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LePage Pt http: //Les-plumes-du-parthe. blagspot. con Numéro 2 La téte de l'homme Du 21 janvier au 5 février 2009, Grande Salle du théatre de la manufacture Numéro 2 aprés le rendez-vous manqué de Sous les visages. Aujourd’hui, on a A faire avec la Téle de ‘homme de Florence Pazzotu, une piéce qui sera d'une certaine maniére \e pralangement de Vers toi Terre Promise, puisque elle aussi traite du traumatisme, mais cette fois ci d'une approche totalement différente. ll y a toujours la méme perspective un peu démystifiante dans notre approche du théatre, || semble quil faille passer par cette étape pour pouvoir construire une réflexion a propos du théatre el de ce qu'il peut contenir diintrospection et d'analyse avec une portée véritablement philosophique. Si en plus on ajoute a ga le fait de prendre du plaisir A voir les piéces en question, le pari est presque gagné d'avance. Mais aprés tout, est il plus important de gagner que de jouer ? Lire cette publication ne vous engage a rien, cela n'engage que nous, mais si vous éles amenés & rétléchir gidce a cette piece, nous espérons seulement vous mettre sur la vole de pistes qui nous semblent pertinentes, juste dans une perspective d’échange, rien de plus. “Ce n'est pas rien de se prendre la nuit en plein dos.” A travers la scéne, l'esprit se décompose en acte. Une femme agressée nous conte son périple a travers les éléments qui l'ont brulé. C'est comme une rupture de résilience, tout revient, tout s'explique mais tout se recomprend surtout et se revit avec son lot de douleur. |I y a des blessures transcendées par la jeunesse et l'adrénaline, comme si le corps était secondaire et il y a des doutes et des peurs d'enfance qui sont d'autant plus dramatiques quelles semblent tre toujours les mémes. Et c'est cela aussi le drame, les meurtrissures de l'dme semblent ne jamais vraiment se refermer, ce qui s ajoute a l'incompréhension de l'agression. || ny a pas de fatalité, il ne semble pas non plus y avoir de compassion, la ndtre mise a part. C'est la la grande force de cette piéce, la profonde empathie que l'on ressent vis a vis de cette femme, la rupture engendre le retour de souvenirs profonds. Il n'y a pas d'empathie pour la victime en tant que victime mais bel et bien pour cette femme qui en nous parlant d'elle nous raconte le monde. Elle semble tellement au bord du précipice, nous peint sa fragilité comme un tableau, par touches hésitantes, confuses, puis par des formes, des impressions qui se précisent et finissent par se lier pour donner corps a son ame. Si nous sommes touchés par elle , c'est que nous mettons tout au long de ce monologue troublé beaucoup de nous mémes. Aprés tout, on a tous eu des peurs d'enfant et des histoires de famille a digérer, et cela nous donne la curieuse impression d'étre avant tout la somme de nos faiblesses , que nous tentons toujours d'apprivoiser. RNE&LS

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