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Stefan: Griffes et Feulements, #2
Stefan: Griffes et Feulements, #2
Stefan: Griffes et Feulements, #2
Ebook209 pages2 hours

Stefan: Griffes et Feulements, #2

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About this ebook

Stefan se marie pour sa famille car s'il ne le fait pas, leurs voisins loups-garous vont les chasser de la ville. 
 

Il n'est pas vraiment ravi de le faire, mais ça pourrait être pire. Son épouse est très belle, quand elle n'est pas totalement incontrôlable. Étant une bêta dans sa meute, elle a l'habitude de donner des ordres et a autant de mordant que de voix. 

 

Pourtant, si elle s'imagine qu'il va céder à la bête qui sommeille en lui, eh bien, elle peut toujours attendre ! 
 

Stefan a lutté toute cette dernière décennie pour ne pas libérer le tigre en lui. Les expériences passées lui ont appris qu'il n'a pas le droit de perdre le contrôle. Cependant, le jour où la société qui l'a créé le capture, il réalise qu'il n'a plus le choix. 
 

Il va devoir apprendre à rugir s'il veut protéger ceux qu'il aime.

LanguageFrançais
PublisherEve Langlais
Release dateFeb 14, 2022
ISBN9781773843254
Stefan: Griffes et Feulements, #2
Author

Eve Langlais

New York Times and USA Today bestseller, Eve Langlais, is a Canadian romance author who is known for stories that combine quirky storylines, humor and passion.

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    Stefan - Eve Langlais

    INTRODUCTION

    Stefan se marie pour sa famille car s’il ne le fait pas, leurs voisins loups-garous vont les chasser de la ville.

    Il n’est pas vraiment ravi de le faire, mais ça pourrait être pire. Son épouse est très belle, quand elle n’est pas totalement incontrôlable. Étant une bêta dans sa meute, elle a l’habitude de donner des ordres et a autant de mordant que de voix. Pourtant, si elle s’imagine qu’il va céder à la bête qui sommeille en lui, eh bien, elle peut toujours attendre !

    Stefan a lutté toute cette dernière décennie pour ne pas libérer le tigre en lui. Les expériences passées lui ont appris qu’il n’a pas le droit de perdre le contrôle. Cependant, le jour où la société qui l’a créé le capture, il réalise qu’il n’a plus le choix.

    Il va devoir apprendre à rugir s’il veut protéger ceux qu’il aime.


    Ne manquez pas de visiter le site internet www.EveLanglais pour découvrir d’autres livres avec ces héros à fourrure.

    PROLOGUE

    Il fallait des nerfs d’acier pour faire sortir en cachette un enfant d’un laboratoire secret en plein jour.

    Nanette Hubbard (Nana pour ses proches) faisait de son mieux pour prétendre avoir du courage tandis qu’elle quittait Alberta, les mains crispées sur le volant. Elle s’attendait à voir à tout instant surgir des camionnettes aux vitres teintées prêtes à l’encercler pour récupérer ce qu’elle venait de voler. Un secret pour lequel ils iraient jusqu’au meurtre afin qu’il ne soit pas dévoilé.

    Le garçon qu’elle avait sauvé passa la première partie du trajet de presque vingt-quatre heures, qu’elle effectua dopée par la peur et par la caféine, à dormir sur la banquette arrière, son petit corps étendu sous la couverture dans laquelle elle l’avait enveloppé. Le médicament que son propre frère lui avait administré l’avait plongé dans un sommeil profond, ce qui lui donna le temps de parcourir une bonne distance. Elle ne s’arrêta que pour faire le plein, payant en liquide et portant un masque chirurgical rescapé de la pandémie, mais que les plus prudents continuaient de porter. Comme beaucoup de gens craignaient encore le virus, personne ne s’étonnerait qu’elle en porte un, ni même des lunettes de soleil et un chapeau.

    La boue maculant sa plaque minéralogique altérait la lecture des lettres, très légèrement, mais assez pour résister à un coup d’œil rapide. Par mesure de précaution supplémentaire, elle ne conduirait pas sa voiture de location trop longtemps.

    Lorsque le garçon s’étira, elle sut qu’il était temps de faire enfin un arrêt. Elle choisit le premier motel qu’elle vit sur l’autoroute, un petit bâtiment de plain-pied tout en longueur aux portes aux couleurs vives, bordé de trottoirs en béton. La piscine saumâtre était condamnée par une chaîne et de la rubalise. La seule autre aire de jeux était un semblant de jardin.

    Parmi les services offerts par l’établissement figurait un réceptionniste qui se moquait de savoir à qui il louait ses chambres, et qui lui tendit deux serviettes de toilette élimées en lui rappelant qu’elles lui seraient débitées si elles disparaissaient.

    En revenant à sa voiture, Nana remarqua que le garçon n’était plus sur la banquette. Elle fut prise d’une crise d’angoisse.

    Oh non ! Je l’ai perdu.

    Elle ouvrit la portière arrière côté passager et soupira de soulagement en constatant qu’il s’était blotti sur le plancher.

    — Dieu merci, tu es toujours là ;

    Il ne paraissait pas aussi content. Il la regarda avec méfiance.

    — Salut, petit bonhomme. Tu te souviens de moi ?

    Peut-être que non, car les médicaments avaient déjà commencé à faire leur effet lorsqu’ils s’étaient brièvement rencontrés la dernière fois.

    Il ne répondit pas, mais ce n’était pas grave. Le monde devait sembler menaçant pour ce garçonnet roux qui avait un bras dans le plâtre. Cette fracture était en partie la raison pour laquelle il avait été évincé plus rapidement que d’habitude.

    Ils avaient aussi d’autres motivations.

    Trop chétif. Trop faible. Et la faute la pire de toutes, il ne réussissait pas à se transformer.

    Le projet huanimorphe – un jeu de mots idiot impossible à prononcer – avait pour but de rendre les humains plus performants. Apparemment, cela avait fonctionné à quelques occasions.

    Les ordres étaient d’exterminer ceux qui ne parvenaient pas à se transformer.

    L’euthanasie de ST11 était programmée lorsque le frère de Nana, un médecin travaillant sous la contrainte, l’avait fait sortir en cachette pour le lui confier. Elle l’avait aimé dès qu’elle avait posé les yeux sur lui, mais il ne ressentait pas encore la même chose.

    Nana s’accroupit près de la portière ouverte et lui tendit une pomme. Ce n’était rien d’extraordinaire, pourtant, il écarquilla les yeux, se léchant les babines en la fixant.

    — Ça te dirait de sortir de la voiture ? demanda-t-elle sans insister.

    Cet enfant n’avait rien connu d’autre que des ordres pendant les trois petites années de sa vie.

    Il ne répondit pas. Elle le dévisagea et remarqua le bleu sur le haut de sa pommette, ainsi que la méfiance dans son regard.

    Son cœur se brisa. Depuis qu’elle vivait avec Dominick, un autre de ses réfugiés et le premier qu’elle avait sauvé, elle savait qu’elle ne devait pas pleurer, elle l’avait appris en adoptant Dominick puis, un an plus tard, Pamela. Et ça l’avait marquée également.

    Ces enfants avaient été créés pour souffrir, ignorant tout de l’amour ou de la gentillesse. Elle pouvait changer cela, alors plutôt que de sangloter et d’éprouver de la pitié pour ce qu’ils avaient enduré, elle faisait en sorte de leur montrer que chacun est différent. Elle les aidait à comprendre que la bienveillance et l’amour existent dans ce monde.

    — Je nous ai réservé une chambre, dit-elle en posant la pomme à sa portée sur la banquette.

    Il méritait la pomme, car c’était juste.

    Il fixa le fruit rouge et brillant avant de la regarder avec méfiance, le front plissé.

    — Je sais que tu ne vas pas me croire, mais je ne veux pas te faire de mal.

    Pourtant, elle aurait aimé mutiler les gens qui tyrannisaient un enfant. La première fois qu’ils s’étaient rencontrés, le garçon souffrait tellement d’une fracture du bras qui n’avait pas été soignée !

    Johan, son frère, était hors de lui.

    — Monsieur X nous a dit que ce n’était pas la peine de réparer son os.

    Monsieur X était le cerveau et le financeur des expériences du laboratoire secret.

    — Quel genre de monstre agit ainsi ? avait-elle sifflé avant de tomber à genoux devant l’enfant, qui avait sursauté en s’écartant d’elle.

    — Le genre de connard qui décide que ça ne vaut pas la peine de gaspiller des ressources lorsque le sujet aura trois ans dans un mois, avait répondu Johan, la voix émue par le fait que l’enfant aurait dû être éliminé.

    À ce moment précis, elle aurait voulu assassiner son frère. Il faisait partie de cette horreur, même s’il avait sauvé Dominick, Pamela et aujourd’hui ce garçon. Mais qu’en était-il des autres qui étaient gardés au secret ? Des autres enfants ?

    — Je me suis dit que c’était le cas lorsque tu m’as appelée.

    Elle était restée là à fixer le garçon, qui se tenait debout sans pleurer malgré la douleur qui déformait son visage. Son regard grave et résigné avait croisé le sien. À trois ans, ce bambin comprenait-il ce qu’ils avaient prévu de lui faire ?

    — Écoute-moi, ST11, avait dit son frère en s’agenouillant en face de lui. Tu dois suivre cette dame. Elle va t’emmener loin, dans un endroit sûr.

    — Loin ? avait murmuré l’enfant.

    — Oui, très loin. Et tu dois garder le secret à propos de moi, de cet endroit, de tes frères et sœurs.

    Le garçon avait serré les lèvres et acquiescé d’un signe de tête. La frustration donnait à Nana envie de hurler, c’était un tel secret à garder pour un jeune enfant !

    Elle s’était relevée et avait lancé un regard noir à Johan.

    — Comment peux-tu rester ici ?

    — Ils me tueront si je pars et la personne qui me remplacera pourrait n’en avoir rien à faire.

    Il allait caresser les cheveux de l’enfant, mais avait interrompu son geste.

    Aucune marque d’affection, c’était la règle. Celle qu’elle avait brisée dès qu’elle avait gagné la confiance de ses deux premiers enfants. À présent, elle devait convaincre ST11.

    — Il doit exister un moyen de les arrêter.

    — Comment arrêter quelque chose que le gouvernement approuve ? avait marmonné Johan sur un ton résigné.

    Et comment le faire sans que les enfants en pâtissent ? Ils savaient tous les deux que monsieur X n’hésiterait pas à tous les éliminer pour couvrir ses arrières.

    — Je sais que tu essaies, avait soupiré Nana. Ça me brise le cœur de savoir que c’est en train d’arriver.

    Johan avait baissé la tête.

    — Je suis désolé de te mêler à ça.

    C’était une bonne chose qu’il l’ait fait, car autrement, un autre petit garçon et une petite fille n’auraient pas été en vie à ce jour.

    — Je lui ai administré un somnifère, avait expliqué Johan. Ça ne lui fera pas de mal, mais ça rendra ton trajet plus facile vu son état.

    — Tu veux parler de son bras ? avait demandé Nana en se mettant à trembler de rage. Nous devons y aller.

    Elle n’avait pas pris son frère dans ses bras pour le saluer.

    Les traits crispés de douleur, le petit garçon l’avait suivie vers la voiture et s’était caché sur la banquette arrière comme elle le lui avait demandé. Nana, infirmière qui aurait pu devenir docteur, avait attendu que le médicament l’assomme, puis avait installé son bras du mieux qu’elle avait pu. Bientôt, dès qu’il aurait ses papiers, elle le ferait examiner par un vrai médecin et lui ferait passer une radio. Elle ne pouvait pas courir le risque aujourd’hui, pas quand s’éloigner le plus possible et le plus rapidement était de la plus grande importance.

    Comme promis, le petit garçon avait dormi. Elle osa presque croire qu’ils s’étaient échappés et maintenant, il fallait simplement qu’elle convainque l’enfant de lui faire confiance.

    — Je m’appelle Nanette Hubbard, mais mes amis m’appellent Nana. C’est quoi, ton prénom ? dit-elle en tentant un sourire timide.

    — ST11.

    Il parla si doucement qu’elle faillit ne pas l’entendre. Elle sourit.

    — ST. Comme c’est mystérieux ! Ce sont les initiales de Steven ?

    Le garçonnet la fixa.

    — Hmmm. Pas Steven. Pourquoi pas Stipplewart ? Non, trop idiot. Que veut dire ST ? poursuivit-elle en se tapotant le menton. Stew ? Ça veut dire ragoût, mais non, même si c’est délicieux. Attends de goûter le mien. Ton frère avait les initiales DK et tu sais quoi, c’était pour Dominick, ce que je n’aurais jamais deviné.

    Le petit garçon attrapa la pomme pendant qu’elle parlait et croqua dedans. L’amour passe toujours par la nourriture.

    Elle continua à parler.

    — Stewart ? Peut-être pas. Ça m’évoque une souris, et tu n’as rien d’une souris, pas vrai ? Tu ressembles plus à un lion.

    — Un tigre.

    Sa réponse prouvait qu’il écoutait Nana et qu’il la comprenait. Cela lui permit également de comprendre qu’il avait dû épier ses geôliers en cachette. D’après ce que Johan lui avait dit à son sujet, il était croisé avec la souche d’un tigre.

    Elle sourit.

    — J’aurais dû deviner que tu étais un tigre féroce avec les magnifiques cheveux roux que tu as.

    — Méchant, marmonna-t-il, la bouche pleine.

    — Pas du tout, s’exclama-t-elle.

    Les méchants étaient ceux qui avaient fait cela à un enfant.

    Comment as-tu pu, Johan ?

    Elle pourrait encore le tuer, mais alors qui l’aiderait à sauver les enfants ?

    Le garçonnet mangea plus de pomme, et lorsqu’il la finit, il attaqua le trognon.

    — J’adore manger une bonne pomme croquante. J’en ai d’autres dans la glacière qui se trouve dans le coffre.

    Glacière regorgeant de plein d’autres choses pour nourrir un garçonnet en pleine croissance.

    — Je vais l’apporter dans la chambre. Tu peux m’y rejoindre si tu le désires.

    Plutôt que de le bousculer, elle lui laissait le choix. Elle se releva, se dirigea vers le coffre et l’ouvrit. Elle sortit la glacière, qu’elle porta dans la chambre à la porte jaune vif, assortie aux affreux motifs à fleurs des rideaux.

    La porte s’ouvrit sur des meubles lourds et sombres et une moquette à motifs très prévisibles. La couette ressemblait plus à un dessus-de-lit perdant ses fils de partout.

    Comme la porte se refermait automatiquement, elle se servit de la glacière pour la bloquer ouverte avant de retourner à la voiture, mais elle s’arrêta en voyant que le garçonnet était sorti de la voiture, tendu et inquiet. Il n’avait pas touché à son attelle et en voyant son bras pendre le long de son corps, elle réalisa qu’elle devait fabriquer une écharpe.

    Son expérience avec Dominick, puis Pamela lui avait appris qu’il ne fallait pas grand-chose pour énerver ces enfants. Ils étaient comme des animaux sauvages, nerveux et prêts à s’enfuir au moindre danger. Lors de la première escapade de Dominick, elle avait pleuré en le cherchant. Finalement, il était revenu vers elle. Depuis ce jour-là, elle avait beaucoup appris et en était tombée amoureuse.

    Pendant les coups de fil qu’elle avait réussi à passer à ses enfants pendant son voyage, son fils et sa fille lui avaient tous les deux exprimé combien elle leur manquait, mais que les chevaux étaient marrants. Nana avait confié ses deux enfants à l’un de ses amis à Saskatchewan, car il fallait les garder à l’écart juste au cas

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