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05 h 40 - «This is such a pity, we should give our love to each

other» (Weezer)
Deux autres coopératives, l’une située à Tucson, l’autre située à ...
Tempe, se sont vu contraintes de mettre la clé sous le paillasson dès
les premières secousses de la crise économique. Privilégiant un
modèle alternatif à la consommation de masse, elles furent les
premières à succomber aux restrictions budgétaires des ménages.
Malheureux et déplorable, quand on sait que des groupes de vente par
internet et carte visa, tels qu’Amazon, n’ont jamais réalisé d’aussi
plantureux bénéfices qu’en 2008. Je crois très franchement que les
victimes de la crise, ici, ne sont pas celles qui le méritent, et que ceux
qui leur privilégient un confort matériel tout superficiel, chinois et
chimique commettent une lourde erreur d’appréciation.

Voici l’occasion de toucher un mot d’une question qui taraude


certains interlocuteurs : le prix de l’essence. L’essence se vend ici par
gallons, soit une unité de mesure équivalant 3,78 litres. Le gallon
d’essence est vendu aux alentours de 2 $, soit environ 1,5 €, soit
encore plus ou moins 0,4 € du litre, ce qui vous fait des pleins à 15 ou
20 €. Il faut savoir que les prix ont augmentés avec le baril et que,
très clairement, le seuil de 2 $ semble être un seuil psychologique. Les
Américains sont vissés à leur voiture, physiquement (les distances
sont énormes et tout est calculé en fonction de la voiture) et
psychologiquement (phénomène de dépendance manifeste).
Généralement, le gabarit des véhicules est démesuré (les pick-ups, 4x4
et autres trucks sont légion). Je crois très sincèrement que les
Américains iront jusqu’au bout pour pouvoir préserver ce privilège
insensé de se masser sur les routes avec une densité aberrante, de jour
comme de nuit, semaine ou pas semaine. Sur ce point, ils avancent à
un tel point le nez dans le volant qu’ils semblent prêts à piller
jusqu’au dernier gisement, la dernière goutte de pétrole, quelles qu’en
soient les conséquences.

Bref. Nous avons pu constater que Tucson échappait en partie à ce


poncif et c’est tant mieux. Savez-vous que cette 4ème avenue,
évoquée ci-avant, est parcourue par un ancien tramway bruxellois
tout de jaune paré?

Enfin, nous avons visité ce fameux Desert Museum, très fréquenté par
ce dimanche après-midi de Spring Break (vacances de carnaval).
Parfois, on se demandait de quel côté de la cage se trouvait le zoo. «À
vaincre sans péril, on triomphe sans gloire». Si Anne et moi avons
apprécié la diversité du jardin et le cadre splendide, nous préférons
indubitablement apercevoir, même peu, même mal, un seul
représentant en liberté de la faune locale, plutôt que de nous repaître
de la vue dégradante d’une centaine de ses confrères, reclus derrière
des barreaux, sans motif convaincant.
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