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Comment devenir un pirate de l'espace: Petit guide intergalactique
Comment devenir un pirate de l'espace: Petit guide intergalactique
Comment devenir un pirate de l'espace: Petit guide intergalactique
Ebook118 pages1 hour

Comment devenir un pirate de l'espace: Petit guide intergalactique

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About this ebook

Mon meilleur ami est un extraterrestre. Je le sais, j'ai noté toutes les preuves :
Il est le seul élève de l’école à avoir quatre bras;
Il ne porte pas de pantalons : il n’en trouve pas dans les magasins qui soient ajustés à ses tentacules;
Il n’a pas de cheveux, sa tête est lisse comme un œuf et elle fait de la lumière;
Et il est bleu.
Ensemble, nous allons construire une fusée pour retrouver ses vrais parents... et les pirates intergalactiques qui ont détruit sa planète!
Mais l'infâme, redoutable et CAUCHEMARDESQUE capitaine Boubou n'a pas l'intention de nous laisser faire...
Et si, pour trouver les origines de Zhurthag, il fallait d'abord sauver la galaxie?
LanguageFrançais
Release dateApr 5, 2023
ISBN9782924782699
Comment devenir un pirate de l'espace: Petit guide intergalactique
Author

Andrée-Anne Chevrier

Native de Québec, Andrée-Anne Chevrier vit au rythme de ses nombreuses passions. Amoureuse de la littérature jeunesse sous toutes ses formes, elle cherche dans ses lectures et dans son écriture l'étincelle qui fait briller les yeux et accélérer les battements de coeur.

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    Comment devenir un pirate de l'espace - Andrée-Anne Chevrier

    Mon meilleur ami est un extraterrestre. Je le sais, j’ai récolté les preuves:

    › Il est le seul élève de l’école à avoir quatre bras;

    › Il ne porte pas de pantalons: il n’en trouve pas dans les magasins qui soient ajustés à ses tentacules;

    › Il n’a pas de cheveux, sa tête est lisse comme un œuf;

    › Il est bleu.

    En plus, il s’appelle Zhurthag Tremblay. Ce n’est pas sa faute, c’est le nom de famille de ses parents. Il a été adopté.

    Les parents de Zhurthag l’ont trouvé dans un panier devant leur porte un soir d’hiver, alors qu’il n’était qu’un bébé. Croyant que le froid était à l’origine de son teint de bleuet, ils l’ont emmitouflé dans une épaisse couverture et l’ont réchauffé au sèche-cheveux pendant deux heures avant de réaliser qu’il n’était pas tout à fait normal. C’est sans doute ses quatre bras qui ont éveillé leur suspicion. Ou les tentacules qui lui servent de jambes.

    Ce n’est que plusieurs années plus tard, lorsque Zhurthag a commencé à comprendre qu’il n’était pas un enfant comme les autres, que ses parents lui ont révélé la vérité.

    J’ai rencontré Zhurthag à la maternelle. Nous étions les seuls à ne pas avoir compris comment attacher des lacets: étape cruciale dans le développement humain. Tout le monde avait le droit d’aller jouer, sauf lui et moi. Nous devions rester sur le tapis rond jusqu’à ce que nous soyons parvenus à faire un nœud avec la corde du vieux soulier de bois. Zhurthag ne portait pas de chaussures: il n’aimait pas la sensation sur ses tentacules. Quant à moi, j’ai toujours opté pour le velcro. C’est facile et tellement plus efficace!

    Notre amitié est née sur ce tapis, sous les encouragements découragés de notre enseignante.

    Mon meilleur ami m’a raconté son histoire alors que nous étions cachés dans mon cabanon, enfouis sous une tente improvisée avec une couverture pour nous protéger du froid. Les terminaisons luminescentes sur ses tentacules nous éclairaient dans l’obscurité. Elles lancent une petite lumière bleue, c’est chouette.

    C’est ce soir-là, à l’abri de la neige, douze ans après son arrivée sur Terre, que nous avons décidé de partir ensemble à la recherche de ses véritables parents.

    Et, accessoirement, de devenir les maîtres de l’univers.

    Je ne suis pas naïf, je sais qu’aller dans l’espace risque d’être plutôt compliqué. La première fois que j’ai voulu m’acheter des bonbons au dépanneur près de chez moi, j’ai pris ma bicyclette… et je me suis perdu. Quand je suis enfin revenu à la maison, j’avais les genoux écorchés, je pleurais et surtout, je n’avais pas mes précieuses framboises en gelée dont j’avais tant envie.

    Je sais que l’univers est un peu plus grand que mon quartier, alors cette fois, j’ai tout planifié pour être certain de ne pas revenir les mains vides.

    Je dépose sur le plancher froid du cabanon la liste du matériel dont nous allons avoir besoin pour terminer la fabrication de notre fusée. Le bout de papier était tout froissé dans les poches de mon pantalon. Il est mou et humide, mais j’imagine que je serais dans le même état si j’avais passé tout un cycle de nettoyage dans une laveuse à l’eau froide.

    Malgré tout, l’essentiel est encore lisible. L’encre semble même resurgir davantage avec la lumière bleutée qui émane de mon ami.

    J’ai hésité longtemps pour les sous-vêtements de rechange. J’ai personnellement des bobettes porte-bonheur que je n’enlève presque jamais, sauf pour un lavage de temps en temps. Mais comme il m’arrive d’avoir des problèmes de digestion en moments de stress, j’ignore quels effets le décollage pourrait avoir sur ma seule paire de caleçons. Vaut mieux tout prévoir.

    J’ai déjà récupéré une grande partie du matériel. Ne reste qu’à tout assembler, ce qui ne devrait pas être trop compliqué.

    Au moment où Zhurthag ouvre la bouche pour me dire ce qu’il en pense, c’est la voix de ma mère qui résonne dans la cour.

    — MAAAAAAAAAAAX! TON PÈRE A BESOIN DE SES BRETELLES!

    — JE LES AI PAS, M’MAAAAAAAAN!

    Zhu se bouche les oreilles avec ses quatre mains pour protéger son ouïe délicate. Le problème avec le cabanon, c’est qu’on peut difficilement s’exprimer avec quelqu’un de l’autre côté du mur sans avoir à crier. Et les oreilles de mon pauvre ami sont faites pour entendre la respiration d’une mouche asthmatique qui fait le tour du monde.

    — HEIN? s’écrie de nouveau ma mère.

    JE. LES. AI. PAAAAAAAS!

    Zhu en a les tentacules tout crispés et le visage un peu cramoisi tandis qu’il se ratatine sur lui-même. Mais ce n’est plus seulement à cause du son, il a terriblement peur de se faire gronder.

    — Je pensais qu’on les avait… murmure mon ami.

    — Chut!

    Je plaque une main sur sa bouche gélatineuse pour être sûr que maman ne l’ait pas entendu. Les mamans, elles ont aussi des pouvoirs d’extraterrestres: elles n’entendent pas ce qu’on veut qu’elles entendent, mais la vérité se rend toujours à leurs oreilles.

    Et le pauvre Zhurthag, il ne comprend pas le mensonge. Il dit que c’est un truc d’humains et que son cerveau est incapable de gérer ce genre d’information. Il pense que tout ce qu’on dit est toujours la vérité. Comme aujourd’hui.

    La fois où je lui ai dit en blague qu’il avait une banane dans les oreilles, il a vraiment paniqué.

    Pour éviter les ennuis, j’ai trouvé une façon de toujours mentir sans que ce soit faux. Ou plutôt, de ne jamais dire tout à fait la vérité sans que ce soit vraiment un mensonge.

    — Je n’ai pas les bretelles présentement. Elles sont fixées aux plaques de cuisson, elles retiennent le moteur de tondeuse en place derrière notre vaisseau spatial. Donc… je ne les ai

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