Le harnais sauve la vie
Malgré la performance des protections collectives , un risque majeur persiste dans l’u-
tilisation des PEMP : L’ÉJECTION. L’analyse de nombreux accidents, met en évidence
la permanence de ce risque et conduit à la conclusion que le port du harnais avec un
assujettissement approprié est le moyen de prévention incontournable.
Récemment aux États
Unis, un opérateur a
trouvé la mort après qu’il
est été catapulté lorsqu’u-
ne des roue de la PEMP
automotrice à flèche téles-
copique qu’il utilisait soit
descendue, de façon
intempestive, du trottoir
sur lequel la machine évo-
luait. Il ne portait pas de
harnais et la machine n’a
pas basculé.
En Allemagne, suite à
l’enfoncement du
sol sous un sta-
bilisateur, une
PEMP de 30
mètres sur
porteur
s’est ren-
versé sur un
bâtiment. Au
moment du choc
les deux
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personnes présentes dans
le panier ont été éjectées
et sont décédés. Ils ne
portaient pas de harnais.
En Angleterre deux utili-
sateurs d’une PEMP auto-
motrice télescopique ont
été propulsés hors du
panier, suite à la rupture
d’une plaque de protec-
tion provisoire sur un
regard, au passage d’une
roue de la nacelle. Les
deux hommes ont étés
très grièvement blessés,
victimes de nombreuses
fractures et de multiples
contusions. Tous deux ne
portaient pas de harnais
et la machine n’a pas
basculé.
En France lors d’une opé-
ration de montage d’une
structure métallique, une
poutre est tombée sur la
flèche d’une PEMP pro-
voquant un début
de basculement.
Lorsque la
poutre a
libéré la
flèche, pour-
suivant sa
chute, le conduc-
teur a été violemment
catapulté quand la nacelle
s’est restabilisée. Cet
homme est mort, il ne
portait pas de harnais et
la machine n’a pas
basculé.
Les exemples de ce type
ne manquent malheureu-
sement pas, ni les victi-
mes. Il est grand temps
d’agir et de cesser
l’expérience.
Il est clair que les PEMP
sont les moyens d’accès
les plus sûrs à des postes
de travail qui n’en sont
pas pourvus à demeure.
Très souvent, ces machi-
nes sont positionnées au
voisinage d’installations,
de bâtiment ou de struc-
tures qui stoppent leur
chute en cas de bascule-
ment. De plus la réserve
de stabilité de la majorité
des PEMP est bien supé-
rieure à celle des autres
appareils de levage ce qui
leur permet d’admettre un
devers qui serait fatal
pour les autres machines
et de se restabiliser. Le
risque résiduel le plus
probable est donc bien
l’éjection.
Nous avions lancé le
débat dans notre
magazine n°29
(Décembre/Janvier 2003)
, beaucoup d’opinions
avaient étés exprimées,
mais nous n’avions pas
été en mesure d‘apporter
de conclusion.
L’IPAF ayant également
pris conscience de l’im-
portance de ce risque et
de ses conséquences
lance une grande campa-
gne pour le port du har-
nais, rejoint par le HSE
Britannique (équivalent
des organismes officiels
de contrôle et prévention
français ), qui complète
en particulier son guide
de protection par l’obliga-
tion du port du harnais.
L’adhésion de la quasi
totalité des acteurs
concernés, constructeurs,
organismes de prévention,
organismes de formation,
entreprises d’Europe et
des États Nord Américain
est totale et unanime sur
le sujet. La question de
l’assujetissement du har-
nais aux points d’accro-
chage du panier est
posée. Il est évident que
la longe doit être la plus
courte possible.
Cela pose quelques diffi-
cultés pratiques, qui ne
sont pas insurmontables.
Les paniers les plus cou-
rants ont une longueur de
maximum 3,50 mètres. Il
sont équipés d’au moins 2
à 4 points d’accrochage
distant de 0,5 mètres à
1 mètre environ. Donc les
longes peuvent avoir une
longueur d’approximative-
ment environ 1,50 mètre.
Il est également possible
d’utiliser des longes à
enrouleur et à amortis-
seur de choc, qui se
règlent automatiquement
à la plus courte longueur
( qui fonctionnent de
manière analogue aux
ceintures automobiles). La
meilleure formule doit
être adoptée, avant l’inter-
vention, en fonction des
situations et des maté-
riels. Dans tous les cas
mieux vaut une longe un
peu trop longue , que de
ne pas être attaché. Bien
évidemment le premier
moyen de prévention est
incontestablement une
excellente formation des
opérateurs. Mais s’agis-
sant d’engins mobiles,
l’appréciation de la résis-
tance des sols est relative-
ment aléatoire, le risque
d’éjection persiste. Il est à
l’évidence absolument
nécessaire et indispensa-
ble d’imposer, de façon
systématique, le port du
harnais de sécurité pour
l’utilisation de pemp.
Petits conseils pour travailler
en toute securité
° Réaliser un examen d’adaptation de la pemp par rapport à
l’opération à réaliser
° Etre titulaire d’une autorisation de conduite
° Utiliser uniquement le poste de commande situé dans le
panier nacelle ; le poste de commande bas ne servant qu’en
cas de secours,
° Avant tout début de travaux, procéder à la vérification des
organes de la PEMP et des sécurités,
° Ne pas utiliser la PEMP comme grue,
° Ne jamais embarquer un nombre de personnes supérieur à
celui autorisé par le constructeur,
° Ne jamais dépasser le poids maximum autorisé,
° Baliser la zone d’évolution de la PEMP,
° Avant toute manœuvre, s’assurer que le portillon ou l’ou-
verture du panier nacelle est convenablement verrouillé,
° Toujours porter un harnais et les EPI
° En cas de manœuvre incontrôlée, utiliser l’arrêt d’urgence,
° Vérifier la nature des sols et sous-sols avant l’implantation
de la pemp
° Ne pas travailler à proximité d’une ligne électrique aerien-
ne sous tension, sans vous être assuré que les dispositions
minimales soient respectées,
° Deux personnes au moins, sont nécessaires pour mettre
en œuvre ces PEMP : de type 1 & 3
- une titulaire d’une autorisation de conduite, manœuvrant
la plate-forme de travail,
- une seconde dont la présence est indispensable au bas de
la PEMP pour guider l’opérateur , alerter les secours en cas
de besoins et assurer la surveillance de l’environnement.
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