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L'évolution historique du marché boursier marocain a été marquée successivement par les
structures suivantes : L'office de compensation des valeurs mobilières, l'office de cotation des
valeurs mobilières et enfin la Bourse de Casablanca.
La Bourse des valeurs de Casablanca a vu le jour en 1929 sur l'initiative des principales
banques privées exerçant leur activité au Maroc, sous le nom d'Office de compensation des
valeurs mobilières.
Après l'indépendance et des événements qui l'ont précédé, le marché boursier connaissait une
chute sans précédent, due à la fois à la fuite de capitaux et à l'exode des étrangers qui
constituaient à l'époque l'essentiel de la clientèle boursière.
Quelques années après, l'apparition d'une épargne nationale disposée à s'investir en valeurs
mobilières présuppose la mise en place d'une bourse structurée. Une nouvelle réforme
s'imposait. Ce fut l'oeuvre de la loi du 14 Novembre 1967 qui traduisait ainsi la volonté des
pouvoirs publics de doter le marché financier marocain d'une bourse juridiquement et
techniquement organisée. Ce marché prend désormais la dénomination de « Bourse des
valeurs de Casablanca ».
Depuis 1993, la Bourse de Casablanca vit une seconde jeunesse suite à la promulgation d'un
ensemble de textes de lois, portant réforme du marché financier et création des cadres
réglementaires et techniques indispensables à son émergence, ainsi la Bourse de Casablanca a
connu différentes étapes de modernisation qui se récapitulent comme suit :
SEPTEMBRE 1993
Juillet 1994
Octobre 1994
Février 1995
- Création de l'Association Professionnelle des Sociétés de Bourse " APSB ".
AOUT 1995
Novembre 1995
- Création des Organismes de Placement Collectif en Valeurs Mobilières " OPCVM ".
Mai 1996
Septembre 1996
Décembre 1996
- La loi de 1993 est amendée et complétée par la loi N°35-96 instituant le Dépositaire central
Maroclear.
JANVIER 1997
MARS 1997
Juin 1997
- Institution de la taxe parafiscale sur les transactions boursières au profit du CDVM (0.04 %
pour les titres de capital et 0.02 % pour les titres de créance).
Novembre 1997
- Caravane de la Bourse
- Intégration de la bourse de Casablanca dans l'indice "Investable" des pays émergents de la
Société Financière Industrielle, avec une pondération de 0,91%.
Mars 1998
Juin 1998
Août 1998
OCTOBRE 1998
NOVEMBRE 1998
décembre 1998
- Baisse du taux de commission des transactions (0.24 % à 0.14 % pour les actions, et
instauration, pour les obligations, d'une commission forfaitaire de 0 à 350 dirhams).
Septembre 1999
DECEMBRE 2000
JANVIER 2001
MAI 2001
- Réduction du délai de dénouement théorique des opérations réalisées en bourse de J+5 à
J+3.
Décembre 2001
JANVIER 2002
MARS 2002
AVRIL 2004
- Aménagement des textes de loi régissant la Bourse des Valeurs, avec la loi 52-01 amendant
le dahir n° 1-93-211 du 21 septembre 1993 relatif à la Bourse des Valeurs.
DECEMBRE 2004
JANVIER 2005
JANVIER 2005
MAI 2007
MARS 2008
AOÛT 2008
Permet aux entreprises, à l'état ou à des organismes privés ou publics de trouver des capitaux
pour financer leurs projets. Ainsi, ces institutions ont la possibilité de proposer une fraction de
leur capital sous forme d'actions ou de s'endetter en émettant des obligations.
Permet aux particuliers de faire fructifier leur épargne en la plaçant dans les valeurs
mobilières.
La Bourse de Casablanca :
Sa gestion est définie par un cahier des charges et concerne principalement l'organisation des
introductions en bourse, la gestion des séances de cotation, la diffusion des cours et des
indices et l'administration d'un système de compensation et de garantie. Le périmètre et le
contenu de ses actions sont définis, sous forme de règles de marché, dans un Règlement
Général.
Plus généralement, la Bourse de Casablanca veille à la promotion et au développement du
marché boursier marocain
Agréées par le Ministère des Finances et de la Privatisation, les sociétés de bourse ont pour
objet, outre l'exécution des transactions sur les valeurs mobilières, la garde des titres, la
gestion des portefeuilles de valeurs mobilières en vertu d'un mandat, le conseil à la clientèle et
l'animation du marché des valeurs mobilières inscrites à la cote.
Les sociétés de bourse participent également au placement des titres émis par les personnes
morales faisant appel public à l'épargne et assistent ces dernières à la préparation des
documents d'information destinés au public.
Protéger l'épargne investie en valeurs mobilières ou tous autres placements réalisés par
appel public à l'épargne.
Maroclear est le dépositaire central des titres au Maroc. Il a été créé en vertu des dispositions
de la loi n° 35-96 du 9 juillet 1997 qui a institué le régime de la dématérialisation des valeurs
mobilières.
En tant que société anonyme, Maroclear assure pour le compte de ses affiliés la conservation
des titres, leur circulation ainsi que leur administration.
Ses principales missions sont :
Centraliser la conservation des titres dans des comptes courants ouverts exclusivement aux
noms des professionnels (banques, sociétés de bourse et émetteurs). Maroclear n'entretient
aucune relation avec le grand public.
Précisions
1) La transmission des ordres des clients se fait ou bien directement par les sociétés de bourse
ou indirectement par l'intermédiaire des établissements dépositaires qui jouent le rôle de
collecteur d'ordres.
2) Le carnet d'ordres collecté par le réseau de l'établissement dépositaire est acheminé aux
sociétés de bourse.
3) Les ordres sont transmis à la Bourse de Casablanca grâce au système de négociation pour
exécution éventuelle.
4) Un fichier est envoyé par la SBVC aux sociétés de bourse à la fin de chaque séance de
bourse qui retrace l'état des transactions effectuées
7) Maroclear après centralisation des différents avis d'opéré transmet par établissement
dépositaire les contrats concernant les clients.
8) L'établissement dépositaire soit accepte, soit rejeté les opérations de bourse et dans les
deux cas, il doit en informer le dépositaire central.
9) En cas de rejet des décisions des établissements dépositaires, Maroclear informe les
sociétés de bourse concernées par ce mouvement.
10) Le dépositaire central informe la SBVC des opérations en suspens pour leur intégration
dans le processus de garantie de bonne fin des opérations.
11) BAM est informée des flux d'espèces pour le suivi des risques encourus par les sociétés de
bourse.
13) Les opérations de bourse engendrent des commissions d'intermédiation et des appels de
marge qui sont managés pour le compte des sociétés de bourse par la banque centrale.
14) La SBVC informe le CDVM quotidiennement de l'état d'avancement des opérations et des
infractions constatées dans le marché.
16) L'APSB assiste les sociétés de bourse dans la revendication de leurs droits et dont la
promotion et le développement de l'activité du marché.
La Bourse de Casablanca
1/ Définition :
La bourse de Casablanca est l'entreprise qui organise le marché boursier, assure son bon
fonctionnement et son animation.
Elle exerce six métiers complémentaires :
L'introduction en bourse ;
Comme toutes les Bourses du monde, la Bourse de Casablanca est un lieu d'échanges, un
marché réglementé et organisé, où se rencontrent des professionnels qui vendent et achètent
des titres, appelés valeurs mobilières, à un prix négocié, appelé cours.
Directoire :
Le Directoire délibère sur toute question relevant de ses attributions légales, réglementaires et
statutaires. En outre, le Directoire :
Met en oeuvre les orientations stratégiques de la Bourse de Casablanca et les présente dans
leur ensemble, au moins, une fois par an au Conseil de Surveillance.
Examine toutes les questions qui peuvent lui être soumises par le Président. Le Président
apprécie, au cas par cas, l'opportunité d'une saisie du Directoire pour délibérer d'une
opération.
Arrête les états de synthèse annuels, tels que définis par la loi.
La direction des marchés a pour mission la gestion et le développement des marchés. Cette
mission consiste à répondre aux attentes des différents intervenants de marché.
Ø Service négociation :
· Veille réglementaire.
Ø Service compensation :
Ø Service production :
Ø Service système :
Ø Service support :
- Sécurité.
Direction développement :
Ø Service Marketing :
Stratégie Marketing.
Études de marché.
Produits.
Tarification.
Segmentation.
Veille concurrentielle.
Marketing direct.
Merchandising.
Achats.
Investissements.
Administration du Personnel.
Formation.
Communication interne.
Direction financière :
Ø Service Comptabilité :
Gestion de la paie.
Direction de la stratégie :
Ø Service conformité :
· Contrôle Interne.
· Juridique.
· Risk Management.
Ø Service communication :
· Publicité.
· Édition.
· Relations publiques.
· Manifestations.
· Sponsoring.
· Mécénat.
N.B : La visite de chacun de ces services cités ci-dessus était d'une durée de 1 à 2h selon un
planning précis en annexe.
Aujourd'hui, un "Règlement Général" établi par la Bourse de Casablanca et publié par arrêté
du Ministre des Finances, précise des règles de fonctionnement des marchés.
Le marché central joue un rôle pilote dans le fonctionnement du marché boursier dans la
mesure où le prix des actions est déterminé sur le marché central suite à la confrontation des
ordres d'achats et de vente.
En effet, l'ensemble des ordres de bourse sont centralisés dans un carnet d'ordres unique qui
permet de confronter l'offre et la demande et d'établir un prix d'équilibre.
Pour résumer la bourse de Casablanca est un marché centralisé dirigé par les ordres par
opposition au marché dirigé par les prix.
Le marché de blocs est un marché de gré à gré où sont négociés des blocs de titres de taille
importante dans des conditions de cours issues du marché central.
Ainsi, la Bourse de Casablanca a mis en place un marché de blocs qui permet la négociation
immédiate de tels ordres issus du marché.
· porter sur un nombre de titres au moins égal à la Taille Minimum de Blocs (TMB), définie
par la Bourse de Casablanca pour chaque valeur par référence au volume de transactions
historique.
· pour les valeurs cotées au continu, être conclues à un cours inclus dans la Fourchette des prix
Moyens Pondérés (FMP) issue de la feuille de marché. La FMP de chaque valeur est calculée
automatiquement en temps réel tout au long de la séance en continu.
· Pour les valeurs cotées au fixing et au multifixing, être conclues au prix coté lors de la
séance de bourse (cours d'ouverture) diminué ou augmenté d'une marge maximale de 1%.
2. Les marches de cotation :
En vertu des nouvelles dispositions de la loi 52-01, la Bourse de Casablanca dispose, depuis le
26 avril 2004, de 5 marchés de cotation à savoir ;
· Un Marché Obligataire.
Ils sont au nombre de trois. Le marché principal cible les grandes entreprises, la consolidation
des comptes est nécessaire pour les sociétés disposant de filiales. Le marché développement
s'adresse aux entreprises de taille moyenne présentant des perspectives d'évolution attractives
alors que le marché croissance est réservé aux sociétés en forte croissance ayant un projet à
financer.
Pour pouvoir accéder à ces marchés et lever les fonds nécessaires à leur développement, les
entreprises doivent respecter au préalable certaines conditions d'admission (voir tableau ci
dessous)
Une fois admises à la cote, les sociétés doivent respecter à tout moment en plus de la
condition principale (un flottant minimum exprimé en nombre de titres, identique au nombre
minimum de titres à émettre mentionné dans le tableau), une condition dite additionnelle : des
capitaux propres minimums de 50 MDH pour les sociétés cotées sur le marché principal et un
chiffre d'affaire annuel minimum de 50 MDH pour celles cotées sur le marché
développement.
Le séjour dans l'un des trois marchés n'est pas figé : une entreprise peut être transféré d'un
marché à l'autre. La bourse de Casablanca procède annuellement au reclassement des sociétés
sur la base de ces critères de séjour.
Au 31 décembre 2006, 30 sociétés étaient cotés sur le 1ér compartiment, 19 sur le 2éme, et 14
sur le troisième.
Une entreprise peut également lever des fonds par endettement sur le marché boursier. La
levée des fonds sur le marché obligataire ne nécessite pas l'ouverture du capital de la société
émettrice. Pour se financer sur ce marché,
L'entreprise doit disposer de deux exercices certifiés par des commissaires aux comptes.
L'émission souhaitée doit par ailleurs être au minimum de 20 MDH et porter sur une durée
supérieure à 2 années.
Emprunt obligataire
Montant minimum à émettre 20 millions de dirhams
Maturité minimale 2 années
Nombre d'exercices certifiés 2
Il s'agit d'un marché distinct réservé aux fonds de capital risque et aux fonds de placement
collectif en titrisation. Le montant minimum à émettre sur ce marché est de 20 MDH.
Sur le Marché Central, les valeurs mobilières sont négociées en fonction de leur liquidité :
La répartition des valeurs entre chaque mode de cotation est déterminée par la Bourse de
Casablanca.
Le cours retenu pour le calcul des indices et la diffusion de l'Information est le dernier cours
traité ou le cours ajusté en cas d'opérations sur titres.
La pré-ouverture :
Pendant cette phase, les ordres introduits, par les sociétés de bourse, sur le système de
cotation électronique sont automatiquement enregistrés dans la feuille de marché sans
provoquer de transactions.
L'ouverture :
L'ouverture de la séance, le système électronique confronte, pour chaque valeur, les ordres
présents sur la feuille de marché. Si cette confrontation le permet, il se dégage un cours
d'ouverture. Ce qui favorise l'échange du plus grand nombre de titres.
Elle applique la même méthode de cotation que le fixing avec, toutefois, une seule différence :
l'existence de trois ouvertures. Le Multifixing peut donner lieu à trois cours d'ouverture au
plus par séance de bourse.
La pré-ouverture :
Pendant cette phase, les ordres introduits, par les sociétés de bourse, sur le système de
cotation électronique sont automatiquement enregistrés dans la feuille de marché sans
provoquer de transactions.
L'ouverture :
La séance :
Après l'ouverture et jusqu'à la pré-clôture, tout ordre, introduit dans le système de cotation
électronique, peut provoquer instantanément une ou plusieurs transactions si la feuille de
marché le permet.
La pré-clôture :
La clôture :
A l'heure de clôture, le système électronique confronte, pour chaque valeur, les ordres présents
sur la feuille de marché. Par la suite, il se dégage un cours de clôture, qui permet l'échange du
plus grand nombre de titres.
Les horaires de cotation des valeurs sur le système de cotation électronique sont fixés du
Lundi au vendredi comme suit
La Bourse de Casablanca procède au contrôle quotidien des transactions. Elle est habilitée, si
elle l'estime nécessaire à l'intérêt du marché, à suspendre provisoirement les transactions sur
une valeur ou à limiter les fluctuations des cours.
Le Dahir portant loi n°1-93-211 a également prévu la mise en place d'un système de garantie
aux sociétés de bourse qui permet de dénouer durant un laps de temps déterminé toutes les
transactions réalisées sur le marché central et ce, quelle que soit la situation de leurs
contreparties (défaut titres ou défaut espèces). Ainsi, chaque société de bourse constitue
auprès de la Bourse de Casablanca des dépôts de garantie destinés à couvrir les positions
nettes non encore dénouées, détenues par elle dans le cadre des opérations réalisées sur le
marché central
Un indice boursier est une valeur calculée par le regroupement des valeurs des titres de
plusieurs sociétés. C'est un outil statistique qui sert à mesurer la performance d'une bourse ou
d'un marché. Pour ce faire, l'indice se doit d'être représentatif, fiable et précis. La performance
d'une bourse est généralement mesurée par plusieurs indices :
Un indice principal qui mesure la performance globale de la bourse, cet indice est calculé à
partir de la totalité ou de la majorité des sociétés inscrites à la bourse.
Des indices sectoriels qui mesurent la performance d'un sous ensemble de sociétés ayant des
caractéristiques communes, ces indices sont calculés à partir de sociétés incluses dans le sous
ensemble visé ( par exemple, les sociétés d'un secteur d'activité comme les banques, les
compagnies d'assurances, etc.)
Afin de se doter d'instruments de mesures performants et dans le souci de fournir des outils de
références adaptés à une approche dynamique de la gestion collective, la Bourse de
Casablanca a développé une gamme homogène d'indices de capitalisation : le MASI®
(Moroccan All Shares index), et le MADEX® (Moroccan Most Active shares Index), diffusés
à partir du 1er janvier 2002.
Le MADEX® (MOST ACTIVE SHARES INDEX), indice compact, est composé des
valeurs les plus actives de la côte, en terme de liquidité mesurée sur le semestre précédent,
intégrant donc les valeurs cotées en continu sur la place casablancaise. Ce dernier se révèle
ainsi un instrument particulièrement adapté à la gestion de portefeuille.
Les deux principaux indices de cette gamme sont, des indices dits "emboîtés", permettant
ainsi de bénéficier d'une vision plus fine de l'évolution des différentes capitalisations inscrites
sur la place casablancaise, et de leurs contribution à l'activité du marché.
D'autres indices permettent de mesurer la performance de la place, tels que les indices
sectoriels, les indices de rentabilité sous-jacents au MASI flottant et au MADEX flottant, ainsi
que les valeurs en dollars et en euro des indices MASI flottant et MADEx flottant. Ces indices
sont calculées et diffusés ors de la clôture de la séance.
Année faste, 2006 a connu la réalisation de plusieurs records. Dix sociétés introduites en
bourse, des indices qui progressent de plus de 70%, des volumes qui explosent et un rush des
investisseurs...
Une cote qui s'est enrichie de dix nouvelles sociétés, dont certaines appartiennent à des
secteurs d'activité jusque-là non représentés à la Bourse de Casablanca.
Des indices qui ont progressé de plus de 70% et qui ont même dépassé, plusieurs jours durant,
le pic de 90%. Ils permettent à la Bourse de Casablanca d'afficher la meilleure performance
2006 parmi toutes les Bourses des pays comparables.
Au 31 décembre 2006, le MASI flottant a enregistré une hausse annuelle de 71,14% pour
se situer à 9 479,45 points.
Une capitalisation boursière qui s'est bonifiée de 65% ou encore de 165 milliards de
dirhams. A 420 milliards de dirhams, elle représente dorénavant 85% du PIB prévu
pour 2006.
Des volumes de transactions qui se sont hissés de 12% à 166,42 milliards de dirhams au
lieu des 20 milliards de dirhams qui animaient le marché il y a de cela 10 ans seulement
Le Volume de transactions réalisé au 31 décembre 2006 s'est établit à 166,42 milliards de
Dirhams contre 148,5 milliards de Dirhams au 31 décembre 2005, soit une augmentation
de 10,47%.