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Renegade Star - Livre 1
Renegade Star - Livre 1
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Livre électronique240 pages3 heures

Renegade Star - Livre 1

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À propos de ce livre électronique

Jace Hugues est un renégat. Cela implique d'accepter tous les contrats qu'on lui propose, quelle que soit la situation. Tant que son vaisseau peut voler, il est libre de mener sa vie comme il l'entend. Tout change quand il rencontre Abigail Pryar, une bonne sœur qui cherche à quitter le système sous escorte. Mais il y a quelque chose qui cloche avec la cargaison qu'elle transporte. Jace a beau savoir qu'il ne devrait pas poser trop de questions, lorsque des bruits étranges s'échappent de la large boîte en métal, il ne peut s'empêcher d'y jeter un œil. Grossière erreur. Pour ne rien arranger, il est pris en chasse par des vaisseaux non identifiés qui veulent mettre la main sur cette cargaison. Jace va-t-il abandonner la boîte et leur remettre la religieuse... ou va-t-il risquer de tout perdre dans l'espoir d'une récompense plus grande encore ?Si vous aimez Firefly, Battlestar Galactica ou L'Éveil du Léviathan, vous allez adorer ce space opera épique qui vous tiendra en haleine.★★★★★ "Reminiscent of 80's space western anime, revamped for the modern age."★★★★★ "I loved Jace. Amazing start to a new series!"★★★★★ "This series has officially kicked off with a BANG and I'm ready to see where it goes next!" ★★★★★ "If you enjoyed Trigun, Outlaw Star, Cowboy Bebop, are a fan of space adventure, or are just fond of westerns, you'll find something to like here." ★★★★★ "Jace is both Eastwood and Solo, a true gunslinging Renegade, and he's in a class all his own." ★★★★★ "Chaney paints us a galaxy much like the old west, and you will want to get lost in it." ★★★★★ "If Battlestar Galactica, Firefly, and Old Man's War had a baby, it would look like Renegade Star...and that's a very good thing!" ★★★★★ "Where can I get that Foxy Stardust bobblehead? That's all I want to know."Attention : ce livre contient de l'action, des injures et une bonne dose de bravoure. À vos risques et périls.
LangueFrançais
ÉditeurSAGA Egmont
Date de sortie20 juil. 2022
ISBN9788728299906
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    Aperçu du livre

    Renegade Star - Livre 1 - J.N. Chaney

    J.N. Chaney

    Renegade Star

    Livre 1

    SAGA Egmont

    Renegade Star - Livre 1

    Traduit par Iza Mouhib

    Titre Original Renegade Star

    Langue Originale : Anglais

    Copyright © 2017, 2021 J.N. Chaney et SAGA Egmont

    Tous droits réservés

    ISBN : 9788728039861

    1ère edition ebook

    Format : EPUB 3.0

    Aucune partie de cette publication ne peut être reproduite, stockée/archivée dans un système de récupération, ou transmise, sous quelque forme ou par quelque moyen que ce soit, sans l'accord écrit préalable de l'éditeur, ni être autrement diffusée sous une forme de reliure ou de couverture autre que dans laquelle il est publié et sans qu'une condition similaire ne soit imposée à l'acheteur ultérieur.

    www.sagaegmont.com

    Saga est une filiale d'Egmont. Egmont est la plus grande entreprise médiatique du Danemark et appartient exclusivement à la Fondation Egmont, qui fait un don annuel de près de 13,4 millions d'euros aux enfants en difficulté.

    Pour le renégat en chacun de nous,

    Qui murmure de petites véritiés

    Et nous supplie d’être libres.

    Chapitre 1

    « Putain, je vais te tuer ! s’est écrié William Emmerson en ordonnant à son service de sécurité de me tirer dessus.

    — Bonne chance ! » ai-je lancé en frôlant un arbre recouvert de mousse et manquant de tomber au passage.

    Je me suis élancé à travers les bois qui entouraient la propriété d’Emmerson. Je venais de voler un objet d’une valeur de deux cent mille crédits galactiques ; un petit orbe de la taille de mon poing.

    Un marchand du nom de Fitz, l’un des ennemis d’Emmerson, m’avait engagé à un prix raisonnable pour lui livrer ce déchet. Je me fichais pas mal de leur querelle, mais le salaire était correct et j’avais besoin de travailler.

    « Arrêtez-le ! a crié Emmerson. Que quelqu’un l’arrête ! »

    J’ai entendu des aboiements derrière moi alors que j’approchais de la clairière. Si Emmerson pensait que deux clébards et quelques hommes de main suffiraient à me ralentir, il allait être très surpris.

    « Excusez-moi, monsieur », a dit une voix calme et familière dans mon oreille. C’était Sigmond, l’IA de mon vaisseau. « Je remarque que vous êtes pris en chasse. Dois-je désactiver le camouflage et nous préparer au décollage ? »

    Une autre explosion a résonné dans mes tympans, projetant sur moi une pluie d’écorces et de sève oxydée. J’ai agrippé mon pistolet et fait volte-face. À travers les nombreuses branches et les broussailles touffues, j’ai repéré le responsable. J’ai attendu de l’avoir en ligne de mire avant de presser la détente.

    La balle a traversé la cloison de feuilles pour se loger dans la jambe de l’homme, qui s’est jeté au sol. Là-dessus, je me suis retourné pour reprendre ma course. « Ce serait génial, Siggy !

    — Comme vous voudrez », a-t-il répondu.

    En franchissant l’orée des arbres, j’ai débouché sur un vaste champ vert. « Essaye de faire vite, mon pote, à moins que tu ne veuilles te retrouver sans-abri.

    — Loin de moi cette idée, monsieur. »

    Au beau milieu de la vallée, la surface du Renegade Star ondoyait en réapparaissant progressivement. Quelques gardes supplémentaires ont émergé de la forêt en courant et se sont mis à me tirer dessus.

    J’ai détalé en broyant l’herbe sur mon passage. Plusieurs coups de feu ont retenti derrière moi. Pas le temps de ralentir.

    « Dépêchez-vous ! » a hurlé Emmerson, qui rejoignait ses gardes près des arbres. Il a enchaîné avec un flot d’insultes inintelligibles et confuses.

    Qui m’étaient destinées, bien sûr.

    Je me suis retourné en visant dans ma course. J’ai tiré, avec autant de précision que possible vu la situation. J’étais un bon tireur – peut-être même très bon – , mais je ne pouvais pas toucher une cible d’aussi loin en courant dans la direction inverse, même s’il m’en coûtait de l’admettre. Chacun de mes tirs ou presque est donc allé s’enfouir dans le sol ou, au mieux, trouer les feuilles des arbres environnants.

    Un instant plus tard, quatre chiens ont fait leur entrée dans le champ. Leurs mâchoires claquaient alors qu’ils me prenaient en chasse. En l’espace de quelques secondes, ils avaient déjà parcouru la moitié de la clairière.

    « Sors-nous d’ici ! ai-je hurlé en atteignant enfin la plateforme abaissée à l’arrière de mon vaisseau. Remonte la rampe ! »

    Les chiens se rapprochaient. Dans leurs souffles haletants, j’entendais qu’ils anticipaient mon exécution en gagnant du terrain.

    La plateforme de la soute commençait à se relever. J’ai sauté à l’intérieur et j’ai glissé sur le sol, mon pistolet braqué vers l’extérieur du sas qui se refermait.

    Les animaux sautaient pour m’atteindre, mais en vain. Ils bondissaient en grognant, toutes dents dehors, pendant que la plateforme déjà presque close se rabattait.

    Des tirs ont martelé la coque. J’entendais Emmerson qui hurlait d’une voix haineuse, mais sans pouvoir distinguer ses mots trop déformés.

    Le Renegade Star a fait chauffer ses propulseurs dans un éclat tonitruant. Le sol en métal a vrombi dans un bruit de ferraille pendant que j’essayais de me relever.

    À proximité, l’écran sur le mur s’est allumé d’un coup. Il diffusait la vue de l’extérieur de mon vaisseau : une vingtaine de gardes armés et leur maître. Leurs fusils pointés vers moi, ils tiraient.

    D’autres coups ont mitraillé la coque, mais je savais que nous pouvions le supporter. Ce vaisseau avait été construit pour résister à des tirs de canons quadruples. Quelques armes à feu ne pouvaient pas faire grand-chose, à part peut-être érafler la peinture.

    Tandis que le sas se scellait et que la lumière du jour était remplacée par l’éclairage artificiel du vaisseau, nous avons accéléré. L’espace d’un instant, j’ai ressenti la pression, puis les stabilisateurs se sont mis en route et nous avons atteint la phase de croisière.

    C’est à cet instant environ que nous sommes entrés dans la stratosphère. Pour Emmerson, nous étions déjà loin.

    J’ai grimpé les escaliers pour me rendre au cockpit, où j’ai pris place dans mon siège et bouclé ma ceinture. Sur le tableau de bord, une vieille figurine de Foxy Stardust, un personnage de dessin animé, dodelinait de la tête, encore agitée par les turbulences du décollage. Elle portait un casque blanc avec une visière bleu néon et une combinaison spatiale rose.

    « Activation de la couverture », a dit Sigmond lorsque nous avons pénétré dans la stratosphère.

    Sans aucun doute, Emmerson fulminait en pensant à ce que j’avais fait.

    Mais cela n’aurait bientôt plus d’importance. Quand j’aurais livré cette babiole à Fitz, c’est lui qui deviendrait responsable. Si vengeance il devait y avoir, c’est Fitz qui en ferait les frais, pas moi. C’était souvent comme ça que les choses se passaient dans le métier. C’est nous qui faisions le travail, mais c’est le client qui endossait les conséquences.

    Je m’appelle Jace Hugues et je suis un renégat. Pour un contrat, je peux voler, faire de la contrebande ou piller ce que vous voulez. Les gens savent que j’accepte toutes sortes de tâches illicites tant que le salaire est correct.

    Et j’allais continuer jusqu’à ma mort.

    C’était la vie que j’avais choisie, et je n’avais aucun regret.

    « C’est quoi ce bordel ? ai-je demandé en scrutant la lumière rouge qui clignotait sur le tableau de bord.

    — Il s’agit du voyant d’alerte, monsieur, a expliqué Sigmond.

    — Depuis quand on a un voyant d’alerte ? Et comment je l’éteins ? »

    Dès que j’ai eu fini ma phrase, la lumière s’est arrêtée de clignoter. « Toutes mes excuses, monsieur. Il semblerait que ce soit notre décollage soudain qui l’ait déclenché. Les capteurs ont surchargé.

    — Ah ». Je me suis retourné vers la projection holographique sur mon tableau de bord qui montrait le champ de bataille en temps réel. Plus de quatre cents vaisseaux répartis en deux flottes étaient en train de régler leurs comptes à coups d’explosions et de se réduire en miettes. Je ne savais pas pourquoi. Ce n’était pas la raison de ma venue.

    Nous survolions Galdion, une planète isolée en périphérie de la galaxie. Si j’étais venu là, c’était en quête d’un objet bien précis : l’orbe qui reposait désormais contre ma jambe droite. Si j’avais su que j’aurais eu à traverser un champ de bataille sur le chemin du retour, je serais peut-être venu un peu plus tard.

    « Est-ce qu’ils nous ont repérés ? » Je faisais référence aux vaisseaux alentour.

    « Pas encore, a dit Sigmond. Il semble qu’ils sont incapables de nous détecter derrière notre couverture.

    — Quand est-ce qu’on pourra sauter ? » J’ai affiché la carte du ciel.

    « Dans approximativement quarante-cinq secondes, m’a répondu Sigmond. Un peu plus si jamais nous mourons.

    — Toujours aussi drôle, Siggy. » J’ai entré les coordonnées de la station Taurus, notre prochaine destination et mon lieu de résidence actuel.

    « Merci, monsieur, a fait l’IA. Pour vous servir. »

    Une secousse a agité le vaisseau latéralement. J’ai agrippé mon siège. « Bordel ! ai-je aboyé.

    — Les boucliers tiennent bon », a fait remarquer Sigmond d’un ton calme. Normalement, les IA n’étaient pas équipées de personnalité, mais j’avais tenu à en demander une quand j’avais commandé Siggy. Si je devais passer des semaines entières dans ce vaisseau, ce ne serait pas avec une intelligence artificielle monotone et soporifique. « Aucun des deux camps ne nous a encore remarqués, heureusement. Et la couverture tient toujours. Les tirs des deux ennemis étaient destinés à d’autres vaisseaux. »

    À quelque distance de la planète, plusieurs croiseurs de première classe attendaient. Il allait être difficile de repartir sans se faire repérer, même avec la couverture. Les combattants les plus petits ne nous détecteront pas, ai-je pensé. Mais ces croiseurs, peut-être. « Il va bientôt falloir réapparaître, juste avant le saut. Tu penses qu’on aura le temps ?

    — Je pense que oui, monsieur. En revanche, je vais peut-être devoir riposter s’ils venaient à nous apercevoir.

    — Essayons d’éviter un échange de coups de feu, Siggy. La dernière chose dont j’ai besoin, c’est d’un autre mandat d’arrêt à mon nom.

    — Peut-être éviterez-vous alors de nous mettre dans une situation aussi dangereuse, une prochaine fois.

    — Pas si je veux manger. Mais tu préférerais peut-être qu’on ne soit pas payés ?

    — Il doit y avoir des métiers plus faciles, a renchéri Sigmond.

    — Plus facile, ce n’est pas toujours mieux, Siggy, ai-je souri. Je préfère être un renégat plutôt que de rester assis à un bureau tous les jours de la semaine, merci bien. »

    Une nouvelle explosion a ébranlé le vaisseau, cette fois-ci à l’arrière, et l’attaquant est passé au-dessus de nous. C’était un pilleur arnésien. « On est bientôt prêts ? ai-je répété.

    — Initiation du saut dans douze secondes », m’a informé l’IA.

    J’ai regardé les deux flottes qui s’affrontaient. Les vaisseaux explosaient de toutes parts du champ de bataille comme des feux d’artifice en laissant des traînées de débris flottants dans leur sillage. D’ici quelques heures, l’orbite entière de cette planète serait remplie d’épaves. Des dizaines d’équipages patientaient déjà sur les côtés, avides de récupérer et revendre les pièces sur le marché libre, possiblement aux organisations impliquées dans le combat. Des vaisseaux seraient reconstruits, des pilotes entraînés, et le cycle se poursuivrait. Avant de faire partie des renégats, j’aurais pu me trouver là avec eux, à attendre ma part de ferraille.

    C’était avant. Maintenant, j’avais un emploi plus actif. Bien sûr, c’était dangereux, et j’allais probablement me faire tuer avant mes cinquante ans, mais je préférais mourir d’une balle que d’ennui.

    « Couverture désactivée et initiation du saut », a annoncé Sigmond.

    J’ai agrippé les manettes qui contrôlaient les canons quadruples. « C’est parti. »

    Sur l’écran, on voyait le système de camouflage qui se désactivait, nous laissant vulnérables et détectables. « Préparation du saut. Six secondes avant activation. »

    J’ai hoché la tête. « Ça devrait suffire à… »

    Avant que j’aie pu finir, deux pilleurs arnésiens ont rompu leur formation pour se tourner vers nous. « On nous scanne, m’a informé Sigmond. Ils se préparent à tirer. »

    Un bref soupir m’a échappé. « On ne pourra pas dire que je n’ai pas essayé. »

    J’ai positionné le réticule numérique sur le premier vaisseau et, une fois que l’ordinateur a eu verrouillé la cible, j’ai pressé la détente. Une rafale de tirs a jailli des canons en direction de l'ennemi, perforant son cockpit d’un trou de six mètres. Le pilote s’est retrouvé atomisé et le vaisseau envoyé à la dérive tel un poisson mort à la surface d’un lac tranquille.

    J’ai aussitôt porté mon attention vers le deuxième et tiré une seconde salve. À ma grande surprise, l’un des tirs s’est logé en plein dans sa coque. Le vaisseau a immédiatement volé en éclats, des flammes s’échappant de son intérieur. Le moteur à propulsion avait réagi de la seule manière qu’il pouvait : en explosant.

    Le vaisseau s’est désintégré en une infinité de poussières inexploitables qui s’éparpillaient en direction de la planète.

    Le reste de mes tirs avaient poursuivi, sans ralentir, leur lancée pour disparaître dans l’obscurité de l’espace. Certains tombaient à la surface de la planète, suivis par les débris des vaisseaux en miettes. La plupart se décomposeraient avant d’avoir atteint le sol. Mes tirs, cependant, continueraient jusqu’à heurter quelque chose. Une partie de moi s’est demandé s’ils toucheraient la plantation d’Emmerson, mais je n’allais pas rester plus longtemps pour le savoir.

    J’avais à faire.

    « Initialisation du saut », a annoncé Sigmond et, en un instant, le champ de bataille avait disparu.

    Nous sommes rentrés dans le tunnel du subespace, cette dimension enfouie qui servait de voie rapide. La majorité du subespace restait encore largement inexplorée, mais un jour, on avait découvert comment l’utiliser pour se déplacer sur de vastes distances. Ce n’était absolument pas instantané, mais bien plus rapide que de passer par l’espace normal. Au lieu de plusieurs siècles pour voyager d’un système à un autre, cela ne prenait que quelques heures, parfois des jours ou des semaines en fonction de la distance qui les séparait.

    Ce trajet-là durerait six heures standard, à quelques minutes près. J’avais le temps de faire une sieste et de pisser, peut-être même de m’envoyer un sandwich. « Siggy, préviens-moi avant qu’on émerge. Il faudra que je sois aux aguets quand on arrivera. »

    Je me suis détendu dans mon fauteuil et j’ai observé les lumières qui passaient le long du tunnel. Je n’avais aucune idée de ce qu’elles étaient, et je me fichais bien de le savoir. Je n’étais pas un scientifique, et j’aimais que cela reste un mystère.

    J’ai tendu la main pour toucher l’orbe en métal que j’avais attaché avec soin. J’avais risqué ma vie pour retrouver cet objet, le récupérer et le livrer.

    Quelle que soit sa nature, je supposais qu’il devait avoir une certaine valeur. Mais seuls les dieux savaient si je le découvrirais un jour. D’après les scanners, l’objet était sûr, ce qui voulait dire qu’il ne s’agissait ni d’une bombe ni d’un objet dangereux.

    Depuis le temps que j’étais dans le métier, j’avais fait un certain nombre de cambriolages pour le compte de collectionneurs. Je savais donc que ces machins se vendaient cher sur le marché. Les abrutis comme Emmerson payaient des millions pour qu’on les déterre pour eux et les entreposer ensuite dans une pièce mal éclairée. Ils donnaient une valeur artificielle à des babioles insignifiantes. Si vous voulez mon avis, c’étaient surtout des personnes trop riches et qui cherchaient de nouvelles façons de dépenser leurs fortunes.

    Ce qui ne me posait aucun problème, puisque ce genre de boulot était mon gagne-pain.

    Être renégat impliquait parfois d’accepter n’importe quel travail, tant qu’il rapportait de quoi entretenir le vaisseau. Ça impliquait de la boucler et d’être payé.

    En dehors de ça, rien n’avait d’importance.

    Chapitre 2

    « Dix mille crédits, a dit Fitz en pressant son doigt contre la tablette. Et maintenant, donne-moi l’orbe.

    — Tiens », ai-je dit en le lui jetant.

    Il l’a intercepté de ses deux mains, pile dans le bourrelet de son ventre. Je l’ai regardé examiner, bouche bée, les motifs complexes gravés dessus. « Merveilleux.

    — Content que tu approuves.

    — Oh oui. C’est génial ! a-t-il souri. Cet abruti d’Emmerson doit être furieux. J’espère qu’il est en train de s’arracher les cheveux. Tu as vu sa tête quand tu l’as pris ? Il était énervé ?

    — Dur à dire avec tous les coups de feu.

    — Je parie qu’il a tué un de ses hommes quand tu es parti. Il fait ça parfois, a-t-il ricané.

    — Tu as d’autres contrats pour moi ?

    — D’autres ? Non, rien pour l’instant. Peut-être dans quelques semaines. C’est calme en ce moment, tu sais. »

    Merde. J’aurais bien besoin d’un autre contrat. « D’accord, ai-je fait.

    — Pourquoi ? La gâchette te démange ?

    — J’ai quelques dettes à payer.

    — C’est dommage, a dit Fitz avec un large sourire, tu devrais vraiment repenser tes choix de vie.

    — Dit le gars qui m’a embauché, ai-je rétorqué en ignorant ses sarcasmes.

    Il m’a adressé un sourire insolent. « Peut-être bien. Dis-moi, tu veux savoir ce que tu viens de voler ? » Il a brandi l’orbe devant moi.

    — Pas spécialement ».

    Il a gloussé avant de le jeter derrière lui. « En fait, ce n’est pas grand-chose. C’est juste que j’ai entendu dire que c’était le jouet préféré d’Emmerson. Il collectionne les vieux déchets et pense que ce sont des trésors. Il s’imagine que ça fait de lui quelqu’un de sophistiqué ou

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