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Articula que enfoca los programas gubernamentales de reconstruccion y la ayuda internacional en el marco neoliberal. Se cuestionan los beneficios para las clases populares.
Article qui évoque les programmes de reconstruction du pays et l'aide internationale dans le contexte néolibéral. Les bénéfices pour les couches populaires sont mis en doute.
This paper focuses on rebuilding programs and international support in the neoliberal context. Benefits for poor people are discussed.
Articula que enfoca los programas gubernamentales de reconstruccion y la ayuda internacional en el marco neoliberal. Se cuestionan los beneficios para las clases populares.
Article qui évoque les programmes de reconstruction du pays et l'aide internationale dans le contexte néolibéral. Les bénéfices pour les couches populaires sont mis en doute.
This paper focuses on rebuilding programs and international support in the neoliberal context. Benefits for poor people are discussed.
Droits d'auteur :
Attribution Non-Commercial No-Derivs (BY-NC-ND)
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Articula que enfoca los programas gubernamentales de reconstruccion y la ayuda internacional en el marco neoliberal. Se cuestionan los beneficios para las clases populares.
Article qui évoque les programmes de reconstruction du pays et l'aide internationale dans le contexte néolibéral. Les bénéfices pour les couches populaires sont mis en doute.
This paper focuses on rebuilding programs and international support in the neoliberal context. Benefits for poor people are discussed.
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décades, la historia,
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MITCH, L'OURAGAN LIBERAL
JoeL DELHOM*
Mitch, le plus destructeur et meurtrer de histoire récente de tAmérique
centrale. Un an aprés, nous connaissons avec précision I'ampleur du
désastre et pouvons proposer quelques réflexions sur la maniére dont le gou-
vvernement envisage la reconstruction du pays. Notre approche s‘appuie sur plu-
sieurs documents officiels produits & 'occasion de la réunion du Groupe consul
tatif pour la reconstruction et la transformation de |’Amérique centrale
(Stockholm, 25-28 mai 1999), & laquelle ont participé les plus hauts responsables
de Vétat nicaraguayen et quelques représentants de la société civle. Ces docu-
ments, qui ont valeur de programmes d'orientation, engagent le gouverne-
ment vis-a-vis de « la communauté intemationale ». Mais sls représentent
bien le point de vue national, il ne faut pas négliger qu’ls sont aussi, dans une
certaine mesure, prédeterminés de lextérieur.
Dune part, ils répondent & une demande des donateurs et Fobtention de
nouveaux crédits dépend de leur approbation. D’autre part, ils sont le fruit
d'une collaboration avec les experts du Programme des Nations unies pour le
développement (PNUD) ou de la Commission économique pour FAmérique lati
ne et les Caraibes (Cepale), organisations qui ont coordonné les missions déva-
luation des dommages et d’étaboration de propositions de reconstruction,
Leur diffusion sur Internet? confére & ces documents une autre caractéristique
remarquable: ils participent d'une entreprise de communication sur la straté-
‘gie gouvernementale pour les années & venir, en direction de I'étranger, mais,
‘aussi des éltes économiques et culturelles nationales. Ces documents présen-
tent donc une fnalité persuasive intrinséque, articulée sur un discours de type
technocratique. Aprés en avoir extrat les informations essentielles, nous en
soulignerons le caractére fondamentalement idéologique.
D: 28 au 31 octobre 1998, le Nicaragua a été balayé par le cyclone
* Université de Bretagne Su.JOEL DELHOM
UN PAYS DEVASTE
En 1997, la sécheresse engendrée par le phénoméne climatique El Nifio
avait provoqué les pites incendies de foréts quait connu le Nicaragua et deja
mis & mal son économie. l'année suivante, ronie du sort a voulu que ce soient
Jes inondations causées par Mitch qui ravagent le pays. C'est 'équivalent d'une
année de pluies qui est tombée en dix jours sur la moitié de I'Etat ! Environ 18 %
de la population (prés de 872 000 personnes) et 60 % du teritore ont été
sinistrés, le Nord-Ouest surtout. Neuf des dix-sept départements du pays ont
&é particuliérement touchés : Chinandega et Leén au nord-ouest ; Matagalpa,
Jinotega, Esteli, Nueva Segovia et Madriz au nord de la zone centrale; Rivas et
Granada au sud-ouest. Le bilan offciel du gouvernement nicaraguayen, arté
té au 22 février 1999, fit état de 3 045 morts, 885 disparus et 254 bless. Sur
le plan infecticux, on a observé une recrudescence de cas de malaria, de dengue,
de choléra, de leptospirose et de méningite. Mais les conséquences profondes
sur les personnes et les écosystémes sont impossibles & évaluer. L'érosion par
eau a détrut es rares sols aptes a agriculture dans le Nord et les meileus sos
voleaniques de ‘Ouest. La sédimentation dans les zones cotires et lacustres a
rompu léquilibre écologique, privant la population locale du poisson qu'elle
consomme. Enfin, il ne faut pas négliger les phénoménes de pollution par infi-
tration dans les nappes phréatiques.
Paoroceart n° 8
Pon eon su
eo Tauca, ren
1999
(cuci : Aan
Mosse,
D’aprés le gouvernement (Nicaragua: Huracén Mitch. Dafios, costos,
acciones..., 1999), les dommages matériels s‘éleveraient au total a 1,336 mil-
liard de dollars%, soit prés du double des recettes annuelles d'exportation et
les deuxctiers du produit national brut (PNB). Les dégats les plus importants
concement la voirie (B04 millions de dollars ; 60 % du montant total), activité
agricole et forestiére (236 millions ; 17,5 9), le logement (144 millions ; 10 %),
66MITCH, VOURAGAN LIBERAL
Véducation (43 millions ; 3 9, les services de santé (35 millions ; 2,5 %), la pro-
duction et distribution d’électriité (26 millions ; 2 %). On évalue 8 12,5 mil-
lions de dollars la remise en état des infrastructures communales et a prés de
11 millions celle du réseau téléphonique. La distribution d'eau potable, qui
sfest effondrée de 60 % sur le plan national pendant une dizaine de jours,
nécessite des travaux d’un montant de 9 millions de dollars. Ce sont prés de
41 500 logements qui ont été endommagés, dont 58 % totalement détruits,
plus de $00 écoles (6 % du total), une centaine de centres de santé dont un.
hopital (12 9% des services sanitaires), 5 centrales électriques et plus de 400 km.
de lignes, une trentaine de ponts et 8 000 km de routes et chemins, soit 43 %
du réseau (photographie n° 8). Selon les autorités, le Nicaragua aurait fait un
bond d’au moins 30 ans en arriére en matiére d’infrastructures (Gobierno de
Nicaragua, « Reconstruccién y Transformacién »).
‘Avec des destructions estimées & 550 millions de dollar, le potentiel pro-
dductifa 6té sérieusement entamé, surtout dans agriculture, e secteur-cle de
économie nicaraguayenne’, quia subi des dommages pour 196,5 millions (moi-
tié en équipement et moitié en production), Dans un contexte agricole carac-
‘érisé par une faible productivits, un coat élevé, une détérioration de l'indice
de production vivrigre de 1980 8 1996 et un nombre considérable de pay-
sans sans terre (World Food Programme, 1997), ce sont les petits producteurs
et les cultures viridres qui ont été les plus affectés : les surfaces semées et les
volumes de production ont globalement été réduits d’un tiers environ. Mais,
pour le harcot, la surface a diminué de moitié et la production de 71 9 et, pour
Te mais, la surface a diminué de 43 % et la production de moitié. La valeur
ds pertes pour les cultures de consommation intérieure s'éléve & 46,5 mil
lions de dollars. a donc fallu recourir massivement a aide internationale’. En
ce qui conceme les cultures d’exportation, relativement moins touchées, les
pertes en surface n‘ont été que de 9 % globalement. Toutefois, la production
de sésame a chuté de 65 % d'arachide de 27 %, de banane de 18 % et de tabac
de 10 %. Le café et la cane & sucre ont été atteints de maniére plus marginale
(respectivement 1,5 et 5 % de pertes en surface et 6,5 % chacun en volume).
AAu total, les dégats sont évalués a 37 millions de dollars pour les cultures
exportation. L’élevage a également subi des pertes pour une valeur de 15 mil-
lions, dont les deux-tiers en bovins (77 000 tétes).
Ces destructions ont eu également des conséquences macro-économiques
en termes de croissance, d'inflation, de déficit public, de deficit commercial,
etc. Un certain nombre d’objectifs économiques prévus pour l’'an 2 000 ne
pourront donc pas étreatteints et la reconstruction exigera un accroissement
substantiel des dépenses publiques pour les années & venir, une perspective nor-
‘malement incompatible avec les plans d'austérité budgétaire imposés par le
Fonds monétaire international (FMI). Ce cyclone a surtout mis en lumigre la vul
nérabilté économique, écologique et sociale du pays, que le gouvernement pré-
tend désormais vouloir réduire. En détruisant récoltes et stocks, Mitch n’a fait
{qu’aggraver considérablement Iinsécurté alimentaire et la pauvreté rurale qui
caractérisaient déja le Nicaragua avant la catastrophe.
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