Renegade Atlas - Livre 2
Par J.N. Chaney
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Aperçu du livre
Renegade Atlas - Livre 2 - J.N. Chaney
J.N. Chaney
Renegade Atlas
Livre 2
SAGA Egmont
Renegade Atlas - Livre 2
Traduit par Iza Mouhib
Titre Original Renegade Atlas
Langue Originale : Anglais
Copyright © 2017, 2022 J.N. Chaney et SAGA Egmont
Tous droits réservés
ISBN : 9788728039915
1ère edition ebook
Format : EPUB 3.0
Aucune partie de cette publication ne peut être reproduite, stockée/archivée dans un système de récupération, ou transmise, sous quelque forme ou par quelque moyen que ce soit, sans l'accord écrit préalable de l'éditeur, ni être autrement diffusée sous une forme de reliure ou de couverture autre que dans laquelle il est publié et sans qu'une condition similaire ne soit imposée à l'acheteur ultérieur.
www.sagaegmont.com
Saga est une filiale d'Egmont. Egmont est la plus grande entreprise médiatique du Danemark et appartient exclusivement à la Fondation Egmont, qui fait un don annuel de près de 13,4 millions d'euros aux enfants en difficulté.
Chapitre 1
« Et merde », ai-je marmonné. En regardant par la fenêtre du centre médical de Paragon III, j’ai lâché mon café. Le liquide noir et fumant a éclaboussé mon pantalon. J’ai eu un mouvement de recul. « Putain ! Putain ! »
J’ai passé mes mains sur mes cuisses, agacé par ma maladresse. Une seconde plus tard, j’ai à nouveau posé mon regard sur le spectacle qui se déroulait dans le jardin de l’hôpital. Il y avait deux navettes – sarkoniennes, à en juger par leurs coques rouge et doré – desquelles débarquaient pas loin de vingt soldats armés et équipés d’exocombinaisons.
En général, je ne m’approchais pas de l’espace sarkonien, aussi je n’avais pas souvent eu la chance de voir leur armée, mais chaque rencontre m’avait amené à la même conclusion : il valait mieux éviter ces salopards à tout prix.
« Voulez-vous que je nous prépare au décollage, monsieur ? » a demandé une voix dans mon oreillette. C’était Sigmond, l’intelligence artificielle de mon vaisseau. « Il semble que vous êtes sur le point de faire des rencontres indésirables.
— ça pourrait être une bonne idée, ai-je répondu.
— Très bien, monsieur. »
J’ai tourné les talons et je me suis élancé dans le hall en laissant le soin à quelqu’un d’autre d’éponger la flaque de café.
L’endroit fourmillait d’infirmiers et de patients qui se regroupaient le long des fenêtres pour essayer d’observer la petite armée qui s’apprêtait à prendre d’assaut le bâtiment. Je me suis demandé si c’était normal pour eux de voir un groupe de soldats débarquer sur leur pelouse. C’était bien possible, étant donné que l’endroit était assez reculé dans les Terres mortes.
J’ai tourné dans un couloir et, immédiatement, j’ai aperçu Freddie sur le pas de la troisième porte. Nos regards se sont croisés aussitôt et j’ai deviné ce qu’il allait dire. « Qu’est-ce qui se passe, capitaine ?
— ça ressemble à l’armée sarkonienne », ai-je dit en arrivant à sa hauteur. Il s’est écarté pour me laisser passer.
Assise dans un lit d’hôpital, Octavia était réveillée. Cela faisait bientôt deux jours qu’elle était là, et son état s’était amélioré grâce à l’équipe des chirurgiens et à la chambre d’incubation de l’hôpital. Quand je l’avais emmenée, les médecins avaient prédit qu’elle ne s’en sortirait probablement pas, mais elle leur avait prouvé le contraire. « On doit partir, capitaine ? a-t-elle demandé.
— Je ne sais pas encore. »
Hitchens se tenait à ses côtés, un petit seau de glaçons dans les mains. « Bontés divines ! Nous ne pouvons pas la déplacer. Elle doit se reposer ! »
J’ai tiré Freddie à l’intérieur de la chambre et j’ai claqué la porte derrière lui, puis j’ai foncé à la fenêtre pour fermer les rideaux. « On ne peut pas se payer le luxe de se reposer, doc.
— Est-ce qu’on sait pourquoi ils sont là ? » a demandé Octavia.
Avant que je puisse répondre, une voix assourdissante s’est fait entendre depuis les haut-parleurs de l’hôpital. « Votre attention, fugitifs de l’Union ! a tonné la voix au-dessus de nos têtes. Nous savons que vous êtes là ! Rendez-vous immédiatement ou nous emploierons la manière forte ! »
Je me suis tourné vers Octavia. « Ça répond à votre question ?
— Merde, a-t-elle fait en essayant de se redresser. Tant pis pour mes vacances. »
J’ai attrapé le fauteuil roulant qui était replié entre le placard et la porte de la salle de bain et j’ai aplati le siège de la main. « Avec moi, pas le temps pour les vacances », ai-je lancé en le rapprochant du lit. Je lui ai tendu mon bras.
Elle l’a attrapé et, en prenant appui dessus, elle s’est rapprochée du bord du lit. « Vous avez raison. Pourquoi me reposer alors que je pourrais me faire tirer dessus une deuxième fois ? » Elle a atterri dans le fauteuil en douceur.
J’ai souri et je l’ai poussée vers la porte. « Voilà, bien dit. »
Nous nous sommes dépêchés de sortir de la chambre. Dans le couloir, j’ai ouvert la marche en poussant Octavia et les autres m’ont suivi.
« Où va-t-on ? a demandé Hitchens.
— Au vaisseau, ai-je lancé par-dessus mon épaule. Évidemment. »
Deux soldats sarkoniens sont apparus au bout du couloir.
« Quel est votre plan pour échapper aux gardes ? » s’est inquiété Hitchens.
À la seconde où ils nous ont vus, les hommes en armure ont levé leurs armes. « On se casse ! » ai-je aboyé en me précipitant vers la première pièce.
Plusieurs coups de feu ont résonné depuis le couloir, nous obligeant à nous réfugier dans une chambre. Aussitôt à l’intérieur, j’ai sorti mon pistolet en m’adossant au mur puis j’ai répliqué par trois tirs. J’ai manqué ma cible, et les Sarkoniens ont fait feu à nouveau. Je me suis remis à couvert. « Siggy, préviens Abigail qu’on va avoir un peu de retard.
— Je l’en informe tout de suite, monsieur.
— Votre attention, fugitifs ! a appelé l’un des soldats. Rendez-vous immédiatement ! Vous ne pourrez pas vous échapper de ce bâtiment ! »
Je me suis penché en avant pour jeter un œil à travers l’embrasure de la porte. J’en ai repéré un. L’ouverture avait l’air juste assez grande pour tirer.
J’ai inséré mon pistolet dans la fente, pris une seconde pour viser, et…
Le cadre de la porte a explosé quand le projectile a quitté mon arme. Des morceaux de bois ont volé en éclats.
Le tir a frappé le seul soldat qui était dans mon champ de vision en lui arrachant la mâchoire. Il a titubé sur place avant de s’écrouler au sol.
En un claquement de doigts, je me suis penché dans le couloir et j’ai repéré le deuxième soldat qui se retournait pour constater la présence du corps sans vie de son ami.
Rapidement, j’ai pressé la détente à deux reprises. Le premier tir l’a frappé à la tête et l’autre s’est logé dans son torse.
Le pauvre bougre était mort avant d’avoir pu réagir.
À la seconde où son corps est tombé à terre, Octavia est sortie de la chambre en fauteuil. « Ce n’était pas beau à voir, a-t-elle dit tandis que nous reprenions notre fuite.
— Je serai plus délicat la prochaine fois, si vous voulez. » J’ai attrapé les poignées de son fauteuil.
« Arrêtez-vous ! s’est-elle écriée brusquement quand nous sommes passés à côté des deux corps.
— Qu’est-ce qu’il y a ? »
Elle a pointé un des fusils du doigt. « Donnez-moi ça, Jace. »
J’ai attrapé l’arme et la lui ai lancée.
Elle l’a agrippée des deux mains. « Puisque vous me poussez, vous ne pouvez pas tirer, alors autant que je prenne la relève.
— Bien vu », ai-je dit en tendant le second fusil à Freddie, qui l’a saisi non sans hésitation.
Alors que nous nous remettions en marche, un autre groupe de Sarkoniens est arrivé depuis le couloir en face de nous. Octavia a tiré une rafale de trois coups qui ont abîmé leurs armures et blessé un soldat au cou.
J’ai lâché le fauteuil pour dégainer et faire feu à plusieurs reprises. À l’instant même où mes projectiles ont atteint le soldat toujours debout à la tête et au torse, une balle m’a frôlé la tête en émettant un bourdonnement sonore. « Putain ! » me suis-je exclamé. Je débordais d’adrénaline.
« Qu’est-ce que je disais… » a fait Octavia.
Je lui ai décoché un large sourire. « Pas mal pour une éclopée. »
Elle m’a adressé un regard noir. « Méfiez-vous, capitaine. Vous pourriez être le prochain. »
Nous avons repris notre course aussi rapidement que possible avec le fauteuil, puis nous nous sommes arrêtés devant les portes qui donnaient sur le hall d’entrée. Chacune avait un hublot au milieu.
J’ai fait signe aux autres de rester en arrière. En un rapide coup d’œil, j’ai repéré trois paires de soldats. « On dirait que la moitié d’entre eux sont ici.
— Qu’est-ce qu’on va faire ? a demandé Freddie d’une voix mal assurée.
— À ton avis ? » Je me suis tourné vers lui. « On ne va pas rester plantés là comme des handicapés. » J’ai regardé Octavia. « Sans vouloir vous vexer. »
Elle m’a fusillé du regard. « Trouvez-moi une cible et écartez-vous de mon chemin.
— J’en connais une qui est impatiente de tuer. Bon, Hitchens, vous vous occupez du fauteuil. Quand j’irai là-bas…
— Vous voulez dire que vous allez rentrer dans cette pièce ? a fait Freddie.
— Ouais, et toi, tu restes là.
— Vous ne pouvez pas y aller tout seul, capitaine, a-t-il dit.
— En effet. Si tu m’avais laissé parler, tu l’aurais su. »
Il a dégluti avant de hocher la tête.
« Faites ce que je vous dis et on s’en sortira vivants. Hitchens, j’ai besoin que vous poussiez Octavia à travers les portes suffisamment pour qu’elle puisse avoir une bonne vue. Mais ne la poussez pas complètement. Vous me suivez ?
— V… vous êtes sûr ? »
Octavia a pris ses mains dans les siennes. « Ne vous inquiétez pas, docteur. Faites ce qu’il vous dit, s’il vous plaît. »
Hitchens a inspiré profondément. « Bon, si vous pensez que c’est une bonne idée, Octavia.
— Et toi, Freddie, tu seras en arrière-garde. Ne laisse personne nous canarder par-derrière. Tu m’entends ?
— Je ne viens pas avec vous ?
— Il faut bien que quelqu’un surveille nos arrières. Ce sera toi, gamin. Et par tous les dieux, je n’ai pas l’intention de mourir d’une balle dans les fesses, tu m’as compris ? »
Il a acquiescé. « Je ne vous décevrai pas, capitaine. »
Je me suis retourné en levant mon arme. « Tant mieux, Freddie, parce que c’est certainement pas la fin de mon histoire. »
Chapitre 2
« Arrêtez-v… »
Ma balle a transpercé le cou du soldat avant qu’il ne puisse finir sa phrase.
J’ai couru à l’autre bout de la pièce en passant devant les cinq soldats restants, et son camarade s’est retourné vers moi. Paniqué, il a vidé le chargeur de son fusil. Les projectiles m’ont frôlé pour aller cribler le mur et, pour mon plus grand plaisir, son propre coéquipier.
Le pauvre homme n’a rien vu venir.
Je suis arrivé devant d’autres portes battantes et j’ai foncé dedans. Elles se sont ouvertes avec fracas en claquant contre les murs avant de revenir du côté des coups de feu dans un mouvement de balancier.
J’ai roulé sur le dos, mon arme braquée sur les portes battantes. Chaque fois qu’elles s’ouvraient, je tirais.
Comme j’avais attiré l’attention des Sarkoniens, Octavia est entrée dans la pièce, fusil à la main, et a ouvert le feu sur les soldats.
Le premier a pris une balle dans le dos. Son buste a explosé et des éclats d’os ont volé dans les airs quand le projectile a traversé sa chair. Il s’est écroulé de tout son long, raide mort.
L’un des soldats a foncé sur moi. Il a poussé les portes et m’a mis en joue. Je l’ai imité, mais avant que l’un de nous ne puisse vider son chargeur dans la cervelle de l’autre, mon acolyte en fauteuil roulant l’a abattu.
Le sang a giclé depuis sa gorge jusque sur mon pantalon et je me suis dépêché de reculer.
Les soldats restants se sont retournés vers Octavia, mais Hitchens l’avait déjà tirée dans le couloir. J’en ai profité pour me remettre debout.
Si je comptais bien, il en restait deux.
« Allez-vous-en et on ne vous tuera pas ! ai-je hurlé en plaquant mon dos contre le mur juste derrière les portes.
— On… on a du renfort qui arrive ! Rendez-vous immédiatement et vous ne… »
Deux explosions ont retenti en interrompant le soldat, suivies de ce qui ressemblait à des corps qui s’écroulaient par terre. J’ai regardé de l’autre côté du hall, mais les autres étaient toujours à couvert. « C’était quoi ce bordel ? ai-je demandé.
— Vous pouvez sortir ! a lancé une voix familière.
— Abigail ? » Je me suis avancé en poussant les portes.
Elle se tenait derrière deux cadavres, un gros fusil entre les mains. « Je me suis dit que vous pourriez avoir besoin de mon aide. »
Freddie est sorti du couloir en courant. « Sœur Abigail ! »
Hitchens et Octavia le talonnaient. « Grands dieux ! s’est exclamé le docteur en voyant tous les corps qui baignaient dans des flaques de sang. On dirait un champ de bataille !
— C’en est un, ai-je dit en me tournant vers Abigail. Pourquoi vous n’êtes pas au vaisseau ? Où est Lex ?
— Avec moi, monsieur, a répondu Sigmond dans mon oreillette. Soyez tranquille, j’ai verrouillé le Star en attendant votre retour.
— Je me débrouillais très bien, vous savez, ai-je dit à l’ex-nonne en m’approchant d’elle.
— Je n’en doute pas. Mais le temps presse et il y a une armée qui arrive.
— Une armée ? » a réagi Hitchens.
J’ai acquiescé. « Elle a raison. Il y a forcément d’autres vaisseaux en route. Il faut qu’on décolle de ce rocher au plus vite.
— Compris », a dit Octavia.
Nous avons traversé le reste du bâtiment à toute vitesse pour rejoindre le cinquième quai de chargement, où nous attendait le Renegade Star.
Le sas était encore verrouillé, mais Siggy l’a ouvert dès que nous nous en sommes approchés. « J’attends vos ordres, monsieur, a-t-il dit quand nous sommes montés à bord.
— Mets-nous en orbite et active le système de couverture », ai-je dit en rejoignant le cockpit.
J’ai croisé Lex dans le salon. Elle jouait à un jeu sur l’écranviseur. Un truc éducatif avec des nombres. « Bonjour, monsieur Hugues !
— Salut, gamine », ai-je lancé en passant.
Quelques secondes plus tard, j’étais sanglé à mon siège et je regardais l’avant de mon vaisseau par les hublots en attendant que les moteurs chauffent. Le Renegade Star a décollé légèrement du quai. Il a plané un instant avant de s’élancer dans les airs.
Nous avons traversé l’énorme embrasure du quai et nous sommes envolés en direction des nuages.
« Monsieur, je repère de l’activité à proximité d’une zone de discontinuation subspatiale, m’a informé Sigmond.
— D’autres vaisseaux sarkoniens ?
— Au contraire, monsieur, on dirait…
— À l’attention de l’astronef renégat, a interrompu une voix rauque sur la ligne. Ici le général Marcus Brigham, à bord de l’UFS Galactic Dawn, pour l’astronef identifié sous le nom de Renegade Star. Répondez immédiatement ou nous ferons usage de la force.
— Va te faire voir ! ai-je répliqué. Siggy, coupe la communication et fais-nous sortir d’ici.
— Tout de suite, monsieur. »
En traversant l’atmosphère de la planète, Sigmond a ouvert un tunnel subspatial. Le Galactic Dawn gagnait du terrain, mais nous serions déjà loin quand il arriverait.
« Nous entrons dans le subespace, a annoncé Sigmond, cette fois-ci par les haut-parleurs du vaisseau. Veuillez rester assis. »
L’obscurité du vide intersidéral de l’espace normal s’est rapidement dissipée tandis que nous entrions dans le vortex émeraude. Des flashs de couleur jaune brillaient sur les murs du tunnel. La brèche s’est refermée derrière nous en nous séparant de ceux qui aspiraient à nous prendre en chasse.
« C’est la deuxième fois que ce Brigham nous retrouve, ai-je dit. Les Sarkoniens ont dû envoyer un message avant qu’on ne s’échappe.
— C’est très improbable, monsieur.
— Ah bon ? Tu as une autre théorie ?
— L’UFS Galactic Dawn a émergé du subespace quand nous avons pris la fuite, peu de temps après que la navette sarkonienne a atterri à l’hôpital.
— Et alors ?
— Seules quatorze minutes se sont écoulées entre le moment où les Sarkoniens ont atterri et celui où l’astronef de l’Union a émergé du tunnel. La zone de discontinuation subspatiale du tunnel qu’ils ont emprunté se trouve approximativement à trente minutes de distance.
— Qu’est-ce que tu essayes de me dire, Siggy ?
— Qu’en faisant le calcul, j’en conclus qu’ils étaient déjà en route lorsque les Sarkoniens ont débarqué sur la planète.
— Tu penses qu’ils leur ont fait signe depuis l’orbite ?
— C’est possible, mais les radars du Star n’ont repéré les Sarkoniens que récemment, quelque temps avant qu’ils n’atterrissent.
— Tu crois que l’Union savait qu’on était là avant même que les Sarkoniens n’arrivent ?
— On dirait bien, monsieur, mais je ne peux pas en être certain. Pas sans données supplémentaires. »
J’ai jeté un coup d’œil à ma figurine de Foxy Stardust sur le tableau de bord. Sa tête se balançait toujours depuis le décollage. « Bon, essaye de collecter d’autres données. Je vais aller voir les membres de mon équipage. »
J’ai détaché mon harnais et j’ai pris appui sur le siège pour me mettre debout. Avant même d’avoir ouvert la porte, j’ai entendu mes passagers qui parlaient dans le salon.
« … faut emmener Octavia à un autre hôpital, a annoncé Freddie.
— Pas tant qu’on ne sera pas sûrs d’être tirés d’affaire, a répondu Abigail.
— Et si elle avait encore besoin de soins ? » a demandé Hitchens, qui se tenait à côté du fauteuil d’Octavia.
Lex aussi était là, elle regardait les adultes qui discutaient. Elle m’a vu et m’a souri, puis a couru vers moi pour me saluer. « Monsieur Hugues !
— Salut, gamine.
— Est-ce qu’on peut aller s’amuser quelque part ? J’en ai marre d’être sur ce vaisseau.
— J’aimerais bien, ai-je dit en lui tapotant la tête. Avec un peu de chance, on pourra atterrir dans pas trop longtemps. »
Elle a froncé les sourcils.
« Bon, ai-je repris. Donne-moi dix minutes et je te rapporte de la viande séchée et du fromage. »
Son regard s’est illuminé à l’idée de manger. « Est-ce que j’ai le droit de, euh, je peux avoir de la soupe à la tomate ?
— Bien sûr, gamine. » Je suis passé devant elle et à côté des autres, qui discutaient toujours de nos options au milieu du salon.
« C’est juste que… » Freddie s’est interrompu en me voyant. « Capitaine Hugues, tout va bien ? Est-ce que le vaisseau est endommagé ?
— Vous l’auriez remarqué si c’était le cas.
— Et le vaisseau de l’Union ? a demandé Abigail.
— Qu’est-ce qu’il a ?
— Est-ce qu’il nous suit ? Est-ce qu’on est en sécurité ?
— Je n’en sais rien. On le saura à la prochaine zone DS. » J’ai regardé Octavia. « Et vous ?
— Moi ?
— Vous tenez le coup ?
— À votre avis ? Je ne sens plus mes jambes.
— ça ne doit pas