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J'ouvre mon estomac, une tombe sanglante

J'ouvre mon estomac, une tombe sanglante De maux ensevelis. Pour Dieu, tourne tes yeux, Diane, et vois au fond mon coeur parti en deux, Et mes poumons gravs d'une ardeur violente, Vois mon sang cumeux tout noirci par la flamme, Mes os secs de langueurs en pitoyable point Mais considre aussi ce que tu ne vois point, Le reste des malheurs qui saccagent mon me. Tu me brles et au four de ma flamme meurtrire Tu chauffes ta froideur : tes dlicates mains Attisent mon brasier et tes yeux inhumains Pleurent, non de piti, mais flambants de colre. ce feu dvorant de ton ire allume Ton oeil enfl gmit, tu pleures ma mort, Mais ce n'est pas mon mal qui te dplait si fort Rien n'attendrit tes yeux que mon aigre fume. Au moins aprs ma fin que ton me apaise Brlant le coeur, le corps, hostie ton courroux, Prenne sur mon esprit un supplice plus doux, tant d'ire en ma vie en un coup puise.

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