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SOMBRE LUEUR

gar dans la solitude collective Je maccroche aux trottoirs coulissants De par ses fentes o svapore malchance Mes ongles sencrassent dhydre et de misre Hypocrisie rassurante, ils chatouillent les nuages Et crachent chaleureusement leur platitude effervescente Jesquive maladroitement les attaques de ces pleurs Mme si je my baigne ds les sombres lueurs Utopiste dviter les rves cauchemardesques Alors quau matin, mes croissants se dcroissent Et le jus orang se lasse Derrire une tasse de caf amer Puis-je esprer le retour des saisons Une bribe de vie sur ce dsert floral Car mes pupilles se perdent dans le gris trop gris Et ma tte satone devant le chinchilla trop mort Les globules qui se croisent me grondent les tympans Et les cris des btes me font craindre la rvolte Tranquille dans sa force, brutale en son fond Le silence stiole sous un souffle sismologue Les veines memportent et retirent loxygne Ma voix se broie en millions dclats de notes Mme si je supplie lart, taire est la seule option Car mme le fleuve se fait majest timide Ensorcel par le bton et lacier Je messouffle hurler silencieusement Et ces secondes fragmentes en lambeaux Deviennent barreaux des profondes oubliettes Ternissure poussireuse aux allures de reine Un trne faible en ces fondements de roc Je me noie dans cette solitude collective Je me noie dans une sombre lueur

Guillaume Simard

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