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Physique Module 7

Électricité et Magnétisme

Par Dr. Sam Kinyera Obwoya

African Virtual university


Université Virtuelle Africaine
Universidade Virtual Africana
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Note

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Attribution
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License (abréviation « cc-by »), Version 2.5.
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Table des matières


I. Électricité et magnétisme _ ______________________________________ 3

II. Prérequis/connaissances préalables nécessaires _____________________ 3

III. Volume horaire/temps _________________________________________ 3

IV. Matériel didactique ___________________________________________ 3

V. Justification/importance du module_ ______________________________ 3

VI. Survol _____________________________________________________ 6

6.1 Aperçu________________________________________________ 7

6.2 Représentation graphique _________________________________8

VII. Objectif général _ ____________________________________________ 9

VIII. Objectifs spécifiques aux activités d’apprentissage __________________ 9

IX. Préévaluation des connaissances _______________________________ 12

X. Concepts-clés (glossaire)______________________________________ 17

XI. Lectures obligatoires _________________________________________ 20

XII. Ressources obligatoires_____________________________________ 21

XIII. Liens utiles_______________________________________________ 23

XIV. Activités d’apprentissage_ ___________________________________ 24

XV. Synthèse du module________________________________________ 83

XVI. Évaluation sommative_______________________________________ 92

XVII. Références bibliographiques _________________________________ 99

XVIII. Registre des étudiants _ ___________________________________ 102

XIX. Auteur du module _________________________________________ 102


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PRÉFACE
Ce module a quatre parties principales
La première partie est l’introduction qui est subdivisée en cinq autres parties :
1. TITRE :- Le titre du module doit être clairement décrit.
2. CONNAISSANCES PRÉALABLES NÉCESSAIRES : Dans cette partie,
l’information concernant les connaissances préalables nécessaires et les
aptitudes requises pour commencer le module vous est fournie. Prenez soin
de considérer ces exigences afin de décider si vous avez besoin de révision
ou pas.
3. TEMPS REQUIS : Le temps total (en heures) requis pour l’apprentissage
de ce module. Tous les tests, activités et évaluations doivent être accomplis
en ce laps de temps.
4. MATÉRIEL NÉCESSAIRE : Vous trouverez ici la liste du matériel dont
vous avez besoin pour compléter le module. Une partie de ce matériel est in-
clus dans la mallette pédagogique que vous recevrez dans un CD-Rom ou sur
Internet. Le matériel recommandé pour conduire certaines expérimentations
peut être obtenu auprès de votre institution d’accueil (institution partenaire
de l’UVA), ou vous pouvez l’acquérir par vos propres moyens (emprunt ou
autre).
5. JUSTIFICATION / IMPORTANCE DU MODULE : Dans cette partie,
vous recevrez la réponse à des questions du genre : « Pourquoi devrais-je
étudier ce module comme enseignant en formation? Quelle est sa pertinence
dans ma carrière ? »
La deuxième partie est le CONTENU qui est divisé en 3 parties :
6. SURVOL : Le contenu du module est présenté brièvement. Dans cette sec-
tion, vous trouverez un fichier vidéo (Quicktime, .move) dans lequel l’auteur
est interviewé au sujet du module. Le survol du module par paragraphe est
suivi d’un aperçu du contenu qui inclut une approximation du temps requis
pour compléter chaque section. Une représentation graphique de tout le
contenu est présentée à la suite du survol. Ces trois éléments vous aideront
à avoir une idée sur la manière dont le contenu du module est organisé.
7. OBJECTIF GÉNÉRAL : Des objectifs clairs, informatifs, concis et com-
préhensibles vous sont fournis pour vous dire quelles aptitudes, connais-
sances et attitudes vous devriez obtenir après avoir étudié ce module.
8. OBJECTIFS SPÉCIFIQUES LIES AUX ACTIVITÉS D’APPRENTIS-
SAGE : Chaque objectif spécifique présenté dans cette section est au cœur
d’une activité d’apprentissage et d’enseignement. Les unités d’apprentissage,
les éléments et les thèmes du module sont destinés à vous aider à mieux
comprendre les objectifs spécifiques, et toutes lesévaluations sont basées
sur les objectifs déclarés. Il vous est fortement recommandé de porter le
maximum d’attention aux objectifs spécifiques puisqu’ils sont vitaux pour
l’organisation de vos efforts dans l’étude de ce module.
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La troisième section est le corps du module. C’est la section où vous passerez


le plus de temps. Elle est intitulée ACTIVITÉS D’APPRENTISSAGE ET
D’ENSEIGNEMENT. Voici la liste des neuf éléments qui la composent:
9. PRÉ-ÉVALUATION : Une série de questions, qui évalueront quantitati-
vement votre degré de maîtrise de objectifs spécifiques de ce module, est
présentée dans cette section. Les questions de la préévaluation vous aident
à identifier ce que vous savez et ce que vous avez besoin de savoir, afin de
hausser votre intérêt et que vous puissiez juger votre degré de maîtrise. Des
réponses à la série de questions et quelques commentaires pédagogiques
vous sont fournis à la fin.
10. CONCEPTS CLÉS : Cette section contient une définition courte et concise
des termes utilisés dans ce module pour vous aider à mieux comprendre le
module.
11. LECTURES OBLIGATOIRES : Un minimum de trois lectures obliga-
toires est fourni. La lecture de ces documents est obligatoire.
12. RESSOURCES OBLIGATOIRES: Un minimum de deux vidéos et
d’audio avec un résumé en format texte sont fournis dans cette section.
13. LIENS UTILES : Une liste d’au moins dix sites Web est fournie dans cette
section pour vous aider à approfondir le contenu.
14. ACTIVITÉS D’APPRENTISSAGE ET D’ENSEIGNEMENT : C’est
le cœur du module. Vous devez suivre le guide d’apprentissage dans cette
section. Divers types d’activités sont fournis. Résolvez chaque activité.
Parfois, vous pouvez ne pas nécessairement suivre l’ordre dans lequel les
activités sont présentées. Il est important de noter ce qui suit :
• Les évaluations formatives et sommatives sont effectuées en détail.
• Toutes les lectures obligatoires sont faites, et les ressources consultées
• Autant de liens que possible sont consultés
• L’auteur est contacté et des réactions lui sont envoyées

Bon apprentissage.
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I. Électricité et magnétisme I
Par le Dr. Sam Kinyera Obwoya (Université de Kyambogo Uganda)

II. Prérequis/connaissances préalables


nécessaires
Comme préalable à ce module, vous devez avoir une formation scolaire en
physique; en concepts de base de calcul différentiel et intégral et en méthodes
vectorielles.
La mise à jour de vos connaissances serait une bonne idée. Si vous pensez que
vos connaissances en calcul et en méthode vectorielle ne sont pas adéquates, vous
devrez consulter un livre de mathématiques sur le calcul et l’analyse vectorielle.
Toutefois, vous ne devez pas désespérer puisque le contenu sera traité de manière
simple, de façon à ce que vous n’ayez aucun problème à suivre.

III. Volume horaire/temps


Le temps recommandé pour apprendre ce cours est de 120 heures.

IV. Matériel didactique


• CONNEXION À L’INTERNET
• LECTURES ET RESSOURCES OBLIGATOIRES (telles qu’indiquées aux
sections 11 et 12)
• Logiciel associé à ce module

V. Justification /importance du module


Cette unité est conçue pour fournir à l’étudiant des expériences qui le mèneront à
une compréhension des similarités et des différences entre les champs électriques,
magnétiques et gravitationnels. Les projets d’enquête utilisés ici soutiendront
l’enseignement en circuits électriques, en dynamique gravitationnelle et en phé-
nomènes électromagnétiques de toute sorte.
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L’électricité et le magnétisme constituent une composante centrale de la physique


nécessaire à la compréhension d’autres composantes de la physique telles que
la physique atomique et la physique des solides, où ces théories peuvent aider
dans la compréhension de phénomènes électriques fondamentaux comme la
conductivité électrique des métaux et des semi-conducteurs. Il est attendu que ce
module fournisse une perception claire de ce qu’est réellement la physique et de
son importance pour la vie à notre époque, particulièrement dans l’enseignement
de la physique à l’école.

VI. Survol
Ce cours sur l’électricité et le magnétisme est destiné aux étudiants qui se dirigent
vers le baccalauréat en enseignement. Le module consiste en cinq unités : concept
de charge électrique; de potentiel électrique; de capacité; de courant continu et
de magnétisme. L’étude de la charge électrique implique la différentiation entre
les conducteurs et les isolateurs et leur utilisation pour démontrer l’existence des
charges. De plus, la loi de Coulomb sera mentionnée et son équation sera dérivée
et utilisée dans les calculs. Au même titre, le champ électrique, les moments
dipolaires, l’énergie potentielle ; le moment du couple de forces s’exerçant sur
un dipôle magnétique et les flux des champs électriques seront définis. Leurs
équations seront dérivées et aussi utilisées pour résoudre des problèmes.
Dans l’unité sur les potentiels électriques, les thèmes sous-jacents seront abordés
et des équations pertinentes seront dérivées et utilisées dans des calculs. Dans
la troisième section du module, la capacité, les propriétés des condensateurs,
y compris des condensateurs avec diélectrique, seront traitées. Pour la section
sur le courant continu et les circuits, la loi d’Ohm microscopique sera parmi les
équations à dériver. Aussi, l’analyse de circuits équivalents sera vue. Finalement,
le magnétisme constituera la dernière partie du module dont le théorème d’Am-
père fera partie.
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6.1 APERÇU

Unité 1 : Charge électrique (20 heures)

• Conducteurs et isolateurs.
• Loi de Coulomb.
• Champ électrique (E)
r
o E résultant d’une charge ponctuelle
r
o E résultant d’un dipôle électrique, d’une ligne de champ, d’un disque
chargé.
o Dipôle dans un champ électrique;
o Moment d’un couple de force s’exerçant sur dipôle électrique
o Un conducteur isolé chargé.

Unité 2 : Flux d’un champ électrique (10 heures)

• Théorème de Gauss :
• Théorème de Gauss et loi de Coulomb
• Un conducteur isolé chargé
o – Symétrie cylindrique,
o – Symétrie planaire,
o – Symétrie sphérique.

Unité 3 : Potentiel électrique (V) (15 heures)

• Surfaces équipotentielles. V = V(E).


• V résultant de
o charge ponctuelle,
o dipôle électrique,
o distribution continue
r r
• E = E (V ) résultant d’un conducteur isolé.
• Accélérateur de Van de Graaff.

Unité 4 : Capacité (C) (15 heures)

• Calculer la capacité:
o condensateur plan,
o condensateur cylindrique,
o condensateur sphérique,
• condensateurs en parallèle et en série.
• stocker de l’énergie dans un champ électrique.
• condensateurs avec diélectrique.
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Unité 5 : Courant continu (30 heures)

• Résistance: Loi d’Ohm. Circuits en série et en parallèle. Densité de cou-


rant.
• Concepts de base. Le diagramme schématique de la loi de Kirchhoff.
• Résistivité. Équations avec multiples inconnues
• Analyse par boucles, circuits équivalents, optimisation de transfert d’éner-
gie.
• Efficacité de transfert d’énergie

Unité 6 : Magnétisme: (30 heures)

• Champ magnétique, flux magnétique, flux et densité.


• La force magnétique sur un câble électrique.
• Charge mobile dans un champ magnétique.
• L’Oscilloscope. Loi de Faradays et induction électromagnétique.
• Moment d’un couple de forces s’exerçant sur une boucle de courant.
• Le dipôle magnétique.
• Théorème d’Ampère. Solénoïdes et boucles de courant toroïdales comme
dipôle magnétique.
• AC – Générateur.

6.2 Représentation graphique


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VII. Objectif général


Permettre à l’étudiant de :
• comprendre l’origine des courants continu et alternatif, la fonction et le
rôle des divers dispositifs et composantes des circuits électriques, comme
les résistances, les condensateurs et les transformateurs;
• comprendre, analyser et concevoir divers diagrammes de circuits;

VIII. Objectifs spécifiques lies aux activités


d’apprentissage (Objectifs d’enseignement)
Objectif d’apprentissage
Après avoir complété cette section,
Contenu
vous devriez pouvoir:
1. Charge électrique (20 heures) • Faire la différence entre conducteurs et
• Conducteurs et Isolateurs; isolateurs;
• Loi de Coulomb • Expliquer les processus de chargement;
• Champ électrique • Exposer la loi de Coulomb et résoudre des
• Moments dipolaires problèmes basés sur celle-ci;
• Flux et champ électrique • Définir un champ électrique et calculer les
• Théorème de Gauss et loi de Coulomb moments dipolaires, l’énergie potentielle et
o Symétrie cylindrique le moment d’un couple de forces s’exerçant
o Symétrie planaire sur un dipôle électrique ;
o Symétrie sphérique • Réaliser des expérimentations simples
• Conducteur isolé chargé d’interaction entre des objets chargés

2. Flux et Champ électrique • Énoncer, dériver et utiliser la loi de


(10 heures) Coulomb pour résoudre des problèmes de
• Conducteurs et Isolateurs; champ électrique et de potentiel électrique
• Loi de Coulomb • Énoncer et dériver le théorème de Gauss
• Champ électrique • Rédiger la forme différentielle de la loi des
• Moments dipolaires flux de Gauss
• Flux et champ électrique • Appliquer le théorème de Gauss à un
nombre de types de distribution de charge
dans un espace à haute symétrie (distri-
bution sphérique, cylindrique et planaire-
uniforme)
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3 Potentiel électrique (15 heures) • définir un potentiel électrique et dessiner


• Surfaces équipotentielles. V=V(E) des surfaces équipotentielles;
• V résultant de : • dériver une équation pour le potentiel
o charge ponctuelle et calculer le potentiel d’une charge
o dipôle électrique ponctuelle et d’une distribution de charge
o distribution de charge conti- ponctuelle;
nue • noter la relation entre potentiel et champ
• E=E(V) résultant d’un conducteur isolé électrique;
• Accélérateur Van de Graaff • expliquer les principes d’un générateur de
Van der Graaff et ses applications

4 Capacité (C) (15 heures) • dériver l’équation pour calculer la capacité


• Calculer la capacité d’un de : • expliquer comment un condensateur•
o Condensateur plan emmagasine l’énergie dans un champ
o Condensateur cylindrique électrique
o Condensateur sphérique • expliquer l’effet d’un diélectrique sur la
• Condensateurs en parallèle et en série capacité
• Stockage de l’énergie dans un champ • dériver l’équation de la capacité pour •
électrique combiner des condensateurs et utiliser des
• Condensateurs avec champ électrique équations pour le calcul
• dériver différentes formes d’équations pour
l’énergie électrostatique stockée dans des
condensateurs
• appliquer des idées à propos de diélectri-
que à des problèmes de simples condensa-
teurs plan, remplis entre les plaques avec
des matériaux diélectriques; et relier la
susceptibilité à la constante diélectrique

Unité 5: Courant continu (20 heures) • Dériver l’équation pour la densité du


• Résistance: Loi d’Ohm. Circuits en séries courant
et circuits parallèles. Densité de courant • expliquer la base physique de la loi d’Ohm
• Concepts de base. Le diagramme sché- et l’utiliser pour résoudre des problèmes
matique de la loi de Kirchhoff variés de résistances connectées en paral-
• Résistivité. Équations avec multiples lèle et en série
inconnues • énoncer et utiliser la loi de Kirchhoff dans
• Analyse par boucles, circuits équivalents, l’analyse de circuits
optimisation de transfert d’énergie • accomplir des analyses par boucles de
Efficacité de transfert d’énergie circuits équivalents
• donner la définition de résistivité
• rédiger une équation générale pour la ré-
sistance qui comprend explicitement l’effet
de la longueur et une coupe transversale.
• définir, dériver et utiliser des équations
pour une optimisation du transfert d’éner-
gie et une efficacité optimale de transfert
d’énergie
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Unité 6 : Magnétisme (20 heures) • définir les termes : champ magnétique,


• Champ magnétique, flux magnétique, flux flux magnétique et densité de flux
et densité. • expliquer et dessiner des lignes de
• La force magnétique sur un câble électrique. champ magnétique associé à des
• Charge mobile dans un champ magnétique conducteurs de courant et expliquer les
• L’oscilloscope. Loi de Faradays et induction principes d’instruments basés dessus;
électromagnétique. • expliquer les principes d’un oscilloscope;
• Moment d’un couple de forces s’exercant sur • énoncer, expliquer et utiliser la loi de
une boucle de courant. Faraday d’induction électromagnétique;
• Le dipôle magnétique • dériver l’équation pour la force sur
• Théorème d’Ampère. Solénoïdes et bou- un câble électrique dans un champ
cles de courant toroïdales comme dipôle magnétique
magnétique • rattacher la force (F) à la vélocité (v), la
• Alternateur charge (q) et au champ magnétique (B)
• démontrer un champ magnétique et
l’interaction à l’aide d’aimants et de fils
électriques, démontrer l’influence du
champ magnétique d’une charge mobile
à l’aide d’un oscilloscope et
• démontrer l’induction électromagnéti-
que/Loi de Faraday à l’aide de matériaux
simples.
• dériver l’équation du moment d’un
couple de forces s’exerçant sur une boucle
de courant et appliquer l’équation pour
calculer les problèmes relatifs
• définir un dipôle magnétique
• rédiger et appliquer l’équation d’un
moment dipolaire pour le calcul
• énoncer et utiliser le théorème d’Ampère
• dériver et appliquer des équations pour
des champs magnétiques dans des
solénoïdes et des tores
• expliquer la génération de courant
alternatif et de tension à l’aide d’un
alternateur
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IX. Pré-évaluation des connaissances

9.1 Justification 

Fournir à l’apprenant une opportunité de réflexion sur ce qui a été fait à l’école,
ce qui donnera un point de départ pour l’apprentissage attendu de l’étudiant dans
ce module. Fournirt aussi quelques lectures de base sur certains des concepts à
étudier dans ce module

1. Un corps est chargé positivement lorsqu’il a


(A) un excès d’électrons
(B) un excès de protons
(C) un excès de neutrons
(D) un nombre égal de protons et d’électrons
2. Il est difficile de charger un isolateur par friction lorsque l’environnement est
humide parce que :
(A) la moisissure est un mauvais conducteur
(B) un isolateur peut être chargé uniquement par induction
(C) il y a fuite de charge en présence d’humidité
(D) les électrons sont fortement liés aux atomes
3. Que se passe-t-il lorsque les pôles identiques de deux aimants sont appro-
chés l’un de l’autre?
(A) Ils s’attirent
(B) Ils ne bougent pas
(C) ils se repoussent
(D) Ils perdent leur polarité
4. L’unité désignant le potentiel est :
(A) joule
(B) volt
(C) ohm
(D) ohm-mètre
5. Un point neutre dans un champ magnétique est l’endroit où :
(A) le flux magnétique résultant est optimal
(B) les lignes de force magnétique se croisent
(C) le flux magnétique net est de zéro
(D) un morceau de fer est soumis à de la force
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6. La capacité d’un condensateur peut être augmentée par :


(A) la réduction de la quantité de charge stockée
(B) l’augmentation de la surface de la plaque
(C) l’augmentation de la tension dans la plaque
(D) la création de vacuum dans l’espace entre les plaques
7. La d.d.p de la plaque d’un condensateur plan est de 12.0V. Si la capacité du
condensateur est 470 μ F, calculer l’énergie emmagasinée
(A) 3.84 x 10-2J,
(B) 2.82 x 10-3J
(C) 1.0368 x 10-2 J
(D) 3.819 x 10-5J
8. La magnitude de champ magnétique induite dans une bobine peut être aug-
mentée par :
(A) la réduction du nombre de bobines
(B) l’augmentation de la vitesse de changement du flux magnétique
(C) l’enroulement d’un morceau de cuivre autour d’une bobine
(D) le déplacement de la bobine et de l’aimant dans la même direction avec
la même vitesse
9. Un conducteur d’une longueur de 60 cm est placé dans un champ magné-
tique de 0.2 T. calculer la force à laquelle est soumis le conducteur si le
courant qui le traverse est 3.0A.
(A) 36 N
(B) 0.36 J
(C) 1.0 N
(D) 9.0 J
10. Calculer le champ électrique à une distance de 3.0 cm sur une charge test
positive issue d’une charge de 2.0 x 10-6 C.

1
Prendre 9.0 x 109 newton-m2/coulomb
4πε 0

(A) 2.0 x 107 N C-1


(B) 6.0 x 107 N C-1
(C) 5.4 x 10 N C-1
(D) 4.05 x 1011 N C-1
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11.Deux charges ponctuelles de 4.0 x 10-6 C et de -3.0 x 10-6 C sont séparées de


2.0 cm. Calculer la force entre elles.
(A) -2.7 x 102 N
(B) -5.4 x 102 N
(C) 2.7 x 10-3 N
(D) 5.4 x 10-1
12. Un proton se déplace à une vitesse de 4.0 x 106 ms-1 le long de l’axe X. Il
pénètre une région où se trouve un champ de magnitude 5.0 T, placé à un
angle de 600 de l’axe X et reposant dans le plan de X Y. Calculer la force
magnétique initiale et l’accélération du proton.
(A) 2.77 x 10-12 N
(B) 3.2 x 10-12 N
(C) 1.6 x 10-12 N
(D) 6.4 x 10-13 N
13. Un réchauffeur électrique est construit par l’application d’une différence
de potentielle de 110 V à un fil de nichrome d’une résistance totale de 5 Ω .
Trouver la quantité de courant transporté par le fil.
(A) 0.6 A
(B) 13.8 A
(C) 3.4 A
(D) 1.52 A
14. Une pile de charge électromagnétique de 18 V est connectée à trois résis-
tances de 3 Ω , 6 Ω , et 9 Ω . Calculer l’énergie dissipée dans la résistance
de 6 Ω .
(A) 36 W
(B) 108 W
(C) 54 W
(D) 72 W
15.Un condensateur non chargé de capacité 5 μF, et une résistance de 8 x 105
Ω sont connectés en série à une pile de charge électromagnétique de 12 V.
Trouver la constante de temps du circuit.
(A) 12 s
(B) 6 s
(C) 4 s
(D) 2 s.
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16. Lequel des énoncés suivant est vrai?


(A) La force magnétique est proportionnelle à la charge d’une particule en
mouvement.
(B) Quand une particule chargée se déplace dans une direction parallèle au
vecteur des champs magnétiques, la force magnétique s’exerçant sur la
charge est maximale.
(C) La force magnétique sur une charge positive est dans la même direction
que celle d’une charge négative se déplaçant dans la même direction.
(D) Les lignes de force magnétiques sortent d’un pôle sud et arrivent se ter-
minent à un pôle nord.
17. Lequel des énoncés suivants est faux ?
(A) La force entre des charges varie comme l’inverse de leur distance.
(B) La charge est conservée.
(C) La charge est quantifiée.
(D) Les conducteurs sont des matériels dans lesquels des charges électriques
se déplacent tout à fait librement.
18. Identifier l’énoncé qui n’est pas correct.
(A) Les lignes de force électriques partent des charges positives et se terminent
sur des charges négatives.
(B) Le nombre de lignes dessinées partant d’une charge positive ou s’appro-
chant d’une charge négative est proportionnel à l’amplitude de la charge.
(C) Deux lignes de champ ne peuvent se croiser. La force entre deux corps
chargés est inversement proportionnelle à leur produit.
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9.2 Clef de réponse

1. B
2. C
3. C
4. B
5. C
6. B
7. B
8. B
9. B
10.A
11. A
12. A
13. B
14. C
15. C
16. A
17. A
18. D

9.3 Commentaire pédagogique pour l’apprenant

Le module est structuré de manière qu’une activité suit l’autre. Il est recommandé
de conserver cet ordre, c’est-à-dire le concept de charge électrique; flux et champ
électrique; potentiel électrique; capacité; électricité dynamique; et magnétisme.
Le module vous fournit une série d’instructions, des tâches incluant les questions
qui vous guideront tout au long de ce module. Des ressources et des références que
vous pouvez utiliser au cours de l’apprentissage vous sont fournies. Il est conseillé
de prendre des notes au fur et à mesure que vous cherchez à résoudre les tâches
et suivez les instructions. Pour un apprentissage efficace, vous devez suivre les
instructions avant de consulter les solutions fournies. Vos ressources comprennent
l’Internet, les textes recommandés et le travail avec des collègues.
Les activités d’apprentissage sont aussi structurées de manière que les éléments
théoriques sont exposés en premier. Les activités d’apprentissage sont faites plus
tard. Il vous est donc conseillé que pour chaque segment, vous étudiiez la partie
théorique et accomplissiez l’activité concurremment pour un résultat optimal.
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X. Concepts clés (glossaire)


1. Loi de force de Coulomb : Déclare que la force entre deux charges ponctuel-
les au repos est directement proportionnelle au produit des intensités des charges,
c’est-à-dire q1q2 et est inversement proportionnelle au carré de la distance entre

1
elles, c’est-à-dire . Ainsi, la forme vectorielle de la loi de Coulomb devient :
r2
r qq
F = k 1 2 2 rˆ
r

2. Champ électrique : Lorsqu’une charge électrique est située à un certain


point dans l’espace, cela établit partout un état de stress électrique, qui est ap-
pelé le champ électrique. L’espace où la charge peut être sentie est appelé le
site de champ électrique. La force du champ électrique à un endroit est d’un
r
point de vue opérationnel définie comme la force ( F ) agissant sur une unité de
charge d’essai ( qo ) à ce point :

r
r F
E=
qo

3. Potentiel électrique : Le potentiel électrostatique à un point est le résultat


d’une action contre les forces d’un champ électrique lorsqu’on amène une unité
positive de charge d’essai d’un point de potentiel zéro à ce point.
4. Moment électrique dipolaire : c’est le produit de l’intensité de l’une ou
l’autre charge d’un dipôle par la distance séparant les deux charges ponctuel-
les.
5. Surfaces équipotentielles : elles décrivent des points d’un champ électrique
qui ont le même potentiel électrostatique. Les points équipotentiels d’un champ
forment une ligne ou surface équipotentielle lorsqu’ils sont joints.
6. Courant continu : c’est un flux continu de charge électrique transporté dans
une seule direction.
7. Courant alternatif : Un flux de courant dans un circuit qui change de direction
plusieurs fois à la seconde; ceci est causé par un champ électromagnétique actif
dans un circuit et dont la direction est renversée plusieurs fois par seconde.
8. Loi d’Ohm : Déclare que la tension dans un segment arbitraire d’un circuit
électrique est égale au produit de la résistance par l’intensité du courant.
9. Densité de courant : c’est le flux de courant par unité de surface. Symbolisé
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par J , il a une amplitude de Ai et est mesuré par le nombre d’ampères au mètre


carré. Les fils de divers matériaux ont différentes densités de courant pour une
r
valeur donnée du champ électrique E ; pour beaucoup de matériaux, la densité
de courant est directement proportionnelle au champ électrique.
10. Théorème de Gauss : Déclare que le flux électrique sur n’importe quelle
surface fermée est proportionnel à la charge électrique nette comprise dans la
surface. La loi suppose que la charge électrique isolée existe et que des charges
semblables se repoussent entre elles, alors que des charges différentes s’attirent.
Le théorème de Gauss sur le magnétisme soutient que le flux magnétique sur
toute surface fermée est de zéro; cette loi est compatible avec l’observation qu’il
n’existe pas de pôles magnétiques isolés.
11. Capacité : La capacité mutuelle de deux conducteurs est une quantité numé-
riquement égale à la charge q qu’il est nécessaire de transférer d’un conducteur
à l’autre de manière à changer la différence potentielle entre eux d’une unité :

q
C=
V

12. Champ magnétique : Un champ magnétique est un des constituants d’un


champ électromagnétique. Il est produit par des conducteurs sous tension, par
des particules et des corps chargés mobiles, par des corps magnétisés et par des
champs électriques variables. Sa caractéristique particulière est qu’il agit seule-
ment sur des particules et des corps chargés mobiles.
13. Flux magnétique : Le flux ( Φ ) d’un champ magnétique sur une petite sur-
face plane est le produit de la région de la surface et la composante de la densité
de flux ( B ) normale à la surface. Si lasurface est inclinée à un angle ( ϕ ) de la
direction du champ magnétique et qu’il a une aire ( A ),

alors Φ = BAsinϕ

14. Moment magnétique dipolaire ( ) : Pour une boucle de courant, le moment


magnétique dipolaire est le produit du courant, de la surface et du nombre de
tours dans la boucle. Il est mesuré en ampèremètre :

La direction de ( ) se trouve le long de l’axe de la boucle, comme déterminé


selon la règle de la main droite.
Université Virtuelle Africaine 19

15. Loi de Kirchhoff : la loi de Kirchhoff est constituée de deux lois générales
pour calculer le courant et les résistances à des jonctions de réseaux. Ces lois
découlent des lois de conservation d’énergie et de la loi de conservation de
charge.
a. Première loi de Kirchhoff : Elle concerne les nœuds de circuits (ou jonc-
tions) et déclare que dans tout réseau, la somme algébrique des courants à
n’importe quelle jonction dans un circuit est zéro.
b. Seconde loi de Kirchhoff : Elle concerne les circuits fermés (boucles) et
déclare que dans tout circuit fermé, la somme algébrique des produits du
courant et des résistances de chaque partie du circuit est égale à la somme
d’EMF dans le circuit.

16. Théorème d’Ampère :


La loi générale, tel que révisée par Maxwell, prend la forme intégrale suivan-
te :

Où dans un milieu linéaire

Et la densité de courant de déplacement (en ampères par mètre carré).


Cette loi d’Ampère-Maxwell peut aussi être énoncée sous forme différentielle :

Où le second terme provient du courant de déplacement.


http://en.wikipedia.org/wiki/Ampere%27s_law
Université Virtuelle Africaine 20

XI. Lectures obligatoires

Lecture #1 MIT Open Courseware

Référence complète: http://ocw.mit.edu/OcwWeb/Physics/8-022Fall-2004/Cour-


seHome/index.htm
Résumé : les Sujets couverts dans ce matériel de lecture incluent : champ élec-
trique et magnétique et potentiel; introduction à relativité spéciale; les équations
de Maxwell, sous forme tant différentielle qu’intégrale; et les propriétés des
diélectriques et des matériaux magnétiques
Justification/importance : Il s’agit de l’un de nombreux cours de deuxième étape
de physique pour néophytes offerts au Massachusetts Institute of Technology
(MIT). Il est conçu pour les étudiants qui cherchent une introduction minutieuse
et stimulante à l’électricité et au magnétisme.
Consluté en : août 2006

Lecture #2 Electrodynamics

Référence complète : www.lightandmatter.com


Résumé : c’est un livre électronique gratuit, le 4e de la série de livres gratuits
d’introduction à la physique Light and Matter.
Justification/importance : Ce livre électronique contient la plupart des sujets
traités dans ce module et du matériel d’étude supplémentaire qui peut aussi être
utilisé dans vos futurs modules. Le livre est présenté tel quel et vous pouvez
choisir les sujets appropriés.

Lecture #3 Physnet Project

Référence complète : http://stacks.iop.org/0031-9120/16/46/pev16i1p46.pdf


Résumé : Ce cours de physique en ligne pour des étudiants de première année se
concentre sur la charge électrique; le champ électrique ; le potentiel électrique;
la capacité; les circuits RC; le champ magnétique; les lois d’Ampère, de Lenz
et la loi de Biot et Savart; l’induction électromagnétique et les vagues électro-
magnétiques.
Justification/importance : classes interactives de travaux dirigés, des expériences
de laboratoire, des notes de cours et des explications bien illustrées, des sugges-
tions pédagogiques et des indices aux problèmes sont inclus dans ce cours. Le
cours est basé sur les textes Fundamentals of Physics (5e édition), de Halliday,
Resnick, et Walker. (TG) Copyright 2005 Eisenhower National Clearinghouse
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XII. Ressources obligatoires

Liste de ressources pertinentes

1. Référence

http://video.google.com/videoplay?docid=455918559711488 7235&q=electric
+charge&hl=en, 25/10/2006
Résumé : Cette ressource est une vidéo sur les charges électriques.
Justification/importance : Fournit à l’étudiant une source complémentaire
d’information.

2. Référence

http://web.mit.edu/smcs/8.02/, 24/12/2006
Résumé : Un excellent site Web fournissant des exposés sur tous les sujets de
l’électricité et du magnétisme présents dans le module.
Justification/importance : le site fournit essentiellement tous les exposés de
base sur l’électricité un magnétisme.

3. Référence

http://qemp.deas.harvard.edu:8182/students/lectures/specificlecture/
?lectureID=4764#video, 24/12/2006
Résumé : Site Web utile pour les étudiants lors de lecture en solo.

4. Référence

http://www.pha.jhu.edu/dept/lecdemo/videodiscs.html, 24/12/2006
Résumé : Clip vidéo montrant des exposés sur de nombreux sujets touchant
l’électricité et le magnétisme.
Justification/importance : Une bonne occasion d’écouter quelqu’un qui fait
des exposés sur les sujets d’apprentissage.

5 Référence

http://www.physics.montana.edu/demonstrations/video/5_electricityandma-
gnetism/electrostatics.html, 24/12/2006
Résumé : L’illustration et la présentation d’électrostatiques sont bien traitées.
Justification/importance : La source complète assez bien ce dont a besoin
l’étudiant.
Université Virtuelle Africaine 22

6. Référence

http://www.physics.montana.edu/demonstrations/video/5_electricityandmagne-
tism/capacitance.html, 24/12/2006.
Résumé : Un bon traitement de la capacité.
Justification/importance : des concepts essentiels sur des condensateurs ont
été habilement démontrés pour aider dans la compréhension du concept.

7. Référence

http://www.wfu.edu/~matthews/courses/phy114/video/loc/LineOfCharge/
LineOfCharge.html. 24/12/2006
Résumé : bonne illustration de comportement de la charge.
Justification/importance : Fournit de bons exemples du traitement de la loi de
Gauss.

8. Référence 

http://www.physics.montana.edu/demonstrations/video/5_electricityandmagne-
tism/magneticfieldsandforces.html 24/12/2006
Résumé : Très bonnes démonstrations des forces entre les charges.
Justification/importance : Ce site Web fournit une ressource riche pour ap-
prendre l’électricité et le magnétisme.

9. Référence

http://www.pha.jhu.edu/dept/lecdemo/videodiscs.html
Résumé : Clip vidéo montrant des exposés sur de nombreux sujets touchant
l’électricité et le magnétisme.
Justification/importance : utile pour remplir le rôle d’un conférencier en
physique tout en apprenant.

10. Référence

http://www.practticalphysics.org/go/apparatus_659.html ;
semestriel, 29/08/2006.
Résumé : Fournit à l’étudiant un exemple pour voir et utiliser un électroscope
à feuilles d’or.
Justification/importance : Une ressource utile pour les étudiants pour appren-
dre l’électrostatique.
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XIII. Liens utiles

Liste de liens utiles pertinents

Titre : Electric Charges


URL : http://en.wikipedia.org/wiki/electric charge, 19/10/2006.
Résumé : bon article sur les charges électriques.
Titre : Electrostatics
URL : http://en.wikipedia.org/wiki/electrostatics, 19/10/2006
Résumé : Fournit de l’information pertinente sur l’électrostatique.
Titre : Electric Field
URL : http://wikipedia.org/wiki/electric field, 20/10/2006
Résumé : Un bon lien additionnel pour trouver plus d’information sur le
champ électrique.
Titre : Lectures on Electricity and manetism
URL : http://web.mit.edu/smcs/8.02/
Résumé : An excellent website providing Lectures on all topics of electricity
is provided.
Titre : Exposés sur l’électricitéetle magnétisme.
URL : http://qemp.deas.harvard.edu:8182/students/lectures/specificlecture/
?lectureID=4764#video, 24/12/206
Résumé : Site Web utile pour les étudiants lors de lecture en solo.
Titre : Gauss’ law
URL : http://www.physics.ncsu.edu/pira/eandm.html , 24/12/2006
Résumé : Discution et présentation simplifiées de la loi de Gauss.
Titre : Electricity and magnetism
URL : http://webcast.berkeley.edu/courses/archive.php?seriesid=1906978358,
24/12/2006
Résumé : bonnes ressources sur l’électricité et le magnétisme.
Titre : Electricity and magnetism
URL : http://www.physics.ncsu.edu/pira/eandm.html , 24/12/2006
Résumé : Discution et présentation simplifiées de la loi de Gauss.
Titre : Electricity and magnetism
URL : http://www.ocw.cn/OcwWeb/Physics/8-02Electricity-and- MagnetismS-
pring2002/CourseHome/index.htm, 24/12/2006
Résumé : Les divers aspects, particulièrement le champ magnétique, sont bien
traités.
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XIV. Activités d’apprentissage et d’enseignement

ACTIVITÉ 1 : Concept de charge électrique


Vous aurez besoin de 30 heures pour faire cette activité. Seules des directives de
base sont fournies pour vous aider à faire le reste du programme d’études dans
l’activité. La lecture personnelle et le travail sont fortement recommandés.

Objectifs spécifiques

• Faire la distinction entre conducteurs et isolateurs;


• Expliquer les processus de chargement;
• Énoncer la loi de Coulomb et résoudre des problèmes basés sur elle;
• Définir un champ électrique et calculer des moments dipolaires, l’énergie
potentielle et le moment d’un couple de forces s’exerçant sur un dipôle
électrique;
• Réaliser des expériences simples d’interaction entre des objets chargés.

Résumé de l’activité d’apprentissage

À la fin de l’étude, une différentiation claire sera faite entre les processus d’ac-
quisition de charge électrique des conducteurs et des isolateurs. Cela vous mènera
à la énoncer et à établir la loi de Coulomb, à énoncer la relation entre les deux
types de charges. Ces relations seront utilisées pour des calculs. Les équations
pour la densité de volume et la densité de surface seront aussi dérivées. La loi du
Coulomb et les lois de Gauss seront dérivées et appliquées dans des situations
diverses.

Concepts clés

Charge électrique - une charge électrique est un attribut de la matière qui pro-
duit une force, de même que la masse cause la force de gravitation, mais qui, à
la différence de masse peut être positive ou négative.
Le champ électrique E - le champ électrique, est une quantité vectorielle qui
donne, à chaque point dans l’espace, la force qui agirait sur une unité de charge
r r
positive qui est placée à ce point. E est ainsi rapproché de la force F , qui agit
sur n’importe quelle charge, q, à n’importe quel point par l’équation.
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r
r F
E=
q
r
C’est la définition de base du champ électrique. L’unité de E est le newton par
r
coulomb noté NC-1 . L’amplitude de E est appelée l’intensité du champ élec-
trique.
Lignes de champ électrique - les lignes de champ électrique décrivent le champ
électrique (vectoriel) dans n’importe quelle région de l’espace selon les règles
suivantes :
• La direction de lignes électriques tirées dans l'espace est la même que la
direction du champ à chaque point.
• La densité de lignes dans une région donnée est proportionnelle à l’intensité
du champ dans cette région. La densité de lignes signifient le nombre de
lignes par unité de surface coupant une perpendiculaire superficielle à la
direction des lignes à n’importe quel point donné. C’est une conséquence
directe de la loi des inverses des carrés, qui postule que toutes les confi-
gurations de champ statique possibles peuvent être décrites par des lignes,
comme ci-dessus, où toutes les lignes proviennent d’une charge électrique
positive et finissent sur des charges négatives. Les lignes sont ainsi continues
sauf à leurs sources et elles se terminent respectivement sur des charges
positives et négatives.
• Le nombre de lignes qui proviennent de charges et se terminent sur des
charges est proportionnel à l'amplitude de chaque charge.
Un dipôle électrique - est une paire de charges égales et opposées, q et ,– q
séparées par une distance 2a .
Le moment du couple de forces s’exerçant sur un dipôle placé à l’extérieur
r
d’un champ - si le champ externe, E , est uniforme et le dipôle fait un angle
θ avec le champ, Le moment du couple de forces le torque net au centre du
dipôle est :

τ = 2aqE sinθ = pE sinθ p est le moment électrique dipolaire.


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Mots clés

• Charge
• Force
• Champ électrique
• Dipôle
• Moment dipolaire
• Dipôle électrique
• Flux
• Loi de l’inverse des carrés

Introduction à l’activité
La connaissance de l’existence de charge électrostatique remonte à aussi loin que
les Grecs de l’antiquité, autour de 600 av. J.-C. Nous pouvons répéter l’observation
des Grecs en frottant une tige d’ambre ou de caoutchouc dur avec un morceau de
fourrure. Suite à cela, on verra que les petites particules de papier ou d’autres
matériaux légers sont attirées par la tige. Aucune avancée particulière n’a été faite
dans la compréhension de ce phénomène jusqu’à environ 1600, lorsque William
Gilbert a fait une étude détaillée des sortes de matériaux qui se comporteraient
comme l’ambre. D’autres études ont révélé que la matière est composée des mé-
langes exactement égaux de charges tant négatives que positives. Ceci implique
qu’il n’y a d’habitude aucune conséquence visible de la force électrique entre des
corps séparés. La force électrique est responsable de l’union d’atomes individuels
et de l’union des groupes d’atomes pour former la matière solide. Nous sommes
d’habitude inconscients de la présence des charges parce que la plupart des corps
sont électriquement neutres, c’est-à-dire ils contiennent des sommes égales de
charge positive et négative.
Par exemple, un atome d’hydrogène contient un seul proton et un seul électron
qui tourne autour du noyau. L’atome hydrogène est stable parce que le proton et
l’électron s’attirent. Au contraire, deux électrons se repoussent et ont tendance
à s’éloigner l’un de l’autre, et de la même façon, la force entre deux protons est
répulsive. La loi du Coulomb donne l’intensité et la direction de la force entre
deux particules stationnaires qui portent chacune une charge électrique. Grâce à
la loi du Coulomb, le champ électrique peut être défini, et ensuite nous sommes
capables de résoudre des problèmes sur des moments de dipôle électriques,
d’énergie potentielle et de moment du couple de forces s’exerçant sur un dipôle
électrique.
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Description détaillée de l’activité


(éléments théoriques principaux)

Tâches 1 : Charge électrique

Tâche 1.1: Conducteurs et isolateurs


Les matériaux sont divisés en trois catégories :
• Conducteurs : - métaux, par exemple
• Semi-conducteurs : - le silicium est un bon exemple
• Isolateurs : - caoutchouc, bois sec, plastique, par exemple
La notion que la charge est quantifiée signifie que la charge d’une unité indivisible
de charge, représentée par la lettre e, est multipliée. Autrement dit, la charge est
multipliée par la charge de l’électron ou du proton. Autant les charges du proton
et de l’électron ont la même valeur numérique, autant les signes de ces charges
sont opposés : la charge du proton est +e, tandis que celle de l’électron est -e.
Pour exprimer l’énoncé «la charge est quantifiée « en termes d’équation, nous
écrivons :
q = ne
q est le symbole utilisé pour représenter la charge, tandis que n est un entier
positif ou négatif et e est la charge élémentaire d’intensité.

L’unité de charge électrique est le coulomb et son symbole est C.


Tâche 1.2 : Loi de Coulomb
Cela donne une relation entre deux charges Q1 et Q2 qui sont à une distance r.
Les expériences montrent que les forces entre deux corps obéissent à la loi des
inverses des carrés et que la force est proportionnelle au produit des charges.
Simplement, la loi de Coulomb déclare :

La force entre deux charges placées à une distance


l’une de l’autre est directement proportionnelle au produit des intensités deux
charges et inversement proportionnelle au carré de la distance entre elles.

La formule mathématique est :


Université Virtuelle Africaine 28

q1q2 q1q2
F = =K
4πε ° r 2
r2
(1)

où = constante et εο est la permittivité du vide


1
where, K = ≈ 9.0 × 10 Nm C
9 2 -2
= a constant and ε ° is permitivity of free space.
4πε °
Ci-dessous se trouvent des relations utiles pour des distributions de Charge. Étu-
diez-les et utilisez-les pour des calculs. Ces relations se trouvent dans la plupart
des livres de texte standard.
Pour la charge par unité de volume, la densité de volume est :

dq
ρ= C/m 3
dV

Pour la charge par unité de surface, la densité de surface est :

dq
σ= C/m 2
dA

Pour la charge par unité de longueur, la densité linéaire est :

dq
μ= C/m
dl

Dans les cas particuliers où la densité est uniforme sur une aire :

Q
ρ C/m 3
V
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Tâche 1. 3: Champ électrique

(a) Nous sommes capables de rédiger l’équation pour le champ électrique en


utilisant ce que nous avons appris de la loi du Coulomb. Pour la définition de
champ électrique, E, nous avons :

Electricforce 1 Qq 1
Electricfield (E ) = = ×
Testcharge 4πε o r 2 q

Q
= , q is the test charge.
4πε ° r 2

force electrique 1 Qq 1
Champ éléctrique E = = × , q est la charge
test charg e test 4πεο r2
q

Q
= ,
4πεοr 2
r
(b) En utilisant le principe de superposition, la valeur E résultant des n charges
q , q , q ,L qi ,L qn au repos
discrètes q1, q2 , q3 , q4………qn n 1 2 3
est :

r 1 qi
E= ∑ rˆ
4πε o i ri 2
(2)
(c) Pour un corps de charge continue, le champ électrique à une distance r
est :

rr 1 dq
E
E = ∫ rˆ (3)
4πε ° r 2

Université Virtuelle Africaine 30

Unité
L’unité de charge est le Coulomb. Il est identifié par la lettre C
Analyse d’unité

Kq1q2
F=
r2

Symbole de Quantité unité SI


Force F N (Newtons)
Charge Q C (Coulombs)
Déplacement/distance R M (de mètres)
Constante K N-m2C-2

Tâche 1.4 : Champ de dipôle électrique


Le champ d’un dipôle électrique peut être construit comme une somme vectorielle
des champs de charge ponctuelle de deux charges comme indiqué ci-dessous. La
direction du dipôle électrique est comme indiqué :

Image 1.1 Direction de dipôle électrique


Pour un dipôle, le champ électrique en un point situé sur la perpendiculaire au
centre du dipôle à une distance r est donné par :

p 1
E = Newton/Coulomb
4πε ° (a + r 2 )3 2
2

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Tâche 1.5 : Théorème de Gauss


Le théorème des flux de Gauss n’incarne en réalité rien de plus que la validité du
point de vue des lignes de champ électrique et est ainsi une conséquence directe
de la loi de l’inverse des carrés de Coulomb. Le théorème est exposé mathéma-
tiquement comme suit :

qi
“∫∫
Closed Surface
E cos θ ds = ∑
ε°
(4)

C’est-à-dire que la surface intégrale de la composante normale de E sur une


surface fermée égale la somme de charges à l’intérieur du volume ci-joint divisé
par
Selon la loi de Gauss, on peut démontrer que le champ résultant E d’une charge
placée à l’infini est aussi donné par :

σ
E = (5)
2ε °

Activité pour les étudiants


Tâche 1.1.1 : Conducteurs et isolateurs
Référez-vous aux livres inscrits dans la section des références ainsi qu’à d’autres
références comme les liens fournis pour prendre des notes sur les conducteurs et
les isolateurs et faites les étapes suivantes :
• Rassemblez des matériaux isolants comme le verre, la soie, la fourrure et
l’ébonite.
• Frottez la soie ou le verre sur les cheveux.
• Approchez le verre d’une feuille. Vous remarquerez que le papier sera attiré
par le verre.
Alternativement
• Allumez une télévision
• Approchez une feuille de papier de l’écran. Vous remarquerez aussi que la
feuille sera attirée par l’écran.
Ces deux observations servent à démontrer la présence de charge électrique.
Université Virtuelle Africaine 32

Quand vous approchez des charges de signes contraires , vous observerez qu’elles
s’attirent, tandis que des charges de même signe se repoussent.
ESSAYEZ CECI !
Utilisez des lectures appropriées et notez l’explication sur la charge des corps.
La théorie est qu’un corps est chargé quand il a un excès de protons ou un excès
d’électrons.
Il peut être difficile là où vous vous trouvez d’avoir accès à un équipement qui
peut vous permettre de démontrer la loi du Coulomb. Cependant, vous pouvez
faire ceci :
• Chargez un électrocope à feuilles d’or positivement par induction
• De manière similaire, chargez une autre sphère conductrice fixée sur un
socle isolant.
• Approchez la sphère chargée du dessus d’un électroscope à feuilles d’or.
La feuille s’écarte.
• De plus, si vous approchez un autre corps, chargé négativement, la feuille
reprend sa position initiale.
Expliquez ce que vous observez. Ces deux observations servent à démontrer
que des charges de même signe se repoussent et que les charges de signes
contraires s’attirent.
• Quelle est l’unité de charge dans le système international (SI) ? Utiliser les
méthodes de dimension pour le déterminer cette charge.
Tâche 1.2.1 : Loi de Coulomb
Référez-vous à Arthur F. Kip (1969). Pp. 3-21 ou n’importe quel livre approprié
sur l’électricité et le magnétisme.
Prenez de courtes notes sur la loi du Coulomb.
De la forme mathématique de la loi de Coulomb:

1
F = QQ
4πε ° r 2 1 2
dérivez l’unité de ε o en SI.
Suivez l’exemple donné ci-dessous pour l’utilisation de la loi de Coulomb.
Exemple numérique
Quatre charges q1, q2, q3 and q4 d’amplitude -2.0 x 10-6 C, +2.0 x 10-6 C, -2.0 x
10-6 C, et +2.0 x 10-6 C sont placées respectivement aux coins d’un carré ABCD.
Les côt.s du carré ont une longueur de 4.0 cm. Quelle est la force nette exercée
sur la charge en B par les trois autrescharges?
Université Virtuelle Africaine 33

Solution :
La solution à ce problème nécessite un diagramme clair, comme indiqué dans
l’image 1.2. Les forces sur la charge q2 à B sont telles qu’indiquées.
F BD = 11.2375 N
-6 A B
q 3 = -2.0 x 10 C -6
q 2 = +2.0 x 10 C
F BA = 22.475 N

F BC = 22.475 N

-6
q 4 = +2.0 x 10 C
-6 q 3 = -2.0 x 10 C

D C

Image 1. 2
Pour trouver la force nette sur la charge q2, en B, il faut d’abord déterminer les
forces FBA, FBC et FBD entre les charges q1 et q2; q3 et q2; q4 et q2 respective-
ment. Souvenez-vous que la force est un vecteur, et qu’à chaque fois que vous
avez un signe moins associé à un vecteur, tout ce que cela fait est de vous révéler
la direction du vecteur. Si des flèches indiquent la direction sur votre diagramme,
vous pouvez simplement laisser tomber tout signe qui ressort de l’équation de
la loi de Coulomb.
Utiliser l’équation de la loi de Coulomb,

, r = 4.0 x 10-2 m
FBA = [8.99 x 109 x (-2.0 x 10-6) x (2.0 x 10-6)] / (4.0 x 10-2)2
= -22.475 N = +22.475 dans la direction indiquée sur le diagramme.
De manière similaire,
FBC = [8.99 x 109 x (-2.0 x 10-6) x (2.0 x 10-6)] / (4.0 x 10-2)2
= -22.475 N = +22.475 dans la direction indiquée sur le diagramme.
FBD = [8.99 x 109 x (+2.0 x 10-6) x (2.0 x 10-6)] / (5.66 x 10-2)2
= +11.2375 N = +11.2375 N dans la direction indiquée sur le diagramme.
La force nette sur q2 est obtenue par l’addition des vecteurs FBA, FBA, et FBA.
Avec lethéorème de Pythagore, l’effet combiné de F1, de FBA et de FBC est
donné par :
(F1)2 = (FBA) 2 + (FBC) 2
Université Virtuelle Africaine 34

= 22.4752 + 22.4752
F1 = 31.78 N, dirigés le long de la diagonale de B vers D.

Notez que F1 et FBD agissent le long de la même ligne, mais dans des directions
opposées. On donne donc la force nette, Fnette, sur q2 par :
Fnet = F1 - FBD
= 31.78 - 11.2375 = 20.55 N, dirigés le long de la diagonale de B vers D.

Utilisez l’exemple ci-dessus et faites comme suit.


Deux charges de 2.0 x 10-6 C et 4.0 x 10-6C sont placées à 3 cm l’une de l’autre
de distance dans le vide. Trouvez la force agissant entre elles. (Rep. 8.0 N)
Tâche 1.3.1 : Champ électrique

Faites des lectures à propos du champ électrique et prenez de courtes notes.


Vérifiez que les dimensions dans l’équation ci-dessous sont correctes.

Utilisez cette équation et trouvez le champ résultant d’une charge de 4.0 x 10-
6 C à une distance de 3.0 c. Prenez comme permittivité d’un espace libre.

N-m2C-2
On donne un exemple de champ électrique résultant d’une charge positive et
négative dans l’image 1.3
Université Virtuelle Africaine 35

Image 1. 3 Lignes de champs dues à une charge positive et négative

Les lignes de champs pour une charge ponctuelle positive et une charge ponctuelle
négative. Les lignes de champs partent de la charge positive et se dirigent vers
la charge négative.
Esquissez les lignes des champs électriques suivantes résultant de :
I. une charge ponctuelle
II. un dipôle électrique
III. deux charges semblables,
IV. une plaque chargée (disque)

Exemple : Champ issu d’une longue tige uniforme chargée.


Ici, nous donnons un exemple sur la façon de montrer comment le champ élec-
trique d’une longue tige uniforme chargée peut être calculé.

dx

a
r

P
dE
dE /

Image 1.4
Université Virtuelle Africaine 36

Supposez que la distribution de la charge linéaire est μ, que le champ électrique


au point P est E, à une distance a, le long de la médiane de la tige.

Quand la charge totale sur la tige est Q, alors μ = Q/L.


(a) Faites-en la démonstration

La composante du champ à P résultant de l’élément de charge μ dx est

De = selon la loi de Coulomb.


(b) Pourquoi la loi du Coulomb est-elle énoncée ici?
Puisque x/a = tan θ et a/r = cos θ, nous avons dx = a sec2 θ dθ, et r = a/cos θ

μ 1

Ainsi, dE =
a 4πε 0

Notez que les composantes de E à P s’élèvent à zéro.


(c) Expliquez cette affirmation.

Nous prenons donc la somme des composantes y de chacun des E pour obtenir
la somme vectorielle exigée. Supposez qu’une telle composante est dE/
1 μ
cosθdθ
Ainsi, dE/ =
4πε 0 a

Le champ total E/ à P pour une très longue tige est alors obtenu par :

2 μ 2μ
π /2

E/
4πε 0 a ∫ cosθdθ =
0
4πε 0 a
newton/coulomb (Regardez ceci!)

Cela nous montre que le champ diminue dans la proportion 1/a tandis que nous
nous éloignons de la tige.
Université Virtuelle Africaine 37

Tâche 1.4.1 : Moment dipolaire


Effectuez les exercices suivants après une lecture traitant de dipôles.
Rédigez l’équation d’un moment dipolaire.
Calculez le moment dipolaire pour deux charges de 3.0 x 10-6 C et -3.0 x 10-6 C
si la distance entre elles est de 2.0 cm. (Rép. : 6.0 x 10-8 C-m)
Expliquez pourquoi la force nette d’un dipôle dans un champ uniforme E est
zéro.
Rappelez la définition du moment du couple de forceset schématisez-le.
L’intensité du moment du couple de forces s’exerçant sur le centre d’un dipôle
mis dans un champ électrique, est la somme des moments des deux forces
| τ | = 2q |E| a sin θ = |p||E|sin θ
Utilisez ceci pour expliquer pourquoi le moment du couple de forces est donné
par :
| τ | = p * E Newton – mètre.
(Montrer les étapes suivies pour dériver ceci.)
Exemple : L’exemple suivant vous donne le calcul de dipôles électriques.
Suivez soigneusement chaque étape.


Image 1.5
Supposez que le point P est dans le plan perpendiculaire au dipôle,à une distance
r du centre du dipôle. Le champ de dipôle électrique au point P est donné par :
Montrer que la distance de +q ou -q à P est (a2 + r2)2

q 1
=2 cosθ
4πε 0 a + r2
2
Université Virtuelle Africaine 38

Le champ électrique du dipôle à une distance r du centre



2q 1
=
(
2πε 0 a 2 + r 2
)
3/ 2

Newton/coulomb

Rappelez-vous que p = 2q

p 1
=
(
4πε 0 a 2 + r 2
)
3/ 2

Tâche 1.5.1 : Flux et champ électrique


Lisez attentivement les lectures réservées au champ électrique et faites les
tâches suivantes. (Utilisez les références suivantes : Grant I S; W. R, Philips,
1990; Serway (1986) ; Dick, G et Al, 2000) ou tout autre ouvrage approprié et
les liens fournis.
La formule mathématique de la loi de Gauss est

qi
o “∫∫ E cosθds = ∑
i εo

closedsurface

L’énoncé de, la loi de Gauss est : « le flux électrique à travers n’importe quelle
surface fermée est proportionnel à la charge électrique nette contenue dans la
surface ». La loi implique que les charges électriques isolées existent et que les
charges de même signe se repoussent tandis que les charges de signes contraires
s’attirent. La loi de Gauss pour le magnétisme, elle, déclare que le flux magné-
tique à travers n’importe quelle surface fermée est égale à le zéro. Cette loi est
compatible avec le fait qu’il n’existe pas de pôles magnétiques isolés.
Comment le champ électrique E entre-t-il dans l’équation ci-haut ? (Pour répondre,
rédigez une note brève expliquant la dérivation de cette équation.)
Un exemple : utilisez la loi de Gauss pour une charge ponctuelle simple.
La loi de Gauss s’applique à n’importe quelle contribution de charge, mais ap-
pliquons-la maintenant dans le cas d’une charge ponctuelle simple.
Université Virtuelle Africaine 39

Image 1.6
Nous commençons par construire une surface gaussienne sphérique de rayon r
autour d’une charge +q. Ensuite, on prend un élément de surface dA sur la surface
gaussienne. L’élément de surface dA rayonne vers l’extérieur, comme le fait le
champ électrique E à ce point.
Le flux électrique passant par cet élément de surface est
dΦ = E. dA = EdA cos 00 = EdA
Dans la symétrie sphérique, de tels petits éléments de surface contribuent tous
également au total.

Φ = —
∫ dΦ E = —
∫ E dA = E—
∫ dA = E ( 4 π r 2)

Expliquer comment intervient le terme (4πr2), selon la loi de Gauss.

qencl q
Φ = E. (4πr2) = = parce que qencl = q
ε0 ε0
La solution pour le champ électrique donne

1 q
E = . Cette équation représente la loi de Coulomb.
4πε 0 r 2

Exemple : Utilisation de la loi de Gauss appliquée à une charge placée à l’in-


fini
Université Virtuelle Africaine 40

Image 1.7 Champ électrique résultant d’une charge placée à l’infini


Nous voulons montrer ici que pour une feuille infinie qui porte une densité de
charge uniforme s, le champ E=s/2e0

Procédure

Par symétrie, le champ résultant E doit avoir une direction normale au plan et doit
avoir la même intensité à tous les points de la distance par rapport au plan.
Comme surface gaussienne, prenez la section transversale A d’un cylindre de
hauteur 2h.
Le flux est différent de -zéro uniquement aux extrémités du cylindre.
Lisez et prenez des notes à ce sujet et expliquez pourquoi le flux est non null
zéro uniquement aux extrémités du cylindre (utiliser les références suivantes :
Grant I S; W. R, Philips ,1990; Serway, (1986) ; Dick, G et Al, 2000, et tout
autre ouvrage et lien approprié.
Lisez les déclarations suivantes.
Si le champ aux extrémités du cylindre est E, alors le flux total = 2EA.
La charge ci-jointe est la densité de charge de surface x = Aσ
De là la loi de Gauss 2EA=Aσ/ε0 ==> E=σ/2ε0

Expliquez comment l’équation des trois dernières lignes est obtenue.


On vous a donné deux exemples. Utilisez la loi de Gauss et utilisez des arguments
semblables pour dériver et montrer que le champ résultant d’une charge sphérique,
mais non ponctuelle est donné par E.4πr2=Q/ε0
Expliquez toutes les étapes.
Université Virtuelle Africaine 41

Travail expérimental

Vous pouvez travailler en groupe avec des collègues.


Problème : Comment un corps peut-il acquérir une charge ?
Hypothèse : Deux isolateurs s’attirent/ se repoussent lorsqu’ils ne sont pas
frottés ensemble.
Équipement Fourrure Morceaux de papier
Tige de verre Ébonite Polythène

Procédure
(a) Chargement par friction
Exigences : tige de verre, tissu en soie et une feuille de papier
Étape I
Frottez la tige de verre avec le tissu en soie. En les tenant ensemble, approchez-
les près d’une feuille. Qu’observez-vous?
Étape II
Prenez la tige de verre et la soie séparément. Approchez seulement l’une d’entre
elles, la tige de verre, par exemple, près d’une feuille. Qu’observez-vous?
Pourquoi à l’étape 1, n’arrive-t-il rien à la feuille de papier, alors qu’elle est attirée
par le verre à l’étape 2 ?

À l'étape I, lorsque la tige de verre et la soie sont ensemble,


elles constituent essentiellement un corps neutre.
À l'étape II, le papier est attiré par la tige de verre parce que la tige a une
charge positive , ce qui induit une charge négative au papier.
En conséquence, une force d'attraction attire le papier au verre.

Chargement par induction


Exigences :
Utilisez un objet négativement chargé et un conducteur initialement non chargé
(par exemple, une boule de métal sur une poignée en plastique).
Approchez l’objet négativement chargé près du conducteur mais sans le toucher.
Expliquez ce qui arrive à cette étape.
Branchez le conducteur à une prise de terre. Quelle est l’importance de faire
ceci?
Université Virtuelle Africaine 42

Débranchez le conducteur de la prise de terre. Cela laisse le conducteur avec un


déficit d’électrons.
Enlevez l’objet chargé. Le conducteur est maintenant positivement chargé. Ex-
pliquez comment cet énoncé peut être vérifié.

Ci-dessous, l’électroscope à feuilles d’or

http://www.practticalphysics.org/go/apparatus_659.html;sessional, 29/08/2006.

Nouvelle tâche
Utilisez l’électroscope à feuilles d’or et expliquez comment on peut l’utiliser
comme un outil d’enseignement pour l’électrostatique à l’école.

Activité d’apprentissage

On vous fournit un exemple montrant comment vous pouvez utiliser la loi de


Coulomb pour résoudre des problèmes numériques. Quel est l’aspect important
de la loi de Coulomb ?
Université Virtuelle Africaine 43

Évaluation formative 1

1. Utilisez le concept d’effluve électrique pour expliquer comment fonctionne


un paratonnerre.
2. Dérivez une équation pour le champ d’un dipôle électrique le long d’un axe
et normal à un axe.
3. Utilisez les principes appliqués lors de la dérivation d’un champ électrique
d’une longue tige chargée pour dériver le champ électrique d’un dipôle
électrique dans n’importe quelle direction et un champ électrique résultant
d’une distribution plane de charges.
z

P
r

x x

2L

Image 1.8

4 Trouvez le champ électrique à une distance z sur la perpendiculaire en son


milieu d'un segment de droite de longueur 2L qui porte une charge linéaire.

5 Utiliser le théorème de Gauss pour les situations suivantes de haute symétrie


et dériver :
(I) le champ d’une enveloppe de charge sphérique;
(II) le champ d’une distribution de charge sphérique;
(III) le champ sur une surface de conducteur cylindrique chargé.
Université Virtuelle Africaine 44

ACTIVITÉ 2 : Potentiel électrique


Vous aurez besoin de 15 heures pour faire cette activité. Seules des directives
de base sont données pour vous aider à faire le reste du programme d’études. La
lecture personnelle et le travail sont fortement recommandés ici.

Activités spécifiques d’apprentissage et d’enseignement

• Définir un potentiel électrique et dessiner une surface équipotentielle;


• Dériver l’équation pour le potentiel et calculer le potentiel d'une charge
ponctuelle et d'une distribution de charge ponctuelle;
• Expliquer les principes d’un générateur de Van der Graaff et ses applica-
tions.

Objectif de la section

Vous définirez des termes liés au potentiel du champ électrique et discuterez :


de surfaces équipotentielles, de potentiel résultant d’une charge ponctuelle, de
dipôle électrique, de distribution continue; de champ électrique résultant d’un
conducteur isolé et du générateur de Van de Graaff.

Résumé de l’activité d’apprentissage

La définition et la dérivation de potentiel des champs électriques et de potentiel


seront apprises et utilisées ensuite pour résoudre des problèmes qui y sont liés.
En plus de l’explication et de la discussion des principes du générateur de Van
der Graaff, le générateur sera construit.

Concepts clés

Surface équipotentielle : il s’agit d’une surface sur laquelle le potentiel, ou la


tension sont constants. Des lignes de champs électriques sont toujours perpen-
diculaires à ces surfaces et les points des champs électriques des surfaces de
haut potentiel sont perpendiculaires aux surfaces de potentiel bas. Supposons,
par exemple, qu’un jeu de surfaces a été choisi pour que leurs tensions soient de
5 V, 4 V, 3 V, 2 V, etc. Alors, puisque la différence de tension entre des feuilles
voisines est constante (V) nous pouvons évaluer l’ampleur du champ
électrique entre des surfaces par la formule :
Energie potentielle électrique Ep = qEd
où q est la charge de l’objet,
E le champ électrique produit par la charge q, et d la distance entre les deux
charges.
Université Virtuelle Africaine 45

La Tension : est aussi reliée à la force par la formule :

Fd
V = Ed= = Wq
q

( W = Fd - force times displacement in the direction of force is work (J))

W = Fd est le travail d’une force dont la direction est parallèle au déplace-


ment
Une haute tension : signifie que chaque charge individuelle subit une grande
force.
Une basse tension : signifie que chaque charge individuelle subit une petite
force.
Générateur de Van der Graaff : Est un générateur électrostatique de haute tension
qui peut produire un potentiel de millions de volts.

Termes clés

Travail
Potentiel électrique
Tension
Potentiel de dipôle électrique

Introduction à l’activité

Le but principal de cette activité est d’étendre le concept de champ électrique au


potentiel. On a déjà montré qu’un champ électrique statique est conservateur, ce
qui signifie que le travail requis pour déplacer une charge d’une position à une
autre contre la force du champ est indépendant du chemin emprunté. Une autre
conséquence est que la circulation, c’est-à-dire l’intégrale du champ électrique
autour de n’importe quel chemin fermé, est toujours égale à zéro. Ainsi, nous
écrivons :


∫ E. dl = 0 (2.1)
Cette propriété de circulation nulle fournit une méthode utile pour caractériser la
nature conservatrice de champ statique et est un outil conceptuel puissant pour
résoudre certaines sortes de problème.
Université Virtuelle Africaine 46

Description détaillée de l’activité (éléments théoriques principaux)


Tâche 2.1 : Potentiel électrique
(a) De votre travail précédent, vous savez que:
– le travail doit être fait sur ou à la charge de façon à les approcher l’un de
l’autre
– puisque le travail doit être fait sur ou par une charge, il a de l’énergie po-
tentielle.

(b) De la mécanique, nous savons que la force de gravitation entre deux masses,
m1, m2 à une distance de R est :

m m2
F =G , G est la constante gravitationnelle (2.2)
R2

Et, l’énergie potentielle Ep gravitationnelle est donnée par :


Ep = mgh; (2.3)
Où m est la masse, g est l’accélération due à la gravitation et h est la hauteur.

(c) De la même façon, le potentiel électrique V est donné par :

1 q1 q2
V = (2.4)
4πε 0 r

Où q1 et q2 sont les charges situées à une distance r l’une de l’autre


(d) Potentiel et champ électrique sont reliés comme suit :
Ex = -dv/dx, (2.5)
Le potentiel est mesuré en Joules (J)

Tâche 2.2 : Le potentiel électrique résultant d’une charge ponctuelle

Le potentiel résultant d’une charge Q à une distance r est donné par :

Q
V =
4πε 0 r
(2.6)
Université Virtuelle Africaine 47

Tâche 2.3 : Potentiel résultant de plusieurs charges ponctuelles

q1 y1

q2
O x
x2

Image 2.1
La contribution du potentiel V0 à l’origine O de chaque charge q1 et q2 est :

1 ⎛ q1 q2 ⎞
V0 = ⎜ + ⎟ (2.7)
4πε 0 ⎝ y1 x 2 ⎠

Ainsi, l’expression générale pour le potentiel à un point donné dans l’espace


résultant d’une distribution de charges ponctuelles est :

1 qi
V=
4πε 0
∑r (2.8)
i i

Le potentiel est une quantité scalaire et son unité est en volts (V)
Si la distribution est continue, l’expression pour le potentiel en termes de densité
de volume de charge ρ, qui peut varier de point en point est :

1 ρdv
V= ∫ (2.9)
4πε 0 vol
r
Université Virtuelle Africaine 48

Tâche 2.4 : Potentiel de dipôle électrique


Le potentiel résultant d’un dipôle au point P montré dans l’Image 2.2 est donné
par l’équation (2.10).
De la même façon, le champ électrique au point P est donné par l’équation
(2.11).

r-
r+ r

+q -q

Image 2.2

1 pcosθ
V = et (2.10)
4πε 0 r 2

Le champ électrique est donné par :

1 p 1/2
E= 3cos 2 θ
( +1 ) (2.11)
4πε 0 r 3

Tâche 2.5 : Générateur de Van der Graaff


Il s’agit d’un générateur électrostatique de haute tension qui peut produire un
potentiel de millions de volts.
Université Virtuelle Africaine 49

Activité pour les étudiants

Tâche 2.1.1
(a) Référez-vous à Arthur F. Kip (1969); Serway (1986) et Grant (1990) et prenez
des notes sur le potentiel. Consultez aussi les liens fournis.

1 q1 q2
(b) Montrez que l’énergie potentiel électrique V =
4πε 0 r

INDICE : Rappeler que le travail est donné par W = F.d (produit entre force et
distance
Tâche 2.2.1
(a) Étant donné que le potentiel d’une sphère de métal chargée est essentiellement
le même que celui résultant d’une charge ponctuelle Q à un point P à une distance
r, montrez les étapes requises pour que le potentiel d’une sphère de métal chargée
soit :

Q
V = , où r0 est le rayon de la sphère.
4� 0 r0

Tâche 2.3.1 : Référez-vous à Arthur F. Kip (1969); Serway (1986) et Grant (1990)
et prenez des notes sur le potentiel.
Identifiez les symboles utilisés dans l’équation (2.9).
Montrez que l’équation ρdv donne la quantité de charge.
Quelle est la différence entre énergie potentielle et énergie électrique poten-
tielle?

Tâche 2.3.2 : utilisez les équations (2.5) et (2.9) et montrez que le champ élec-
trique en P, le long de l’axe de l’anneau uniformément chargé de l’image 2.3
est donné par :

kQx
Ex =
(x 2
+ a2 )
3/ 2
Université Virtuelle Africaine 50

dq

x2 + a a
a

x
P

Image 2.3
Tâche 2.4.1 : Exemple
En utilisant l’image 2.2, le potentiel d’un dipôle électrique peut être trouvé en
superposant les potentiels de charge ponctuelle des deux charges comme suit :

Par définition

1 q
Potentiel V =
4πε 0 r

Ainsi, le potentiel résultant en un point P du dipôle est donné par :

1 ⎛ 1 1⎞
V = q⎜ − ⎟
4πε 0 ⎝ r1 r2 ⎠

1 ⎛r −r ⎞
= q⎜ 2 1 ⎟
4πε 0 ⎝ r1 r2 ⎠

Pour les cas où r>> d, on peut faire une approximation par :

1 pcosθ
V =
4πε 0 r 2
Université Virtuelle Africaine 51

Où p = qd est le moment dipolaire. L’approximation faite dans la dernière équa-


tion est :
quand r >> d, alors

1 pcosθ
V =
4πε 0 r 2

Et le champ électrique est donné par :

1 p 1/2
E= ( 3cos 2 θ +1 )
4πε 0 r 3


Identifiez et notez les suppositions faites dans l’équation 2.10.
Montrez comment l’équation 2.11 est dérivée.

Tâche 2.5.1 : Générateur de Van der Graaff


Vous pourriez travailler en groupe pour cette activité
But
Identifier les différentes parties d’un générateur de Van der Graaff et en avoir
une compréhension claire.
Matériel
Un générateur de Van der Graaff
(a) Démonter un générateur de Van der Graaff et voir si vous pouvez identifier
les différentes parties.
(b) Quand vous êtes satisfaits de l’identification, remontez alors le généra-
teur.
(c) Utilisez maintenant le diagramme d’un générateur de Van der Graaff montré
dans l’image 2.3 et
(I) Étiquetez les différentes parties marquées de numéros.
(II) Décrivez les fonctions de chaque partie et de là,
(III) Expliquez comment le générateur fonctionne.
(d) Décrivez les applications pratiques du générateur de Van der Graaff.
Université Virtuelle Africaine 52

http://en.wikipedia.org/wiki/Image:Van_de_graaf_generator.svg
Image 2.3

On vous fournit une application numérique pour vous montrer comment


les équations pour le potentiel peuvent être utilisées dans des calculs.

Tâche 2.1 : Calcul du potentiel électrique pour un système de charges

Trois charges ponctuelles, Q1, Q2, et Q3, se trouvent aux sommets d’un trian-
gle rectangle, comme ci-dessus. Quel est le potentiel électrique absolu de la
troisième charge si Q1= -4.0 x 10 -6 C, Q2 = 3.0 x 10-6 C, Q3 = 2 0 x 10-6C? Si
Q3, qui est initialement au repos, est repoussé à l’infini par le champ électrique
combiné de Q1 et Q2, qui est tenu fixé, trouvez l’énergie cinétique finale de Q3.

 
Université Virtuelle Africaine 53

Solution :  Le potentiel électrique absolu de Q3 en raison de la présence de Q1


est :

−4 × 10 −6
V1 = ke ( q1/5) = (9.0 x 109) = -7.2 x 103 V
5
De même, le potentiel électrique absolu de Q3 en raison de la présence de Q2
est :

3 × 10 −6
V2 = ke Q2/3 = (9.0 x 10 ) 9
= 9.0 x 103 V
3
Le potentiel absolu de Q3 est simplement la somme algébrique des potentiels
résultants de Q1 et Q2 pris de manière isolée. Ainsi,
V3 = V1 + V2 = 1.8 x 103 V
Le changement de l’énergie potentielle électrique de Q3 alors qu’elle se déplace
de sa position initiale à l’infini est le produit de Q3 par et la différence de potentiel
électrique -V3 entre l’infini et la position initiale. Donc,
ΔV = -Q3V3 = -2.0 x 10-6 x 1.8 x 103 = 3.6 x 10-3 J
Cette diminution dans l’énergie potentielle de Q3 est égale à l’augmentation de son
énergie cinétique, puisque l’énergie cinétique initiale de Q3 est égale à zéro.
Ainsi, l’énergie cinétique = 3.6 x 10-3 J

Évaluation formative 2

Un dipôle de charge ± q et de distance l (moment dipolaire p = ql) est placé le


long de l’axe X, comme indiqué ci-dessous.

(I) En utilisant l’équation pour le potentiel V à une charge ponctuelle, calcu-


lez le travail nécessaire pour apporter une charge +Q depuis une grande
distance à un point de l’axe X, une distance de a du centre du dipôle.
(II) Quel est le potential Vs au point S (à l’absence de la charge Q) ?
(III) Donne rune expression simplifiée de Vs, si a>>l
(IV) Utilisez l’équation de Vs pour trouver l’intensité et la direction du champ
électrique au point S. Trouvez l’orientation de la surface équipotentielle au
point S. (vous pouvez utiliser le Kip F, 1986) pour plus d’information)
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ACTIVITÉ 3 : Capacité
Vous aurez besoin de 15 heures pour faire cette activité. Seules des directives
de base sont données pour vous aider à faire le reste du programme d’études. La
lecture personnelle et le travail sont fortement recommandés ici.

Activités spécifiques d’apprentissage et d’enseignement

• Dérivez l'équation pour calculer la capacité.


• Expliquez comment un condensateur stocke de l’énergie dans un champ
électrique.
• Expliquez l’effet du diélectrique sur la capacité
• Dérivez l'équation de la capacité pour les combinaisons de condensateurs
et utilisez des équations pour le calcul.
• Dérivez différentes formes d'équations pour l'énergie électrostatique stockée
dans les condensateurs.
• Appliquez des types de diélectriques aux problèmes de simple condensateur
plan, rempli de matériaux diélectriques entre les plaques et rapprocher la
susceptibilité de la constante diélectrique.

Résumé de l’activité

La dérivation des équations pour les combinaisons de condensateurs; la relation


entre la capacité, la tension et la charge et l’énergie électrostatique stockée dans
des condensateurs sera faite. Ces équations seront utilisées pour résoudre des
problèmes numériques.

Concepts clés

Condensateurs : sont des dépôts de charge à court terme. Ils sont utilisés largement
dans des circuits électroniques. Ils consistent en deux plaques de métal séparés
par une couche d’isolant appelé un diélectrique.
Deux types de condensateurs : électrolytique et non-électrolytique : des conden-
sateurs électrolytiques contiennent beaucoup plus de charges;
Condensateurs électrolytiques : doivent être connectés avec la polarité correcte,
autrement ils peuvent éclater.
Capacité : est la charge exigée pour causer la différence de potentiel d’unité dans
un conducteur.
1 Farad : est la capacité d’un conducteur, qui a la différence potentielle de 1 volt
quand il porte une charge de 1 coulomb.
La constante de temps : est le produit RC (la capacité par la résistance)
Université Virtuelle Africaine 55

Polarisation : est le déplacement relatif de charges positives et de charges né-


gatives quand un champ externe est appliqué. Elle est donnée par P = np, p est
le moment de dipôle atomique induit, n est le nombre de dipôles par unité de
volume.
La constante diélectrique : est un facteur qui multiplie la capacité d’un conden-
sateur par un facteur K. Elle est indépendante de la forme et de la taille du
condensateur, mais sa valeur varie largement avec différents matériaux. Elle
sert généralement à mesurer à quel point un matériel donné est polarisé par le
champ externe.
Susceptibilité électrique : est un paramètre qui relie directement la polarisation
d’un matériel au champ appliqué.

Concepts clés

Capacité
Condensateur électrolytique
Diélectrique
Farad
Permittivité
Diélectrique constant
Polarisation
Susceptibilité électrique
Moment de dipôle induit
Déplacement électrique

Objectif de la section

Vous effectuerez la dérivation d’équations de capacité pour un système de deux


sphères de métal concentriques formant un condensateur. De plus, vous expli-
querez comment les condensateurs stockent l’énergie et l’effet de diélectrique
sur la capacité. Plus loin, la dérivation pour l’équation de la capacité pour les
combinaisons de condensateurs et l’utilisation de ces équations pour le calcul
seront faites.

Introduction à l’activité

Cette activité concerne surtout des systèmes consistant en conducteurs sur lesquels
les charges peuvent être placées. L’activité établira plus loin que le potentiel de
chaque conducteur y est linéairement rapproché de l’excès de charge et de chacun
des autres conducteurs.
Université Virtuelle Africaine 56

Description détaillée de l’activité (éléments théoriques principaux)

Pour chaque tâche, vous devez lire et extraire plus d’information des références
et des liaisons fournies.
3.1 : Calcul de la capacité

(a) Considérer un condensateur plan ; chacune des plaques qui le compose a


une surface A et les plaques sont séparées d’une distance d. Supposez que la
densité de charge est σ = Q/A, où Q est la charge sur l’une ou l’autre plaque.

Q A
+ +
+ + + + + + + + +
-
d

- - - - - - - - - - -

Image 3.1
Avec la plaque inférieure connectée à la prise de terre, la densité de charge sur
son côté inférieur est près du zéro.
En travaillant directement avec le théorème de Gauss, nous trouvons que le champ
(qui est uniforme entre les plaques) est :

1
E= σ volts/m (3.1)
ε0

Où σ = densité de charge
Alors, la différence potentielle est

d
Qd
V = −∫ E. dx = volts (3.2)
0
ε0 A
Q Aε 0
⇔ C= = farads
V d
Université Virtuelle Africaine 57

Cela montre que la capacité augmente linéairement avec la surface des électrodes
(plaques) et qu’elle est inversement proportionnelle à la distance des plaques.
La charge (Q) sur un conducteur est linéairement proportionnelle à son potentiel
(V). La constante de proportionnalité est appelée capacité et est définie ainsi :

Q (Coulombs )
C (farads) =
V (volts )

Les quantités ci-jointes entre parenthèses sont les unités respectives. Le farad
étant une unité très grande, nous allons utiliser le plus souvent le microfarad
(μF) 1 F = 106 μF

(b) Capacité entre conducteurs sphériques concentriques

Soit un condensateur sphérique constitué d’une calotte sphérique de rayon b et


de charge –Q concentrique à une calotte sphérique plus petite de rayon a et de

Q ab
charge +Q , sa capacité est donnée par : C = = (3.3)
V k (b − a )

(c) La capacité entre deux cylindres coaxiaux de rayons a et b et de longueur L


est donnée par :
2πε 0 L
C =
ln ( b / a ) (3.4)
Où a et b sont respectivement les rayons des cylindres intérieurs et extérieurs.

Tâche 3.2: Dérivation de capacité de condensateurs en série et en paral-


lèle
La capacité équivalente, C de capacités, C1, C2, C3 de condensateurs connectés
en parallèle est donnée par 

C = ∑C i (3.5)
i

Tandis la capacité équivalente, C de capacités, C1, C2, C3 de condensateurs


connectés en série est donnée par :
Université Virtuelle Africaine 58

1 1

C
= ∑C (3.5)
i i

Tâche 3.3: Énergie électrostatique stockée


Le travail fait dans le processus de chargement devient l’énergie stockée U dans
le système. Ainsi, l’énergie potentielle du système chargé est :

U = 1 CV 2 joules
2
Où C est la capacité et V est la tension.

Tâche 3.4 : Condensateurs avec diélectrique


Quand l’espace entre les plaques d’un condensateur est complètement rempli de
matière isolante, appelée diélectrique, la capacité est multipliée par un facteur K
plus grand que 1. Ce facteur est appelé la constante diélectrique.
La charge de polarisation qp, l’élément de superficie dS et la densité superficielle
de charge σ p sont reliés par l’expression suivante :

dqp
σp = (3.6)
dS

La capacité d’un condensateur avec un diélectrique est donnée par :

ε 0 (1+ χ ) A
C = (3.7)
d
où χ est la susceptibilité, d est en mètres (manque)
Dans le cas d’un de diélectrique isotropique, où la polarisation P est toujours
parallèle au champ E, le déplacement électrique, D, est donné par :

D = ε 0 E + P (3.8)
Université Virtuelle Africaine 59

Tâche 3.1.1 : Calcul de capacité

(a) Lisez les références suivantes : Arthur F Kip (1969); Serway (1986) et
Grant (1990) et prenez des notes sur le potentiel. Comme vous prenez des
notes, aux tâches suivantes :

Q
(b) Utilisez l’équation (3.1) et montrez que le champ électrique E =
σA
(c) Montrez les étapes suivies dans la solution de l’équation (3.2).

(d) Exemple : Calcul de la capacité de deux conducteurs sphériques concen-


triques
Si nous considérons un condensateur sphérique en forme de calotte sphérique
de rayon b et de charge -Q concentrique à une calotte sphérique plus petite de
rayon a et de charge +Q, trouvez sa capacité si la sphère extérieure est connectée
à la prise de terre.
Vous devez noter que :
Le champ à l’extérieur d’une distribution de charge symétrique sphérique est
radial et donné par kQ/r2.
Dans cet exemple, cela correspond au champ entre les sphères (1<r<b), puisque
le champ est de zéro ailleurs).
Par la loi de Gauss, nous voyons que seulement la sphère intérieure contribue au
champ. Ainsi, la différence potentielle entre les sphères est donnée par :

⎡1 ⎤
b b b
dr
Vb - Va = - ∫ E r dr = −kQ ∫ 2 = kQ ⎢ ⎥
a a
r ⎣ r ⎦a

1 1
= kQ -
b a
La valeur de la différence potentielle est donnée par :

V = Va - Vb = kQ
(b − a )
ab

Q
En le substituant avec C = V , nous obtenons :
Université Virtuelle Africaine 60

Q Q ab
Sachant que C = , on déduit de cette relation C = =
V V k (b − a )

Suivez les étapes demandées et assurez-vous qu’elles sont faciles


à comprendre.

(e) Calcul de capacité résultant de deux cylindres coaxiaux.

L’équation (3.4) donne la capacité de deux cylindres coaxiaux ainsi :

2πε 0 L
C=
ln ( b / a )

Suivez l’exemple donné et d’autres littératures dans les liens et les références
fournies et tirez cette relation.
Utilisez les équations (3.3) et (3.4) pour résoudre divers problèmes numéri-
ques.

Tâche 3.2.1 : Dériver l’équation pour l’énergie stockée


(a) Montrez que l’équation (3.3) peut être écrite ainsi :

U = 1 CV 2 = 1 QV = 1 Q
2 2 2C

Tâche 3.3.1 : Énergie électrostatique stockée


(a) Utiliser la relation Q = CV et la formule du travail pour montrer que l’énergie
U stockée dans le condensateur est donnée par :

U = 1 CV 2 = 1 QV = 1 Q joules
2 2 2C
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Tâche 3.4.1 : Diélectriques


(a) Lisez et prenez des notes sur les matériels diélectriques, la constante diélec-
trique, la polarisation, la susceptibilité et le déplacement électrique.
Quand une charge Q est placée sur la plaque supérieure isolée, toute la charge
se déplace vers la surface inférieure de la plaque et une charge égale et opposée
apparaît sur la plaque inférieure. Les charges égales et opposées sur la plaque
inférieure apparaissent à cause de la condition de champ zéro à l’intérieur d’un
conducteur.
(b) Utilisez les références et les liens et dérivez les équations (3.7) et (3.8).
(c) Utilisez les équations (3.2) et (3.7) pour rédiger une équation pour la relation
entre la constante diélectrique K et la susceptibilité. χ
Tâche 3.5 : Expérience sur la représentation graphique et le traitement
quantitatif de décharge de condensateur

Vous pourriez travailler en groupe pour faire cette expérience.

Matériel
Un milliampèremètre
Un condensateur 470 μF
Résistances assorties
Chronomètre
Fils de connexion
Commutateur à lames
1 2

mA

Image 3.2
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Partie I

Procédure
(a) Connecter le commutateur au point 1 et la feuille du condensateur à la
charge.
(b) Débranchez le commutateur du point 1 et connectez-le au point 2.
(c) Notez la lecture sur le voltmètre et le milliampèremètre.
(d) Répétez ceci à un intervalle de temps déterminé. (Disons 5s)
(e) Entrez vos résultats dans un tableau de valeurs, y compris les valeurs de
charge (Q) et le temps en secondes.
(f) Tracez un graphique de Q en fonction du temps.

Le graphique obtenu devrait être semblable à celui de l’image 3.3.


Répétez l’expérience avec des valeurs différentes de V. Qu’observez-vous à
propos de :
(I) La forme du graphique par rapport à la tension?
(II) La demie-vie de la décroissance par rapport à la tension ?

Le graphique obtenu devrait être asymptotique. Dans la théorie, ce que le gra-


phique nous dit est que le condensateur ne se décharge pas complètement, bien
qu’en pratique, il le fasse.

Image 3.3
Le graphique est décrit par le rapport :
Q : Charge en Coulomb (C) ; Q0 : charge initiale ; e : nombre exponentiel (2,718…) ;
t : temps en seconde (s) ; C : Capacité en Farads (F) ; R : résistance en ohms
(Ω)
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Partie II

Examinez les effets de

I. l’augmentation de la résistance sur le temps pris pour décharger le condensa-


teur,

II. l’augmentation de la capacité sur le temps nécessaire pour décharger un


condensateur.

Évaluation formative

Essayez de discuter de certaines de ces questions d’évaluation avec un ami. Cette


pratique est très utile.

1. Un condensateur de 5000 μF est chargé à 12.0 V et est déchargé à travers


une résistance de 2000.
(a) Quelle est la constante de temps? (Rép. : = 10 s)
(b) Quelle est la tension après 13 s? (Rép. : V = 3.3 volts)
(c) Quelle est la demie-vie de la décroissance? (Rép. : 6.93 s.)
(d) De combien de temps le condensateur a-t-il besoin pour se décharger à
2.0 (Rép. : 17.9 s)
2. Noter ce qui est signifié par les termes suivants : 
(a) Diélectrique
(b) Farad
(c) Tension en circuit fermé
3. Un condensateur de 470 mF, chargé à 12.0 V est connecté à une résistance
de 100 kW.
(a) Quelle est la constante de temps ?
(b) Quelle est la tension après 10 s ?
(c) De combien de temps la tension a-t-elle besoin pour descendre à 2.0 V? 
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ACTIVITÉ 4 : Courant continu


Vous aurez besoin de 30 heures pour accomplir cette activité. Seules des directives
de base sont données pour vous aider à faire le reste du programme d’études. La
lecture personnelle et le travail sont fortement recommandés ici.

Objectifs spécifiques

• Dériver l’équation pour la densité du courant.


• Expliquer la base physique de la loi d'Ohm et utiliser la loi de l'Ohm pour
résoudre des problèmes divers de résistances connectées en parallèle et en
série.
• Énoncer et utiliser la loi de Kirchhoff dans l’analyse de circuits.
• Exécuter l’analyse par boucles de circuits équivalents.
• Donner la définition de la résistivité.
• Rédiger l'équation générale pour la résistance qui inclut explicitement l'effet
de longueur et une coupe transversale.
• Définir, dériver et utiliser des équations pour l’optimisation de transfert
d’énergie et l’efficacité optimale de transfert d’énergie.
• Définir, dériver et utiliser des équations pour l’efficacité optimale de transfert
d’énergie.
• Dériver une équation pour le moment du couple de forces s’exerçant sur
une boucle de courant et appliquer l’équation pour calculer des problèmes
reliés.
• Définir le dipôle magnétique.
• Rédiger et appliquer l’équation d’un moment dipolaire pour le calcul.

Objectif de la section

Des définitions et des dérivations d’équations seront faites. De plus, des problèmes
numériques seront résolus.

Résumé de l’activité d’apprentissage

Les équations, entre autres, pour la densité de courant; la résistivité, l’optimisation


de transfert d’énergie et l’efficacité optimale de transfert d’énergie seront dérivées.
De plus, vous exécuterez l’analyse par boucles de circuits équivalents.
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Concepts clés

Densité de courant : est le taux de transport de charge par unité de surface


d’une section transversale. Elle est définie comme un vecteur j, où
j = nev amp/m2 (4.1)
v est la vitesse de dérive de transporteurs de charge.
Quand le débit moyen de charge varie dans un conducteur, au lieu de parler de
courant, i, nous parlons de densité actuelle j donné par :

i= ∫ j. dS (4.2)

dS est un élément de surface de section transversale A.


Théorie de la puissance maximale : déclare que pour obtenir la puissance
maximale d’une source avec une résistance interne fixée, la résistance de la
charge doit être la même que celle de la source.
Courant : est défini comme le débit moyen de charge.
Densité de courant : est le courant qui passe dans un conducteur par unité de
surface.

Image 4.1

En ce qui concerne l’image 4.1, quand la densité de courant est uniforme,


l’équation (4.2) peut être intégrée pour donner
i = j. A
Quand le secteur est perpendiculaire au courant, cette équation devient
i = j.A
Où A est une surface de section transversale du conducteur
Résistivité : est la résistance d’une unité de volume de matériel ayant une longueur
et une unité de surface de section transversale. Elle est mesurée en ohmmètre.
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Concepts clés

Conductivité
Résistivité
Courant
Densité de courant

Liste de liens pertinents utiles

http://en.wikipedia.org/wiki/current_(electricity), 06/09/2006
http://en.wikipedia.org/wiki/Maximum_power_theorem, 30/08/2006
http://online.cctt.org/physicslab/content/phyapb/lessonnotes/DCcircuits/lesson-
Kirchhoff.asp 29/08/2006.
http://engr.astate.edu/jdg/Circuits/Lab/05Nodal-and-Mesh.html 30/08/2006
http://www.art-sci.udel.edu/ghw/phys245/05S/classpages/mesh-analysis.html
30/08/1006

Introduction à l’activité

Cette activité détourne notre attention des considérations d’effets électrostatiques


vers la discussion de courants électriques et des circuits dans lesquels le courant
passe. Aussi, nous considérons les faits expérimentaux de flux de courant et les
paramètres qui sont utiles dans la description de courants dans les circuits.

Description détaillée de l’activité (éléments théoriques principaux)

4.1: Loi d’Ohm pour des circuits series et des circuits parallèles.

La loi d’Ohm relie trois variables : courant, (I); différence de potentiel (V) et
résistance (R). La relation entre ces trois grandeurs est
V = R.I (4.1)
Sous forme microscopique, la loi d’Ohm en termes de champ (E) de densité de
courant (j) dans une région comme j = σE (4.2)
Où σ est la conductivité mesurée en (ohmmètres)-1.
La résistance (équivalente) R combinée, des résistances, R1, R2, R3… en série et
en parallèle est donné respectivement par :

R = ∑R i Pour connexion en série (4.3)


i
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1 1
R
= ∑R Pour connexion en parallèle (4.4)
i i

4.2 La loi de Kirchhoff

La loi des nœuds de Kirchhoff

∑I in
= ∑I out

ΣI entrant =ΣI sortant


(4.5)
C’est-à-dire la somme de courant, Ientrant vers une jonction est égale à la somme
de courant, Isortant quittant la jonction.
Cette règle est équivalente à un énoncé de la conservation de charge.

La loi des boucles de Kirchhoff

∑ ΔV = 0 Pour une boucle fermée (4.6)

Chaque boucle devrait commencer et finir à la même position dans le circuit pour
être considérée comme fermée. Dans la loi des boucles de Kirchhoff, les règles
pour assigner des SIGNES aux changements de tension à travers une pile dans
une boucle fermée sont :
V = - ε si la direction de la boucle croise une pile du pôle positif au pôle
négatif (haut à bas).
V = +ε si la direction de la boucle croise une pile du pôle négatif au pôle
positif (bas à haut).
La loi des boucles de Kirchhoff est utilisée pour déterminer l’orientation correcte
de piles dans les circuits qui ont plus qu’une pile ; - c’est-à-dire laquelle ou les-
quelles se charge (nt) et laquelle ou lesquelles se décharge(nt).
Cette règle est équivalente à un énoncé de la conservation d’énergie; rappelez-
vous,

1 volt = 1 joule /1 coulomb .


Université Virtuelle Africaine 68

4.3 Optimisation du transfert d’énergie versus efficacité de l’énergie

Pour réaliser l’efficacité optimale, la résistance de la source pourrait être amenée


près de zéro.

Rs
+

I
+
VL
RL
Vs

Image 4.2
L’efficacité η pour le circuit de l’image 4.2 est définie comme :

RL 1
η= = (4.7)
RL + Rs Rs
1+
RL

Rs est la résistance source, tandis que RL est la résistance de la charge.

Activité pour les étudiants

Tâche 4.1 : La loi d’Ohm

a. Lisez les références suivantes : Arthur F Kip (1969); Serway (1986) et Grant
(1990) et prenez des notes sur le courant électrique. Prenez des notes sur la loi
d’Ohm; les concepts avant les lois de Kirchhoff; la résistivité ; l’optimisation
de transfert d’énergie. Répondez aux tâches qu’on vous demandera de faire
dans l’activité des étudiants. Utilisez aussi les liens fournis.
b. Utilisez la définition de densité de courant et donnez son unité dans le Sys-
tème International SI.
c. (I) Vous devriez être capables de montrer que dans un circuit où une résis-
tance externe R est connectée à une pile de force électromotrice E et une
résistance interne r, les trois sont reliées par :
E= IR + Ir
Université Virtuelle Africaine 69

Décrivez clairement toutes les étapes.


(II) Montrez maintenant que IE = I2R + I2r
Indice : Utilisez l’équation (4.1) et faites de I le sujet.
d. Si n est le nombre de transporteurs par unité de ; e, la charge électrique et
que v est la vitesse de dérive, montrez que la densité de courant j = nev.

Tâche 4.2 : Exemple de la loi d’Ohm

Étudiez les étapes suivantes requises pour déduire la forme microscopique de la


loi d’Ohm.
Considérez que le transporteur de charge se déplace à une vitesse moyenne v à
travers la surface d’un conducteur de section transversale A et admettez que la
densité du transporteur est n par volume d’unité.
• En une seconde les transporteurs occupent un volume vA .
• La charge totale dans ce volume = nevA. e est la charge de chaque trans-
porteur.
• Mais si i = la charge par seconde.
• Ainsi, i = nevA.
Rappelez-vous que j = i/A.
• Donc, j = nev.

Quand nous considérons les effets de longueur, L, et la surface de section trans-


versale, A, une équation générale pour la résistance est :

L
R = ρ , ρ est la résistivité.
A
Si le champ électrique que cause le flux de courant est E et que nous caractéri-
sons le courant par j, nous serons capables de décrire le comportement local dans
n’importe quelle région microscopique. Ainsi, la forme microscopique de la loi
d’Ohm est obtenue comme suit :
Rappelez-vous que
V = iR (5.7)
V = EL, R = ρL/A; et j = i/A
En les substituant dans l’équation (II), nous obtenons

1
j= E
ρ
Université Virtuelle Africaine 70

Donc,
j = σE

1
Vérifiez et montrez que σ = , où σ est la conductivité.
ρ

Tâche 4.2.1 : La loi de Kirchoff

(a) Vous devez consulter les références et les liens et prendre des notes.

(b) Appliquez les deux lois de Kirchoff à la Figue 4.2 et rédigez la règle des
boucles et la loi des noeuds de Kirchoff.

E1 I1
I2

I3
I

E2


Image 4.2
Indice : La direction indiquée sur la boucle devrait vous guider.

Tâche 4.3.1 : Efficacité de puissance maximale

(a) Définir l’efficacité.


(b) En utilisant la définition de l’efficacité d’efficacité, résolvez l’équation
(4.7).

(I) Si RL = Rs alors η = 0.5

(II) Si RL = ∞ alors η = 1

(III) Si RL = 0 alors η = 0
Université Virtuelle Africaine 71

Ces trois exemples vous montrent que :


L’efficacité est seulement de 50 % quand le transfert d’énergie optimal est
réalisé, mais s’approche de 100 % comme la résistance de charge approche de
l’infini (quoique le niveau d’énergie totale tende vers zéro). Quand la résistan-
ce de charge est zéro, toute l’énergie est consommée à l’intérieur de la source
(l’énergie dissipée dans un court-circuit est égale à zéro), donc, l’efficacité est
de zéro.

Tâche 4.4 : Analyse par boucles

OBJECTIFS :
1. Construire un circuit plan ayant deux sources de tension et cinq résistan-
ces.
2. Étudier des tensions aux nœuds et des courants de maille.
3. Comparer des résultats calculés et mesurés en utilisant l’analyse nodale et
que l’analyse par boucles (mailles).

Équipement et nomenclature :

• Alimentation en courant continu


• Multimètre numérique
• Résistances (une de chaque) : 1.5 kW, 2.2 kW, 4.7 kW, 5.6 kW, et
6.8 kW.
• Planche à pain

Proédure

1. Connecter le circuit montré dans l’image 4.3. VS1 et VS2 sont l’alimentation
en courant continu. R1 = 2.2 kΩ, R2 = 4.7 kΩ, R3 = 6.8 kΩ, R4 = 5.6 kΩ,
R5 = 1.5 kΩ.

Image 4.3
Université Virtuelle Africaine 72

2. Positionnez VS1 = 12 V et VS2 = -12 V. Prenez note que le nœud 1 est positif
et que le nœud 4 est négatif.
3. Mesurez et enregistrez les lectures correspondant à V1, V2, V3, et and V4.
De la même façon, notez aussi le courant I1, I2, et I3. (Pas le courant des
branches Ia, et Ib).
4. Utiliser un multimètre et mesurer les valeurs de toutes les résistances.

Comparaisons et questions :

1. De vos courants de maille mesurés, calculez la valeur des courants des bran-
ches ia et ib montrés dans l’image 4.3.

2. Selon vos observations, quelles sont les valeurs de V1 et V4?  Avec les va-
leurs données de VS1 et VS2.

3.  Équations nodales :


(a) Composez l’équation nodale pour le circuit et trouvez la solution pour V2
et V3, en utilisant les valeurs nominales des résistances et les sources de
tension nominales.
(b) Comparer toutes les tensions aux nœuds mesurées avec les valeurs cal-
culées.
(c) Reprendre les questions a et b en utilisant les valeurs mesurées des résis-
tances et les valeurs mesurées des sources de tension.
4. Équations de mailles :
(a) Composez les équations de mailles pour le circuit et trouvez la solution
pour les trois courants de mailles en utilisant les valeurs nominales des
résistances et les sources de tension nominales.
(b)Comparer tous les courants de mailles mesurés avec les valeurs calcu-
lées.
(c) Reprendre a et b en utilisant les valeurs mesurées des résistances et les
valeurs mesurées des sources de tension.
(5) Calculer l’énergie absorbée par les résistances R2 et R4. Pour chaque
résistance, calculez l’énergie en utilisant trois méthodes différentes : P=VI, 
P=I2R, P=V2/R. Utilisez les résistances mesurées, les tensions aux nœuds
mesurées les courants de branches calculées des courants de mailles mesu-
rés. Expliquez toute différence dans l’énergie obtenue par les trois méthodes.

Conclusions 

En vous basant sur vos observations expérimentales, quels lois et principes ont
été vérifiés par cette expérience?
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Évaluation formative

4V

5Ω 3Ω


8V

+ -

3V 3 F

Image 4.4

1. Le circuit de multiboucles montré dans l’Image 4.4 contient trois résistances,


trois piles et un condensateur dans des conditions stationnaires. Trouver les
courants inconnus.
(a) Montrer que la charge sur le condensateur est 66.0 μC
(b) Pourquoi le côté gauche du condensateur est positivement chargé
(c) Montrer que la tension aux bornes du condensateur en traversant toute autre
boucle telle que la boucle externe est constante (Réponse 11, 0 V )

2. Rédigez les règles des nœuds de Kirchhoff pour l’image 4.5.

Image 4.5
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ACTIVITÉ 5 : Magnétisme


Vous aurez besoin de 30 heures pour faire cette activité. Seules des directives
de base sont données pour vous aider à faire le reste du programme d’études. La
lecture personnelle et le travail sont fortement recommandés ici.
Objectifs spécifiques
• Définir les termes : champ magnétique, flux magnétique et densité de
flux.
• Expliquer et dessiner des lignes de champs magnétiques associés à des
conducteurs de courant et expliquer les principes d’instruments basés sur
ceux-ci.
• Expliquer les principes d’un oscilloscope.
• Énoncer, expliquer et utiliser la loi de l’induction électromagnétique de
Faraday.
• Résoudre l’équation pour la force sur un fil électrique dans un champ ma-
gnétique.
• Relier la force (F) à la vitesse (v), à la charge (q) et au champ magnétique
(B).
• Démontrer le champ magnétique et l'interaction en utilisant des aimants et
un fil électrique, montrer l’influence du champ magnétique par une charge
mobile en utilisant un oscilloscope et démontrer l’induction électromagné-
tique/ la loi de Faraday en utilisant des matériaux simples.
• Résoudre l’équation pour un moment de couple de forces sur une boucle
de courant et appliquer l’équation pour calculer des problèmes reliés.
• Définir dipôle magnétique.
• Rédiger et appliquer l’équation pour un moment dipolaire pour le calcul.

Objectif de la section

• La dérivation et l’explication des lois de Faraday d’induction électromagné-


tique, dériver l’équation pour la force sur un fil électrique dans un champ
magnétique.
• Relier la force à la vitesse, à la charge et au champ magnétique.
• Résolution de l’équation pour un torque de champ magnétique dans des
solénoïdes et des tores.
• Définir champ magnétique, flux magnétique, dipôle magnétique.
• Énoncer et utiliser le théorème d’Ampère.
Université Virtuelle Africaine 75

Résumé de l’activité d’apprentissage

Définition de nombreux termes tels que : champ magnétique, flux magnétique et


densité de flux. De plus, explication de nombreux concepts comme le mouvement
d’une particule chargée dans un champ magnétique et le moment magnétique
μ, d’une bobine. Ceci comprend aussi l’énoncé de lois et de principes et leur
application.

Concepts clés

Flux magnétique à travers une surface, un élément dA est donné par

B.dA = BdA cos(θ,dA) est perpendiculaire à la surface.


Moment magnétique d’une boucle de courant  qui transporte le courant I est
μ = IA
Où A est perpendiculaire au plan de la boucle.
Mouvement d’une particule chargée dans un champ magnétique la force
magnétique agissant sur une particule chargée se déplaçant dans un champ
magnétique est toujours perpendiculaire à la vitesse de la particule. Ainsi, le
travail fait par la force magnétique est de zéro puisque le déplacement de la
charge est toujours perpendiculaire à la force magnétique. Donc, un champ
magnétique statique change la direction de la vitesse, mais n’affecte pas la
vitesse d’énergie cinétique de la particule chargée.
Moment magnétique, m, d’une bobine – est la combinaison NIA, N est le
nombre de tours, I est le courant et A est la surface de la bobine.
Moment de dipôle magnétique, μ, d’une petite bobine d’une surface S trans-
portant un courant I est défini comme
μ = I S
Où S est le vecteur perpendiculaire au plan de la bobine dans la direction liée
au courant par la règle de la main droite.

Concepts Clés

Dipôle magnétique
Champ magnétique
Force magnétique
Flux magnétique
Moment magnétique
Solénoïdes
Moment d’un couple de forces
Université Virtuelle Africaine 76

Liste de liens utiles pertinents

http://en.wikipedia.org/wiki/magnetism, 06/09/2006
http://www4.ncsu.edu/~mowat/H&M_WebSite/FaradaysLaw/FaradaysLaw.
html 30i08/2006

Introduction à l’activité

Historiquement, l’étude du magnétisme a commencé par les observations d’in-


teractions entre des matériaux ferromagnétiques; les substances comme le fer
dans des conditions appropriées montrent de puissantes forces d’attraction et de
répulsion, qui ressemblent, mais sont tout à fait distinctes des forces électros-
tatiques. En 1819, Oersted a d’abord montré un rapport entre l’électricité et le
magnétisme en démontrant le moment d’un couple de forces sur une aiguille de
boussole causée par un courant électrique voisin. Ainsi dans cette activité nous
discuterons d’abord du magnétisme en termes de forces entre les charges mobiles
d’éléments de courant.
Au début des années 1830, Michel Faraday a fait l’observation qu’un courant qui
change dans un circuit électrique peut causer l’apparition de courant (« induire un
courant ») dans un deuxième circuit. L’induction électromagnétique est le principe
qui dirige l’opération de moteurs électriques, des générateurs, des transformateurs
et de quelques types d’accélérateurs de particules. La loi de Faraday est l’une
des quatre pierres angulaires de la théorie électromagnétique. Sans cela, nous ne
pouvions pas avoir la lumière.

http://www4.ncsu.edu/~mowat/H&M_WebSite/FaradaysLaw/FaradaysLaw.hml
30/08/2006

Description détaillée de l’activité (éléments théoriques principaux)

5.1 : Champs magnétiques, flux magnétique et densité de flux


(a) Lisez les références suivantes : Arthur F Kip (1969); Serway (1986) et
Grant (1990) et prenez des notes sur le courant électrique. Prenez des notes
pour le Magnétisme selon les sujets présentés ci-dessous. On vous conseille de
travailler par chaque tâche à la fois.
(a) Flux magnétique, champ B et section transversale à travers laquelle passe
le flux sont reliés par :

Ni A
φ= BA = μ0 (5.1)
L
Université Virtuelle Africaine 77

L’unité SI de flux est le Weber (Wb), tandis que l’unité de champ magnétique
est le Tesla (T).
1 Wb m-2 = 1 T

5.2 : Force magnétique sur un fil électrique

(a) Le champ magnétique total B résultant d’un fil mince et droit trans-
portant un courant constant I à un point P à une distance a du fil est :

μ0 I
B= (5.2)
2πa
(b) Si deux conducteurs parallèles portent respectivement des courants stables
d’intensités I1 et I2 et si la distance entre eux est a, alors la force F1 par unité de
longueur sur le premier conducteur est :

μ0 I 11 I 2
F1 = (5.3)
2πa
5.3 : Charge mobile dans un champ magnétique

La relation entre la force (F), la vitesse (v) et la charge (q) se déplaçant dans un
conducteur placé dans un champ B est donnée par :

r μo qvr × rˆ
o B= (5.4)
4π r 2
μo ≡ 4π × 10-7 N·s2/C2 est appelé la perméabilité du vide. La constante εo qui est
utilisée dans les calculs des champs électriques est appelée la perméabilité du
vide.

5.4 : La loi de Faraday d’induction électromagnétique

(a) Considérez un circuit dans lequel il y a deux circuits : un circuit pri-


maire et un circuit secondaire avec Ns spires. Quand un courant variable est
alimenté dans le circuit primaire, un une force électromotrice E est induite
dans la bobine secondaire. La force électromotrice E induite est donnée par :

d
E = − ( N s B.A ) (5.5)
dt
(b) Section efficace de la seconde bobine
Université Virtuelle Africaine 78

Selon la loi de l’Ohm, si la bobine secondaire a une résistance RS, alors le cou-
rant induit est : Is = E/Rs (5.6)
En pratique, il n’est pas précis de supposer que chaque spire a la même section
A. Donc nous représenterons le produit scalaire comme :

Ns B.A = NsB.Aeff cos θ (5.7)

θ est l’angle entre B et le vecteur de secteur A. La section efficace est

π 2
Aeff = (
3
( )
r1 + r22 + r1 r2 (5.8)

où r1 et r2 sont les rayons intérieurs et extérieurs, respectivement, de la bobine


secondaire.

5.4 : Moment d’un couple de forces s’exerçant sur une boucle de


courant

(a) Le moment d’un couple de forces s’exerçant sur une bobine avec les spires
N de la section A qui conduit un courant I est donné par :
Le moment d’un couple de forces s’exerçant sur la bobine est
τ= NIBAsinφ (5.9)
φ est l’angle entre le champ magnétique et la normale sur le plan de la bobine.
La combinaison NIA est d’habitude mentionnée comme le moment magnéti-
que m de la bobine. C’est un vecteur normal (c’est-à-dire, perpendiculaire) à
la boucle. Si vous courbez vos doigts dans la direction du courant autour de la
boucle, votre pouce indiquera la direction du moment magnétique. Ainsi,
τ = μ × B (5.10)
Notez que ceci est analogue au moment d’un couple de forces s’exerçant sur un
dipôle électrique p en présence d’un champ électrique externe E, où τ = p x E.
L’unité SI de moment magnétique est l’ampèremètre2 (Am2)
Université Virtuelle Africaine 79

Activité pour les étudiants

Lisez les références suivantes: Arthur F Kip (1969); Serway (1986) et Grant
(1990), et les liens fournis, Et prenez des notes sur le champ magnétique, le
flux magnétique, la densité de flux, la force magnétique sur un fil électrique, la
loi d’induction électromagnétique de Faraday, le moment d’un couple de forces
s’exerçant sur une boucle de courant est le théorème d’Ampère le Torque d’une
boucle de courant et le théorème d’Ampère.
Tâche 5.1 : Champ magnétique, flux magnétique et densité de flux
(a) Dans vos notes, dessinez et décrivez les lignes des champs magnétiques
associées aux conducteurs de courant.
Tâche 5.2. : Force magnétique sur un fil électrique
(a) Prenez des notes et montrez comment l’équation (5.2) est dérivée.
(b) Appliquez l’équation (5.2) pour résoudre des problèmes numériques.
Tâche 5.3. : Charge mobile dans un champ magnétique
(a) Étudiez l’équation (5.4) de façon critique et montrez comment elle est
dérivée.
(b) Appliquez l’équation (5.4) pour résoudre des problèmes numériques.
Tâche 5.4. : Loi d’induction électromagnétique de Faraday
(a) Donner l’énoncé de la loi de Faraday, donnée dans l’équation (5.5).
(b) Quelle est la signification du moins dans l’équation (5.5) ?
(c) Utiliser le texte standard et les liens pour montrer que le
champ magnétique au centre de la bobine primaire est rappro-
ché par le champ au centre d’un courant circulaire simple, mul-
tiplié par le nombre de spires NP dans le primaire, c’est-à-dire :

B = NP (μ0IP /2r) (5.11)
(d) Quelle est la signification du moment du couplen de forces sur une bou-
cle?
Tâche 5.5. : Le théorème d’Ampère
Appliquez le théorème d’Ampère et résolvez dérivez les équations pour un
champ magnétique dans des solénoïdes et des tores. (Utilisez les références et
les liens.)
Université Virtuelle Africaine 80

Tâche 5.6. : Expérience : mesure d’une fem induite


Objectif
• Vérifier la loi d’induction électromagnétique de Faraday
Équipement
• Une bobine de champ faite de 200 spires de fil de cuivre SW.G 28 (diamè-
tre 0.2684 cm)
• Une bobine exploratrice faite de 4000 spires de fil de cuivre S.W.G 36
(diamètre 0.134 cm)
• Un oscilloscope à deux canaux
• Câbles et prises
• Une tige de fer assez longue pour passer dans les deux bobines simultané-
ment.
• (Facultatif)
• Câbles et prises
• Un générateur de signaux
Chann el 1

Rp Chann el 2

Signal Sea rch


Sear ch co il Rs
coil

Ground
Ground

Gener ator
Osc illoscope
Field co il

Image 5.1
Université Virtuelle Africaine 81

Procédure

Suivez les étapes données ci-dessous pour faire l’expérience.


(a). Placez la bobine de champs sur une feuille et tracez le pourtour intérieur.
Trouvez le centre de ce traçage et marquez-le d’une croix. C’est à cet endroit
que vous alignerez la bobine exploratrice.
(b). Mesurez les rayons intérieurs (r1) et extérieurs (r2) de la bobine exploratrice
et déterminez s’il s’agit d’un endroit efficace. Mesurez les rayons intérieurs
et extérieurs de la bobine de champs et déterminez son rayon moyen, r.

π 2
Aeff = (
3
(
r1 + r22 + r1 r2 )
(c) Connecter les deux bobines, le signal et l’oscilloscope comme indiqué dans
l’image 5.1.
(d) Placer la bobine de champs sur le papier pour que son diamètre intérieur
coïncide avec le traçage.
(e) Placer la bobine exploratrice de manière que son centre coïncide aussi avec
la marque au centre de la bobine de champs.
(f) Allumer le générateur de signal et l’oscilloscope.
(g) Configurez l’oscilloscope afin qu’il montre les deux canaux.
(h) Configurez le générateur de signal de manière à produire une forme d’onde
triangulaire d’amplitude de 8 volts et de fréquence de 400 Hz. Utilisez les
boutons sur le signal pour ajuster la tension et la fréquence. Lisez leurs va-
leurs sur l’écran de l’oscilloscope, mais pas en manipulant les boutons du
générateur de signal. Programmez l’échelle de temps de l’oscilloscope de
manière à montrer trois périodes d’onde triangulaire. Placez les gains et les
positions des deux traces pour que la forme d’onde triangulaire remplisse la
moitié supérieure de l’écran et que la forme d’onde fem induite remplisse
la moitié inférieure de l’écran.
(i) Esquissez les motifs sur l’écran indiquant les vitesses de balayage vertical
(V/div) et horizontal (ms/div).
(j) Lisez sur l’oscilloscope la valeur de dV/dt (lu du canal 1) et de la fem
induite mesuré, E2 (lu du canal 2). Notez cela.

d
Emf induit E1 = - (N s B. A)
dt

Ip = V/Rp et [Pourquoi est-ce ainsi?]
Université Virtuelle Africaine 82

μ0 I p
B = Np = r est la valeur moyenne de r1 et r2.
2r

Utiliser ces équations pour rédiger l’équation de la fem induite E1


(k) De vos mesures, évaluez la valeur de E1 et comparez-la avec celle de E2.
(l) Répéter la procédure pour les différentes valeurs de tension d’entrée et la
fréquence.

Évaluation formative

1. Une bobine rectangulaire de dimensions 5,40 cm x 8,50 cm contient 25


spires de fil. La bobine porte un courant de 15 mA. Calculez l’amplitude du
moment magnétique de la bobine. (Rép. : 1,72 x 10-3 A.m2)

Supposons qu'un champ magnétique 0,350T est appliqué parallèlement au


plan de la boucle. Quelle est d’intensité du moment du couple de forces agis-
sant sur la boucle ? (Rép. : x 10-4 N-m)

2. Un proton se déplace à une vitesse de 8,0 x 106 ms-1 le long de l’axe x. Il


pénètre dans une région où se trouve un champ d’amplitude 2,5 T faisant un
angle de 600 avec l’axe x et se trouvant dans le plan xy. Calculez la force
magnétique initiale et l’accélération du proton. (Rép. : 2.77 x 10-12 N; 1.66
x 1013 ms-2)

3 Un proton se déplace dans une orbite circulaire d’un rayon de 14 cm dans un


champ magnétique uniforme d’intensité 0,35 T dirigé perpendiculairement
à la vitesse du proton. Trouvez la vitesse orbitale du proton. (Rép. : 4.69 ms-
1)
Université Virtuelle Africaine 83

XV. Synthèse du module

Électricité et magnétisme I

Activité 1
Dans l'activité 1, les concepts clés concernaient l’interaction entre les corps
chargés, ce qui a finalement mené à la loi du Coulomb, et de là, au théorème de
Gauss. Les dérivations et les applications d'équations liées doivent être maîtrisées.
Le point de départ à se rappeler est que la charge électrique est un attribut de la
matière qui produit une force, de même que la masse cause la force de gravi-
tation, mais à la différence de la charge massive, la charge électrique peut être
positive ou négative; que la densité de lignes électriques dans une région donnée
est proportionnelle à l'amplitude du champ dans cette région et que le nombre de
lignes électriques qui proviennent d’une charge ou se terminent sur une charge
est proportionnel à l'amplitude de chaque charge.
En plus de la physique apprise, un certain nombre d'équations ont été dérivées
et utilisées, qui doivent être apprises et mises en pratique. Celle-ci comprennent
des équations pour le moment du couple de force s’exerçant sur un dipôle placé
à l’extérieur du champ, c'est-à-dire

τ = 2aqE sinθ = pE sinθ


Selon la loi de Coulomb, la force entre deux charges Q1 et Q2 qui sont à une
distance r l’une de l’autre ont une distance r est :

q1q2 q1q2
F = =K
4πε ° r 2 r2
r
Selon la définition de champ électrique, la valeur de E résultant de charges dis-
q1 , q2 , q3 ,L qi ,L qn au repos par le principe de superposition est :
crètes n
r 1 dq
Er = 1 � 2qirˆ
E = 4��° ∑r 2 rˆ
4πε o i ri

De même, pour un corps de charge continue, le champ électrique à une distance
r est :
rEr = 11 dq dq
ˆ
E = 4πε � r2 2 rˆr


4��° r
°
Université Virtuelle Africaine 84

Pour un dipôle, le champ électrique en un point situé sur la perpendiculaire à la


droite joignant les 2 charges à une distance r du milieu de cette droite est donnée
par :

p 1
E = Newton/Coulomb
4πε ° (a + r 2 )3 2
2

Le théorème des flux de Gauss, qui est une conséquence directe de la loi de l’in-
verse des carrés de Coulomb, est énoncé mathématiquement comme suit :
qi
“∫∫
Closed Surface
E cos θ ds = ∑
ε°


C’est-à-dire que l’intégrale de la composante normale de E sur une surface fermée
est égale la somme de charges à l’intérieur du volume ci-joint divisé par ε 0 .
Cette loi est appliquée dans différentes situations que vous devez comprendre.

Activité 2
Dans l’activité deux, les concepts clés incluent le champ électrique, le potentiel
et la relation entre eux. Diverses équations les ont liés, ont été dérivées et ont été
appliquées. Par exemple :
L’énergie potentielle électrique Ep = qEd, où q est la charge sur un objet, E est
le champ électrique produit par Q et d est la distance entre les deux charges.
Une analogie entre le potentiel de gravitation et le potentiel électrique est es-
sentielle. Il est important de savoir comment dériver et appliquer des équations
comme

1 q1 q2
Potentiel électrique, V =
4πε 0 r
Où q1 et q2 sont les charges à une distance de r
Potentiel et électrique sont reliés comme suit :
E = -dV/dx,
L’équation générale pour le potentiel à un point donné de l’espace résultant d’une
distribution de charges ponctuelles est

Université Virtuelle Africaine 85

1 qi
V=
4πε 0
∑r
i i

Et si la distribution est continue, l’expression pour le potentiel en termes de densité


de volume de charge ρ, qui peut varier d’un point à l’autre est

1 ρdv
V= ∫
4πε 0 vol
r

La maîtrise de la façon de dériver et d’appliquer des équations pour le potentiel


et le champ électrique résultant d’un dipôle à un point P est essentielle. Par
exemple

1 pcosθ
V = et
4πε 0 r 2

Le champ électrique est donné par :

1 p 1/2
E= ( 3cos 2 θ +1 )
4πε 0 r 3


Cela devrait aussi inclure des équations pour le potentiel et le champ électrique
en à P, le long de l’axe d’un anneau uniformément chargé.
Université Virtuelle Africaine 86

Activité 3
L’utilisation du théorème de Gauss est un outil important pour dériver l’équation
du champ électrique à travers un condensateur plan, c’est-à-dire

1
E= σ volts/m
ε0
Où σ = densité de charge
Cela mène par la suite à une équation pour la différence de potentiel comme

d
Qd
V = − ∫ E. dx = volts
0
ε0 A
Q Aε 0
⇔ C = = Farads
V d

Pour un bon exercice, il faut être capable de montrer comment la capacité entre
des conducteurs sphériques concentriques ayant la forme l’un d’une calotte sphé-
rique de rayon b et de charge –Q, est concentrique à un autre de même forme de
rayon a plus petit que b et de charge + Q est donnée par

Q ab
C= =
V k (b − a )

De plus, il faut d’être capable aussi de dériver l’équation pour la capacité entre
deux cylindres coaxiaux de rayons a et b et de longueur L comme

2πε 0 L
C =
ln ( b / a )

Où un a et b sont les rayons de cylindres intérieurs et extérieurs respectivement
Quand les condensateurs de capacités C1, C2, C3 sont connectés en parallèle,
leur capacité équivalente C est donnée par :

C = ∑C i
i
Tandis que s’ils sont en série, la capacité équivalente C est donnée par :
Université Virtuelle Africaine 87

1 1

C
= ∑C
i i

Il y a d’autres relations importantes dérivées dans cette section avec lesquelles il


faut être familier. Celles-ci incluent l’équation pour la capacité d’un condensateur
avec un diélectrique, qui est donné ainsi :

ε 0 (1+ χ ) A
C=
d
Où χ est la susceptibilité, d est la séparation entre les plaques.

Activité 4
Dans l’activité quatre, un certain nombre de relations ont été résolues. Celles-ci
incluent :

(I) Une forme microscopique de la loi d’Ohm en termes de densité de courant,


j, de champ E dans la région, par lequel
j = σE
σ est la conductibilité mesurée dans (ohmmètres)-1.

(II) La résistance équivalente R des résistances R1, R2, R3 en série et en parallèle


est donnée respectivement comme suit :

R = ∑R i , pour les connexions en série


i

1 1
R
= ∑R , pour les connexions en parallèle
i i

D’autres relations importantes sont les lois des nœuds de Kirchhoff. Elles
sont :

Σ Ientrant = Σ Isortant

C’est-à-dire la somme des courants entrants (Ientrant) est égale à la somme des
courants sortant Isortant
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∑ ΔV = 0 pour une boucle fermée

Il est aussi important d’apprendre comment résoudre dériver l’équation pour l’ef-
ficacité maximale du système de résistances connectées à une source d’énergie.

Activité 5
Dans l’activité 5 ont été vues un certain nombre d’équations avec lesquelles vous
devez être familier. Les expressions importantes comprennent :

(a) Flux magnétique, champ B et section transversale à travers laquelle passe


le flux sont reliés par :

Ni A
φ= BA = μ0
L
(b) Le champ magnétique total B résultant d’un fil mince et droit transportant
un courant constant I à un point P à une distance a du fil est :

μ0 I
B=
2πa
(c) Si deux conducteurs parallèles portent respectivement un courant stable I1
et I2 et si la distance entre eux est a, alors la force F1 par unité de longueur
sur le premier conducteur est :

μ0 I 11 I 2
F1 =
2πa
(d) La relation entre la force (F), la vitesse (v) et la charge (q) se déplaçant
dans un conducteur placé dans un champ B est donnée par :

r μo qvr × rˆ
B=
4π r 2
μo ≡ 4π × 10-7 N·s2/C2 est appelé la perméabilité du vide. La constante εo qui est
utilisée dans les calculs des champs électriques est appelée la perméabilité du
vide.
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(e) Loi d’induction électromagnétique de Faraday. Si on considère un circuit


dans lequel il y a deux circuits : un circuit primaire et un circuit secondaire
avec spires Ns. Quand un courant variable est alimenté dans le circuit pri-
maire, une fem E est induite dans la bobine secondaire. La fem induite est
donnée par :

d
E. = − ( N s B.A )
dt
Université Virtuelle Africaine 90

Solutions attendues à certains problèmes soumis

2.2.1 Puisque le champ statique moyen à l’intérieur d’un métal est nul, la charge
réside sur la surface. Un conducteur de charge sphérique se comporte comme si
toutes les charges étaient concentrées en son centre. Cela nous permet d’utiliser
l’équation pour le champ d’une charge ponctuelle.

1
r0 r0
Q Q
Ainsi, Vr = - ∫ E. dr = − ∫r dr =

4πε 0 ∞
2
4πε 0 r0

La supposition est que V = 0 à l’infini. La similitude avec une charge ponctuelle


est due à des distributions des champs identiques.
2.3.1 Le potentiel électrique V et l’énergie potentielle électrique U = qV sont des
quantités différentes avec des dimensions différentes et des unités SI différentes.
L’énergie de n’importe quelle sorte (qV électrique, mgh de gravitation, etc.) re-
présente la même quantité physique. Le potentiel électrique, V, est l’équivalent de
la hauteur / h dans le cas du champ de gravitation. Donc, le potentiel électrique,
V et l’énergie potentielle électrique, qV, sont aussi différents que la hauteur, h,
est différent de l’énergie potentielle de gravitation, U =mgh.
2.3.2
Application des concepts, exemple : potentiel résultant d’un anneau uniformé-
ment chargé.

dq

x2 + a a
a

x
P

Prenons le point P à une distance x du centre de l’anneau. L’élément de charge

dq est à une distance x 2 + a 2 du point P.


Nous pouvons écrire
Université Virtuelle Africaine 91

dq dq
V = k ∫ = k∫ =
r x + a2
2

k kQ
2
x + a 2 ∫ dq = x + a2
2

1
k =
4πε 0

Dans ce cas, chaque élément dq est à la même distance de P.

Le champ électrique E
De la symétrie, nous voyons que le long de l’axe x, E peut avoir seulement une
composante x. Donc, nous pouvons utiliser l’équation
Ex = -dv/dx, (Montrez que cette relation est vraie), pour trouver le
champ électrique à P

dV d 2 −1 / 2

Ex =

dx
= −kQ
dx
(x + a2 )
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XVI. Évaluation sommative

r-
r+ r

+q -q

1. Utilisez le diagramme ci-dessus et montrez que le potentiel V et le champ


électrique E résultant d’un dipôle au point P sont donnés respectivement par :
1 p 1/ 2
E= 3cos 2 θ
( +1 )
1 pcosθ 4πε 0 r 3
(I) V = et
4πε 0 r 2

(II)
(III) Deux charges ponctuelles +Q et –Q sont placées à une distance de
2a. Montrez que le champ électique créé par le dipôle en un point situé sur la
perpendiculaire en son milieu à la distance reliant les deux charges, à une distance
r du milieu est donnée par :

p 1
= newton/coulomb
(
4πε 0 a 2 + r 2
)
3/ 2

2.(a) Montrez que dans un circuit où une résistance externe R est connectée à une
pile de fem, E et à la résistance interne, r, les trois sont reliés par :
E= IR + Ir
(b) De là, montrez que IE = I2R + I2r.
(c) Si n est le nombre de transporteurs par unité de volume, e, la charge élémen-
taire et v, la vitesse de déplacement, montrez que cette densité de courant.
j = nev
Université Virtuelle Africaine 93

3
+Q +Q

-Q
+Q

Le carré de côté a ci-dessus contient une charge positive –Q fixée enbas au coin
gauche et une charge ponctuelle positive +Q fixée aux trois autres coins du carré.
Le point S est situé au centre du carré.
(a) Sur le diagramme, indiquez par une flèche la direction du champ électrique
propre net au point S.
(b) Résoudre l’équation pour chaque terme suivant en termes de quantités données
et de constantes fondamentales.
(II) L’intensité du champ magnétique au point S.
(III)Le potentiel électrique au point S.

4.

K1

E C

R1
K2
R2

Le circuit ci-dessus contient un condensateur de capacité C, une alimentation de
fem E, , deux résistors de résistances R1 et R2 et deux interrupteurs K1 et K2.
Initialement, le condensateur est non chargé et les deux interrupteurs sont ouverts.
L’interrupteur K1 est fermé au temps t = 0.
Université Virtuelle Africaine 94

(a) Écrivez une équation différentielle qui peut être résolue pour obtenir la charge
sur le condensateur comme une fonction de temps t.
(b) Résolvez l’équation différentielle dans la partie (a) pour déterminer la charge
sur le condensateur comme une fonction de temps si E = 6V, C = 0.030 F, R1 =
R2 = 5000 Ω
(c) Déterminez le temps où le condensateur a une tension de 2.0 V à travers
cela.
(d) Si après une longue période de temps, l’interrupteur K2 est fermé à un
nouveau temps t = 0, les croquis des graphiques du courant I1 en R1 en fonction
du temps , et du courant I2 en R2 en fonction du temps , commençant lorsque
K2 est fermé à un nouveau temps t = 0.
5. Montrez que :
(a) le flux magnétique Φ, le champ B et la section transversale à travers la-
quelle passe le flux sont reliés par :

Ni A
φ = μ0
L
(b) le champ magnétique total B résultant d’un fil mince et droit transportant
un courant constant I à un point P à une distance a du fil est

μ0 I
B=
2πa

(c) Si deux conducteurs parallèles transportent respectivement un courant stable


I1 et I2 et si la distance entre eux est a, montrez que la force F1 sur le premier
conducteur par unité de longueur est :

μ0 I 11 I 2
F1 =
2πa
Université Virtuelle Africaine 95

6.

4l

3l

Une boucle rectangulaire de dimensions 3l et 4l se trouve dans le plan de la page


tel que montré ci-dessus. Un long fil droit se trouve aussi dans le plan de la page
transporte un courant I.
(a) Calculez le flux magnétique à travers la boucle rectangulaire en fonction de
l et toute autre constante pertinente.
(b) En commençant avec le temps t = 0, le courant dans le long fil droit est donné
en fonction de temps t par :
I(t) = I0e-kt, I0 et k sont les constantes
Si la boucle a une résistance R, calculez en fonction de R, I0 , l, k, les constantes
fondamentales.
(I) Le courant dans la boucle en fonction de temps t
(II) L’énergie totale dissipée dans la boucle de t = 0 à t = ∞
Université Virtuelle Africaine 96

7.

R
P

Un nuage de charge sphérique de rayon R contient une charge totale +Q avec une
densité de volume de charge non uniforme qui varie selon l’équation

r≤R
⎛ r⎞
ρ ( r ) = ρ0 ⎜ 1 − ⎟ pour and
⎝ R⎠
ρ = 0 for r>R
Où r est la distance du centre du nuage au point P. Exprimez toutes les réponses
algébriques en fonction de Q, R et de constantes fondamentales.
(a) Déterminez ce qui suit en fonction de r pour r > R.
(I) L’intensité E du champ électrique.
(II) Le potentiel électrique.
(b) Un proton est placé au point P montré ci-dessus est ensuite relâché
Décrivez son mouvement un long moment après avoir été relâché.
Université Virtuelle Africaine 97

8.

B
70 0

0.1m
0.1
m

Une boucle de fil circulaire avec un rayon de 0.02 m et une résistance de 150 Ω
est suspendue horizontalement dans un champ magnétique d’intensité B dirigé
vers le haut à un angle de 700 700 avec la verticale comme indiqué ci-dessus.
L’intensité du champ est donnée en fonction du temps t exprimé en seconde
comme suit :
B = 8(1- 0.1t)

(a) Déterminez le flux magnétique Φ m à travers la boucle en fonction du


temps.
(b) Esquissez le flux magnétique Φ m en comme fonction du temps.
(c) Déterminez l’intensité de la fem induite induit dans la boucle.
(d) Déterminez l’intensité du courant dans la boucle.

9.
(a) Montrez que la capacité d’un condensateur sphérique ayant la forme d’une
calotte sphérique de rayon b et de charge –Q concentrique à une autre sphère
conductrice plus petite de rayon a et de charge +Q

Q ab
C= =
V k (b − a )
Université Virtuelle Africaine 98

(b) Montrez que la capacité entre deux cylindres coaxiaux de rayons a et b, et


de longueur L est donnée par :

2πε 0 L
C =
ln ( b / a )

Où a et b sont respectivement les rayons des cylindres intérieurs et extérieurs.

10.

3V

5
Ω

6V

+ -

2V 3 F

Le circuit multiboucle montré ci-dessus contient trois résistances, trois batte-


ries et un condensateur dans des conditions stationnaires, trouvez les courants
inconnus.
(a) Calculez l’intensité 3Ω de la charge sur le condensateur.
(b) Calculez la ddp aux bornes du résistor de résistance 4Ω
Université Virtuelle Africaine 99

XVII. Références
Liste de Lectures pertinentes pour toutes les activités

1. Référence

Arthur F. Kip (1969). Fundamental of Electricity, International student edition,


McGraw-Hill International Book Company.
Résumé : Cette référence couvre de façon adéquate des sujets sur l’électricité
et le magnétisme. .
Justification/importance : Cette lecture fournit des sources faciles d’informa-
tion. Le contenu a été traité de façon lucide avec l’appui mathématique adé-
quat.

2. Référence

Edward R McCliment (1984). Physics, Harcourt Brace Jovanovich, Publishers,


San Diogo .
Résumé : Cette lecture sur l’électricité et le magnétisme fournit beaucoup de
connaissances essentielles à apprendre
Justification/importance : Cette lecture fournit des sources d’informations
faciles Les contenus ont été traits de manière lucide avec un support mathéma-
tique adéquat.

3. Référence

Grant I S; W. R. Philips (1990). Electromagnetism, Second edition, John


Wiley and Sons, Chichester.
Résumé : Cette lecture sur l’électricité et le magnétisme fournit beaucoup de
connaissances essentielles à apprendre
Justification/importance : Ce manuel sur l’électricité et le magnétisme est
bien fait

4. Référence

Serway, (1986) Physics for Engineers, 3rd Ed. pp.690, Sounders college \pub-
lisshers, London..
Résumé : Cette lecture sur l’électricité et le magnétisme fournit beaucoup de
connaissances essentielles à apprendre
Justification/importance : Elle contient de belles illustrations qui rendent facile
l’étude des concepts
Université Virtuelle Africaine 100

5. Référence

Dick, G and Edwards L; Gue D; Brown E and Callout R. (2000). Physics 12,
McGraw-Hill Ryerson, Toronto.
Résumé : Cette lecture contient de bonnes sources d’information sur l’électricité
et le magnétisme
Justification/importance : Les concepts sont générallement traités de sorte que
les étudiants puissent suivre facilement

6. Référence

Duffin W.J. (1990). Electricity and Magnetism, 4th Edition, McGraw- Hill
Book Company, London..
Résumé : Une lecture facile qui fournit l’essentiel des concepts requis
Justification/importance : Cette lecture fournit des sources d’informations faciles
Les contenus ont été traits de manière lucide avec un support mathématique adé-
quat. Ainsi le lecteur devrait les trouver tout à fait utiles. Cependant, il devrait être
indiqué que, ceux-ci ne sont pas les seuls livres de lecture appropriés. Pour l’espace
limité, ils n’ont pas tous été inscrits. Vous êtes avertis pour être à l’affût.

7. Référence

Paul Peter Urone (2000). College Physics, Brooks/Cole Pub. Co.


Résumé : Cette référence est tout à fait appropriée pour le travail en licence
Justification/importance :
Il transmet les concepts de physique et aide des étudiants à construire les ha-
biletés (compétences) analytiques pour se les appropriés. Il aide des étudiants
à gagner une appréciation pour être à la base de la simplicité et l’unité dans la
nature et il communique le sens de la beauté et de l’étonnement trouvé dans le
monde physique

8. Référence

Gerald Pollack & Daniel Stump (2002). Electromagnetism 1st ed.Addison Wes-
ley
Résumé : Ce livre fournit toute une source d’étude pour l’apprentissage de la
Physique en licence
Justification/importance :
Il met une nouvelle norme dans l’enseignement de la Physique. Partout dans le
Université Virtuelle Africaine 101

livre, la théorie est illustrée avec des des applications réelles dans la technologie
moderne. Il inclut aussi des exemples travaillés détaillés et des explications point
par point pour aider des lecteurs à développer leurs problèmes résolvant des
stratégies et des compétences et à consolider leur compréhension

9. Référence

Kathryn Whyman (2003). Electricity and magnetism. A StargazervBooks Library


Edition
Résumé : Fournit des bonnes matières de lecture pour les bases solides de l’élec-
tricité et du magnétisme.
Justification/importance : Il explore comment l’électricité est strictement trai-
tée et comment ensemble ils produisent le courant électrique que nous utilisons
quotidiennement pour fournir la chaleur, la lumière et la puissance.

10. Référence

B.I Bleaney & B. Bleaney (1989). Electricity and Magnetism;3rd ed., Oxford
University Press, oxford
Résumé : Cette référence est tout à fait appropriée pour une lecture facile
Justification/importance : Il donne la mise à jour des principes et des aspects
expérimentaux d’électricité et du magnétisme, ensemble avec un compte rendu
élémentaire de la théorie atomique sous-jacente.
Université Virtuelle Africaine 102

XVIII. Registre des étudiants

NAME Assign 1 Assign 2 Assign 3 Assign 4 Assign 5 Assign 6 Average Test 1 Test 2 Average TOTAL
Activity
Activity1 Activity 2 Activity 3 Activity 4 Activity 5 Activity 6 Mark Activity 1-3 4-6 Mark MARK

XIX. Auteur du module


Le Dr Sam Kinyera Obwoya est né le 5 septembre 1954 dans le districtrict de Gulu
en Uganda. Il est entraîneur-enseignant à l’Université de Kyambogo, Uganda,
et spécialiste en science des matériaux. Il est Maître de Conférence et directeur
du Centre d’apprentissage Libre et à Distance (AleD). Il a publié de nombreux
articles dans « Materials Science and Physics Education ». Actuellement, il est
membre du « US/Africa Materials Science Institute (USAMI) », de l’Université
de Princeton, aux États-Unis, où il est visiteur scientifique.
Courriel : ksobwoya@yahoo.co.uk
ÉLECTRICITÉ ET MAGNÉTISME

Lectures Obligatoires

Source: Wikipedia.org

1
Table des matières
Magnétisme.................................................................................................................................................. 4
Expérience d'Ørsted .............................................................................................................................. 4

Caractéristiques du vecteur d'induction (densité de flux) du champ magnétique ...................... 4


Magnétisme dans la matière .................................................................................................................. 4
Description macroscopique ............................................................................................................... 5
Origine microscopique du magnétisme ............................................................................................ 6
Ferromagnétisme ................................................................................................................................... 7
Corps ferromagnétiques .................................................................................................................... 7
Courbe de première aimantation ...................................................................................................... 7
Cycles d'hystéresis ............................................................................................................................. 8
Origine microscopique du ferromagnétisme ................................................................................. 10
Champ magnétique ................................................................................................................................... 11
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. ................................................................................ 11
Historique ............................................................................................................................................. 12
Expression du champ magnétique ...................................................................................................... 14
Notation ............................................................................................................................................. 14
Unités ................................................................................................................................................. 15
Ordres de grandeur ......................................................................................................................... 16
Manifestations du champ magnétique ............................................................................................... 17
Courants électriques ........................................................................................................................ 17
Champs magnétiques des planètes ................................................................................................. 18
Monopôles magnétiques .................................................................................................................. 19
Origine relativiste ............................................................................................................................. 20
Champ magnétique, excitation magnétique et aimantation ............................................................. 20
Différence entre champ magnétique et excitation magnétique .................................................... 21
Visualisation du champ magnétique .................................................................................................. 22
Lignes de champ ............................................................................................................................... 22
Observation ...................................................................................................................................... 23
Décomposition .................................................................................................................................. 23
Effets du champ magnétique ............................................................................................................... 23

2
Effets physiques ................................................................................................................................ 23
Effets géologiques ............................................................................................................................. 30
Effets biologiques ............................................................................................................................. 30
Énergie magnétique ............................................................................................................................. 31
Calcul du champ magnétique ............................................................................................................. 31
Propriétés mathématiques ............................................................................................................... 31
Calcul du champ .............................................................................................................................. 32
Applications .......................................................................................................................................... 35
Déviation de particules .................................................................................................................... 35
Chambres à bulles ............................................................................................................................ 36
Résonance magnétique : IRM et RMN .......................................................................................... 36
Transformateurs électriques ........................................................................................................... 37
Moteurs électriques .......................................................................................................................... 38
Loi d'Ohm .................................................................................................................................................. 39
Point de vue macroscopique ................................................................................................................ 39
En courant continu .......................................................................................................................... 39
En courant alternatif ....................................................................................................................... 40
Point de vue local (mésoscopique) ...................................................................................................... 41
Énoncé de la loi d'Ohm locale ......................................................................................................... 41
Rapport avec la loi d'Ohm macroscopique : définition de la résistance ..................................... 41

3
Magnétisme
Le magnétisme est un phénomène physique, par lequel se manifestent des forces attractives ou
répulsives d'un objet sur un autre, ou avec des charges électriques en mouvement. Ces objets,
dits magnétisables, sont susceptibles de réagir au champ magnétique par une réaction
d'orientation et/ou de déplacement dépendante de la force et de l'orientation. Cette force
s'effectue par l'intermédiaire du champ magnétique, et est produite par des charges en
mouvement ou des aimants.

Expérience d'Ørsted []
En 1820, le danois Hans Christian Ørsted montre qu'à proximité d'un fil rectiligne parcouru par
un courant électrique, l'aiguille d'une boussole dévie.

« Le déplacement de charges électriques crée un champ magnétique. »

Caractéristiques du vecteur d'induction (densité de flux) du


champ magnétique []
Il règne un champ magnétique lorsque une aiguille aimantée prend une direction déterminée.

 direction : celle de l'aiguille aimantée qui détecte le flux magnétique du champ.


 sens : choisi selon le sens sud-nord de l'aiguille aimantée.
 norme : unité SI, le tesla (T).

Magnétisme dans la matière []


Faraday a montré que toute substance est aimantable mais le plus souvent l'effet n'est appréciable
que dans un champ magnétique intense ; en plaçant dans un champ magnétique non uniforme des
barreaux de substances différentes :

 certains sont attirés vers les régions de champ intense en s'orientant parallèlement aux
lignes de champ comme le ferait un barreau de fer doux ;
 d'autres sont repoussées vers les régions où le champ magnétique est faible et s'orientent
perpendiculairement aux lignes de champ ; de telles substances sont dites diamagnétiques
(argent, or, cuivre, mercure, plomb, presque tous les composés organiques…).

Les substances qui sont comparables au fer sont dites ferromagnétiques (fer, cobalt, nickel et un
grand nombre de leurs alliages en particulier les aciers) et certain de leurs composés ainsi que
certaines combinaisons d'éléments non ferromagnétiques.

4
Les substances qui subissent des actions de même nature que le fer mais beaucoup moins
intenses sont dites paramagnétiques (aluminium, chrome, platine… et certains composés
d'éléments ferromagnétiques par exemple l'alliage 68% fer 32% de nickel).

Description macroscopique []

Un solénoïde (enroulement cylindrique) parcouru par un courant d'intensité crée un champ


magnétique noté . Si, à l'intérieur de ce solénoïde on place un matériau, on constate une
modification du module du vecteur champ magnétique que l'on notera maintenant .

Remarque : dans certains ouvrages anciens ou certains livres techniques est appelé vecteur
induction magnétique

Excitation magnétique []

On pose : , avec : perméabilité du vide, et , aimantation

Perméabilité et susceptibilité magnétiques []

La présence du matériau modifie le champ magnétique. On pose :

 avec : perméabilité magnétique du matériau

On définit par le vecteur aimantation acquise par la matière

 avec : susceptibilité magnétique du matériau


o d'où :

5
On pose aussi :

 avec : perméabilité relative du matériau.

Classification des effets magnétiques []

 Diamagnétisme : matériaux pour lesquels est négatif mais toujours extrêmement faible,
de l'ordre de 10- 5
 Paramagnétisme : matériaux pour lesquels est positif mais toujours très faible, de
l'ordre de 10- 3
 Ferromagnétisme et ferrimagnétisme : matériaux pour lesquels est positif et très grand,
il peut atteindre 10 5 ! En électrotechnique seuls ces matériaux sont importants car ce sont
les seuls à produire des augmentations du champ magnétique qui sont significatives (voir
ci-dessous).

Origine microscopique du magnétisme []

Mouvement des électrons []

Le mouvement des électrons dans le nuage électronique est responsable de l'existence d'un
magnétisme dit orbital, alors que la rotation sur eux-mêmes est responsable du magnétisme de
spin. Il n'est pas possible d'ignorer l'aspect quantique de ces phénomènes : en 1919, dans sa thèse
de Doctorat, J. H. van Leeuwen prouva qu'il était impossible d'expliquer le magnétisme
uniquement à l'aide de l'électrodynamique de Maxwell et de la mécanique statistique classique.

Origine du diamagnétisme []

L'effet d'un champ magnétique est de donner à l'ensemble du mouvement électronique une
vitesse angulaire de rotation autour de la direction du champ magnétique appliqué : phénomène
classique d'induction. Ce moment magnétique induit est proportionnel au champ appliqué et
s'oppose à ce dernier. C'est l'origine du diamagnétisme qui est donc un phénomène tout à fait
général mais qui peut être masqué par les autres phénomènes dont l'effet est plus important.

Remarque : on emploi le terme de diamagnétisme parfait pour désigner le comportement des


supraconducteurs qui créent en leur sein des courants induits qui s'opposent à toute variation de
champ magnétique. Cette propriété est utilisée pour produire la lévitation magnétique des
supraconducteurs.

Origine du paramagnétisme []

Lorsque les atomes possèdent leur propre moment magnétique permanent, le diamagnétisme
(toujours présent) est masqué par le paramagnétisme. Sous l'effet d'un champ magnétique
extérieur, ces atomes, petits aimants permanents, s'orientent selon le champ appliqué et

6
l'amplifient. Ce phénomène est limité par l'agitation thermique et dépend fortement de la

température : (loi de Curie : )

Ce phénomène est lié à l'existence du spin de l'électron.

 Pour les atomes : un atome dont les couches électroniques sont totalement remplies ne
possède pas de moment magnétique. Lorsque les couches sont incomplètes, il y a
toujours un déséquilibre qui produit un moment magnétique de spin.
 Pour les solides cela peut être très différent : les électrons externes participent aux
liaisons chimiques. Dans les liaisons covalentes les électrons appariés sont de spin
opposé. Les ions des cristaux ioniques ont des couches complètes. On peut donc avoir
une disparition du magnétisme propre. L'existence du paramagnétisme subsiste pour les
solides composés d'atomes ayant des couches électroniques internes incomplètes :
métaux de transitions et Lanthanides (terres rares) par exemple.

Ferromagnétisme []
Article détaillé : Ferromagnétisme.

C'est la propriété qu'ont certains corps de s'aimanter très fortement sous l'effet d'un champ
magnétique extérieur, et pour certains d'entre-eux, appelés aimants (ie. les matériaux
magnétiques durs), de garder une aimantation importante même après la disparition du champ
extérieur (aimantation rémanente).

Corps ferromagnétiques []

Pour l'usage industriel, seul le fer, le cobalt et le nickel sont des ferromagnétiques intéressants.
Certaines terres rares (les Lanthanides dans la classifiation périodique) sont également
ferromagnétiques à basse température.

En ce qui concerne les alliages, la situation est très complexe : certains alliages de fer et de
nickel ne sont pas ferromagnétiques, alors que l'alliage d'Heussler, constitué uniquement de
métaux non ferromagnétiques (61 % Cu, 24 % Mn, 15 % Al), est ferromagnétique.

Enfin, il faut ajouter les ferrites, dont la composition est de la forme (MO ; Fe2O3) où M est un
métal divalent et dont le représentant le plus ancien est la magnétite Fe3O4 (FeO ; Fe2O3).

Courbe de première aimantation []

7
Cycles d'hystéresis []

Article détaillé : Hystérésis.

Lorsqu'on a magnétisé un échantillon de matériau jusqu'à la saturation et que l'on fait décroître
l'excitation H, on constate que B décroît également, mais en suivant une courbe différente qui se
situe au-dessus de la courbe de première aimantation. Ceci est le fait d'un retard à la
désaimantation. On dit qu'il y a hystérésis.

Lorsque H est ramené à 0, il subsiste un champ magnétique Br appelé champ rémanent (du latin
remanere, rester). Pour annuler ce champ rémanent, il est nécessaire d'inverser le courant dans le
solénoïde, c’est-à-dire d'imposer à H une valeur négative. Le champ magnétique s'annule alors
pour une valeur de l'excitation Hc appelée excitation coercitive.

Conséquences de l'hystérésis []

L'aimantation de la matière absorbe de l'énergie qui n'est que partiellement restituée au cours de
la désaimantation. Cette énergie est dissipée sous forme calorifique : le matériau s'échauffe. On
démontre que les pertes par hystérésis sont proportionnelles à l'aire du cycle d'hystérésis.

Dans le cas où la substance ferromagnétique doit décrire un grand nombre de cycles d'hytérésis
(machines tournantes, transformateurs…), il faut choisir des matériaux tels que l'aire du cycle
soit aussi petite que possible. Ces matériaux sont dits magnétiquement « doux. »

À l'opposé, c'est grâce à une hystérésis importante que l'on peut réaliser des aimants permanents.
On utilise pour leur fabrication des matériaux magnétiquement durs : certains aciers à
l'aluminium, au nickel ou au cobalt conviennent parfaitement. On réalise aussi des aimants avec
de la poudre de fer agglomérée dans un isolant.

Matériaux magnétiques doux []

8
Ce sont en général des matériaux doux mécaniquement. Ces matériaux ont des cycles très
étroits : l'excitation cœrcitive ne dépasse pas 100 A.m- 1. Ils possèdent une grande perméabilité.

Quelques exemples :

 SuperMalloy (fer, nickel, molybdène...) : Hc = 0,16 A.m-1 ; Br = 1,2 T (l'un des plus
doux) ;
 Fer + 3 % de Silicium, grains orientés : Hc = 8 A.m-1 ; Br = 1,0 T

Les matériaux magnétiques doux sont utilisés pour réaliser des électroaimants (leur aimantation
doit pouvoir facilement être annulée) ou des circuits magnétiques fonctionnant en régime
alternatif (machines électriques, transformateurs).

Matériaux magnétiques durs []

Contrairement aux précédents, les cycles sont extrêmement larges : plusieurs centaines de kA.m-
1
. Il est impossible de les dessiner dans un même repère que les précédents.

Certains de ces matériaux à base de terres rares (alliages samarium-cobalt ou néodyme-fer-bore)


ne se désaimantent pas, même lorsqu'on annule le champ magnétique interne (l'excitation vaut

9
alors HcB). Pour annuler (en fait inverser) l'aimantation, il est nécessaire de fournir une excitation
magnétique que l'on appelle HcM : excitation de désaimantation irréversible.

L'application de ces matériaux est la réalisation d'aimants permanents de très forte puissance. Les
ferrofluides sont des suspensions de particules aimantées de taille micronique dans un liquide.
Ces liquides réagissent à un champ magnétique extérieur (par exemple, leur surface se hérisse de
pointes).

Origine microscopique du ferromagnétisme []

La théorie des intégrales (ou interactions) d'échange proposée par Heisenberg en 1928 constitue
le fondement théorique des explications de ce phénomène. Lorsqu'un solide est constitué
d'atomes paramagnétiques (chaque atome peut être assimilé à un petit aimant), il se produit un
couplage entre ces derniers.

Ferromagnétisme []

Article détaillé : Ferromagnétisme.

Lorsque les atomes sont éloignés les uns des autres dans la structure cristalline, le couplage
favorise un alignement de ces aimants élémentaires. C'est le cas du Fer α (structure cubique
centrée), du nickel, du cobalt et, plus faiblement, de certains métaux de la famille des terres rares
comme le Gadolinium. Quelques alliages dont les mailles sont grandes peuvent avoir cette
propriété.

Antiferromagnétisme []

Article détaillé : Antiferromagnétisme.

Lorsque les atomes sont plus proches les uns des autres, comme c'est le cas pour le chrome, le
manganèse ou l'hématite, la configuration la plus stable correspond à des aimants en
antiparallèle. Il n'y a alors plus d'aimantation apparente à grande distance car chaque aimant
élémentaire est compensé par son voisin.

Ferrimagnétisme []

Article détaillé : Ferrimagnétisme.

Il s'observe dans des matériaux comportant deux types d'atomes différents, produisant chacun
des aimants élémentaires de force différente et orientés en tête-bêche.

Domaines de Weiss []

Article détaillé : Domaine de Weiss.

10
Lorsqu'un matériau est ferro ou ferrimagnétique, il est divisé en domaines, appelés domaines de
Weiss, à l'intérieur duquel l'orientation magnétique est identique. Ce domaine se comporte alors
comme un aimant. Ces domaines sont séparés par des parois dites parois de Bloch.

 Ces domaines n'existent pas lorsque les dimensions du matériau sont très faibles
(quelques nm). Ces matériaux sont dits nanocristallins.
 Le déplacement de ces parois est responsable des phénomènes d'hystérésis.

Champ magnétique
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

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Vue d'artiste de la magnétosphère terrestre.

Ferrofluide soumis à un champ magnétique dont l'instabilité provoque des pointes qui
l'emportent sur la gravité et la tension superficielle du fluide.

En physique, le champ magnétique (ou induction magnétique, ou densité de flux


magnétique) est une grandeur caractérisée par la donnée d'une intensité et d'une direction,
définie en tout point de l'espace, et déterminée par la position et l'orientation d'aimants,

11
d'électroaimants et le déplacement de charges électriques. La présence de ce champ se traduit par
l'existence d'une force agissant sur les charges électriques en mouvement (dite force de Lorentz),
et divers effets affectant certains matériaux (paramagnétisme, diamagnétisme ou
ferromagnétisme selon les cas). La grandeur qui détermine l'interaction entre un matériau et un
champ magnétique est la susceptibilité magnétique.

Le champ magnétique forme, avec le champ électrique les deux composantes du champ
électromagnétique décrit par l'électromagnétisme. Des ondes de champs électrique et magnétique
mêlées peuvent se propager librement dans l'espace, et dans la plupart des matériaux. Ces ondes
sont appelées ondes électromagnétiques, et correspondent à toutes les manifestations de la
lumière, dans tous les domaines de longueur d'onde (ondes radio, domaine micro-onde,
infrarouge, domaine visible, ultraviolet, rayons X et rayons gamma). La discipline qui étudie les
champs magnétiques statiques (ne dépendant pas du temps) est la magnétostatique.

Les applications de la maîtrise de ce champ sont nombreuses, même dans la vie courante : outre
le fait que celui-ci est une composante de la lumière, il explique l'attraction des aimants,
l'orientation des boussoles et permet entre autres la construction d'alternateurs et de moteurs
électriques. Le stockage d'informations sur bandes magnétiques ou disques durs se fait à l'aide de
champs magnétiques. Des champs magnétiques de très forte intensité sont utilisés dans les
accélérateurs de particules ou les tokamaks pour focaliser un faisceau de particules très
énergétiques dans le but de les faire entrer en collision. Les champs magnétiques sont également
omniprésents en astronomie, où ils sont à l'origine de nombreux phénomènes comme le
rayonnement synchrotron et le rayonnement de courbure, ainsi que la formation de jets dans les
régions où l'on observe un disque d'accrétion. Le rayonnement synchrotron est également
abondamment utilisé dans de nombreuses applications industrielles.

Mathématiquement, le champ magnétique est décrit par un champ pseudo vectoriel[1], qui se
rapproche d'un champ de vecteurs par plusieurs aspects, mais présente quelques subtilités au
niveau des symétries. Les équations décrivant l'évolution du champ magnétique sont appelées
équations de Maxwell, en l'honneur de James Clerk Maxwell qui les a finalisées en 1873. C'est
cependant Albert Einstein qui en 1905 en a proposé le premier la vision la plus cohérente, dans le
cadre de la relativité restreinte qu'il venait de découvrir et qui en est indissociable.

Historique []
Article détaillé : Histoire de l'électricité.

Dès le VIe siècle av. J.-C., les philosophes grecs décrivaient — et tentaient d'expliquer — l'effet
de minerais riches en magnétite. Ces roches étaient issues entre autres de la cité de Magnésie :
elle donna son nom au phénomène.

12
La magnétite, minerai présentant des propriétés magnétiques, intriguait déjà les Grecs il y a
2 600 ans.

L'aiguille « Montre-sud » est mentionnée pour la première fois au XIe siècle par Chen Koua et,
même s'il y a des attestations de la connaissance de l'aimant en Chine[2] dès le IIIe siècle av. J.-C.,
le problème du magnétisme terrestre apparaît beaucoup plus tard. L'utilisation de la boussole
dans les techniques de navigation daterait du XIIe siècle et son usage exact reste à préciser du fait
d'une navigation essentiellement côtière à cette époque[2]. Les boussoles faisaient usage du
champ magnétique terrestre, qui se trouve être aujourd'hui à peu près aligné avec l'axe de
rotation terrestre, raison pour laquelle une boussole, en indiquant le pôle magnétique, indique
aussi (quoique approximativement) la direction du pôle géographique terrestre.

En Occident, Pierre de Maricourt fut l'un des premiers à travailler sur le magnétisme et publia
son Epistola de magnete à peu près à la même époque que les savants chinois. Au-delà du simple
problème des priorités, il serait intéressant de savoir comment certaines techniques ont pu
voyager et s'il n'est pas possible que des développements parallèles, et chronologiquement
presque concomitants, se soient produits[2].

Pour les encyclopédistes des Lumières[3], « le magnétisme est le nom général qu’on donne aux
différentes propriétés de l’aimant ». Ils attribuent ses effets à une « matière subtile[4], différente
de l’air » (parce que ces phénomènes ont également lieu dans le vide) qu’ils appellent
magnétique. Plus loin ils affirment que « c’est encore une question non moins difficile que de
savoir s’il y a quelque rapport entre la cause du magnétisme & celle de l’électricité, car on ne
connoît guère mieux l’une que l’autre. »

Jusqu'au début des années 1820, on ne connaissait que le magnétisme des aimants naturels à base
de magnétite. Hans Christian Ørsted montra en 1821 qu'un courant électrique parcourant un fil
influence l'aiguille d'une boussole située à proximité. Il fut cependant incapable d'expliquer ce
phénomène à la lumière des connaissances de l'époque. La même année, Michael Faraday
énonce la loi de Faraday, qui trace un premier lien entre électricité et magnétisme.

En 1822, le premier moteur électrique est inventé : la roue de Barlow.

André-Marie Ampère proposa peu après une loi phénoménologique, aujourd'hui démontrée dans
le cadre général de l'électromagnétisme, appelé théorème d'Ampère, qui relie le champ
magnétique aux courants. Peu après, en 1825, l'électricien William Sturgeon crée le premier
électroaimant.

13
En 1873, James Clerk Maxwell unifie le champ magnétique et le champ électrique, au sein de la
théorie de l'électromagnétisme. Ce faisant, il découvre une incompatibilité entre les lois de la
mécanique classique et les lois de l'électromagnétisme. Ces dernières prédisent que la vitesse de
la lumière est indépendante de la vitesse d'un observateur par rapport à la source qui émet la
lumière, hypothèse incompatible avec les lois de la mécanique classique.

En 1873, l'ingénieur belge Zénobe Gramme découvre le premier moteur électrique à courant
continu, utilisable à grande échelle.

En 1887, les Américains Albert A. Michelson et Edward Morley vérifient expérimentalement


(expérience de Michelson-Morley) les prédictions de Maxwell.

En 1905, Albert Einstein résout le paradoxe découvert par Maxwell en montrant que les lois de
la mécanique classique doivent en réalité être remplacées par d'autres lois, celles de la relativité
restreinte.

En 1933, Walther Meissner et Robert Ochsenfeld découvrent qu'un échantillon supraconducteur


plongé dans un champ magnétique a tendance à expulser celui-ci de son intérieur (effet
Meissner).

En 1944, Lars Onsager propose le premier modèle (dit modèle d'Ising) décrivant le phénomène
de ferromagnétisme.

En 1966, le docteur Karl Strnat découvre les premiers aimants samarium-cobalt, d'une énergie
phénoménale (18 à 30 MGOe)[5].

En 1968 sont découverts les pulsars, cadavres d'étoiles extraordinairement denses, siège des
champs magnétiques les plus intenses existant aujourd'hui dans la nature (4×108 teslas pour le
pulsar du Crabe, par exemple).

En 1983, une équipe internationale crée des aimants néodyme-fer-bore, les plus puissants
aimants permanents connus à ce jour (35 MGOe soit environ 1,25 tesla[5]).

En 1998, une équipe russe crée un champ magnétique pulsé par une explosion qui atteint
2 800 T[6].

Le 12 décembre 1999, une équipe américaine crée un champ magnétique continu d'une intensité
de 45 T[7].

En 2006, des champs magnétiques pulsés ont atteint 100 T sans destruction[8].

Expression du champ magnétique []


Notation []

14
On note généralement le champ magnétique avec la lettre B, écrite en caractère gras ou
surmontée d'une flèche, ces deux notations indiquant qu'il s'agit d'un vecteur (ou en l'occurrence
d'un pseudovecteur) : ou B. Cette lettre, empruntée à James Clerk Maxwell, vient de ses
notations : il décrivait les trois composantes du champ magnétique indépendamment, par les
lettres B, C, D. Les composantes du champ électrique étant, dans les notations de Maxwell les
lettres E, F, G.

Le champ étant défini dans tout l'espace, c'est en fait une fonction des coordonnées, en général
notées par le rayon vecteur r, et éventuellement du temps t, aussi est-il noté B(r) ou B(r, t).
Cependant, on utilise souvent la notation B, la dépendance spatiale et/ou temporelle étant
implicite.

Unités []

Article détaillé : Intensité de champ magnétique.

15
Des aimants NdFeB, créant un champ de 1,25 tesla (en haut et entre les sphères), supportant
1 300 fois leur propre poids.

L'unité moderne utilisée pour quantifier l'intensité du champ magnétique est le tesla, défini en
1960[9]. C'est une unité dérivée du système SI. On définit un tesla par un flux d'induction
magnétique d'un weber par mètre carré :

1 T = 1 Wb·m-2 = 1 kg·s-2·A-1= 1 N·A-1·m-1 = 1 kg·s-1·C-1.

Pour diverses raisons historiques remontant aux travaux de Charles de Coulomb, certains auteurs
préfèrent utiliser des unités hors du système SI, comme le gauss[10] ou le gamma[11]. On a :

 1 tesla ≈ 10 000 gauss (approximation) ;


 1 tesla = 1 000 000 gamma.

Enfin, on utilise également parfois l'œrsted, notamment pour quantifier la « force » des aimants
naturels, dont l'équivalent SI est l'ampère par mètre A.m-1 par la relation :

Ordres de grandeur []

Dans l'espace interplanétaire, le champ magnétique est compris entre 10-10 et 10-8 T[12]. Des
champs magnétiques à plus grande échelle, par exemple au sein de la Voie lactée sont également
mesurés, par l'intermédiaire du phénomène de rotation de Faraday, en particulier grâce à
l'observation des pulsars. L'origine et l'évolution des champs magnétiques aux échelles
galactiques et au-delà est à l'heure actuelle (2007) un problème ouvert en astrophysique. Les
étoiles, à l'instar des planètes, possèdent aussi un champ magnétique, qui peut être mis en
évidence par spectroscopie (effet Zeeman). Une étoile en fin de vie a tendance à se contracter,
laissant à l'issue de la phase où elle est le siège de réactions nucléaires un résidu plus ou moins
compact. Cette phase de contraction augmente considérablement le champ magnétique à la
surface de l'astre compact. Ainsi, une naine blanche possède un champ magnétique pouvant aller
jusqu'à 104 teslas, alors qu'une étoile à neutrons jeune, bien plus compacte qu'une naine blanche
a un champ mesuré à 108 voire 109 teslas. Certaines étoiles à neutrons appelées pulsars X
anormaux et magnétars semblent être dotées d'un champ magnétique jusqu'à 100 fois plus
élevé[13],[14].

Un aimant NdFeB (néodyme-fer-bore) de la taille d'une pièce de monnaie (créant un champ de


l'ordre de 1,25 T[5]) peut soulever un objet de 9 kg et effacer les informations stockées sur une
carte de crédit ou une disquette. Les utilisations médicales, comme l’IRM, impliquent des
champs d'intensité allant jusqu'à 6 T. Les spectromètres RMN peuvent atteindre jusqu'à 23,5 T
(1 GHz résonance du proton).

16
Étant une composante du champ électromagnétique, l'intensité du champ magnétique décroît
avec la distance à sa source, mais est de portée infinie. Ceci est intimement lié au fait que la
particule élémentaire vecteur de l'interaction électromagnétique, le photon, est de masse nulle.

Manifestations du champ magnétique []


Articles détaillés : Magnétisme et Électromagnétisme.

En physique classique, les champs magnétiques sont issus de courants électriques. Au niveau
microscopique, un électron en « orbite » autour d'un noyau atomique peut être vu comme une
minuscule boucle de courant, générant un faible champ magnétique et se comportant comme un
dipôle magnétique. Selon les propriétés des matériaux, ces structures magnétiques
microscopiques vont donner lieu à essentiellement trois types de phénomènes :

 Dans certains cas, les champs générés par des électrons d'atomes voisins présentent une
certaine tendance à s'aligner les uns par rapport aux autres, un champ magnétique
macroscopique, c'est-à-dire une aimantation spontanée, est susceptible d'apparaître. C'est
le phénomène de ferromagnétisme, expliquant l'existence d'aimants permanents. Il est
possible de détruire le champ magnétique d'un aimant en le chauffant au-delà d'une
certaine température. L'agitation thermique générée par le chauffage brise les interactions
entre atomes proches qui étaient responsables de l'alignement des champs magnétiques
atomiques. En pratique, le phénomène de ferromagnétisme disparaît au-delà d'une
certaine température appelée température Curie. Elle est de 770 degrés Celsius pour le
fer.
 En l'absence de ferromagnétisme, ou à une température trop élevée pour que celui-ci
apparaisse, la présence d'un champ magnétique externe peut amener les champs
microscopiques à s'aligner dans le sens du champ. Ce phénomène est appelé
paramagnétisme. La transition entre l'état ferromagnétique et l'état paramagnétique se fait
par l'intermédiaire d'une transition de phase dite de second ordre (c'est-à-dire que
l'aimantation tend continûment vers 0 à mesure que la température approche la
température de Curie, mais que sa dérivée par rapport à la température diverge à la
transition). Le premier modèle mathématique permettant de reproduire un tel
comportement s'appelle le modèle d'Ising, dont la résolution, considérée comme un tour
de force mathématique, a été effectuée par le prix Nobel de chimie Lars Onsager en 1944.
 À l'inverse, certains matériaux tendent à réagir en alignant leurs champs magnétiques
microscopiques de façon antiparallèle avec le champ, c'est-à-dire s'efforçant de diminuer
le champ magnétique imposé de l'extérieur. Un tel phénomène est appelé diamagnétisme.

Courants électriques []

17
Un courant électrique, d'intensité I (I > 0), parcourant un fil crée un champ magnétique B autour
de celui-ci.

Tout courant électrique génère un champ magnétique, ce qu'a montré l'expérience historique
d'Ørsted.

La présence d'un courant permet donc d'influencer localement le champ magnétique, c'est le
principe des électroaimants. Ce champ magnétique est d'autant plus intense que le courant l'est.
Réciproquement, un champ magnétique variable est susceptible de générer un courant électrique.
C'est le principe de l'induction magnétique qu'utilisent toutes les machines électriques.

Champs magnétiques des planètes []

Représentation d'artiste du champ magnétique terrestre.


Articles détaillés : Magnétosphère, champ magnétique terrestre et aurore polaire.

La Terre, comme la plupart des planètes du système solaire, possède un champ magnétique. Ce
champ magnétique terrestre — qui protège la Terre en déviant les particules chargées issues du
Soleil dans une région appelée magnétosphère — est principalement d'origine interne. On
suppose qu'il est issu d'effets de convection de la matière située dans le noyau interne de la Terre,
principalement composé de fer et de nickel liquide. En particulier, des courants (bien que très
faibles), parcourant le noyau induiraient ce champ magnétique, par un processus appelé effet
dynamo.

18
La valeur moyenne du champ magnétique terrestre est d'environ 0,5 gauss (soit 5×10-5 T). Le
champ magnétique terrestre fluctue au cours du temps : sa direction et son intensité ne sont pas
constantes. De plus, il n'est pas homogène en tout point du globe[15].

Aurores au pôle de Jupiter.

En particulier, les champs magnétiques des planètes Jupiter et Saturne, les plus intenses après
celui du Soleil[16] sont actuellement beaucoup étudiés afin notamment de comprendre le décalage
entre l'orientation du champ magnétique et l'axe de rotation de la planète, ainsi que ses
variations[17]. La mesure du champ magnétique de Saturne est l'un des objectifs de la mission
Cassini-Huygens[18], tandis que celui de Jupiter sera étudié par la sonde JUNO[19]. L'origine de
ces champs est supposée liée aux mouvements du noyau d'hydrogène métallique qu'elles abritent.

Au niveau des pôles magnétiques de ces planètes, le champ a tendance à guider les particules
chargées, issues par exemple du vent solaire. Celles-ci, très énergétiques, interagissent parfois
avec l'atmosphère de la planète : c'est ce que l'on peut observer sous la forme des aurores
polaires.

Monopôles magnétiques []

Article détaillé : Monopôle magnétique.

Une des différences fondamentales entre le champ électrique et le champ magnétique est que l'on
observe dans la nature des particules possédant une charge électrique, alors que l'on n'observe ni
particule ni objet possédant une charge magnétique. En pratique cela se traduit par l'absence de
configurations possédant un champ magnétique purement radial, ce qui mathématiquement
correspond au fait que le champ magnétique est de divergence nulle.

En particulier, tout aimant possède un pôle nord et un pôle sud magnétique. Si l'on casse cet
aimant en deux, on se retrouve avec deux aimants ayant chacun un pôle nord et un pôle sud
magnétique. Mathématiquement, cette propriété se traduit par le fait que la divergence du champ
magnétique est nulle, propriété formalisée par l'une des équations de Maxwell. Des objets
hypothétiques ne possédant qu'un seul pôle magnétique sont appelés monopôles magnétiques.

L'existence de monopôles magnétiques n'a pour l'heure pas été prouvée. D'un point de vue
physique, rien n'interdit cependant leur existence. Dans cette hypothèse, l'électrodynamique
quantique prédit certaines de leurs propriétés, à savoir que la charge électrique et la charge
magnétique sont deux entités nécessairement discrètes, dont le produit de la plus petite valeur
positive est égal au produit d'un nombre entier par la constante de Planck réduite. On parle dans

19
ce cas de monopôles de Dirac, nommés en l'honneur du physicien anglais Paul Dirac qui a
prouvé cette propriété de discrétisation.

Dans la théorie de Yang-Mills, on fait intervenir un monopôle de 't Hooft-Polyakov.

Origine relativiste []

Une particule chargée, au repos dans le vide, En revanche, son déplacement brise cette
engendre un champ électrique isotrope, symétrie, à cause d'effets relativistes : cette
identique dans toutes les directions de l'espace. déformation est à l'origine du champ
magnétique.
Article détaillé : Transformations de Lorentz du champ électromagnétique.
En 1905, Albert Einstein montra comment le champ magnétique apparaît, comme un des aspects
relativistes du champ électrique[20], plus précisément dans le cadre de la relativité restreinte.

Il se présente comme le résultat de la transformation lorentzienne d'un champ électrique d'un


premier référentiel à un second en mouvement relatif.

Lorsqu'une charge électrique se déplace, le champ électrique engendré par cette charge n'est plus
perçu par un observateur au repos comme à symétrie sphérique, à cause de la dilatation du temps
prédite par la relativité. On doit alors employer les transformations de Lorentz pour calculer
l'effet de cette charge sur l'observateur, qui donne une composante du champ qui n'agit que sur
les charges se déplaçant : ce que l'on appelle « champ magnétique ».

On peut ainsi décrire les champs magnétique et électrique comme deux aspects d'un même objet
physique, représenté en théorie de la relativité restreinte par un tenseur de rang 2.

Champ magnétique, excitation magnétique et aimantation []


Un matériau plongé dans un champ magnétique est susceptible de générer un nouveau champ
magnétique au sein de celui-ci. Plus précisément, il peut générer une densité de dipôles
magnétiques suffisante pour que celle-ci génère un champ magnétique mesurable. Un tel
phénomène est appelé aimantation.

20
Un matériau ferromagnétique possède une aimantation spontanée, c'est-à-dire existant même en
l'absence de champ extérieur, mais même dans ce cas, la valeur de l'aimantation est influencée
par l'intensité du champ magnétique extérieur. Le champ généré par l'aimantation s'ajoute au
champ initial, et c'est la somme des deux qui est observée. Dans un tel cas, le terme de champ
magnétique désigne le champ total, et le champ initial prend le nom d'excitation magnétique.

En d'autres termes, on est parfois amené à distinguer le champ initial, l'excitation magnétique,
notée H, du champ total, noté B, reliés l'un à l'autre par la relation :

μ0 étant la perméabilité magnétique du vide et M l'aimantation du milieu.

L'aimantation est une conséquence de l'excitation magnétique, et il existe donc une fonction
(éventuellement compliquée)

Dans les cas les plus simples, ces deux quantités sont proportionnelles l'une de l'autre, et l'on
définit la susceptibilité magnétique χ, quantité sans unité, par :

ce qui permet d'écrire :

avec

μr = 1 + χ,

qui est appelé la perméabilité magnétique (ou perméabilité) du milieu.

Quand le matériau est anisotrope, la relation entre excitation et aimantation peut être plus
complexe. En particulier, ces deux quantités peuvent ne pas avoir même direction. Dans ce cas,
si l'on suppose qu'elles sont reliées par une relation linéaire, celle-ci est sous forme matricielle.

Différence entre champ magnétique et excitation magnétique []

Il est bien souvent difficile de distinguer un champ magnétique B d'une excitation magnétique H
d'autant qu'ils sont souvent donnés comme étant liés par une perméabilité magnétique
relativement complexe à estimer (car fonction du matériau et de la norme d'un éventuel courant
électrique embrassant celui-ci).

21
En fait, l'induction magnétique est un champ au sens physique du terme c'est-à-dire qu'en un
point de l'espace soumis à ce champ, une force d'attraction (ou de répulsion) magnétique est
susceptible de s'appliquer.

Quant à l'excitation magnétique, c'est une fonction mathématique qui fait le lien entre un courant
électrique et un champ magnétique. Elle est parfaitement définie par l'équation de Maxwell-
Ampère :

(formulation locale),

ou bien

(formulation intégrale).

Dans l'air, les vecteurs H et B sont égaux à une constante multiplicative près (perméabilité
magnétique de l'air, proche de celle du vide). On peut choisir d'étudier indifféremment l'un ou
l'autre du fait de la relation rigide qui les lie. Par contre, dans un matériau quelconque, en
particulier pour les matériaux ferromagnétiques, les deux vecteurs doivent être clairement
distingués car en plus des différences que nous venons de voir, des phénomènes de non-linéarités
(saturation magnétique et hystérésis) compliquent les relations entre B et H.

Le champ d'excitation H est parfois appelé « champ courant » pour mieux souligner son origine.

Visualisation du champ magnétique []


Lignes de champ []

Article détaillé : Ligne de champ.

Mise en évidence de lignes de champ magnétique par des brindilles d'acier et de la limaille.

Par définition, les lignes de champ du champ magnétique sont l'ensemble des courbes « en tout
point » tangentes à B'.

Ces lignes relient les pôles magnétiques, et par convention on les oriente de sorte que les lignes
de champ d'un aimant entrent par le sud et ressortent par le nord. Leur expression locale est telle
que :

22
.

où dl, de coordonnées (dx, dy, dz), est un vecteur infinitésimal. Une équation paramétrique
décrivant les lignes de champ se déduit de la formule ci-dessus en choisissant une variable
d'intégration (par exemple x si la composante Bx est non nulle) et en intégrant les équations, qui
en coordonnées cartésiennes donnent

Observation []

Lorsqu'on approche un aimant d'une poudre de fer, on observe des formes géométriques
particulières. Le ferromagnétisme de la limaille de fer fait qu'elle s'aimante légèrement en
présence du champ magnétique. Ainsi, la limaille s'orientera de sorte qu'on observera les lignes
de champ magnétique.

La forme précise de ces lignes dépend de la forme de l'aimant.

Dans une bobine suffisamment longue, on observe et on montre que le champ magnétique est
pratiquement uniforme à l'intérieur : les lignes de champ sont portées par des droites parallèles et
de même écart, selon l'axe du solénoïde.

Décomposition []

Le champ magnétique étant de divergence nulle (on parle parfois de champ solénoïdal), il est
possible de le décomposer en deux champs appelés champ toroïdal et champ poloïdal. Une telle
décomposition est particulièrement appropriée dans les configurations de forme sphérique, et se
trouve donc fréquemment utilisée en géophysique et en physique stellaire. Elle est également
utilisée pour décrire le champ magnétique qui règne dans un tokamak.

Effets du champ magnétique []


Effets physiques []

Force de Lorentz []

Article détaillé : Force de Lorentz.

23
La force de Lorentz.

Le champ magnétique influence les particules chargées au travers de la force de Lorentz.

En l'absence de champ électrique, l'expression de cette force est, pour une particule de charge q
animée d'une vitesse v :

où on a noté le produit vectoriel par une croix, et où les quantités sont exprimées dans les unités
du système international.

On peut réécrire cette relation sous forme différentielle pour un fil, en introduisant le courant
électrique :

avec I l'intensité du courant électrique, B le champ magnétique et dl une portion infinitésimale de


fil, symbolisée par un vecteur tangent à celui-ci.

Cette expression se généralise aux distributions de courants bidimensionnelles (surfaces et


courants surfaciques) aussi bien que tridimensionnelles (volumes et courants volumiques). On
introduit dans ces cas la notion d'« élément de courant » dC, définie par :

 dC = js·dS pour une surface, où js est le courant surfacique ;


 dC = j dτ pour un volume, où j est le courant volumique.

On a ainsi une expression générale :

Force de Laplace []

Article détaillé : Force de Laplace.

La force de Laplace est simplement un cas particulier de la force de Lorentz, pour un barreau
homogène et conducteur, parcouru par un courant électrique et placé dans un champ magnétique.

24
Contrairement à la force de Lorentz, elle ne traite pas des particules constituantes du barreau,
mais de l'effet macroscopique : si son expression est similaire, le sens physique des objets
considérés diffère. En particulier, la force n'est pas toujours orthogonale à la vitesse.

L'expression de la force de Laplace est :

où I est l'intensité du courant, B le champ magnétique et dl' un élément infinitésimal du barreau.

Supraconducteurs []

L'effet Meissner résulte de l'expulsion des champs magnétiques par un matériau


supraconducteur.
Article détaillé : Effet Meissner.

Les matériaux supraconducteurs ont la propriété intéressante de ne pas pouvoir être pénétrés par
un champ magnétique : on parle d'expulsion du champ magnétique. On observe ce phénomène
par exemple au travers de l'effet Meissner.

Une des interprétations possibles consiste à fournir une masse aux photons, porteurs du champ
magnétique, ce qui diminue la portée de ce champ à l'intérieur du matériau. Il est ainsi possible
de faire des analogies avec des processus comme le mécanisme de Higgs, qui explique la masse
des porteurs des interactions nucléaires.

On traduit cela par une expression particulière du potentiel vecteur.

Cet effet ne saurait par ailleurs être observé entre deux aimants : la lévitation statique serait alors
interdite par le théorème d'Earnshaw.

Dans la théorie BCS, qui traite des supraconducteurs, on peut montrer que le potentiel vecteur est
de la forme :

ou x la profondeur de pénératration dans le supraconducteur et λ est la longueur de pénétration


caractéristique, qui vaut

25
,

où m est la masse d'un électron, e sa charge électrique et ρs la densité superfluide du


supraconducteur, supposée uniforme et constante. Ainsi, le potentiel vecteur — donc le champ
magnétique — ne pénètre que sur une épaisseur de quelques λ à l'intérieur du matériau.

Si le champ magnétique environnant le matériau supraconducteur est trop intense, celui-ci ne


peut expulser le champ dans sa totalité. Certaines régions du matériau supraconducteur vont
devenir non supraconductrices et canaliser le champ magnétique. Le supraconducteur a tendance
à minimiser la taille de telles régions, qui prennent la forme de tubes alignés le long du champ
magnétique. Ces régions sont appelées, pour des raisons évidentes, tubes de flux.

Induction, induction mutuelle et ondes []

Article détaillé : Induction magnétique.

Chauffage par induction d'une bouteille en métal : la variation d'un champ magnétique induit des
courants dans le corps de l'objet, qui échauffent celui-ci par effet Joule.

Le phénomène d'induction électromagnétique (ou induction magnétique ou, simplement,


induction) a pour résultat la production d'une différence de potentiel aux bornes d'un conducteur
électrique soumis à un champ électromagnétique variable. Cela s'exprime au travers de l'équation
locale de Maxwell-Faraday :

E étant le champ électrique, B le champ magnétique.

Ce champ électrique peut à son tour engendrer un champ magnétique, propageant ainsi une onde
électromagnétique.

Lorsqu'un matériau est placé dans un champ magnétique variant, il apparaît dans celui-ci un
champ électrique (dont la circulation est appelée force électromotrice) qui génère à son tour des
courants, appelés courants de Foucault. C'est d'une part le principe des alternateurs, qui

26
produisent de l'électricité en déplaçant des aimants. C'est d'autre part le principe des chauffages
et plaques à induction, car la dissipation par effet Joule de ces courants échauffe le métal.

Par ailleurs, deux systèmes magnétiques, comme des bobines, peuvent être couplés au travers du
champ magnétique. On parle d'induction mutuelle (ou de mutuelle induction). Cet effet modifie
le comportement individuel de chaque circuit.

On peut aborder cet effet par un modèle très simple : un conducteur ohmique de conductivité
électrique γ est parcouru par un champ magnétique sinusoïdal, d'intensité B0 et de pulsation ω.
Ce champ est, à tout instant t, d'intensité B donnée par :

Ce champ induit dans le conducteur, d'après la loi de Faraday, un champ électrique E d'intensité
E donnée par

D'après la loi d'Ohm, il se dissipe donc une puissance moyenne volumique, par effet Joule :

Effet Hall []

Article détaillé : Effet Hall.

Un conducteur, parcouru par un courant électrique selon une direction, soumis à un champ
magnétique dirigé dans une seconde direction, présente une différence de potentiel selon la
troisième direction. Ce phénomène est connu sous le nom d'effet Hall, en l'honneur du physicien
américain Edwin Herbert Hall.

On peut expliquer cet effet au travers de la physique classique, en considérant que les porteurs de
charge (par exemple les électrons) qui se déplacent dans le corps du conducteur sont soumis à la

27
force de Lorentz, donc déviés, de sorte que leur répartition est différente d'une part et d'autre du
conducteur — d'où la différence de potentiel. On peut l'expliquer de manière plus fondamentale
du point de vue de la mécanique quantique.

Cet effet est à la base de nombreux dispositifs de mesure du champ magnétique et du courant
électrique.

Magnétorésistance []

Articles détaillés : Magnétorésistance, Magnétorésistance géante, Magnétorésistance colossale et


Magnétorésistance à effet tunnel.

En présence d'un champ magnétique, certains conducteurs voient leur résistance électrique
varier. Cet effet est appelé magnétorésistance, et présente de nombreuses applications, par
exemple dans les disques durs qui équipent les ordinateurs modernes.

Il n'existe pas à ce jour d'explication définitive de tous les phénomènes de magnétorésistance,


mais des théories distinctes qui régissent les principales manifestations de cet effet : la
magnétorésistance classique, « géante », « colossale » et la magnétorésistance à effet tunnel.

Dipôles magnétiques []

Articles détaillés : Dipôle magnétique et moment magnétique.

Un dipôle magnétique, caractérisé par son moment magnétique, est analogue à un aimant droit.

Parfois, on peut introduire la notion de moment magnétique, qui permet de travailler avec des
dipôles.

En particulier, on utilise ce modèle au niveau microscopique, lorsqu'un ensemble de molécules


ou de particules est parcouru par un courant. Pour une boucle ceinturant une surface orientée S et
parcourue par un courant I, on définit le moment magnétique M par :

Ceci revient à assimiler l'objet à un aimant droit infiniment fin. On peut alors introduire une
énergie potentielle dipolaire :

28
Ainsi, elle est minimale lorsque le dipôle est aligné avec le champ. On montre de même que,
dans une chaîne de dipôles, ils s'orientent tous dans une même direction pour minimiser leur
énergie. Dans les cas (fréquents) où on ne sait pas modéliser la structure d'un dipôle magnétique
par une boucle de courant, le moment magnétique est défini par la relation ci-dessus, c'est-à-dire
par l'énergie qu'il faut fournir pour tourner un dipôle magnétique dans un champ magnétique
donné.

Dans les matériaux, lorsqu'on considère des moments magnétiques de particules, le fait qu'ils
s'orientent tous de la même manière ne peut être expliqué que d'un point de vue quantique
(principe d'exclusion de Pauli et hamiltonien de Heisenberg).

En présence d'un champ magnétique, le fer s'aimante à son tour et devient un dipôle. Il est alors
soumis aux forces créées par un aimant droit et s'oriente selon les lignes de champ.

Dans le cadre d'un dipôle magnétique de moment M soumis à un champ B, lorsque le champ est
homogène, le torseur des forces se réduit au moment car la résultante des forces est nulle. On a
donc :

où Γ le moment résultant, M le moment magnétique du dipôle et B le champ magnétique.

Cela explique notamment l'effet d'un champ magnétique sur une boussole : il a tendance à
aligner l'aiguille de celle-ci avec le champ.

Si en revanche le champ est inhomogène, alors le dipôle subit de plus une force, dont
l'expression est :

avec les mêmes notations que précédemment.

Cela explique notamment le fait que deux aimants s'attirent : cette force s'exerce sur le premier
de sorte à l'approcher des champs plus intenses, donc plus près de l'autre aimant. En supposant
cette fois que les pôles sont ponctuels, alors l'intensité de la force F s'exerçant d'un pôle sur
l'autre est donnée par[21] :

29
,

où g1 et g2 représentent l'intensité de ces pôles en (A·m si elles sont exprimées dans le système
international d'unités), μ la perméabilité magnétique du milieu, et r la distance entre les pôles.

Effets géologiques []

Certaines roches sont riches en matériaux ferromagnétiques, qui sont sensibles au champ
magnétique. En particulier, ils perdent leurs propriétés magnétiques au-delà d'une certaine
température, dite température de Curie.
Les roches basaltiques issues par exemple des volcans ou des rifts océaniques, sont chauffées au-
delà de cette température dans le magma. Lorsqu'elles refroidissent, elles regagnent leurs
propriétés magnétiques, et figent l'orientation du champ magnétique terrestre. On observe cet
effet au travers des anomalies magnétiques des roches. C'est par l'analyse de ces roches que l'on a
observé les inversions du champ terrestre[22],[23].
Il existe également des roches, comme l'hématite, dont les propriétés magnétiques sont telles
qu'on observe les variations de champ au cours de leur formation. L'étude de ces roches est
également un élément déterminant qui appuie la tectonique des plaques.

Effets biologiques []

Effet des champs magnétostatiques []

Les différentes espèces connues ne sont pas identiquement sensibles aux champs
électromagnétiques. Les données concernant les êtres humains sont encore sporadiques[24]. Les
champs statiques inférieurs à 8 teslas n'ont vraisemblablement pas d'effets physiologiques
notables, si ce n'est l'apparition chez certaines personnes de phosphènes lorsqu'ils sont exposés à
des champs de plus de 4 T[25]. L'organisation mondiale de la santé mène encore aujourd'hui des
études[26] sur les risques potentiels.

Des champs continus aussi intenses sont relativement difficiles à obtenir en dehors des
laboratoires spécialisés, les applications courantes impliquant généralement des champs
inférieurs au tesla.

Les recherches actuelles s'orientent davantage sur les champs non ionisants de très basse
fréquence (EMF : extremely low frequency), qui ne sont pas statiques, mais semblent agir sur les
systèmes biologiques ou parfois provoquer des cancers[27].

Effet des champs magnétiques pulsés []

Les champs pulsés, que l'on peut créer beaucoup plus intenses, provoquent de plus par induction
un rayonnement électromagnétique. Celui-ci peut interagir avec les systèmes biologiques, et son
effet dépend de la radiorésistance des espèces exposées. Notamment, selon la fréquence, de tels
champs peuvent provoquer des radiations ionisantes : ultraviolets, rayons X ou gamma. Ceux-ci
sont dangereux pour la santé, et provoquent en particulier la brûlure des tissus.

30
Récemment, des médecines alternatives faisant intervenir des champs magnétiques faibles pulsés
prétendent limiter les cancers ou la sclérose en plaques. Si de tels champs ne semblent pas
dangereux, aucune étude scientifique sérieuse n'appuie à ce jour ces allégations[28],[29]. En
revanche, les champs magnétiques pulsés peuvent influencer l'équilibre[30] et semblent diminuer
les symptômes du trouble bipolaire[31].

Les effets, principalement liés à l'induction dans les nerfs, permettent ainsi via la stimulation
magnétique transcranienne, le diagnostic de pathologies neurologiques.

Énergie magnétique []
Article détaillé : Énergie électromagnétique.

La présence d'un champ magnétique s'exprime globalement par une énergie, dite « énergie
magnétique ». Elle s'exprime par :

avec |B| étant la norme du champ magnétique et μ la perméabilité magnétique en chacun des
points considérés.

En pratique, on définit une énergie volumique, appelée dans ce contexte pression magnétique :

Calcul du champ magnétique []


Propriétés mathématiques []

Symétries []

En tant que champ pseudovectoriel, le champ magnétique a un comportement particulier par


rapport aux symétries. En effet, contrairement au champ (vectoriel) électrique, les champs
magnétiques ne suivent pas la symétrie de leurs sources. On parle ainsi de vecteur « axial » ou de
« pseudovecteur ».

Par exemple, pour une spire circulaire parcourue par un courant :

 un plan de symétrie Π+ est celui qui contient la spire ;


 un plan d'antisymétrie Π- est tout plan passant par le centre de la spire et orthogonal au
premier plan.

31
Respectivement, Π+ et Π- sont un plan d'antisymétrie et de symétrie pour le champ magnétique.

Changement de référentiel []

En mécanique classique, où l'on considère des vitesses relatives très inférieures à la vitesse de la
lumière, le champ magnétique mesuré est identique dans deux systèmes de coordonnées en
translation rectiligne et uniforme l'un par rapport à l'autre (référentiels galiléens). Cette propriété
n'est pas partagée par le champ électrique, dont la valeur change d'un référentiel à l'autre si le
champ magnétique est non nul.

Calcul du champ []

Article détaillé : Équation aux dérivées partielles.

Le calcul du champ magnétique créé par un système demande de résoudre des équations
différentielles assez complexes. Il existe pour cela une multitude de méthodes numériques
comme la méthode des éléments finis, la méthode des différences finies et la méthode des
volumes finis pour ne citer que les méthodes les plus répandues. Toutefois, il est possible de
calculer analytiquement le champ magnétique dans certains cas simples. Sauf mention contraire,
les expressions données pour le calcul du champ magnétique sont exprimées dans les unités SI.
Cela explique notamment le facteur 1/4 π.

Théorème d'Ampère []

Article détaillé : Théorème d'Ampère.

À partir des observations révélant un lien entre courants électriques et champ magnétique,
André-Marie Ampère énonça une loi d'abord phénoménologique, qui décrivait l'effet observé.
Démontrée depuis, dans le cadre plus général de l'électromagnétisme, cette relation est devenue
le théorème d'Ampère. Elle n'est valable, en toute rigueur, que dans les cas magnétostatiques.

La formulation originelle de ce théorème est la suivante :

B étant le champ magnétique, C une courbe fermée et orientée et I l'intensité qui traverse une
surface délimitée par C.

Cete équation peut être écrite localement, on a alors :

où μ0 est la perméabilité magnétique du vide, et j le vecteur densité de courant.

32
Cette relation étant mise en défaut dans le cas de champs magnétiques ou électriques dépendant
du temps, Maxwell introduisit en 1861 les « courants de déplacement », dont la variation
corrigeait cette relation : c'est l'équation locale de Maxwell-Ampère[32]. On peut l'écrire
localement sous la forme :

E étant le champ électrique et ε0 la perméabilité électrique du vide.

On peut a posteriori réécrire cette loi sous forme intégrale, également appelée théorème
d'Ampère :

avec

où S est la surface délimitée par le contour C.

Ceci se comprend aisément grâce au théorème de Green-Stokes :

Loi de Biot-Savart locale []

Article détaillé : Loi de Biot-Savart.

La loi de Biot-Savart permet de donner l'expression du champ magnétique dans un milieu de


perméabilité magnétique isotrope et homogène.

Le champ B généré en un point de coordonnées r par une charge q en mouvement, située en un


point r’ et se déplaçant à la vitesse v, est donné par la relation suivante :

Loi de Biot-Savart intégrale []

33
Si on a affaire à une distribution de courants, qui est connue en tout point, alors on peut intégrer
la relation locale.

Avec les notations précédentes, cela donne :

Potentiel vecteur []

Article détaillé : Potentiel vecteur du champ magnétique.

L'absence de monopôles magnétique implique que la divergence du champ magnétique est


nulle :

Ceci implique, d'après les théorèmes de l'analyse vectorielle, qu'il existe un champ vectoriel A,
dont le rotationnel est égal à B :

Un tel champ A est appelé potentiel vecteur, par analogie au potentiel électrique, dit « potentiel
scalaire », du champ électrique.

Ce potentiel n'est toutefois pas unique : il est défini à un gradient près. En effet, le rotationnel
d'un gradient est identiquement nul, aussi le potentiel vecteur A’ défini par :

vérifie-t-il également la relation :

De façon quelque peu étrange, la quantité fondamentale n'est pas le champ magnétique mais le
potentiel vecteur, alors que ce dernier ne peut être défini de façon univoque. Une telle situation
est appelée en physique invariance de jauge : des phénomènes identiques, ici le champ B,
peuvent être générés par plusieurs configurations, appelées pour diverses raisons historiques
« jauges » de l'objet fondamental, ici le champ A. D'un point de vue mathématique, l'invariance
de jauge est la cause d'une loi fondamentale de l'électromagnétisme, la conservation de la charge
électrique. Cette loi, expérimentalement vérifiée à une très grande précision implique en effet
que l'objet fondamental apparaissant en électromagnétisme n'est ni le champ magnétique ni le
champ électrique, mais le potentiel vecteur et le potentiel électrique.

34
Connaissant A, on peut facilement en déduire B. Le fait que le potentiel vecteur soit plus
fondamental que le champ magnétique transparaît en mécanique quantique, où en présence de
champ magnétique, c'est en fait le potentiel vecteur qui apparaît dans l'équation de Schrödinger,
qui décrit l'évolution des particules élémentaires. L'illustration la plus manifeste de la
prééminence du potentiel vecteur se trouve dans l'effet Aharonov-Bohm, où l'on est amené à
considérer des configurations dans lesquelles le champ B s'annule dans certaines régions alors
que le potentiel vecteur A n'est pas nul (mis de rotationnel nul) et influence explicitement le
comportement des particules.

Il est d'ailleurs possible de calculer le potentiel vecteur A directement à partir de la donnée des
courants :

l'expression ci-dessus n'étant valable que lorsque les courants — donc les champs — ne
dépendent pas du temps. En pratique, ces variations peuvent souvent être négligées tant que l'on
n'étudie pas les ondes et leur propagation.

Dans ces derniers cas, il faut remplacer l'expression ci-dessus par une expression plus complexe,
faisant appel au concept de potentiels retardés pour tenir compte du temps de propagation du
champ magnétique.

Applications []
Déviation de particules []

On peut montrer qu'un champ magnétique affecte le déplacement de particules chargées, en


infléchissant leur trajectoire, mais sans la valeur de leur vitesse. Il est ainsi utilisé pour courber
leur trajectoire dans les accélérateurs de particules.

En effet, d'après la loi de Lorentz, la force F qu'exerce un champ magnétique B sur une particule
de charge q se déplaçant à la vitesse v est :

Ainsi, cette force est toujours orthogonale à la vitesse, donc son travail δW exercé lors d'un petit
déplacement dr est nul :

Par conséquent, la norme de la vitesse n'est pas influencée par le champ magnétique. En
revanche, cette force modifie la direction de celle-ci dès que vitesse et champ magnétique ne sont
pas colinéaires.

35
Chambres à bulles []

Article détaillé : Chambre à bulles.

Photographie d'une chambre à bulles. Des trajectoires, on peut trouver les particules ayant
interagi : ici, la première « photographie » d'un neutrino, le 13 novembre 1970.

Le champ magnétique dévie les particules chargées. Si, de plus, le milieu présente une certaine
viscosité, alors ces particules décrivent des spirales, desquelles on peut déduire la charge
électrique (le sens de l'enroulement) et la masse (au travers de la décélération) des particules.

C'est le principe des chambres à bulles, inventées au début du XXe siècle pour observer, en
particulier, les constituants de la matière (protons, neutrons et électrons), les positrons et les
neutrinos. On préfère cependant aujourd'hui, depuis leur invention dans les années 1970, utiliser
les chambres à fils.

En pratique, il existe toujours un champ électrique, qui dévie les particules.

Une particule dans une chambre à bulles est idéalement soumise uniquement à la force
magnétique et aux forces de frottement. Elle vérifie donc :

où η est le coefficient intervenant dans la force de frottement, colinéaire mais opposée à la


vitesse. Cette équation peut se réécrire de façon équivalente :

Résonance magnétique : IRM et RMN []

Articles détaillés : Imagerie par résonance magnétique et Résonance magnétique nucléaire.

36
IRM encéphalique (coupe sagittale passant par la ligne médiane).

La résonance magnétique est un phénomène qui apparaît lorsque certains atomes sont placés
dans un champ magnétique et reçoivent un rayonnement radio adapté.

En effet, les atomes dont le noyau est composé d'un nombre impair de constituants — en
particulier l'hydrogène, dont le noyau se résume à un proton — présentent une sorte de moment
magnétique, appelé moment magnétique de spin. Lorsqu'un noyau est placé dans un champ
magnétique — mécanique quantique oblige — il ne peut se placer que dans deux états distincts.
On peut toutefois faire passer un noyau d'un état à l'autre avec un photon de pulsation adaptée :
on parle de résonance. Ce phénomène affectant le noyau d'un atome, on parle de résonance
magnétique nucléaire.

Un noyau affecté retourne à l'équilibre en reprenant son état d'origine et en émettant un photon.
Ce rayonnement, en plus d'indiquer la présence du noyau, peut également informer sur son
voisinage au sein d'une molécule. En effet, il se produit des couplages, qui influencent
notamment sa fréquence. En RMN, on appelle ces écarts à un solvant de référence les
« déplacements ».

L'imagerie par résonance magnétique nucléaire (IRM) est l'application de cet effet en imagerie
médicale, permettant d'avoir une vue 2D ou 3D d'une partie du corps, notamment du cerveau.

Transformateurs électriques []

Modèle simplifié d'un transformateur électrique idéal.


Article détaillé : Transformateur électrique.

37
Un transformateur électrique est un convertisseur, qui permet de les valeurs de la tension et de
l'intensité du courant délivrées par une source d'énergie électrique alternative en un système de
tension et de courant de valeurs différentes, mais de même fréquence et de même forme. Il
effectue cette transformation avec un excellent rendement. Il est analogue à un engrenage en
mécanique (le couple sur chacune des roues dentées étant l'analogue de la tension et la vitesse de
rotation étant l'analogue du courant).

Un transformateur est constitué de deux parties : le circuit magnétique et les enroulements. Les
enroulements créent ou sont traversés par un flux magnétique que le circuit magnétique permet
de canaliser afin de limiter les pertes. Dans le cas d'un transformateur monophasé parfait pour
lequel toutes les pertes et les fuites de flux sont négligées, le rapport du nombre de spires
primaires et secondaires détermine totalement le rapport de transformation du transformateur.
Ainsi, si on note respectivement et le nombre de spires au primaire et au secondaire, on
obtient :

Avec la tension primaire et la tension secondaire.

Moteurs électriques []

Articles détaillés : Roue de Barlow et Machine électrique.

Champ magnétique tournant au sein d'un moteur à courant alternatif triphasé.

Une machine électrique est un dispositif permettant la conversion d'énergie électrique en travail
ou énergie mécanique : les moteurs rotatifs produisent d'un couple par un déplacement angulaire
tandis que les moteurs linéaires produisent d'une force par un déplacement linéaire.

Les forces engendrées par les champs magnétiques, formulées par la relation de Lorentz,
permettent d'envisager des dispositifs qui utilisent un tel champ pour transformer l'énergie
électromagnétique en énergie mécanique.

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Le premier moteur électrique fut construit par Peter Barlow : une roue, soumise à un champ
magnétique permanent, est parcourue par un courant électrique. Il s'exerce donc une force sur
cette roue, qui se met alors en rotation : c'est la roue de Barlow. Elle constitue de fait le premier
moteur électrique à courant continu.

Les liens entre champ magnétique et champ électrique, exprimés par les équations de Maxwell,
font qu'il est possible de construire des systèmes qui créent un champ magnétique non permanent
— à partir d'une source de courant, au moyen d'électroaimants.

Au sein de tels appareils, on crée un champ magnétique tournant[33], c'est-à-dire un champ dont
la direction varie en tournant dans un sens ou dans l'autre avec une fréquence de rotation
déterminée.

L'une des possibilités est de créer un tel champ à l'aide d'électroaimants fixes — ils constituent le
« stator » — parcourus par un courant électrique d'intensité variable, par exemple triphasé. Au
centre, une partie mobile et sensible au champ magnétique, constituée par exemple d'aimants
permanents, est ainsi mise en mouvement : c'est le « rotor », dont le mouvement de rotation est
transmis à un arbre. Ce principe est par exemple mis en œuvre pour les machines synchrones et
les machines asynchrones.

Une autre possibilité est de créer un champ permanent au stator à l'aide d'aimants permanents ou
d'enroulements parcourus par un courant continu et de réaliser un champ magnétique tournant au
rotor par un système de connexions glissantes afin que ce champ rotorique reste en quadrature
avec le champ statorique. C'est le principe mis en œuvre pour la machine à courant continu.

Loi d'Ohm
La loi d'Ohm est une loi physique permettant de relier l'intensité du courant électrique traversant
un dipôle électrique à la tension à ses bornes (elle permet de déterminer la valeur d'une
résistance). La loi d'Ohm a été nommée ainsi en l'honneur du physicien allemand Georg Ohm.

Point de vue macroscopique []


En courant continu []

La différence de potentiel ou tension U (en volts) aux bornes d'une résistance R (en ohms) est
proportionnelle à l'intensité du courant électrique I (en ampères) qui la traverse.

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Représentation schématique d'une résistance parcourue par un courant. La loi d'Ohm relie
l'intensité i du courant à la valeur R de la résistance et à la tension U entre ses bornes par la
relation U = R.I

On peut en déduire :

 si R est non nul

 si I est non nul

La résistance s'exprime en ohms (symbole : Ω).

Cette loi porte le nom de Georg Ohm qui a travaillé sur le comportement des conducteurs
métalliques. Elle s'applique de manière satisfaisante aux conducteurs métalliques thermostatés,
c'est-à-dire maintenus à une température constante. Lorsque la température change, la valeur de
la résistance change également de manière plus ou moins simple, ce qui impose d'introduire des
termes correctifs. Par convention, on conserve la loi et on introduit les termes correctifs dans la
valeur de la résistance du conducteur.

En courant alternatif []

La loi précédente se généralise au cas des courants sinusoïdaux en utilisant les notations
complexes. On note la tension et le courant complexes. La loi d'Ohm s'écrit alors :

Avec : impédance complexe du dipôle considéré, qui peut être constitué de dipôles linéaires
(résistances, condensateurs et inductances).

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Point de vue local (mésoscopique) []
Énoncé de la loi d'Ohm locale []

D'un point de vue local, c'est-à-dire mésoscopique, la loi (locale) d'Ohm s'énonce en disant que
la mobilité des porteurs de charge est indépendante de .

Si on note la mobilité des porteurs de charge, leur vitesse s'écrit alors (la direction
du mouvement dépend du signe des porteurs) ; la densité de courant associée à une densité de
porteurs vaut quant à elle :

, où est la charge électrique du porteur (en valeur absolue).

On note la conductivité électrique du matériau (pour un seul type de porteur).

On a alors la loi locale d'Ohm pour un seul type de porteur :

Si on a plusieurs types de porteurs, comme par exemple les électrons et les trous dans un semi-
conducteur ou des ions différents dans un électrolyte, la densité de courant devient :

avec ,

donc .

On a alors la conductivité totale :

Voir aussi Loi de Nernst-Einstein.

Rapport avec la loi d'Ohm macroscopique : définition de la résistance []

Considérons une portion de conducteur d'un point A à un point B et de section droite S, on a


alors la différence de potentiel qui vaut :

41
et l'intensité :

Multiplions par une constante la différence de potentiel , alors les conditions aux

limites sont inchangées ainsi que les lignes de champ de , et l'expression est
multipliée par la même constante, par conséquent le rapport :

est indépendant de cette constante, c'est une "constante" (il dépend quand
même de divers paramètres telle la température) appelée résistance électrique et notée
.

Cette formule permet de calculer la résistance de diverses géométries de matériaux (filiforme,


cylindrique, sphérique, ...).

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