Analyse Mathématique pour l'ingénieur: Analyse Mathématique pour l'ingénieur, #1
Par bekkai Messirdi
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À propos de ce livre électronique
Il est ressources avocat et depuis minutieusement que les mathématiques constituent un segment indispensable pendant afflux progiciel en chapitre de étude et progiciel. Plusieurs outils sont présentement disponibles en deçà dimension de programmes permettant a l'bâtisseur et au soigné de amener le embarras qui se survenance à elles autrement s baguenauder sur l idéogramme des procédures mathématiques.
Malheureusement cela ne se passavant pas continuellement quand incidents. En effet, une tangible fraîcheur des théories mathématiques a été généralement à l'ascendance de devoirs des utilisateurs potentiels de ces boites à outils mathématiques. C'est exactement là-dedans satisfaire ce disparition de connaissances des théories mathématiques les davantage exploitées élément travailleur en fouille qu en génie que cet nature est offert à un allègre mythologique aux étudiants, ingénieurs, enseignants et chercheurs.
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Analyse Mathématique pour l'ingénieur - bekkai Messirdi
Semestre impair
Analyse Mathématique pour l'Ingénieur
Cours et Exercices Corrigés
Sujets du DS1 et ES1 avec corrigés et barèmes détaillés
- Intégrales Doubles et Triples
- Analyse vectorielle
- Séries Numériques
- Suites et Séries de Fonctions
-
Séries Entières
Professeur Bekkai MKSSFRDF
Semestre impair
Analyse Mathématique pour l'Ingénieur
Cours et Exercices Corrigés
Editions Al-Djazair
Table des mati`eres
I Semestre impair 5
1 Int´egrales Doubles et Triples 7
1.1 Int´egrales doubles ...................................................7
1.1.1 Propri´et´es des int´egrales doubles .........................9
1.1.2 Th´eor`eme de Fubini ...................................10
1.1.3 Changement de variables dans les int´egrales doubles ..........13
1.2 Int´egrales triples ....................................................16
1.2.1 Th´eor`eme de Fubini ...................................17
1.2.2 Changement de variables dans les int´egrales triples ............20
1.3 Applications.........................................................22
1.3.1 Aire et volume........................................22
1.3.2 Centre de masse (ou centre d’in´ertie ou baricentre ou centre de gravit´e) et Moment d’inertie 26
1.4 Exercices Corrig´es sur les Int´egrales Doubles et Triples .........30
2 Analyse vectorielle 53
2.1 Produit scalaire et produit vectoriel de deux vecteurs.....................53
2.2 Champs de scalaires et champs de vecteurs............................55
2.3 Op´erateurs de l’analyse vectorielle : ..................................56
2.4 Formes diff´erentielles ...............................................60
2.4.1 Formes diff´erentielles exactes, formes diff´erentielles ferm´ees ....60
2.5 Courbes param´etr´ees ..............................................62
2.6 Int`egrale curviligne et Circulation de champs de vecteurs ................65
2.7 Formule de Green-Riemann dans le plan...............................68
2.8 Surfaces et Int´egrales de surfaces ....................................69
2.8.1 Vecteur tangent et vecteur normal `a une surface ..............70
2.8.2 Int´egrales de surfaces ..................................73
2.8.3 Flux d’un champ de vecteurs..............................75
2.8.4 Formules de Stokes et d’Ostrogradski.......................77
2.9 Exercices Corrig´es sur l’Analyse Vectorielle ......................80
3 S´eries Num´eriques 101
3.1 G´en´eralit´es ......................................................101
3.1.1 Condition n´ecessaire de convergence d’une s´erie ............102
3.1.2 Crit`ere de Cauchy de convergence d’une s´erie ..............103
3.1.3 Quelques exemples...................................103
3.1.4 Reste de rang n d’une s´erie num´erique ....................104
3.1.5 Espace vectoriel des s´eries convergentes ..................105
3
4 TABLE DES MATIE`RES
4.1.1 S´eries complexes ....................................105
3.2 S´eries `a termes r´eels positifs ......................................106
3.2.1 Comparaison des s´eries `a termes positifs ..................107
3.2.2 Comparaison d’une s´erie a` termes positifs a` une int´egrale .....109
3.2.3 Crit`eres de Cauchy et de d’Alembert ......................111
3.3 S´eries `a termes quelconques .......................................113
3.3.1 Convergence absolue..................................113
3.3.2 Multiplication des s´eries ................................114
3.3.3 S´eries altern´ees .....................................115
3.3.4 S´eries semi-convergentes ..............................117
3.3.5 R`egle d’Abel ........................................117
3.4 Exercices Corrig´es sur les s´eries num´eriques ..................119
4 Suites et S´eries de Fonctions 137
4.1 Suites de fonctions..................................................137
4.1.1 Convergence simple et convergence uniforme des suites de fonctions 137
4.1.2 Th´eor`eme fondamentaux sur les limites des suites de fonctions ..141
4.2 S´eries de Fonctions ................................................144
4.2.1 Les quatre types de convergence..........................144
4.2.2 Les grands th´eor`emes : Propri´et´es des s´eries de fonctions uniform´ement convergentes 151
4.3 Exercices Corrig´es sur les suites et s´eries de fonctions ........155
5 S´eries Enti`eres 167
5.1 G´en´eralit´es sur les s´eries enti`eres ................................167
5.1.1 D´efinition et premi`ere propri´et´es ........................167
5.1.2 Rayon de convergence d’une s´erie enti`ere .................168
5.1.3 Calcul du rayon de convergence..........................170
5.1.4 Op´erations sur les s´eries enti`eres .......................171
5.2 Propri´et´es des s´eries enti`eres .....................................172
5.3 D´eveloppement en s´erie enti`ere ....................................174
5.3.1 Recherche d’une condition pour le d´eveloppement en s´erie enti`ere . 174
5.3.2 D´eveloppement en s´erie enti`ere au voisinage d’un point x0 ........180
5.4 Application aux ´equations diff´erentielles ordinaires ....................181
5.5 Exercices Corrig´es sur les s´eries enti`eres .....................184
6 Annexe 203
6.1 Sujets du DS1 et ES1 avec corrig´es et bar`emes d´etaill´es .....203
Bibliographie 213
Premi`ere partie Semestre impair
5
Chapitre 1
Int´egrales Doubles et Triples
Les int´egrales multiples constituent la g´en´eralisation des int´egrales dites simples : c’est `a dire les int´egrales d’une fonction d’une seule variable r´eelle. On s’attache ici a` la g´en´eralisation a` des fonctions dont le nombre de variables est plus important (deux ou trois). Rappelons qu’une fonction r´eelle f, d´efinie sur un intervalle [a, b], est dite Riemann
int´egrable si on peut l’encadrer entre deux fonctions en escalier ; d’ou` toute fonction
∫b
l’aire comprise entre le graphe de f, l’axe xjox et les droites d’´equations x = a et x = b.
En subdivisant l’intervalle [a, b] en n sous intervalles [xi−1, xi] de mˆeme longueur b−a , on
d´efinit l’int´egrale de f sur [a, b] par :
––––––––
b
f (x)dx = lim
n
––––––––
n
f (ti)(xi − xi−1)
→+∞ i=1
aire du rectangle de base [xi−1, xi]
et de hauteur f (ti)
ti ∈ [xi−1, xi], i = 1, ..., n.
1.1 Int´egrales doubles
Le plan R2 est muni du rep`ere orthonorm´e (O, i, j). Soit f une fonction r´eelle de deux variables x et y continue sur un un domaine born´e D de R2 inclu dans un rectangle [a, b] [c, d], en fait [a, b] est la projection orthogonale de D sur l’axe des x et [c, d] est celle de D sur l’axe oy.
f : D −→ R
(x, y) ›→ f (x, y)
La repr´esentation graphique de f est une surface S dans l’espace R3 muni du rep`ere orthonorm´e (O, i, j, k), S ayant pour ´equation cart´esienne z = f (x, y).
7
––––––––
On subdivise [a, b] en n parties `a l’aide des points a = x0 < x1 < ... < xn = b et on subdivise de mˆeme [c, d] en p parties par des points c = y0 < y1 < ... < yp = d. Ainsi on a subdivis´e [a, b] × [c, d] et alors le domaine D en n × p sous-rectangles Rij = [xi−1, xi] × [yj−1, yj], 1 ≤ i ≤ n et 1 ≤ j ≤ p. Dans chaque sous-rectangle Rij ∩ D, on choisit un point quelconque Mij par exemple (xi, yj). Consid´erons la somme double suivante, appel´ee somme de Riemann de f sur D :
n p
Σ Σ f (xi, yj)(xi − xi−1)(yj − xj−1),
obtenue en calculant la somme des volumes des parall´el´epip`edes ´el´ementaires de bases les rectangles Rij et de hauteurs f (xi, yj), 1 ≤ i ≤ n et 1 ≤ j ≤ p.
Nous admettons la propri´et´e suivante : puisque f est continue, lorsque (xi − xi−1) et (yj −∫y∫j−1) tendent vers 0, la somme ci-dessus converge vers une quantit´e que nous notons
points (xi, yj) :
lim
n→+
+∞ Σ
Σ f (xi, yj)(xi − xi−1)(yj − xj−1) = ∫∫
––––––––
f (x, y)dxdy.
∞,p→
Rij ⊂D
i=1
j=1 D
D´efinition 1.1 On appelle I l’int´egrale double de la fonction f (x, y) sur le domaine D.
Remarque 1.1 1) Si f est positive, l’int´egrale double I est le volume int´erieur au cylindre droit de section D limit´e par la surface S d’´equation z = f (x, y) et le plan z = 0.
2) La notion d’int´egrale double introduite conduit au calcul de l’aire d’un domaine D
du plan R2. En effet, en particulier si f (x, y) = 1, alors :
––––––––
dxdy = lim
n→+
+∞ Σ
Σ(xi − xi−1)(yj − xj−1),
∞,p→
D Rij ⊂D
i=1
j=1
correspond au volume de l’ensemble dont la base est D et de hauteur constante 1, c’est donc l’aire de D, ds = dxdy est l’´el´ement d’aire en coordonn´ees cart´esiennes.
3 ) Lo rsque D est le rectangl e [a, b] × [c, d], on choisit les subdivisions r´eguli`eres xi =
Donc :
xi
––––––––
— xi−1
––––––––
= b − a
n
––––––––
, yj
––––––––
— yj−1
––––––––
= d − c,
n
∫∫ f (x, y)dxdy =
––––––––
lim
n
2 Σ f (a +
b − a
––––––––
i, c +
d − c
––––––––
j).
→+∞ n
D
i=1
n n
j=1
Exemple 1.1 En utilisant la d´efinition, calculer
[0,1]×[0,1]
(x + 2y)dxdy.
On a :
∫∫ (x + 2y)dxdy =
––––––––
lim
n
––––––––
i j
2 f ( , )
[0,1]×[0,1]
→+∞ n
i=1
n
n n
j=1
n
= lim
1 Σ Σ( i j
n→+∞ n2
––––––––
i=1 n
––––––––
j=1
n
+ 2 )
n n
1 Σ Σ
= lim (i + 2j)
n
= lim
n 3
ni + 2
n(n + 1)
→+∞ n
2
i=1
= lim
1 nn(n + 1) + n2(n + 1)
n→+∞ n3 2
1 3
= + 1 = .
2 2
1.1.1 Propri´et´es des int´egrales doubles
En utilisant la d´efinition de l’int´egrale double on obtient directement les propri´et´es les plus simples mais utiles suivantes :
Th´eor`eme 1.1 Soient D un domaine born´e de R2 et f et g deux fonctions continues de
D dans R. λ, µ R.
1) L’int´egrale double sur le domaine D est lin´eaire :
∫∫ (λf (x, y) + µg(x, y)) dxdy = λ ∫∫
f (x, y)dxdy + µ ∫∫
––––––––
g(x, y)dxdy.
2) Additivit´e de l’int´egrale double par d´ecoupage : Si D = D1 ∪ D2 avec
D1 ∩ D2 = ∅, alors :
––––––––
D1∪D2
f (x, y)dxdy =
D1
f (x, y)dxdy +
D2
f (x, y)dxdy.
3) Positivit´e de l’int´egrale double : Si f (x, y) 0 en tout point (x, y) de D,
alors :
∫∫ f (x, y)dxdy ≥ 0.
4) Croissance de l’int´egrale double : Si f (x, y) ≤ g(x, y), ∀(x, y) ∈ D, alors :
∫∫
5)
.∫∫
f (x, y)dxdy ≤ ∫∫
f (x, y)dxdy. ≤ ∫∫
––––––––
g(x, y)dxdy
––––––––
|f (x, y)| dxdy.
. D . D
Preuve: Ces propri´et´es sont satisfaites au niveau des sommes de Riemann associ´ees, et passent donc directement a` la limite pour les int´egrales. On a :
n p n p
Σ Σ (f + g) (xi, yj)(xi − xi−1)(yj − xj−1) = Σ Σ f (xi, yj)(xi − xi−1)(yj − xj−1)
i=1
j=1
p
i=1
j=1
+ g(xi, yj)(xi − xi−1)(yj − xj−1);
j=1
n p n p
Σ Σ f (xi, yj)(xi − xi−1)(yj − xj−1) ≤ Σ Σ g(xi, yj)(xi − xi−1)(yj − xj−1)
si f ≤ g,
.Σ Σ
. Σ Σ
. i=1
––––––––
j=1
f (xi, yj)(xi − xi−1)(yj − xj−1). ≤
––––––––
i=1
––––––––
j=1
|f (xi, yj)| (xi − xi−1)(yj − xj−1).
Si on note la somme de Riemann de f sur un domaine born´e D parSn(f, D), alors si
D = D1 ∪ D2 avec D1 ∩ D2 = ∅,
Sn(f, D) = Sn(f, D1) + Sn(f, D2).
1.1.2 Th´eor`eme de Fubini
Le th´eor`eme de Fubini offre un moyen de ramener le calcul des int´egrales multiples (doubles et triples), a` celui des int´egrales simples des fonctions d’une seule variable.
Th´eor`eme 1.2 Soit f une fonction continue sur un domaine born´e D de R2. L’int´egrale double de f sur D se calcule par l’une des fa¸cons suivantes :
1) Si D = [a, b] × [c, d] est un pav´e de R2, alors :
∫∫ f (x, y)dxdy =
∫∫ f (x, y)dxdy =
∫b ∫d
f (x, y)dy dx
D [a,b] [c,d] a c
∫d ∫b
= f (x, y)dx dy.
c a
De plus si f (x, y) = h(x)g(y), alors :
∫∫
∫b
∫d
[a,b]×[c,d]
h(x)g(y)dxdy =
a
h(x)dx
g(y)dy .
2) Si l’on peut repr´esenter le domaine D sous la forme :
D = (x, y) ∈ R² : a ≤ x ≤ b, g1(x) ≤ y ≤ g2(x) ou` g1, g2 ∈ C([a, b])} ,
alors :
∫∫
∫b g∫2(x)
f (x, y)dxdy =
D a
g1(x)
f (x, y)dy dx.
3) Si l’ensemble D est donn´e sous la forme :
D = (x, y) ∈ R² : a ≤ y ≤ b, g1(y) ≤ x ≤ g2(y) ou` g1, g2 ∈ C([a, b])} ,
alors :
∫∫
∫b g∫2(y)
f (x, y)dxdy =
D a
g1(y)
f (x, y)dx dy.
Remarque 1.2 Pour calculer une int´egrale double on peut pr´ef´erer utiliser l’une ou l’aure formule du th´eor`eme de Fubini, c’est `a dire :
∫∫ ∫b g∫2(x) ∫b g∫2(y)
f (x, y)dxdy =
D a
g1(x)
f (x, y)dy dx =
g1(y)
f (x, y)dx dy.
Exemple 1.2 1) Calculons ∫∫ ex+ydxdy ou` D = [0, 1] × [0, 2]. On a :
exeydxdy = exdx eydy = (e − 1)(e² − 1).
∫∫ ex+ydxdy = ∫∫
1 2
2) Calculons x²ydxdy ou` D est le triangle de sommets O(0, 0), A(1, 0) et B(0, 1).
D
L’ensemble D s’exprime sous la forme :
D = (x, y) ∈ R² : 0 ≤ x ≤ 1, 0 ≤ y ≤ 1 − x}
––––––––
Exemple 1.3 En appliquant le th´eor`eme de Fubini on obtient :
∫∫ ∫1 ∫1−x
∫1 y2 1−x
1 ∫1
x²ydxdy =
D
0 0
x²ydy dx = x²
2 0
0
dx =
2
0
x²(1 − x)²dx
1
= 1 x⁴ − 2x³ + x² dx =
1 x⁵
x4 x³ ¹ 1
− + = .
3)
Calculons ∫∫ (x+y)dxdy ou` D est le triangle de sommets O(0, 0), A(2, 0) et B(1, 1).
D = (x, y) R2 : 0 y 1, y x 2 y . Alors en appliquant le th´eor`eme de Fubini on a :
∫∫ ∫1 ∫2−y
∫1 x2
2−y
(x + y)dxdy =
D
0 y
(x + y)dx dy =
0
+ xy dy
2 y
∫1
––––––––
2 − 2y²
4
dy = .
3
4) Calculons ex2 dxdy ou` D = (x, y) R2 : 0 y x 1 . Le domaine est l’int´erieur
D
du triangle limit´e par l’axe des x, la droite x = 1 et la droite y = x.
D = (x, y) ∈ R² : 0 ≤ x ≤ 1 et 0 ≤ y ≤ x = (x, y) ∈ R² : 0 ≤ y ≤ 1 et y ≤ x ≤ 1 .
Dans ce cas on est oblig´e d’int´egrer d’abord par rapport `a y puis par rapport `a x, car la primitive de la fonction ex2 ne s’exprime pas au moyen des fonctions usuelles.
∫∫ ex2
––––––––
dxdy =
∫1 ∫x
––––––––
ex2
dy dx =
––––––––
1
xex2
––––––––
dx =
"ex2 #1
e − 1 .
2
1.1.3 Changement de variables dans les int´egrales doubles
Le cadre g´en´eral du probl`eme est le suivant. On a une fonction continue sur un domaine born´e D de R2,
f : D −→ R
(x, y) ›→ f (x, y)
On se donne en plus des nouvelles variables, ou coordonn´ees, (u, v) avec un changement de variables :
ϕ : ∆ −→ D
(u, v) −→ ϕ(u, v) = (x, y) = (ϕ1(u, v), ϕ2(u, v))
qui est une bijection entre le domaine ∆ et le domaine D, en fait ϕ(∆) = D ou bien
∆ = ϕ−¹(D).
ϕ(u, v) = (x, y) = (ϕ1(u, v), ϕ2(u, v))
(u, v) = ϕ−¹(x, y) = (φ1(x, y), φ2(x, y))
Le chagement de variables ϕ permet de transformer les variables (u, v) du domaine ∆ en les variables (x, y) du domaine D, la bijection r´eciproque ϕ−¹ de ϕ transforme les variables (x, y) de D en les variables (u, v) de ∆.
On voudrait exprimer l’int´egrale double f (x, y)dxdy `a l’aide d’une int´egrale sur ∆
D
dans les nouvelles coordonn´ees (u, v). Nous allons avoir un r´esultat analogue `a celui de
l’int´egrale simple, ou` le changement de variable x = ϕ(t) nous demandait de remplacer dx par ϕj(t)dt qui est la diff´erentielle de ϕ(t). C’est le Jacobien qui va jouer le rˆole de la d´eriv´ee en plusieurs variables.
D´efinition 1.2 On appelle matrice Jacobienne de la fonction ϕ : ∆ D, la matrice `a
2 lignes et 2 colonnes :
∂ϕ1 (u, v) ∂ϕ1 (u, v) ∂x (u, v) ∂x(u, v)
Le d´eterminant de la matrice Jacobienne, not´e Jϕ(u, v), est appel´e le Jacobien de la transformation ϕ :
∂ϕ1 (u, v) ∂ϕ1 (u, v)
∂ϕ1
∂ϕ2
∂ϕ1
∂ϕ2
Jϕ(u, v) = ∂u
∂v (u, v)
(u, v) −
(u, v)
(u, v).
Remarque 1.3 Si dans un domaine le Jacobien d’un changement de variables ne s’an- nule jamais (sauf peut-ˆetre en des points isol´es) alors ce changement de variable est bi- jectif.
Interpr´etation du Jacobien : L’´el´ement de surface d´ecrit par les variables (u, v) c’est `a dire dudv n’a pas forc´ement la mˆeme ‹ taille › que l’´el´ement de surface d´ecrit par les variables (x, y) c’est `a dire dxdy. Lorsque le changement de variable est correct, admet un Jacobien non nul, on a la relation dxdy = |Jϕ(u, v)| dudv ou bien dudv = Jϕ−1(u, v) dxdy.
Formule de changement de variables : Soient f une fonction continue sur un domaine born´e D de R2 et ∆ (u, v) ϕ ϕ(u, v) = (x, y) D une bijection de classe C¹ du domaine ∆ R2 au domaine D R2. Soit Jϕ la valeur absolue du d´eterminant de
la matrice jacobienne de ϕ. Alors, on a la formule de changement de variables :
D=ϕ(∆)
f (x, y)dxdy = ∫∫
f ◦ ϕ(u, v) |Jϕ(u, v)| dudv
Exemple 1.4 Calculer I = ∫∫ (x − 1)²dxdy sur le domaine :
D = (x, y) ∈ R² : −1 ≤ x + y ≤ 1, − 2 ≤ x − y ≤ 2} .
En effectuant le changement de variables u = x + y et v = x − y, ou bien x = u+v et
y = u−v , on a :
ϕ(u, v) = u + v , u − v = (x, y),
ϕ−¹(x, y) = (x + y, x − y) = (u, v).
Le domaine D est transform´e par ce changement en
∆ = ϕ−¹(D) = (u, v) ∈ R² : −1 ≤ u ≤ 1, − 2 ≤ v ≤ 2} = [−1, 1] × [−2, 2].
. ∂x (u, v) ∂x(u, v) .
Le jacobien de ce changement de variables est Jϕ(u, v) = ∂u ∂v
. 1 1 .
∂u ∂v
. 2 2 . = − 1
0, ∀(u, v). ϕ est bien un changement de variables et on a :
2 − 2 .
2
I = ∫∫
(x − 1)²dxdy = ∫∫
u + v
2
2
— 1 |Jϕ(u, v)| dudv
= 1 ∫∫
(u + v − 2)² dudv
[−1,1]×[−2,2]
1 ∫1 ∫2
1
= u²v + uv² + v
8 3
−1
2
—4uv − 2v + 4v du
−2
1 1
= 4u² +
8
−1
16 − 16u + 16
––––––––
du =
1 u³
4
8 3
64 ¹
+ u 8u²
3 −1
= 1 8 + 128 = 17 .
Changement de variables en coordonn´ees polaires
Si le domaine d’int´egration ou la fonction a` int´egrer est en x²+y², le calcul de l’int´egrale est souvent plus facile en passant en coordonn´ees polaires, via l’application ϕ d´efinie par :
ϕ : ∆ −→ D = ϕ(∆)
(r, θ) −→ ϕ(r, θ) = (x, y) = (r cos θ, r sin θ)
Alors ϕ est de classe C¹ sur ∆ =]0, +∞[×[0, 2π[, et son Jacobien vaut :
∂x(r, θ) ∂x(r, θ)
. ∂y (r, θ) ∂y (r, θ) .
cos θ r sin θ
sin θ r cos θ
ϕ est bien bijective, est donc un changement de variables de ∆ =]0, + [ [0, 2π[ dans
D = ϕ(∆) et on a :
∫∫ f (x, y)dxdy = ∫∫
––––––––
f (r cos θ, r sin θ)rdrdθ.
Exemple 1.5 1) Calculer ∫∫ dxdy ou` D = {(x, y) ∈ R2 : 1 ≤ x² + y² ≤ 4, x ≥ 0, y ≥ 0} .
D repr´esente le quart de la couronne comprise entre les deux cercles centr´es `a l’origine
et de rayons respectifs 1 et 2. D’ou` en passant en coordonn´ees polaires, x = r cos θ,
y = r sin θ ou` 1 ≤ r ≤ 2 et 0 ≤ θ ≤ π , on a :
dxdy x2 + y2 =
––––––––
rdrdθ
r2 =
π
² dr 2
r
––––––––
dθ =
––––––––
π [ln r]² = 2
––––––––
π
ln 2.
2
D [1,2]×[0, π ] 1 0
2) Soit D le disque de rayon a > 0 centr´e `a l’origine du rep`ere orthonorm´e xoy, d’in´equation cart´esienne x² + y² < a². D est transform´e en coordonn´ees polaires en un rectangle ∆ dans le plan (r, θ),
∆ = (r, θ) ∈ R² : 0 < r < a, θ ∈ [0, 2π[} =]0, a[×[0, 2π[.
––––––––
Aire(D) =
∫∫ dxdy = ∫∫
––––––––
rdrdθ =
∫a ∫2π