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Le terme phénoménologique du “vécu”

Le vécu peut être définit comme la description immanente que nous nous
faisons de réel expérimenté, le regard phénoménologique implique donc un
sort de « positivisme » spirituel ou psychologique en lien avec notre expérience
sensible, personnelle.

Le mot allemand (erlebt) reflète bien quelque chose de second, du moins dans
ma conscience. Cela veut bien dire que le « vécu » husserlien peut avoir une
« quasi-simultanéité » avec l'expérience actuelle du réel, mais qu'il « calque »,
pour ainsi dire, un décalage avec l'expérience dans son aspect extatique. Le
vécu est plus un « avoir » intentionnel subjectif que l'expérience actuelle. Le
« vécu » c'est le primat de la conscience sur l'expérience du réel, c'est les
« déchets » de ce que le réel nous a laissé comme « impression »... C'est donc
jamais le réel, jamais la force du jugement, mais les « restes »...

Le vécu on peut l'envisager dans son caractère phénoménologique, et là c'est


toujours mauvais, j'allais dire, car cela laisse transparaître un manque
d'engagement avec le réel tel qu'il est, en acte.

Le vécu envisagé dans son lien avec le réel, est toujours à dépasser, mais peut
avoir une qualité de profondeur. Le vécu en ce sens là c'est l'aspect immanent
lié à une bonne expérience, mais cela reste second. L'immanence n'est jamais
première. L'immanence réclame une proximité avec le réel, et si le réel n'est
plus là, l'immanence risque de se fausser.

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