Discover millions of ebooks, audiobooks, and so much more with a free trial

Only $11.99/month after trial. Cancel anytime.

Le Café des Délices – tome 2 – De respirer, j'ai arrêté
Le Café des Délices – tome 2 – De respirer, j'ai arrêté
Le Café des Délices – tome 2 – De respirer, j'ai arrêté
Ebook255 pages3 hours

Le Café des Délices – tome 2 – De respirer, j'ai arrêté

Rating: 0 out of 5 stars

()

Read preview

About this ebook

Au Café des Délices, tous vos personnages préférés se retrouvent dans cette nouvelle aventure. Jonathan, qui a évolué professionnellement, va vivre une épreuve déstabilisante et très dangereuse. Il sait qu'il pourra toujours compter sur l'amour et le soutien de la petite famille du Café des Délices. La police enquête sur un meurtre étrange. Jonathan, anciennement flic à la BAC, reconverti en criminologue, va tout faire pour tenter de résoudre l'affaire la plus difficile et la plus éprouvante de toute sa carrière. Une course contre la montre va s'enclencher avec sa nouvelle coéquipière, l'intrigante et trépidante Lou. Pour traquer un tueur sans pitié et très minutieux, qui ne laisse aucune trace derrière lui. Jonathan va tenter d'entrer dans l'esprit de ce tueur, afin de prévoir ses prochaines victimes et pour essayer de les sauver. Y parviendra-t-il ? Saura-t-il déjouer ses pièges ?-
LanguageFrançais
PublisherSAGA Egmont
Release dateJan 16, 2023
ISBN9788728546420
Le Café des Délices – tome 2 – De respirer, j'ai arrêté

Read more from Linda Da Silva

Related to Le Café des Délices – tome 2 – De respirer, j'ai arrêté

Titles in the series (2)

View More

Related ebooks

Crime Thriller For You

View More

Related articles

Related categories

Reviews for Le Café des Délices – tome 2 – De respirer, j'ai arrêté

Rating: 0 out of 5 stars
0 ratings

0 ratings0 reviews

What did you think?

Tap to rate

Review must be at least 10 words

    Book preview

    Le Café des Délices – tome 2 – De respirer, j'ai arrêté - Linda Da Silva

    Linda Da Silva

    Le Café des Délices

    Tome 2 – De respirer, j'ai arrêté

    SAGA Egmont

    Le Café des Délices – tome 2 – De respirer, j'ai arrêté

    © Lacoursière éditions, 2021, 2022, Saga Egmont

    Copyright © 2022 Linda Da Silva et SAGA Egmont

    Tous droits réservés

    ISBN : 9788728546420

    1e édition ebook

    Format : EPUB 3.0

    Aucune partie de cette publication ne peut être reproduite, stockée/archivée dans un système de récupération, ou transmise, sous quelque forme ou par quelque moyen que ce soit, sans l’accord écrit préalable de l’éditeur, ni être autrement diffusée sous une forme de reliure ou de couverture autre que dans laquelle il est publié et sans qu’une condition similaire ne soit imposée à l’acheteur ultérieur.

    www.sagaegmont.com

    Saga est une filiale d’Egmont. Egmont est la plus grande entreprise médiatique du Danemark et appartient exclusivement à la Fondation Egmont, qui fait un don annuel de près de 13,4 millions d’euros aux enfants en difficulté.

    Préface

    Le Café des Délices. Si à l’évocation de ce titre plein de promesses, on a tout d’abord en tête les mélodies de la célèbre chanson de Patrick Bruel, il n’en est plus rien lorsque l’on ferme le roman de Linda Da Silva. Après la lecture, c’est au roman et à ses personnages que l’on pense à l’évocation de ce fameux café.

    En effet, lorsque l’on ouvre le roman pour la première fois, c’est comme si l’on franchissait, dans notre imaginaire, la porte de ce café où l’amitié et le partage règnent sur les occupants. À travers le premier tome, on découvre un lieu atypique, presque magique où chaque personnage trouve sa place, apporte un morceau de son histoire pour en écrire une commune à tous.

    On découvre page après page le quotidien, le passé et certaines blessures secrètes, intimes de chacun des protagonistes. Comme ils se livrent au lecteur, ils offrent également leur vécu aux autres clients du Café des Délices. De là naît systématiquement une belle leçon de fraternité, d’entraide, de partage qui va venir lier chacun des personnages aux autres. Des rencontres qui rendent la vie plus belle, plus douce, moins terne et amère et, dans ce tourbillon de sentiments aussi colorés que les macarons servis par Linda, l’adorable propriétaire des lieux, une belle histoire se crée au milieu des autres. Sous fond d’une enquête policière, déjà très prenante, le lecteur assiste, attendri, à la naissance d’un amour profond entre Martial, le barman du café, et Jonathan, jeune flic à la recherche d’un tueur en série.

    C’est sur le personnage de Jonathan que Linda attire l’attention du lecteur. Elle aurait pu choisir n’importe lequel des nombreux personnages présents dans l’histoire mais, comme si elle avait une prédilection pour les histoires un peu plus sombres, pour les intrigues policières traitant de meurtres, c’est tout naturellement vers Jonathan qu’elle s’est tournée.

    L’histoire démarre quelques années après la fin du tome 1. Le jeune flic a évolué dans son métier. Après s’être formé, il est devenu profiler: il analyse la psychologie des tueurs en série pour en dresser un profil psychologique qui permet de les appréhender par la suite.

    Dès lors, un véritable contre la montre démarre.

    Ce roman nous plonge dans les coulisses de la BAC et nous pousse, comme le font les enquêteurs, à chercher des hypothèses, des indices qui permettraient de retrouver ce fameux tueur. Comme dans une série policière, on assiste aux réflexions des personnages, leur évolution, leurs erreurs, parfois.

    C’est un immense plaisir de s’immerger dans cette histoire avec, par petites touches savamment dosées, des retours, des clins d’œil au Café des Délices, théâtre des rencontres qui ont amené chaque personnage à sa situation présente. On y va pour déjeuner, dîner, se changer les idées, réfléchir… Et tout simplement se retrouver, toujours, face à un visage amical. Le Café des Délices reste ce lieu central, le foyer où se réunit, chaque jour, cette famille de cœur qui s’y est trouvée.

    Linda a pris un sacré virage avec ce tome 2 et elle a eu tout à fait raison de faire confiance à ses intuitions. Elle crée, à travers cette histoire, un univers bien à elle où s’entremêlent les atrocités d’un psychopathe aux douceurs d’un lieu magique et de personnages solaires. On y trouve la poésie d’un Paris sous la neige joliment dépeint et la noirceur d’un tueur en série. Une dualité qui permet d’apprécier ce roman grâce aux petites bulles de calme et de sérénité dans lesquelles l’auteure nous amène quand le besoin se fait sentir. L’histoire démarre et s’achève dans ce café. Entre les deux, le lecteur ne s’ennuie pas une seconde et cherche impatiemment à avoir le fin mot de l’histoire. La douceur de la plume de Linda contrebalance la froideur chirurgicale de ce tueur que l’on traque tout du long et dont la psychologie est parfaitement travaillée, sans clichés et sans larmoiements. Des personnages complémentaires, attachants et crédibles qui tiennent le lecteur en haleine tout au long de sa découverte du livre. Une plume addictive très agréable à lire et qui permet de se projeter aisément dans l’histoire.

    Je n’espère qu’une chose, c’est qu’une nouvelle vague de meurtres se produise dans l’imaginaire de l’auteure afin que Jonathan puisse de nouveau mener l’enquête et nous faire passer à nouveau un bon moment d’évasion.

    Claire Bertin , auteure

    Duologie 20 ans

    « Il faut vivre pour écrire, et non pas écrire pour vivre. »

    Jules Renard

    « Écrire c’est lire en soi pour écrire en l’autre. »

    Robert Sabatier

    1.

    « Toute souffrance a des droits sur le bonheur des autres. »

    François Brunante

    Printemps 1988. Il fait une chaleur insoutenable en ce matin du mois de mai, impossible de lever les yeux au ciel et de fixer le soleil tellement sa lumière est aveuglante. À n’en pas douter, l’été sera torride. Heureusement, les magasins sont climatisés, rester à l’extérieur plus de cinq minutes relève de l’impossible. Cela fait longtemps que les températures ne s’étaient pas révélées aussi élevées, il fait au moins quarante degrés.

    Betty et sa fille Eloïse, huit ans, arpentent les rues de la capitale Parisienne dans cette fournaise. Elle avait promis à sa petite de l’emmener dans les magasins, sinon, elle ne se serait jamais aventurée hors de son appartement aujourd’hui. Eloïse adore venir dans les centres commerciaux. Pour elle, cette balade reste synonyme de plaisir et d’enchantement, tant de merveilleuses choses à contempler. Betty se passe la main dans les cheveux afin de relever une mèche tombée sur son visage. Ils sont tellement mouillés qu’elle décide finalement de laisser sa mèche et s’essuie les mains sur sa jupe qui lui colle à la peau. Sur le chemin, elle contemple des enfants qui s’arrosent avec un tuyau en pensant qu’elle aimerait bien se trouver à leur place.

    Elles arrivent enfin au centre commercial, Eloïse sent l’excitation monter en elle. Elles se promènent dans les allées évidemment bondées étant donné la chaleur extérieure à la recherche d’une robe et de chaussures pour Eloïse. Elles entrent dans un magasin, la fillette essaie différentes robes et plusieurs paires de sandales : des roses, des bleues et même des jaunes ! Elles continuent à circuler dans le magasin, mais l’enfant court entre les allées.

    — Elo, reviens ici ! Je ne te vois plus, crie Betty, paniquée, en la cherchant du regard.

    — Je suis là, Maman ! répond-elle en dévoilant sa tête derrière un rayon.

    Betty semble exaspérée, cette journée se révèle trop fatigante avec cette chaleur. Elle n’est pas prête à passer son après-midi à courir après Eloïse.

    Elle la prend par le bras.

    — Reste près de moi, s’il te plaît. Je meurs de chaud même avec cette climatisation et je ne souhaite pas transpirer en courant derrière toi.

    — Mais Maman…

    — Pas de mais, tu restes près de moi, point final. Pas de discussion ! s’énerve Betty en s’essuyant le visage avec un mouchoir.

    Elles arrivent dans un supermarché, Betty doit faire quelques courses pour le dîner de ce soir. Le regard d’Eloïse est immédiatement attiré par un espace jeux installé à l’entrée du supermarché. Elle demande à sa mère si elle peut y jouer pendant qu’elle fait ses courses.

    Après une courte hésitation, Betty réalise qu’elle pourra faire ses petites emplettes plus tranquillement et rapidement sans sa fille, elle se résigne à la laisser s’amuser.

    — Tu ne bouges pas d’ici, je reviens dans cinq minutes, d’accord ? insiste-t-elle en bougeant son doigt devant les yeux d’Eloïse.

    — Oui Maman, promis, répond-elle en levant sa main droite.

    Betty n’a plus jamais revu Eloïse.

    2.

    Johnathan

    « Le silence est un temps de pause avant les retrouailles des êtres passionnés. »

    Jeanine Chatelain

    Fin 2018. Quelques années se sont écoulées depuis ma découverte de ce magnifique restaurant le Café des Délices ¹ ainsi que de ses occupants. Toutes ces belles rencontres ont changé ma vie à jamais. J’ai eu la chance d’y trouver une véritable famille !

    Je déambule tranquillement dans les rues de Paris. J’aime marcher des heures sans but précis, je contemple les gens autour de moi, j’imagine ce qu’ils pensent, ce qu’ils peuvent ressentir. Où vont-ils ? Vont-ils rejoindre leur moitié ? Sont-ils à la recherche de l’âme sœur ?

    J’aime flâner le soir avant d’aller rejoindre Martial, mon barman préféré, au Café des Délices pour boire un verre. La nuit commence à tomber, je me sens un peu fatigué, mais j’apprécie tellement cet endroit que je ne peux m’empêcher de m’y rendre pratiquement tous les soirs. Depuis le premier jour, je ne le quitte plus sachant qu’en plus, j’y ai trouvé l’amour. C’est en effet dans ce restaurant que j’ai eu la chance de rencontrer Martial. Cela fait presque trois ans que nous vivons ensemble dans le quartier du Marais. C’est également dans ce lieu que nous avons appréhendé le tueur des Champs-Élysées qui croupit désormais en prison.

    D’ailleurs, à la suite de cette affaire, mon poste d’inspecteur à la BAC ne me suffisait plus, je sentais que j’avais besoin d’autre chose, de sortir de ma zone de confort. Hormis l’enquête sur le tueur des Champs-Élysées, j’avais notamment participé à celle de l’étrangleur de l’Essonne et cela m’avait passionné. Finalement, ce qui me stimule le plus, c’est de tenter de comprendre la psychologie de ces tueurs en série. C’est devenu une telle obsession que j’ai demandé un congé de formation afin de devenir profiler. Enfin, en France, nous appelons plutôt cela un criminologue. Je souhaitais comprendre leur mécanisme de fonctionnement afin d’anticiper leurs prochaines actions et pouvoir les appréhender plus rapidement pour qu’ils fassent le moins de victimes possible.

    Décidément, ce restaurant m’aura apporté énormément de belles choses.

    Grâce à Benoît, qui termine cette année son master en psychologie spécialisé dans les métiers de l’enseignement, j’ai également eu la chance d’effectuer une formation en psychologie.

    Il m’a énormément aidé et inspiré. Il m’a dirigé vers des personnes qui m’ont permis d’avoir les contacts nécessaires et de mieux préparer ma formation. J’ai passé une licence de psycho et ensuite un master Psychologie clinique, psychopathologie, psychanalyse à l’Université Paris 5.

    Ce n’est pas tout. Pendant ma licence, un intervenant criminologue est venu nous parler de son métier et son intervention m’a fasciné. Je m’étais interrogé sur le type de formation à suivre pour en arriver là. J’ai été agréablement surpris d’apprendre que nous avions le même cursus complété d’un élément en plus qui lui était très utile selon lui : une formation en droit pénal.

    Ce n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd, le lendemain, j’en parlais avec Céline qui m’a mis en relation avec un ami à elle, Mathieu, avocat pénaliste. Par conséquent, en parallèle de ma formation en psycho, je me suis également formé aux rouages du droit pénal.

    À l’issue de ma formation théorique, j’ai souhaité la rendre un peu plus concrète. Je me suis mis en contact avec mes ex-collègues de la BAC, mon ancien chef notamment. Il m’a permis d’avoir l’opportunité d’étudier différents portraits de criminels en série. Grâce à lui, j’ai eu la chance d’en interviewer quelquesuns, ce qui m’a permis de mieux les étudier et de tenter de comprendre leurs comportements.

    J’exerce aujourd’hui ma profession de criminologue sous forme de vacations. J’interviens ainsi auprès des différentes structures susceptibles d’avoir besoin de mes services en fonction des demandes qui me sont faites. Je peux être appelé par la police, les centres de santé mentale, les centres d’aide sociale, les établissements pénitentiaires, le monde associatif.

    Mon travail s’effectue en grande partie dans un bureau, mais je peux être contraint de me déplacer sur le terrain. C’est d’ailleurs ce que je recherche, je dois l’avouer. Tout cela nécessite de faire preuve d’une grande disponibilité et flexibilité dans les horaires de travail.

    Je m’approche du Café des Délices, j’ai l’impression qu’il y a encore beaucoup de monde, ce soir. Je vais tâcher de me trouver un tabouret pour discuter avec Martial avant de rentrer à la maison. Je pousse la porte et me faufile entre les clients jusqu’au bar.

    — Salut, Martial, ça va ? Ça a l’air bondé, ce soir, m’enquiéré-je en regardant autour de moi.

    — Salut. Pas mal de monde, je ne sais plus où donner de la tête. Et toi, ça a été, ta journée ? demande Martial tout en continuant à servir ses clients.

    — Ça va, ça va. J’ai passé mon après-midi dans un centre de santé mentale à essayer de comprendre pourquoi un jeune homme de vingt ans ne souhaite plus parler et s’est fermé au monde extérieur, tu imagines un peu !

    — Mon pauvre, je te fais un de mes petits cocktails sans alcool comme d’habitude ?

    — Évidemment !

    J’aperçois Linda qui sort de la cuisine, elle se dirige vers nous. Elle a l’air fatiguée, ce que je comprends avec tout ce qu’elle gère au restaurant. La patronne prend tout de même deux minutes pour me saluer.

    — Bonsoir, Linda, comment ça va, ce soir ? Et comment vont Tania et Matéo ?

    — Bonsoir, Jonathan. Tout va bien, comme tu le vois, je cours partout. Les enfants, ça va, d’ailleurs, comme d’habitude, ils viendront m’aider durant les vacances scolaires de Noël.

    — Tu dois être ravie.

    — Mouais. Enfin, ils ont surtout envie de tous vous revoir… Mais ça me va bien ! répond Linda en caressant l’épaule de Jonathan.

    — Je m’en doute.

    — Et toi, alors ? Quoi de neuf ?

    — J’ai eu vent ce matin par mon ancien collègue de la BAC, Adrien, d’une affaire qui pourrait peut-être m’intéresser. Pour le moment, la police n’a pas fait appel à moi, normalement, c’est eux qui doivent le faire.

    — Ah bon, tu dois attendre qu’ils te contactent ?

    — Habituellement, oui mais là, vu ce qu’Adrien m’a raconté, cette enquête m’intéresse au plus haut point.

    — Contacte-les directement pour proposer tes services, non ? Après tout, si cette enquête t’intéresse autant… Désolée, mais il faut que je te laisse, je retourne à mes casseroles, s’interrompt Linda en courant vers la cuisine.

    Je n’ai même pas le temps de lui répondre qu’elle a déjà filé. Heureusement, j’ai l’habitude : elle est toujours sur le qui-vive. Martial me sort de mes pensées.

    — Alors, tu pourrais les contacter directement ? s’interroge Martial en me lançant son torchon au visage.

    — Je ne sais pas trop, ça ne marche pas comme ça, mais…

    — Mais cette affaire t’excite déjà depuis plusieurs jours, alors, qu’est-ce que tu attends ? Fonce !

    — Ouais, tu as raison… Adrien m’a donné le nom de l’enquêtrice responsable de l’affaire, je vais tenter de passer la voir demain matin à son bureau.

    — Eh bien, voilà ! C’est quand même pas très compliqué à décoincer, un profiler… Allez, va te poser à une table. Regarde, Nicolas est tout seul, ce soir, tu n’as qu’à dîner avec lui…

    — Je ne l’avais même pas vu, j’y vais de ce pas !

    Sacré Nicolas, quand je pense à ce qu’il a traversé lorsque je l’ai rencontré : l’enlèvement de ses deux collègues médecins et amis en République du Congo, leur libération par un commando, leur retour en France… Heureusement, cela n’a en rien entamé son envie d’être utile chaque année sur place. Je l’admire tellement, ce don de soi, cette générosité. Je profite d’un moment avec lui avant de rentrer.

    Arrivé enfin à la maison, je suis sur les rotules. Martial ne va pas rentrer tout de suite, j’ai le temps de me poser devant ma série préférée, Esprits Criminels, qu’il ne supporte pas. Il ne cesse de me répéter que j’en vois assez avec mon travail et qu’il ne comprend pas pourquoi je m’inflige ce type de programme en plus le soir.

    Martial rentre tard, je me suis assoupi sur le canapé. Il s’installe à côté de moi et me caresse délicatement la joue. Cela me réveille et nous allons nous coucher. Je n’aurais jamais pensé rencontrer une personne telle que lui, si compréhensive avec moi, notamment concernant mon travail qui fait partie intégrante de ma vie et, par conséquent, de notre vie. Je me rends compte de la chance que j’ai, je souhaite juste que mon travail ne me fasse jamais perdre ce bonheur… Je suis conscient de ne pas être très présent ces derniers temps et je vois bien que c’est difficile au restaurant où il y a de plus en plus de monde ; et avec ce nouveau crime à résoudre qui me trotte dans la tête, les choses risquent de ne pas aller en s’améliorant… J’arrive enfin à m’endormir, blotti dans ses bras.

    3.

    « Ce qu’on rencontre dans la vie est la destinée. La façon dont on la rencontre est l’effort personnel. »

    Sathya Sai Baba

    Cette affaire me trotte dans la tête, je

    Enjoying the preview?
    Page 1 of 1