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Les médias constituent un systéme qui sert § ! ‘communiquer des messages et des symboles & le Population. Ils ont vocation & distraire, amusee, informer, et @ inculquer aux individug tea croyances et codes comportementaux qui fgg intégreront aux structures sociales au sens larghe Dans un monde oii tes richesses sont fortement concentrées et ot les intéréts de classe entrant en conflit, accompli cette integration nécessite, ute propagande systématique. ‘Une modélisation de la propagande se focalise sur la prodigieuse inégalité dans la capacité de controle des moyens de production: et oe qu'elle implique tant du point de vue de l'acces & un systéme de médias privés que de leurs choix et fonctionnements. Le modéle permet de recons- tituer par quels processus le pouvoir et argent sélectionnent les informations. Economiste, ard 8. Herman est protesour émérle& Ja ‘Wharton School of Business (Pennsylvanie). Co-fondateur de. Inet, éseau améticain ¢ informations altrnait il sintreage ‘otamment@ la domination industrielle et aux réglementations financibres relevant des conflts dintéréts, Linguiste, Noam Chomsky est professour émérite au Massachusetts Institute of Technology (MIT, Boston): Paralld- leoment sa prestigieuse carriéra universitaire, il est mon- alement connu pour son ‘noaganent aliquot sa crane 4e la politique étrangére des Etats-Unis, Nouvelle édition revue & actualisée Texte integral traduit de fanglais Edition préparée par Benolt Eugéne & Frédéric Cotton La Fabrication du consentement Ciiisky HEseiy LA FABRICATION DU CONSENTEMENT De la propagande médiatique en démocratie {I n’aura échappé & personne que le postulat démocratique affirme que. len médias sont _ indépendants, déterminés & découvrir la Vérité ot & Ia faire connattre ; ef non qu'ils Passent le plus clair de leur tempe A donner Nimage d'un monde tel que les pulssants tent que nous nous le . 4Qu’ils sont en position d'imposer {a trame des discours, de décider ce que le bon Pouplea le droit de voir, 'entendre ou de penser, et de « gérer» "opinion & coups de campagnes Propagande Contre-Feux Agone Collection dirigée par Thierry Discepolo Noxxt Cwomsn, Repent des neler De LesporenLavenr Props snr Fanarciome & le scialisme Jou Stavnist Susto% Rasron, nd di mensonge, Lobbying, communication, public medias Jean-Pusnae Beatin, La Guerre au vent. OGM & mpificatins sieges Tnains Wann, Propagande imperial gure finance “Twowas Fra, Le Marché de det ivin,Capitaione sauoage S popalme de mar Pourquoi les pare oan dvte. Comment le comeroatnrs cone gag le cre Eas Unis fe cl de autres pay rice) Hwan Zins «Now, fe Puple der Err Unie.» Bs sur la hbetédixprasion & Panticommanine, le goxoernenent rapt la jute Somomigu, le gets juts, be ‘olence le nature humaine Dosnsigue Viows, Le Mal-Eae if Ene el ‘tuimilaion & manipulation: Dowusigce Vioat x Kant Bounrst, Le Mal Bie arabe Enfant del colonisation {© Baward S, Herman & Noam Chomuky, 198, 2002 Manuficring Comvne The Pbial Economy ofthe Mass Media © Agone, 2008 po (quien acd la présente éicon BP 70072, Pasig wonwagone org rsa 9789-00729 Marsile cedex 20 Noam Chomsky & Edward S. Herman La fabrication du consentement De la propagande médiatique en démocratie Nowele édtion revue & actulise Texte integral traduit de anglais Eton préparée par Benak Eugane & Frédéric Cotton Lesméms quileur ance yeu reprochen 2 peuple ete ave Jones Muro ‘A ue du scandal de rengate, om bla epéident pours désinolur. Mai le peuple avait pourant es out lord conser que tell eats ane onal tf ou denen fi vane dele porter a Mason ‘Blanche, pat une ois i in deus. Jess Resrox Al mae des Cary de Heber Shiller Fosrceque nus en cos sar i pte fs de edn ce clive ta {samen eo 20 andre on evar de ere are nee Fogarne dvtutors Paso pudqueet rears use tes Forde es agers nears) etre put pa rent 205. k Fate efope uu Lopalgue crave ds os a fu tons Sper lames Nas ps 3 tere tnarson iene cde qs Yates cereus 0a! use lan eu aaryes dec psion Cun mare do soot Toate plus ue Dringue Mis Us 2 poz, vole ‘uate a ce son gece tad tga. ‘Ono es rcs es ies tac cs ses tes rumen les arbesreporces, ar chap papes 65-648. Préface Fr OUVRAGE ext constrit autour de ce que nous appe- ons un « modéle de propagande », une construction analytique dont objet ext de tenter de rendre compte du fonctionnement des médias américains partir des struc: tures institutionnelles de base et du syst?me de relations dans lesquelils opérent. Notze point de vue est que les médias, entre autes fonctions, jouent le re de servteurs cde propagandists des puissant groupes qui ls contrd- lent et les financent. Les porceurs de ees intérts ont des “objectfs précis et des principe fie valor, is sone ausi ‘en postion dinfléchir ec eencaderVoriematon des médias. Ca ne Sopéee géndralement pas au mayen d'interventions dlirectes et grositves mais plucdcgrice la slection d'un personnel poliiquementaux norms e intéiorstion par les rédacteus et ls journalists des provtés ec des rieres tring Mais méme les plus petits jouenaux ne srvivent aux Eras-Unis que gre aux contributions de riches méztnes En 968, on comput 1500 quotidens, 11000 magazines, 9000 stations de radio, 1500 chaines de évsion, 2 400 tnaisons d@dion et sepe studios de cinéma ~ soi plus de 235000 médias au total. Mais un bon pourcentage de cous Gui difusaient de information étaient de pete ale, loca ct dépendsieneenirement ds grands mis natio- ae des agence de ree pour tour ce qui soit de leur Gireonsription. Un tis grand nombre éaient dans les mains des mémes propidaires, dont certains possédient toute a gamme des médias Ben Bapdikian souligne le fit len 1988, i nombreux ‘que sient les supports médiatiques, es vinge-neuf plus grands groupes contalsent& cx seus lus de a moité dea peseGerite eta quasi-otalit des radios, chaines, ‘magazines, étions et productions cinématogeaphiqus. explique qu'une tele situation consttue de fito + un ministre privé de information et de la euler» capable impose son ordre du joue 3 Téchlle nationale’ (On sai depuis longtemps qc les médias sone seri Ja rae supéricure ~ en termes de prestige de moyens e¢ audience ~ se rsumait ence quinze et vingt-quatre froupes Ta fin des années 98 ®. Ces prciément cee rae supercure qui avec le gouvernement eles genes de presse, dtermine fordre da jour en mai information prt Ia najeure partie des informations en diection ides strates infieures ee du public. =r et HODLLE DEPROMMEANDE nae En 188, les quate principales agences de prese oct dentles ~ Associated Pres (AP), United Press Ines tational (UP), Reuters ct Agence France Presse (AFP) — représentaient environ 80 So de informations interna ‘onales diffe aujourd'hui dans le monde. AP appar- tien aun journaux quien sont membres; UP est détenue par un groupe pve; Reuters eat principalement déte- fue par les mis britaniques avant de privaisée, fn 1984, mais ils parvnrene A conserver un certain oncrdle en limitane le deve de vote des aetionnaires; T'AFP est us largemenc financée par le gouvernement francais. Ainsi que le souligne Jonathan Fenby, es agentes de presse» existent pour re au service des mar- hes os de fig elles sintéresent principalement «aux juteux marchés des médias des Eras-Unis, Europe de Ouest et ds Japon, et de plus en plus au monde des affaires», La compétiion entre elles est eroce, mais AP UP « sont réllement des enceprises amércaines opé- ‘ant un nea inesnatonal.[..] Sans leur base natio~ nale, AP et UP ne pourraient pas fonetionner comme es agences internationales, Cette bare implique cepen- dant queles doivent se comporter comme des organi- sstions amériaines, répondant aux presions et axe impératifs americans Le dogeé de concentration au niveau de cet strate supé- ricure wa fait qulaugmenter depuis la Seconde Guerre mondiale, la suite de avénement dela clévision et son développement en réseaux nationaus. Avant cette trans: formation, le marché de information écait fondamenta- lemene local, bien quextrémement dépendant des sates supéricures et d'un choix tts eestrint de sources en marie d’informations nationales et internationales. Les chaines locales difsentdésormais des informations natio- rales ec internationales émanant des ros réseaux princi- aux, la tdlévision dant devenue la premiére source information du public Lapparition du cable a néan- Et, 6 de chon ds stops dwt eso core egal crcedrfarton suc gise pe yu demande ™ moins entrainé une segmentation du public élévisuel, ainsi qu'une lence rosion des parts de marché et de la puissance des chaines istoriques. Tableau H Données fnancitres concernant vngt-quate des principales grandes frmes mediatiques ou leurs fiiales (decembre 1985)” | carraue Samo BENErices | BENEFICES] CHFFRE ENTREPRISE AFFAIRES Inge be ND wo | 220 his ewe) | Canal ies BC oe | we | ane cs om | mm | 47 cae 7 m @ ms Daw nes 8 Co st aw | 1s amet so | 2m | 2am ceneal cr se | aan | sens 80) | eas no | a1scwas |» oa se) gre er a va ign veces tas | 6 we | sn Newscopaion | 5755 | 255 | iss | asa8 |v) INewtaktires | 140s | 256 | tse etersoget* | no |7s0cx69| ND {1 400985) Iscppstionadt | wo | n> | n> | tom ‘soe ne | oe | en | ow i ww | em | os | x0 mete am | ae | x6 | sre resale ams | eo | se | 20m | range No "0 no | 70 ute co aes | os | os a Tuner toatasing] 1508 | G85) | (1a) |S lusnewaverd | 20 ) oxo | ND | Rept | +} UN MODELED PROPAGANOF- a coor cexnennise | CRRA shngon Pst Wesnaose pao ie a abla pr mger Fore pinned Facets pe Beara sts soe ‘Beinn eo 87 canst re ence ble sa 85 ded ug ee steele du poupe Ca sats eet eh ae, eee eh Cates meds ace Aetg Ae, 0 EE Surefire re al Sa he a bes 85. Ce Enis ge dente es Ac cre pera So ps 2a Fs mis eseretsaue:Aeag A, 5 Letablea runic des données finales de base concer nant les vingt quate géants médiaiques (oa les groupes ‘mulkimédias qui les contolend) qu constituent a seat supiure des médias améiais. Ls erie ui der nent Fapparenanc la catgoresupriute sont le ive ». La publiité alli en effet devene un puissant ‘mécanisme de sae del presse de la cass ouveére Curran et Seaton donnent le méme seaur sa erossance qi des cots de production parmi les facteurs expliquant que Te marché aic russ I ot les exes et Ie haredlementavaient é:houe:« Les publictaces acquitent de fato un doit de lle =p Hie MOORE DE FROPHOMDE — no ‘eto sur les journaux, dis ors que, sans leur appui,ceus-ct Crain de &conomiquementviables. “Avant que la publicité ne prenne la place prépondérante quion lui connait, les coats de production devaientétre ouverts pale prix de vente La publicité prenant de im. portance les journaux qui Tatraient furent rapidement & mnéme de proposer des arfs de vente bien infieurs aux coats tls. Les tices nfayant pasa faveur des publictaires, Sen erowvérent fortement désavantages: ils compraient ‘armies plus cers, leurs vente sefondraint, leur trso- rerie les empéchant de fait face aux investissements qui auraient permis de soutenr es ventes~ présentation, for- nat ateactif, distribution, etc. Un systéme médiatique dominé pa la publicité tend narurellement & imination ‘ula marginalisation des organesfnancés par leurs seules ventes. De parce fonctionnement, le libre-échange off rout saufun systéme neutre dans leque a sélection repose sur la demande final. Ce sont les prférences des publi ‘aires qui décerminent la prospérié,voie la survie méme d'un média: «Les producteursoffane leurs sponsos (les publiciaires) des perspectives de jeux profit rice & leur audience auront droit leur soutien, tandis que ceux qui ne son pas suffiamment compétiifs dans ce domaine ne survione pas | Les médias dépendants dela publicié sont en fie sub- vemtionnés par ell, ce qu leur permer datteinde un rap- pore qualité-prie grice auguel ils dstancent et afliblisent leurs concurrents qui en sont dépourvus (sont négligés Parks annonceuts). Méne i les médias vivant dela publi- ‘it ciblene une cliente « haut de gamme il caprene faci lemene Paudience » bas de gamme », eur rvaux perdant leurs parts de marché er disparassan ou cant marginals, Pour la méme raison, une clévsion non commerciale ser lle aussi, forrement désavantagée et ne pourea espéret écre competiive sans un financement public. Les chaines Publiquesn’anc pas sujetes aux contrints interns ies ‘tu intéréts de propriate fortunds tout en étant moins ‘xposées aux humeurs des publicitare, elles constituent tune menace pocentille pour le contrite scrapuleux des les sur les moyens de communication de masse. Pour Cette raison, les conservaturs#efforcent de toujours garder fermement la bride sut ks chines publiqus, avec ds finan- cements relativement bas et révisés chaque année ®. Au ‘cours des années Carter-Reagan, on opta aussi pour une ttre solution, qui érait Eimposer aux chaines publiques le mode de fonctionnement des chainesprivées pa lebais de coupes budaetaites drastiques En fait, a publicité a jou un ele crucial dans Paug- ‘mentation dela concentration ~y compris entre des vax fgilement avides de revenus publicates. Une bonne part cde marché et des revenuis publictaies important permer- ‘ont un journal ow une télévision déte plus competi tif promotion plus agressive, achat de programmes ex de vedettes plus rentables: et les rivaux moins avantagés devtont investir au-dela de leurs moyens pour renter de frciner la spiral de la pertede pars de marché et de reve- nus. Celle est généralement fitsle, ce qui constitue un Un mouvement de masse dépour de {our soutien méiatique ct devant ler conte ube presse ‘slment hostile est pourle moins handicap De nos jours ls médias ui ont le pus de suc sont bien consciens de Timportance craciae de la «qualité » de eae Public. CBS annonce firemen ss ations que, po * marimise la vente de son audience wa fre develope tun nousel «uri de vente » pour traier avec les public tates: Leprol des publics ibles permetta aux annon- ceurseopimise efcacté des spots en setae Taner Par rapport & son utilisation des produits ct services des annonces. » Cait ecomble di rafinemen dans x cael «deca» prmerant de vendre une adince Dansle secteur magatng la mesure de rEfence wise par les annonceurs pour ane les consommateurs a ‘moyen d'une public noir et blaine pleine page cit alors les CPM ssl « cot par mile exemple] » Dans son argumentsre attention des annonceurs, Sp Oper Digs delat: » Vos vouee sans doute savoir quelle est soc premiers aujur hui, Soap Opera Die vous leet clone ty rae CPM infsicr que import quel autre magazine.» ‘Autrement dit, objectif des meds est date le public ron pour Iuisméme mais en fonction de son pouvoir achat, Tout comme au x18 stl, ces un public aisé qui incéresse aujourd'hui les annonceurs. Dice que les médias sont d'autant plus démocratiques quils 'adressene A un public trés lage esc & peu pres aussi vrai que prétendre Agalitarite le sulrage censitare! Temprise des publictaies sur a progeammation sélvi- suclle tient fondamentalement au fait que ce sont eux qui achiten et fnancent ls programmes ~ ce sont es « patrons» {qui subventionnent les médias. Les médias sont done en ‘compéiion pour ler patronage ~ avec des services spéca- lemene chargé de les démarcher ~ et doivent pouvoir metre cen avant en quoi leurs programmes peuvent les servi. Les choix de ces patrons pésent si lourd sur la vie d'un média uilsen deviennent ce que William Evan applle des « orgie nisacions de reference normative *»— aux imperaifeexi- sgences desquels les médias doivent S'accommader pour éusir; ow encore, selon Turow, « interaction continucle centre es producteuss els principaux sponsors joue un rle . On les ache et on Sassure que ~ selon les propres termes Edwin Feulner, dela Heritage Foundation PE domaine des politiques publiques sot » inondé de solids écudes scientifiques » aux conclusions adéquate. ress le paallle avec Procter & Gamble vendant da dentifrice, Feulner expliquait qu’on peut « le vendre et le revend jou aprs jour, en gardant implement le produit toujours peésent i esprit du consommateur». Par un efor. ‘commercial, notamment en dsséminant ls idées appro- priges dans « des millers de journaus diffrent », on peut Timitr le débato& des limites convenables »*. CConformément cere formule, rout au long des années 1970 et au début des années 1980, on mie en place une série dinsttutons, en réactivanc de plus ancients au pas ‘age, 2 seule fin imposer la propagande des industries Des miller d'intellectucs fureneattachés ces institu tions, qui fnancerent leurs recherches et assurérent la dif fusion de leurs analyses dans les médias au travers d'un systtme de propagande tésdlaboré Leu financement par les industils ec orientation cairement idéologique de la ddémarche d ensemble ne nuisient pas le moins du monde aa credible de tls + expers» = bien au contaie, leurs soutiens financier ela mise en exergue de leurs ides les ‘atapulrent dans les médias ®. ‘Ain dillustrer la manidre dont le experts & gages acca- parent espace médiatique, le tableau tg ste les «expert » {en maitre de terrorime et de questions de défense qui sont inzervenus dans lémission « MeNeil-Leher News Hout » ves le milieu des années 1980, Ce table fait apparaitre Que, en dehors des journalists, une majorité dintervenans (549) étaient des membres ou dex-membres de cabinets ‘miniseriels et que la majorié des autres (15,7 9%) apparte- ‘aieme des shink ants conservateurs. Dans cece deritre ‘atégorie, une majorité appartenaient au Centre d'érudes "ratégiques et internationales de Georgestown (CICS), un ‘tganisme finance par des fondations et des entreprises conservatrces dont les experts passentalterativement de la CIA et du département d'Ezat & cette succursale offi- ciewse ®. Sur des suets comme le rertorisme eta « flitre bulgare», le CICS a occupe dans les médias une place qui aurai pa Tee par des points de vue indépendant. Sus les {questions de terotisme, l'expert Robert Kupperman fut probablement lntervenant le pus fréquerament invite dans les débats radiophoniques ee tlévsés dans les années dont Tbleau 1 Experts du terorisme et des question de défense ites a emission « MeNeiLeher News Hour» {du 14 janvier 1995 au 27 janvier 1986 NOMBRE | FOURCEN: carécone | womane| pour. | Jouana: | ace ouR Dees ceNTAGE) “UsTES. | NALISTES exctus | “Exclus Aenres w [mw fom | are ‘muerenest | fimenteses | oo | oom | oon | are erence | ink nts w fone | ow | onze consents Unvertares u | we] 2 | nals a | ew | - - | conan s | a5@ | | sae Reptsoens | 5 | am] 5 | 56m de ganereners fees aes 1 | sam |r | ram Toa w | me | © | wow 2 al aru an de lesen es pains drs eson usu ela ‘ees (dle gen da des asa ater A) terre dene cope deere (3) SHA HOBELE DE PROPREANEE- - 6. Enfin, ls médias produisent aus leurs propres «expert, lesquels ne font en général que reprendte leur compre la srenion officielle. John Barcon et Claire Sterling devingent {es eférnces maison fisantautoité en matitre de KGB {Ge erorisme dés que le Reader Digest ex finaneé, publi er vendu leurs ouvrages 4 grand renfore de public, De nme le transfuge sovitique Arkady Shevchenko furil ‘Arécé expert en armement et services secrets soviciques ussite que Time, ABC-TV et le New York Times eurent ‘décidé de le teni pour el (en dit dune erédbilit 6x rement trie) ®, En meant massivement en avant xs pro- selyes de la version officiel, les médias consacrent leur seaqut et les quaifient indiscutablemene pour donner leur opinion et leurs analyses “Autte categorie d experts dont Vomniprésence tient en gande pari leu servilité au pouvoi les anciensradicau our qui, un beau jour,» tout est deven eli»... Les ri fons qui les ont fait baseuler d'une divineé a autre, de Sune ou Mao 3 Reagan et Ia « libze entreprise» sont dliverses. Mais aux yeux de Vindustrie de information, la ‘son de ce changement tient seulement &ce quis one fins leenent eu la révéltion de leurs erreurs. Dans un pays ol les citoyens acordent de la valeur aux notions de révation ran, ab drs ie, eden aes tee’ Ogee, Wu it de oat tn « opamme sas aes Fp ie dt ered pests ct sept Sie nan piso fine asa YH ile paged can els ee Boganrecrt red pblsd use Zune eae Je fare eh RIZD scenes a gels as ins res i tne onset depts mugen» oes ‘eset esas ce ait es ions Anes ees so spor mu are cpnon Pus desnateatar chee loreate eet {seni pods rasa nse abet ern sauesus me eure desler Lents du roger send xis bares denaton acta pane tre HS tows tous phones do ete cea te es ew ere pee Cuaron) han dese Opts at cs {East ot ene uct cage Soe fam Sm oyndeepptie-Penagn, rian, og The See et of Soe See cc de repentance, ceux qui erournent leur vestey gagnent une auréole de pécheurs pénitents Il est intérssant ob- server comment ces repents, dant les engagements anté- ‘eu Gent sans inézt(sinon objet de ralleries dans les _médias) se crouvent subitement promus au tte dauthen- tiques expert. On pourra rappeler comment, 3 'époque ddu maccarthysme, transfuges et ex-communistes tvali- saient, entre aueesafabulations effayances, d'absuriés au sujer de limminence d’une invasion sovitique Us trouvaient dans les médias un job sur mesure, brodane la demande sur les mythes du moment. Le flux ininterompis ex-radicaux propulsés de la marginalité aux feux de la ‘ampe médisique montre que nous sommes témoins dune _méthode durable de production experts, pres & dite tout ce que establishment soubaiters, Les nouveaux dissidents sont présentés comme des ‘exper paricultrementprécicux pou a rouche d appa: renteauthenticité quis peuvene spporter aux erreurs de leurs ancien affiis. Que leurs alégations soien souvent Fausss n'a aueune consequence des lors que les meas refusene nanimement de le signalee Ainsi Jean Lacounute sefforg-il de exdbiliser ses critiques 3Ten- contre des Kime souges "en prétendant avoir 6 jais de eus sympathisans = non seulement un mensonge Gl uc pro-Sanouk) mais une absusic, car Fépoque on ‘avait encore jamais entendu parler des Khmersrouges. David Horowiteajouta& sa notoreeé de « born again patriot» en prsendaas que, de méme que bon nome nl el coupable2, dans lequel lle expiquai que les massacres de Sabra ct. (Chala avaient dé organist parle KGB, lguel avait fi appel ancien nazis ec 'OLP (Organisation de ibe ion de a Palestine), avec la cooperation tacte de la CCA, afin de diseréine Inrel en Paceusant de prendre part a programme soviique de erorsme ™. Se penchant sur le nouveau statue @’Annie Kriegel et Pierre Daix, deux ex-staliniens passionnés ayant acquis tune audience vate et incondivonnelle en France, Pascal Deli ec Jean Miche! Dewaclenoten :« Lorsqton étu- die leurs rts, om trouve toutes les ractionsclassiques de gens veimes de déepton amoureat. Ine viens pour autan Td de personne de leu reprocher lew passé, en seraien-is marques 3 jamais. Ils peuvent bien ste ‘conver is one pas changé pour aunt. (| Pesoane ‘ne remargue les constants, ien quis cient on ne ut plus fagrantes, Lure “bexesllets” prouvent bien com- bien, geice aux plus indlgentes x pareseusescrtques ddan on puise sve le public pet etre tom. Personne fe dénonce ai méme ne remarque Tatrogance de leurs loge hee et de leussdiatibes aujourd'hui al ne se Souci qu ren ny soit éayé de prewves, nique Tivee- tiveytenne ica f analyse. Leur hyper-stalnisme inverse sus a forme habit dun manichésme aol sen twouve blanch pour la seule ison quien prennent a3 communisme. Lhystérie ext toujours meme, mais | trouve un meilleur accueil sous sa nouvelle forme. ™* » ‘S'écendant i Tensemble du systéme, le mécanisme de conte anccommuniste exeree une profonde influence sur Jes médias. En temps normal comme en période de peur du + Rouge», tous les sujetstendent a étre présents& travers une vsion manichéenne du monde, pouvoirs communists dun cdté, anticommunistes de laure, passane par profits ct pertes la contestation de pare et d'autre, la défense de ‘notre camp » ant une pratique informative deverue tose Teme lgitime, Ce son les médias qu repent, erent et ‘phicene sous les feux de la rampe les Joe McCarthy, Arkady ‘Shevchenko, ClateSesling, Robert Leiken ecautres Annie Kriegel ou Pierre Daix. Uidéologie et la religion de Vante ‘communisme constituent sins un flere puisant 1-6, Asymétrie et campagnes de propagande Ces cing filtres lectionnent sans pits informations sas ceptibles de parution et plus encore de fsire la une et de bbenéficier dun suivirégulee Par défnition, toute infor- ‘mation émanane dune source primaire situge dans Test blishmen saisfut aux exigences d'un des fies les plus importants et sera inmédiatement tet pat es médias. CCellesémanant ou concernant des dissidents, des individu ou des groupes fle ou inorganiss, angers ou non, ont tun handicap de dépar en marie de créibiité et de coat de verification. De pis, elles sont souvent non conformes A'idgologe et aux intééts des gateAeyper et autres pi sans tiers influengant le processus de sélection — sau évic cdemment dans le cas de dissidents préts 4 dénoncer les ennemis officiel Ans, par exemple, la rorture de prisonniers politiques les raids ancisyndicaux en Turquie sons des suets qui sésient poussés dans les médias que par des militants et _ar Ho aneee OF PROPEANDE— ———-- 49. px ropes de se ds ris umsns pose de seperti a min i vereerment raya sare el male son steep eo: mie dae ont he eexSpemene acu ous ks gimes protean i ne. ‘Siimrisme fervent ct robes 3 invesiement Manon dias ct outs lay delpolighe Aaingite ds Etat Unis (ouables dispositions qui vont be. Cesta ne font ps element diversion, les dso Jerse les valeurs des chdmeus et des marginaux exculabilien ces demizs de prendre pur un gute {egénéré de rapine ™. Les fasss anecdotes inventées pat Reagan a sujet des proteus du chimage, et son Silence ols pillage grande échelle du bien public pares propre sponsor di monde de indus des Mies, parcipet d'une logic tation dimpitoyale | aside nique Ls informations sur les exactions commises conte Is victimes dignes dined passent non seulement es kes sans encombre mais peuvent, de surrot serve de base 3 des campugnes de propagande intense. ile gouverement ou les mieux industries cc ls médias rouvent dans quelque histoire un potenti & la fois tle et draatque, ine manqueront ps de Tuilser comme pont fc pout « élite » le publie, Te fut le as, par exemple en sep- tembre 1983, loague arm de Tait sevidique abate vol 1007 dela Korean Atines, ce qui déencha une vaste cam apne de dnigrene dun ennemi offic et ut Toccasion de fair consdrablementavancer lex projets de éarme ‘ment de administration Reagan. ins quel ist com DPisanment remarguer Berard Gwertaman, dans le New York Times du 38 aot 1984, les représentants des Feats-Unis + alfzmene que ls critiques du monde enter 4 égard de Ja manitr dant !URSS a gl crise ont eenfrc a pos tion des Eeat-Unis dans leurs elationsavee Moscou ». A Topposé, la destruction en vol d'un apparel de ligne libyen ar aviation isadienne en 1973 navaitsuscté en Oxcident ni indignation particulite, ai boycott, ni dénonciation «Co» assassinat de sang roid » 9. Dans son éditoral dy 15+ mars 1973, le New York Temes expliqua cee diférence de traitement précisgment par ulitasiame :« Une viru lente polémique sur la nécesité de condamner ou non le Fait qu'un avion de ligne libyen avait &é abate au-dessus de la péninsule du Sinai la semaine dernitre ne servirat acu but utile, »Focaliser sur une exaction sovigtique ser ‘ait en evanche un « bur utile» de premier ord: il Sen- suivie done une campagne massive de propagande'. Le fit que les Russeséaiene manifestement convaineus qu'il ne S agssait pas d'un vol civil fat un aspect coralement occulté par les tesponsables americans: de sorte que la prétendue destruction délibérée d'un avion civil en vol put servit de base dune campagne de dénonciation extrémement dure de la barbare sovierque. Les Iraliens, eux, savaient per- ‘inemment ui gagsst d'un vl civil ct admirene ower ‘tement; mais dans ce cas précis, Ouest, cea laa plas sgeande importance En général, les campagnes de propagande sont ajustées aux intéréts des lites, La peur da « Rouge» en 1919-1920 fut des plus utiles pour contre les synicats dans les acié- ries ee différentes industries aprés la Grande Guerre. Cee rméme peut répande par le maccarthysme facia le décen- cchement de la guerre froide et une économie de guerre permanente, mais il permit aussi d'sfablir a coalition progresiste de la période du New Deal La focalisation chronique sur le sort tragique des disidents sovidiques, sur Jes exactions de Fennemi au Cambodge et surlaflige bul- gare a permis darténuer le syndrome du Vietnam, de jus- ‘fier une course aux armements elfrénde ainst qu'une politique érangére plus agressive, tour en détournant Pat- tencion dun mouvement de redistribution des rchesses vers le haut, qui éait le coeur méme du programme éeo- nnomique de Reagan. (Dans le méme temps, on peut atti- buer une fonction consensuelle identique aux orgies PHA MODELED PROPAGANDE: ” arrotgues comme les eux Olympiques de Los Angeles Pama Liberty Weekends eaux vos spats. ™) ‘De méme, ls campagnes de désnformation au sujet du sicsagun peemient lls de décounet ls regard dim ment cris ds Ftas-Unis dans conte-évoution Emesique centae nversement, aucune campagne de propagande ne sera Inncée Boia victimistion~ si massves, continues & pot sanables que psn Er es exactions perpéres~ ne see ps Finest des dies. Ain, andi quel foalistion sur les cations commises a Carbodge sous Po Pr (au moment tu els sien ew et parla suite) Savézitexcesivement tile le Cambodge ane tomb aux maine des commie nists, il deve facile de donner des legons en exhibant Teas victimes ~ les innombrables victimes des hombarde ents amesicins ui aint precede prise de puoi dex communists fren ostensblement passé sous silence par lapree des ites americans. Apts le reverement de ol oc pares Vienamins, es Esa Unis chante eur fi <épaule pour apport leur soutien edie pire que Hitler» — qui la well avait ren le le du méchant. Et la presee monte subitement pls disci, sjustane une fos de plus aux impératifs politiques nations 0 De toute evidence, préaccuper des viximes des mas sacresindonésiens de 1965-1966 ou de invasion indoné Senne du Timor-Onintl partie de 1975 ne permeteait ‘ailleurs » qui avaieneéchoué i laisser la magie des marchés jouer plein ™. Le journalisme a ineériorisé cee idéologie Sion ajoute lanticommunisme résidue, dans un monde ‘i le pouvoir global des insituions du marché fit passer {toute alternative pour utopique, on obtient un cocktal idéologique rs puissant (Ces évolutions qui ont renforcé la pertinence du moxkle de propagande, ont considérablement affaiblila« sphre publique », qui recouvze les espaces et le forums oi es Sujets importants pour une communauté démacrati “if ow MOORE BE eHOmnANDE: 9s sont débatus et ine information néccst apart Cipaton intelligence des citoyens est accesible. Le déve- Toppement soutenu et influence culurelle du marketing 2 encaing le replacement dune spe pblgu one Giérement politique par une culture de consommation {epolisée™ » acu pour conséquencemergence d'un tmonde de communauts vies eres par des publc- tars, structréesslon les tranches ge ct les diférences de goit des consommateus. Cee segmentation base sit Ie consommation et le mode de vie oppose aux com- runautés physiques, qui partagent une vie sociale et des preoccupations communes et parcipent un nde démo- cratque ™, De elles communauté vires sont orgae nisées pour acheter vendre des bins, non pour exer ou servir une quelconque sphére publqus Les annonceussapprécent gure la sphire publique od audience es relatvement rédute, of naisent den- nuyeusespolémiques et dont le eadre ex peu propice ala vente. Ler préecton pour le divertisement souetend une erosion graduele de celle sos a pression des mis «commerciau,largemene illus pa Pistoire del adio- diffusion aux Etats-Unis au cours des quattevingts der- nies années ™. Mise dvertisement napa seulemene le mésitedeconsiuer un meileue cadre pour vendre des bens, c'est aussi un vcteurremarguablement efficace de esagesidlogiquscamoufés ™ En out, dane un sy time carci par de profondes inglés qui vont #ag- sravan le dvertssement est éguitalent contemporain ds jeux du cirque» & Rome :l dente publics Tecar de a Politique er génére dans ce damaine une apathie des plus Usa preservation da statu quo ‘On aurieeperant tort de conlure qu, sil public achite ls produits et egarde les programmes offers pat des médias de plu en plus marchandis, Posion pro fresive dela sphire publique rele les prtérences et le lire choix da publi, comme ctoyen ow consommateur. ecitoyen ia jamais eu Fopportunité de se prononcer sr laente masive a partir de 1934) de droits de iffision 3 des intérés commerciaux ™, Lengagement solennel pris aupris de la commission fédérale des communications (FCC) elle-méme ~ que les offres de service public ne seraien jamais entereés par le divertssementprivilégié par lesannonceuss ~ ne ft jamais ten Le public nest pas souverain dans le domaine des médias ". Proprigcires et gestionnaies en quéte de publi cic décident de Vote su laquelle le choix da public devra se porter, Les gens ne lsent et ne regardent généralement que ce qui est directement accessible et béndicie dune promotion intensive. Les sandages indiquentrégulitre- ‘ment que le public ~ bien qui évoute et regarde ce qui li ‘6 proposé~ souhaiterait davantage de nouvelles, de docu- rmentaites ec une information differente, moins de sexe et de violence et un autre gence de divertissements. Il semble ppeu probable quill serait réllement indifférent aux Cicoyens de savoir pourquoi leurs revenus stagnent,voire déclinent, alors quils ravaillent de plus en plus dur; pour- {quoi les Soins médicaux auxquels is ont accbs sont aussi cofteux que médiocres; ou encore négligent ce qui peut {ae perpétré en leur nom un peu partout dans le monde, Sils sont si peu au courant de tls sujets, e mole de pro- ppagande explique pourquoi: ceux qui exercent leu Sou vetaineté sur les médias ont décidé de ne pas aborder ce type de questions {Larne doses pee faces du priion de a jos ‘espe ss engages das le dome ds teens cata = res + | ONE OE HOME ” ANNEXE I Quelques applications du modéle de propagande 8 des suets qui ne font jamals débat es budgets dele Defense Dans son ouvrage Rigle d'or, le politologue Thomas Ferguson avance [argument que es points sur lsquels ceux aqui financent les partis politiques et les Gections sont d'ac- cord seronc excl du début politiques forte que puse ete la demande du public en faveur d'un changement, Selon lui, pour que les électeurs ordinaize puissent influeneer ls choix électoraus, il leur Faudrait disposer de « puissants canausrendane posible de maniéredirecte expression et les daibéraions de masse » ™, Aw nombre de ceux-c, des synaicas ex dautres organesintermédlires, esquelspour- raien, du fide eur pouvoit collect abteni que ls inte rts des lecteurs de base aient davantage de poids dans le systéme politique Le madele de propagande et les arrangements instia- tionnels qui refte, sg que ces mémes forces, qui pl cent hors du champ du débat politique ls sues sut leagues leurs nurs convergent, sexont aus celles qui derminent les orientations des melas, éracuant de fait route «expees- sion et délibération de masse « sur ces questions. Par cxemple, ls sondages montrentrégulitrement que, & Tex ‘ception des eiodes de conflts et dintensepropaginde de guerre, e public réclame généralement une duction des >udges malas, penchant pour un résquilibrage des bud sets de la Defense vers Education et dauttes fonctions Sivies™, Néanmoins, parce quil est de inert des inves: Fisseurs qui pent le plas dans le jeu des paris politiques ‘que le budger de la Defense reste important, le débae poli- Tigue sur ce chéme ve bornera&déerminc sun ou sure es deux partis dominancs mégote sur le créitsafectés sux dépenses miltaires, les deux prometaant de les aug: ‘enter (comme lon fait George W. Bush et Al Gore lors de la campagne présidentielle de 2000), les plus grands ‘médias embovtant le pas, limita le debat as termes dc- nis par les deux paris dominans et Sassurant que ne pusse rei débartue ni seulement évoguée la revendication dun ééqulibrage de ces budgets. Le candidat alternacf Ralph "Nader demandait effcivement de elles coupes budgéaires, mais les médias ne lui ont jams assé aucune opportunité de sexprimer sur ce suet, certains d'entre eux plaidant cexplicitement pour son exclusion de tout débat présden- ‘ie arguant que les positions des deux partis dominants se sufisaienc&elles-mémes' Si les industiels américains pessient ainsi en faveur un bbudger de défense colosal ~ plus de cing fois supérieur & cell de la defiance Russe, le second plus important au monde -, Cest seulement que les béndfces quis savaient pouvoir attendee importantes dépenses militares étaient consdérables. Cela incluai aussi bien les contrats V'arme- ment et autres fouritutes que Tallocaton direte ow indi- recte de eds de recherche ou le soutien apport pat es rnlairesproches du pouvoir une expansion économique slobale laquelle les ies tansnaionals américanespar- ticipent ativement, en ant ls premitres hénéficaires. Le monde ds affires béndficie aus des acords commercaux ‘menant a ouverture des marchés, et du soutien des activi- «és de Organisation mondiale du commerce, dla Banque Mondiale et du Fonds monétair incernational. Mais ces acconds commercau et es activités des instiutione fnan- res internationales ont généré des controverses et une forte opposition politique, car, tandis quelle béndfciaiene ‘exclusivemenr au monde des affaires, les coats en caient 1 iar decode rae Naf Stoais Ne k Ties atte doar pe tae aa Sees (Min dere ny atc a as ie era (oie pa (oe00) 1 Leb els (recompile as Smt acre rend -a sage atu nicer Sea merce nel gs pars es ore bee mate don, dra ‘insieseeconqurs e veopener dere fs bhroapey de Frasnencoe eden date drains 1 a Woolas oe moreno » entitement assum pares travailleurs, mis en competition fore sur un marché de Templo glbals En out, glo- tallsition ct accords commerciauxrenforcent afi le pouvoir politique et le pouvoir économique des mieux indstiels, pricipalement en ce quilsdplacent Faucorité décvionnele des stractres démocratiques de Ext verses, banques et les technocrats, pls apes serve Tint col Ici des ransnatonales ™. Ici encore, de méme que pour ta quation de Torenaion cle ou mila des budge, Iessondages font resort un prfond anagoisme ene ls preferences des mile indus calles du public ne ‘slement hostile aux scons ct arrangements instusonnes eons parle premier Accord de bre échange nordamiain (ALENA) Le madéle de propagande correspond bien au titement médiatique de ce type de sujets. Observons, par exemple, la manitre dont furent couvers la signature de Accord de libre-échange nord américain (ALENA-NAFTA) et la crise inancitee puis le crash de 1994-1995 qui sensuivirent au Mexigue Les sondages qui préeédtrent la signature de TALENA smonirsient es cairement que la grande majoreé du public y ait opposée ~ de méme que, par lt suite, au renffloue- ‘ment des entreprises ayant investi dans la dete mexican. Les lites, elles, y iene rout & fue favorable. Les édiv rau, les dépéches, le articles, les tribunes experts pen chaiene 8s fortement en faveur de ces derniéres prerences; la ronalité générale éait que les avantages de TALENA éaiene évidents, que toues les aucriés qualifies Tasuraent, et que seul es démagogis et le ints par- Weuliers» sy trouvaient opposés "Les « incééts particu lies» qui poureaiene bien éte ls « perdants » éeaient en occurrence les femmes, es minoriés, et fa majorté de la ' aa un sede rude es Wel ela pane O% ‘essosense dane rar ore eange, ts gest eae “attar d anmece tutte» eur 37% se comodo force de travail, Les médias privet le part de ger la eés- lie insseante, de sondage en sondage, selon laquelle une rmajortééeait opposée 3 TALENA en ignorant, suggézant simplement de temps 4 autres que le public était mal informe ee peinait& comprendre oi se wouvaient ses vti- table ines ™ Les velltés intervention du mouvement ‘urice pour peer dans le débar autour des accords furent sévérement artaquées dans le New York Times et le Washington Pec, sans que les positions, Ie lobbying ou la ppropagande du gouvernement et des milieux d'affaires fs- sent jamais objet de parcillesextiques. Ex tandis que le mouvement ouvert ataqué sur les postions qu’on lui prétait sur la question, la presereusait que ss vriables positions puisent Sexprier En décembre 1994, 3 peine onze mois aprés Pentre en vigueur de [ALENA, le Mexique fu rappé d'une cerrible crise finance qui provoqua une fuite massive des eapi- taux, un effondrement de sa monnaie conduisant au refi- rancement par le FMI avec pour condition une série de ‘coupes douloureuses dans les dpenss publique. Bien que ‘ete crise it élaé Panne méme de Feneée en vigueur de TALENA, les médias, qui avaient toujours décri et accord comme ouvrant sur un nouvel age d'or économique, furent "unanimes: cela avait rien voir avec cere crise. Is ient li alement bloc pour soutenir le plan de ssuvetage mexi= cain (des investisseurs), en dépit dela netce opposition de opinion publique exprimée dans les sondages. Experts, bonzes des médias et éditoralstesexpliquéren inassable ment que un des grands avantages de TALENA éaat quill svat enchainé le Mexique de tlle sore quil lui ait désor- ‘mais imposible dinfiéchit orientation générale des pol- sique ou de disposer d'aucun recours pour se mettre abr «une severe deflation et d'une fambée du chomage. Il ne leur pasa pas pa esprit combien ceschaineséaic profon- cdément antidémocratiques et autan pls contestables que les accords avaient é&é négociés par un gouvernement au pouvoir suite & une fraude dlectorale ™ a courte des manesttons contettaies Lorsque lopposition globale aux politiques de TOMC, du FMLe¢ de la Banque mondiale, qui avait fait que ‘coir, déboucha su es manifestations de masse de Seale, fen novembre et décembre 1999, puis lors de la conférence tnnuelle du FMI ec dela Banque mondiale’ Washington en avril 2000, la couverture de ces événements fut hostile fux manfestants, le plus souvent tournés en déision. Les médias ne surent A peu prés généralement pas rendre compte des questions importants soulevées par ls protes- tatares Les medias iret des manifetants de Seat des + agitatcurs professionnels » (US News & World Repor), + ierémédiablemene aigris » (Philadelphia Inguire) juste ‘ oppasés au commerce international » (ABC-News),fai- Sant «beaucoup de bruit pour ricn » (CNN). Er les reven- dications des manifestans étaient pratiquement pas rapportées "8. De méme Sagissant des manifestations de ‘Washington, ls médias éploguerent interminablement sur les vétements des manifestants, leur look, leurs odeurs corporelles, leur régime alimentaire et dénonctrent une absence de rout ce qui pouraic de prés ou de loin Sappa- tener dune cause » (Michael Kelly, Washington Pos). Mais ‘ks refustrnt obstinément dabordetleusrevendications ™*. "Nombre de manifestants rs bien informs avaent dex cellenes raisons de se trouver A Seat. Ily avai parmi eux des conomistes renommds, des expersen sciences sociales, es gens pariculizrement engagés venus des quate coins dda monde ® ~ mais es médias ne pediren pas de temps es rencontrer, préférne promouvor le stééorype du ml tant alermongialse comme ignorant et futeur de trouble. Letom des erbunes libres i déséqulibrées était hostile aux manifestants. Le dscours tdlévisuel éait au moins aussi biaisé, avec un élarage ers slecif sr ls fits. Dans son. énission du 29 novembre 1999 sur 'OMC, Dan Rather cexpligua que cette organisation avait maints fois pris de ‘nombreuses mesures sur Tenvironnement,lisantencendre |uelles ézaient en fiveur de environnement, alors qu’en "alté elles donnaienten général la priorté la iberté du ‘commerce sur les impératifs environnementaux. Autre caractévistque du trsitement mediatique des rnements de Seatle comme de Washington ~ rappelant la désinformation du temps de la guere du Vietnam ®-, a preseexagia la violence des manifextants,sous-exima celle des forces de Tord et les provocations polictres et fit preuve de complaisance & I gard des pratiquesillégales employes pour limiter eoue action de protestation, paci- Fique ou non ®. Bien que la police de Searle ait ecouru la force ct 3 des agents chimiques contre nombre de mani- feseans non volens bien avane qu'une poignée dindividus ‘ne commence brsse des vtrnes, cant dans le feu de c- ‘ion que parla suite, les médias inverstrent cee chronolo- sie, prévextant que les violences policitrs répondaient & calles des manifestans, En ft, les caseurs ne Furent guére inquiécés, a difference des manifestanes pacifiques eiblés pares charges, matraqués gazés aux larymogenes, avec des bombes au poivee et appréhendés ®, Un article du New York Timer allajusqu’s prétendee que les manifestnts avaient jeté des excréments, des pirtes et des cocktails “Malocov sur des delgucs et des oficiers de police—le jour ral publia plus tard un démenti". Dan Rather, qui avait préendu que les manifesanszvaient «provogué la xépre- Son »& Seat, suggéra parla suite que ceux de Washington aient probablement venus « dans Pespoir de rejouer les scéncs de violence de année dennre & Seattle» cherchant Taocrochage avec « ceux qui, chargés du maintien de Vorde, voyaiene les choses aurrement » Dans son rapport de quatte-vinge-sepe pages, « Hors de conte : réponse inapproprige 3 Seattle aux manifesta- tions contre [Organisation mondiale du commerce », American Civil Liberties Unions (ACLU) éervi « Let ‘manifestans étaient dans leur ers grande majoité paci- Fiques. Ce n était pas le eas de ls police » La réponse dela police de Seate aux manifestations fur caratérise pa des violations « draconiennes» des liber civiles, avee notam- ment un usage générlisg des « armes chimiques, des blles ce caourchou er des mateaques, tant contre des manife ‘ant pacifiques que conte es passant», Mais ni NBC, ni ABC, ni CBS, ni le New York Times, i le Washington Post 41 oN MODELE OF PROPNGANDE 103, ne daignérent tent compte du eappore de TACLU, dont ls Sheenations contredisaient completement homogénité {e leas postions pro-police e anti-manfestans, ‘inversion chronologique et Texagération dela menace func violence possible des miltanes comme le traitement ‘dulcoré des nombreuses actions ilégales de la police ‘iient instller a peur cher ceux qui désiraient seulement Tnanifester paciquement, Ces distorsions pavérent a voie fant aux violence policies qu’ de séreuses restrictions 3 la libereé d’expression. Leursysuématicité et leur sophisti= ‘ation augmenta entre Sate et Washington. Fr lls Furent ensuite utilisées pour réprimer les manifestations lors des ‘conventions épublicaine et démocrae de Philadelphie et Tos Angeles en juillet et dt 2000 . Chostilité des médias offices aux buts mémes des manifestations, impeceable- tment alignée sur celle du reste du monde des affaires, fit dluter de leur amour pour le Amendement ~ ce quoi ils ne nous avaient pas accoutumés quand leurs propres trots et privileges étaient en jew ait médatigue des rovers ‘Comme le suggére la couverture médiatique de TALENA cr du droit du mouvement ouvrier & participer& son dla ‘oration, au méme ttre que celle du Wacergate, de Taf- faire COINTELPRO M et d'autres évdnements majeur de Uhistoire dela gestion des conflts du caval ~Pafiaire des rmarchés du foin, ler gréves paysannes, la « peur du Rouge » dans lentre-deux-guerres ™ -, le modile de 1 bse tc idl Nel anes Gl Zoe ke ‘ands pole sts dre ne erage et pate as ‘Grates sree eae porte ds dsc epost Vole ptr elt ee ei ra os des ors Cw serene 1 Sresarale a anti, Cnn 58 Popnee cena ene HC ie eg ac a a pram cr Hoe ate peur pst Cormier ory meen Wo ces ve a eT Vn dis depen res ste net "eaters smh plas alert Ties eset ae cnet poco" ope apie as en ain Naat Late, mouvement over a en constant ce de ge ous des dees deni emer rs Smal parla politique du dalla fond de de snes to, ledge des eff a lblon line Campagne des lew Fale our aba ks cca cpr le soutien du gouverement-oua moins ini fens an coup ule ae pots ind ua wales, Une vague de desyadialiationcommenga su Shc de ie Regan, le tat de yaalsnon psa de 25 en 0245 en 1996 era pein 102 dante Prive, Cla impli ane ened pour de népaciton des raves orgie de conceronsimportantesen tna desis ced alton, une sgmentaton de Is penn des condone dela pra dal Teicncement atl prsidne Reagan en 198 de onze mille contlers sient en gree «donna la cation dv oovernement aun bret de geet ara ove {fame tre nouvel dan see des eats sols» Masao eer ls mi, on pour ifclement sen ene compe rn 1994 un atc ft excepion dane Basins Werk, ‘observant que, «au cours dela deritre déeenie,(..] ine lustre américaine mena contre les syndicats Tune des sguerres ls plus vitorieuss qui at jamais été, [.)Hcen- ant illgalement des mies de ravalleuts pour avoie seu- lement usé de leur droit &songaniser», ces licenciements ilegaux se répétane occasion du «ter ds ection pro- fessionneles&l fin des années 1980 » ™. Mais certe guerre victorieuse fur menée en doueeus, grice la collaboration des médias, Retrait de la reconnaissance de syndicats, ecours A des ouvrers intétimaires et gréves débilitantes de Tongue durée (comme 3 Caterpillar) furent tits en tous pats caractézes. Remarquable illustration de la pertinence du modile de propagande, la greve de neuf mois des miners de Piston, qui commensa en avi 1989, regu une couverture infiniment moindte et bienvellante que celle des mineurssovitiques été dela méme annde ®. ype Monte ot oMMCHHOE 0s 1De 197741999, rads que le revenu des 1 9 des ménages Jes pls favorsésaugmenait de 84.8 % et celui des r0 % de i446 le pouvoir dachar des 6 96 les moins aisés dimi- ait considérablement, et les revenuis des 20 % ls plus ‘elavorséschutaient de 12.5 % "®, Hors fonctions denca- drement a rémunération hore rélle des travails dans Ia production (oc Bo % dela force de eravail employée dans des fonctions ouvritres)chuta de 48 % entre 1973 et 1999 #, Sion sjoute la dégradatin des indicateurs sociaux aur cours dela méme période, cela suggre que le bien-éxe te a majorite décina en cette période de pein emploi, de ‘ nouvelle économie »ec explosion des valeurs boursiées. ‘Dans la phase a plus euphorique, qu se conelue bruta Jement pat le crash des valeurs lntenet en 1999 €t 2000, Jes grands médias remarquirent 3 peine que seule une minoitéengrangeat des Wnfies ™. Is ne découvtitent britvement le sujet que sous impulsion de Par Buchanan, un popaliste de droite, lors de la campagne présidentele de 1996, Au cours de la campagne électorale de 2000, les ‘candida des deux parts dominantspasseene une ois de plus sous silence Vincapacité dela majorté&profier de a ‘ marée montante » supposée profitcr& cous. Seul Ralph Nader et d'autzes candidats marginaliss le firent. Ex comme nous Pavons vu, les médias estimérene qu'on ne pouvait pas demander plus que le programme des deux Princip partis. “industri pharmaceutique eta sci soiale Un autre exemple aplication convaincane da modéle de ropapinde es elude Findus chimique et de sa rgle renation Etat donné le pouvoir considerable de cewe Indus epi des meas aux besos des mieux afi, es premiers on lgitimé un ptéme qu conse, comme Ire Rachel Carson dans Printemps lenis, & ‘onauP sara mone desares rae gi ear ero Pas bar ae se teeen soe a eee ero see, vealed des ates 1990 + nous empoisonner délibérément, pus fre évaluer les conséquences»™. Le industries se voient ainsi auorisés& produire et vendre des produits chimiques (et, depuis les années 1990, des aliments biologiquement modifi) sans «experimentation préalable ex indépendante de leur toxic Tandis que «evaluation » sous a resporsbileé de Agence de protection de l'environnement (EPA) est gravement contrarige, du fait tant d'un sous-Financement que des entraves politiques, ce qui limite les expérimentations requises et le controle du respect ds rglementations", En 1984, une importance éeude du Conseil national de la recherche démontrait que, pour 78 % des produits chi- rmiques commercaliés, aicune évaluation des rsques pour la santé slavai été produite. Une dizaine d'années plus tard, une réévaluation du Fonds de défense environne- mentale ne pur constater aucun changement significa. Alors que cing cents 3 mille nowvelles substances sont mises chaque année ut le marehé; le Programme national de toxicologie du gouvernement fédéral teste dix & vingt produits pat an pour leurs effets canccrogenes(laisane de Océ une infinite autres effets coxiques des produits chi- _miques)~ de sorte que nos connaisances dans ce domaine ne cessent de déciner ™ Le systéme fonctionne au mieux pout les industries, ppuisque leur incérét est de pouvoir faire leurs affaires sans lngence et de gades la mainmise rane surla recherche que sur les tests dinnocuité. Larrangement qui leur permet de Ficatives» dans Vffaice. Certe manipulation de pidces 8 ‘conviction dans le but de préserver le flux de capitaux et _ar HCTMS BHEMES-BU-INONENES-BNTERET- 16 darmemene vers ce régime auraitdiffilemene pu avoir iew Sioute la clareé avait éxé fice sur Yaffe, ou sla presse dat é€ertique et honnéce. Bien qulelle concern fasassinat de quatre resorisantes américaines, la dssimulation de la ralté des procédures. judiciairessalvadoriennes ne souleva dans les médias ni Indignation général ni critique. Elle ne les incita méme pas 4 prodiguer davantage qulune couverture minimale de Fenqute 4-4. Le proces: cing gardes nationaux ‘Pour 19,4 millions de dollars Le procés des cing aureus efesifs de Tassassinat des quae amésicaines surat dt ere présenté sur un mode kafaien, mais les melas le irene avec le plus grand sérieux. Ce pro- cis eut lew tois ans et demi apes les fits, bien que les auteurs du meurtre aientéxéimmédiatement identi, et ‘malgeéIénorme pression des Etats-Unis. Deus des erois iuges qui s étaient vu confie la charge du dossier durene démissionnes, craignane pour leur vi, ete seul avocar de a defense indépendant dut fur le pays aprés avoir éeévorturé au quater géndrl de a garde nationale, laquelle ic dre ‘ement mise en cause. AU cours du proces a défense ne fit aucun effort pour évoquer des «ordres venus den haut », bien que ce sic le mode de defense le plus classique dans ce genre afr, e qulen occurrence les preuves abondasent ence sens. Les médias ooculttrent roralement cet aspect du procs, bien quil fc synonyme de chantage, de corruption, ‘ire des deus, ten dépit de a vgiance extréme dont font hhabicuellemene preuve les médias en la matitre ~ com ‘on pute cansater dans Faire Popickasko. En mats 198, ancien officer ds renseignements Santivanez éélara que les gaedes nasionaux savaient que, «sls ne nommaient pas Casanova ils sersient sortis de prison aussite que pos sible ». Ce témoignage ne fut jamais voque dans le cadre du procts et les medias fren le idiots. Ansa des lection slvadoriennes de 1982 1984 proces fur amérisin de A Z, dans les méthodes ainsi que dans es enjeus, comme en émoignela description f Anne Carrigan :« La sécurité dela salle d'audience était aux mains d'une unieé speciale deprotection judiciir, formée ct entrainge & Glencoe dans 'Aabama; le ucts fren conduits a salle audience le matin eramens cher ex apts le werdicr das des vehicules blindés de Tarmbaside amércane;repas tits de camp sient fours pr Tame bassade, de sorte ques nécesaire, es jure ets membres dela cou pouvaiet pase a nuit dans le pesiméte pro- tégé de a sale audience séursée Etlrsqu eerie fut coupé dés le debut de audience, la lumi fut rae bli gree aus larpestempetefouries parle personnel de Tambassade. Tenje dai caleulé en dollars amévicain Le Congr aa l€ 15.4 millions de dollars, dont le dblocage dépendait dd Vissue du procés Dans ls vingr quatre heures qu sue rent le etic, le département d Brat, annongane que jus tae aai rene, débloga Targent. elu fit emis au minis de la Defense, Vides Casanov, celui méme ‘qui dvgeit lege nationale Is dated 4 décembre 198, quand es meres irene commis I avait asuré une impur nit otal 08 cousin qui sel le témignage di colonel Sanivanr cn avait personnellement ordonne Texuton, fhsant eranee pendant tas ans ee demi le procs de cing subalernes Comme le mode de propagande pouvat Ie isser pee voit les médias ne donnécene aucun cément qui aura permis de comprendte les enjewx reels du procts ~ Tomnipeésce des Américsns, la sécursation de la salle audience, le tf de la défense de ute remonte ars ponsablité vers les supérieus higrarchique, le ce de Vides Casanova, la ransaction ave argent contre proces pour ce eas unique, equel tina pendant tos as t demi Te 4 juin 984, dans un are iia» Une div pout un ecadron dela mort» ~bien que le crime ait xé com mis par a garde nationale -, Newsweek idenifia dans ce denouement un « succes te able », Larticle insiseait 1H HCTMS OFGNES- OU INDIGNES:BINTERET- sr ks dfficulés qui ralenirnt le procs, er sur 'éventuelle MGlonté de certains membres de a hidrarche denterer [hse mais sins titer part de cet information pour dénen: ce la nature du systéme soutenu par les Etats-Unis. Enfin icc le débat en évoquant le rapport Tyler mais sans tenie fucun compte de implication de supéicurshirarchiques esans méme citer la reconnaissance par ce rapport de { prewvesconfirmane implication de hautsresponsables» te des limites de ses informations. Bien si, aucune re rence 1éiit faite & Sancivaner ou au rapport Dinges Newsweek sen tint exelusivement 3 une source officiel, mais le en diagonal. ILS. Vingt-trois religieux assassinés au Guatemala (1980-1985) Liason plane pa es eas Unis ~ qu allt econchare «jin 1954 pate renversement du regime démocracique- mene ds de Jacobo Arbent ~ fat le coutmant décisi done toute Tisoizeuliure du Guatemala ne fu que a const quence. Aprs cee priode, ands que le Guatemala rest fememen ane dans la spre dinuence des Eas Unis les éfomes économiques ct sociales es plus ugentesfuent exclu de Forde da jours efi, la démocrate politique fa systémaiquement eéprimé ele rerorsme dat ins ‘utonnali ategnt des sommes deamatiqus entre afin des années 1970 ete début ds années 980. Le Guatemala ayant le staru d Etat clint, et la contre-révolation ant démocratique y servant ls intréssubstail des es, le Zoodéle de propagande nous incite & supposer que les vic- times de cet Etat serone juggs» non dignes dime» ce ui devrait se adie quantieatvement et qualitavement dans Pattention que leur porteront les médias. En outte, tandis que le exactions commises dans les pays clients de TUsion sovitigue, comme la Pologne ou la Tehéeos, lovaqui, sont systématiquementimputables occupation sovitique, nous déduians du modele de propaga que les médias accident ne veront evidemment jamais dang le tecorsme dat au Guatemala la consequence naturelle deinervention amércaine de 194 et de se suites), Nowy pouvons imagines, en revanche, que les Etats-Unis sont Fens comime des specateurs bieneilans et compat Sant fn tout leur posible pour conte ks Woke dx factions de droite ede gauche ‘Quoi glen soit avant de nous pencher sur la couver: ture medliatique des événements di Guatemala, un bref terour su la période crucial de 1945-1954 et ss com quences simpose, ain de poser le cadre dune érude “eae de a contribution des médias occdentaux aux réncments des années 980, Asbere et son prédéceseut, Joan Aral, istaurten le premier gime démocraique “de hinted Guatemala. Durant ladévemie oi is exe ‘rent le pouvotjournaux, groupementssociaus,syndi Cats, paysns et parts politiques pouvaientsexprimer sans craindze meurtes ou repression ® Mais cete démocrate fragile sen repose pas moins sur une forte concentration dela proprigt fonciere et sur le contd des tues et des ressources einfastrvrutes sttegiques par de ince rangers, ce qui consist une menace permanente pour son indépendance ets liberté politique ainsi qu'une vie ‘able catastrophe humaine. Durant cette décennie démo- cratique la lute en faveur de la syndicalisation et de la réforme agaire fut notamment mocivée pa le desir de vi se former un dlectorat larg pouwane fournie un socle 3a démocratie. Chaque avancée progressiste d'Arévalo ou df Arbenz fur regue avec une virulence hosilité par I ‘garchie locale, les miliewx indusrielsinernationaux ele ‘ouvernement américain ™. Il Fur bient6x décrété que le 1A peu ps tus sabres irdipendns eae avs que forme pater gurqusnrae upon deve dea eee el Sra 4} CTIMES-BIGNES 0M 4NDIGNES OF NTERET— = — 5 «communism » ait emparé du régime ou menagat de ite depuis que a formation de nics avait ao- tie en 1947 et la reforme agrire, modestecertes mai ales ines pac Aber ft la goutte ea qu fi dbo Serle vase", Grice onganistion, au financement et ix srerion dieces de erreur et de guerre pycholgique fr rats Unis une minuscule armée de mercensires ree sera bienOt le régime d Arbena et natura 3s place un "Apes 1934, ni eformes ni démocrate, sans parler de changement ada, ne farent poses a4 Guatemala La principale razon en eat que les forces ax mains des (ques es Eracs-Unisavaient ive e pay en 1954 Gtaient “Termement opposées ou changement euscepable de pore ean soft peu atcinte& leurs piviges bien éa- bis =» ct avaentappis de Texpvence de 1945-1954 que, dns un ssteme etme ingalie, la démoctatie menai inesorablement des formes et une reise en ese des privileges acquis. Les rts bref interlude ouvereure de Taprisigas furent marqués parla rapide émergence de mowvementsendéfenge des droits ds ouvriens et paysans, dks grtves, tla formation departs et de groupes radia ‘Comme Tecivit Peco Glejeses, «dans lex dernier mois dela pétioe Arana, [970-1974 la epresion avait acquis tn eatactre plus sect 3 de nombreuses occasions, Luger [le ueceseur d'Arana 19741978) aval di se retenir de “régler” la question des grever parla force » Néznmoins, ls modeste des formes ain! que les spots ctlspresions quelle vient Evils imposient dene pas en rater, On « tan donne la nature du cégime » la Yague de teear gui sive + demeurat unique option logue « pou la dase dirigeanteguatmalteque® ‘Une aut raison de Vécher des formes etd cui dela democrat fat influence permanente exerde pat les Ext Unis Les milieu digeants americans avaient en effejuge le pluralisme et la démocratie de 1945-1954 absolument intolrabls, ec avaient décide d' fire mettre un terme Réformes de fade Ls responsable amétiains rent assez souvent presion cn faveur de rformes démocratiques urement formells ecd'une diminution du taux dassisinats politiques ls nen aidaent er soutenaient pas moins fermement un climar général pedcsémene propre & saper ls e€formes démoctatiques ct 4 fire augmenter le nombre de meurtes. Au Guatemala (notamment) les causes dy soutien inconditionnel aux insiutions les plas anid rocratques étaient principalement la peur del gauche cc hostilité chronique des responsables americans et des mlius dafsresenver les organisations populires (yndicas, organisations paysannes, parts politiques de smasse), pour des easoas tant économiques que poli- tiques, De sorte que le soutien accasionnel 3 une image pls liberae eae d'aucun pods face au enforcement ‘ystématque dinsvations qu vdaiene de sa substance toute velléeé ouverture. Comme Texpliguait Lars Schoult, a fonction de Ps sutorearisme militaire» ‘qi commenga avec le coup d Eat brésiien de 1964 pour se généralser route Amérique latine ct 3 bien ‘Eautrs régions de aspire dinfluence amérisine~ fut + d'anéancir dfiniivement la menace qui sembli pser sur la seructure existante de privilapes soco-économigques, fen dliminant la participation de la majorite. en nombre». On pour toujours leur aecordee de « par ticiper », lors d'lections tenues aprés de longues pétiodes de pacification militaire et de démantelement rméthodique des organisations populaires ee 2 ‘A cours des trente-deux années de tutlleamericsine ui suivieent, non seulement le Guatemala devint pro frestivement un Frat rerroriste presque sane gl dan le domaine de Vasasinatsytématique de civils mais, en ‘ute, 54 propension au terrorism augmentat de fagon drastiqu chaque pétiode d'ccroisementstatégique de Tinervenson améicaine. La premire de cs péiodes fut cele de Fnvasion et dela conte rvolution qui tent fin Ala décrnie de démocraic, eitroduisant as Guatemala TTassassinat politique er les répressions de grande enverpure. rf CTE ens ou vents aE 868 La seconde fit suite & Vémergence dun petit mouvement ce gucrila au deur des années 1960, lorsque les Fras-Unis pritent véritablemene en charge la formation contre- Insurretionnlle de 'srmée guatémalteque. En 1966, un autre petit mouvement de guilla pousa ls berets verts americans 3s lancer dans ne vaste campagne contre: Jnsurtectionnelle au cours de laquelle dx mille personnes furent tudes dans le cadre de la eaque de quelque trois ou quatre cents guéilleros. C'est cet période que les e+ Aons de la mort tle « dgpartions «fren leur appar tion au Guatemala. Dans les années 1970, la reprise main de enteainement de la police par es Erats-Unis ‘nena i une véiableinstizationnalistion del violence Danse droit de Vieervention de 954 e es eiffrentes formes qulavai pris le soutien américain depuis cette pétiode, le» églement» des problémes sociaux se borna Finalement, au Guatemala, Finstauration ’un terorsme <'tat permanent. Dans ce pays, les ras-Unis venient ¢Tinventer «Etat contre-nsurrectionnd : Le ale particulier de l'aemée dans le cadre d'un Brat comtc-insurectnne eu pour conséquence un accoise= iment progressif de son satu et de son pouwit, & qui lui donna biendt la capaci instcutionnlle de diigerefleci- ‘ement le pays. Comme das de nombreux Eats clients des Etats-Unis, les milaizes usérent du pouvoir qui leur éait sins conféré pour proiter des opportunités économiques, et sapproprier directement ou non tout ce quils dési- ‘nent, Terrorisme, pillage ec autonomic des mii 2 ‘ialtaquesateigniren un premier sommet~ dépasé plus tard sous Rios Monte ~ sous a lgisacare de Lueas Garcia {egr8agt.) Cen période coincide avec le br intrhue de Ia politique de Carter favorable aux droits humains, au cours de laquelle on assist une critique ouverte du gou- ‘emementguatémalreque et une suspension partll, sous la presion du Congrs, des fouritutes darmes en prove nance des Etats-Unis! Pour autant, méme sous Carer, les {Four dnantage de saver, Guienda se ou ds 17? versa a eases Uns c pe deserves relations avec le Guatemala ne futent jamais hosties ~ tae juste comme sun enfant de la famille Sax conduit en gamement x avaie ce envoye au coin un moment. une des raisons pour lesquelles le gouvernement Carter avait ‘décidé de ne plus liver d'armes Eat que le armement en {question ne courait alors aucun danger. Inverserment, au Salvador, ob Vadministration Carter avait eraint une vie- tire de la gauche dans les mémes années 1980 le soutien au régime teroriste dextréme droite affua sans dé. ‘Durane la période Reagan, le nombre de cvs asassinds au Guatemala Séleva 4 plusieurs dizaines de millers et ‘chaque jour charriat son loc de dsparitions et de corps tls Les ees @’Amaesty International (Al), Ame: ricas Watch (AW) et autres observatoites ds droits humains rapportérent les snistreseffes d'une machine militaire devenue fle: massacres indiseriminés de paysans (dont un grand nombre de femmes etd enfants), déporeation de cen taines de millers de fermiers ex de villageos vers de véri- tables camps de concentration, et enrdlement de force de centines de miles d autes dans les milce cvs obliga- toires*, Visitant le Guatemala en 1982, Reagan nen déelara pps moins que le chef du gouvernement, Rios Mont, éait * rotalemene dévoue a la démocratie » et victime dun ‘coup monté » concernant de prétendus abus en matiére de droits humains. Deux mois auparsvant, Al avait publié un rapport décrivant une soixantaine de villages indiens oi = sient dérouls des massacres de civils qui avaien fut en twos mos, plus de deux mille cing cents mores ®. La politique de Reagan & T'égard du Guatemala, out commie gard de TAfrique du Sud, éraitqualifiée «den tsigement consiructif»®, Depuis le début, administration sit fit cout son possible pour réunir et expe 'arme- ment nécessire afin de soutenir es gouvernements mille taires, Les massacre en cours a/éaient que des points de eal, Lun des moyens par lsquels fadministation Reagan sefforsa de rchabiliter nos relations avec les différents 1 Lerenbrede Gutératigues tts finesme psc coan0 rk Gy Gator ave we BE fens ones ou notes NTE ate égjmes guatémalques fat de mentirconstamment au fujet de leur profond respect des droits humains (Reagan ayant sa propre défnition de ces deriers.) En ule 1980, Stephen Bosworth, du déparcement Frat, asura devant tune commision palementaire que le gouvernement de [lucas Garcia avait vitoricuscment stage les gurls srouten prenant soin de protege les civil innocents” » En wi le Rapport national du département d'Eae su a situation des droits humains juges tout bonnement impos- sible de determiner qui tit responsable des massacres au Guatemala et aeibusit, nm outre, les dispaitions 3 la «droite» el gauche», mais on au gouvernement. A inverse, en feveer 1981, Al donna des preuvesdéales aque ls miles de cures recensés Caen ous immprables fu gouvernement, y compris eux des escadrons dela mort, dont ls viimes xen dsignécs dans un bitiment annexe dd palais national, sous supervision ditecte du président Lacs Garcia” Lorsque Lacas Garcia fit soudainement renversé ligne deladministation Reagan sinvers, comme par enchate ment ¢¢ Stephen Bosworth ne pot ds lors «op ins tersut le conta fvorable nee la simation actuelle des droits humains au Guatemala et lasituation de décembre dernier », Seeraire adjoint aux deits humains, Melvin Levis délara devant une auze commision du Congrts ‘qu es Exas-Unis pours dificlementresteren comact. tvec un gouvernement se issn aller 3 perpeter des vo- lence enconte de son propre peuple», comme cela avait re lees ave erie de Less Garcia ®. Tourtan, quand Lucis Garcia és au pouvot, Bosworth consiérait que son régime Gi benvellan,souceux de protéger es innocents, le département dF erat inca- abled assure que le gouvernement avait a moindre ees Ponsabilté dans le massacres. Aprts la destitution de {scat Gaia, e département dar découvrit, avec la plas profonde indignation, ql massacrit aveuglément sa Population. Ce isang, econnaisait impliitement avoir peécédemment meni ce comprse bien sua prese pour sen tien dire. Les raisons de cette volte-face éaient evidemment de présemter sous le meilleur our posible le Succeseur de Luss Gari, savoir Rios Mont. Sou a Iegislaure de ce dernier on applaud le « déctinspectae csi» de violations des rots humains, elon le popes termes du porte-parole du département d'tat, John Hugues en janvier 1985. Pour Reagan, Rios Monts eae vietime dun coup monte. Cependant, comme nous Tavons vu, Al constaait que Rios Mont Gail aus un timing! de premier ordre alla alleurspas ander dépaser son prédeceseuren maitre de masts de cv, Toregue Ros Mone fut son tur renee, igne da dépurement dat changea une fois de pls. On adit que ler chores aeaent ee terribles sous Rigs Monit en 1982, ‘mais préen, on obser une amelioration marble, fee gouvemement fat preuve dune «sensbiléacese Sle queson ds droits humains ™ >, Detoute evidence, nous avons aire un schéma das sique. qui est presque une rl du gene : dans ees un aa terror avec Igual Paministration vise des «aan- ements construc out va oujous ws bien cr meme rogrese mais ds los que ce régime est envers 4 cte {eflonde pits coup ei appara soudain necerent pte ‘qe le regime desormais a pouvolt! Ceschéma pout le Ione ee plop it ae on fegime terri apres Taute en ¢acompagnant du déi- ff ment de gu ven Ee emerson mane rwelin que les médias ocidentaux asociene générale mena gimestotalitairesennemis, Mas dans ceca, est cher nos que ela pase. Fx cla ne peut fonction- ner qu les medias sont pts jouer leu Is doivent se tmontrer dB le dépan, pees miimiser ou & occur les fovmidables massacres qui ont eu dans dex pays conume le Gimemala Dan un el comes serait bens spre: tant que le apologies en excades les mensonges defendant des rminels Success et Thypocie a pls ahurisant se vent consacrer une seule ie ean donne le le des Bra-Unis dans mise en place cle maintien a pouvoir du regime conte insurecionnel fquarémalteque, a vlonté marquée de ce régime de briser _ PHICHIMES HENS OM ONES ONTERET aid Tess des organisations populares (Cest--dire, dans a shé- forique orwellienne, les» communist ») et les incrers ‘pestis amércans en jay le mode de propagande lise présager I pls toaleindféence des médias pour les vic Fines du confit « dépourvaes dintért» ainsi qu'une totale ‘pecultation du role des Etats-Unis dans volution de ce Conf e des pratques qui le caratéisent.I ase aussi per ser aque es rappors sur le Guatemala produits par Amnesty Intemational ou d'autres associations de défense des droits humains seont systématiquement minorés ou passés sous ‘pence, quelle quen soe la teneur, et ausi épouvantables tue puissen re les exactions dénoncés, Le nombre de ‘Bels rads au Guatemala entre 1978 et 1985 rourme, en oc ‘Srrence, autour de cent mille et les méthodes d'asassinat rappellent frtement celles de Pol Pot. Void qui met fort jestement notre modele &Pépreuve. En 198, Al indiqualt {que «les comps des victimes ont été retrouvés amoneelés pale mle dans ds ravine, ers au bor des routes ou ents es dans des osses communes. Des miler dente eles por taient des marques de torcures et, dans la plupare des cas dlls avaient été garrteées, éroufées dans des cagoules en ‘eoutchoue ou abareues d'une balle dans la te ® » Tes prévisions du modele de propagande se rouvent ict magistralement véfgs, Si fon se refer au tableau 21 hone pry qui met en parallale le traitement médiatique accondé&vingt-tris victimes eeclsiastiques au Guaremala te exllaccordé Popichstko,seules quatre victimes sur ks ‘ingt-tosfarent mentionnés dans notte échantllon, et cs vinge-teois vccimes ensemble e sont vu accorder dans le NYT un vingtme de Vspace accordé& Popicluscko dans ‘ce méme journal, Sagissanc du meurtre du revérend pete Stanley Rother, ressorisant américain, le NYT du 5 aot 1981 expliqua dans un entefilerpubliéen denne page que ‘tos hommes avaientée artes et devaint die interrogts ‘Quelles frente sites de ces interrogates? Les suspects furenvilsjugés? Les lecteurs du NYT nfen sucene jamais: rien, Quan au gouvernement guatémalteque, il ne fa jamais waqué, embarrasé ni mis en cause par Vinsistance ds jonas sar ce meure em particles i sor acon dks vinge deur aes, du ree Tarallement i infie aceon dont Fret graif ex pre guatemaliquesasasng, es das des meurtes [oermémes resaient des plo suecinets, ne sugges ni “Sage piles Mere ls aries un peu ls impor canes garhen bien devoquerlerle d coup da de tose es vasons darmerent et enainement dont re Bt ni san longtemps beni arm ba police gustémalgues sven, a cone, sma jocmee endance suc es crimes dans un ence de fuote ile ol des factions de dete et de gauche se Fssoe des exactions arbitaires. Une dépéhe d Ame- ‘han Pes pare dans le NYT dt 16 mai 98 a ede 1 Gust Gaéaliqus tombs a champ donner dans ia confrontation droite gauche» Lartice, qui pore se thou de unde ving-rois reese even Clos Gaver Galindo, comment: =I appar que les ataques “Shure da longue lute por le pouvoir ence dite Srfpuche - Une dpéce d United Pres pare danse NYT Siegler o8 a sae du mead rend Senley Rother met cle en cause une ataque « dextémises de Uae vernon le gouernement dy Gate “Time mone Rothe eres Guatémaleques de son vlage « privau mica dune gure cle non délarée ® Bi {ah Time ne stent as ses origins de ete ere ‘ie, n sre le crucial da refs des Beats Unis ato- Sheri moindve changement social pacque, ow su evr “Sntchavon 3 Lnsitonnalstion de structures conte- stauretinnellespermanentes. Cees, de manire x88 inhubtscle, Time soulgnac ila responsabiit du goo" ermement dans Ta grande majorité ds crimes es his ‘ecpionnel encore cat apport’ prowvant que [Leds glen sone peuprs wane acefin agar ds ars eu tem torte dare eres tes psu cues sd as TEST Misigo ost ene « Weeder erent esre Ea pstaty ors nerves as plu a ‘hare ds Ese dre deacons pee Bre J chs _y-b CTOMES BIGNESS ONTERET = tes ecaons de a mor parities aint es sfides du chement, Mais Tatil ne donnait aucune iée de se td type des exactions commis, 0 fa, rare a vs la hie d'une guste ve, Plas com seman care ae epresetaton da dba pol me mein, Selon Te, =e Guatemala pose meme (Sige ecu de administation Reagan un dé laos tedouables: dun cb le pays semble vitime ses ercion soutenue par Cubs et néesiant ls tien des Etats-Unis, d'un autre cbté le gouvernement viole st ecment ler dois humaine» a dchotomie que rane Toncest pou le moins banc: le sousien bain Petr vac dea guere fede quien dean atc ee jamais venu dyer mai qui fe un ade pro- ene commode cx fquemment mis van pale ieerement da pout dour atenton de opiion seb dso oun sx ctr ls pls sangsinaes Mmeinc le posit pas mains conume équalene dun Fe ed etaion bien els en evancheepartclié- ‘Gheneqaves sane méme aoiraavancetfombre dune ence Situ fei expresion «on au ts malgeé ieetmanittement» quis, eps une énonmité quan ‘pein: Ladiinravon Reagan avait bel et ies it tethote de soutenir ec decuseerglitrement un goer teimentponidierecourane sk mass pou aneani Une eveparement indige Le rable df pou a- ‘Sesion Reagan ~quoi qn de Time — la rerceur endémique quavaient enracinge des années d exactions militares permanentes et sans homes ait elémen dominant de a vie naionale, En 1985, Americas Watch érivait: «Torture, meurtres ex di patitions se poursuiven dans des proportions aur ‘Aw Guatemala us «¢des millions de paysans demeurent sous le contre strict &inquisiteur du gouvernement, par le moyen des ptrouiles ives ex des “villages models". Le Guatemala nest, en fai, aque nation de pisonniers.*» Pout le Groupe international des jurists, le Guatemala zat « un pays dont la majorté de la population vie dans tun drat de terteur permanent Pour ce qui ex du Nicaragua, nous ne pouvons que répe cer ce qui le diférenciaitfondamentalement des protégés des Exats-Unis : en 1984, son gouvernement nasassinait pas Wt HLEGETNFTE EF HEEGHTIMTE ELECTORALE: ‘a8 les populations civiles. La seule violence que pouvaient ccrndke es cirayens ordinaires du Nicaragua éaitclle des ontras et des Etats-Unis ‘A évidence,lacinquitme condition indispensable la enue d Glecsions libees se trowvait ralisée au Nicaragua, ‘mais en aucun cas au Salvador ou au Guatemala. Ce qui nous améne 3 conclute que pas une seule des cing onaions de base indispensabes & a tenue dletions libres était réunie dans aucun de ces deux pays, tandis que le Niaragua reépondst bien &ceetaines, moins aucres. . Le dispositif coercitif au Salvador, au Guatemala et au Nicaragua (Comme nous I'svons di souligné, ¢agissan des dlections sponsorsées pat le gouvernement américain, un ts fort ‘aux de parcipation est habituellement renu pour lex: pression dun soutien spontané du public pour ls élections «pour leurs sponsors. Pour celles qui ne le sont pas (cas ici clu Nicaragua, cette perspective cesse dere pertinente et tun fort taux de participation sera au mieux passé sous silence, et sinon disqualifié comme preuve de labsence de choix ou Fait des menacescoercitves des autoités. Hest done important dsbordercirement la question de ce ype «de menaces, dans chacun des cas ot elle semble avoir posé problime,Ainsi que nous venons de le monte, les etions au Salvador ent tenuis sous ane loi marca impitoyable, dans le cadre de laquelle éaient conduites des extermi nations massves de «subversif», dans un climat constant de rereut, Dans un tl context, si notre gouvernement ibe, pss une sans pr de ero Fatty Une qu eres Norge pr Horse oe soutien ds cletions que uri militias icimene a population de pend para wore une pro potion sicaive dea paripation deat ete Pour le seul ula dela coercion, Le model de prop fandeprevoi que les meas acca seone aves 3 fc gente vidoes. Ce qf préaément lees ‘Au Sarador en 1982 e198, une ena le vot bl eto i spl gion ne posse oui a3 vore sous peine de sanctions finances la ol intimait a auton de sure que chacun avin fervent wore Imprime su a care diene au moment du vot, un tampon cetifan la présence aux urns falcon. “Toute personne ate pat a police x sme deat pr tener carte deri nue india cierene le Seat diment acquit de sn deveiepaiorque. Alle de Tecrion de mars if, le ministre dela Defense, Guilerm Garcia, averit a poplin de San Saadr par oie de presse, que toute absension serait pou un sete de tahinon. Aut elections de 984» des publics ds vent ec de Tarmée avant x decane, ouignaent Tohliion de voter plu que la iberté de oer» Bane donne lecimat de eter le carte obligatoire du vor, Te marae de care ident es mises en ae de Tr me et fa manite don ella eputée pout le sore ‘ql eras cles pour le mos cir que IS mesuescorinespessient consdérablement dans le carat mats du vor, En tmoignent ler engudes ines pr cerns obsrvaturs independant i es - sons qul vent amen¢ les Sladoren &voe ‘A Guster, comme a Salado i end sore obligatoire. Une amende de gine quel (1.5 dl) sanconnaitTabwenion. 12 encore ds publics ‘ots de conse ee cus, Cong ie lus clappe dre ener ner: err et Merabet umpc mute fares dota cise Tan ‘ede pour abeerion eeu gers eels eu poverenet dS ‘terse poupe men ate ci ince omenaturen ee ecaes poset es pases co ceca epee seas cele (ches an gispusenpe 1 |tcarane er cecmne eecronne a sponsorsés par l'armée et diffusées dans la presse, anno ‘aint quilt site de Sabstenie ou de voter blane ot nul. Le Groupe international des juristestémoigna que nombre dlcteurscragnaient des expose des représailles sls allaene pas voter et que, a suite des menaces des militsires, une semaine des élections, « bien des gens ézaent convaincus que Fabstention serait passble de bien plus que les cing quetales ’amendestpulés para loi Au Nicaragua, si inscription sures ists decerales était obligatoire, elie rendat asl vote obligatire. Les cates lectorales présentées au moment du vote étaient conser- 6es par les asesseurs, si bien quielles ne pouvaient étre réclamées pour verifier que les gens avaent vor er Ete uti- lisées pour éventuelles représailes — cette procédure fut intégeée 4b legislation électorale&la demande de certains partis opposition ®, Les observatcurs de a LASA émoi- {anérene que la plupare des dlecteurs ne semblaient pas voter sous la menace de mesures de rétorsion : la loi ne leur imposuc pas de voce ilsy étaient instamment ints, mais sans menaees, sans que les abstentionnistessoien raités de ‘rales v5 aucun moyen ne permettaitd'identitir facile ment es abstetionnistes; et le gouvernement assasinait pas les dissidents, & inverse des pratiques courances au Salvador et ats Guatemala, En definitive, le Nicaragua slavait mis en place aucun arsenal oeritf pour impose ax lecteur de pariciper at scrutin—A la difference du Salvador et du Guatemala ture lesbos aes mate 2h te 1 ors cir = ule 886 ese ‘imi gare er rore cet deh es IML-4. Le Salvador : comment les médias américains firent d’une « folle machine a tuer » la protectrice d'une démocratie naissante Dans leur couvertre des letions slvadoriennes de 198 lex médias americans se cantonnérentstritement onde jour gouvernemental, La personnalité des candida, les Tongues files dl électeurs, les prétendues manceuvres per- tuthatrces ds rebelles et le taux de participation Furent] Tonguement commentés '. Comme le soulignaic Jack Spence, «tous les médias, et particulitrement les grands reseaux,contextualisaien cere election sur fond d ataques dela guétla contre es bureaux de vote ®. Jour apres jou, ‘Warren Hoge et Richard Mesin, du NYT, répétrent qua: Jes rebelles menasaiene de fire capoter les dections. Hoge aifirmaic méme que « es ections ont pris un tour done by portée se stue bien aurdela du simple ésultat ca les gu fillas de gauche fone rout pour les fire échouer et déeour ager les lecteurs de se rendre aux urnes ® ». Ce genre affirmation est sypique de la version des événements ‘qvoffait la propagande gouvernementale, Pour autant Hoge ni Meisln, ni personne d'aure du reste, ne cittrent jamais la moindre source rebelle appelant au boycott. Le jour méme des lesions il ly eut aucune victime, aucun Fureau de vote nef attaque et activi des rebels fut. moindre quia Paccoutumée. En fit, ces fausses rumeuts| ppetmettaient de donner une ie pafatement erronée ant Gu déroulement des élections que de leur issue, mais dts lors quelles abondaiene dans le sens de ordre du jout patiotque, elles remplasaient ls fais egulirement rb chées et utliges pour mettre en scene i lute entre 1 forces du bien et celles du mal ®. A la fermerure des 1 es malas ecient ok que epee is ot fancier prendre ot srs skh fe ost en elt qesaonge estes dane pureaux de vote, Dan Rather sexclama : » C'est un triomphe! Ua million de personnes se sont rendues aux vanes» Ea sevanche, Rather ne considéra jamais comme lin teiomphe le fait que spe cen mille personnes se soient Tendues dans les bureaux de voe chez les sandinistes — ce {i eprésente un aux de participation pus important alors uel vote était pas obligatoire. La propagande gouver- ementale conférat au taux de participation pour les éle fons salvadoriennes une énorme importance, mais Sarietement aucune & celui des dlecions au Nicaragua ; Dan Rather suivait comme un bon toutou. ‘Ni Rather ni aucun autre analyste médiarique ne précis jamais, pas pls le 30 mars qu'avant, que le vor tat obi- fgroie aa Salvador; ei ne Sen trouva aucun non plus pout ‘requer la mise en garde du minis de la Défense le géné ‘al Guillermo Garcia, publi dans la presse de San Salvador, (qi assimilait fabstenion & une tahison Les eitéres de thse étaient sotalement excl de ordre du jour médiique Ladesructon des locas de La Cronica eB Independione sisi que le meurte de vingt-six journalists avant les lec- tions ne furent jamais &vogués dans les débats portant sur lear qualité e leur importance. En oute, onze jours avant les dections, quatre jurists néeslandasFurentasasinés tls forces de sécurité salvadoriennes, Pour wor les corps, ‘ous es journalists éerangers se pressrent Ja morgue, ol Tear ft presen le sexe araché des victimes. Cet épsode ~ dé dans le documentaite Au nom dela dmacrate (984) ~ fur complérement oceulté dans es médias amériains, ne provoqua ni indignation ni conclusion au sujet dels nature dd gouvernement slvadorien, ec semble méme avoir contt- ‘bu au remarquable silence des envoyés spin au Salvador surles conditions peu favorable faites aux médias (entre autres) dans cette démocraie maisane. Larmée et ses affidésavaient massivementassassing des ‘ivls salvadariens pendant des mois avant et jusqul’s ge caer ca, rah eee pa ses Sa ‘ection ntsc enon coer 0 ees eno a0 a ramcavon ou conse mars 1982. Cela nxt pas propre & créer un climat de] terreur qui ure tat de side, pouvait pour le moins per tube a liberté expression et de choix? On fit rarement la pls peite allusion 3 ce genre de choses dans les médias, Tes candidats pouvaientillibrement se présente t fire campagne sans caindre déce tus? Les rebelles pouvaient-. ils proposer un candidat qui les eprésente? Aprés tout, s'il. yavait une guere civil, semble évidene que les rebelles teprésentaient «la principale force d opposition » L encore, les médias jousient les imbecile. Is soutenaient que cette ‘exclusion ait sans importance ou quelle ait efit d'un boyeot delsré des rebels, lune que d'un refus tenant dds conditions ne permestane pas la tenued'lections libres dont les ds sient pips, Ni alse des hommes abacte de mars 1981 ni Vntervention de Gusierez annongant que Te FDR riaurac pas le droit de se presenter ne frent jamais. évoquées dans les médias dont nous prions. Pas une foils te hssrententrevoir que Fabjecf méme des dections était dde mettre en place un environnement élecoral hyper- répresifetcompltremen fasé augue les rebellesavaent aucune possibilcé de partcipes, er de dramatser la menace {qils pouraiene représencrafn fen tiompher sur un soe fcrasant. Il ne fu jamais suggéeé dans ces médias que les rmiltaires avaient accepté la tenue dlections que parce {quis avant aucune chance de les perdre Dans le NYT (03.04.82), Warten Hoge ésumaic ainsi le rile de 'armée: «Les militares jouentils un re dans ls lections? Les membres de larmée n'ont pas le droit de ‘voter eles forces armées ont prété serment de protéger les Gecteurs concre toute violence et de se plier au verdict des ‘On notre que es masaces de cls ou la destction ta démobilsationsytématiques de roure forme d organisa tion populire au Salvador a cous des quelque rene mais ae ral les econ ue eee SE Shultz appeat «les aspects préliminaizes qui engagent valté du srtin» ne font ps, pour Hoge ete NYT 1 Tement parti du rle de armée. En rapplant le serment 19 REGHAMTE ETE EGHTIMEFE ELECTORALE: aH pre par Tarmée, non seulement Hoge ent de le prendre our agent comprant, mais absent sureour de réier ic ce serment (ets lections en elles-émes) avait ‘Misne espéce de valeur dans un éa oat oil « rin Sale opposition » ai exlue da vore eo sul ks pat ‘ihe de a guerre tien habits & presenter des candiats, Tu prisme del propagande, les foros de sécurité des Fats dens = progent ex ections ws seule elles Fats enne- tn cherehent &empécher ls citoyen de voreribrement et ‘Comme nous Tavons vu, obserateus et journalists a Salvador convenaient rous que le ver le plus cher de a population était que la guerre saréte, et la propagande ouvemnementaleelle-méme prétendait que le fait de voter fait le meilleur moyen dy parvenit—on prait instam- ment le public de remplacer «ls balles pa les bulletins». Mais aucan parti pai ne présentai de candidat, Dis Tissue da scrtin, la guerte repr de plus bel tls ea dons de la more continutrent de prospéer, ce qui vent confiemer hypothe selon laquelle le viable objectif deers letions éait en rite de calmer opinion ame caine afin dobtenie son soutien au financement d'une recrudescence de la guerre ct dela terreu, Cela sacconde tn tevanchetrés mal avee Thypothtse selon laquelle le peuple salvadorien était éllement libre de chosit. Des médias inépres auraent dénonce le fat que ces dlections "avaient pas permis de substter les bulletins asx balls Les melas américains ny fiene pas la moindre allusion, Lexpétience de 18 ese sites ne les empéchirent pas lemons da monde dadhéret 3 nouveau en toute conscience {ordre du jour patiociqueen 1984, Nous auons pus lin lccesion deren aur ce point rice une comparison statistique dela couverture des eens au Salvador et at Nicaragua parle NYT |. Lewy arses oo un ance promesse chet tar sah Gut Setups paren sar 2a BB te ease ak Clee ean cB ele eet seis son es wie pa oe « Premiére étape : le Guatemala choi la modération '» Le gouvernement améticain était moins séricusement investi dans les élections de 1984 ec1985 au Guatemala que dans cxlles du Salvador. Néanmoins, comme nous Tavons ‘ua chapice If, administration Reagan fc de son micux pour redonner du lustre aux régimes sanguinaires de Lucas Garcia, Rios Monte et Mejia Vietores; et tenta de les rintégrer au sein de alliance du monde libre *, Elle cencouragea les dlections de 1984-85 prodigua consels et financements pour eur organisacion, ainsi qu'une asis- tance en matidee de relations publiques: dépécha des ‘observateuts offices afin daider ales présenter sous un angle favorable, Mais il ny eu pas beaucoup efforts pour dlissimuler que objectfrél de ces clectons, da point de ‘vue de Fadminiscation Reagan comme de celui dela jute aa pouvoir, ait de redorer« image + du Guatemala sur Te plan incernational, afin de faciiter Vaflux aides et de crits divers. Considérant que ce ravalement de fasade disposaie cfectivement du soutien de Tadministration ~ et malgré Tabsence d engagement et la propagande massive qui cara terisient le Salvador et leflot continu informations sur les massacres perpétés au Guatemala -, on aura pu déduire clu modile de propagande que les médias présentertient les (050589 watabon» elena nat Conte cs dens densa ae 7 rn 84 Due 1 ken ema 94 ttl eShe on mace I Sours dk cone eran desea oe mor regu ese lela deatme re pateratee Mie Sau Alo" ata ie mesure de areal Ragnar ss ose arsenate era i crease ps cae ‘kann eng tata acon devon ee mas pone (crete Cuter ep pouste pagar dase mare i | LEGITEITE EF RAGTIME RECTORALE a3 fate dgeae ster pote moje a as aor as ee (masses enlesol nestor rested 16 HS COMPOT-BE FRIESE BULGARE ET BU KG ad 3 désabliser la Turquie *, Dans ses articles, jamais Henze ne fir la moindre allusion son active participation aux affaires ineérieures turquesen ant que drecreur dela CIA, locale. Ses atile éaient conus pour la constant apolo- ic quily snc dela diceature militate urque, pout leur ‘mangue total d’honnéteré; et pour le profond mépris. quil aie affiche & lgard des régles déontologiques en satitres de preuves sagissant de la culpabilité des Sovie- tiques : Je pense que nous avons passé le stade oil est encore de quelque ulité, pour quelque parti que ce soit, sinon pour ls Sovitiques eax-mémes, adopter 'pproche ‘minimalist et égaliste sclon laquelle, si aucune “prewve matérielle” ou aucune espce de preuveieéftablene vient atester que le gouvernement de !'URSS est dersitre ‘quelque chose, nous devrions partir du principe quil ay ‘st effectivement pas. + ‘Comme nous avons vu au premier chapitre, les médias suraient, selon Michael Ledeen, plus spontanément en- dance 3 croire Kadhai que le gouvernement américan et seracheraient beaucoup plas d importance aux viedines da terrorisme d’Etat des régimes liens des Etats-Unis (Indo- née, Timor Oriental, Gatemal, etc) qu cele des Etats cotalitares ennemis (Cambodge ou Pologne). La cncore,ce genre d'absurdités ne emerait mllement en ‘ase acts privilgé de Ledeen aux pis grands medias autite exper de a lite bulgare ou de qu que ce it ‘Faure ~il pubs norasment toi ibanes libres dans le NYT entre 984 € 1987, Non contents de favors "hégémonicde tls agents de Pour Tagliabue la queston- Pattention, des Bulges, les menagant ou les récompensant selon le cs, ‘ais visant surtout & les amener & ceuvrer 3s liberation. Taglabuesuvai ej cee ligne dans ses précédens articles ct, bien que cette eitération des gimmicks de Stesling repose entitrement sur du vide, ele reste implicitement la teame de cet article, qui prétend faire définitivement le point su la question , Agga fsa du chantage durant Te procs? Espérait-il que les Bulgaresallaent le faire éva- dder? Quile négociersient Paveu de leur implication dans affair en échange de sa libération Sil Sefforgaitrélle- ment de saboter le procés afin de ¢asurer le soutien des Bulgaes, dts lors qu‘en definitive es Bulgaresrefusaient _manifestement de le soutenie, pourquoi Agga ne chercha- tl ps fnalement& le leur fie payer? Tagiabue nese pose jamaisde elles questions, En rlalcé cet article ext un parfsit archetype de propa- sgande sous couvert de « jouralisme » ou «analyse jour- nalistique » I séuniten Poccurrence un grand nombre de ppurs mensonges, mais ceus-i sone peu de chose en compa Faison des autres dstosions sysmatiques. Taglabue et le NYT circonscrivent le sujet autour de Tidée une probable culpabilté des Bulgares et des facteurs qui auraient conduit le procts dans une impasse~ pou ce at, is oceultene cout cequi tend a prouver que, depuis le début, Fare ne repo- sit sur aueun élément tangible. Is efusene aborder Pir posbilité de confirmer une seule des alligations d accord ‘ou de rencontres entre Aga et es Bulgares. Pas une fos is ‘abordent i ne disent mot du probllme de ladénégation plausible. Is sitéent les eéments de la thise SHK, en en ‘ccultant les contradictions et les éléments incompatibes. Ils excamotent les preuves qui démontrent que les aveux NDOEHINE-H-HEFHAM— t- ensemble des présupposés qui cadrent les sujes et déter ‘inent a présenation de V'nformation. Pour autant qu'il y ait ébat au sein des dltes dominantes, on en trouvera écho dans les médias, adoprantau sens le plus écrit du terme une « attitude frondeuse » gard des responsables aux commandes, refléant Visitation des ites au sujet des politiques en cours. A défaur, les médias ne sécarteront ‘que earement du consensus des ites, et de fagon rts mat ginale. Méme lorsque des pans enters de opinion se déea- chent complétement des présupposés du systtme joctrinement ~ comme cela advint finalement au cours des guerres Indochine —, une eélle compréhension des événements, basée sue une interpretation alternative de leur évolution, ne peut émerger quau prix efforts considcrables de la part de ceux qui sont & la fos les plus actfs et les plus sceptiques. Encore une telle compré- hhension ~ qui nécesste un travail serupuleux et souvent solitaire ~ sera difficile promouvoir ec appliquer sur «autres fonts, fit exrémement important pour rous cu {qui se prdoccupent réellement de démocratie cher eux cde influence de la démocratie» A Térranger, au sens le pls rél du crm ‘Ces considéatons sur le conformisme des mis les ana- Ipstes es plus polkiquemene corrects ls admettent dalleurs paticlement. Aisi Leonard Sussman, dela Freedom House, observe que « intervention américaine de 1965 bénéfcia Fun etal [..] soutien éitoral *», Ldite « imtervention » de 1965 inclait notamment le déploiement d’uninés de com- bat américaines au Vieenam, le hombardement régulier da Nond:-Vietnam et un bornbardement du Sud-Viernam une inensicg tos fos supérieure dan le cadre d'un programme «que Bernard Fall quate de « guerre azine illmitée dans toute pays, a prix de son anéantissement intel»! aan aseptic eat Tinoue Fun dese verter Vt PU comp as als aoe x ears ben ln puree pon crve a pee asa isaac arvana puerert epee pase S08 Lefiieque, nia cet piode ni préédemment, on sae jamais publi Vombre dune remise en caused ben-fondé de Tengagemene amércan a Vieam, ou de a nécssine lexi ies Orn demvraton ema a eNO on teense ies de mr mes es obese pe Serna as qu Laos eau nba 1. eter snes ec cs es nites seni chee (gs qu err cv i 43 mare lips "WED W8H6 mom evduee dol de 187 Ie ha ap. “+ Aat-cateredeinh- om neeieN-f6- HET — ail apologie du terorsme et de Pagessiom meuceiee. Les eau Unis defendaient le Sud-Vietnam + au mdi ine aque Union sovietique «defend Ah Pourtane, du point de ue des médias auméricains, ou de las culture», aun égnement historique el que quel- congue agresion des Etats-Unis contre le Sud-Vietnam et le ese de 'indochine ness jamais produit. Con serait bien en peine de ower dans les archives des pls grands médias ne fee qulune seule reéence un el vénement, ou A quoi que ce soit gu ass seuleme:ne nupposer que Thistoite pulse érennulement exe vue sus cet angle, De mime que fon peut supposce qucla Pave ne pla ais dune queleonque invasion del Aghanistan, mais plat de ladefense de V Afghanistan contre des terrorists» sou tenus para CIA. Méme a Vapogée des manifestations da mouvement puis, i oy avait quasiment atcine oppo Sion la gute dans ls ileus intellects ou cultures dénonganteete invasion comme illégie e ciminelle bases univericlementadmises pour detmoncee invasion sovidique de la Tchécoslovaquie en 1968; et ce pour une bonne et simple aon: Fagrasion des Fes Unis jaa &é reconnve comme tele Tout along. dea guerre, Ton Seffra de dermine dans quele mesure le Now Vita éaaitcoupable dagression au Vietnam, e-— ainsi que nous :vons pu le voir—lesSud-Vietnamienseuacmémes firent . Is voyaient le FNL * comme majortairement non commute au niveau de ses membes» et argement independane du concele de Hanoi econsidnsene un rglemen politique ener Sad- Vietamiens, avec accor gers le programme ofl uw FNL, comme une perspciv acceptable ® “Mais rien de tout cela nat accepable pour es Fras- Unis. ATarbasadeur Lodge, le president Johnson expiqua que sa mission serait de « flanquer par terre lidée de cutralieé oi qutlle pointes te ideuse » ~ cr la neue tele, comme Vabservaic Pambassadeue Maxwell Taylor, «semblae venir ouvtien grand Fexpace politique local én invita les communists &pariiper» 4 un process dmocratque que les Eras-Unistrouvaien alos (comme ‘oujous intlgable & moins quel mise en place d'un rap- pot de forces adéqua len a clareren prdterminé Pie Sac % Lambassadeur Taylor edoutait comme le pre des résultats posible un gouvernement qui « continuerat& rechercher un consenss larg» eis deft,» deven- die susceptible de wowver un arrangement avec le Font deliberation », Rémospctvement etique une fis a ues terminée, Pal Warnke, premiee conseller juridique a4 Pentagone, observa que,» pou les Eeats-Unis, eansiger ce permettre aux forces indigénes du Vietnam de fie les choses leur mani revenaid merce au rancat le égime Samiicommuniste que nous avons soutents 8 Saigon vinge fangs dant». Seréaire général des Nations unis, U Thane initia une tentative de négocaton 8 Tautomne 1964, vee api de Moscow ct Hao, su a base du consennis existant entre Vieenamiens et d'autres partis, mais elle fut repousde pr Washington, Ds cde des més, «ce ne fac pas vant tue les dé eussene ce dfnitivement jetés pat avant le 9 mar 1965, une oi que les Exats-Unisearent dle out leur dispostif de guereearienne intensive contre le Nord cx dcbarqu ats Viena leurs premirs unites de combat aus sol que le NYT commenga dévoquer la tentative de snédiation de U Thane en 964» ‘La position des Eats-Unis eae a sua: « Apes, mats seulement aprs que des moyens de presion auront & ci- rement mis em place», on pourrait rfgchir aux moyens pacfques,délara Wiliam Bundy le 2 1964 (soul nd par li). La violence d'abord, puis ~éventucllement Je recours aux mayens pacifiqes qimpose le respect du droit incernatinal eed a loi supreme du pays» —ct- Acie la Const des Eras Unis, La cause des accords de Gentve concernant les elections avait tes officiel lement décrite, dans une note interne du département SELES EMMPACNES OUNBOCAINE (VIETNAM aH frat de 61, comme «un pidge bien tend » dan equl tes Etats-Unis avaient pris sin dene ps comers ten 1964 le plaicarers ent pas hummer tomber dans tine pige» avant quel recor 3a violence gra Teas object. eourntrene done de plus en pls vers tne politique de gntralation du confi, dans espoit que celle compenstat eur fblewe sure plan politque TJamals dans lx plus grands médias une tlle représen- tation de évoluion des Evénements en cours et de leur Signification ne fut enue acessble au publi. Jamas lex médias ne loignézent de laigne officielle selon laquelle de Etats-Unis prenene ds mesures esteines pour «ren fower le Sud-Vieramm contre une ataque der comm nines» et souteni Ie Sud Vietnam «conte une agresion Dare a version du New York Times es Exats-Unis iene &la tee du combac du monde libre pour repousser le com- tmnisme pl grsa» (Robert Trumbull; dfendan e Sud-Viemam «conte des arms Ta bore de a Ruse sovidque ~ le gutilas non et sud-vietnamiennes » (Fanson Baldi} Fins des Frans qui avaient mené + un combat de sept années et deme »cntre «des com- nuns nies et quips depuis Tange». Du 1965, te président Johnson dia dimensifer a etance Fin fitation du Vietcong au Sud-Viernam » Tom Wicker): les Vietcong «sinflrsent» dans leur propre pays, ands aque nous w tésstions » cere agression. Dé lors que lex rebels su-vietnamiens «floret de suber ce pay (David Halbesta) i aie naturel que le NYT soutenne le programme de « hameaux statgiqus"» qui, en dept di leur coercion ede leur brutal, favaient neces Ce progame ect «ondui aus humsinement que pos sible» afin ofr aux paysane «une mellee protection conte les communists » (Halberstam, Homer Bigar). inh prs gen Moe alin ces ars 18 tne des samen ‘xtgepes ves ue rane rl dx cmp dae on ares Sxl ppsres Onl eve pest spas Ate Von balsen Ameo. avec es ulages mds - Me supra cap. pl $08 “th RICKTION- 91 CONSENTEMEN Quant au soutien quoffrien es paysans aux «agresseurs ssud-vietnamiens, taux rsons de celui-, personne nat au courant, Hallin explique que, sur la toalité de la cou verze des événements pat le NYT, de 96t 81965, il woura seulement deux référence, «extrémement courte», au ségime foncier "ands quel pres Git refs occaonnllement les ‘impressions et les points de wu d officers améicains sur le terrain, soulevant par Bi méme des vagues de prorestation pour anaméricansme et» reportage négatf la évsion, clle, se mantra plus docile. Ainsi le chef de déparement des affies publiques du Pentagone pouvaitilasurer & Kennedy que lerésats NBC stat laisséconvainere que ut ééaller “contre es inte des Fras Unis” que de dif- Fuser un certain reportage montrant “le traitement un pew ‘de de prsonniesvietoong pr des soldat sud-vieamiens, svecun captain de Parmée américaine pparaissant dansk ‘quence’. Le rédaccur en chef du journal télévsé de NBC pri sur lui de déprogrammer Iz séquence de Huntley et Brinley, et de la metere a placard, carina pas non plus ‘question quelle apparaise dans une autre émission ® ». [Dans son analyse dtalée dela couverture du conflic par le YT, Hallin monere que, jusqla ce que expansion de la guere, en 1965 commence 3 provoue les premibres nac- ‘ions dindignation, le FNI. ela République démocraique dda Vietnam (RDV-Hanoi) étaient» eaités quasi exclusi- ‘ement comme une branche armée du communisme iter- national», Leterme de « guerre civile » commenga 3 étre tls en 1965, tle terme d's agesson » fit son apparition, parfois entre guillemets ~ en reference, bien sir, 3 Tagres- son vietnamienne au Vietnam, le concept ds agression amricaine » ane inconcevabe &époque (equi est tour jours). Mais Vindignation & Tégard de agression » vier rnamienne elle, ne Sessoufla jamais. Il en vz ainsi de James Reston, discutant «le coeur du probleme » : » Comment, dans ce cas, ete agression parla subversion peut-ele &e stoppée? » — en référence 3 'agression des envahisseurs américains et de leurs colaborateurs par les Vietnamiens ‘De méme, monerant ila television ~ laquelle était encore HE eAmnencanes@- noc HINE (1) te NNN ——— ae plus conformise que la presse rite des lm ds Pena gone su es ataqusafriennes, Peter Jennings expliqit * Voi quoi resemble venir de agreson communise su Vietnam, « Sut NBC, commentane les images d'une antaque de aviation améicsine qui raya dela carte un vi lag «qui sacha sans verggpe, ve insignes t drape, comme un village vietong Jack Perkins justia comme Suita néeesieé une elle araque« Levilge ener fen éaat pris aux Amin, cet dance village ener qui eat dit.» Lon tiene pour acquis qu lsits Americains avaient paritement le droit de mene dans cee zone des opéraions de « suvol et atau airsol», chant que, « depuis es années, rou dans ext region at vietcong». Un reportage tig sur Vopération Acelboro expliquai que les combs faisaient rage,» comme toujours, pour ssuvegard del démocrati * Bre, depuis a fin des années 1940 es Etats-Unis avaiont apport leur aide a guerre de reconguéte des Francais avaient vioé es acon signs & Genéve en 194 avant mien place un régime trois colaborateur dans la mi {Sud du pays, coupe en deux par une force d occupation (amérieaine; saien lncés dans une agression ouverte diy Sud-Vietam ds 962 et avant désespément eweuvié 2 faire barrage au rglement polique que recherche es Vietnamiens de routes tendances: pou fini ils avaiene purement et simplement envahi le Sud Vietnam en 1965, se langane dans une guerre aévinne et erste qui allie intdglement dévaster Indochine. Néanmoins, out at long de ete petioe, les medias présentcen Tincrven- tion amiéieaineexclusvement sos Fangle sugar parle imodele de propagande Ilya bien sir ceux qui demandent toujours davanage de loyautéenvers But, et pour ceurl,colérer qu les points de we ertiques daicier de Tare american ir Je erainpuissent exe rendus publics acne «ateude frondeuse» et imtoléabl, qui montre bien Tinelination tchise dela cultute» Sans Satarder& ete interes Sante perspective, pour a période concerns, on ne pout ue eter Fide que « es mis ont fait pee la ger» serait néanmoins aie juste de conclure quils n'ont pas smanqué dencourager les Etats-Unis & engager puis & rmener une agression quils devaient 4 terme regarder comme « une tragédie» ou « une bavure », sans pour sutant reconnatee le moins du monde leur contribution fondamentale au rallement du public aux politiques _mémes qui allaent déplorer par a suite, Vu le confor- ‘misme et la servilité dant ont fait preuve les médias au cous de a période crucial ot farentfermement et ieré- vvocablemen jetées les bases de 'agression américaine, il nies guére surprenant que si pede gens se sient indignés ec que opposition ac x invisible force insignifance. Seuls le plus obstings chercheurs auraiene alors pu p rendre se faire une ide rane sit pe claie de ce qui ait «een de eproduite en Indochine ren ef, latitude du publica ls site des bombarde sments du Now-Viewam de 1965 en rponse&Taaque de bass milatesamericsines parle « Vietcong.» st pas pour surprende. A la question + Qui pensez-vous ete der Fae ces ataques vietcong?» 5396 en accuséent ex com- ‘ines chinos ce 6 9 le Nor-Vietnam; 79 sealement répondlzen «la gre civile»*. A aucune fraction iden- ‘iable de opinion amdcicsine isc posible ne ft ce que de poser ete queion idem, qui sansa moindre difficuleeoccurair la reponse juste dans le cat de "Afghanistan :« Pourquoi, selon vous, la résistance sud vieenamienne sen prend-elle aux installations miliaires américanes au Sud- Vietnam? » En fit, méme a plus fort de a mobilisation du mouvement pacifiste~ ou meme des années apes, alors quil devrait xe possible de regard en face et avec un minimum de détachement la réalitg histo- Fique del'époque ~, il fut tour aussi impossible de poser cette question simple et évidente que d'y obtenir une réponse correte, dans le monde des médias comme dans cel dela «culture» ‘Cerise bilan met om ne pet plus clarement en evidence Jes consequences de la servile obtuse des mésias&Tégard fun Eratdisposant des moyens dune violence abslumeat sigantesque. V-4. Reportages de guerre [invasion américzine ne cessant de Sétendre er de Sinten sie, lndochine fu bien6x envahie de correspondants de guerre. Nombre dente eux rendirent honnéement e ou: rageusement compte de ce quils vayaient et entendaient. Sauf que, de rares exceptions ils décrivaient la guere tlle aquielle ait pergue pa les militares su le erain ou dans Tes briefings de la presse. Dans le bureaux, au pays, est surtout fa version de Washingeon qui prévalu,jusqu’ ce aque les divisions au sein des ites américainesargissent rane soit pou le champ du débattacique Le plus souvent, les journalists ne cherchérent pas & lisimuller les atrocités comvmises par Vatmée american, cependon ie semblaent ne pas ls perceroir element comme ds exactions ei est clair quis ne manifeaiene tlement our Thoneur et ndigation quis auraent fot montrer saute en avaien Ee le aututs ees Enats-Unis ou leurs callaborateurs en avaient tls vic times®, Malolm Browne cite un foncionnaiedérivane les ids des Bs das le Sul comme «Isr es plus rentabls qlon sit us de toute ager» + Chague e+ tre de bombe dant entouré de cops, de mati dtu cede gens dé, en sang, Aun de ces cate iy aac tien guanteou Ghquaic pes, tour en unfore vert nord-vietnamien, mais sans leurs arms, allongés tour aurour, manifestement en état de choe, On leur a envoyé les mitrailleurs héiports, qui ont abrégé leu souleances vite ft. © Les conventions de Genive exigent que « les membres des forces armées ayane déposé les armes ex ceux mis hors de ‘combat pour maladie, blessures, déeenton ou toute aucre ‘aison, doivent en toutes circonstances tre traits humai- rement» et il ay a pas de limite & Vhorseur exprimée, aujourd hui encore, eapissanc des eraitement infligés pat les communists & ces pilotes americans capeurs au cous des opértionsariennes qui rastrent a majeur patie da [Nord Viera. Mais les victimes décies ci par le YT dane des Vietnamiens qui mensint une agrssion conte les Americal, a Vienar, de tls scruples nétaient pas de mise, eo se dxpens bien den exprimer aucun, De meme il ay eue gute de wéacton lrsquc, en 1965, des reportages montzéent es ids de Bs dans «le pops Jeux delta » du Mkong, avec un nombe inconnu de vie times ct des hordes de ecfugiésafluant vers les zones controls parle gouvernement «cris ne pouvaien pas Supporter les bombardementiaiterzomps ». Les vie- tims tombrent dans a categorie pertes humaings regret- tables et acidentlies,induits pa es effoes des forces arméer américaines pour aider les Sud-Vietnamicns & ‘pour incursion ds Nord Vietnam c de ses partis» comme expiquait Sidney Hook, accusine Bernd Ruse dle nous jr» ces ations mesitotes sue Tair des» atro- ‘ied amévicsnesdelibeées », Nal doute que on pour ‘nit rover des remarqus smilies dans la Prada, part les commentaires su Afghanistan d autres commis non moins admirés pour leur engagement hurmantare que pout le courage ave lequcl is condamnent les Et Unis leurs aids dans a presse sovivique. ‘Non seulement 'y ue pas davantage de actions Aces cections gu’ elles qu suvient, mis fon ne ent pas non pls de es esiuce dans le comteate de ce qui avait pu se passer pew avant ~cest hie de le rende ineligible En eéalc,on se fichait pas mal du contexte. Les médias iene si infos aux abjctf taux points de vue da sgouvernement américain quils ne cherchéren jamais & connate ls its. La guere avangant, es prewes les pls accablantes abondaien, de sources ouvemementals, qi cxpliguien, comme nous Tavons va chapitre préoent, pourquoi les Etats-Unis sient rouves ris &recouie 3a foree, dans e populeux dle» comme aller, Mais pate maze, ans conssance&cOté de image d'pinal de TAmerique defendant le Sud-Vietaam conte la terreur ec Tagession communists, avait bien peu dimpact su le || AES CAMPAGNES OFNOBCHINE (1) ETNA co commentaire des info-reporages,sinon pou lustre de temps A autes les difficultés que rencontraient ls Etats Unit dane poursite de leur noble cause. Lessons ces Etats-Unis de recor a volence sient on ne peut pls cates &époquede la soudaine invasion américane de 196s. Elles ne Varaient pa ins aupa- ravant sion sat seulement donne la pene de deter imine les fits, Comme nous Favons wu plus hau, ls Erat-Unis se voyaent contrat parler suc plitques et sociaux du Viewninh (FNI, « Vietcong») de déplacer Taffrontement de aspire poli, oi ant bles, ver cll dela violence, ois eaient fos, rponse pique 3un demme dasique ‘Cat dans ce contere que nous pouvons comprendte le recours ux taps de bombs des Beso, dans le « populeux deka et ailleus, visa 3 deri Fass cve de Tene indighne eta genéalsation de Finutleachamement du programme de hamenux stratgique t dela tereur qui Tes avait précédés, Les meas continuaient de rendre compte des exactions qui ¢enchainaent, mai du seul pointe de vue Pagrescu Il fillatchercher dans la prese Grange pour truer des émlgnagesponenanc de zones fx maine de ennems sud-vetnamien tl ceux du cor respondantpro-occidental Katsichi Honda, qu vers Tau tomne 1967 couvait le confi: pour lapse japonaise dlp e dla du Mekong, deriva le ntallage devil lags sans defense par des canonnites qu sillonaient le fleve et dex hicopres de comb, « asan eu 3 vlonté sur des eres» « prenan ls fers pour ebl, comme fon se sent dThumeur chasers» «Is chasaient TAsa tique... Ce mitrallgefantasste sufi &expliquer pour ‘quale aon les bles operators de tous es hoptaux a dela du Mekong dcbordent de bless.» Se eportages ent accebles qu’ eux qui recherchient aie {ure ani-guere, mais non au lecorat des médias «objec tls», qu se socisent peu de savoir a quot pouvae bien resemble a guerre da point de vue de victimes vitna- Imicnnes attques mene par les Etats-Unis ou par les militares indighnes quis avaient placés au pouvoir Les médias continudzent 3 observer, 3 discuter massacres cen toute sténité, sans rien y trouver de contestabe ni de choquane — en rélité sans ls regader du cout comme des atcocités, bien que on ne trouve pls la moinde erace d'un tel dédain ds quil sagt des exactions d’ennemis offices. Le tes estimé chroniqueur Joscph Harsh nous rapporte le sentiment de frustration d'un pilote amérieain lichant ses bombs « dans une jungle épaise», sans « aucun résuleat visible» ni méme « la satisfaction de savoir ce qui avait accompli +: « Une Frappe sur un bon gros barrage lec- trigue, «a est autre chose. Ca fait une énorme explosion visible d's qu'on soit au-dessus. On peut voir le barrage Seffondrer, On peut voir route eau sengouffeer dans la byréche et noyer sur son passige des zones encitres de champs, de villages, et. Ua pilote qui se péte un barrage ectrique rentre au bercail avec un profond sentiment de satisfaction, On éerit des bouguins, on ft ds lms sur des exploits pares [.] Un argage qui vre un barrage va inon- dr des villages, noyer des gens, détruire des roles, lin- sgucr une centrale électrique. [...] Vea, faire péter un barrage ea fut mal en desous. ©» (Quoi ull en soit, miews vaur quand méme bombarder des camions, conclu; encore que autre solution, bien plus graifiante mais moins bonne du point de vue t fique, ne pose véritablement aucun probleme du point de vue moral ‘Au Sud-Vietnam, le bombardement de digues ela des- ‘uction quasiment& volonté étaient une tctique comme tune autre, pas de polémique H-dessus. Dans la péninsule de Batangan, douze mille paysans (parm lesquels,semble- til les survivancs du massacre de My Lai) farent sorts de chev eux de Force au cours dune safle améticane, en ja vier 1969, et embarqués par mer pou un camp, prés de Quang Nes i n'y avai pas deau, er au-dessus duquel float cette inscription: » Nous vous remercions de nous avoir ibérés de latereut communis. « Le NYT rappor ‘ait que ls tugs avaient vécu « pendant des mois dans des grottes et des bunkers» ct les « bombardements lourds ct le pilonnage par Farilleric et la marine » avaient décruit RES EAMPRGNES BIMDBCHNE (8) WETNAME a leats habitations, ainsi qu'une digue, « que les chasseurs bbombardiers avaient fait sauter pour priver les Nord- ‘Viewnamiens ie] une réserve de nourriture». Ele fut li deen état de sorte que, deux ans apis, «Teau salée dela mer de Chine continuait de baigner les champs jas cou- vets de rz» Selon un responsable américain, li raison en ait que les habitants dela région « avaientéc identifies ‘comme communists». Fx pour cet seule raison, la xgion tout entizenétat plus que ruines abandons: « Domi= nant les rites noyées, les collines autrefois parsemées de hustes sone... sues d'léments de bombs, de mines, que « les bases des forces communistes au Sud-Vietnam ddemeurent inigines * » Les opérations dirigées par les Etats-Unis conte le Nor Viernam commenctrent lex février 1964 (OPLAN-34A\, avec lenvoi au Nord de mercenaires du Sud-Vietnam et dum « pays ters» —« probablement des nationals chi nois pour la plupae», selon Kahin. Ces opérations avaient pout objectf ofcel« de provoquer destuctions substan- tele, ralentssement économique et harcilement ™ ». Les 30.3 juillet, des bitiments dela marine saigonnaise ata {qutrenc des les du Nord- Vietnam, ce dont le gouvernement dela RDV se phignic offcellemeneauprés de la Commis- sion intemationale de conere ds le 31 juillet. Le ao, le cuirasé Maddos, qui menait une opération despionnage dectronique dans les envions, pénéera la zone d exclusion ‘des douze miles, considérée come les eax trritoriales du NordVietnar. Le Maddox fut alors pis en chasse par des vvedettes nord-vietnamiennes et leur adressa des » tts de semonce ». Dans échange de tis qu sensuivt i fu arene

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