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Ecume Sem Par Alex Roslin mortelle sur le lac renee eee TT Vf estes res sins, Piece erat: Roget aan a urna ent ct Praesent as Sec na sae ORy Iaissé Montréal pour s‘installer su Pc meen ann ects erg eer nT a cone Tes Cantons-de-l’Est, 3 une centai- ne de kilométres au sud-est de la Prince ole ATiinstar de M, Beaudoin, cette Coca ee eer enon villages pittoresques entourés de Ser emetic Ue TI TatSd Crs tema corneas Posen erences Dee ee Ger eree etiaetn Cor ee eames cet Abénakis, qui nous ont laissé les noms de nombreux lacs et rivieres, Pierre Beaudoin est du nombre Roc aet ener ier orev ee tera cana Pee oem ee eee roetere snare uraea nn Uncen ren ence pce Dette tee ta ener eee Aone MiremeRcn es n'est plus trés proprevil éroutfe lit fee ee eet e ote? bleues 3 cause, entre autres, des Peseta ee eeeea tes oun aot Les lacs du Canada connaissent bien les algues, que les « habi- tants » désignent parfois comme prec ane reese OL eae Pome ere ence oneccreri nec ae nants. De fait, les eyanobaetéries sont une des formes de vie les phus aneiennes, trouvant leur origine il ya2 milliards d’années, AV Ere ede etre areca cece am Cos Crore rer eosrcerns Pee ncereene ero Pron ane erent Cod Fr Teer uc nse beter uceven ett ncaa des maladies du foie etsont poten- Pe erence eT max, depuis les chiens et le bétai Peotone three te Peep ere ect tens Pee ayes eter quelque chose n'est pas niattrisé iente reece Les effluents des grades formes conennent du lisier et des engrais qui nourrissent les proifrations falqus loves. A l’été 2007, le gouvernement provincial a lancé une alerte aux algues bleues pour 152 lacs du Québec, une augmentation mar- quée par rapport aux 106 de l’été précédent et aux 50 de ¥é&é 2005. Le probléme a méme touché la région montréalaise quand des algues ont contaminé le lac Saint- Louis 4 Vextrémité ouest de Parchipel. Le ministére provincial de Environnement a carrément parlé d'une crise Mais l’épicentre se trouve dans les Cantons-de-lEst, une région qui attire des centaines de milliers de touristes et de villégiateurs chaque été. A Cowansville, un centre régional majeur, les autori- tés ant avert les 12 000 résidants de ne pas boire ni de se laver avec Peau du robinet aprés que Vusine municipale de filtration edt été débordée par les algues. Le Québec apparait comme la plus durement touchée des pro- vinees dans cette invasion explosi- ve des lacs et étangs par les cyano- bactéries. Elle a été la premigre province 3 tirer la sonnette dalarme en 2006, mais elle n’est pas la seule 3 faire face & une crise des algues bleues. En Ontario, le ministére de l'Environnement a rapporté une quarantaine de cas au cours des quatre derniéres années. A Dartmouth, en Nouvelle-Ecos- se, les experts en environnement ont manifesté leur inguiétude quand le lac Miemac, un grand lac au milieu de la ville, a ¢é contami- né pat les cyanobactéries en 2006, Partout au Canada, on se préoc- cope de plus en plus de la sécurité de Peau potable. Mais il est diffici- le de connaitre Ia gravité de la situation dans plusieurs régions parce que la qualité de Peau est une juridiction provinciale et qu'il n’existe pas une organisation natio- nale qui compile les données ou qui coordonne les actions. A quoi peut-on attribuer le gichis des algues toxiques? Nos lacs et rivigres subissent une pres- sion sans précédent 4 mesure que nos populations animaux d’élevage augmentent et que nos campagnes accueillent toujours plus de chalets. Ensemble, ces sources produisent des quantités imposantes de nutriments comme le phosphore et azote dissous dans Peau. Les sources de nutriments com- prennent les lisiers d’élevage, les engrais agricoles et domestiques, les pesticides et herbicides, les eaux uusées domestiques et de navigation, les égouts ex les détergents domes tiques. Ce qui ajoute a peobléme, C'est la navigation de plaisance qui souléve les nutriments reposant dans les sédiments au fond des lacs, particuligrement quand des embar~ cations circulent & grande vitesse dans des eaux peu profondes. En février 2008, Environnement Canada a pris les devants en annongant des restrictions a la quantité de phosphates autorisée dans les détergents domestiques. En 2010, la limite autorisée du contenu en phosphates des déter- gents sera ramenée de 2,2 % a 0,5 %. Le ministre fédéral de VEnvironnement John Baird a déclaré aux journalistes que cette restriction pourrait aussi étre éten- due & certains nettoyants domes- tiques « si cela se justifie » En entrevue 4 la CBC, Baird a déclaré : « Nous avons vu impact de hauts nivezux de phosphore dans nos lacs, nos fleuves, nos rividres = des plages fermées, des vacances WEE gachées, des lacs et rivieres Etouffant sous les algues bleues, des impacts coxiques sur la vie marine et les animaux. Voila pourquoi notre gouvernement agit, » A Winnipeg, Glen Koroluk, militant de la coalition « Beyond Factory Farming » (Au-dela de Vagriculture industrielle), considere la décision comme un geste de pro- pagande. Il se bat pour sauver le lac Winnipeg d’une monstrueuse infestation de cyanobactéries qui a progressivement couvert plus de la moitié du 10° plus grand lac @’eau douce au monde. MAI /JUIN 2008 25° une prlifération dense renra cau semblable une soupe bieo-ver, avec quelques agglomerats¢apparence slide Lesnourels efflorescences sentent le gazon fraichement coupé, mal, en veilssant, Codeurressemble cele es déchets en putrétacton. ment pas la capa ‘apres un contact cutané avec tes toxines, on peut soufrir i acuies dterase, de démangeaisons, de dermatite ov dination aux yeux. Une personne qui bot de | latice des poursuites ju Ceaucntaminge put sof de mau ee de fee deans dejonse- | mee sont tellement insign- pre lena bt at nt fae ule ones de ow ‘ne pas vous baigner en présence d’algues, ne pas consommer d eau, La pollution agricole est aussi étoigner les enfants et (es animaux domestiques. Si vous y circulez en embarca- responsable d’un autre probléme tion, ous risquez de vous éclabousser avec les alques. les produisent destoxines | ge qualité de l'eau touchant ‘qui sont muisibles pour la santé et peuvent étre mortelles pour les animaux. Soyez | nombre de Canadiens : la bacté- prudent avant de consommer des poissons sorts de ces eaux et évitez de consom- | rie E. coli, ou colibacille. Vous ‘mer leurs organes. Si des algues touchent votre peau, rincez-vous bien et consul- vous souvenez de la crise de l'eau tez un médecin. 3 Walkerton en 2000? Des coli- Ne faites pas bouillir eau; cela peut extraire davantage de toxines des bactéries. bacilles en provenance d’élevages Tialter eau aver um désinectant comme de eau de Javelnélimine paslestorines | Dovins ont empoisonné lappro- past visionnement en eau de cette ville “aR | COntario et ont entrainé la mort de six personnes. A la suite d’incidents de conta- Il considére que la restriction _Les principaux coupables sont mination similaires, les autorités fédérale sur les phosphates fera de loin les lisiers des élevages ont été amenées 4 donner la bien peu pour nettoyer le lac. _bovinset porcins et les engrais chi-__ consigne de faire bouillir eau dans « Les détergents ne représentent —miques qui sont lessivés dans les _prés de 900 communautés cana- probablement qu’un pour cent du lacs et rivigres de la région. « Le dienes au cours des cing derniéres probléme », dit-il gouvernement n’a tout simple- années, selon des données compi- 26 BIOSPHERE

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