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Cours El Mentaire de Math Matiques Sup Rieures 3 Calcul Integral Et Series PDF
Cours El Mentaire de Math Matiques Sup Rieures 3 Calcul Integral Et Series PDF
a(x—Xo)".
Sin=p et sia+P#0, f+g admet pour partie principale x + («+ B) (x—xo)".Oo Chapitre 4
Si n=p et si a+f=0, il se peut que f+g admette une partie principale au
voisinage de xq. Pour savoir s’il en est ainsi, on examinera si f-+g a un développe-
ment limité & un ordre strictement supérieur A n au voisinage de x.
4.14 Exemples de recherches de parties principales
1, Calculons la partie principale de la fonction
S(x) = 1—cos x
au voisinage de x» = 0. Nous savons que
1—cos x = 2 sin? x/2.
D‘autre part,
sin x/2~ x/2
au voisinage de 0. Done
SG) ~2(x/2)? = 7/2.
Ainsi, la partie principale de f(x) est x?/2.
2. Etudions maintenant
SQ) = (423)? -1
au voisinage de 0. Pour cela, multiplions et divisons f(x) par la quantité conjuguée,
c’est-A-dire (1-+x3)'/?-41. L’égalité remarquable
(@-)) @t+)=a-P
nous montre que
149-1 _ x8
(4741 4?) ed
Puisque le dénominateur tend vers 2, f(x) a pour partie principale x°/2 au voisinage
de 0.
I@=EXERCICES
Dévyeloppements limités
41
43
45
4.7
49
4.11
4.13
4.15
417
4.19
4.21
4.23
4.24
4.25
4.27
4.29
Calculer les développements limités au voisinage de 0 des fonctions suivantes :
sin 3x aPordre 5 4.2 cos3x aLordre 6
ad aYordre 8 44 (1t0"8 A Vordre 4
ein &Pordre 3 46 Argsh2x a Pordre 6
(-9(1+97"? aPordre 3 48 Arctg2—~ aVordre 6
atx
In cos x aLordre 5 410 1/cos x a Lordre 3
eax) aPordre 3 412 e*/cos x aPordre 3
(+e? aTordre 3 414 cos?’x peN* aTordre 3
Intg(@x+n/4) — aPordre 3 416 sinx a ordre 7.
Calculer les développement limités ordre 3 des fonctions suivantes :
tex au voisinage de2 © 4.8 In(+x) —_au voisinage de 1
x5—2x3+dx au voisinagede—-1 4.20 Arctgx au voisinage de 3
y=») au voisinage de —1 4.22 (x+1)/(x-2) au voisinage de 3.
Retrouver le développement limité 4 ordre 8 au voisinage de 0 de Ja fonction
f:xt tg x, en remarquant que f” = 1+f?.
Calculer le développement limité & l’ordre 5 au voisinage de 0 de la fonction f
définie par la formule suivante :
Sf) = [te @+n/ay esi x #0
et prolongée par continuité a l’origine.
Calculer les développements limités au voisinage de 0 4 l’ordre n des fonctions
suivantes :
a Ga
cos? x 426 in
1=x
a= 4.28 xe7*
14327
=o 4.30. sin x cos 2x.64 Chapitre 4
Parties principales
Calculer la partie principale au voisinage de 0 des fonctions suivantes :
431 tgx-sinx 4.32 2sinx— sin 2x—x°
4.33 1+In(1+x)—cos x+x—-2 sin x 4.34 1 cos.x ~ 5 sin? x
2x
.: cE oltre t -
435 In(it+2) eo 4.36 x cos /x—In (1+x)
14+5x/12 1 8x
aay ch fg : an ee ae
ch Jz 2 438 x —Fpsinx + Te tex— Zte>CHAPITRE 5
ETUDE DES FORMES INDETERMINEES
Nous allons appliquer la théorie des parties principales et des développements
limités & la recherche de limites.
5.1 Généralités. Nous avons déja rencontré des cas ott les théorémes géné-
raux sur les limites ne s’appliquent pas, et ot I’on peut cependant conclure
grace A une étude directe. Les notions de partie principale et de développement
limité se montrent alors d’une grande utilité, comme nous allons le voir.
Soient f et g deux fonctions ayant pour limite 0, ou +00, au point x9.
Lorsqu’on remplace f et g par des équivalents f, et 91, flg et filg ont simul-
tanément des limites, et ces limites sont égales. On prendra par exemple pour
Ff, et g; les parties principales de fet de g au voisinage de x9.
Dans certains cas, ’emploi d’équivalents ou de parties principales ne permet
pas de conclure, puisque la partie principale d’une somme n’est pas toujours la
somme des parties principales. Il convient alors de faire appel aux développements
limités.
Pour étudier des fonctions de la forme
fe) =u,
on revient a la définition, en écrivant f(x) sous la forme
Se)
On peut done déterminer la limite de f(x) en passant par l’intermédiaire de son
logarithme :
In f(x) = (x) In [u(x].
Ty a indétermination lorsque I’un des facteurs tend vers 0 et autre vers -+ 00,
ou vers — 00, ce qui correspond aux cas suivants :
06) In Eu) |
ut v(x) + +00
u(x) 1 va) + —0
u(x) +0 v(x) +0
u(x) + +00 v(x) + 0.
On représente traditionnellement des formes indéterminées par 1°, 0° et 00°.
Ces symboles n’ont aucun sens mathématique; ils servent simplement & rappeler
Vorigine d’une indétermination, par exemple lorsque u(x) tend vers 1 et que
Vexposant v(x) tend vers +00.66 Chapitre 5
5.2. Exemples d'utilisation des parties principales
1. Déterminer la limite de
sin 3x
f= fess
quand x tend vers 0.
Le numérateur et le dénominateur tendent vers 0. Cependant,
sin3x~3x, tg5x~Sx.
Done
F(x) ~3x/5x= 3/5,
et
lim f(@) = 3/5.
a
2. Déterminer Ia limite de
quand x tend vers 0.
Nous savons que
1—cos ax~a?x2/2, sin bx~bx..
Done
sin? bx~ 62x? .
Ainsi,
ax?
xyn~ SX a4.
I~ oe oe
Finalement :
nee
3. Calculer la limite de f(x)=x* tg? nlx quand x tend vers +00.
Puisque tg n/x tend vers 0,
tg nlx~n|x.
Done
tg? n[x~wn? |x?
et
SQ) ~2? (2?) =Etude des formes indéterminées or
Finalement :
lim f(x) = 27.
7”
4, Limite de
In (i+
FQ) = BO)
2sin x
quand x tend vers 0.
Puisque In (1-++x)~x et que sin x~x,
fQ)~x]/2x = 1/2.
Done
lim f(x) = 1/2.
i
5. Limite de
quand x tend vers 7/3.
Mettons 2 en facteur au numérateur comme au dénominateur, pour faire
apparaitre cos x/3 = 1/2 et sin x/3 = ./3/2:
fee sin x—,/3/2 _ Sin x sin a/3 i
cos x—4/3/2 cos x—cos n/3
Or,
m3 gg 8tR/3
7 ie
sin x—sin = = 2 sin
3 2
xoaf3 xe
r :
cos x—cos= = —2sin
3 vi
En simplifiant par 2 sin ™—7!3
= 208 (/2+n/6) [: |
ie pra La tel
La limite cherchée est done —cot 2/3 = —1/,/3.
, nous levons l’indétermination :
6. Déterminer la limite, lorsque x tend vers 0, de
1—cos 2x
jo
JO = Saat
Le numérateur est équivalent & 2x, et le dénominateur & 3x7. Il s’ensuit que
fC) a une limite, A savoir 2/3.eB Chapitre 5
7. Déterminer ta limite, lorsque x tend vers +co, de la fonction f définie sur R*.
par la formule
Ve tx— Je? 41
£9)= SS
: 3x? 42x — (3x7 +x-1
Multiplions et divisons le numérateur par JV txt Je +1, le dénominateur
par /3x?+2x+./3x?+x—1; il vient
@+x)-G7 41) 3x7+204 3x7 4x-1
40)= Gyan Ge 4x) Vette + Joat
rd y3x?+2x + /32x7 +.
x+1 0 /xPaxt Sx? 41
En mettant en facteur x au numérateur et dénominateur, nous pouvons écrire
F(%) sous Ja forme
fey =2=1 V3+42/x + 3 +1/x—1]x?
2 (car x>0).
xtL 14x t S14 fx?
La continuité de la fonction racine carrée montre que f(x) admet pour limite \/3.
8. Etudions la limite, lorsque x tend vers +00, de
SH) = (+a)x)*,
oit a est un nombre réel non nul.
Remarquons que f(x) se présente sous la forme indéterminée 1°. Introduisons
donc Ie logarithme de f(x) :
In f(x) =x In (1+a/x).
Or,
In (1 +a/x)~alx..
Done
Inf(x)~x(a/x) =a.
Nous en déduisons
lim Inf(x) =a
xtte
et
lim f(x) =
xote
En particulier,
im (1+a/n)"
:Etude des formes indéterminées o
9. Limite de
SG) = (sin 0)**
quand x tend vers 0.
Lrexpression se présente sous la forme indéterminée 0°, Mais
In f(x) =tg xIn sin x.
Comme sin x~x, nous voyons que In sin x~In x; d’autre part, tg x~x; enfin,
x In x tend vers 0. Ainsi,
lim (sin x)'®* = 1.
x0
10. Limite de
Se) = (14+2x)'*
quand x tend vers +00.
Il s’agit d’une forme indéterminée 00°. Or,
Inf(x) =i ind +24).
Comme 1+2x~2x,
In (14+2x)~In 2x = In x+1n2
et
lim Inf()= tim B24 tim 220.
ate [2 oe
Finalement :
lim f(x) =1.
ee
11. Limite de
I) = (tg x)"*
quand x tend vers n/2.
Il s’agit encore d’une forme indéterminge 00°, Passons aux logarithmes =
In f(x) = cos x In (tg x).
Posons h = 2/2—x, et faisons tendre h vers 0 :
In f(x) = cos (n/2—A) In tg (n/2—A) = sin h In (cot A) .
Mais sin h~h et
Incoth= —Intgh~—Inh;
donc
Inf(@)~—hinh,
expression dont la limite est nulle.0 Chapitre 5
Finalement :
lim f(x) =1.
xoa/2)
12, Limite de
F (8) = (cos x) sin?
quand x tend vers 0.
Nous reconnaissons une forme indéterminée 1®, Prenons le logarithme de f(x) :
Inf(x) = a
sin? x
In cos x.
or,
cos x—1~—x2/2;
done
Incos x= In [1+ (cos x— DJ ~ — 2/2.
Comme sin? x~x?, nous voyons que In f(x) tend vers —1/2.
Finalement :
lim f(x) +07! = t)Ye.
x0
5.3 Utilisation des dérivées. Les dérivées apparaissent comme un cas parti-
culier de formes indéterminées : on cherche Ia limite de
LO)=~ feo)
xx”
le numérateur et le dénominateur tendant vers 0. De nombreux problémes se
raménent a la définition méme des dérivées.
EXEMPLES
1, Déterminer la limite de
aoa
xo-a'
f(x) =
x. esl a
quand x tend vers a, oit a est un nombre réel non nul.
Ecrivons f(x) sous la forme
xe—a*
fo= 4
x? a?
a
x—aEtude des formes indéterminées n
Nous savons que (x°—a°)/(x—a) tend vers la dérivée de x* au point a, c’est-a-dire
vers 5a; de méme, (x?—a?)/(x—a) tend vers la dérivée de x? au point a, A savoir
2a, Done
: Sau
lim f(x) =2% =? a3
xa 2a
2. Limite de
sin x—sin a
10 == a
yagi
quand x tend vers a, oi a est un nombre réel non nul.
Divisons encore le numérateur et le dénominateur par x—a. Alors
._ sin x—sin a
lim —————- = cos a,
xa Xa
Done
lim f(x) = 3”? cos a.
3. Limite de
sin x/a—sin a/x
f(x) = SB ala—sin ale
quand x tend vers a, oi a est un nombre réel non nul.
Ecrivons le numérateur sous la forme
nee
sin sin a sin? ain —
ee
Nous sommes ramenés & calculer les dérivées au point a des fonctions
gixtesinxa ct Ai xtesinalx.
Or,
g@=+cos* et
aa2 Chapitre 5
Done
tim f() = +c0s 1+4, cos 1 =2 0s 1.
oe a a
4, Limite de
x"—a*
ch x/a—ch a/x
fa) =
quand x tend vers a.
Combinons les méthodes des deux exemples précédents :
a" —(a*—a") x-a
x—a ch x/a—ch aja—(ch a/x—ch aja)"
fF)
Les dérivées de x4, a*, ch (x/a) et ch (a/x) sont respectivement
ant
: 1.x aaa
ax’ @inag, ~sh> et -4sh4.
7 2
a x x
On en déduit que
lim f(@) = =a) wins 4)
5.4 Exemples d’utilisation des développements limités
1. Limite de
Fe) =* [d+x)"*-a—a)"]
x
quand x tend vers 0.
Le développement limité de (1-+x)* 4 l’ordre 1, appliqué aux cas ott «= 1/2 et
od a = 1/3, montre que
(1+x)!? = 14x/2+0(x)
(=x)48 = 1-2/3 +0(x).
Donec
(43)! (1-2)¥9 = 5x/6+0(x)
et.
F(X) = 5/6-+0(x) .
Autrement dit :
lim f(x) = 5/6.
x0Etude des formes indéterminées B
2. Limite de
sa) =4in
x
quand x tend vers 0.
Rappelons que
e* =14-x+4+x7/2+0(x").
D’ot
=x+x2/2+0(x)
et
= 1+x/2+0(x).
Donec
In =
x 7
Finalement :
lin f(s) = 12.
3. Limite de
fx) = (cos x-+sin x)"/*
quand x tend vers 0.
Cette expression se présente sous la forme indéterminée 1°. Introduisons donc
0
le logarithme de f(x), qui se présente sous la forme indéterminée 5 :
Inf(x) = 1 in(cos x-+sin x).
x
Formons le développement limité du numérateur 4 Vordre 1:
cos x+sin x =1+x+0(x).
Done
In (cos x+sin x) = x+0(x)
et
lim In f(x) = 1.
x0
Finalement :
lim f(@)
x90)14 Chapitre 5
4, Calculer la limite, lorsque x tend vers 0, de
Le numérateur et le dénominateur tendent simultanément vers 0. Nous savons
que
tgx=x+x9/3+0(x*),
cos x= 1—x"/2-+0(x*).
Done
Bx cog x = x2/34x7/2-40(x°) = 5x7/6-+0(x9).
x
‘ e In(1 2
Or, (1 + x39 = exp [sin x 2242). Mettons en facteur ef** au numé-
rateur; celui-ci s*écrit — e"**(e" — 1), of
w= sinx[ BEF 4).
Lorsque x tend vers 0, il en est de méme de sin x et aussi de uv, Comme e* — 1 ~ uw
au voisinage de 0, le numérateur est équivalent 4 — wu. La relation
2
In(l +x) =x —3 + of?)
montre que
nay
¥ 2
Comme sin x ~ x, le numérateur est équivalent a x?/2, et l’expression considérée
a une limite, & savoir 3/5.EXERCICES
Calculer la limite des expressions suivantes quand x tend vers 0;
sa =e 52 (cosx)*
*
42p18 — 13 — ppt
53 IDB -3 sq 2dtat? — Gea!
(FIONA 2 Vorx-3
55 (lL =e0s x) 56 2x =te2x
Inx (1 —c0s 3x)
s7 foe™ 5g meesax
x-sinx Incos bx
. 172 .
so So8H (60s 24) sao ema
sin? x 2 tg ax
sin 5x — tg 3x 1
1 52 xH/indx
Bot in 3x tg Oe ee
tgx—sinx x~ Are tex
oe Tr 544 “Arta
ae ths
gig en eos sag (72
1 + sin px — cos px 2
ao
. aie 5.
517 (1+a tg x)’ 8 Fd
5.19 (sin x)'**
Calculer la limite des expressions suivantes quand x tend vers +00:
:
521 xin*+* 52 Bate)
x ¥
3
523 ety 524 (Ina)'!*
6x16
525 (eF+x)*
x—1)
5.27 3)
5.29 (cos 2/x)*
5.26
5.28
5.30
Chapitre 5
1
ae
x? In cos ~ + =sin~
Py
x— Qt 1)?
27 (141 fx)" — ex? In +1 fx).
Calculer la limite des expressions suivantes quand x tend vers 1 :
5.31 (Arg th x)'~*
5.33 xiic=
In sin nx/2
$35 “Toe
Inx
a*—x
5.37
5.32
ee
I-x2 1-x8
Calculer la limite des expressions suivantes quand x tend vers 1/2:
5.39 (cos x)**
t
BAL 4x tg2x —
AL 4x tg cos 2x
Calculer les limites suivantes :
im 22/0
oe x-n/6 2sin x—1
oo
545 lim = ~— Sa @
we
5.40
5.42
5.44
(+2 cos x)/?—1
x—nf2
ae
(Are sin x)? — x?
2x? =1
lim
eZ
, @—-x-alnatalnx
zea @—(Qax—x2/?*CHAPITRE 6
INTEGRALES IMPROPRES
Nous avons calculé jusqu’A présent des intégrales de la forme
fro,
ou f est une fonction continue sur un intervalle fermé borné [a, b] de R, a valeurs
réelles ou complexes. Nous allons étendre la notion d’intégrale au cas de fonctions
définies sur un intervalle non fermé borné.
6.1 Intégrales sur un intervalle de la forme [a, +co[. Soit a un nombre réel.
Considérons une fonction continue f sur l’intervalle [a, +oo[, a valeurs réelles
ou complexes. Nous savons que, pour tout nombre réel x supérieur a a, la restric:
tion de la fonction f a V’intervalle [a, x] est intégrable sur cet intervalle.
Soit donc F la fonction définie sur [a, + oo[ par la formule
F(x) -[- fat.
Si F(x) tend vers une limite lorsque x tend vers +00, on note cette limite
to
I fat.
On dit alors que l’intégrale de f sur V’intervalle [a, + co[ est convergente.
Dans le cas contraire, on dit bien entendu que l’intégrale de f sur Pintervalle
[a, +0o[ est divergente.
Lorsque la fonction f est positive, on dit que f est intégrable sur Pintervalle
[a, + cof si son intégrale sur cet intervalle est convergente.
I est immédiat que les fonctions dont l’intégrale sur [a, +co[ est convergente
constituent un sous-espace vectoriel de l’espace vectoriel des fonctions définies
sur [a, + oof.
De plus, V’application qui A une fonction intégrable sur [a, + 0o[ associe son
intégrale sur cet intervalle est une forme linéaire.
EXEMPLES
1. La fonction x ++ e~* est intégrable sur (0, +0of, et
+00
J etdt=
°
En effet, pour tout nombre réel x,
J e“dt=1-e™*,
o
et e~* admet une limite lorsque x tend vers +00, & savoir 0.8 Chapitre 6
2. La fonction x +> 1|(1+x?) est intégrable sur (0, + cof, et
{c an
Go die 2
En effet, une primitive de x +> 1/(1+x?) est x > Arc tg x.
3. Soit « un nombre réel strictement positif. La fonction x +» 1|x* est intégrable
sur Pintervalle (1, + 0o[ si et seulement si « est strictement supérieur 2 1. Dans ce
cas,
[c at
1 tf
En effet, si « = 1, pour tout nombre réel strictement positif x,
[if-m,
or
par définition de la fonction logarithme.
Si « est différent de 1, pour tout nombre réel strictement positif x,
"eo ( 1 -1),
tf eae.
4. Montrer que Pintégrale
[rc a
o P4+ttl
est convergente, et calculer cette intégrale.
Nous pouvons écrire le trinéme X?7+X+1 sous la forme canonique (X+1/2)?
+3/4. D’od
| dt dt 2 te2ttt
vert JOD 3 . AE
[i dt 2 mT
=— = | — Arvtg—— }.
ot +t+i 3 e/a 19
L’intégrale proposée est done égale &
2( lim Are tg 221 - avcte+)
Palen GG
soit encore
2¢-2)-%
Re J 3h
etIntégrales impropres p
5. Etudier de méme Vintégrale
ie at
1 PEED
Décomposons la fraction rationnelle 1/X?(¥+1) en éléments simples :
eee
OCCT) = Xe ex
On obtient facilement A =1, B= -1et C=1. D’ot
to -|% - [+ J&- = 1a].
P(+1) +1
x+h
Comme -2+m/=t tend vers 0 lorsque x tend vers +00, lintégrale
considérée est convergente, et vaut I—In 20,31.
Dans tous les exemples précédents, nous avons pu trouver facilement une
primitive F de f. En général, il est intéressant de savoir d’avance si I’intégrale de
fest convergente, sans passer par |’intermédiaire d’une primitive F et la recherche
de la limite de F(x). (Si P’intégrale de fest divergente, le probleme ... est terminé.)
De plus, on arrive a calculer certaines intégrales convergentes sans passer par une
primitive. Enfin, il est parfois utile de savoir si une intégrale converge, méme si l’on
est incapable de calculer cette intégrale.
Nous allons donc chercher des régles assurant la convergence des intégrales.
Ces régles reposent essentiellement sur la comparaison des fonctions (voir chap. 4) :
on raméne la convergence des intégrales a celle d’intégrales de fonctions de
référence, étudiées une fois pour toutes:
6.2 Cas des fonctions & valeurs réclles positives. Dans le cas des fonctions &
valeurs réelles positives, on peut énoncer des résultats trés précis.
Soit en effet f une fonction continue sur [a, +0o[ 4 valeurs réelles positives.
Alors la fonction F définie par la formule
F(x) = [ f(Oat
est croissante. Rappelons que F(x) admet une limite (finie) lorsque x tend vers
+00 si et seulement si elle est majorée; dans le cas contraire, F(x) tend vers +00
avec x,
Considérons deux fonctions positives f et g continues sur [a, + cof telles que
—1.
1+ab
Nous voyons ainsi que
A n+1—n
—— = Arc tg
l+n+n 1+n(n+1)
Arc tg = Arc tg(n+1)—Are tgn.
D’oi
Sq = Uo His +o. Uy
Are tg 1—Are tg 0+Are tg 2—Are tg 1+... +Are tg (m+1)—Arc tgn
= Are tg(n+1).
On voit ainsi que la série est convergente et que sa somme est
s= lim Aretg(n+1) = 7/2.
nate
En résumé, pour simplifier une somme, on peut parfois remplacer chaque terme
par une différence de deux autres termes.
On verra d’autres procédés de calcul de la somme d’une série au chapitre suivant.
Nous allons maintenant étudier en détail les séries de nombres réels positifs,
pour revenir enfin au cas général.
SERIES DE NOMBRES REELS POSITIFS
Dans cette partie, on considére des séries dont tous les termes sont réels positifs.
D’aprés le n° 7.5, on peut ramener & ce cas l’étude des séries de termes positifs @
partir d'un certain, rang.
7.9 Comparaison des séries de nombres réels positifs. Dans le cas des séries de
nombres réels positifs, on peut énoncer des résultats trés précis.Séries numériques 99
Soit en effet A une série de nombres réels positifs. Alors la suite (s,) des sommes
partielles est croissante, puisque
Sp = Spat tty > Spat «
Rappelons que la suite (s,) est convergente si et seulement si elle est majorée (cf.
tome 1); dans le cas contraire, 5, tend vers +00.
Considérons maintenant deux séries A et B de nombres réels positifs, de termes
généraux (u,) et (9,), telles que, pour tout entier naturel n, Uy 1. La série proposée est donc absolument convergente et, par suite, conver-
gente,
2. De méme, la série de terme général ((sin nx)/n*/) est absolument convergente.
En effet,
sin nx
we
7.17 Séries alternées. Le théoréme précédent n’a pas de réciproque : il peut
arriver qu’une série soit convergente sans étre absolument convergente; on dit
alors qu’elle est semi-convergente.
Nous allons voir un cas particulier trés fréquent ot l’on peut étudier directement
la convergence sans passer par la convergence absolue. Nous pourrons alors
donner des exemples de: séries semi-convergentes. Introduisons & cet effet la
définition suivante :
On dit qu’une série de nombres réels est alternée si son terme général est de la
forme
(-D"a,,
ott (a,) est une suite de nombres réels positifs, (Autrement dit, les termes sont
alternativement positifs et négatifs.)
Voici une condition suffisante (mais non nécessaire) de convergence des séries
alternées :
Si a, décroit et tend vers 0, la série de terme général (u,) est convergente.
En effet, la suite des sommes partielles de rang impair est croissante :
Sant1 = San—1 + @an—Aan+1) > S2n—1
De méme, la suite des sommes partielles de rang pair est décroissante :
San = San-2~ (Gan~1—2n) S Say—2108 Chapitre 7
En outre,
San+1 = San Gaara S San
Par conséquent,
Sant San SS2n-2 S +» SSq +
La suite (52,41), étant croissante et majorée, admet une limite s (voir tome 1). De
méme,
San 2 Sans 2 San-t Boe By
La suite (s2,), étant décroissante et minorée, admet une limite s’. Enfin, en passant
a la limite dans la relation
Sant1 = Son tUanes >
on voit que s= 5’ (puisque 2,41 tend vers 0).
Ainsi, pour tout nombre réel strictement positif 2, il existe un entier naturel
Ng tel que, sin > 1,
Isanea sl