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Décodeur anglais et québécois demandé !: Anecdotes canadiennes, #2
Décodeur anglais et québécois demandé !: Anecdotes canadiennes, #2
Décodeur anglais et québécois demandé !: Anecdotes canadiennes, #2
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Décodeur anglais et québécois demandé !: Anecdotes canadiennes, #2

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About this ebook

Découvrez les péripéties de vos prédécesseurs et évitez leurs erreurs !

 

Quand on arrive au Canada, la communication a parfois du mal à passer. Surtout quand on n'a pas la chance d'être bilingue en québécois ou en anglais ! Alors, que diriez-vous de vous frotter aux difficultés rencontrées par d'autres expatriés ? Et ainsi de gagner en sérénité ?

 

Dans ce second volume de la série Anecdotes canadiennes, le langage et ses complexités sont mis à l'honneur. Marchez aux côtés de personnages attachants, plongez dans leur nouvelle vie canadienne, partagez leurs « moments de solitude » et, cerise sur la poutine, apprenez en plus comment :

 

– vous loger et conduire au Canada,

– trouver un travail et le garder,

– profiter de soirées entre amis et plus, si affinités…

 

Comme chaque partie du livre est suivie d'informations et suggestions, vous pourrez :

 

– éviter des contresens fâcheux,

– gagner un temps précieux,

– préparer au mieux votre expatriation,

– et profiter pleinement de votre aventure au pays des castors !

 

Suivez votre guide, Emma Charlin. Elle vous partage ses conseils sur l'installation au Canada à travers ses livres, son podcast et son activité de coach.

 

Décodeur anglais et québécois demandé !, un compagnon de route indispensable pour ceux et celles qui souhaitent communiquer efficacement au Canada !

 

LanguageFrançais
Release dateMar 29, 2022
ISBN9781990663055
Décodeur anglais et québécois demandé !: Anecdotes canadiennes, #2

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    Décodeur anglais et québécois demandé ! - Emma Charlin

    Décodeur anglais et québécois demandé !

    Décodeur anglais et québécois demandé !

    Série « Anecdotes Canadiennes »

    Emma Charlin

    Zest Publishing

    Copyright © 2022 Emma Charlin


    Tous droits réservés.


    Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite, sous quelque forme que ce soit, sans l’autorisation écrite de l’éditeur ou de l’auteur. Excepté dans les cas autorisés par la loi canadienne sur les droits d’auteur.


    L’auteure interdit que son œuvre soit reproduite ou utilisée, de quelque façon que ce soit, par les technologies d’intelligence artificielle à des fins de rédaction de textes. Cette interdiction est générale et absolue ; elle porte autant sur le contenu que le style.

    Copyright © 2022 Emma Charlin


    All rights reserved.

    No portion of this book may be reproduced, in any form, without written permission from the publisher or author, except as permitted by the canadian copyright law.


    The author prohibits her work from being reproduced or used in any way by artificial intelligence technologies for writing purposes. This prohibition is general and absolute; it covers both content and style.

    ISBN ebook : 978-1-990663-05-5

    ISBN livre broché / paperback : 978-1-990663-04-8

    ISBN livre relié / hardback :978-1-990663-03-1

    Table des matières

    Préambule

    Quel accent, ma parole !

    Arthur

    Hélèna

    Tristan

    Charlotte

    Chloé

    COUPS DE POUCE

    Un toit au-dessus de la tête

    Philippe

    Timothée

    Cécilia

    François

    COUPS DE POUCE

    En voiture, Simone !

    Anaïs

    Ali

    Nathan

    Jeannie

    Félix

    Eric

    COUPS DE POUCE

    Ah ! mes enfants...

    Isabelle

    Murielle

    Victoire

    Jeanne

    Jean-Luc

    COUPS DE POUCE

    Une excellente soirée !

    Samuel

    Grégoire et Joséphine

    Constance

    Antoine

    Charles

    COUPS DE POUCE

    L'appétit vient en mangeant

    Mélinda

    Audrey

    Lucile

    Emilie

    COUPS DE POUCE

    Amour amour, quand tu nous tiens...

    Samantha

    Malika

    Catherine

    Alexandra

    Anatole

    COUPS DE POUCE

    Allez, au boulot !

    Sabrina

    Loriane

    Ludovic

    Aymeric

    Jennifer

    Laurence

    Diarry

    Carole

    COUPS DE POUCE

    Une petite revue, messieurs, dames !

    D’autres livres…

    Le début d’une relation

    À propos de l'auteure

    Une autre table des matières

    Préambule

    Alors, comme ça, vous souhaitez partir au Canada… Voilà un doux rêve à concrétiser, un beau projet à mener et une merveilleuse aventure à vivre, pleine de possibilités et d’opportunités !

    Afin de faciliter votre expatriation, je vous entraîne dans un parcours en deux étapes :

    je vous plonge dans la vie de personnages qui font leurs premiers pas au Canada. Comme leur maîtrise des langues est limitée, cela donne lieu à un grand bêtisier.

    je vous confie ensuite des informations et suggestions. Ce sont des « coups de pouce ». Ils apparaissent à la fin de chaque thème (et non à la fin de chaque anecdote).

    Vous l’avez compris, avec ce livre, vous partirez au Canada avec plus de sérénité.

    Vous pouvez lire ces anecdotes dans l’ordre que vous préférez, chacune d’entre elles se suffisant à elle-même. Cela dit, pour bénéficier au mieux de la section « coups de pouce », il est sans doute préférable de lire au préalable les anecdotes s’y rapportant.

    J’aborde plusieurs thèmes pour parler du délicat apprentissage du québécois et de l’anglais : l’accent, le logement et la conduite, mais aussi la famille, les soirées et l’alimentation ou encore la vie de couple et le travail.

    Ce livre traite donc de nombreuses tranches de vie canadienne. Pour autant, il n’a ni l’ambition d’être exhaustif ni l’ambition d’être un guide pratique. D’ailleurs, le monde changeant à vitesse grand V, les informations qu’il contient manqueront peut-être de pertinence au moment où vous les lirez. Une vérification de dernière minute, sur les sites gouvernementaux canadiens de préférence, reste toujours appropriée.

    La plupart de ces anecdotes sont inspirées d’histoires vraies. Elles sont arrivées à ma propre famille, lors de notre expatriation au Canada, à des amis installés au pays ou à des clients que j’ai accompagnés en tant que coach en mobilité.

    Ces histoires se veulent objectives et universelles. Pourtant elles n’échappent pas à un prisme particulier, celui des Belges et des Français. Vous vous sentirez peut-être en décalage si vous n’êtes pas familiers avec ces deux cultures.

    Au fil de votre lecture, vous trouverez parfois le nom d’un ou de plusieurs sites marchands. Je n’ai pas perçu de contrepartie financière pour les citer. En tant qu’auteure, je ne fais pas de publicité. J’essaie plutôt de vous donner des clés afin de vous permettre de mieux vous repérer.

    Ces quelques points établis, entrons à présent dans le vif du sujet. Partons à la rencontre de personnages ayant parfois vécu de GRANDS « moments de solitude »…

    Quel accent, ma parole !

    Arthur

    Toutes ces formalités à remplir, c’est d’un ennui. Rien que d’en parler, ça me donne le tournis. À croire que je n’en verrai jamais le bout. Le dossier d’immigration, les justificatifs à fournir, les données biométriques… Sérieusement, ça me prend des plombes, tous ces trucs-là. Sans compter que j’ai un budget à monter, des billets d’avion à acheter, une assurance santé à trouver, un logement à… Bonjour, l’ambiance ! Je ne sais plus où donner de la tête, moi, à la fin.

    Heureusement que, de temps à autre, je me fais une pause. Mais, attention, une pause qui tape à plein dans le projet ! Il ne s’agirait pas de se disperser ! Non, je me détends les nerfs tout en améliorant mon niveau de langue. Je fais d’une pierre deux coups.

    Ces derniers temps, je peaufine mon québécois. J’écoute des interviews sur YouTube. Garou et Céline Dion, par exemple. Je supporte à peine leurs chansons, mais j’ai plaisir à les entendre bavasser. Côté humour, je me mets en boucle des sketches d’Anthony Kavanagh. Je zieute aussi quelques films à la télé. Et j’écoute des podcasts sur Radio-Canada. Il n’y a pas à dire : l’accent québécois, c’est mimi. Le petit côté vieille France, j’adore.

    N’empêche, l’autre jour, j’ai dû sortir le grand jeu. Je me suis offert un dictionnaire d’expressions québécoises. Parce qu’il y a des tournures de langue, mon pote, c’est folklo. Tu peux connaître tous les mots d’une phrase et pourtant, tu ne comprends rien à rien. T’en deviens neuneu, je t’assure. Genre, l’idiot du village. Celui qui fait oui oui de la tête, mais qui n’a rien capté, en vrai. Alors qu’avec un dico, là, tout va mieux d’un coup. Tu respires. Tu te sens moins largué.

    Et sinon pour l’anglais, rebelote. Même programme. Je suis des interviews de Drake, Justin Bieber et Bryan Adams. J’écoute la musique de Shania Twain, Sarah McLachlan et Alanis Morissette. Je regarde la télé, les chaînes CBC et CTV surtout. Je me passe aussi des films en VO. Des classiques avec Jim Carrey, Mike Myers, Pamela Anderson ou Michael J.Fox. Ou des films plus récents, avec Ryan Gosling et Hayden Christensen.

    D’ailleurs, autant jouer franc jeu, je ne savais pas que tous ces artistes étaient canadiens, moi. Je croyais qu’ils étaient américains, australiens ou britanniques. Mais je me trompais. Ce sont des Canados pur jus. Certains ont peut-être immigré aux US, mais pas tous. Comme quoi, y en a quelques-uns qui préfèrent encore un bon vieil érable à un palmier californien…

    Enfin, tout ça pour dire que, dans mon projet de départ au Canada, je n’hésite pas à faire des pauses. De temps à autre. Un peu tous les jours, en fait. J’écoute une émission ou je regarde un bout de film. À mes heures perdues, je lis même quelques livres. J’ai essayé du Michael Ondaatje et Margaret Atwood, mais ce n’est pas trop ma tasse de thé. Je préfère encore Marissa Stapley ou Robin Sharma. Entre nous, qui aurait cru qu’il y avait autant de Canadiens sur la scène internationale ? C’est fou quand on y pense, non ? En même temps, c’est pas écrit sur leur front qu’ils sont canadiens !

    Bref, la bonne nouvelle, c’est que mes efforts en langues commencent à payer. Je ne sais pas si je serai tout à fait prêt pour mon séjour au Canada, mais je sens bien qu’il y a du progrès. Je consulte encore mon dictionnaire de temps en temps, mais sacrément moins qu’avant. D’ailleurs, c’est bien simple, pour les podcasts en anglais, je suis repassé à la vitesse normale. Autant, avant, je les écoutais en vitesse lente — un bon exercice, entre nous —, autant, maintenant, je suis revenu à la normale. Alors, c’est qui, le champion ? C’est moi ou c’est moi ? Sérieusement, quand on fait des efforts réguliers, ça finit par payer. Enfin, peut-être pas encore pour mes pectoraux, mais ça, c’est une autre histoire.

    Bon, y a quand même un truc qui me reste en travers de la gorge. J’ai amélioré mes capacités d’écoute, mon vocabulaire et tout ça. D’accord, c’est bien. Mais alors, pour l’oral, purée, c’est pas gagné. C’est à se taper la tête contre les murs. J’essaie d’améliorer mon accent, mais j’ai beau faire, je parle anglais comme une vache espagnole. Et je n’ai rien contre les vaches ou les Espagnols. Non, la vérité, c’est que j’ai un accent pas très folichon.

    Je le vois bien, avec les assistants virtuels : Siri, Alexa, OK Google, Cortana et toute la troupe. Je leur parle en anglais et, y en a pas un pour rattraper l’autre, ils ne comprennent rien à rien. Je leur pose une question et paf ! ils me donnent un résultat qui n’a rien à voir avec la choucroute. Et j’aime bien la choucroute. Non, franchement, ça me tue. C’est rageant, à la fin. Humiliant presque. En français, ils trouvent tout ce que je leur demande et en anglais, je tombe toujours à côté !

    Alors, je répète ma requête. Une fois puis une autre, et une autre encore. J’essaie telle prononciation, puis telle autre. Ai-je l’air débile ? Un peu, mon neveu ! L’idiot du village puissance mille. Mais bon, de temps en temps, ça marche et j’ai le sentiment d’améliorer mon accent.

    Puis, quand j’en ai marre de me « détendre », je reprends de plus belle mes tâches administratives. Oui, parce que là, au moins, personne ne vient me tacler sur mon accent pourri en anglais ! Et puis, mine de rien, ça me permet d’avancer. Car c’est pas tout ça, mais j’ai une to-do list à respecter !

    Hélèna

    Parfois, une lettre vous fait bien des misères. Une lettre toute bête et banale. Et je ne parle même pas d’un courrier vous annonçant une mauvaise nouvelle ou, pire encore, un contrôle fiscal. Non, une simple lettre de l’alphabet suffit. Trois petits traits qui n’ont l’air de rien.

    Personnellement, la lettre qui m’embête le plus, c’est le H. En même temps, cette lettre a donné des mots comme Horreur, Haine, Humiliation, Harcèlement… alors forcément, il ne fallait pas s’attendre à des miracles. Et puis en anglais, c’est pareil : Hypocrisy, Hysteria, Hostile, Harrowing… Uniquement des mots à connotation négative. Il y a bien Happy qui sort du lot, mais c’est l’exception qui confirme la règle. Dans l’ensemble, le H, pour moi, c’est un signe pour catastrophes en puissance. Surtout quand je parle en anglais. (Au fait, je vous ai déjà parlé de la bombe H ?)

    Bref, vous voulez la preuve que cette lettre me veut du mal ? Eh bien, je vais vous la donner. Ma fille Julie est devenue amie avec l’une de ses camarades de classe, Elizabeth. Apprenant que nous venions d’arriver au Canada, ses parents nous ont gentiment invités à les rejoindre pour un match de hockey. Une occasion en or pour toute famille fraîchement débarquée au pays.

    À l’aréna, le début de soirée s’est déroulé à merveille. Je me trouvais à côté de Karen et je lui posais quelques questions de temps à autre : sur Elizabeth, l’école, les activités qu’ils pratiquent en famille, etc. Ce n’était pas toujours facile pour moi d’animer la conversation, mais je m’y pliais de bonne grâce. Après tout, c’est comme cela que l’on ferait notre trou, non ? Et puis, si je voulais améliorer mon anglais, il fallait bien que je m’en donne les moyens !

    Même si le sport n’est pas ma tasse de thé, j’ai posé à Karen quelques questions sur le match. À la fin de ma phrase, elle m’a regardée comme si j’arrivais tout droit de la planète Mars. Je lui ai souri et j’ai repris de plus belle : « In hockey, how many… » Un grand blanc s’est installé entre nous. Je me sentais toute gênée. J’avais lancé un pavé dans la mare ou quoi ? Je n’ai pas lâché prise et, vaille que vaille, j’ai poursuivi le fil de la conversation : « In hockey, how do you… » Karen semblait perdue. De mon côté, je ne comprenais pas ce qui la gênait. Je lui demandais quelques informations sur le hockey. Ce n’était pas la mer à boire, tout de même !

    En désespoir de cause, je lui ai montré les joueurs sur la piste. « You know, that game here, the hockey. » Son visage s’est soudainement illuminé et elle m’a dit : « Oh my goodness, HHHHHockey ! Yes, I get you, now. » Sapristi ! Elle n’avait pas compris que je parlais du hockey. Je n’avais pas suffisamment aspiré le H ! Je le savais pourtant qu’il fallait aspirer le H, mais je ne l’avais pas fait correctement. À la canadienne, donc. Au temps pour moi, m’étais-je dit, je ferai mieux la prochaine fois.

    Apparemment, je n’ai pas fait mieux la fois suivante. Honte à moi (avec un grand H, encore une fois !) À la mi-temps, je lui ai glissé : « I’m hungry, what about a snack ? » Mais j’ai dû mal prononcer quelque chose, car Karen n’a pas souri. Cette fois-ci, elle semblait embêtée, voire inquiète. Devant son air hagard, et forte de ma première bévue sur l’affreux H qui me voulait du mal, j’ai fait tilt. Je me suis reprise bien vite et j’ai dit : « I’m HHHHHungry. What about a snack ? » Karen a alors poussé un soupir de soulagement. Elle a pouffé de rire et m’a lancé un grand sourire. Elle avait cru m’avoir offensée ou avoir dit quelque chose de déplacé.

    Comme je l’ai compris plus tard, je pensais dire « J’ai faim, et si nous prenions un en-cas ? » Et à l’insu de mon plein gré, j’avais dit : « I’m angry, what about a snack ? » ou en français facile : « Je suis en colère, et si nous prenions un en-cas ? » Pourquoi étais-je énervée ? Quel rapport cela pouvait-il avoir avec la nourriture ? Mystère ! Karen en avait été toute chamboulée.

    En fait, il ne fallait pas aller chercher bien loin. Le fin mot de l’histoire était beaucoup plus simple : j’avais une difficulté monumentale à prononcer les H correctement. Maniant la langue de Shakespeare avec approximation, je me faisais mal comprendre, voilà tout.

    Heureusement pour nous, la soirée s’est terminée dans une bonne ambiance. La glace s’était brisée, comme on dit. Et de fil en aiguille, Karen est devenue l’une de mes meilleures amies. Elle a même repris des études de français.

    Cela dit, je me demande si je ne devrais pas lui expliquer certaines

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