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J.QUINET Cours élémentaire de mathematiques supérieures T= 10injx- a wae. M On pose x =u?. D wun. omplexe a tier est done p = J Paes, 24u in nen —— 008 nat. nn On pose w=x°!?, D'oit du= fi ¢ de présenter cette 2 tog a! eee 312 yin cox not | I= zinli+ul = 3 inl a (Bs nar yectre de fréquence ition d'une courbe nts complexes, une 4u? dust 4u? du r “e prendreléetteltoisy,! ~ | [ay =| Pare 4| “s de sens, car le ‘its de Fourier de = 4(u?/2+u-+In|u—1|) = 4x? Ia partic imagi- pour % positif On pose x = u*, D’od dx = 4ut due u On pose (1 +2x)"/? =u, soit 2x Eg n multiple ? simplifier t alors les srs *) =-£€@ nde ces 2/ 320 vale A Om PBs (1+2x7) 2a, soil 2x2 seus of n=! fee 1 f 3 2 6 rapport entre I’énergie totale .cS du spectre et celle qui est fournie 1 TS 2x*)*? (3x?) vel eye ¢ ) 2rminer ce rapport, il est théoriquement e eae ais la détermination de la somme des 6 édition difficultés. Aussi est-il préférable dans Xdx scontinu & sa courbe envelope, et de 1 = | HQT he) quivalent & cette courbe enveloppe dans sitats ainsi obtenus sont bien entendu On pose x~1 < Je méme que celui a Dunod Z ef desinsotan= [ @42sinvssint nau est proportionnelle a l’intégrale de son Se een MEER ee! ys moa eee >. Silat sin u. D’ou dx = cos udu, (2x—x*)'/? = cos u J. QUINET Ingénieur de V' Ecole Supérieure d’Electricité COURS ELEMENTAIRE DE MATHEMATIQUES SUPERIEURES Tome 3 Calcul intégral et séries 6° édition corrigée par une équipe de professeurs Avec la participation de J. FAZEKAS Professeur & 1’ Ecole Centrale d’ Electronique de Paris Dunod © BORDAS, Paris, 1976 ISBN 2-04-006021-9 ‘Toute représentation ou reproduction, intégrale ou particle, faite sens le censentement de Tauteur, ou de ses ayants-droit, ou avants- couse, est illite (loi du 11 mats 1957, alinga 1°" de farticle 40). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que, ce solt, constitueralt une contrefacon sanctionnée par ies articles 425 fe suivants du Code pénal, La loi du 11 mars 1957 aautorise, aux termes des lingas 2 ot 3 de Tarticle 41, que las copies ou repro- ductions strictement réservées & usage privé du copiste et non des- tinges 2 une utlisation collective d'une part, et, d'eutre part, que les ‘snalyeas et las courtes citations dans un but d’exemple et d'ilus- tation” TABLE DES MATIERES CHAPITRE 1. Procédés pratiques de calcul des primitives at) Preliminsites ot es ee ereeereccees 1.3 Utilisation de I’intégration par parties ©... 1A] EROUDeS 1.5 Utilisation simultanée des deux procédés fondamentaux ......... 1.6 Primitives des éléments simples de premiére espece .. . 2... . . . 1.7 Primitives des éléments simples de seconde espéce .. 1... 1... 1.8 Méthodes particuligres. ©... ee ee ee ee - 1.10 Composées de fonctions rationnelles et de fonctions exponentielles. . . . . ee CHAPITRE 2. Intégrales trigonométriques il Methods eentrale 22 Exemples 2... ee eee i@:3) Methodes|particulisres 24. Primitives de la forme I,,4 = Jow x sin? x dx, ot p et g sont des entiers ee 2.5 Primitives de la forme I_ = fom x dx et Jy = fom x dx, olf mest un (cig d et 2.6 Primitives de la forme J, -{ 7 oS et Jy -{ = naturelmonoul. ©... ee ee 2.8 Primitives de la forme J, tg" x dx, oti 1 est un entier rationnel 2.9 Intégrales de Wallis... 2. ee ee SET CCOE Tee eee CHAPITRE 3. Intégrales abéliennes 3.1 Primitives de la forme J = re Jae 2 eee ee dx 3.3 Primitives de la forme I = | ————>————— ..........., lam Jax? +bx+e 3.4 Primitives dela forme I= | fax*+oxtedx .. 11... .. 00. 35 Bxemples 2... eee 21 22 25 29 30, 32 33 35 36 37 ae VE Table des matiéres zs 3.6 Primitives de la forme I = | R (« ett) dx, ot R est une fraction cx. rationnelle & deux indéterminées. . 6... 2. eee 40 S7 Exper 41 3.8 Primitives de la forme I = | R(x, ,/ax?+bx-+c) dx, ot R est une fraction rationnelle @ deux indéterminges. 2... eee 42 69 Em a Bere eee 44 CHAPITRE 4. Développements limités Al) Relshonde dominion 46 @2 Reatondowmiitude 2 47 43. Relation de prépondérance.. . . ee 47 4.4 Relation d’équivalence .... 2... : 48 4.5. Comparaison des fonctions au voisinage deinfini . ss... 51 4.6 Définition des développements limités .. . 2... ee ee 53 A) temples ——_EE 54 48 Intégration des développements limités. 2... 0.0.2 ee eee 55 MO Ronuledetaviorvome. 2 9 56 Aces 0 37 4.11 Développements limités des fonctions usuelles .. 6... 0. ee ee 59 4,12 Développement limité d’une fonction composée. ... 6... ee ee 59 Aig Parcsprincipgies 61 4.14 Exemples de recherches de parties principales... . 6... 0-0 2 Bocce 63 CHAPITRE 5. Etude des formes indéterminées 5.1 Généralités . 65 52. Exemples d'utilisation des parties principales | |) 1)... 66 So Utilisalon des derives 70 5.4 Exemples d'utilisation des développements limités. 6... 2... 1s R Exercices. 0. ee 15 CHAPITRE 6. _Intégrales impropres 6.1 Intégrales sur un intervalle de la forme (a, tool... 2.7 eee 1 6.2 Cas des fonctions A valeurs réelles positives 2... 2.222 eee 9 6.3 Convergence absolue et semi-convergence. ....---..00--0- 82 6.4 Procédés de calcul des intégrales impropres .. . +7 see ee 82 6.5. Intégrales sur un intervalle de la forme ]~co, J). 2. ee eee 84 6.6 Intégrales sur l'intervalleR toutentier. 2... ee ee 84 6.7 Intégrale d’une fonction non borne... ee 87 6.8 Cas ott la fonction devient infinie entre les bores. 6... ee ee 90 Exercices. 6. eee 92 Table des matidres va CHAPITRE 7. Séries numériques Gi Denton 94 72 Série géométrique. oe 95 7.3 Séries définies & partir d’un certain rang... . 95 14 Opérations linéaires sur les séries . . . boa 95 7.5. Modification d'un ensemble fini de termes d'une série |... 96 7.6 Condition nécessaire de convergence .....-.---- 2-2 eee 97 7.7 Critére de Cauchy . 97 7.8 Calcul de la somme d’une série . 97 7.9 Comparaison des séries de nombres réels positifs |... . 98 7.10 Comparaison directe des séries de nombres réels positifs . . . 100 7.11 Comparaison d'une série et d’une intégrale 2... 2... 100 qia Reiedocuchy 102 Wig Regeds Miememn 103 7.14 Comparaison logarithmique des séries 104 7.15 Regle de D’Alembert 2... 108 Wie Convermencesteolie 106 Gi] Seietslioess 107 iG Remarque finde 109 rere ee 110 CHAPITRE 8. Séries entigres 8.1 Séries de fonctions. ©... ee 112 8.2 Convergence simple et convergence uniforme. . 1... 0... 0. oe 112 8.3 Propriétés des séries uniformément convergentes .... 0... 0... 113, 8.4 Intervalle de convergence . 114 8.5 Exempls ....... 115 8.6 Dérivation et intégration des séries entitres. 2... 116 8.7 Opérations algébriques sur les séries entiéres .... . . . eee MT 88 Fonctions développables en série entire... 118 @9 Séiede Matauri tee. 120 8.10 Fonctions d’une variable complexe 122 8.11 Série du binéme 123 8.12 Somme d'une série entiére i 8.13 Application aux séries numériques 7 Me 128 CHAPITRE 9. Séries de Fourier 9.1. Séries trigonométriques 130 9.2. Fonctions orthogonales 131 9.3 Séries de Fourier oe ae 9.4 Théoréme de Lejeune-1 Dirichlet Se ee eee 134 9.5. Cas d’une période quelconque .. 2... 2... | iss 9.6 Calcul pratique des coefficients de Fourier... 2... | ag 9.7. Fonction en dents de scie triangulaires. 2... | 140 Boe OCG PRU OR MGM eee 142 9.9 Signal rectangulaire . . . . . Pe - + 18 vit Table des matiéres 9.10 Courant redressé A une alternance. © 2 6 6 ee 144 9.11 Quelques conséquences électriques. 2.2... ee 145 9.12 Forme complexe des séries de Fourier 22.2... ee 146 9.13 Développement complexe de la fonction en dents descie. ....... 148 Oiasinalerponecil 9.15 Courant redressé & deux alternances . 9.16 Coefficients de Fourier d’une dérivée 9.17 Coefficients de Fourier d'une primitive 9.18 Coefficients de Fourier d’une translatée 9.19 Opérations linéaires . . . 2... 9.20 Produit de convolution... . . 9.21 Egalité de Parseval .. 1... ~ Soe ac payee erase eraser 9.23 Spectre de fréquences ... . . « 9.24 Courbe envelope du spectre... eee Gos Anslscdunsietl 9.26 Analyse d’un signal trapézoidal. 2. ee 9.27 Analyse d’un signal rectangulaire . 2. ee ee 9.28 Analyse d’un signal triangulaire. ©... ee ee : 9.29 Analyse d’un signal en impulsion sinusoidale . 2... 2... ee 169 ee eae ee eee eee eee ee ee eeee eee eee eeee reece eee eee: ae CHAPITRE 10. Transformation de Fourier 10.1 Equations de convolution ae 10.2 Transformation de Fourier 177 10.3 Formules de réciprocité de Fourier - 178 104 Boole - 179 10.5 Cas des fonctions paires ou impaires. 2... 0 ee 180 10.6 Premiéres opérations . . . . 181 10.7 Produit de convolution. . . . 182 #108 Produit; 2. 183 10.9 Egalité de Parseval. . . . . . 184 Solutions des exercices Chapitrel ee se 185 Chapitre 2 192 Chapitre 3 197 Chapitre 4 204 Chapitre 5 il Ginpitre6 6 ee 219 Chapitre 7 228 Chapitre 8 234 Chapitre 9 242 Piulivsusle 253 Développements en série entigreusuels. 2 ee 255 Index terminologique ......... eee 256 CHAPITRE | PROCEDES PRATIQUES DE CALCUL DES PRIMITIVES 1.1 Préliminaires. Dans ce chapitre et les deux suivants, nous indiquons de nombreux procédés de calcul des primitives. Nous avons déja remarqué que, dans quelques cas, la dérivation des fonctions simples nous fournit immédiatement des primitives, On compléte le tableau des primitives (obtenu & partir du tableau des dérivées) & l'aide des résultats du chapitre précédent. Ainsi, la dérivée de la fonction In est x + I/x; mais, si x est strictement négatif, la régle de dérivation d’une fonction composée montre que la dérivée de x +> In(—x) est encore x + I/x. Done, dans tous les cas, on peut écrire [S=nusitc. x De méme, ia fonction f : x1 apparait comme la dérivée de la fonction 1x argument tangente hyperbolique, tout au moins sur I’intervalle ] ~1, 1[; mais a aS et cette derniére expression est une primitive de f sur les intervalles ]—co, —1f, }-1, If et ]1, tool. On trouvera le tableau des primitives, ainsi complété par quelques formules d’usage courant, en page 253, Bien entendu, comme ie tableau des dérivées usuelles, le tableau des primitives usuelles est & savoir par ceur! Aucune connaissance théorique ne peut remplacer un effort de mémoire. En pratique, on raméne Ie calcul des primitives au cas des fonctions figurant dans le tableau des primitives aide des procédés suivants: — changement de variable; — intégration par parties; — décomposition en combinaison linéaire de fonctions plus simples. 1.2 Changement de variable. La méthode du changement de variable dans les intégrales s’applique bien entendu au cas des intégrales fonctions de leur borne supérieure; par suite, on peut employer dans le calcul des primitives. EXEMPLES 1. Calculer [= J cos 3xdx. L’élément différentiel ressemble 4 cos u du = d(sin u). Pour nous ramener a ce 2 Chapitre 1 cas simple, posons w= 3x, d’ol dx = du/3 et i= [eosutt = 3 cos udu = in 3 2. Calculer I = [erex. L'élément différentiel resemble & e" du = d(e"). Puisque dx n’est pas la différen- tielle de —2x, posons u= —2x, d’od dx = —du/2 et dx 1-4 3. Calculer I -{ L’élément différentiel est de la forme duj/u ; posons l-4x—u, doi —-4dx=du et = dx=—du/4. Alors =duj4_ i fdu 1 vu 4d fu 4, Calculer [ = J cee L’élément différentiel est de la forme du/u; posons v= 5x—2, d’oit dx = du/5 et re [MB a2 (8 = Liat = Fints—2. uo 5ju 5 3 5. Calculer I = fersoras. Posons u = 3x7+4; alors 6x dx = du et x dx = du/6. D’od : eee re [ett=2 [a= 24 aiM LLG yayt. 64 24 GG 6341 dx 6. Calculer 1 = | 2%, ie oit a est un nombre réel strictement positif. Procédés pratiques de calcul des primitives 3 Pour nous ramener au tableau des primitives, posons x = ay; alors 1=4f Yo} Aeigy =+arctg®. F+l a a Ce résultat, d’usage trés fréquent, doit étre su par cceur, D’ailleurs... il figure déja dans Ie tableau des primitives! Calculons par exemple dx I= : [a En mettant 1/3 en facteur, nous nous ramenons 4 la forme précédente : re! 1 Rarete 2 Fgh ae 5 7. Caleuler 1 = f& nx ae, Puisque dx/x = d(in x), posons w= In x; alors 2 2 r= [adv = G2, i) 1.3 Utilisation de P’intégration par parties. Soient u et » deux fonctions conti- ndment dérivables; Ja relation (m)' =u 0+", ou encore d(w) = vdu-tudo , montre que [vee = w-| vdu. Ainsi, lorsqu’une primitive se présente sous la forme Judv, la formule précédente montre que l’on peut se ramener au calcul de fodu; il se peut que cette nouvelle primitive soit plus facile 4 calculer que la premiére. Dans le cas contraire, on peut essayer d’intervertir les réles de w et de v, et recommencer le calcul. Ce procédé s’applique pour calculer les primitives des fonctions suivantes : a) produit d’une fonction polynomiale par une fonction exponentielle; b) produit d’une fonction polynomiale par un sinus ou par un cosinus; ©) produit d’une exponentielle par un sinus ou par un cosinus; d) produit d’une fonction polynomiale par une fonction logarithme; 4 Chapitre 1 e) fonctions trigonométriques réciproques : Arcsin, Arc cos, Arc tg, Arg sh, Arg ch, Arg th; f) certaines racines carrées. Dans certains cas, il faudra intégrer plusieurs fois de suite par parties, en parti- culier dans le calcul de primitives par récurrence. 1.4 Exemples 1. Calculer I = [rere Posons u = et do = xdx; alors du = 20*dx, v= x?/2 et 2 o-{ xe** dx. T= w-[ oan = 2 Cette derniére primitive étant plus compliquée que I, intervertissons les réles, et posons u =x, dv =e**dx; alors du = dx, v= 4e* et 2x 2s ex fax ye. 2 4 4 I= beet} [ cas 2 2 2. Calculer I = i (?+3x)e*dx. En intégrant par parties deux fois de suite, on obtient : I= ~ sane + | (Qx+3)07* dx = ~@i tan) "Oren 42 | eds = (—x?-5x—5)e™*. En pratique, on procéde plutét de la maniére suivante : sachant que J est le produit de e~* par une fonction polynomiale de degré 2, on écrit J avec des coefficients indéterminés : I= (ax*?+bx+0e™, et on dérive : (Qax-+b)e"*—(ax? + bx+ c)e™* = (x? +3x)e™*; simplifons par e~* : ax? +(Qa—b)x+b—c =x? 4+3x. D'od a= —1,2a—b=3, —b+c=0, et enfin b= —5,c= Procédés pratiques de calcul des primitives 5 On retrouve bien entendu le résultat précédent. Mais i est plus facile de calculer une dérivée qu'une primitive! 3. Calculer I = i xsin 2xdx. Posons u = x et dv = sin 2xdx; alors du = dx, » = —1/2 cos 2x et wwe [edn = (—ear2e)-| (e023) 2 2 = ~ Zoos 2x4 Fsin 2x. 4, Calculer [ = [ x cos*xdx. Remplacons cos? x par Hai alors: 2 | x(L-+008 2x)dx = 4 J xdx +4 | xc0s 2x d(2x). 2 7 4 Une intégration par parties montre que 2 1m 24 Zein 2x 4 L005 2x. 5. Calculer I = J (x? x) sin ; dx. Deux intégrations par parties successives nous montreraient que J est dela forme suivante : 2 x ‘ ’ 2X I = (ax’+bx-+c) ot (a'x? +b'x+c') as Utilisons encore une fois la méthode des coefficients indéterminés, et dérivons la fonction précédente : fei(2 +20)n4S45 cos= +] — 237+ ad —2)4H'-£ sin. 2 2 2 2 2 2 212 Donc et enfin T= (—2x?42x416) cos + (8x—4) sin. Chapttre 1 6. Calculer C= few-p cos3xdx et S= few» sin 3xdx. Nous allons calculer ces deux primitives simultanément : en effet, il découle des formules d’Euler que C+jS = fer-pemas. Nous sommes ainsi ramenés au cas du produit d’une fonction polynomiale par une fonction exponentielle; donc le résultat est de la forme : C+5S = (ax? +bx+c)e™, Dérivons les deux membres : [Qax+b)+3j(ax? + bx+c)]e** = (2x71), D’ot Bajx?+(2a+3jb)x+b+3je=2x7—1. Deux fonctions polynomiales égales ont les mémes coefficients : 3aj=2 soit a= —4 ie 7 : 4 2a+3jb=0 sit bad b+3je = —1 cote ee a 7 et C+jS = (- Wyse 13) (on 3x+j sin 3x). yy On obtient finalement C et S en séparant les parties réelle et imaginaire : C= 4 xcos 3x +(br—H)sinax, 9 a 7 S= (-2# +) co 3x atx sin 3x. - 21, 7 7. Calculer [ = fersinaxax. Posons u=e™ et dv= sin 3xdx; alors du = 2¢™*dx, v= —}cos 3x et : =~ f odu= Let on3x+2 [cos seas. 3 Procédés pratiques de calcul des primitives 1 On trouve ainsi une primitive analogue & J; intégrons encore par parties, en continuant 4 appeler u I’exponentielle (sinon, on trouverait I= I) : 2x use dv=cos3xdx, du=2e?*dx, v= 4sin3x. Donec fersin 3xdx. ?* cos 3x4 Ze? sin 3x— 9 Or, la dernidre primitive (au coefficient prés) n'est autre que J; done as ] (cos 3x42 sin 2) aa 3 3 9 et enfin : cos 3x +3sin 2x). Plus généralement, soit a et 6 deux nombres réels non nuls; on peut calculer simultanément c= [ er cos bx ax et S= | esi oa. En effet, grace aux formules d’Euler, nous pouvons écrire : C+js = i eH ax, Or, les primitives des exponentielles & exposant complexe se calculent comme dans Ie cas des exposants réels ou imaginaires purs; ainsi : C+is = Let a+jb a — (cos bx-+j sin bx). a+jb Il suffit alors de séparer les parties réelle et imaginaire pour trouver : (acos bx-+b sin bx), a+b? (asin bx—b cos bx). a+b? 8, Caleuler I = frm xdx. En posant w= In x et do =dx, nous voyons que I= xinx~ a = x(Inx—1). 8 Chapitre 1 Le méme procédé s’applique pour le produit d’une fonction polynomiale par une fonction logarithme. Par exemple, calculons : 7 I (39-237 +4x—1) In x dx. Posons u=In x et dv =(x*—2x?44x—1)dx; alors du = dx/x, et 9. Calculer J Aresin xa, 4 [ Argsh sas, K= [ Areigrdx, ee Posons w= Arcsin x, Argshx, Arctg.x, etc. et, prenons toujours dv = dx. __ U vient : x a dx = x Arc sin x+,/1—x?; l= x Aresin =~ [ 1—x? Te x Argsh x— | 7 sdx =x Arg sh x—/1+x 5 Lx x +x? i K=raretgs~ | - dx =x Arcigx —>In(L+x?). Le méme procédé permet de calculer s x? 1 Arotgrd = Caretgs 2 [2 3 14x? i ae Lfsees = Zaretgx—= | ~**>*ax 3 3) t+x? 3 wl, tl Arc tg x — =x? +=In(1+x*). eae gine ) Procédés pratiques de calcul des primitives 9 10. Calculer [ = i /x? +1dx. Une primitivation par parties nous raméne a la méme primitive J au second membre; avec un coefficient différent de 1. Posons en effet w= /x7-+1 et dv = dx; alors og Jxti 2 LaxJe+ -[ee. Vx? +1 Il suffit d’écrire x? = x?+1—1 pour obtenir =x Fai-1+[ oxy fF ei-I+Argshx. Vx? 41 du dx, v=x et D’od xa/x? +1 +5 Argsh x. On pourrait calculer de méme les primitives j x? —1dx et f 1—x? dx. Nous verrons plus loin des procédés plus rapides pour calculer ces primitives, & Paide de changements de variables. 1.5 Utilisation simultanée des deux procédés fondamentaux. En pratique, on combine souvent les changements de variable et ’intégration par parties. Par exemple, pour caleuler xInx I= dx, \ap posons d’abord y = x?; alors if iny pa dy. iar? Intégrons maintenant par parties, en posant w=Iny et dv=dy/(1+y)?; alors du =dy/y, v= —1/(1+y) et Iya y+y) 10 Chapltre 1 Enfin, i yd+y) yy yrt? et _ tiny tin 2 _iinx aca 4igy 4 lpsi| 2148 a Tea De méme, pour calculer I= | exp (Are sin x)dx, posons d’abord y = Arc sin x; d’ot x= sin y, dx =cos ydy et I= [eoosvay. Nous sommes ainsi ramenés A un exemple déja traité; rappelons que ° = Fos ytsin y). Finalement (puisque cos y est positif)) : I = exp(Are Sin x)/2 (/1—x? +x). PRIMITIVES DES FONCTIONS RATIONNELLES 1.6 Primitives des éléments simples de premiére esptce. Soit R une fraction rationnelle a coefficients réels (ou complexes). Pour calculer I= [Reax, on commence par décomposer la fraction rationnelle R en éléments simples sur le corps des nombres complexes (voir tome 1). — Le calcul d’une primitive de la partie entiére est immédiat. — Les primitives des éléments simples de la forme 1|(x—c)?, ot p>1 et ceC, se calculent de la maniére suivante J dx ol 1 (ee? =p (eer *” — Les primitives des éléments simples de la forme 1(x—a), ou aeR, se calculent 4 [aide de la formule f= =In|x—al sur R~{a}. x-a Procédés pratiques de'calcul des primitives TT — Il reste a calculer les primitives des termes de la forme \|(x—c), o ceC—R. Nous pouvons écrire ¢ sous la forme c= a+ jb, b #0. Alors 2 _ xratib (x—a)?+b?" x—a—jb En prenant les primitives de la partie réelle et de la partie imaginaire, nous obtenons | — inte ay? +07] 4j Are tg *—2. x—a—jb 2 b Enfin, si la fonction donnée est & coefficients réels, il conviendra de regrouper les termes complexes conjugués afin de donner le résultat sous forme réelle. Remarque. Lorsque R admet 0 pour seul péle, il est inutile d’expliciter la décomposition en éléments simples ... car le calcul de J est immédiat! Lorsque R admet un seul péle a, on se raméne au cas précédent en posant y= x—a. 1.7 Primitives des éléments simples de seconde espéce. En général, il est difficile de décomposer une fraction rationnelle en éléments simples sur le corps des nombres réels. Cependant, si l’on a affaire & un élément simple de seconde espéce, il est inutile de le décomposer en éléments simples de premiére espéce pour en calculer une primitive. Considérons en effet : -f dx (ax?-+bx+0)"" ot a, b et c sont des nombres réels tels que b*—4ac<0 et n un entier naturel non nul. Le trinéme aX¥?+6X+c n’a donc pas de racine réelle. Ecrivons ce trinéme sous la forme canonique : r, 2 oa axroxtenal(x+ 2) +i", 2a, 4a . =e Posons y =x + > puis t= = —" y; le caleul de 1, se trouve ainsi @ : ramené a celui de ,_ [at | lear On obtient une formule de récurrence en intégrant par parties : 2 t t natin | at = wap" | tate + Qn Lai): 12 Chapitre 1 soit : t Qala, = Qn- +. += On Dh t ai On est ainsi ramené & On obtient donc po 2 2(?+1) soit i t I, == Arctg t+———,, 20 2(? +1) 3 t Ik =-=hh+—3—s, aa a iP soit t 3 3t I == Arctg t + —>—_ + —-—,, Se sacar. Gao) Sit St i = I, = — Are tg 1+——- + —-—_, + -——: Og ee eal | Gea 64h et ainsi de suite. On peut aussi faire le changement de variable = tg u; d’ott : ie J a = | cost tu. (1+tg?u)" cos*u Le calcul de telles primitives est exposé au n° 2.6. Passons maintenant au cas de ao J a (ax? -+bx-+e)" Ecrivons le numérateur sous la forme : 1 b x = —(2ax+b)—-—. 2a 7 : 2a En décomposant J, en deux, nous nous ramenons a des primitives déja calculées. Procédés pratiques de calcul des primitives 13 1.8 Méthodes particuliéres. Soit P un polynéme A coefficients réels. Alors PO) ay = In| P(s)). P(x) De méme, pour tout entier naturel non nul 7, |e oe 1 [PG t=n [Peay 2 Il n’est donc pas toujours utile de décomposer en éléments simples! Soit maintenant R une fraction rationnelle. S°il existe un entier naturel n>1 et une fraction rationnelle S tels que R=S(x)x"", le changement de variable ¢ = x" raméne le calcul de I= fre dx & celui de £ | soar, n On abaisse ainsi les degrés du numérateur et du dénominateur. 1.9 Exemples 1, Calculer [ = J = x —S5x+6 La fraction rationnelle R= 2X+3 X?-5X+6 admet pour péles simples 2 et 3; sa partie entire est nulle (car d°(R) <0). On peut done écrire a priori R sous la forme r-444. X-2 X-3 Rappelons que les coefficients A et B sont donnés par : ets ess 2-3 3-2 Ainsi : io -7[% +9{ = —7In|x—2)+9 In}x—3]. x-2 x-3 4 Chapitre 1 dx 2. Calculer I = | —=———~.. wate t= | ah La fraction rationnelle R = Pass se décompose en éléments simples sous la forme oa ac ety ya On trouve aussitét C = 1. En effectuant la division de 1 par 1 + X a l’ordre 1, on obtient A = 1 et B = — 1. Ainsi, Ti fa ee ed Done d d dx 1 r= |S-|[S4 = —+-In[x|+injx+1f. x x x4+1 x 3. Caleuler r= (3. x41 Décomposons en éléments simples la fraction rationnelle 1 X41) Cette fraction rationnelle a une partie entiére nulle et trois péles simples, & savoir —1, —w et —@?, ob: = et? et o-oo, Rappelons que le résidu relatif A un péle simple @ est donné par 72a Q'(a) 3a" D’ot 2 ee Sr et : 2 re kinteat+}(2+%) ine? —wey + 3 aa Puisque o+@* = —1 et que j(@’-0) = j(-iV3) = V3, Procédés pratiques de calcul des primitives 45 nous obtenons finalement : a pa b jp OHH 6 x—x+1 f3 On aurait pu aussi essayer de décomposer R en éléments simples sur le corps des réels : A_, MX4N fe, X41 X?-X+1 Faute de méthode générale, le calcul de M et de N se ferait par identification. Nous allons voir cependant des exemples ot la décomposition en éléments simples sur R est aisée : 4. Calculer I = f tas. 44x Eerivons a priori 4 _A.MX4N R= : X+4x X X44 Puisque R est impaire, il est évident que N=0. D’autre part, les méthodes habi- tuelles montrent que A = 1. En cherchant la partie entiére de XR, nous obtenons =—A=~1. Done dx x a t= | S- | ax =in|x| -= ne? 4-9). [sa Bt 2 ¢ » La fonction A intégrer étant impaire, on peut aussi faire apparaitre la variable y = x?, en multipliant le numérateur et le dénominateur par x : ro [fee _5(_% 5 /_% _ x4 + 4x? y+4y yy +4)" Pui See wmsque Yara 4\¥~ ¥r4)’ of oo 13 f2-} seat gy —7mO+4 (Il est inutile de mettre des valeurs absolues, puisque y = x? > 0.) 16 Chapitre 1 $x? 42 _ (x? 42)" Faisons apparaitre des puissances de x?-+-2 au numérateur; a cet effet, écrivons : X94.X742 = X(X?42)-2X4+(X7 +2). 5. Calculer I - D’od Xo4X742 2X + +> (X?42)? (8742)? X?42 0 X742 I= latte eat = (x? +2)? x2 x2 = ot ting?+2) +4 aretg% aa 2 Vi w 6. Calculer I -f ae (x? +1)? On écrit de méme: X?=(X741)-1; -| dx -{ dx xd (x? +1)? = Arotgx—2 Aretg x ~ dod —~_ 2(x? +1) 1 x = tgx-—>~—.. 2 2(x? +1) On peut aussi intégrer par parties, en posant u = x et dv = mare ce qui u conduit & du = dx et v= ~*~. Ainsi, WD x if ax x 1 r~—r._C«sCO;«sazCCsCsésCSaiaC=i‘aECC wai |et5 ry ee dx xt-1 Puisque la fraction rationnelle R = 1/(X*—1) est paire, posons Y= X?; alors 7. Calculer [ = | i . =a ie Yet 2 el 2a 2M-X Procédés pratiques de calcul des primitives 7 Diapris le tableau des primitives, -1f dx -4f dx _ Ay [Le 2) ioe 2 1-x Il a donc été inutile de décomposer en éléments simples la fraction rationnelle ya-Xx4), Passons maintenant 4 des exemples de calcul de primitives de fonctions ration- nelles par changement de variable : ~ 5 Arete. ats (x+1)8 Iya un seul péle, A savoir —1; posons done y= x-+1: o- ie O- Day yin4y? +6y?—4y41 =Aytly, jy _foacefonef toe] a4 ae = 2 y 4 =~ 4y46Inlyj te - 7 49+ Slab 7 ae 8. Calculer I = | a. = FHF 4(x+1)+6 In|x+1| _—. 7 . ro xt1 2x41)? - 3 9. Calculer I = f eta (x? 1) La fonction a intégrer est impaire; posons donc y = x? : dx 10. Calculer 1 = | : x08 +1) La présence de dx/x nous incite & prendre pour nouvelle variable w= x3; alors : aa u x 18 Chapitre 1 donc r=1f du du du 3J uw+t) u ut i u ee | = 2In|—| ==in|—_]. 3 |uti] 3 |[x?+1 La méme méthode permet de calculer : i. i dx x(x"+1) ol 7 est un entier naturel non nul. On pose cette fois u = x"; d’od 1 I=-hh n x x41 1.10 Composées de fonctions rationnelles et de fonctions exponentielles, Voici un cas od un changement de variable permet de se ramener au cas des fonctions rationnelles : soient R une fraction rationnelle et a un nombre réel non nul. Pour calouler la primitive : I= J R(e)dx, effectuons le changement de variable t =e; alors dx = 4 1 et at 1 [8@a. aj t EXEMPLE Calculer I = f = : ett Posons ¢ = ¢*; alors 1={ at -[4-fS-nle t(t+1) t ti t+1 +1 EXERCICES Changement de variable Calculer les primitives suivantes : cm fe cos e* dx oe _ (1 +1n x) i. J dx. jxx/1—In? x Intégration par parties Calculer Jes primitives suivantes : 17 fr sin x cos x dx 19 a (in x)? dx Fonetions rationnelles +2 Lit fie dx 2 1.13 [Fse x2 —x— 1 dx 115 las ea 1.17 lets dx (x2 +1)? 119 12 14 16 18 1.10 1.12 114 1.16 1.18 1.20 ‘dn x Jo (nx) & sin 2x cos? 2x dx. 2" In x dx x5 sin 2x dx, = ey 3 aay” x2 +2 jx3—1 "2x? x42 j ace dx xt—x?-2 20 2 x - lars GP +B) 1.25 1.27 1.29 1.31 1.33 1.35 ae i Aa IF fi IF Zax dx dx 2+ 10x+13 3x? 544 ‘Tx+3 2+ 12x+52 dx, a#b 1.24 1.26 1.28 1.30 1.32 1.34 1.36 Chapitre 1 lore [Fae less 7 20x+17 (2x+1)? 3x45) 5 x les (+1) _ "2x3 2x? 2x41 xta 2x? P+xt] (Fe ‘2x8 +x+3 (4x2? CHAPITRE 2 INTEGRALES TRIGONOMETRIQUES 2.1 Méthode générale. On se propose de calculer les primitives de la forme I= Jains, cos x)dx, ott f désigne une fonction rationnelle de deux variables. Par exemple J dx f= f dx ete 1+sin x’ cos x” Qsinx+3cosx+1? | Rappelons que les fonctions circulaires sinus et cosinus s’expriment rationnelle- ment en fonction de t= tg x/2 (voir tome 1). Plus précisément, siny = 24 oan 14?” 14+?" Par suite, 2t tex=—. a 1-? Le changement de variable t=tg.x/2 conduit A x=2Aretgt+2kn et a dx = 2dt/(1+1); le calcul de J se trouve ainsi ramené & celui de fo 2t 1- :) 2dt 1+? 142) 142" c’est-A-dire au calcul d’une primitive d’une fonction rationnelle de la variable t. Cette méthode générale conduit parfois & des calculs compliqués, et il convient dans la mesure du possible de choisir des variables mieux adaptées. On tiendra compte des remarques suivantes : a) Si ’élément différentiel /(sin x, cos x) dx est invariant par le changement de x en —x, on posera u= cos x. b) Si élément différentiel /(sin x, cos x) dx est invariant par le changement de x en m—x, on posera w= sin x. ©) Si élément différentiel f(sin x, cos x) dx est invariant par le changement de xen m-+x, on posera u = tg x. (Cela revient & poser d’abord y = 2x, puis u=tg y/2.) Dans chacun des cas, la nouvelle variable doit apparaitre naturellement ... sans calculs de radicaux qui feraient apparattre des doubles signes! Nous allons illustrer ces principes par de nombreux exemples; nous verrons ensuite des cas ott la méthode générale n’est pas forcément la meilleure. et Chapitre 2 2.2 Exemples dx 2+c08 x" 1. Calculer I = f Aucune des régles particuliéres ne s’applique ici. Effectuons donc le changement de variable ¢ = tg x/2; d’od dt dt 2 r=2| —.— 5 =2 Are t late \e5- V3 oe Finalement, dx 1 CL tg-}. ee Ae «(Ge 2) de 2. Calculer I = f —_ sin x-+cos x+2 Posons toujours ¢ = tg x/2; alors rf 2dt[+0) | 2dt — 7 2t+1—P 420142") 1+? 140 aaa’ | dock P4243 (t+)? +2" Posons alors w= t-++1; d’aprés le tableau des primitives usuelles, eg ie Th en découle que I= Viace(#27*). tgx dx 3. Calculer i . 1+cos x L’élément différentiel est invariant par le changement x en —x, car tg(—x) d(—x) _ tg x dx 1+cos(—x) 1+cosx™ Intégrales trigonomeétriques 23 Posons u=cos x, d’o du= —sin xdx et =f sin xdx --{ du cos x(1-+cos x) u(l-+u)) Or, Se uitu) itu uw donc Tin 1l+u In 1+cos x i u cos x résultat que I’on aurait pu obtenir bien entendu en posant ¢=tg x/2. 4, Calculer I = / oe cos?x—4 sin x6 L’lément différentiel est invariant par le changement x en n—x. Posons in x, d’olt du = cos xdx et J du J du I= oo 1-w?—4u-6 w+ 4u+5 du I= -| ——— = —Arctg(u+2); lea a donc I= —Are tg(2+sin x). 5. Calculer I = | —=— 2=sin? x L’élément différentiel est invariant dans le changement de x en x-+7; posons done u= tg x. Alors du 1 “a tex rf = — Are tg — = — Are tg=—. wer fp a 2 2 Remarquons que |’élément différentiel s*exprime simplement en fonction de y= 2x; en effet, dx a dy dy 2—sin?x 22—(1—cos y)/2 3-+cos y" Cependant, le nouvel élément différentiel n’est invariant ni dans le changement de yen —y, ni dans celui de y en x—y, ni dans celui de yen y+. Nous devons donc nous rabattre sur le changement de variable u = tg y/2 = tg x, ce que nous avons fait depuis le début. 24 Chapitre 2 Dans I'exemple suivant, nous verrons que le changement de variable y= 2x peut étre bénéfique. 6. Calculer I = f Rabie cos* x-+sin* x Posons d’abord y = 2x; alors 1 sin 2x 1 _siny L=- |) ———— a es Se. 2 J (cos? x-+sin? x)? —2 sin? x cos? x 2) j 2-sin? y i Cette fois, 1'élément différentiel est invariant dans le changement de y en —y. Posons done u = cos y; alors Finalement, sin x cosx 1 x = —4 Are tg (cos 2x). cos*x+sin* x 2 : 2.3 Méthodes particuligres. Soient p et q deux entiers rationnels; pour calculer les primitives fu px cos qxdx, | sin px singxdx et Jom px cosqxdx, on transforme les produits en sommes, grace aux relations : sina cosb = 5 [sin (a+b) +sin (@—b)], sina sin b = ; [cos (a—b)—cos(a+b)], cosa cosb = } [eos(a-+b)+-005(0—2)]. EXEMPLES 1. Calculer I = f sin3x cos2xdx. Appliquons la premiére formule : fi [sin Bx-+2x)+sin(3x—2a)] dx, Intégrales trigonomeétriques 25 Ae i — cos 5x —=cos x. 2 10 1 . 1 = = | sin Sxdx +> | sinxdx = 2 2 Ce type de calcul nous servira dans l'étude des séries trigonométriques. 2. Caleuler | sin?xdx et J cos* xdx. C’est le cas ott m=p. Les formules de transformation de produit en somme se réduisent A: 2. _ 1—cos 2x 2, _ 1400s 2x sin’ x= et cos’ xe D’od sin?xdx = ¥—1sin 2x, cos?xdx = *44sin 2x. os 2 4 2.4 Primitives de Ia forme I, , = f cos? x sin’xdx, oi p et q sont des entiers rationnels, a) Si p et q sont impairs, on pose nouvelle variable u = cos 2x; alors : =2p'+1 et g=2q'+1 et l'on prend pour i : , Ing — SET | (Ltn) (1—u)"" du. b) Sip est impair et g pair, on pose p=2p'+1 et I’on prend pour nouvelle variable u = sin x; alors : Ina | Ow" we, ©) Si p est pair et g impair, on effectue de méme le changement de variable cos x. d) Si p et g sont pairs, on peut abaisser le degré en remplagant cos? x et sin? x en fonction de cos 2x, sin x cos x en fonction de sin 2x. u EXEMPLES 1. Calculer J = J cos* x sin’ x dx. La méthode a) conduit & poser u = cos 2x; d’ot t -w? 7 fara udu. Quiner — Mathématiques supérieures, Tome 3 2 26 Chapitre 2 Nous devons donc calculer une primitive d’une fonction polynomiale : 1 An ( ee “) pe 4 | a-u-wtuau = -1L(u-2-“ 44), isl i) a. | Finalement : I —E (oan ~ 2528 - EBS 5 SOHDE 16 2. Calculer | = foot sin’ x dx. Ici p est pair et g impair; on prend donc comme nouvelle variable v = cos x. D’od I= f sin? x cos? x sinxdx = -| (1—u?) u? du ww costx cost 5 3 3. Calculer 1 i cos? x sin* xdx. Ici p et g sont pairs; la méthode indiquée en d) conduit & écrire : I cons cos x)? sin? xdx = : f sin? 2.x(1—cos 2x) dx, soit : a [oo 4x) (1—cos 2x) dx, ow encore : I= = f (2—cos 2x—2 cos 4x+c0s 6x) dx. Finalement : p= %—1 gnax—1sin gx + + sin 6x. 16 64 192 2.5 Primitives de la forme I,, = f sin™ x dx et J, = J cos"xdx, ol m est un entier naturel. Ces primitives rentrent dans le cas a) de la méthode précédente, lorsque m est impair. Iatégrales trigonométriques 27 Dans le cas général, on peut encore intégrer par parties : Ine | sia? sind = fae avec : du = (m1) sin"? x cosxdx, p= —cosx. Dot m2 In = —sin""1 x cosx= f (m= sin"-? x (~cos*x) dx. = sia coss-(m—1) [ sis9x (sins) ds = ~sin""! x cosx-+(m—1) J sin"? xdx—(m—1) J sin"xdx, et cette derniére primitive n’est autre que J. On en déduit my = —sin"™1 x conto [sat a5 en divisant les deux membres par m, on obtient J, en fonction d’une primitive ow I’exposant est devenu m—2. On obtient ainsi la relation de récurrence : in” 1 m-1 ——sin™”" x cosx +——I,-2. m m On se raméne ainsi au calcul de J, = sin xdx = —cos x si m est impair, et A celui de Jo = [dx =x si m est pair. On peut enfin utiliser les formules d’Euler : pe * cos x = ————, ea que I’on éléve & Ia puissance m; les coefficients binomiaux sont donnés par le triangle de Pascal (voir tome 1), On regroupe les termes équidistants des extrémes pour obtenir des sinus ou des cosinus, aw premier degré. Le calcul de J, s'effectue de manitre analogue; on peut encore passer d Jn A Iq en remaplacant x par x/2—y. EXEMPLE Calculons I, = J sin’ xdx 4 l'aide des trois procédés ci-dessus. 28 Chapitre 2 a) Posons t = cos x; alors he -[a-arar = -[a-se49t—i5ar =e 3 4hy 5 ey = ~e0sx-+00s? x — = eos" x +> 008" x. b) Intégrons par parties : sin’ x con +5 Ty Iy= —Asin* x cosx +41, 5 3 I,= 2x cose +24,. el Comme J, = —cos x, nous voyons que te 6. so 16 I, = — =sin° x cosx — — sin* x cos x — — sin* x cosx — — cosx. 7 35 35 35, c) Linéarisons sin’ x; d’aprés les formules d’Euler, sin?x = weeny = = = Fin x= sin 5x+21 sin 3x—35 sin x), et ie z(} 608 7x — 7 008 5x-+7 00s 3x35 cos x). oa \7 5 Remarque. Si m est égal & 3, il est plus avantageux de se servir des formules suivantes bien connues en trigonométrie sin 3x = 3 sin x—4 sin? x cos 3x = 4.cos*x—3 cos x @’ou I’on tire sin® x ou cos* x en fonction de lignes trigonométriques au premier degré, faciles & intégrer. Intégrales trigonométriques 29 Si m= 4, on élévera au carré les formules suivantes «2. _ 1—cos 2x sin? x = ———-=* 2 2. _ 1+c0s 2x 0s? x = A ce qui donne trois primitives. Par exemple : 2 [oowtxax = fee) dx = 1) ex+2 ooeaxaxs [cost 2nd]. Dans la derniére primitive, on remplace cos” 2x en fonction de cos 4x : cos? 2x Lteo8 4x 2 Aare dx dx : 2.6 Primitive de la forme [,, = =~ et J,= | —-, ob n est un entier cos" x sin” x naturel non nul. a) Sin est pair, on pose n = 2n'. Pour le calcul de J,, la méthode générale con- duit a effectuer le changement de variable ¢= tg x, d’ot : I, = | (+Py""tde. On retrouve ainsi la formule : dx = tgx. cos? x Enfin, le calcul de J,- se raméne au précédent grace au changement de variable yan—x. b) Sin est impair, on pose n=2n'+1. Le calcul de Jzq41 s¢ raméne au cas d’une fonction rationnelle grace au changement de variable ¢ = tg x/2: a | Fa. Jaen : oe | Ge (Le calcul est plus simple que si I’on avait posé w= sin x.) Par exemple, ax = | = tot =tore. : sin x [ Chapitre 2 Enfin, le calcul de Ipq41 se ramane & celui de Jyy-41 gréce au changement de variable y = x/2—x. En particulier, [2 ( *) =In|tg(=+=}}. cos x 21 a 2.7 Exemples dx cos* x 1. Calculer I ~| Posons u = tg x; alors du = dx/cos? x et 1/cos? x =1+u?. D’od 3 3 Ts fad aue t= exe. De méme, prenant pour nouvelle variable cot x, on voit que 1—cos* x dx dx See | ee | ee! cos? x cos*x J cos*x eotieel =2/ 3 dx -(3 cos* x cos? x, cos*x je 3 sin x—4 sin’ a 2sinx cosx 2 cos x Jamia. 2 42 cosxax. 2 cos x oot sin? x 2. Calculer I = dx. cos? x. Nous pouvons écrire J sous la forme : [s dx cos* x cos x Pour calculer la premiére primitive du sécond membre, nous pouvons poser Antégrales trigonométriques 31 y =n/2—x, puis w= tg y/2. Nous pouvons aussi intégrer par parties kd dx COs x 4 sin x sin? x cos x cos? x cos 7x cos* x, ~ BA -af 7 +2f dx cos? x costx J cosx 9 oa) (On remarquera que l’intégration par parties de {dx/cos* x conduirait & une relation entre [dx/cos? x et ... {dx/cos® x. Il convient done d’intégrer par parties Ie terme que l'on connait ... pour en déduire le terme que l’on ne connait pas!) dx _ sins 414, cos’x 2eostx 2 a: 3. Calculer. [= | —*—. sin x cos” x Puisque élément différentiel est invariant dans le changement de x en —x, la méthode générale conduit & prendre cos x pour nouvelle variable. Voici une méthode beaucoup plus rapide (mais trés artificielle) : puisque cos” x-+sin® x= 1, nous voyons que ae : cos? x-+ sin dx sinx J x+sin? x +f i ce dx. sin x cos* x sin x cos’ x La premiére primitive a dgja été calculée; la seconde se traite grice au changement de variable u = cos x; d’oit P= loltg2|+—L. 2| * cosx 4. Calculer r= [ 28, 1+sin x Pour mettre le dénominateur sous la forme d’un produit, posons y = 2/2—x; alors 1+sin x= 1+c0s y=2 cos? y/2. D’ot: cos 2cos? y/2—1 al d Fa | 2 ay =~ fBPtay = yg Ef . 2cos? y/2 2 cos? y/2 2 J cos? y/2 —yttg y/2. Finalement (A une constante additive prés) : &_ x I=x+tg(=-=). G-) 32 Chapitre 2 2.8 Primitive dela forme ,, = | tg”xdx, oii » est un entier rationnel. Le cas oit n est négatif se raméne & celui ob » est positif grace au changement de variable y = x/2—x. Supposons donc n strictement positif, et distinguons deux cas. a) Lorsque n est impair, on pose 1 =2n'+1. La méthode générale conduit & effectuer le changement de variable ¢ = cos 2x; d’ot — 2J (a+o"*t Pour calculer cette derniére primitive, il est commode d’effectuer le changement de variable w= 1+1. Dans le cas ot t= cos x; ainsi : =1, il est plus simple d’effectuer le changement de variable [iexo=-[4- In|] = —In|oos x. - Par suite, | cot xdx = In [sin x]. b) Lorsque n est pair, la méthode générale conduit & effectuer le changement de variable ¢ = tg x, qui convient aussi lorsque n est impair. En effet, t I, = dt. lee EXEMPLES 1, Examinons le cas ob n=4: te 2 if df= ee ee lee IC 1+? Par suite, —t+Aretgt. 3 [etxox = EF extn. 2. Examinons maintenant le cas ot n = 5. La méme méthode conduit 4: e PB ttt te®xdx = | —k, on retiendra plut6t ea Jee Toutes ces primitives ... bien entendu & savoir par coeur ... sont consignées dans le tableau des primitives usuelles. (Pour ne pas mélanger ces cas, on notera que ,/k?—v? n’est défini que sur un intervalle borné, tout comme arc sinus; ,/u*+k? est toujours défini, comme argument sinus hyperbolique; enfin, //u?—K? n’est défini qu’en dehors d’un certain intervalle borné, tandis que Arg ch u/k n’est défini que pour u supérieur & k.) Intégrales abéliennes 37 3.2 Exemples. 1. Les résultats précédents conduisent immédiatement a : dx x dx x J acy = Aresing, f Grab Ares dx oe | Sen sad si x>2 = Inix+(x?—4)"7] si x] > 2. dx 2. Calculer I = | ——~___.. J (—4x?+2x-41)4? En mettant le radicande sous sa forme canonique, nous obtenons : : | dx ot f dx J—4EG—2/8)— 4416/64] 2 4/1 1/4? = 20/64] On se raméne au tableau des primitives en posant y = x—4. D’od = 5 Aresin Fal pre sin 42} 72 c sin Te 3. Calculer 1 = f —— (x? +12x4-48)! On obtient de méme : dx I= | ————,,, = Arg sh ——.. J ero? Ds dx 4, Calculer I = | ————,. J (3 +x—2)'7 On obtient cette fois : I= | ee = In|x+1/24+./@+ 1/2)" —9/4| . dx 3.3 Primitives de Ia forme J = ——==. (ox+q) /ax? Foxe 38 Chapitre 3 On se raméne au cas précédent en posant : i px+g” t= Supposons par exemple ¢>0; alors : a va icat px+q os pt et Jaxt there =+ Jalan soap pte. pt Finalement : Ie dt. lye ; bpq+ep’)t? +(bp—2aq)t+a Sur des exemples numériques, on obtient des expressions trés simples. EXEMPLES 1. Calewler 1 = iso avec x > 0 x(L+x?)"? Posons x= 1/u; alors dx/x= —duju, et du du 1 t= —| —“ = - | —“* _ = ~Argshu = —Argsh~. late lene : ay dx 2. Calculer [ = | —————__. i (=x) d=? Posons x—1 = 1/1; alors dx _ du 1 du . du uf — + 1}? J (2 = (Puisque x* <1, u est négatif:) Finalement : [ge ee Intégrales abéliennes 39 3.4 Primitives de la forme [ = | Verrier an. Lorsque a= 0, le changement de variable ¢ = bx-+c montre que co 2 2 T= |- fiat = — 3? = = 6x40)". Ji v 3b 3b ( ? Lorsque a #0, on écrit le trinéme aX? +bX+c sous forme canonique : Ae oxtsoxse=al(x +2) + ‘eect. a 4a? On est ramené a I'un des trois sous-cas suivants (k désignant un nombre réel strictement positif) : rf fiP—u?du, J - | erie, x=f u? 1? du. On peut alors intégrer par parties, comme il a été dit précédemment. On peut aussi utiliser un changement de variable. Pour le calcul de J, posons u=k sin t, ot te[ — 7/2, 2/2]; alors : I= wf s/1=sin? t cos tdt = 12 foster = 2 J exces 2ndt . 2 (2444), 4.2 J KP —u? du = (u [k?—u? + k? Arc sin Pour le calcul de J, posons w= sh t; nous obtenons de méme : yon (22t42), Tee) soit : soit : [ ren = 2 (uf + k? Arg sh ‘). Pour le calcul de K, posons w= k ch t, ot (0; alors : 2 K= wf sh? tdt = al (ch 2¢-1)dt = “(a2 soit : J uF du = (+ t=? - 1 Aree). 40 Chapitre 3 3.5 Exemples 1. Calculer J = [o-sera. Posons x = ,/5/3 sin u; alors : l= ) [L/5 (0 —sin? u)]/? ew ae [cost uau 7 v3 al == | (+008 20) du 2/3 2. Calculer I = J ersreceauntan. Remarquons que X? 424 X4244 = (X+12)? +100. Posons done y = x-+12;,alors : T= Jorsso0 ay. Le changement de variable y = 10 sh t conduit & T= 100 [ ena = 30 f chacenar = 25(sh 21421). Finalement : y2\ 1/2 Te sof 2 (1 pjcael) ) + Arg sh ae] 10 100 10 (20-12) (x?-+-24x+.244)"/? 450 Arg sh ae Nin 3.6 Primitives de la forme [ = fas /2) dx, ot R est une fraction cx+, rationnelle 4 deux indéterminées. (On remarquera que ce cas contient celui de [ R(x, ,/ax+6)dx.) Intégrales abéliennes 41 On prend le radical pour nouvelle variable : lax+b ex+d Cette méthode est justifiée car I’on peut calculer x en fonction de wu ... sans intro- duire un nouveau radical! D’oa b—du? cu>—a ad—be et dx udu. (cu? ay? On se raméne ainsi a calculer une primitive d’une fonction rationnelle. x= 3.7 Exemples x? dx Qx-+1)!?" Posons w= (2x+1)"?; d’ot. x= 1/2, dx = udu 1. Calculer [= et il suffit de remplacer w par sa valeur (2x-+1)"/7, 2. Calculer 1 -f fea! ax, x+1 Nous pouvons effectuer Je changement de variable u = one a tu?’ d-wy? 2 r= [Sea (i-u’y Une autre méthode consiste & poser x = ch u; alors : et I= fa u/2sh udu = af sh? u/2du = f (ch u—1)du =shu-u. a2 Chapitre 3 Donec { ee ca x41 3.8 Primitives de la forme | = { R(x, /ax?-+bx-+e) dx, o& R est une fraction rationnelle & deux indéterminées. Lorsque a= 0, on retombe sur Ie cas précédent. Lorsque a #0, on met le trinéme aX?+-5X-+c sous la forme canonique : 2 BF axtsoxtena{(x +2) aoe zd |. 2a, 4a Posons k = (b?—4ac)/4a? et t= x-+b/2a; nous nous ramenons au calcul d’une primitive de la forme : J= { S(t,.fa(t?—k)dt. Ecartons les cas triviaux ot k =0 et ot a<0, k<0; distinguons alors les trois cas suivants : 1) a>0, k<0. On pose t= /—k sh w. 2) a>0, k>0. On pose t= Jk chu. 3) a<0, k>0. On pose t= /k sin wu. 3.9 Exemples dx 1. Caleuler 1 = | ————____.. l= Posons x =sin w, avec we] —n/2, n/2[; alors : felon, cos*u+2 cos u 2+cos u Le changement de variable t= tg x/2 nous a déja conduits & : Te ae Lut). aa G2 dx 744) 02+)?" 2. Calculer I Intégrales abéliennes a3 Posons x= sh u; alors : J chu f du =|{|—Ct— a= : (sh? u+4) chu sh?u+4 Posons maintenant ¢ = th w; alors : sh? u = th? u ch? u = et = 142//3 ~3/3l [ dt P+4(1—P) 3.1 33 35 3.7 3.9 3.11 3.13 3.15 3.17 3.19 3.21 3.25 Chapitre 3 EXERCICES Calculer les primitives suivantes : fae oo (@-IV? f (2+) (1+x)1/? Se (oe (2+ 16x-+36)1/2 Jat? tay? 2 4.5)1/2 =x) dx @Gx?+5)"? dx 3.6 jae SFG—pa 38 fre +x2)H2 dx xt Ge x+1 i dx (x? 42x)? 3.40 loaarae fede (=x) xt? os la 2) (1x2)? dx dx f x2 = 12x+8)1/? cy [retan dx (_ x? dx xt xt - jean (+3) de_ 4x-5 ent 3418 | Car taxt toga * porto es 3.20 fressoras dx dx oo 322 | (= 1) (x? +2x—3)h/2 festa a =x GP - yh? - 2x? -Tx+10 # - (eon Exercices 3.27 3.29 3.31 3.33 3.35 3.37 3.39 3.41 dx 1/2 (2-4 x1/2) oe 72 — 1/4 (+2x3)"? x8 de oe x4 (x? + 1/2 f x5(1—x3)1/2 de 2x*(1—2x?)"? dx Ve + + 1 dx. dx (2x+1) (5x? +8x+3)'2 34 8 3. & 3.32 3.34 3. B & 3.38 3¥ a s M2 dy 1433/2 x? dx +258 x? dx |(2x—x?)112 pa +x7)"3 x dx (2x+3) de (+ 4x22 a x(x10 +54 11/2 i eo) U2 dy 45 CHAPITRE 4 DEVELOPPEMENTS LIMITES L’étude des limites et des formes indéterminées conduit & comparer les fonctions au voisinage d’un point. A cet effet, nous allons introduire quatre relations binaires dans ensemble des fonctions. 4.1 Relation de domination. Considérons une partie non vide P de I’ensemble R des nombres réels, et un nombre réel xq adhérent & P. Par exemple, P peut étre un intervalle d’origine ou d’extrémité xp, contenant ou non ce point. Soient fet g des fonctions définies sur P, On dit que f est dominée par g (ou encore que g domine f) au voisinage de xo, et on note f= 0(), s'il existe des nombres réels strictement positifs f et 7 tels que, pour tout élément x de ]xo—n, xo-+ml 0 P, If@)| < Blg@l- Lorsque la fonction g ne s’annule pas sur P, nous pouvons définir le rapport fg. La relation f= 0(9) signifie alors que la restriction de fig & ]xo—n, xo+nl 0 P est bornée : IQ) a(x) On dit encore que fg est bornée au voisinage de x9. Par exemple, la relation f= O(1) signifie qu’il existe un intervalle ]xp—n, xo +l tel que la restriction de f & ]xo—m, xo-+n[ 9 P soit bornée. (1-29) 20. Soient f et g deux fonctions numériques définies sur P, équivalentes au voisinage de Xp. Si g(x) admet une limite I, finie ou non, lorsque x tend vers Xo, f(x) tend aussi vers I. En effet, dans le cas oit / est finie, il suffit d’appliquer ’inégalité If) (x~xo)?, ot p parcourt (0, i], constituent une base de espace vectoriel P,. Ainsi, tout élément A de P, s*écrit dune maniére et d'une seule sous la forme A(X) = 1g +044 (xp) + oy (Xp)? +. HO (X— 0)" 5 a Oil cg, 0 2, «++ Oy sont des nombres réels. L’ensemble 2, des fonctions muamériques définies sur I admettant un développement limité & Pordre n au voisinage de Xo est la somme directe de P, et de Ny : Di =Pr ON y+ Q Ainsi, Q, est un sous-espace vectoriel de F(I,R), tout élément f de B, admet un développement limité A et un seul, et Papplication P,: f+ A west aul le projecteur sur P, parallélement a N’,; en particulier, cette application est li P,(af+ Bg) = oP, (f)+ BP, (9) - ) En effet, l'ensemble E, des polynémes de degré inférieur & n étant un sous-espace vectoriel de l’espace vectoriel R[X], ensemble #, est un sous-espace vectoriel de l’espace vectoriel ¥ (I, R). Les polynémes (¥—x9)*, od p parcourt (0, ri, constituant une base de E,, les fonctions polynomiales associées constituent une base de P,. D’autre part, l’ensemble W, des fonctions négligeables devant x ++ (x—x9)" au voisinage de xo est un sous-espace vectoriel de ¥ (I, R). Soit enfin A un élément de 2, 7 W,. Ecrivons A sous la forme (1) et supposons par l’absurde que l'ensemble des éléments p de [0, n] tels que «, 0 soit non vide. Notons k son plus petit élément; alors A (x)~a,(x—x)* et Oy (8 —%o)* = O((%—Xo)") » ce qui contredit la relation «#0, puisque k =x : 7 6 120 5040 2. Cherchons de méme le développement limité de cos x & l’ordre 7 au voisinage deO: 08 x SO =1 f'M=0 SG) = FO) =cos pr/2. Done £Q =fP@=1, f'O=f"O =f O=FO =0, f’'O=SOM=-1. En conclusion : ee 4 nate cos x 3, Cherchons le développement limité de e* & l’ordre 4 au voisinage de 0: Sa) =e FO =1 f'@) =e £'O =1 f") =e LO =1 SQ) =e £"@ =1 SO@=e fOM=I. Ainsi : A fattr¢2 424% poe, 213! 4! 4, Déterminons le développement limité de f(x) =./T+x a ordre 3 : Pe hossy FO =1/2 Poa — Fda s*Q=-14 re) -: (4x8? 7") =3/8. Développements limités 59 D’od 3 yiFeai43-} 5 toe) 42! soit encore : a Jite=14+2-2 +2 400°). 2 8 16 4.11 Développements limités des fonctions usuelles. Plus généralement, on obtient les résultats suivants : fa14245 “+E 4060, To a2 cosx=1—~ 4. 4 (-19 2 Polat, 21 Qn 2 octet, +)! ant rr ~ +0te [ _ + x +0(x2"*?), @n+D! Gtatar+ x4 SOD 4 eel: foe Goart 2+) 94 09%, (Cette dernigre formule se réduit bien entendu A la formule du binéme lorsque a =n; elle redonne le développement limité de 1/(1—x) lorsque «= — 1.) In’y a pas de formule simple pour tg x ou pour th x. Cependant, on peut calculer le développement limité de.tgx a un ordre donné assez petit en effectuant la division du développement limité de sin x par celui de cos x. On obtient ainsi le développement limité de tg x & ordre 6 : tgx= xt 2 pln), a i De méme : ax8 the=x + $0(x5), 15 4.12. Développement limité d’une fonction composée. Soient I un intervalle de R, Xo un point de I, n un entier naturel, f une fonction numérique définie sur I telle que f(%o)=0 et g une fonction numérique définie sur un intervalle J contenant 60 Chapitee 4 SW). Sif admet un développement limité A a Vordre n au voisinage de xo et sig admet un développement limité B a Vordre n au voisinage de 0, g ef admet un développement limité & Pordre n au voisinage de xo, et P,(g of) =P, (Be A). Ecrivons en effet A et B sous les formes suivantes : A(X) = 01 (%— Xp) + og (X—o)? + «Hoy (X—%o)” BY) = Bot Biy+ Bay? +... + Bay" - Alors (gf) ()= B of) @)+0(F@)’). Puisque f(x) est dominge par x—x, au voisinage de x9, f(x)" = O(x—x9)"); d’ou (gf) @)—GB ef) &) = o(x—29)"). D/autre part, les propriétés de la multiplication dans 2, montrent que, pour tout élément p de [1, m1], L(x)? — A(2)? = 0((~%0)") - Tl en découle par linéarité que (Bef) (~)— (GB & A) (x) = 0((%—%0)") - Enfin, la fonction Bo A, étant polynomiale, admet un développement limité au voisinage de x9 a l’ordre n, et G°f-Py(BoAEeNy, ce qui achéve la démonstration. EXEMPLES 1. Soit g une fonction numérique définie sur un intervalle I symétrique par rapport 0, admettant un développement limité A a Vordre n au voisinage de 0. Sig est paire (resp. impaire),, la fonction polynomiale A est paire (resp. impaire). Supposons par exemple que g soit paire. Nous pouvons considérer g comme la composée de la fonction f: x ++ —x et de la fonction g. L’unicité de A montre que, pour tout point x de J, A(—x) = A(x), ce qu’il fallait prouver. 2. Calculer le développement limité & ordre 5 au voisinage de 0 de la fonction x + exp (sin x). Nous savons que 3 2 x 5 sinx =x —— +0(x 0 7°? et que An 8 Aa Aa a a 5 Patty¢ 242 4X 4 poy’, Ga oe Développements limités 61 soit soit = : . =) =x? +0(x*). 120, ae an a xtt et =) x*+0(x*) ( Il vient en substituant sin x & y dans le développement limité de e” et en ne conser- vant que les monémes de degré inférieur 4 5 : es eater +S 2% pox), 2 8 15 4.13 Parties principales. Soient f une fonction définie sur une partie P de R et Xo un point de P. On dit que f admet une partie principale au voisinage de xo s'il existe un entier naturel n et un nombre réel non nul « tels que f(x) soit équi- valent & a(x—x9)" au voisinage de xo. Dans ces conditions, f admet un dévelop- pement limité ordre n au voisinage de x, & savoir x++ a(x—X)", ce qui montre ’unicité du couple (n,a). La fonction x++ a(x—xo)" s’appelle partie principale de f au voisinage de xo. Exempte. Si f est dérivable au point xp et si f’(xo) #0, f—/leo) a une partie principale au voisinage de x9, & savoir la fonction x ++ f(x) (x0). Ainsi, au voisinage de 0. sinx~x tgxwx Arcsinx~x Arctgx~x In (l+x)~x e*—1nx. Soient f et g deux fonctions admettant des parties principales x +> «(x—xo)" et x B(x—Xx0)” au voisinage de xo. Sin a(x—Xo)". Sin=p et sia+P#0, f+g admet pour partie principale x + («+ B) (x—xo)". Oo Chapitre 4 Si n=p et si a+f=0, il se peut que f+g admette une partie principale au voisinage de xq. Pour savoir s’il en est ainsi, on examinera si f-+g a un développe- ment limité & un ordre strictement supérieur A n au voisinage de x. 4.14 Exemples de recherches de parties principales 1, Calculons la partie principale de la fonction S(x) = 1—cos x au voisinage de x» = 0. Nous savons que 1—cos x = 2 sin? x/2. D‘autre part, sin x/2~ x/2 au voisinage de 0. Done SG) ~2(x/2)? = 7/2. Ainsi, la partie principale de f(x) est x?/2. 2. Etudions maintenant SQ) = (423)? -1 au voisinage de 0. Pour cela, multiplions et divisons f(x) par la quantité conjuguée, c’est-A-dire (1-+x3)'/?-41. L’égalité remarquable (@-)) @t+)=a-P nous montre que 149-1 _ x8 (4741 4?) ed Puisque le dénominateur tend vers 2, f(x) a pour partie principale x°/2 au voisinage de 0. I@= EXERCICES Dévyeloppements limités 41 43 45 4.7 49 4.11 4.13 4.15 417 4.19 4.21 4.23 4.24 4.25 4.27 4.29 Calculer les développements limités au voisinage de 0 des fonctions suivantes : sin 3x aPordre 5 4.2 cos3x aLordre 6 ad aYordre 8 44 (1t0"8 A Vordre 4 ein &Pordre 3 46 Argsh2x a Pordre 6 (-9(1+97"? aPordre 3 48 Arctg2—~ aVordre 6 atx In cos x aLordre 5 410 1/cos x a Lordre 3 eax) aPordre 3 412 e*/cos x aPordre 3 (+e? aTordre 3 414 cos?’x peN* aTordre 3 Intg(@x+n/4) — aPordre 3 416 sinx a ordre 7. Calculer les développement limités ordre 3 des fonctions suivantes : tex au voisinage de2 © 4.8 In(+x) —_au voisinage de 1 x5—2x3+dx au voisinagede—-1 4.20 Arctgx au voisinage de 3 y=») au voisinage de —1 4.22 (x+1)/(x-2) au voisinage de 3. Retrouver le développement limité 4 ordre 8 au voisinage de 0 de Ja fonction f:xt tg x, en remarquant que f” = 1+f?. Calculer le développement limité & l’ordre 5 au voisinage de 0 de la fonction f définie par la formule suivante : Sf) = [te @+n/ay esi x #0 et prolongée par continuité a l’origine. Calculer les développements limités au voisinage de 0 4 l’ordre n des fonctions suivantes : a Ga cos? x 426 in 1=x a= 4.28 xe7* 14327 =o 4.30. sin x cos 2x. 64 Chapitre 4 Parties principales Calculer la partie principale au voisinage de 0 des fonctions suivantes : 431 tgx-sinx 4.32 2sinx— sin 2x—x° 4.33 1+In(1+x)—cos x+x—-2 sin x 4.34 1 cos.x ~ 5 sin? x 2x .: cE oltre t - 435 In(it+2) eo 4.36 x cos /x—In (1+x) 14+5x/12 1 8x aay ch fg : an ee ae ch Jz 2 438 x —Fpsinx + Te tex— Zte> CHAPITRE 5 ETUDE DES FORMES INDETERMINEES Nous allons appliquer la théorie des parties principales et des développements limités & la recherche de limites. 5.1 Généralités. Nous avons déja rencontré des cas ott les théorémes géné- raux sur les limites ne s’appliquent pas, et ot I’on peut cependant conclure grace A une étude directe. Les notions de partie principale et de développement limité se montrent alors d’une grande utilité, comme nous allons le voir. Soient f et g deux fonctions ayant pour limite 0, ou +00, au point x9. Lorsqu’on remplace f et g par des équivalents f, et 91, flg et filg ont simul- tanément des limites, et ces limites sont égales. On prendra par exemple pour Ff, et g; les parties principales de fet de g au voisinage de x9. Dans certains cas, ’emploi d’équivalents ou de parties principales ne permet pas de conclure, puisque la partie principale d’une somme n’est pas toujours la somme des parties principales. Il convient alors de faire appel aux développements limités. Pour étudier des fonctions de la forme fe) =u, on revient a la définition, en écrivant f(x) sous la forme Se) On peut done déterminer la limite de f(x) en passant par l’intermédiaire de son logarithme : In f(x) = (x) In [u(x]. Ty a indétermination lorsque I’un des facteurs tend vers 0 et autre vers -+ 00, ou vers — 00, ce qui correspond aux cas suivants : 06) In Eu) | ut v(x) + +00 u(x) 1 va) + —0 u(x) +0 v(x) +0 u(x) + +00 v(x) + 0. On représente traditionnellement des formes indéterminées par 1°, 0° et 00°. Ces symboles n’ont aucun sens mathématique; ils servent simplement & rappeler Vorigine d’une indétermination, par exemple lorsque u(x) tend vers 1 et que Vexposant v(x) tend vers +00. 66 Chapitre 5 5.2. Exemples d'utilisation des parties principales 1. Déterminer la limite de sin 3x f= fess quand x tend vers 0. Le numérateur et le dénominateur tendent vers 0. Cependant, sin3x~3x, tg5x~Sx. Done F(x) ~3x/5x= 3/5, et lim f(@) = 3/5. a 2. Déterminer Ia limite de quand x tend vers 0. Nous savons que 1—cos ax~a?x2/2, sin bx~bx.. Done sin? bx~ 62x? . Ainsi, ax? xyn~ SX a4. I~ oe oe Finalement : nee 3. Calculer la limite de f(x)=x* tg? nlx quand x tend vers +00. Puisque tg n/x tend vers 0, tg nlx~n|x. Done tg? n[x~wn? |x? et SQ) ~2? (2?) = Etude des formes indéterminées or Finalement : lim f(x) = 27. 7” 4, Limite de In (i+ FQ) = BO) 2sin x quand x tend vers 0. Puisque In (1-++x)~x et que sin x~x, fQ)~x]/2x = 1/2. Done lim f(x) = 1/2. i 5. Limite de quand x tend vers 7/3. Mettons 2 en facteur au numérateur comme au dénominateur, pour faire apparaitre cos x/3 = 1/2 et sin x/3 = ./3/2: fee sin x—,/3/2 _ Sin x sin a/3 i cos x—4/3/2 cos x—cos n/3 Or, m3 gg 8tR/3 7 ie sin x—sin = = 2 sin 3 2 xoaf3 xe r : cos x—cos= = —2sin 3 vi En simplifiant par 2 sin ™—7!3 = 208 (/2+n/6) [: | ie pra La tel La limite cherchée est done —cot 2/3 = —1/,/3. , nous levons l’indétermination : 6. Déterminer la limite, lorsque x tend vers 0, de 1—cos 2x jo JO = Saat Le numérateur est équivalent & 2x, et le dénominateur & 3x7. Il s’ensuit que fC) a une limite, A savoir 2/3. eB Chapitre 5 7. Déterminer ta limite, lorsque x tend vers +co, de la fonction f définie sur R*. par la formule Ve tx— Je? 41 £9)= SS : 3x? 42x — (3x7 +x-1 Multiplions et divisons le numérateur par JV txt Je +1, le dénominateur par /3x?+2x+./3x?+x—1; il vient @+x)-G7 41) 3x7+204 3x7 4x-1 40)= Gyan Ge 4x) Vette + Joat rd y3x?+2x + /32x7 +. x+1 0 /xPaxt Sx? 41 En mettant en facteur x au numérateur et dénominateur, nous pouvons écrire F(%) sous Ja forme fey =2=1 V3+42/x + 3 +1/x—1]x? 2 (car x>0). xtL 14x t S14 fx? La continuité de la fonction racine carrée montre que f(x) admet pour limite \/3. 8. Etudions la limite, lorsque x tend vers +00, de SH) = (+a)x)*, oit a est un nombre réel non nul. Remarquons que f(x) se présente sous la forme indéterminée 1°. Introduisons donc Ie logarithme de f(x) : In f(x) =x In (1+a/x). Or, In (1 +a/x)~alx.. Done Inf(x)~x(a/x) =a. Nous en déduisons lim Inf(x) =a xtte et lim f(x) = xote En particulier, im (1+a/n)" : Etude des formes indéterminées o 9. Limite de SG) = (sin 0)** quand x tend vers 0. Lrexpression se présente sous la forme indéterminée 0°, Mais In f(x) =tg xIn sin x. Comme sin x~x, nous voyons que In sin x~In x; d’autre part, tg x~x; enfin, x In x tend vers 0. Ainsi, lim (sin x)'®* = 1. x0 10. Limite de Se) = (14+2x)'* quand x tend vers +00. Il s’agit d’une forme indéterminée 00°. Or, Inf(x) =i ind +24). Comme 1+2x~2x, In (14+2x)~In 2x = In x+1n2 et lim Inf()= tim B24 tim 220. ate [2 oe Finalement : lim f(x) =1. ee 11. Limite de I) = (tg x)"* quand x tend vers n/2. Il s’agit encore d’une forme indéterminge 00°, Passons aux logarithmes = In f(x) = cos x In (tg x). Posons h = 2/2—x, et faisons tendre h vers 0 : In f(x) = cos (n/2—A) In tg (n/2—A) = sin h In (cot A) . Mais sin h~h et Incoth= —Intgh~—Inh; donc Inf(@)~—hinh, expression dont la limite est nulle. 0 Chapitre 5 Finalement : lim f(x) =1. xoa/2) 12, Limite de F (8) = (cos x) sin? quand x tend vers 0. Nous reconnaissons une forme indéterminée 1®, Prenons le logarithme de f(x) : Inf(x) = a sin? x In cos x. or, cos x—1~—x2/2; done Incos x= In [1+ (cos x— DJ ~ — 2/2. Comme sin? x~x?, nous voyons que In f(x) tend vers —1/2. Finalement : lim f(x) +07! = t)Ye. x0 5.3 Utilisation des dérivées. Les dérivées apparaissent comme un cas parti- culier de formes indéterminées : on cherche Ia limite de LO)=~ feo) xx” le numérateur et le dénominateur tendant vers 0. De nombreux problémes se raménent a la définition méme des dérivées. EXEMPLES 1, Déterminer la limite de aoa xo-a' f(x) = x. esl a quand x tend vers a, oit a est un nombre réel non nul. Ecrivons f(x) sous la forme xe—a* fo= 4 x? a? a x—a Etude des formes indéterminées n Nous savons que (x°—a°)/(x—a) tend vers la dérivée de x* au point a, c’est-a-dire vers 5a; de méme, (x?—a?)/(x—a) tend vers la dérivée de x? au point a, A savoir 2a, Done : Sau lim f(x) =2% =? a3 xa 2a 2. Limite de sin x—sin a 10 == a yagi quand x tend vers a, oi a est un nombre réel non nul. Divisons encore le numérateur et le dénominateur par x—a. Alors ._ sin x—sin a lim —————- = cos a, xa Xa Done lim f(x) = 3”? cos a. 3. Limite de sin x/a—sin a/x f(x) = SB ala—sin ale quand x tend vers a, oi a est un nombre réel non nul. Ecrivons le numérateur sous la forme nee sin sin a sin? ain — ee Nous sommes ramenés & calculer les dérivées au point a des fonctions gixtesinxa ct Ai xtesinalx. Or, g@=+cos* et aa 2 Chapitre 5 Done tim f() = +c0s 1+4, cos 1 =2 0s 1. oe a a 4, Limite de x"—a* ch x/a—ch a/x fa) = quand x tend vers a. Combinons les méthodes des deux exemples précédents : a" —(a*—a") x-a x—a ch x/a—ch aja—(ch a/x—ch aja)" fF) Les dérivées de x4, a*, ch (x/a) et ch (a/x) sont respectivement ant : 1.x aaa ax’ @inag, ~sh> et -4sh4. 7 2 a x x On en déduit que lim f(@) = =a) wins 4) 5.4 Exemples d’utilisation des développements limités 1. Limite de Fe) =* [d+x)"*-a—a)"] x quand x tend vers 0. Le développement limité de (1-+x)* 4 l’ordre 1, appliqué aux cas ott «= 1/2 et od a = 1/3, montre que (1+x)!? = 14x/2+0(x) (=x)48 = 1-2/3 +0(x). Donec (43)! (1-2)¥9 = 5x/6+0(x) et. F(X) = 5/6-+0(x) . Autrement dit : lim f(x) = 5/6. x0 Etude des formes indéterminées B 2. Limite de sa) =4in x quand x tend vers 0. Rappelons que e* =14-x+4+x7/2+0(x"). D’ot =x+x2/2+0(x) et = 1+x/2+0(x). Donec In = x 7 Finalement : lin f(s) = 12. 3. Limite de fx) = (cos x-+sin x)"/* quand x tend vers 0. Cette expression se présente sous la forme indéterminée 1°. Introduisons donc 0 le logarithme de f(x), qui se présente sous la forme indéterminée 5 : Inf(x) = 1 in(cos x-+sin x). x Formons le développement limité du numérateur 4 Vordre 1: cos x+sin x =1+x+0(x). Done In (cos x+sin x) = x+0(x) et lim In f(x) = 1. x0 Finalement : lim f(@) x90) 14 Chapitre 5 4, Calculer la limite, lorsque x tend vers 0, de Le numérateur et le dénominateur tendent simultanément vers 0. Nous savons que tgx=x+x9/3+0(x*), cos x= 1—x"/2-+0(x*). Done Bx cog x = x2/34x7/2-40(x°) = 5x7/6-+0(x9). x ‘ e In(1 2 Or, (1 + x39 = exp [sin x 2242). Mettons en facteur ef** au numé- rateur; celui-ci s*écrit — e"**(e" — 1), of w= sinx[ BEF 4). Lorsque x tend vers 0, il en est de méme de sin x et aussi de uv, Comme e* — 1 ~ uw au voisinage de 0, le numérateur est équivalent 4 — wu. La relation 2 In(l +x) =x —3 + of?) montre que nay ¥ 2 Comme sin x ~ x, le numérateur est équivalent a x?/2, et l’expression considérée a une limite, & savoir 3/5. EXERCICES Calculer la limite des expressions suivantes quand x tend vers 0; sa =e 52 (cosx)* * 42p18 — 13 — ppt 53 IDB -3 sq 2dtat? — Gea! (FIONA 2 Vorx-3 55 (lL =e0s x) 56 2x =te2x Inx (1 —c0s 3x) s7 foe™ 5g meesax x-sinx Incos bx . 172 . so So8H (60s 24) sao ema sin? x 2 tg ax sin 5x — tg 3x 1 1 52 xH/indx Bot in 3x tg Oe ee tgx—sinx x~ Are tex oe Tr 544 “Arta ae ths gig en eos sag (72 1 + sin px — cos px 2 ao . aie 5. 517 (1+a tg x)’ 8 Fd 5.19 (sin x)'** Calculer la limite des expressions suivantes quand x tend vers +00: : 521 xin*+* 52 Bate) x ¥ 3 523 ety 524 (Ina)'!* 6x 16 525 (eF+x)* x—1) 5.27 3) 5.29 (cos 2/x)* 5.26 5.28 5.30 Chapitre 5 1 ae x? In cos ~ + =sin~ Py x— Qt 1)? 27 (141 fx)" — ex? In +1 fx). Calculer la limite des expressions suivantes quand x tend vers 1 : 5.31 (Arg th x)'~* 5.33 xiic= In sin nx/2 $35 “Toe Inx a*—x 5.37 5.32 ee I-x2 1-x8 Calculer la limite des expressions suivantes quand x tend vers 1/2: 5.39 (cos x)** t BAL 4x tg2x — AL 4x tg cos 2x Calculer les limites suivantes : im 22/0 oe x-n/6 2sin x—1 oo 545 lim = ~— Sa @ we 5.40 5.42 5.44 (+2 cos x)/?—1 x—nf2 ae (Are sin x)? — x? 2x? =1 lim eZ , @—-x-alnatalnx zea @—(Qax—x2/?* CHAPITRE 6 INTEGRALES IMPROPRES Nous avons calculé jusqu’A présent des intégrales de la forme fro, ou f est une fonction continue sur un intervalle fermé borné [a, b] de R, a valeurs réelles ou complexes. Nous allons étendre la notion d’intégrale au cas de fonctions définies sur un intervalle non fermé borné. 6.1 Intégrales sur un intervalle de la forme [a, +co[. Soit a un nombre réel. Considérons une fonction continue f sur l’intervalle [a, +oo[, a valeurs réelles ou complexes. Nous savons que, pour tout nombre réel x supérieur a a, la restric: tion de la fonction f a V’intervalle [a, x] est intégrable sur cet intervalle. Soit donc F la fonction définie sur [a, + oo[ par la formule F(x) -[- fat. Si F(x) tend vers une limite lorsque x tend vers +00, on note cette limite to I fat. On dit alors que l’intégrale de f sur V’intervalle [a, + co[ est convergente. Dans le cas contraire, on dit bien entendu que l’intégrale de f sur Pintervalle [a, +0o[ est divergente. Lorsque la fonction f est positive, on dit que f est intégrable sur Pintervalle [a, + cof si son intégrale sur cet intervalle est convergente. I est immédiat que les fonctions dont l’intégrale sur [a, +co[ est convergente constituent un sous-espace vectoriel de l’espace vectoriel des fonctions définies sur [a, + oof. De plus, V’application qui A une fonction intégrable sur [a, + 0o[ associe son intégrale sur cet intervalle est une forme linéaire. EXEMPLES 1. La fonction x ++ e~* est intégrable sur (0, +0of, et +00 J etdt= ° En effet, pour tout nombre réel x, J e“dt=1-e™*, o et e~* admet une limite lorsque x tend vers +00, & savoir 0. 8 Chapitre 6 2. La fonction x +> 1|(1+x?) est intégrable sur (0, + cof, et {c an Go die 2 En effet, une primitive de x +> 1/(1+x?) est x > Arc tg x. 3. Soit « un nombre réel strictement positif. La fonction x +» 1|x* est intégrable sur Pintervalle (1, + 0o[ si et seulement si « est strictement supérieur 2 1. Dans ce cas, [c at 1 tf En effet, si « = 1, pour tout nombre réel strictement positif x, [if-m, or par définition de la fonction logarithme. Si « est différent de 1, pour tout nombre réel strictement positif x, "eo ( 1 -1), tf eae. 4. Montrer que Pintégrale [rc a o P4+ttl est convergente, et calculer cette intégrale. Nous pouvons écrire le trinéme X?7+X+1 sous la forme canonique (X+1/2)? +3/4. D’od | dt dt 2 te2ttt vert JOD 3 . AE [i dt 2 mT =— = | — Arvtg—— }. ot +t+i 3 e/a 19 L’intégrale proposée est done égale & 2( lim Are tg 221 - avcte+) Palen GG soit encore 2¢-2)-% Re J 3h et Intégrales impropres p 5. Etudier de méme Vintégrale ie at 1 PEED Décomposons la fraction rationnelle 1/X?(¥+1) en éléments simples : eee OCCT) = Xe ex On obtient facilement A =1, B= -1et C=1. D’ot to -|% - [+ J&- = 1a]. P(+1) +1 x+h Comme -2+m/=t tend vers 0 lorsque x tend vers +00, lintégrale considérée est convergente, et vaut I—In 20,31. Dans tous les exemples précédents, nous avons pu trouver facilement une primitive F de f. En général, il est intéressant de savoir d’avance si I’intégrale de fest convergente, sans passer par |’intermédiaire d’une primitive F et la recherche de la limite de F(x). (Si P’intégrale de fest divergente, le probleme ... est terminé.) De plus, on arrive a calculer certaines intégrales convergentes sans passer par une primitive. Enfin, il est parfois utile de savoir si une intégrale converge, méme si l’on est incapable de calculer cette intégrale. Nous allons donc chercher des régles assurant la convergence des intégrales. Ces régles reposent essentiellement sur la comparaison des fonctions (voir chap. 4) : on raméne la convergence des intégrales a celle d’intégrales de fonctions de référence, étudiées une fois pour toutes: 6.2 Cas des fonctions & valeurs réclles positives. Dans le cas des fonctions & valeurs réelles positives, on peut énoncer des résultats trés précis. Soit en effet f une fonction continue sur [a, +0o[ 4 valeurs réelles positives. Alors la fonction F définie par la formule F(x) = [ f(Oat est croissante. Rappelons que F(x) admet une limite (finie) lorsque x tend vers +00 si et seulement si elle est majorée; dans le cas contraire, F(x) tend vers +00 avec x, Considérons deux fonctions positives f et g continues sur [a, + cof telles que 1 et si / est finie, alors Mint [ S()dt converge. +o Sia <1 et si/ est non nulle, alors Pintégrale [ f() dt diverge. +0 EXEMPLE. Soit # un nombre réel, Alors rintegrate eid est conver- 1 gente. En effet, pour tout nombre réel «, e~t**? tend vers 0 lorsque ¢ tend vers +00. Choisissons « strictement supérieur 4 1 (par exemple o = 2); la régle de Riemann nous permet de conclure. 82 Chapitre 6 6.3 Convergence absolue et semi-convergence. Revenons au cas général d’une fonction f a valeurs complexes. On dit que l’intégrale de f sur Vintervalle [4, + cof est absolument convergente si l’intégrale de la fonction | || (c’est-2-dire de la fonction qui a f associe le module de f(t) est convergente. Lintérét de cette notion provient du fait que si I’intégrale de f est absolument convergente, l’intégrale de f est alors convergente. (Autrement dit, si l’on peut intégrer le module de f, on peut aussi intégrer la fonction f elle-méme.) Nous admettrons ce résultat, qui repose sur le crittre de Cauchy d’existence des limites (voir tome 1). Le théoréme précédent n’a pas de réciproque: il peut arriver que l’intégrale de f soit convergente sans qu’elle soit absolument convergente; on dit alors que Vintégrale de f est semi-convergente. Soit par exemple fla fonction définie par la formule fx)=e |x. Une intégration par parties montre que = git elt © at -[ | if Sat. a) see th at La quantité entre crochets a une limite lorsque x tend vers + co, puisque le numéra- teur est borné et que le dénominateur tend vers +00. L’intégrale au second mem- bre est absolument convergente, puisque l’intégrale de je'*/1?| = 1/t? sur [1, + oof est convergente. Ainsi, le second membre de Ja formule (1) a une limite, ce qui montre que I’intégrale de f sur [1, + co[ est convergente. Cependant, |e'*/t| = 1/2, et la fonction ¢ ++ 1/t n’est pas intégrable sur [1, + oof} Vintégrale de f sur [1, +-00[ n’est donc pas absolument convergente. Nous pou- vons affirmer qu’elle est semi-convergente. Soient f et g deux fonctions continues 4 valeurs complexes. Si I’intégrale de g sur [a, + oof est absolument convergente et si f est dominée par g au voisinage de +00, alors l'intégrale de f est absolument convergente, et done convergente. En revanche, si l’on suppose seulement que lintégrale de g est convergente, on ne peut rien affirmer sur f sans une étude directe. Nous voyons ainsi que la convergence absolue renseigne de maniére bien plus précise que la convergence. Dans tous les problémes, on s’efforcera de déterminer s'il y a convergence absolue ou seulement semi-convergence, 6.4 Procédés de calcul des intégrales impropres. Les procédés fondamentaux de calcul des intégrales (changement de variable et intégration par parties) s’éten- dent aisément au cas des intégrales impropres : il sufiit de faire tendre la borne supérieure des intégrales vers +00. Changement de variable. Soient une fonction a valeurs réelles continfiment dérivable et strictement croissante sur [a, +0o[ telle que lim 9) = +0 rte Intégrales impropres 3 et f une fonction continue sur ’intervalle [9 (a), +00[ valeurs réelles ow com- plexes, Alors les intégrales te . [ (Fep)Me'(Odt et [Pr seoau sont toutes deux convergentes ou toutes deux divergentes. Dans le premier cas, elles sont égales : co - i (Fo@)(O9'(Odt = I (fee. EXEMPLES 1. Nous avons vu que tr eM dx = fn/2. ° Il s’ensuit que la fonction ¢ ++ exp (—t2/2) est intégrable sur [0, +col, et que ie exp(—2/2)dt = /x/2. ° 2. Liintégrale +o i exp(—#7/2)tdt ° est convergente, et égale a 1. Posons en effet w= 17/2; il vient alors +0 +e I exp(—1?/2)tdt -{ edu. ° ° 3. Intégrale de Bertrand. Soient a un nombre réel strictement supérieur a 1 et « un nombre réel. Pour que la fonction f : x» a x(In xy il faut et il suffit que « soit strictement supérieur a 1. En effet, le changement de variable u = In ¢ montre que [ a atnd® a— — atint et que 84 Chapitre 6 Intégration par parties. Soient f et g deux fonctions contin iment dérivables sur [@, -+00[ & valeurs réclles ou complexes. Si le produit f(x)g(x) a une limite lorsque x tend vers +00, les intégrales de fg’ et de f’g sur [a, + co[ sont toutes deux convergentes ou toutes deux divergentes. Dans le premier cas, [Provo = Ose? - [Prose, ot expression entre crochets désigne lim S0)00)-F@a(@- EXeMpLe. L’intégrale lp exp (—17/2)¢?dt est convergente, et égale & ./7/2. Nous pouvons en effet écrire i exp(—?/2) dt = i texp(—17/2)tdt ° ° = [—exp(—#7/2) 1° + exp(—#7/2)dt ° : i exp(—1/2)dt = Jap. ° 6.5 Intégrales sur un intervalle de la forme ]—co, b]. Soient maintenant & un nombre réel et f une fonction continue sur ]—o, 6] & valeurs réelles ou com- plexes. Nous savons que la fonction f est intégrable sur tout intervalle [x, b], o& x est un nombre réel inférieur & b. Soit donc G la fonction définie sur ]~0o, 6] par la formule G(x) -{ f@dt. Si G(x) tend vers une limite lorsque x tend vers — co, on note cette limite ’ ) fat. On dit alors que 'intégrale de f sur lintervalle | —co, b] est convergente. Dans le cas contraire, on dit que lintégrale de f sur ] —co, 6] est divergente. 6.6 Intégrales sur V'intervalle R tout entier. Considérons enfin une fonction f a valeurs complexes continue sur R. Intégrales impropres 85 Si, pour tout nombre réel c, les intégrales de la fonction f sur ]— co, ¢] et sur [e, + oof sont convergentes, on dit que l’intégrale de f sur ]— 00, + oof est convergente. Une condition nécessaire et suffisante pour que Pintégrale de f sur }— 00, + oof soit convergente est qu'il existe un tel nombre c. En effet, pour tout couple (c, c’) de nombres réels, 7 i) f(ode -| roar | f(Oat (relation de Chasles). II s’ensuit que les intégrales de fsur [¢, + col et sur [e’, + oof sont toutes deux convergentes ou toutes deux divergentes. Il en est de méme des intégrales de f sur ] — 00, c] et sur ] —00, c’]. Nous déduisons aussi de la relation de Chasles que si Pintégrale de f sur ]~ ©, + oof est convergente, la somme [ soar] ost ne dépend pas du nombre réel ¢ considéré; on la note [C sat, et on l’appelle intégrale de f sur l’intervalle ]~00, +00[. On remarquera que I’intégrale de f sur ]—co, +0o[ est la limite de [Lanse = [iro + [soa lorsque x’ tend vers —co et que x tend vers +00. Pour que l’intégrale de f sur ]— co, + oof soit convergente, il ne suffit donc pas que ) * seat ait une limite lorsque x tend vers +00. Ainsi, P’intégrale de la fonction f:x++x sur ]—oo, +oo[ est divergente, quoique, pour tout nombre réel positif x, [irom =0. EXEMPLES 1. L’intégrale de la fonction x++1/(1 + x?) sur ]— co, + cof est conver- gente, et +o gy -o 1+? 86 Chapitre 6 2. La fonction x ++ exp (—x?/2) est intégrable sur ]—oo, + oof, et +e I exp(—1?/2)dt = /2n. 3. Calculer Pintégrale +o 2 t T f dt. -o M+ Remarquons d’abord que le probléme a un sens, car la fonction A intégrer est équivalente 4 1/2? au voisinage de +00 et de —co; V'intégrale est convergente, d’aprés la régle de Riemann, Décomposons alors la fraction rationnelle R = X?/(X* +1) en éléments simples : X*y1 0X2, ott z, =e ot cx = (2k-+ 1) n/4 (voir tome 1). Nous savons que Ay = 23/423 = 1/42, = —23/4. (En effet, la fraction rationnelle R admet quatre péles simples, & savoir les racines quatriémes de —1,) D’autre part, le tableau des primitives nous apprend que fer Fn ose Arete COS ty t—cosa,—jsina, 2 sin ay 7 7 : to fon a [; In(?—2tcosa,+1)-+jArctg el ee cD sin oy Mais nous ne cherchons pas & expliciter une primitive; nous voulons seulement calculer la limite du second membre lorsque # tend vers +00 et lorsque f tend vers =o. A cet effet, remarquons que rs t—Cos % pea lim Are tg" — n/2 si sina,>0 ete sinay = —n/2 si sing <0. Le premier cas se présente pour k =0 et k= 1; le second cas pour k=2et k=3. Les limites pour — oo sont les opposées des précédentes. D’autre part, les termes en logarithmes apportent une contribution nulle & Vintégrale. En effet, 7: t ‘ 3 3 LS Ang —21c0s%+1)=1dn#) Y At? TS Ana(1 — 229884 2x0 oF 5 k=O 20 t Intégrales impropres 87 La somme des coefficients A, est nulle, puisque le'degré de X* +1 est strictement supérieur A 1; le premier terme du second membre disparait donc. En outre, __ 200s ay +) 7 lorsque ¢ tend vers +00 ou vers —oo, In ( +) tend vers In 1 =0. t En résumé, I =jn(4o+4,—A,—A3). Or, fos) = — 2 (eter ty =5sin 3x/4 = J3/4. De méme, j(A,—A2) = $ sin 2/4 = /2/4. Finalement, I=nJ2/2. 4. Voici un exemple ott un changement de variable transforme une intégrale en une intégrale impropre : calculons ae rf oS o 5+3cosx La méthode générale consiste & poser = tg x/2; d’ott dx =2d4/(1+12) et f a i at J dt 543 cos x 5Q+0)+30-") Jay?" Or, d’aprés le tableau des primitives, dt 1 ac2 =o Arc tg t/2. Les bornes 0 et 2x deviennent dans Je changement de variable 0 et ... 0. La variation de $ Arc tg ¢/2 entre 0 et O est nulle, alors que J est strictement positive. En fait, lorsque x traverse la valeur 7, t n’est pas défini. Découpons alors I’intégrale Ten deux, t variant de 0 A +00 (ce qui correspond & l’intervalle [0, x[ pour x) puis de —oo A 0 (ce qui correspond & l’intervalle Jz, 2x] pour x). Alors : T= 4[Arc tg 1/218 ° +40£Are tg 1/27”... =4[n/2-0] + $[0—-(—2/2)] = n/4+0/4 = 2/2. Cet exemple montre que, méme dans des cas élémentaires, on ne peut pas se passer des intégrales impropres. 6.7 Intégrale d’une fonction non bornée. Nous avons généralisé jusqu’ici la notion d’intégrale au cas d’un intervalle non borné. Examinons aussi le cas d’une 88 Chapitre 6 fonction continue f sur un intervalle borné mais non fermé, de la forme [a, b[, o a et b sont deux nombres réels, a let si / est non nulle, alors rintgate [ S(O dt diverge. Intégrales impropres 89 On peut encore étudier le cas des fonctions définies sur Ja, 6], sur Ja, b[, sur Ja, +00f et sur ]—co, Bf. EXEMPLES 1. Soient a et b deux nombres réels tels que a0 * o 1 In cos = dx. x he CHAPITRE 7 SERIES NUMERIQUES 7.1 Définitions. Nous avons déja introduit au tome 1 la notion de suite d’éléments d’un ensemble F': c’est une application définie sur l’ensemble N des entiers naturels & valeurs dans F. A l’entier 0 correspond I’élément up de F, & Ventier 1 correspond I’élément u,, ..., 4 entier n correspond I’élément 1, ... Dans ce chapitre, nous prendrons pour F l’ensemble R des nombres récls ou ensemble C des nombres complexes. Les suites d’éléments de F sont des suites de nombres; on les appelle suites numériques. Etant donnée une suite numérique (u,), on construit une nouvelle suite (5,) en posant SnD bp = Up tute uy. ao Ainsi, 59 = uo, 5, = MoU, 82 = Uy tu, +z, etc. Le couple constitué des deux suites (u,) et (3,) s'appelle série numérique. La suite (u,) s’appelle terme général de la série. Pour tout entier naturel n, s, s’appelle somme a Vordre n. Remarquons que la donnée de la suite (s,) permet de reconstituer la suite (u,). En effet : Uy =S,—Sp1 sin#0 Up =So- On dit que la série de terme général (u,) est convergente si la suite (s,) est convergente, divergente dans le cas contraire. Lorsque la série est convergente, la limite s de la suite (s,) s’appelle somme de la série, et se note te s= Yu. 1 Dans ces conditions, la différence r, entre s et la somme & ordre n s’appelle reste a Vordre n: Ty =S—Sq 4 C’est la limite lorsque q tend vers +00 de s,—s,= tp} c’est pourquoi pet on emploie ia notation Comme nous le verrons tout le long de ce chapitre, l’étude d’une série numérique ressemble beaucoup A celle d’une intégrale généralisée. Ainsi, il est intéressant de savoir d’avance si une série est convergente sans passer par l’intermédiaire du Series numériques 95 caloul de s, et de sa limite s, (Si la série est divergente, une fois encore le probléme est terminé,) Il est d’ailleurs assez rare que I’on puisse calculer la valeur exacte de la somme s d’une série convergente. A défaut, on se contente d’une valeur numéri- que approchée de s. On remplace d’habitude 5 par s,, et l'on essaie de majorer Perreur commise, & savoir r, =s—S,. 7.2, Série géométrique. Ilustrons ce qui précéde par un exemple ... que nous connaissons déja pour avoir étudié au tome 1. On appelle suite géométrique une suite de la forme (r"), o& r est un nombre complexe. La série de terme général (r°) s*appelle bien entendu série géomdétrique. Nous savons que ned i-r =nt+l si r=1. De plus, s, a une limite, & savoir 1/(I—r), si et seulement si |r| <1; autrement dit, Ia série géométrique est convergente si et seulement si |r| < 1, et sa somme est alors Le reste a l’ordre n est yet n=——- 1-r 7.3 Séries définies & partir d’un certain rang. Dans certains cas, le terme général (u,) d’une série n’est pas défini & partir du rang 0, mais seulement d partir d'un certain rang. Ainsi, la série de Riemann a pour terme général (1/n*), ob a e R; ce terme général est défini pour 2>1. Lorsque «= 1, la série précédente prend le nom de série harmonique. (Nous verrons au chapitre 9 que les fréquences multiples d’une fré- quence fondamentale sont dites harmoniques. Les longueurs des tuyaux d’un orgue donnant I’harmonique 7 et le son fondamental sont dans le rapport de 1 An, ce qui explique la terminologie employée.) Nous recontrerons encore les séries de Bertrand, de terme général (1/n(1n n)*). Ici, le logarithme népérien de n doit étre défini et non nul; le terme général est done défini seulement si n > 2. 7.4 Opérations linéaires sur les séries, Les opérations lingaires sur les séries sont définies comme dans les suites. Considérons deux séries A et B, de termes généraux (u,) et (v,). On appelle somme de ces deux séries, et on note A+B, la série de terme général (u, +2,). Test immédiat que XL Upto) = Yuet Y po poo , 96 Chapitre 7 Ainsi, lorsqu’on fait la somme de deux séries, on obtient la somme a ordre n de la série A+B en ajoutant les sommes A l’ordre n des séries A et B. De méme, soit « un nombre complexe, Le produit de la série A par a est la série, notée 2d, de terme général (a,), Comme Yay =% DY Ups p=o 70 nous-yoyons que la somme & ordre n de la série wd est le produit par a de Ia somme & l’ordre n de la série A. Les opérations linéaires sur les séries sont done aussi simples que dans le cas des suites. Muni de I’addition et de la multiplication par un scalaire, l'ensemble des séries de nombres complexes est un espace vectoriel sur C. De plus, nous savons que les suites convergentes constituent un sous-espace vectoriel de lespace vectoriel des suites, et que l'application (u,) + lim u, est ie une forme linéaire. Nous pouvons traduire cet énoncé dans le langage des séries : les séries convergentes constituent un sous-espace vectoriel de I’espace vectoriel des séries, et I'application qui & toute série convergente fait correspondre sa somme est une forme linéaire. Considérons maintenant deux séries, A et B, et supposons que A converge. Pour que A+B converge, il faut et il suffit que B converge. En effet, si B converge, nous savons que A+B converge. Réciproquement, si A+B converge, il en est de méme de B, puisque B=(A+B)—A. En revanche, il peut arriver que la somme de deux séries divergentes soit con- vergente. Par exemple, soit A une série divergente, de terme général (u,). Alors la série B de terme général (—u,) est divergente. Cependant, la série A+B est la série nulle, évidemment convergente. Enfin, on ne modifie pas la nature d’une série en multipliant celle-ci par un sealaire non nul, 7,5 Modification d’un ensemble fini de termes d’une série. Considérons une série A dont le terme général (u,) est nul & partir d’un certain rang ng. Alors la somme l’ordre est constante A partir du rang nq ; c’est ce qu’on appelle une suite stationnaire (¢f. tome 1), Une telle suite est évidemment convergente. Autrement dit, la série A converge. Soient maintenant B et C deux séries de termes généraux (v,) et (w,). Si ’ensem- ble des entiers 7 tels que v, # w, est fini, les séries B et C sont de méme nature (c’est-a-dire toutes deux convergentes ou toutes deux divergentes). En effet, la série A = C—B a tous ses termes nuls a partir d’un certain rang; elle est donc conyergente. La relation C = A+B montre que Cs’obtient en ajoutant B Ala série convergente A, Les séries B et C sont donc de méme nature. En pratique, on utilise souvent ce résultat pour modifier les premiers termes d’une série, Par exemple, on peut ramener le cas d’une série dont les termes sont positifs & partir d’un certain rang np au cas d'une série de nombres réels positifs en modifiant les termes up, u;, ..., Upy-1- La nature de la série n’est pas changée (mais la somme n’est plus Ja méme). Séries numériques 97 7.6 Condition nécessaire de convergence. Nous allons profiter de la forme particuliére de la suite (s,) des sommes partielles d’une série pour énoncer des régles de convergence propres aux séries. Voici d’abord une condition nécessaire : Pour qu’une série numérique converge, il faut que son terme général tende vers 0. En effet, si s, tend vers une limite s, alors 5, tend aussi vers 5, et ty =5,—Sy=1 tend vers s—s=0. Nous pouvons ainsi affirmer que la série de terme général (#/(3n-+1)) est diver- gente. En effet, lim u, = 1/3 #0. nto De méme, la série de terme général (¢~/"") est divergente, car son terme général tend vers 1. Cette condition nécessaire n’est pas suffisante. Considérons par exemple Ia série harmonique, de terme général (1/n). Alors lim u,=0. Cependant, cette série est divergente. En effet, aiding a 1 a S 1 a —+ +o bn as. n+1 n+2 2a on Supposons par l’absurde que s, tende vers une limite /. Alors s,, tend vers la méme limite 1, et s;,—s, tend vers /~/=0. Le prolongement des inégalités montre que 0> 1/2, ce qui est contradictoire. Ainsi, la série harmonique est divergente, quoique son terme général tende vers 0. 7.7 Critére de Cauchy. Nous avons déja rencontré au tome 1 une condition nécessaire et suffisante de convergence des suites de nombres réels ou complexes : c’est le critére de Cauchy, de grande importance théorique (mais ... inutilisable sur un exemple numérique). Ce critére s’applique & la suite (s,) des sommes par- tielles d’une série de la maniére suivante : Pour qu’une série de terme général (u,) converge, il faut et il suffit que, pour tout nombre réel strictement positif e, il existe un entier naturel m tel que, pour tout couple (p, g) d’entiers naturels satisfaisant 4 la relation np

—1. 1+ab Nous voyons ainsi que A n+1—n —— = Arc tg l+n+n 1+n(n+1) Arc tg = Arc tg(n+1)—Are tgn. D’oi Sq = Uo His +o. Uy Are tg 1—Are tg 0+Are tg 2—Are tg 1+... +Are tg (m+1)—Arc tgn = Are tg(n+1). On voit ainsi que la série est convergente et que sa somme est s= lim Aretg(n+1) = 7/2. nate En résumé, pour simplifier une somme, on peut parfois remplacer chaque terme par une différence de deux autres termes. On verra d’autres procédés de calcul de la somme d’une série au chapitre suivant. Nous allons maintenant étudier en détail les séries de nombres réels positifs, pour revenir enfin au cas général. SERIES DE NOMBRES REELS POSITIFS Dans cette partie, on considére des séries dont tous les termes sont réels positifs. D’aprés le n° 7.5, on peut ramener & ce cas l’étude des séries de termes positifs @ partir d'un certain, rang. 7.9 Comparaison des séries de nombres réels positifs. Dans le cas des séries de nombres réels positifs, on peut énoncer des résultats trés précis. Séries numériques 99 Soit en effet A une série de nombres réels positifs. Alors la suite (s,) des sommes partielles est croissante, puisque Sp = Spat tty > Spat « Rappelons que la suite (s,) est convergente si et seulement si elle est majorée (cf. tome 1); dans le cas contraire, 5, tend vers +00. Considérons maintenant deux séries A et B de nombres réels positifs, de termes généraux (u,) et (9,), telles que, pour tout entier naturel n, Uy 1. A partir du rang 2, seh. eee Comme la série géométrique de raison 1/2 est convergente, il en est de méme de la série A. 2. Considérons la série B de terme général (1/,/n), ol n > 1. Comme 1 at vn ® et que la série harmonique, de terme général (1/n), est divergente, la série B est divergente. 3. Nous avons vu que la série de terme général (1/m(n—1)) est convergente. Puisque — wm n(n—1) nous en déduisons que la série de terme général (1/n”) est convergente, 100 Chapitre 7 7.10 Comparaison directe des séries de nombres réels positifs. Le théoréme précédent s’utilise surtout sous la forme que voici : Si la suite (u,) est dominée par la suite (v,), la convergence de la série B implique celle de la série A. (Autrement dit, si A diverge, il en est de méme de B.) En effet, par définition méme (cf. chap. 4), il existe un entier naturel nm) et un nombre réel strictement positif 8 tels que, pour tout entier naturel n supérieur & 119, Uy, Pry Considérons la série C dont le terme général (w,) est défini par les formules W, = Bo, sind no =U, sin 0, il suffit d’appliquer Ie théoréme au cas ott la fonction fest définie sur l'inter- valle [1, +0o[ par la formule f(¢) = 1/¢*. On est alors ramené au cas de la conver- gence d’une intégrale (cf. n° 6.1). 2, Série de Bertrand, Soit « un nombre réel. Pour que la série de terme général [C/n(n »)?) converge, il faut et il suffit que a soit strictement supérieur a 1. Soit en effet fla fonction définie sur [2, + 00[ par la formule a 1O- a La fonction f est dérivable, et cHOW ‘(1 i: 2): tO t Int Par suite, il existe un nombre réel a> 2 tel que soit décroissante suir [a, +0o|. (Mais f n’est pas toujours décroissante sur [2, +o[.)' On peut done appliquer le théoréme précédent, qui nous raméne & la convergence des intégrales de Bertrand (n° 6.4), Ces exemples fondamentaux nous permettent de retrouver la divergence de la série harmonique (série de Riemann oi «=1, ou encore série de Bertrand ot a=0), de la série de terme général (1/,/z) (série de Riemann of «= 1/2<1) et la convergence de la série de terme général (1/n?) (série de Riemann ott a = 2 > 1). 7.42 Ragle de Cauchy. En prenant pour série de référence la série gométrique, nous pouvons déduire du n° 7.10 la régle suivante : Soit (u,) une suite de nombres réels positifs telle que x/u, admette une limite k. Sik <1, la série de terme général (u,) converge. Sik>1, la série de terme général (u,) diverge. Supposons d’abord k <1, et considérons un élément r de ]x, 1[. Il existe un entier naturel mp tel que, pour tout entier n>, %/u, 1. A partir d’un certain rang no, u, est supérieur a 1, ce qui montre que u, ne tend pas vers 0 et que la série de terme général (u,) est divergente. Remarque. Si k=1, on ne peut pas conclure & V’aide de la régle de Cauchy; ce cas est dit douteux. Cependant, si x/u, tend vers 1 en restant supérieur a 1, le raisonnement précédent s’applique encore et montre que la série diverge, car son terme général ne tend pas vers 0. Séries numériques 103 EXEMPLES 1. Bitudions la série dont le terme général est défini par u, = (tg(a+b/n)y’, ot ae]0, 2/2[ et ob BER. Tlest clair que 2/u, = tg(a+b/n) a pour limite tg a. Sitg a <1, c’est-A-dire si ae ]0, 7/4, la série est convergente. Si tga> I, cest-a-dire si ae ]7/4, 7/2[, la série est divergente. Enfin, si tg a= 1, c’est-d-dire si a= 7/4, la régle de Cauchy ne s’applique pas. On peut cependant faire une étude directe. En effet, e(E+4) = tttebin 4 nn) 1—tgbjn In m= ninte(£+2) = nin(1+¢2)—nin(1-t62). 4 on, n, n, Comme tg b/n~b/n, nous voyons que In u, tend vers 2b. Par suite, u, tend vers ec? £0, La série est done divergente. Donec 2. Considérons la série dont le terme général est défini par 4, =(1-1/n)", ob BeR,. . Pour chercher la limite de 2/m,, passons par V’intermédiaire des logarithmes : nu, Ainsi, lorsque f > 2, la série converge; lorsque f <2, «/i, tend vers 1 par valeurs inférieures, et la régle de Cauchy ne permet pas de conclure. Cependant, si Be[0, If, u, tend vers 1; si B=1, uw, tend vers i/e, La série est donc divergente si Be[0, 1). “1 In (1—1)n)~ —n??. 7.43 Raglede Riemann, En prenant pour série deréférence la série de Riemann, nous pouvons déduire du n° 7.10 la régle suivante : Soit (u,) une suite de nombres réels positifs. Supposons qu’il existe un nombre réel @ tel que n*u, admette une limite J, finie ou infinie. Si a> 1 et si / est finie, alors la série de terme général (u,) converge. Sia <1 et si/est non nulle, alors la série de terme général (u,) diverge. En effet, dans le premier cas, (u,) est dominé par le terme général d’une série de Riemann convergente; dans le second cas, (x,) domine le terme général d’une série de Riemann divergente. 104 Chapitre 7 EXEMPLES 1. Soit la série de terme général (uw ule) cos 1/n, Comme 4, winch tacos, n n nous voyons aisément que n? x, tend vers 1. Puisque 2 est strictement supérieur 4 1. la série est convergente. 2, Reprenons l’exemple ob u, =(1—-1)n)™. Pour tout nombre réel , étudions la limite de n*u, en passant par les logarithmes : In (wm) =o In n+-n In (1—1)ni) . Supposons d’abord que B>1. Alors In (n*u,)~ —n?~!. Par suite, n*u, tend vers 0. Il suffit de choisir «> 1 (par exemple «=2) pour voir que la série converge. Supposons maintenant que § <1. Alors In (n*,)~« In n. Par suite, n*u, tend vers + co. Il suffit de choisir a < 1 (par exemple « = I) pour voir que la série diverge. (L’étude du n° 7.12 ne permettait pas de conclure lorsque 6 €]1, 2[.) 7.14 Comparaison logarithmique des séries. Voici une variante de la com- paraison des séries, souvent commode sur des exemples : Soient A et B deux séries de nombres réels strictement positifs, de termes généraux (u,) et (v,). On suppose qu'il existe un entier naturel ng tel que, pour tout entier n supérieur ano, Mat < Paes 4, 2, Alors, si la série B converge, il en est de méme de la série A. En effet, nous pouvons écrire successivement : Uno +4 < Pno + Ung Png ‘Séries numériques 105 En multipliant toutes ces inégalités membre & membre, nous obtenons Ung 4, <2 o,. Png La suite (u,) est dominge par la suite (v,), et la comparaison directe s’applique. 7.15 Régle de D’Alembert. Traditionnellement, on prend pour la suite (»,) une suite géométrique. On obtient alors l’énoncé suivant : Soit (u,) une suite de nombres réels strictement positifs telle que u, + ,/u, admette une limite k. Sik <1, la série de terme général (u,) converge. Si k>1, la série de terme général (u,) diverge. Supposons d’abord k <1, et considérons un élément r de Jk, 1[. Il existe un entier naturel 79 tel que, pour tout entier 2 > no, Uq41/u, 1. A partir d’un certain rang no,u,4. 1/4, est supérieur & 1, ce qui implique u, > u,,. Le terme général (u,) ne tend donc pas vers 0, et la série est divergente. Remarque. Si k= 1, on rencontre encore un cas douteux, & moins que thy .1/t ne tende vers 1 par valeurs supérieures, auquel cas (u,) ne tend pas vers 0. D’autre part, les régles de D’Alembert et de Cauchy se ressemblent énormé- ment : il s’agit dans les deux cas de la comparaison dune série & une série géomé- trique. (Mais on n’aura pas la naiveté d’appliquer une de ces régles ... & une série géométrique, que l’on comparerait elle-méme!) On peut démontrer que Si t+ /tf, tend vers une limite k, alors 1, la série de terme général (u,) est convergente. CONVERGENCE ABSOLUE ET SEMI-CONVERGENCE Revenons au cas général d’une suite (u,) de nombres complexes. Nous allons voir un cas fondamental oii l’on peut se ramener A une suite de nombres réels positifs, 7.16 Convergence absolue. Soit (v,) une suite de nombres complexes. On dit que la série de terme général (u,) est absolument convergente si la série de terme général (|v,l) est convergente. L’intérét de cette notion provient du théoréme suivant : Toute série absolument convergente est convergente. La démonstration repose sur le crittre de Cauchy, employé comme condition nécessaire, puis comme condition suffisante.-Soit en effet e un nombre réel stricte- ment positif. Puisque la série de terme général ((u,[) est convergente, il existe un entier naturel m9 tel que, pour tout couple (p,q) d’entiers naturels, la relation Séries numériques 107 ny

1. La série proposée est donc absolument convergente et, par suite, conver- gente, 2. De méme, la série de terme général ((sin nx)/n*/) est absolument convergente. En effet, sin nx we 7.17 Séries alternées. Le théoréme précédent n’a pas de réciproque : il peut arriver qu’une série soit convergente sans étre absolument convergente; on dit alors qu’elle est semi-convergente. Nous allons voir un cas particulier trés fréquent ot l’on peut étudier directement la convergence sans passer par la convergence absolue. Nous pourrons alors donner des exemples de: séries semi-convergentes. Introduisons & cet effet la définition suivante : On dit qu’une série de nombres réels est alternée si son terme général est de la forme (-D"a,, ott (a,) est une suite de nombres réels positifs, (Autrement dit, les termes sont alternativement positifs et négatifs.) Voici une condition suffisante (mais non nécessaire) de convergence des séries alternées : Si a, décroit et tend vers 0, la série de terme général (u,) est convergente. En effet, la suite des sommes partielles de rang impair est croissante : Sant1 = San—1 + @an—Aan+1) > S2n—1 De méme, la suite des sommes partielles de rang pair est décroissante : San = San-2~ (Gan~1—2n) S Say—2 108 Chapitre 7 En outre, San+1 = San Gaara S San Par conséquent, Sant San SS2n-2 S +» SSq + La suite (52,41), étant croissante et majorée, admet une limite s (voir tome 1). De méme, San 2 Sans 2 San-t Boe By La suite (s2,), étant décroissante et minorée, admet une limite s’. Enfin, en passant a la limite dans la relation Sant1 = Son tUanes > on voit que s= 5’ (puisque 2,41 tend vers 0). Ainsi, pour tout nombre réel strictement positif 2, il existe un entier naturel Ng tel que, sin > 1, Isanea sl ), Isau—sl <8. Done, dés que n> sup (2ng+1, 25), Ins] 1, cette série est absolument convergente; si « < 1, elle est seulement semi-convergente. 7.18 Remarque finale. On notera soigneusement que la comparaison des séries de nombres réels positifs ne s’étend pas au cas général des séries de nombres complexes. Considérons en effet deux suites (u,) et (v,) de nombres complexes telles que u,~0,. Il peut arriver que la série de terme général (u,) converge, et que la série de terme général (v,) diverge. C’est le cas par exemple si TH olen n Uy Jjnon La premiére série est une série de Riemann alternée, convergente. La seconde série est la somme d’une série convergente et d’une série divergente; elle est donc divergente (voir n° 7.4). En dehors du cas od u, est réel de signe constant, on né peut done conclure en remplacant u, par un équivalent. En pratique, on n’applique la condition suffisante de convergence des séries alternées que dans le seul cas oi il est évident que |ts| décroit. Sinon, on introduit la partie principale , de u,. Si la condition suffisante de convergence s’applique 8 v,, étude n’est pas terminée! Pour que la série de terme général (u,) converge, il faut et il suffit que la série de terme général (u,—v,) converge (n° 7.4). EXEMPLE. — Etudions le cas ob (-y n+(-1" Test clair que u,~ v, = (—1)"/z. Formons none) a \I-C in n(1—(—1)"/n) Comme w, est de signe constant, nous pouvons étudier la nature de la série de terme général (w,) en prenant un équivalent (ce que nous n’avions pas le droit de faire pour u,). Or, w,~1/n2. La série de terme général (w,) est convergente; il en est donc de méme de la série de terme général (u,). On remarquera que cette dernidre série est seulement semi-convergente. m0 Convergence des séries TWA 13 15 17 19 TAL 7.13 7S 747 7.19 7.21 7.23 1.25 7.27 7.29 EXERCICES Chapitre 7 Etudier les séries dont le terme général (u,) est défini de Ja facon suivante ; ee — ay bain (2+ Lyn+1) uy = © a Qa-1) 4 ED! 4, = sin” (a+b]n) _U+2t+ ta! oe (Gt! Uy, = +1 fn?y" = 1 = (9 n 202. 4 = (In y= sos " fat(-1" = RHI) tn) ne u, = (ln cos 1/n)- (In sin 1/n) xeRY 7.2 1A 7.6 78 7.10 7A2 744 716 7.18 7.20 722 71.24 7.26 7.28 7.30 4, Uy, 4, Uy Uy Uy Uy My Uy Uy Uy Uy Uy Uy = n/n! = tenn sin (n+a/n)n ohne a! a a 2 = (nn) = In(iti/n’) n(n+1) (nt2)8 _inat al = (+i e—e = (nsin 1/ny* ~ 0° VS = sin fn? +1 = (enti — fat = In (th 7) (cos 1/n" — weRY Exercices wt Calculs de sommes de séries Situdier la convergence et calculer Ia somme des séries dont le terme général (1,) est défini de la facon suivante: a 1 2n?—3n? +1 Tat wo Ae anes 732 y= Tayi 733. 4 =Inj1+—2 eo nN a3) SF ta = Gl) +2) 1 1.4 135 = GED 136 1 = 855 (on pourra établir et utiliser 1a relation tg.x = cot x — 2 cot 2x). CHAPITRE 8 SERIES ENTIERES 8.1 Séries de fonctions. Nous avons rencontré jusqu’ici des séries numériques, cest-A-dire des séries dont le terme général (u,) est une suite de nombres, réels ou complexes. Nous allons étudier maintenant le cas ott u, est une fonction. Plus précisément, pour tout entier naturel n, considérons une fonction u, d’une variable réelle. L’exemple fondamental est celui de la suite géométrique : A tout nombre réel x, la fonction u, associe le nombre x". Dans ce chapitre, nous examine- rons plus généralement le cas ott u, est une fonction monomiale; autrement dit, 4,(2) = a,x", ota,eC. La série de terme général (u,) est appelée série entiére. Le chapitre suivant sera consacré au cas oit u, est une fonction circulaire, de la forme ty (x) = A, cos nx-+B, sin nx , ot A, et B, sont des constantes (réelles ou complexes). La somme & l’ordre n de la série de fonctions de terme général (u,) est la fonction 5, définie par la formule 5n(8) = 2, Uy (2) = U(X) + uy OX) ++ tun (X)- Fox Ainsi, la somme a I’ordre n d’une série entigre est une fonction polynomiale de degré inférieur & 7: Sn(X) = dg tayx+... +a,x". 8.2 Convergence simple et convergence uniforme. Le premier probléme posé par l’étude des séries de fonctions est celui de la convergence de la série numérique de terme général (u,(x)) pour une valeur donnée de la variable x. Ce probléme se traite avec les méthodes du chapitre précédent : régle de D’Alembert, régle de Cauchy, régle de Riemann, etc. Soit J un intervalle de R tel que, pour tout point x de J, la série de terme général (u,(x)) converge. La fonction s, somme de la série de fonctions, est définie par la formule s(x) = lim s,(x) = ¥ u,(x). note n=O On dit que la série de terme général (u,) converge simplement sur I. Par définition méme, la convergence simple garantit seulement la convergence de la série numérique de terme général (u,(x)) en tout point x de I; elle ne permet pas d’affirmer le moindre résultat sur les propriétés de la fonction s. Par exemple, chacune des fonctions u, peut étre continue, sans que la fonction s le soit. ‘Séries entiéres 113 Pour pouvoir déduire certaines propriétés de la somme s & partir de celles des fonctions u,, on est amené a introduire une notion plus restrictive que celle de convergence simple; c’est la convergence uniforme. On dit que la série de terme général (u,) converge uniformément sur Pintervalle I s*il existe une fonction f telle que, pour tout nombre réel strictement positif e, il existe un entier naturel no tel que, pour tout entier naturel n supérieur @ ng et pour tout point x de I, InG)—-FE)| no implique |1,(x)| <3 il existe donc un majorant de la suite (|a,x3)), & savoir b = sup (Idol [4X15 +s Itng-2 20" ‘1 8)- Il découle du lemme d’Abel que I’ensemble des nombres réels positifs r tels que la série numérique de terme général (a,r") converge est un intervalle d'origine 0. Ou bien cet intervalle est borné; il admet donc une borne supérieure R. Dans ce cas, la série entitre converge absolument en tout point de l’intervalle ]—R, RI, et uniformément sur tout intervalle [—r,r], ob 0inf (R,, R)- Plus précisément, si R, # Ra, alors R= inf (R,, R,); mais si R, = R,, on ne peut conclure sans une étude directe. Par exemple, si a, = —b, = 1, alors Ry = R, =1, tandis que R= +00. Enfin, si |x| R= +0 31 Qp+))! 8.10 Fonctions dune variable complexe. On peut étendre la théorie des séries entitres au cas d’une variable complexe : le terme général est cette fois (a,z"), o’ a, et z sont des nombres complexes. On prolonge les fonctions exponentielle, cosinus hyperbolique, sinus hyper- bolique, cosinus et sinus en posant : . z 2,32 Ce é baal ae R=+o0 7. 2» chz =14242424..4 2 R= +00 Oe Ale ot Qp)! og apts shz =2t2 4242 4..47 4 R= +0 5! 7! Qp+D! os 2p cosz= 1-242 2 4.0 4(-1p 2 R=+0 21 Al ot Qp)! gett sing = +(-1)? R=+0 + Qp+D! Séries entiéres 123 Ces séries convergent pour tout nombre complexe z; c’est pourquoi I’on a encore écrit que le rayon de convergence est +0. On vérifie que si le nombre complexe z est écrit sous la forme x-+jy, ot x et y sont réels, alors ef =e = ee” = (cos ytjsin y). En particulier, e? =cos y+jsin y, ce qui justifie la notation introduite au tome 1 pour les nombres complexes de module 1. D’autre part, les formules d’Euler restent valables dans le cas d’une variable complexe : sinz = chz =2te 2 En remplagant z par jz dans ces relations, nous obtenons aussitét (puisque j cos jz = chz sinjz =jshz chjz = cosz shjz = jsinz. En particulier, pour tout nombre réel x, cosjx=chx — sinjx = jshx chjx=cosx sh jx =jsinx. Ces formules expliquent l’analogie frappante entre les fonctions circulaires et les fonctions hyperboliques (voir tome 2). 8.11 Série du binéme. Nous savons déja (voir tome 1) que, pour tout entier naturel 7 et pour tout nombre réel x, Cbs a tome MOLD yey MO DO=2) so gg MOD 2! 3! nt Remplagons n par un nombre réel x. La fonction f: x ++ (1+x)* n’est plus une fonction polynomiale; on ne peut donc la représenter par la somme d’un nombre fini de monémes, mais on peut espérer trouver un développement en série entiére. Les dérivées successives sont fe) = a(l+x)* SO =« FY) = aa) +3)? SO) = 4-1) f= a(a—1N@-2H(1+x)°* f"O) = 4-1-2) FOC) 14 Chapitre 8 La série de Maclaurin est donc 1 x MOHD 2... g ETD ont) ay. i 2! nl En employant la régle de D’Alembert, nous voyons facilement que le rayon de convergence est 1. Malheureusement, il n’existe pas dans le présent cas de nombre réel positif M majorant toutes les dérivées de f, méme si x = 0. Pour montrer que fest développa- ble en série entire sur Vintervalle de convergence ]—1, 1[, on utilise artifice suivant : on remarque que oO f@= se. +x Autrement dit, f est une solution de l’€quation différentielle (l+x)y’=ay +(2) (voir tome 4), prenant la valeur 1 & Vorigine, Or, la relation es y ltx implique que toutes les solutions de l’équation (2) sont proportionnelles & (1 +)". I existe donc au plus une telle solution prenant la valeur 1 a Vorigine (a savoir f elle-méme), En outre, on vérifie que la somme de la série de Maclaurin (1) est solution de ’équation différentielle (2). Finalement : Gtayat +x 4 AED. 4 Meo) ont) ee R=L. nt Nous verrons d’autres applications de cette méthode au moment des équations différentielles (voir tome 4). EXEMPLES: 1, Prenons @ = —1; nous retrouvons eT ee R=. 1+x 2, Prenons «= 1/2; nous obtenons a _2)! (L+x)¥? = 142-2 4p g(t Gt R=1 28 Pn tin! 3. Prenons «= ~1/2; nous obtenons cette fois 1 Py (Qn)! mg LS tex te 4 (- 1" R=1 Gta? re CO rape Remplagons x par x? : 1 ae Qn)! ee ae te et ey” 2PM oe R=1. aa 33? YD ray? ‘Séries entiéres 25 Intégrons les deux membres; nous obtenons le développement en série entiére de Arg sh x: 3 ! ) arta Argshx = x22 4H Ey 4-1 COE R=1 23 2(2I 5 Pr? 21 Remplagons enfin x par ee 1 wt stg OO ey R=1 (=x?) 2 8 "(n!)’ En intégrant les deux membres, nous obtenons le développement en série entiére de Are sin x : Arcsin x = x + Si nous donnons & x la valeur 1/2, nous trouvons la valeur de Are sin 1/2 = x/6 sous forme de la somme d’une série numérique : am _ SP 1.3.5(2n—1) 1 6 ns 2.4-2n (Qn-4+1)27**2° Cette formule se préte trés bien au calcul numérique de 7; elle fournit = 3,141 592 653... 4 1/10° prés par défaut. 8.12 Somme d’une série entigre. On peut calculer les sommes de certaines séries entigres en se ramenant aux développements en série des fonctions usuelles. On pourra employer les procédés suivants : — multiplication par x; — division par x; — intégration; — dérivation; — changement de variable x= 2 si x>0, x= — six <0. EXEMPLES 1. Calculer le rayon de convergence et la somme de la série entiére cpa iz : eee 26 nn) Appliquons la régle de D’Alembert & la série des modules : pee nntt) yy 2 (nt i)+2) n+2° La limite est |x|, ce qui montre que R= 1. 126 Chapitre 8 Pour calculer la somme, remarquons que 1 1 1 antl) on ntl" Done xt 440) == — Oy pe On Be del La premiére somme est égale 4 —In(1—x); pour calculer la seconde, mettons 1/x en facteur : to yn y to yntt a 1 + (-ima—a)-x1. Sneaker ge el Finalement : oo [ a sl Rai. n=in(n+1) 2. Calculer le rayon de convergence et la somme de la série entiére x" 2nt1 2 1424244 3.5 En appliquant la régle de D’Alembert a la série des modules, on voit aisément que R=1. Pour nous ramener aux séries entiéres usuelles, posons x= 1? si x>0. Nous obtenons 2n te eit Ltototet 3 8 2nt1 soit encore 1 cf pret eae +: a5 Qn+1 Revenons en x : to yt 1 = — Arg th fx O A, cos nx+B, sin nx, ot n est un entier naturel, A, et B, des nombres réels. En pratique, on omet le terme Bo sin 0x, nul quel que soit x. En un point oi la série est convergente, sa somme est notée to S(x) = Ao + ¥, (A, cos nx-+B, sin nx), «) ao ou encore S(x) = Ag +A; cos x+Az cos 2x+... +A, cosmx+... +B, sin x+B, sin 2x+... +B, sin nx+... Les fonctions x ++ cos nx et x ++ sin nx admettent toutes 2x pour période. Si la série converge pour tout nombre réel x, un passage & Ia limite montre facile- ment que la somme S admet encore 2x pour période. Dans certaines applications, il est commode de ne faire apparaitre que des sinus, ou que des cosinus. Ainsi, A, cos nx-+B, sin nx = ¥, sin (nx+9,) = Y, sin (xx—6,) = ¥, cos (nx +a,,) = ¥, cos (nx—B,) , ot ¥, = /A7+B2, tgp, = —tg 0, = Ay/By, 1B By = ~ 18% = B,/A,. La formule (1) devient par exemple S(x) = Ap + ¥ Y, sin (nx-+9,). On obtient des expressions analogues dans les trois autres cas. Forme complexe d'une série trigonométrique. En appliquant les formules d’Euler (ef. tome 1), nous obtenons une nouvelle forme, dite complexe. Ecrivons en effet ime 4 gine cos nx = —————, 2 ‘Séries de Fourier 131 Alors SU) = ot LUA HOM He MLB, 2 eM, Ordonnons le terme entre crochets : ine 2 2 [gine S@)= 4) + ¥ [= (4y-iB,) + (4,589): Posons C,=4(4,—JB,) et C_,=4(4,+5B,), nous remarquons déji que ces deux coefficients sont des nombres complexes conjugués : coc. La série peut done s*écrire sous la forme complexe : te S(x) = Ao + Y, (Cye™+C_,07). Q) oot Ainsi, nous pouvons considérer une série trigonométrique comme une série de fonctions de la forme x++ C,e™, ot C, est un nombre complexe, mais ot, cette fois, l'ensemble des indices est Z, et non plus N. Réciproquement, on peut passer de la forme (2) A la forme (1) en séparant les parties réelle et imaginaire. 9.2, Fonctions orthogonales. Considérons l’espace vectoriel E sur R des fonc- tions continues sur un méme intervalle [a, 5] de R & valeurs réelles, of a ae [ FX) g(x) dx @) est une forme bilinéaire symétrique satisfaisant aux deux conditions suivantes : . a) pour tout élément f de E, le nombre réel i f(x)? dx est positif; » b) le nombre wet f f(x) dx est nul si et seulement si la fonction f est nulle. Cette application posstde donc les mémes propriétés fondamentales que le produit scalaire bien connu, que nous avons vu au tome 1. Nous sommes donc amenés & dire que l’application définie par la formule (3) est un produit scalaire sur E et que, muni de ce produit scalaire, I’espace vectoriel £ est euclidien. Il nous sera trés commode de conserver le langage évocateur de la géométrie & propos des fonctions. Ainsi, on dit que des fonctions fet g sont orthogonales si 5 leur produit scalaire est nul, c’est-a-dire a) fe) g(x) dx =0. Par exemple, si a= —1 et b=1, les fonctions f: x++ x? et g:xt+ x sont 132 Chapitre 9 orthogonales, En effet, 0. 1 | x?xdx =4[x*]1, -1 Examinons maintenant le cas ol a est un nombre réel quelconque et ob b=a+2n. Pour tout entier naturel n, posons fi@)=sinnx et g(x) = cos nx. Alors les fonctions f, sont orthogonales deux 4 deus, c’est-A-dire que, pour tout couple (p, ) d’entiers naturels distincts, » i SoC) fae) dx = 0. En effet, sin px sin gx =4{c0s (p—q)x—cos (p-+q)x] . Puisque p—q et p-+g sont non nuls, l’intégrale du second membre sur [a, 6] est nulle (voir tome 2). De méme, les fonctions g, sont orthogonales deux & deux, De plus, pour tout entier naturel p et pour tout entier naturel g, les fonctions f, et g, sont orthogonales (cette fois, p pouvant étre égal & q). Enfin, » [ Go(x)? dx = 20 et, pour tout entier naturel non nul 7, b 'b i) Sux)? dx -/ n(x? dx =m. 9.3 Séries de Fourier. Soit f une fonction définie sur R & valeurs réelles, intégrable sur tout intervalle de longueur 2x, Nous nous proposons d’étudier Pexistence et P’unicité d’une série trigonométrique convergeant en tout point x de R et telle que S(%) = 49 + sy (A, cos nx +B, sin nx). w ast Supposons d’abord qu’il existe une telle série trigonométrique. Nous allons montrer que l’on peut déterminer les coefficients A, et B, d’une maniére et d’une seule, Nous aurons ainsi prouvé I’unicité de la série trigonométrique cherchée. Cette méthode nous fournira en méme temps des formules constamment utilisées en pratique pour le calcul effectif des coefficients. Calcul de Ag. Intégrons les deux membres de la relation (1) entre a et a-+2n: at2n ate at2nt to f f(s) dx -[ Ag dx +f [= (A, cos ro B,sinn) [ex @ : a not ‘Séries de Fourier 133 Admettons que I’on puisse intervertir les symboles { et J) : ate te te potan [ ¥, (A, cos nx+B, sin nx)dx = > (A, cos nx+B, sin nx)dx. (3) wt Je a net Puisque, pour tout entier naturel non nul 7, at aan j cose x= [ sin nx dx =0, at 2n Je second membre se réduit af Ap dx = 272A. Done 4 Cette intégrale n’est autre que la valeur moyenne de f sur l’intervalle considéré (voir tome 2). Calcul de A,, Miultiplions les deux membres de (1) par cos px et'intégrons de ahat2n: oan atte to f F(X) cos px dx = i [4 + ¥ (A, cos nx+B, sin | cos px dx. : 5 oot Intervertissons encore les symboles J et J. L’orthogonalité des fonctions sin nx et cos px pour tout entier naturel 7, ainsi que celle des fonctions cos nx et cos px pour tout entier naturel m autre que p, montre que le second membre se réduit au terme en cos” px, soit ate j A, cos* px dx = Ay. Aux notations prés, pour tout entier naturel non nul 7, 1 i. © = (x) cos nx dx. Calcul de B,. Mltiplions enfin les deux membres de (1) par sin px. Un calcul en tous points analogue au précédent montre que le second membre se réduit & aan f B, sin? px dx = mB,. Aux notations prés, pour tout entier naturel non nul n, 1 (ete © f(x) sin nx dx. Les coefficients do, A, et B, ainsi obtenus sont appelés coefficients de Fourier de la fonction périodique f. La série trigonométrique obtenue a partir de ces 134 Chapitre 9 coefficients est connue sous le nom de série de Fourier de la fonction f, Comme dans le cas des séries entiéres (voir chap. 8), deux questions se posent : a) la série de Fourier de f est-elle convergente? b) si oui, sa somme est-elle égale a f? 9.4 Théoréme de Lejeune-Dirichlet. Voici sans démonstration un théoréme assurant l’existence d’un développement en série de Fourier : Soit f une fonction numérique définie sur R, admettant 27 pour période, contini- ment dérivable sur le complémentaire d’une partie finie Q de [a, a+2n]. On suppose que f et f' admettent des limites & gauche et des limites a droite en tout point de Q. Alors la série de Fourier de f converge en tout point x de R; sa somme est égale @ 0 = LH fe) c'est-a-dire 4 la somme des limites 4 gauche et & droite de f au point x. En parti- culier, en tout point x oi f est continue, SQ) =f@) - Gn effet, dans ce cas les trois nombres f(x), flx+) et f(x—) sont égaux.) En outre, si f est continue sur (a, a+2n), la série de Fourier de f converge absolu- ment et uniformément vers f. La plupart des fonctions rencontrées dans les problémes courants de la physique vérifient les conditions de ce théortme. Nous n’aurons pas de difficultés soulevées par des questions de convergence. top termes. 100 terme Fic. 9.1 Phénoméne de Gibbs. Nous venons de voir que si f n’est pas continue en un point x, la somme de sa série de Fourier n’est pas égale a f(x). Représentons f Séries de Fourier 135 par la somme partielle & ordre de sa série de Fourier : S,(%) = Ao + ¥, (A, cos px+B, sin px). co L’erreur commise est considérable, et elle ne s’atténue pas lorsque n augmente indéfiniment. Cest le phénomtne de Gibbs. Sur la figure 9.1 on voit que S,(x) dépasse la valeur I prise par f d’environ 18% lorsque x est positif et voisin de 0. Sim augmente, ce dépassement ne disparait pas, mais ’abscisse du maximum se rapproche de 0. Ce phénoméne ne se présente pas lorsque f est contindment dérivable. 9.5 Cas d'une période quelconque. Nous avons examiné jusqu’ici le cas de fonctions admettant 2x pour période. En physique, on rencontre des fonctions admettant une période T : pour tout nombre réel 1, SE+T) =f). La variable t représente souvent le temps. On se raméne au cas de la période 27 grace au changement de variable t]T=x/2n. Le nombre w =2n/T s’appelle fréquence fondamentale, ou pulsation angulaire de récurrence. Les multiples nav de la fréquence fondamentale, ot n > 2, sont appelés harmoniques. En acoustique, la fréquence fondamentale représente la hauteur des sons; le mélange des harmoniques caractérise leur timbre. On sait qu’on a pu faire l’analyse des sons, et leur synthése, en vue de reconsti- tuer les différents timbres, ce qui est réalisé dans les orgues électroniques. Ceci est une preuve a posteriori que la décomposition d’une fonction périodique en série de Fourier et que l’existence des harmoniques ne sont pas une fiction mathématique. Contrairement ce que I’on dit dans le langage courant, le premier harmonique a une fréquence double du fondamental, le deuxitme a une fréquence triple, etc. Mais, cependant, lorsque l’on parle de « ’harmonique deux » tout le monde com- prend qu’il s’agit de celui qui a une fréquence double de la fréquence fondamentale, Pharmonique trois ayant une fréquence triple, etc., l’essentiel est de bien se com- prendre. La série de Fourier d’une fonction f admettant T pour période est définie par la formule +2 SQ) =Ao + Y (A, cos nwt +B, sin not), avec wm = 2n/T. net Les coefficients de Fourier sont donnés par les formules 7 ht 40 == f fade @) oe 2 a A, 2{ (8 cos not dt neN* 6) area 136 Chapitre 9 a = j F(O sin note neN*. 6) pred Bien entendu, lorsque 7'= 27, on retrouve les formules (4), (5) et (6). 9.6 Calcul pratique des coefficients de Fourier. Le calcul des coefficients de Fourier d’une fonction périodique f est généralement long et fastidieux. Il est donc conseillé d’utiliser chaque fois que cela est possible les remarques suivantes : a) Cas out la fonction f est paire. Autrement dit, pour tout nombre réel x, I(-*) =f). Prenons a= —n, La fonction x ++ f(x) sin nx, étant impaire, admet une primitive paire, dont la variation entre —z et x est nulle. La formule (6) montre que les coefficients B, sont nuls. Ainsi, +0 f(x) = Ag + YA, cos nx. ” a La série de Fourier d’une fonction paire ne comporte pas de terme en sinus (Fig. 9.2). On dit que ’on a développé fen série de cosinus, (Réciproquement, on remarquera que la somme d’une série de cosinus est une fonction paire.) Fix) Fic. 9.2 De plus, vu la parité de f et de x + f(x) cos nx, les formules (4) et (5) peuvent encore s’écrire : Ao i f * fo)dx ® =I. ae i * 4(0) cos nx dx neN*. 0) x Jo Séries de Fourier 137 b) Cas ow la fonction f est impaire. Autrement dit, pour tout nombre réel x, K-*) = -f@)- Prenons encore a= —z. La fonction x ++ f(x) cos nx, étant impaire, a une inté- grale nulle sur [—n, m]. Les formules (4) et (5) montrent que, pour tout entier naturel n, le coefficient A, est nul. Ainsi, te f@) = YB, sin nx. (40) oot La série de Fourier d’une fonction impaire ne comporte pas de terme en cosinus (Fig. 9.3). On dit que l’on a développé f en série de sinus. (Réciproquement, on remarquera que la somme d’une série de sinus est une fonction impaire.) fx) Fic. 9.3 De plus, vu Ia parité de la fonction x ++ f(x) sin nx, Ja formule (6) peut encore s’écrire : = 2 i (sin nx dx. a) c) Cas ott la fonction f admet n pour période. Autrement dit, pour tout nombre téel x, S@+n) =f). D’aprés la relation de Chasles, 2 * 2 Tee J (x) cos nx dx = 4Y (3) cos nx dx + F(X) cos nx a x Jo zLJo x Posons x =u-+7 dans la derniére intégrale. Nous obtenons [Pr cos nx dx = [seers cos n(u+a) du. 7 138 €hapitre 9 Puisque f(u+7) = f(u) et que cos (nu-+nz) = (—1)" cos nu, [f seermeos mayan . [{s00—prcosm au = (1 | seeosmrar. Finalement, A, ‘hh +o] j f(x) cos nx dx. z 4 Ainsi, pour tout entier naturel p, (12) “Aap =? | (0) csp bx et Aapes ce qui signifie qu’il n’y a pas de terme de rang impair dans la série des cosinus. Effectuons maintenant les mémes calculs sur les coefficients B, : 28 * 2 pe ( f() sinnx dx = “TY f(x)sin nx dx, +{ fo)sinnxé]. z Jo xLJo . Posons x =u+m: an a « / F(@)sin nx dx -{ f(utn) sinn(u+n) du = (— of f(u)sin nu du. : ° ° Nous obtenons finalement : B, toeeo [ive Sends : ° Ainsi, pour tout entier naturel p, oo A By, = 2 f(x) sin2pxdx et Bap = 0 (13) x Jo Nous retiendrons donc Ja régle suivante : Lorsque f admet x pour période, Ia série de Fourier de f ne comporte que des harmoniques de rang pair (Fig. 9.4) : te F(%) = Ag + YU, (Any cos 2pxt Bp, sin 2px) (14) cn d) Cas ott, pour tout nombre réel x, F(e+n) = —f@)- (is) Le calcul des coefficients de Fourier montre cette fois que, pour tout entier ‘Séries de Fourier Aop+1= Bop =9 Fic, 9.4 naturel p, 4, =B,=0 Agpet = 2 i F(%) cos (2p-+1) x dx Bays = si i f(x) sin (2p+1) x dx D’oi la régle suivante : 139 (16) 2) (18) Lorsque, pour tout nombre réel x, flx-+n) = —f(x), la série de Fourier de f ne comporte que des harmoniques de rang impair : to J) = 2, [Agp41 00s(2p+1)x+Bop41 sin(2p+1)x] pl Fic. 9.5 (a9) 140 Chapitre 9 On remarquera que toute fonction f vérifiant la condition (15) admet 2x pour période. En effet, FQx+2n) = —f(x+n) =f). Nous allons appliquer la théorie précédente A quelques exemples classiques. 9.7 Fonction en dents de scie triangulaires. Soit f la fonction de période 2x définie par F(x) = |= si xe[—x,z]. La fonction fest continue sur R, et dérivable si x # kn. De plus, sa dérivée est égale & —1 sur ]—z, Of et a 1 sur ]0, x; elle satisfait évidemment aux hypothéses du théoréme de Lejeune-Dirichlet, puisqu’elle admet des limites & droite et & gauche aux points —z, 0 et x (Fig. 9.6). Fic. 9.6 En outre, f est paire. Sa série de Fourier ne comporte done que des cosinus. Enfin, pour tout nombre réel x, Se+n)— 2/2 = — f(x) +n/2. Autrement dit, f—n/2 satisfait & la condition (15), ce qui montre que seuls les termes de rang impair subsistent. Il suffit donc de calculer Ap et Azp41 2 l'aide des formules (8) et (9) : : y= 4 | xdx = n/2 xJo Arpt = 2 f x cos (2p-+1)x dx. ‘Séries de Fourier 141 Intégrons par parties : a x cos(2p+1)x dx = Jamostnre 3 t sin (2p-+1)x ~ sin(2p+1)x dx (2p+1) sal Qpt+)) 1 = x sin(2p+1)x +——— cos(2p+1)x. 2pti oe (2p+1)? ay D’ou 4 Age = oa (Qp+i)x Finalement, +o Gn ye arte 2 mp0 (2ptly Calculons des valeurs approchées des premiers coefficients non nuls : Ag = 7/2 1,57 valeur moyenne de f; A, = —4[n~—1,27 amplitude de la fondamentale; Ay = —4/9x= —0,141 amplitude de ’harmonique trois; As = —4/25n% —0,051 amplitude de I’harmonique cing. 4 : Sinaloa din pa) : - fondamentale - : harmonique 3 - sph 7 A, =2 “82 —Feo05 ae : ts 9 a 2 . Fic. 9.7 142 Chapitre 9 La figure 9.7 représente les graphes de la fondamentale et des harmoniques trois et cing. 9.8 Fonction en dents de scie. Soit f la fonction de période T définie par les formules so= Ee si te]-T/2,T/2E f(T /2)=0. Cette fonction est impaire (Fig. 9.8). oT Fic. 9.8 (Remarquons que T i (2) iG +)a4(2 -) a 2 La série de Fourier converge done vers f(t) pour tout nombre réel t, quoique f ne soit pas continue sur R.) La formule (5’) s’écrit ici 1/2 B, = +f 2E s sin notdt. (Ce Une intégration par parties montre que yt Bp, =2CR" s. nt Ainsi, _ _2E ¥ (ar noot | ast n Séries de Fourier 143 De maniére plus explicite : I= 22[ sin cot — Asin 20t +} sin 30t-+--4(— 197! +4 = 2 3 ” 9.9 Signal rectangulaire. Soit la fonction impaire de période T définie par les formules 2-2), a I@= si te]0, T/2[, f)=0 (Fig. 9.9). Dans le cas particulier ot a= b = £, on obtient un signal rectangulaire (Fig. 9.10). Fis. 9.10 144 Chapitre 9 Puisque f est impaire, les coefficients 4, et A, sont nuls. Le coefficient B, est donné par la formule (6), qui s*écrit ici 12 ay noo j ee2 0) sin noot dt. T Jo T Une intégration par parties conduit aisément 4 B, = 2-1)" a—b). nn Ainsi, sin not, (20) Sen so= y Mens one formule valable méme lorsque ¢ = kT/2, puisque la valeur de f est la demi-somme des limites 4 gauche et & droite en chaque point de discontinuité. Dans le cas du signal rectangulaire, cette formule se simplifie considérablement. En effet, la fonction f satisfait alors A la condition SE+T/2) = -f()- Les harmoniques de rang pair disparaissent, ce que l’on retrouve sur la formule (20). Il reste E %® sinQp+l)ot y Greer 4 j=-—= 20 m p=0 2p+l 9.10 Courant redressé & une alternance. Soit fla fonction de période 2 définie par les formules f@)=sinx si xe[0,7] =0 si xe]n,2a[. Cette fonction représente en électricité la forme d’un courant ou d’une tension sinusoidal redressé 4 une alternance d’amplitude unité (Fig. 9.11). i Séries de Fourier 145 Calculons les coefficients de Fourier, compte tenu du fait que f est nulle sur Pintervalle }x, 2x. Tl vient 4o= 2 | sin x dx = In 2n Jo fee i sin xcos nx dx = AI sin(n-+1) xdx z In ° ° sin(n— pxax|, Les sinus admettent pour primitives des cosinus (sauf si =1, auquel cas la deuxiéme intégrale est évidemment nulle). On trouve aisément que 2 Agy = -——, = @p?—1)n Aap =0. tf sinssinnxas = 2 f con(n Dvds ~ [ con(n Da] nJo 2nLJo o Les cosinus admettent pour primitives des sinus (sauf si n=1, auquel cas la premitre intégrale est évidemment égale & x). On trouve aisément que B,=1/2 B,=0 sin#l. En résumé : i142 x) == 4+5sinx—2 Y —— cos 2px. ne ae @paot P 9.11 Quelques conséquences électriques. Supposons une différence de poten- tiel alternative non sinusoidal v= Vo+V; sin (@t—9,)+ Va sin (2ot—9,)+V; sin Bat—@;)+... appliquée aux bornes d’un circuit comprenant en série une résistance pure R, un condensateur de capacité C et une bobine dont le coefficient de self-induction (ou inductance) est L. Le courant est donc Iui-méme composé d’harmoniques : chaque harmonique de tension donnant naissance 4 un harmonique de courant, mais présentant un certain déphasage «,; ainsi i= Ip+I, sin (@t—9,—a,) +, sin Qat—p2—a2) +1, sin Bat—93—05)+... 146 Chapitre 9 (A cause de C en série qui empéche le passage d’un courant continu en régime établi) : vy, a JR? +(Lo—1/Co)* Ve Ty JR? +QL@—1/2Coy uf JR? +(nLo—1nCoy? On en déduit alors les conclusions suivantes, trés importantes : 1° si le circuit ne comprend que des résistances, la forme de la courbe du courant est la méme que celle de la tension 9; 2° la réactance d’inductance étant nZo, il en résulte que, si le circuit ne comprend pas de condensateurs, les harmoniques sont de plus en plus étouffés, et la courbe du courant se rapproche davantage d’une sinusoide que celle de la tension v; 30 Ia réactance de capacité étant 1/nCo, ilen résulte que, sile circuit ne comprend. pas de bobine d’inductance, les harmoniques élevés sont renforcés et la courbe du courant différe beaucoup d’une sinusoide; 4° le décalage du courant sur la tension est donné par *_ nLo~1/nCo R tga, = oit nest le rang de ’harmonique. Done, si n tend vers Vinfini, tg a, > + 00, et a, tend vers n/2, et les harmoniques élevés tendent @ étre en quadrature avec la tension. II en résulte que la puissance électrique est formée surtout par le terme fondamental, et un peu par les premiers harmoniques; 5° enfin, si nL@ = 1|nCo il y a résonance sur Vharmonique de rang 7, et il y aura surtension, c’est-a-dire que les différences de potentiel aux bornes de L et aux bornes de C seront renfor- cées, C’est sur ce principe que sont fondés les analyseurs électriques du commerce, qui permettent de trouver le rang et l’intensité des différents harmoniques d’une fonction non sinusoidale : en faisant varier C (en le diminuant peu & peu), on se met en résonance successivement sur les différents harmoniques. 9.12. Forme complexe des séries de Fourier. Nous avons vu au n° 9.1 que la somme d’une série trigonométrique peut s’exprimer sous la forme complexe suivante : S(x) = Ag + ¥ C,e™+C_,0°"). nt Series de Fourier 147 De méme, la série de Fourier d’une fonction f satisfaisant aux conditions du théoréme de Lejeune-Dirichlet peut se mettre sous la forme complexe en tout point x ov elle converge. Dans ces conditions, nous pouvons écrire te . $@)=4o+ Y (C,e"+C_,e°), aS ou C,=4(An-jB,) et Cg = (A, +jBy) - Nous allons montrer que les coefficients C, et C_, s’expriment simplement en fonction de f sous la forme d’intégrales, voire plus simplement que les coefficients A, et B,. Appliquons en effet les formules d’Euler : 1 pete 1 petae : : as i (Xx) cos nx dx = i Soe) dx x 2n Ja ee oo -if] F(xe ate [ Flee dx. De méme : 1 potas a poe I f(s) sin nx dx = — f SO) (=e ™) dx n Ja Qin Ja ab * rojeax - 2 f Se dx. 2in 1 pet Sy | Ten découle aussitét que pete C_,= H(A, +iB) z[ FG) e™ dx (21) Qn Je 1 petae : C, = 4(4,-jB,) =— f f(x) e3™ dx. (22) Qn Ja On remarquera que C_, = C,. Les coefficients de Fourier sous forme complexe sont donc deux & deux conjugués. De plus, on passe de la formule (21) & la formule (22) en changeant en —n. Enfin, lorsqu’on remplace n par 0 dans ’une ou autre de ces formules, on trouve 1 peste o=*{ f(@) ds = Ap. 2n Ja Ainsi, la formule (21) est valable non seulement pour tout entier naturel non nul n, mais aussi pour tout entier rationnel 7. Il n’y a donc qu’une seule formule & retenir, au lieu des trois formules (4), (5) et (6). (Cependant, la forme réelle est la plus simple dans le cas des fonctions paires ou impaires, la moitié des coefficients étant nuls.) 148 Chapitre 9 En résumé, f= ¥ Cem 3) ou, pour tout entier rationnel 7, a [ oe ye i dx. 24) Qn C, Le cas d’une fonction de période T se raméne au précédent, griice encore au changement de variable aT =x/2n. Ainsi, fO= Y Comer (25) oi, pour tout entier rationnel n, T 2 aoe f f@e**" at. (26) T Jo Recherche des coefficients de Fourier réels. Dans le cas oit il est nécessaire de retrouver les coefficients Ao, A, ct B, & partir des coefficients C,, il suffit de remarquer que Ay =Co A,=2Re(C,), B,= —2Im(C,). 9.13 Développement complexe de 1a fonction en dents de scie. Reprenons Vexemple du n° 9,8, La formule (26) devient 7/2 172 Cc, = = 2E emer ay = = i te" dt, T J-12 T T? J-rp Il est immédiat que Cy = 0. Lorsque n est non nul, t/a n?@” j- 7/2 sae 2jno n?@? sro Bn gat), SS ar Marr? — (_1)", Par suite, _ (yt jinn Cy Séries de Fourier 149 Comme C,=3(4,—jB,), on retrouve ainsi 1-1" E nt et «2B, 9.14 Signal exponentiel. On considére un signal de période T= 26 défini par f®=Ed-e™) si te[0, 8] =0 si te], 20 (Fig, 9.12). I n’y a aucune simplification par symétrie ou par parité, et donc aucune raison de chercher un développement en série de cosinus ou de sinus. Cherchons les coefficients de Fourier sous la forme complexe : Ee E Cyo==] (l-e dt == : =)! 2 et, sin £0, — nt 1 al +———e : E(? i c== f (Let) emmy - T Jo 1/0-+jno lo Fic. 9.12 Comme jnw = jn % @=jnn, nous voyons que e~#* = cos nm =(—1)". Il vient aisément (1) (-1ye!— ga 3] Gm cre f) 2 jnt i+jnn 150 Chapitre 9 soit encore =- (-pte! 1 Ai( or] = il Tee ae | ce qui montre que les coefficients de Fourier ne sont pas toujours donnés par des expressions trés simples. On en déduit aussitét 4 = Co et, pour tout entier naturel non nul n, et B= e[see® +, (pre? > E 1+n?x? 1+n?n? nt 9.15 Courant redressé & deux alternances. Pour terminer, nous allons traiter Ie probléme suivant : . On considére le circuit électrique de la figure 9.13, attaqué a l’entrée par un signal sinusoidal u = E sin ot. ————_ - fl J Fic. 9.13 On admet que Ie transformateur est de rapport 1 et que les diodes D sont parfaites. a) Donner expression du signal de sortie v en fonction du temps, et construire le graphe de cette fonction. 4) Déterminer la forme complexe du développement en série de Fourier dev. ©) En déduire la forme réelle de ce développement. a) Le circuit proposé est appelé redresseur & double alternance, Il est fondé sur la conduction unilatérale des diodes D. Le signal de sortie est v=E|sin or|, ot o=2n/T. La variation de v en fonction du temps est représentée par Ja figure 9.14, b) Cette fonction est continue sur R, et contindiment dérivable sur les intervalles ]—T/2, O[ et ]0, 7/2[. De plus, du/dz admet une limite & gauche et une limite & droite aux points kT/2. Le théoréme de Lejeune-Dirichlet s’applique, et montre ‘Series de Fourier 151 Fig. 9.14 que v est la somme de sa série de Fourier. Or, Ele 7 = jnot E(™ . an = [ sin ot edt += sin ot edt -1/2 ae -2{ Poe mae [eae Tega 2) T Jo j O (eiott—me ch 7 det re felo(t at _ gSott tnd) gy (gimme rll ut ja | Lorsque n est différent de 1 et de —1, les exponentielles admettent pour primitives des exponentielles : fera = On trouve aisément que Cee Cape1 = 0. D’autre part, un calcul direct montre que C,=C_,=0. Ainsi, a a. 2E(1 oo ae 2 oo): ©) Pour retrouver la forme trigonométrique de cette série, il suffit de regrouper les exponentielles conjuguées : boo Binet 4 9~Zipar o= 2 (1- xe +e ) = 2E(1- : 5 ze, pi 4p? v1 4p*—1 152 Chapitre 9 soit encore v= 2E(1 —2eos201~ 2 cos don — 2 oon 2 pt). 3 15 apt ‘Nous constatons que la série ne comporte que des termes en cosinus, ce qui était prévisible puisque la fonction v est paire; d’autre part, il n’existe que des harmoni- ques de rang pair, ce qui était également prévisible puisque v admet T/2 pour période. OPERATIONS SUR LES SERIES DE FOURIER Pour toute fonction périodique f intégrable sur [a,a+2z], nous noterons A,(f), By(f) et C,(f) les coefficients de Fourier de f. 9.16 Coefficients de Fourier d’une dérivée. Soit f une fonction continfment dérivable et admettant 2x pour période. Nous allons calculer les coefficients de Fourier de f’ en foriction de ceux de f: ata acri=z f Sf’ (@@) dx = 4[f(@+27)—-f@] =0 1 poten . An(f') = f f' (x) cos nx dx. T Intégrons par parties, en posant u = cos nx et dv =f" (x)dx; nous obtenons 1 a A,(f')= = Lf (x) cos nx]f*7* += i) S(%) sin nx dx. © a Ja Puisque f est périodique, il en est de méme de x + f(x) cos nx. La variation de la quantité entre crochets est donc nulle. Ainsi, An(f') =nB,(f)- De méme, 1 pete ; 1 De oie BT) == f SG) sin nx doe == L/(@) sin nxt 28 = if f(x) cos nx dx = -4,(/)- Les coefficients sous la forme complexe s’obtiennent encore A Vaide d’une intégration par parties : 1 pete : ery=z | Fe ™ dx oo ee =A emai i) FO) e™ de. Qn 2n Ja Ainsi, CP) = inc, (/). ‘Séries de Fourier 153 CAP) = inf) = Coa) « Daus le cas oit la période n’est pas nécessairement 27, le changement de variable 1T = x/2n, soit x = wt, conduit & Alf) A,(f") = noB,(f) » Sif’ satisfait aux conditions du théoréme de Lejeune-Dirichlet, to FO = ¥, (nwB,(f) cos nwt —n@d,(f) sin net). ao Or, +o J) = Ao(f) + ¥, (Aq() cos next +B,(f) sin noo). cA On peut donc dans ce cas dériver terme & terme le développement en série de Fourier de f pour obtenir celui de f”. 9.17 Coefficients de Fourier d’une primitive. Soit f une fonction continue admettant 2x pour période. Il n’y a aucune raison pour que les primitives de f admettent 2 pour période. Pour qu’il existe une primitive F de f admettant 2 pour période, il faut et il suffit que la valeur moyenne de f sur une période soit nulle ou, ce qui revient au méme : at2n f f(x)dx =0. (Dans ces conditions, toutes les primitives de f admettent 2x pour période.) Le calcul des coefiicients de Fourier de F se déduit de I’étude précédente : il suffit de remplacer f et f" par F et f, puisque F’ =f. On obtient ainsi : AE) = 0, AdB) = 4B), 7 B= 1A), 7 CF) = + 6,(f). jn Quiner — Mathématiques supérleures. Tome 3 6 184 Chapitre 9 9.18 Coefficients de Fourier d’une translatée, Soient f une fonction de période 2n intégrable sur tout intervalle [a,a+2n] et t un nombre réel. On appelle translatée de f par 1 la fonction f, définie par la formule FQ) =fe-9 - (Fig, 9.15). Courbe représentative de f: Courbe représentative def 7 4 Fel) fet) bee 2m eee Il est immédiat que f. est encore de période 2n et intégrable sur [a, a-+27]. Cal- culons les coefficients de Fourier de f': 1 fates 1 fetan A,io=* | F.C) cos nx ant | f(x—2) cos nx dx. n Ja a Je Effectuons le changement de variable w= x—r; alors du = dx. Il n’est pas néces- saire de changer les bornes, puisque l’intégrale d’une fonction périodique sur une période ne dépend pas de l’intervalle considéré. Done A= [ro cos n(u-+1)du 5 Je t oboe ab oa - [] eo dx. an Jo Lax Jo La théorie des intégrales doubles (voir tome 5) montre que l’on peut intervertir Vordre des intégrations : 1 (2 1 [r= - cueo=2 [ oo)[2 f fo-yermas] ay. 2 Jo 2n Jo La quantité entre crochets n’est autre que e"'C,(f) (voir n° 9.18), Comme C,(f) est une constante, l’intégrale s’écrit 28 Ci(F*9) = C,(f)- = f give dy = C,(f) C,(g). En résumé, le coefficient de Fourier C, d’un produit de convolution est le produit des coefficients de Fourier de chacun des facteurs : GAF* 9) = C,C,(9) - ‘Sérles de Fourier 157 En séparant les parties réelle et imaginaire, nous obtenons Anlf* 9] = 414,(/)-4n(Q)— BaP) Bn(9)]» ByLf* 9] = $1A,(1)-Bn(9) + 4n(9). B01 - 9.21 Egalité de Parseval. Les coefficients de Fourier du produit fy (au sens ordinaire) ne sont pas liés simplement & ceux de fet de g. Il existe cependant une telation trés intéressante entre les coefficients de f et de g et l’intégrale du produit fg sur une période. En effet, puisque nous avons supposé f et g continues : ye . i JO) = LCN — ot en=z Foye ™ dx; - a a= ¥ Gige™ od C= = f ae dx. Puisque g =g et que C_,(9)=C,@), to 9) = YE C-ulge™. Done 1 fotze 1 fate tf seyaonen=+ [) s00)( z ce) dx. 2n © Si l'on suppose la série uniformément convergente sur[a,a+27], nous pouvons intervertir lintégration et la sommation : 1 porte to 1 (arte = [ f@)g@)dx= YC.) jf Se dx, 2n Je wit 2n Ja soit encore e438 ts A [P reoaear = F cnea- En particulier, si f=g, nous obtenons légalité de Parseval : 1 fate +o a f Li@Pdx= Y CNC. 2n Ja nie Comme C_, = C,, nous pouvons encore éerire Cy Con = IC,I? = 4(Ay+5B,) (4, —JB,) = 4(45 + Br) Ainsi, puisque Cy = Ao, + : - . [Gy = leal?-+2 95 IGP = AB +> (ARB. 158 Chapitre 9 En résumé, 1 [ete 1te 2] L@)P dx = 45 +> Y (Ar +B). 2n Ja 2a Cette relation est trés importante en physique lors des calculs d’énergie : en effet, Pintégrale de gauche est la valeur efficace de f, et I’énergie d’un harmonique est proportionnelle au carré de son applitude. APPLICATION A L’ETUDE D’UN SIGNAL 9.22, Notations. Soit f un signal périodique (Fig. 9.17). nn) Fic. 9.17 Nous désignerons par T 1a période de récurrence; fy Ja fréquence de récurrence; @ Ia pulsation de récurrence : © =2nf,=2n/T ; la durée; le coefficient d’utilisation, ou facteur de régime : a=1T; , le rapport cyclique : re=t{(T—2) 5 ry le facteur de forme, c’est-a-dire le rapport entre la valeur efficace et la valeur moyenne de la fonction pendant une période : ees : to : re Nor oes lel ue Co rz J f@dt Ra x r= Séries de Fourier 159 L’analyse d’un signal consiste d’une part 4 expliciter toutes ces grandeurs et d’autre part a effectuer le bilan énergétique. A cet effet, il convient de représenter graphiquement les amplitudes des divers harmoniques. 9.23 Spectre de fréquences. La représentation graphique de la variation de Vamplitude des harmoniques en fonction de n porte les noms de spectre de fréquence, de diagramme spectral ou de diagramme de raies. Suivant la forme adoptée pour les coefficients de Fourier, plusieurs types de présentation sont possibles. Ces diagrammes sont tres employés en physique, puisqu’ils relatent les infor- mations nécessaires pour la définition des fonctions auxquelles ils se rapportent. On peut représenter séparément les coefficients A, et B,, surtout lorsque la fonction f est paire ou impaire (Fig. 9.18). a 8 At a q Ao Bo 43 ie oe to Of w aw aw I nw Of w ww | | nu “As Ba Ag By Fic. 9.18 4m 50 60 nap 160 Chapitre 9 Lorsque f n'est ni paire ni impaire, on préfére tracer un diagramme unique en adoptant la forme FO = 40+ y ¥, sin(nwt+,), avec ¥, = +,/A?+B? (Fig. 9.19). On trouve parfois en ordonnées ¥?, ou encore Y,/Y;, ce qui a l’avantage d’étre homogéne 4 un nombre. De méme, en abscisses, on porte indifféremment no, nf,, n ou no. Dans le cas des coefficients complexes, on porte le module de C, en ordonnées; le spectre de fréquences se dessine de part et d’autre de l’axe des ordonnées, puisque cette fois m appartient A Z, et non plus A N (Fig. 9.20). [cal 3-20 -w |O w w sw nw Fic. 9.20 9.24 Courbe envelope du spectre. Quel que soit le mode de représentation choisi, le diagramme de fréquences est discontinu, puisque la variable ne prend Yn Of w 2 aw na Fic. 9.21 ‘Séries de Fourier 161 que des valeurs entiéres (ou multiples d’un méme nombre). En pratique, on essaie @interpoler un tel diagramme a [aide d’une courbe continue, appelée courbe envelope du spectre (Fig. 9.21). Il existe une infinité de maniéres d’interpoler le diagramme des fréquences; le probléme est de trouver une fonction continue « simple » répondant & la question, autrement dit une fonction définie par une « formule ». La connaissance d’une équation d°une courbe enveloppe est trés utile en physi- que, car elle permet de prévoir ’importance des divers harmoniques et d’avoir urie idée de la rapidité avec laquelle la série de Fourier converge. Exempie. Déterminons le diagramme spectral et la courbe enveloppe dans le cas d'un signal rectangulaire défini par S)=E si te[—1/2, 1/2] =0 site]t/2, T-7/2[ (Fig. 9.22). mR raz 7 Fic, 9.22 Prenons la forme complexe des coefficients de Fourier. Sin # 0, 2 E : coe enhegy = 2 pe-morqez,, 92 —jnoT 2 n(n 223) ~ao(n222)] nda 72) Te oe Cc, = — sin naz, nt Soit encore ot «= 1/T. D’autre part, un calcul direct montre que C= Ba. 162 Chapitre 9 Dans le cas présent, la courbe enveloppe est en évidence : il suffit de prendre le graphe de la fonction définie par We) = Ea |*] six 40 et prolongée par continu WO) = Ea. Vorigine : La fonction g :x++ ~~ est souvent utilisée en mathématiques. Son graphe x passe par des maximums et des minimums successifs dont l'amplitude diminue et tend vers 0 (Fig, 9.23). lle Six ylx}= 3 »Y Fic. 9.23 AlCnl [Ea 370 2 7 ie a 2 37 x So Se oe, ae he ae Fic, 9,24 ‘Séries de Fourier 163 Pour tracer la courbe enveloppe du spectre, il suffit de prendre la valeur absolue de g(x) et de la multiplier par Ex (Fig. 9.24). 9.25 Analyse d’un signal. L’analyse d’un signal comporte, outre la détermina- tion des paramétres introduits au n° 9.22, celle de la courbe enveloppe du spectre de fréquences. On déterminera enfin un nombre fini d’harmoniques (c’est-a-dire Ia bande passante) qu’il est nécessaire de transmettre pour que le signal conserve pratiquement toute son énergie. En effet, un quadripéle ou un amplificateur, si perfectionné soit-il, ne peut physiquement posséder une bande passante infinie. II est donc impossible de retrouver & la sortie tous les harmoniques du signal donné. Il n’y a pas de méthode générale valable pour tous les types de signaux; mais il est souvent possible de mettre & profit I’équation de Ja courbe enveloppe du spectre de fréquences. On commencera par repérer les points remarquables de cette courbe ; maximums, minimums, intersections avec l’axe des abscisses. 9.26 Analyse d’un signal trapézoidal. Considérons la fonction f définie par les formules IO= et si te[—t/2, —0/2] = si te] —6/2, 0/2] si te]0)2, 7/2] site] 1/2, T-7/20 (Fig. 9.25). Fi. 9.25 0, on obtient un signal triangulaire; lorsque 0 = 2, on retrouve le signal rectangulaire. 164 Chapitre 9 Valeur moyenne. Compte tenu de la symétrie de la courbe par rapport & l’axe Oy, nous obtenons rome bf ans ft = ty == t+ th. Ll on (3 *) ‘Un calcul élémentaire conduit 4 ta = dp = Co =F a(L-+6), ob a= 1/7 et B= 6)/z. Valeur efficace. On trouve de méme T I I? @dt = AOD: Coefficients de Fourier. La fonction f étant paire, il est naturel de prendre la forme trigonométrique (les coefficients B, étant nuls). Le coefficient Ay ayant déja été calculé, supposons n #0, Alors oj2 2 4, 2f2[ [woos moar + ["(=28 1422) cos norarf TLJo o2\t-8 = t—8, 3/2 i 2" a [4 [sin not]? — 2 tos not dt a . (sz! a) T Law t—OJo/2 —O\ neo oz, 2, = 100, 22 [ . Gos nal" = — 4sin —— — —| t sin not + ——— nn 2 2-6 no ley +5, (sna) 0 2 2 En calculant les valeurs aux bornes, on constate que les termes en sinus se détruisent deux a deux. Il reste eis wr (c—0) Yes = (coe no $— cos no 2 2 Compte tenu de Ia relation cos p—cos g = —2 sin 24 7 4 sin Ab [; (#)3| : [; (=) sin} n(——)* | sin] n(——*)], nn? (c—8) Toye. T /2. c'est-A-dire = 4E sin #27) in| EZ], nn*(a—a') 2 2) avec of = O/T. P=4 it vient: ee Séries de Fourier 165 Nous nous contenterons de chercher la courbe envelope du spectre des fré- quences dans les deux cas particuliers qui vont suivre, 9.27 Analyse d’un signal rectangulaire. Envisageons le cas ob @=7, Nous retrouvons le signal rectangulaire déja rencontré au n° 9.9. Les résultats ci- dessus se spécialisent en les suivants : Valeur moyenne: Ag = aE. Valeur efficace: ugg = E Ja. Facteur de forme: ry =1,fa. Série de Fourier, Si a=a', expression précédente n’a pas de sens, car le dénominateur s’annule. Mais nous avons déa calculé les coefficients de Fourier de sous la forme complexe au n° 9.24, En séparant la partie réelle et la partie imagi- naire, nous obtenons 2E . = sin non. nn A, Le développement en série de Fourier est done feoe JO = ak + 5 Ze SN Ma O05 not. nn Lest souvent plus commode de présenter cette série sous la forme $0 5 {M= ral 142 y SE cos rar St nor car elle se préte micux a I’étude de la courbe enveloppe. Spectre de fréquence. Comme dans le cas des coefficients complexes, une Equation d’une courbe enveloppe est en évidence : il suffit de prendre cette fois W@) =2EuS2* six>0 x W(0) = 2Ea. Dans le cas présent, la courbe enveloppe est définie seulement pour x positif (Fig. 9.26). La courbe enveloppe coupe I’axe des abscisses chaque fois que x est tin multiple de x. Le premier point est obtenu lorsque x= 7. Supposons pour simplifier que 1/o: soit un entier 1g. L’intervalle [0, 1] de l’axe des abscisses contient alors les No premiers harmoniques, et la bande passante nécessaire & la retransmission de ces harmoniques est a a 7 Nous aboutissons dé; & une conclusion intéressante, qui montre que la bande 166 Chapitre 9 MAF 2 tq Fic. 9.26 passante nécessaire A la retransmission des 1/a premiers harmoniques est égale & inverse de la durée d’un signal rectangulaire. Tl reste maintenant & trouver un moyen permettant de voir si ce nombre 1/a d’harmoniques est pratiquement suffisant. Une méthode classique consiste 4 calculer le rapport entre l’énergie totale fournie par I’ensemble infini des composantes du spectre et celle qui est fournie par les mo premiers harmoniques. Pour déterminer ce rapport, il est théoriquement possible d’utiliser l’égalité de Parseval, mais la détermination de la somme des séries qu’elle met en évidence présente des difficultés. Aussi est-il préférable dans la plupart des cas d'assimiler le spectre discontinu 4 sa courbe envelope, et de calculer ’énergie que fournirait un signal équivalent & cette courbe enveloppe dans les intervalles [0, z] et [0, +co[. Les résultats ainsi obtenus sont bien entendu différents des énergies réelles, mais leur rapport est sensiblement le méme que celui des énergies cherchées. Comme |’énergie fournie par un signal f est proportionnelle a l’intégrale de son carré, l’énergie totale depuis 0 jusqu’A + co que fournirait la courbe envelope est proportionnelle a l’intégrale +0 (sin x\2 j (2 2) ax. Oo Ae Dans les mémes conditions, I’énergie fournie par les 1/a premiers harmoniques est proportionnelle & (ley puisque x= 7 lorsque n = If. Séries de Fourier 167 Le probléme est donc ramené & celui de l’intégrale Y si 2 JQ) = j (2) dee o\ x Intégrons par parties en posant w= oy | so =[-® 2] +[ sin 2x 4 Jo Posons enfin 2x=t dans la derniére intégrale, Comme (sin? x)/x tend vers 0 avec x, il vient On ae JQ) = -=24[ sit at. y o ft x et dv = dx/x? : Le calcul de cette intégrale ne peut se faire avec I’aide des fonctions élémentaires étudiées au tome 2; c'est pourquoi I’on introduit une nouvelle fonction, appelée sinus intégral, définie par Si (x) - [7 Sta. La variation de’ cette fonction est représentée figure 9.27. On démontre par des méthodes non élémentaires que Si(+o0) = lim Si (x) = 2/2 = 1,570. xto Fic. 9.27 Ainsi, J(n) = Si 2x) ¥ 1,418 (valeur donnée par une table de la fonction sinus intégral). Le rapport entre 168 Chapitre 9 Vénergic totale W et I’énergie fournie par les 1/cr premiers harmoniques est donc égal Wy 1,570 Wie ‘SiQn) ” 1,418 Si(+00) . 1,570 d’ou 1,418 = Wy 0,9 Wy. ts. _ Par conséquent, les 1/a premiers harmoniques d’un signal rectangulaire fournis- sent 90% de I’énergie totale. I n’est donc pratiquement pas rentable de prévoir une bande passante supérieure a AF =1/t pour les circuits ou appareils destinés & recevoir ce signal. Il est sous- entendu ici que nous n’avons envisagé que l’aspect énergétique du probléme et que si Ja retransmission de la forme exacte du signal importe, comme par exemple dans les amplificateurs d’oscilloscope ou en télévision, une étude plus spécialisée de la question montrerait qu’il est nécessaire de multiplier cette bande passante AF par un coefficient égal ou supérieur & 10. C’est un des grands problémes de «électronique rapide ». 9.28 Analyse d’un signal triangulaire. Si nous prenons @ = 0, nous obtenons le signal triangulaire de la figure 9.28. f(t) g) -te 0 tk Tk a . Fic. 9.28 Comme @ est nul, il en est de méme de f. On trouve successivement : Uy = = (valeur moyenne); ug = Ex/a],/3 (valeur efficace); B, = 0, car la fonction est paire; 2 4Eu .) A, = pe sin? non/2. wa! Séries de Fourier 169 D’oit le développement de fen série de Fourier : JO = Ea [; +4 5 eee See. ra. mat Pour obtenir Ia courbe enveloppe du spectre, écrivons 4, sous la forme sin? noen/2 A, = aie rela On peut done prendre pour courbe enveloppe le graphe de la fonction in x\? sin x x Ba (22) : x sin x lequel se déduit aisément de celui de la fonction x ++ —— (Fig. 9.29). x An. ei ™ art - oO 1 2 3 se | 4 Ara ifr} i Fic. 9.29 Si nous comparons Ie spectre du signal triangulaire avec celui du signal rectan- gulaire, nous constatons que dans l’intervalle de fréquences défini par AF = 1/z, les I/o premiers harmoniques fournissent une énergie supérieure a celle produite par les harmoniques de mémes rangs du signal rectangulaire. 9.29 Analyse d’un signal en impulsion sinusoidale. Soit f la fonction périodique définie par §() = —=— (608 ot -c08 «e/2) si te[—1/2, 7/2] 1 —cos ez/2 =0 site] 7/2, T-7/2] ig. 9.30). 170 Chapitre 9 Fia. 9.30 Pour alléger les notations, posons wt = x. La quantité @ = w7/2 est alors appelée angle de passage du signal. Effectuons un changement de coordonnées tel que le signal ait pour équation Y= A cos X (Fig. 9.31). Yh Fre. 9.31 Les coordonnées du point O dans le nouveau reptre sont (0, A cos 6). Le point P a pour anciennes coordonnées (9, 0) et pour nouvelles coordonnées (Xo, A cos Xo). ‘Séries de Fourier 171 Les formules de changement de coordonnées sont x=X, ya ¥-¥. Ainsi, y = A cos XA cos 8, ott A = A cos 0-+£; ceci implique que E =cos 6 Par suite, le signal est représenté par E I@= (cos x—cos 8) sixe[—8, 6] 1—cos 0 =0 sixe]9,27-0[. Calculons maintenant les coefficients de Fourier de f: e ee (cos x~cos 6) dx 2x J-¢1—cos 0 = z(e 0-0 cos ‘) . za an—an cos =) n\ 1-cos 6 a\ 1-cosan J” Les coefficients B, sont nuls puisque la fonction est paire : fe 1fe ° A, = tf F(x) cos nxdx = = | F(x) cos nxdx + f(x) cos nxdx. x J-0 nJ-o ° Si l'on pose x= —w la premitre intégrale s*écrit : ° ° 0 J f(—u) cos (—nu)(—du) = -[ F(u) cos nu du -{ F(x) cos nx dx ; ° ° ° par conséquent : 2° A, = 2f F(%) cos nx dx n Jo ° oo f (cos x—cos 8) cos nx dx x(1—cos 6) Jo mmf costntmateostn—1)2)dr—cos 0 [cox meee x(1—cos 6)|2Jo ° : Il s’ensuit que E = ——+— [0-sin 8 cos 4], 7(1—c0s 8) 1 in Chapitre 9 et que, sin 1, Eo je ee eve) n(1—cos ax)\ (n—lan (n+1an J” Cas particulier oit t= T/2. On retrouve alors le signal redressé & une alternance (n° 9.10). Pour déterminer la courbe envelope, écrivons 4, sous la forme suivante : E_ sin(n—1) x/2 n+l (n—1)x/2 * La courbe envelope est donc le graphe de la fonction En sinx 2(x+n) x Wine (On remarquera que lim (x) = E/2.= A;.) La courbe enveloppe du spectre oscille autour de I’axe des abscisses, mais décroit plus vite que celle du signal rectangu- laire (Fig. 9.32). Fic. 9.32 91 92 93 94 95 9.6 9.7 98 99 9.10 EXERCICES Développer en série de Fourier les fonctions suivantes : f de période 2m Sf) = x/n+1 si xe]0, xf —ax/n si xe], 2n[ f@) = ~1/2 S(@) = 1/2. fimpaire de période 22: F@)=xa-x si xe[0, 2). f de période 27: FQ) = si xe[0, 2nf. Ff de période 2x: FQ) =? si xe[—n, m]. F paire de période 2n: F(x) = -1 si xe]0, 7/31 =0 si xe] 7/3, 2n/31 1 si x€]27/3, mL F(n/3) = -1/2 f2n/3)= 1/2. F impaire de période 21: FQ) = x si xe[0, 7/3] x/3 si xe] 7/3, 27/31 uu m-x si xe[2n/3, 2]. f de période 20: f@) =cospx sixe[—m,2], od peR-Z. Soit fla fonction de période 2n définie par f(x) = shx sixe]—mal et fm)=0. Déterminer la série de Fourier de f; calculer sa somme au point 7. Soit fla fonction de période 27 définie par v SF) erie si xe] —7, O[ f@) =v — sixe[0,z]. Calculer les coefficients de Fourier de f. Si V= 10», calculer Pamplitude de ’har- monique de rang 3. Soit le signal de période T défini par S(t) = mt si te[0, 6] mo 7 = g-7t-D si te], TI, ot m>0, O€[0, TI. a) Construire le graphe de f. 5) Calculer les coefficients de Fourier de f'sous forme réelle et sous forme complexe. o) Calculer |C,|. d) Lorsque m= 1 et que 0 = 7/2, calculer amplitude de ’harmonique de rang 2. 14 Chapitre 9 9.411 Soit fla fonction impaire de période 2m définie par SQ) = ~x? + 2x si xe[0, 7]. a) Construire le graphe de f. 6) Déterminer le développement de fen série de Fourier. c) En déduire la somme de la série de terme général ((—1)/(2p+1)°). (On rem- placera x par 7/2.) 9.12. Soit fla fonction de période 2x définie par f)=xtx? — sixe[0, 2x. a) Construire le graphe de f. 4) Déterminer le développement de fen série de Fourier. ©) En déduire la somme de la série de Riemann alternée de terme général ((—D""¥)n?), (On remplacera x par 7.) d) Calculer de méme la somme de la série de Riemann de terme général (1/n?). 9.13 Soit fla fonction de période 7’ dont le graphe est représenté ci-dessous : Fi. 9.33 On attaque le circuit suivant, dans lequel les diodes sont supposées parfaites, par un générateur délivrant la fonction u=/(t): v=Qt) Fra, 9.34 Exercices 15 9.14 9.15 9.16 a) Construire le graphe du signal de sortie v = p(¢). 6) Calculer les coefficients de Fourier de . c) Calculer amplitude de ’harmonique de rang 3. On attaque le circuit suivant par u= Ucos wt=f(#), ot U désigne l'amplitude du signal et ot E= U/2: Fic. 9.35 a) Construire le graphe du signal de sortie v= (1). 5) Calculer les coefficients de Fourier de 9. ©) Calculer amplitude de la fondamentale en fonction de U. d) Si U= 100 volts, calculer la valeur efficace de la fondamentale. On considére un générateur délivrant une tension de période T définie par SOE si te[— 7/3, 7/3] =-E site]7/3, 27/3. a) Construire le graphe de f. 5) Déterminer le développement de fen série de Fourier. ) On applique ce signal a l’entrée du circuit ci-dessous : Fic, 9.36 Déterminer la série de Fourier du signal de sortie v = p(t). On considére un générateur de tension délivrant un signal de période T défini par F(t) = —10U exp(—1/0,) si t€[0, 27/3] 10U exp (—#/8,) si t€)27/3, TI. @) Construire le graphe de f. 6) Sachant que la tangente au point (0, —10U) a pour équation 3t y sou (# 1), 196 Chapitre 9 calculer énergie dissipée dans la résistance R du circuit ci-dessous : k j=glt) ages ¢) Déterminer les coefficients de Fourier de @. 9.17 On considére le signal défini par Ia figure ci-dessous : -7/2-37/8 -T/8 [0 7/8 37/8 7/2 Fic. 9.38 @) Calculer Ia valeur efficace de ce signal. 6) Comparer son énergie avec celle qui est contenue dans la fondamentale et dans Tharmonique 3. CHAPITRE 10 TRANSFORMATION DE FOURIER 10.1 Equations de convolution. Nous venons de voir qu’une fonction pério- dique f peut étre représentée comme la somme dune série trigonométrique : fon FE nem. Rappelons que les coefficients d’un produit de convolution fg sont liés simple- ment & ceux de chacun des facteurs : C.F * 9) = Ci(f)Ci(9) - Soient maintenant a et b deux fonctions données de période 7. Considérons T’équation de convolution : asf=b, ott f est une fonction périodique inconnue. D’aprés ce qui précéde, les coefficients de Fourier de f sont nécessairement définis par C,@)C,(f) = C,6) - Pour résoudre les équations de convolution dans le cas des fonctions non nécessairément périodiques, on est amené & associer & toute fonction non plus une série trigonométrique, mais une intégrale. Nous allons indiquer comment s*intro- duit cette intégrale, & aide d’un passage @ la limite. 10.2 Transformation de Fourier. Soit f une fonction & valeurs complexes sur un intervalle [—7/2, T/2[. Nous pouvons considérer f comme la restriction & cet intervalle d’une fonction définie sur R de période 7. Examinons ce que devient Ie développement en série de Fourier de f lorsque T tend vers +co. Posons @ =2n/T et utilisons la forme complexe de la série de Fourier de f : te 1 (7 fO= FY CMe, of GN== I f(x) 0 dx. (1) nto T J-1a Considérons un intervalle de faible longueur [y, y-+4y]. Les valeurs de n pour lesquelles no =n.2n/T appartient & cet intervalle sont environ au nombre de (T/2x) Ay. Le paquet de termes correspondant, C,(f) noe Ey. AY peut approximativement s*écrire 1 a fae Pena: : = Taye™ = f f(xy" dx = — Ay of Slee dx. 2n T J-12 7 1/2 178 Chapitre 10 Comme T est trés grand, nous pouvons remplacer cette intégrale par (° f(x) 7 dx (en supposant que cette derniére intégrale est convergente). Enfin, la somme (1) peut s’écrire comme somme de tous les paquets correspon- dant a desintervalles de longueur Ay mis bout bout. Nous obtenons ainsi la formule 7) = of 409 eax, 2a -o Faisons enfin tendre Ay vers 0; il vient ie ] to=L[efora, od fr=["seremax. @ La série de Fourier (1) est donc remplacée par I’intégrale de la fonction f. En résumé, ; SQ = = iC a | "709 9 dy, 7 10.3 Formules de réciprocité de Fourier. Les considérations précédentes conduisent & poser la définition ci-dessous : Soit f une fonction définie sur R a valeurs complexes, dont V'intégrale sur ]—c0, +00[ est absolument convergente, On appelle transformée de Fourier de f, et on note f, ou encore #f, la fonction définie par i= | S@xje* dx, | yeR. @) La linéarité de l’intégration montre que la transformation de Fourier est linéaire : F (f+ Pg) =0Ff+PpFo. Nous admettrons le théoréme fondamental suivant : Soit t un nombre réel. On suppose que f admet une limite & gauche f(t—) et une limite a droite f(t+) au point t, et que les restrictions de f 2|—00, t[ et d]t, +oo[ se prolongent en des fonctions dérivables au point t (une & gauche et autre & droite). Alors, si Pintégrale de f(y)e'” sur |—co, + 00| est convergente, t+)+fG-)_ 1 [(*? LO+)+S0-) _ 1 i) f0) e ay. (4) 2 2nJ-« En particulier, lorsque f est continue au point t, 1 [t ; fO= al fo) el? dy 6) 2n J-« soit encore ee 10 = 2 [ay [p09 7 ax. © Transformation de Fourier 179 10.4 Exemples 1. Soit fla fonction définie par fQ=e si t>0 =0 sit<0, ot « est un nombre réel strictement positif (Fig. 10.1). Fi, 10.1 Déterminons Ja transformée de Fourier de f: FIO) = [Pion dx = [109 oP dx = i en eH dy -« ° 1 oO okiy [en emrye®, Comme e~ +4” — e~**e~i* tend vers 0 lorsque x tend vers +00, 1 _« atjy ty? FQ) = 2. Considérons une impulsion rectangulaire isolée, définie par fO=E — site[—e]2, 7/2] =0 sit< 1/2 ou t> 1/2 (Fig. 10.2). La transformée de Fourier de f est définie par te Ff) -{ se at = i} ” eM ar = 7 a2 ive? _ giv € ei?) ly QE el? _ ei 180 Chapitre 10 Fic. 10.2 soit encore, d’aprés les formules d’Euler : sin yf FI) =F veld La courbe représentative de la transformée d’un signal rectangulaire ressemble done & la courbe enveloppe du spectre de fréquence établie au chapitre 9 (Fig. 10.3). ty) Fic. 10.3 10.5 Cas des fonctions paires ou impaires. Remplagons dans la formule (3) Vexponentielle complexe par des fonctions circulaires : te +00 FIO) = J f(x) oo dx = J £(%)(cos yx—jsin yx) dx. Si f est paire, c’est-A-dire si f(—x) = f(x), le changement de x en —x montre que Ff) - [Ps cos yx arti [709 sin yx dx. Transformation de Fourier 181 En ajoutant membre 4 membre, nous obtenons FY) = [246 cos yx dx = 2). s09 cos yx dx. De méme, si f est impaire, c’est-a-dire si f(—x) = —f(x), il reste FIO) = -2i |" 709 eee Les formules de réciprocité de Fourier se simplifient également : — si f est paire, 1 pte ro=1] F f(y) cos yt dy; nJo — si f est impaire, s@=4 i * # f(y) sin yt dy. a) OPERATIONS SUR LES TRANSFORMEES DE FOURIER 10.6 Premiéres’ opérations. Voici quelques résultats élémentaires permettant de simplifier la recherche des transformées de Fourier : Dérivation. Soit f une fonction contindment dérivable sur R, intégrable sur R ainsi que sa dérivée. Alors Fi = | seem ax. Intégrons par parties en posant u =e» et du=f"(x) dx. Nous obtenons aussitét Ff') =ivFI0)- Translation. Soit-t un nombre réel, Posons FQ) =fE-9)- Alors +0 FIO) = | F(x~2) eo dx. Le changement de variable u = x—t conduit & F f.Ay) = 0" F FO). Exempte. Considérons la fonction g définie par gO) =E site[0, 1] =0 sit7 (Fig. 10.4). 182 Chapitre 10 Fic. 10.4 Pour calculer la transformée de Fourier de g, nous pouvons remarquer que cette fonction est la translatée par 2/2 de l’impulsion symétrique (n° 10.4). Or, F fly) = Er LZ _ AE (e-wua_pivvi2y, yay Donc Fy(y) a (oP? ght) = . ey. Homothétie. Soit un nombre réel strictement positif. Posons Fil) = flex) . Alors +o - FIA) =[ S(kx) eo dx. Le changement ‘de variable u = kx montre que 1 FAO) = 77 f0l)- Cette relation est souvent utilisée dans le cas d’un changement d’unité. 10.7 Produit de convolution. Dans le cas de fonctions non nécessairement périodiques, il faut modifier le point de vue adopté au chapitre 9. On appelle produit de convolution de deux fonctions f et g la fonction fx g définie sur R par 'intégrale (si elle converge!) rae) =|" 16-9900 a. Transformation de Fourier 183 Cherchons la transformée de Fourier de f* g : — F(f+a0) = J om f@-9 90 «| dx. Admettons que I’on puisse intervertir l’ordre des intégrations (voir tome 4) : tol pte F (fxg) -[ [ Foe ax] 9(0a. Or, la quantité entre crochets n’est autre que la transformée de Fourier de la translatée f; de f par 1; elle est donc égale A e~* Ff(y). Il reste to : #10)" ge dt = FIV) Fav). En résumé, F (lg) =F(N\F(g)- La transformée de Fourier d’un produit de convolution est égale au produit des transformées de Fourier de chaque facteur. Ainsi, pour résoudre l’équation de convolution asf=b, oi aet b sont des fonctions données et f une fonction inconnue, on commencera par écrire FaF f=Fb. D’ot Ff=Fb|Fa. On obtient finalement fen appliquant les formules de réciprocité de Fourier. 10.8 Produit, La transformée de Fourier d’un produit (ordinaire) s’exprime simplement & l'aide du produit de convolution des transformées de Fourier de chaque facteur. En effet, +00 (f+8)0) = i So-)4@ at. Done Fea) = = ie Jo-090 a] ody i a0 a [""fo-9e ay. 2n J-o -o 184 Chapitre 10 Posons w= y—t; d’ot dy =du et y=u+t. Il vient Fea) = 2 [aoa f * feu)? du oe 1 pte | == i} a &™* af Flu) du. 2n J-w -o Il ne s’agit plus cette fois de deux intégrales successives, mais du produit de deux intégrales. Au facteur 1/2x prés, nous retrouvons les antécédents de f et de @, Crest-A-dire fet g : F* (Fa Gy(x) = 2nF~* f(x) F-*G(x) = 2nf@) 9). Finalement, i F (fg) = — FfsFg. Qn 10.9 Egalité de Parseval. Comme dans le cas des séries de Fourier, on peut encore écrire une égalité de Parseval, reliant Vintégrale du carré de f a celle du carré de Ff. En effet, soient f et g deux fonctions a valeurs complexes telles que Vintégrale de fg sur ] — 00, + cof soit convergente. D’aprés la formule de récipro- cité, a a [Prem dea [ $0) af Te ay. Intervertissons l’ordre des intégrations : a So AS a i) 10) 7 x = 3% f We FQ) 0 dx = | FO) TO) ay -o 2n J-o -o 2nJ-o (égalité de Plancherel). En particulier, sif=g, - - [Pura =f" yore (Ggalité de Parseval). SOLUTIONS DES EXERCICES CHAPITRE 1 Changement de variable 11 Onposee*=u; e*dx=du: 1 [ cosuau = sinu = sine*. 1.2 OnposeInx=u; dx/x=du: ; T= [edu = = Ln 4 13 OnposeInx=u, dx/x=du: r= | So = mite = tains 1.4 Onposeinx=u, dx/x=du: 1 [ cosudu = sin = sina). 15 OnposeInx=u, dx[x=du: I= \ se = Arcsin u = Arc sin(In x). 1.6 On pose cos 2x =u, —2 sin 2xdx=du: i] =i fan = —1ut = —Leost ax. 2 8 8 Intégration par parties 17 T= J xsinx cosxdx = 3 [ sin 2xdx; uy du = dx: sin 2xdx = dv, v= ~ $0082 Quer — Mathématiques supérleures. Tome 3 186 19 1.10 Solutions des exercices 2r= wf udu u ~}pxoon ait | oon anc 2 2 q ~1ycos2x+sin 2x. 2 4 t= —1ecos2x+tsin 2x. 4 8 u=lnx, du = dx/x: x"dx = do, x Yntt) T= uv [ od wnt xt wit t = Inx— | — | (--> da =F +in ei 3 | ee " aa 1 1 1 I= -In(’?+1)+=— -——.. 2 ¢ + 4(x? +1)? a ais X? a X®-10 X-10 X?4X41 1 I= —— > = In[x-ll-— S-leatea F ce 119 (14+X?)? = 448(X—1)48(K-1)? + 4(X-1)7 + (X-D, «(pot ctotctoe ee G1 Ge De @-D* 1% 1) 5@-1 (Dt 3@-)> (@—D* 2 fo ee 2xX—3 2X-32 2 r= [orna+f ee en el 2 2 ee K*4X?-2 3X1) | 3K? 42) (lest inutile de décomposer 1/(X?—1) en éléments simples, car on est déja ramené au tableau des primitives.) +2 Are tg +x 1-x r= —2ia| 6 Chapitre 1 189 1.22 On pose x? =u, d’od 2xdx = du et fx 2J w—u-2’ —t—--.-+ 1 Dow K-X-2 (X41) 3(K-2) 2 r=t0|% =|. 6 |x?+1 x at os) Xa} (b Arc tg x/b—a Arc tg x/a). 1.23 40) FB) 1.24 On pose x* =u, d’ot du = 327dx; | du aot 4 1 Gy 3utD 3G +O 1.25 Xt-1 teat" 2x71) 26741) x1 a dinps?—1) — Line? +t} 4 dm 4 4 aod 3 a — oo — Aretgx. 4 |@?+D@+) 1.26 u, dou 1.27 stot tke eke x iL 1 A 2 = -—S+ +—)dx = ==In(1+x7)+In|x|+Are tg x. I( 1+x? 14x? ‘) 2 ) : 190 ‘Solutions des exercices 2 (x-1) x-1'° @—p 1 -{( 1* Gone 2a = Inte y-=.. 4 oe MX+N. Sao oe [++ - - Po ol 3(x—2) 3(x?-42x44) (x41)? +3. 1,28 7 M = ~4)3, N=8/3. rf cae 2 + ini I ~ Finis? $244] +S arote(). 3 3 io Oxi 1 a. “" Q@X+1P GX+5) °X+12 X+12 X+5/3° 1 T= —-—— + In|x+1/2|-In|x+5/3]. en [x+1/2|-In|x+5/3| 3-x 4.3 4 13) Sa xe x" +3-4Jax=4in aa x x, ag yar — yt g yp 9 dt (PD (K+) 2X+i 4X41) 4(X=1) 1 9 1 I= P02 fe + Je IE: errs =2-% 4 7 ~ Fine] +2 np 1. 32 "2+ 4 133 = f —S _. 1, [ee 2 (45-12 4/3 Ix4+54/12 aq 28222N2-2K11 At 2 Ss = —t+ : X*(X?-2X+1) 9X? (X-1)?__ X-1 r= [(-45+3+ yar = tints y-h (IP xP x1 x x Chapitre 1 191 3x? 1 135 ———5— = -=— + : X*45X744 X74 X?44 is 4 x r= | (- + Jae = Are tg x42 Arc tg. f( x41 =) a a2 2 = 136 2X41 i 1 - LS X?-X4+1 X?-X+1 X?-X+1 2x=1 1 Ie ||1+>——+— 1 |¢ iL Poxti ma . w= xtin(x?—x-+1) +2 Are (22). V3 V3 137 T= [el agaee x?412x4+52 +6)? +16 Z 2 Tin |x? + 12x-+52| — 22 Are wo(24). 2 4 4 138 [=1+h, 08 2x41 i dx S ¢t =3|— a. i J (40? 2 a4? Pour calouler J,, on pose x? =: : meta =| t/ ot ines] + : 2J +1) t+1 2J (+1) 2(t+1) On caleule J, en intégrant oxtce +1) par parties, avec u = 1/(x?+ Det dv = dx : [5-4 2s ax 42 { - dx x41 x741 (x? +1)? x41 x41 @ +1?" D’od E) os dx oe Loe =: + Are tg x}. ; 3(, +1 |=) (25 2+) Finalement : 3x41 2x? +1)" T=in@?+1) +3 Are tex+ 192 Solutions des exercices CHAPITRE 2 21 1=|f()dx, f(—x)d(—x) =f(x)dx. On pose donc cosx=u. D’od du = —sin xdx et a 1 nlf +ul|=—4in 6 ‘| b du 1 a+bu b = + cos x b 2.2 I=Jf(x)dx, f(xt+n)d(@e+n)=f(x)dx. On pose donc tgx=t. D’od dx = dtf(1 +7) et i dt J dt f t J dt T= | ————~ = | —— - | —— dt + (+0 (+0) 21+) 21+?) 2+0) = tine —Lina ee) +t arctge; 2 4 2 In |cos x+sin x]+x/2. 23° On pose tgx=1, D’ot ao Pd tex tm [ fot ate = Lae gt, 240 2 2 2 2 24 On pose sin x=u. D'oh I ftanutyan = fH = snl sits 3 7. 5. 7 2.5 Posons ¢ = tg x/2, a = tg 6/2. Alors 1-? 1-@ ee ee eee Dot de lta? [eta . 2 =e rm a4e [aH | i sin (x + 6/2 ~ Sin 6 "| sin — O/2 ce ae 26 I= peste -/6 ~saa)™ = x-tg x/2. 2 cos? x/2 2 cos? x/2, Chapitre 2 193 2.7 2.8 2.9 2.10 2.11 2.12 2.13 On pose tg x=#, D’od 7 ~ [asyepar fever = t-2/t-1/30"; 1 Tatgx-2-_1_. tex 3tg?x : r= {#8 2-4 )as = ~~ injsin x}. tex tex, Dig?x On pose tg x= 1. D’oit dt 1 bt - btgx I= | =—35 = Are tg— = — Aro tg——. Le oo og at On pose cos x =u. Diol I= J es du. Or, 1 x? 3 _ au = 4), 3 2 |itu 5 I= 5 4 cos x-+In x tg]. «| On pose sin x =u, D’ot on r= a au = [(5-1)ax = -2-4 = ~+ _sinx. wu W u sin x On pose ' x=u, Dod : alien a ae ar a 3 —+-— = In|u—1/2|. a3 |u—1/2| =4 retsintx +L sin x —3 tafsin x—12]. 4 4 8 On pose tg x/2 =, D’ott dx = 2de/(1+#?) et 2 Too i G+ 194 ‘Solutions des exercices a (X?—1) (X?-3) -2{(- =n | s224t wt. tg x/2 eel V3 fee on encore 7= In| SB + 8/4] _ 2 5, | sin & + 2/3) sin@e — n/4)| 3 |sin(x — x/3)1 214 On pose tgx/2=1.D'or r= fo? _ ay, werner! 1-xX? 2 5 Oo pe eek. 474) (41/4) X741 12 XP 1/4 r= -2/ at +5 / = = —Z Are tgt +2 Arctg 20. 3) P41 2) Psa 3 6 = 245 arete(2 te x/2) a6 . 2.15 sin* x-+cos* x = (sin? x-+c0s? x)*—2 sin® x cos* x = 1—(sin® 2x)/2. On pose tg 2x =1, Dot = |aossteesa- | © J 2047) 11-2042) t= Laretg 82%, Ee 246 cos 2x = 2cos*x—1. I= J (2—1/cos? x) dx = 2x—tg x. 247 T= ; i cos 3x (cos 3x-+3 cos x)dx. 2 1+cos 6x cos 4x-+008 2x cos” 3x = —————, cos 3x cos ¥ = ——__— 2 2 Chapitre 2 195 I= Joss cos 2x+3 cos 4x-+c0s 6x) dx 1 8 =1( +-Ssin2x-+ Ssinax +4.in 6x). ie 4 6 2.18 Supposons par exemple cos x/2>0; alors I= Je cos? x/2)1!? dx = 2 | cos x/2dx = 2,/2 sin x/2. 2.19 On pose sin x = #?. D’ow dx = 2tdt/,/1— i1 1/2, 1, 14+ Gin x) ~ Are tg (sin x)”. 2° 1-(sin x)"? 2.20 1-+c0s 3x = 2 cos? 3x/2. D’od I= 22 cos? 3x/2dx. Or, cos? 3x/2 = 4(cos 9.x/2-+3 cos 3/2). Done F / (cos 9x/2+3 cos 3x/2)dx = /2(=sin 9x/2+sin sx). 2 2.21 On pose tg x/2=1. Dod 2dt dt t= {| — 24 = 8) te ann (is 2 \E Wa-a" 1+ 142, Supposons par exemple que x € [0, 7/2]. Alors | t] = #. 196 Solutions des exercices On pose ¢ = sin u, of w € [0, 7/2]. Il vient Fm 2 f BA = Jn tgu | = Jn |g Arsin tg 3/2. sin u _ pp 222 Onposesinx = 1.D’ot I= Cae On pose ensuite ¢ = u°. 3 —uS)? a2 du, fal 8 a? 3 (sind x sin? x, sinx 7 =3 (4 = oes) i f “ gas oy) ints) ara a 2.23 On pose ch x =u. D’oit sh xdx = du et 2.24 r= [yy -fatva-[( chy = | eset 15020 156 6er* H0r* ay = 4 | eroy—senaysis ch 2y—20)dy = Sh6y 3sh4y | 15sh2y_ 5. 192 64 64 : 2.28 La relation 1 = cos? x + sin? x = (cos x + sin x)? — 2 sin x cos x permet d’écrire J sous la forme pa [(eosx + sin x) — 2 sin x cos x 4 sin x cos x(sinx + cos x) - [Setar fp dx sin x cos x in x + COs x” In we] +10 0s x + sin x dx dx Or, |————— dx = |—— + | —— = sin x cos x sinx " | cosx re (5 +4) dx dx ceeeee! * Santa Mt Ey aa ea «(Z+9)| sin a4 x cn ae > (§+9) - /2in #(§+9)|. Finalement, J = In | igs | +n Chapitre 3 197 3.1 3.2 3.3 3.4 3.5 3.6 3.7 CHAPITRE 3 On pose x-1=1. ft =2/t =2J/x=1. On pose 1+2=u?. D’ot dx =2udu et 2u du 2du . = = 2Arctgu. eas [2 . I = 2 Are tg (14x). X?416X436 = (X+8)?—28. . | maa = In|(x+8)-+ (x? +16%-+36)!?|. dx fe 24412 (+x)? lmmom Oe T= /3 J (x?-+5/3)"? dx. On pose x = ./5/3 sh t; d’od dx = ./5/3 chtdt, (x7 +5/3)"? = /573 cht. r= 83 [ented = BE (r+ a2), 2 I= By FinySs+er+5"I + oxts5"]. A t= [oon aa -| saree = Arosin s+. x)? On pose x =u? +1. D’oit dx = 2udu et r= [ ee 2udu_ - [eee | —du wut wut (u+1/2)? +3/4 = in@u?u4+1) — 2 Aretg 44!, V3 AB 2-1)? +1 i T= In[x+(e-1)"?| -3 tg 3 198 ‘Solutions des exercices 3.8 On pose w= a? +x*, D’od du = 2xdx et ta} [hau = tui? =! 2 3 1 taxa, 34 y 3.9 On pose w= x?-+42x, Dio du=2(x+ 1) dxet ee 1/2 (2 1/2 rai [ ull? = (x? 42x)", 3.10 On pose x = sh t. D’ot dx = ch tdt et dt < ee cht (+x)? 3.11 On pose x=u?, D’ott dx = 2udu et 2u du du itu = = z= inj“). d-w)u tw tu text? 3.12 On pose x =sin t. D’ott dx = cos tdf et 1 ~f dt a = tg? = x/(1—x2)", 1—sin’ cos*t 3.13 —X?-12X+8=44—(X+6)*. Dot i -|*S- Are sin +8, 44-46) Seeeee 3.14. Le terme en dx/x? conduit & poser w= I/x, Alors du = —dx/x? et ? —du --{ udu _ 1 f_a@?u’y) (a? + 1fu)'? @ w+? 2a? J @u? +1)? —~A@vsie @ (a?¢x2)1?2 [or 3.15 On pose x =u°, Dot dx = 3u?du et 3u2du_ f[3udu_ 3 3 = = = =In(u? +1) = =n +274). ESS [Es 2 2 2 ‘ : Chapitre 3 199 3.16 On i a =u, D'or ne du et 3.17 On pose w= x2+6x. D'oh du = 2(x+3)dx et due ys 2/3 rad [= 32 = 269) 3.18 On décompose Jen deux : 4x—36 31 =e et L= | Sos (P= 18x-+106)"? 2° J GF=18x+106)"? Pour calouler Z,, on pose u = x?—18x+ 106; ainsi 1, = [ 29! = gut? = 4¢2—18%-4 106)", yl? Dautre part, Bi dx t= | LS __. = 31 nfx—9 +? -18x +106)". . lta : 6 oF Finalement : I = 4(x2—18x-+106)!!? +31 In|x—9 +(x? —18x-+4 106)"7|. 3.19 On pose /3x+5=4, soitx=(u?—5)/3, dx=Fudu. r= [2 (u?—5)u? au m2 ft —5u?)du ~2(£-%). = 2 eats (2-2), 9 sa 3.20 On pose 2x3+9 =u. Dot 6x7 dx = du et I= -| ae -| du = fut if. u/G+ Iu? +201 + 1fu)—3 1 fee 2Vx-1 200 Solutions des exercices 3.22 [= J aa 3.23 On pose u = x*; dot & = In|(@x+2)+./x? +42]. dx _ 1d =-—e 24g 1 du 4d uJSimu On pose ensuite = 1/v; dot duju= — et 1 i -1{—*_ do --1 --}/—* v/1=i)o Ss =o 4d S—1/2?=1/4 1 Lit 1 i = —=Inlo-1/24+./0?—o| = —= In] -=4 5 [= if. ee d= tele 3.24 On pose w= x*, D’olt du = 3x? dx et du i i = | —— a =r Are sing = = Are sin x°. lass 25 3.25 Supposons x>0; alors Te [=z En posant u = 1/x?, on obtient ~ ff Vian = bam, Finalement : fea 1=3( = =). x 3.26 X?—6X+6 = (X—3)*—3. On pose x—3 = /3 ch t. D’oidx = ./3 sh t dt et r= [nese 1?-7(3+./3 ch t) +10] dt = J (6 ch? t+5,/3 ch t+7)dt = 343 oh 2e45/3 oh s471, Chapitre 3 201 Finalement : I = 10 In[x—3-+(x? —6x-+6)'?| +(x +2) (x? 6x46)". 3.27 On pose x =u?. D’ott dx = 2udu et ra | 2% 2 2tajut2| = 210/243. 2+u 3.28 On pose w=x°/?, D’ot du= 3 Jide et ce lait : Finii+s*. 3.29 On pose x=u*, D’ot dx = 4u>du et 3 2 i ee ee wou ui u-1 = 4(7/2-+u-tlnfu—1)) = 4(x2?2/2-+4.x0!4 + In [x/*— 1), 3.30 On pose (1+2x)'/3 =u, soit 2x=u8—1, 2dx =3u*du; 3_4\2 Iw tc =") _ = 2 [o7-avtenan a) 8 =2(6-2 +H) s\s 5 2 3.31 On pose (1+2x3)"? =u, soit 2x3 » 6xdx = Qudu, 2 5 7s i (Nau = 2 | otwan = 1-8 : 3 2 6 GNSS. = atx? Gx*-1), = (14+2x)" (20x7—12x-+49). x? dx T-@=1}?" On pose x—1=sin u. D’ot dx = cos udu, (2x—x?)"/? = cos uet 3.32 I= I= J (1+sin u)? du = fas sin u+sin? u)du = | (5+ 2sinn 2828) ay = 31-2 con S24, 2 2 4 5 Are sin (x—1) — ; (2x—x?)'? (x43). 202 ‘Solutions des exercices 3.33 On pose 2x+1 = 1/u. D’od dx|(2x-+1) = —du/2u et | Af du i du S| is Ne | Gases . fE(E-1) +4(E-1) 43] Ce) 4\u u du = — | —— = lu +3) +? +6 +5)". lata \u+3)-+¢ yy 2 3/2 Ta — In| OFF D42627 +843) |. 2x+1 3.34 On pose w= 1+x?. Dot I= J wu? du = es Sax, 4 4 3.35 On pose x=sht. D’ot dx=chidt et I= fdz/sh* z. On pose alors u=coth rt. D’ob I = | a-whan ee feet. x 3x? 2x dx 3dx 3.36 I= | ———5+ | ——aa (1+4x2)? (1+4x2)'? = Faas + ; In [2x+(1+4x7)'/7]. 3.37 On pose 1—x* =u, D’ot du= —3x7dx et pent] wuld of 27 42us") 3 ee = ~ Za-x9"? Gx +2). voy dt dX 1 dt 3.38 Onpose¢ =x", Dow f= sets 4 [oe On pose maintenant ¢ = 1/u. D’oa dt/t = — du/u et I= ak oes | oo SJ W@+utty? SJ [e+1/2)7+3/4)"? so 5 u + + 4u+t)? 3.39 On pose x = sin 7. D’oil dx = cos tdi et J = [sot ccos tdt. Chapitre 3 203 Or, sin? costs = 1 sin? 21 = 172844 Done 4 8 pa [Lees 4t gy - _ sin? 2¢ ] 16 48 Arcsinx x 2 2 = — 1-27) d—x9? —2 ax)", 16 16° an 6 3.40 On pose t= e*. D’od dx = dé/t et I = fa-ueyn =f @-mieira. . On pose alors f= ch u. D’ot dt = sh udu et I= J th? udu = J (th?u—1+41)du =u—thue = xtlafi+(1—e"2)17] —(1-e)". 3.41 Posons ¢ = e*; alors di = e* dx et P+rtl Pritt) r= [eet titty = [Sew t tfF+t+i 2 ae J ow fP+t+1 tf/fe+iti Faisons apparaitre au numérateur de la premiére intégrale la dérivée de P+itd: pi [tetas [ 2) /P +141 2I/P+t41 = Jae t Argh 2tt! 2 a oe di 4 Dans la seconde intégrale, posons w= 1/t; alors += ~# et, puisqueu=e7*>0, Finalement, 1 et +1 2eF +1 Pade Km fee eT +o Arsh Se ee v3 v3 Solutions des exercices CHAPITRE 4 Développements limités 41 sin 3x = 3x— 82 , Gx! BIS! a. a1 : = 3x-2x* +— x8 to(x4). x 7 (x°) > + 0(x°) 4.2 cos3x=1 Gay Gay" (st 2 8 9 81 = 1-=x? + xt —-— x5 40(x9). Oe oe Ad 4 5 6 430 a1 42%, ON Cn On" Gx" Gn’ | FL a 4 22 Qx® Cx + o(x8) 8 = 1420-4227 4403 42x Sat ats Pee te 7G 8 8) tixt4 sto as” t 3g" 0. : : 44 deg 14 Fei (a) 2 4i(ta)(t \E+ ee 2! 3\3 e) 31 45 sin3x =3x ~ 384062) 2 3 fin Sx - #}(s»—20) +4(ax-23) +0(x3). 2 2 6 2 a5 as 9 ay 34 a(x? Comme ax 2x) = 9x’+0(x*) et que (3x 7 = 27x*+0(x*), : 9x7 : exp(sin 3x) = ao ). Chapitre 4 (205 4.6 On commence par développer (Arg sh x)’ = (+22)? & Pordre 5: a (tat? 1-2 43 xt oe. ce Intégrons : oh 6 Arg sh x = x —-— +—x°+0(x"). ee 6 tape TOO Remplagons enfin x par 2: Arg sh 2x = ax— Sat + Bat +09. 47° f(@) =(-x) +x"? eke Soe dx)? = 1-545 + (+x) Ges ae a(x?) Txt Mx =1-S 4+ -—— + o(8* S@) 7 i (x3) 4.8 Rappelons que a-b Are tg a—Are tg b = Arc tg si ab>—1. 1-+ab Donc “HE = Aro tg 1—Are tla si xfa>—t. atx 1+ Finalement : mx : x) == -F+ + 0(x9). 10 rae ae xt x : 49 cosx =1—-~—+~ 40x 2 tg he? In(cos x) = In(1+u), avec u = —x?/2+x*/24+0(x*). Dol In(cos x) = 4.10 On effectue Ia division de 1 par 1—x?/2+x*/24 & ’ordre 5; on obtient 1 ee oe 1th + $08). cos x erry ae 412 4.13 4.14 4.15 4.16 417 ‘Solutions des exerciées On effectue le produit des développements limités de e* et de I/1—x : 2 aoe 1 eens -LhrUm ys = Lt xtx'+x° +0(x*) —x a tran 4 BE oe), 2 43 2 Fa text 424 oc, ete) 220 cos x 2 . 5 pee cos x - (+e)? = /20+@—np1? (+e)? = v(t tied + a) o(e?). cos x 2 3 + 0(x4), cos?x = — P7400"). In tg(x+2/4) = In(1+tg x)—In(1—tg x) oe 3 2 SLU )» In(i+tg x) = ~Ztge tee) tnte(= +2) = 2x +4060), 2 altxt epee gy 4% 4 G5 2° 6 24 120° 720 5 7 +e 4 0x4 120 5040 Oo esinx=x+x?+%—-L 2 _ > 4 GQ’, ee ee SG) = tex FQ = tg2 f(x) = 1+tg? x f'Q) = 1+tg?2 Sf") = 2 tg x(1+tg? x) Sf" Q) = 2tg2(1+tg? 2) FH) = 2(1 +tg? x) (1+3 tg? x) £2) = 21 +t? 2) (143 tg? 2) Chapitre 4 207 f(x) = tg 24+ (x—2) (1+ tg? 2)-+ (x2)? tg 21 + tg” 2)+ : » 14 tg?2) (143 te?2) +029"). 418 f(x) =In(1+x) =In[2+(@—1)] =n aen(t +) = ina 422} Go, oo a + oL—1)1. 2 8 419 fix) =2x8-2x944x 9 f(-1) =-3 S'() = 5x*-6x7 +4 S'(-) S'() = 20x8-12x dae), 8 f(x) = 60x? -12 (Hl) = 4 PQ) =—3 430+ 1)—4 (e+ 1? 484-1 + ole + 7] 4.20 f(x) = Arctgx fG) = Arctg3 f'(@) = +x?) f'(3) = 1/10 f"(x) = —2x/+°P f'G) = -3/50 FY) = (6x27-Dl+x7—f"() = 13/250 . 4 gs - 2-3? + 3 S FG) = Arctg3-+ 6-3) — ea) + =e 3)’ +o[(x—3)"). 3t forts stone ft DeFoleet OT: oe 14+(.-3) = 4-3(x—3)+3(x—3)?-3(x—3) +o Le 3)"T.. 4.23 Les fonctions fet /’, étant indéfiniment dérivables, admettent des dévelop- pements limités & tout ordre, et le développement limité de f” A l’ordre 7 est la dérivée du développement limité de f ordre 8. Puisque f est impaire, son développement limité & l’ordre 8 s*écrit sous la forme A(x) =a, x+43x° +45x° +4,x". Dott A! (x) = Gy +305x7 +5asx*+7a,Xx°. Tl vient en reportant dans I’équation différentielle Gy +3a5x? +5a5x*+7a,x°—1—Xx? (ay +03x7 + asx* +a, xP EN sg. 208 ‘Solutions des exercices ‘Nous obtenons par identification @;-1=0, 3a;-a?=0, Sas—2a,a;=0, 7a,—a2—2ayas Nous retrouvons ainsi 4=1, as=1/3, as=2/15 et a, = 17/315. 4.24 On vérifie aisément que la fonction f est paire; écrivons-la sous la forme Sx) =e", ob u= —cot 2x In tg (x+7/4). Introduisons la variable auxiliaire ¢ = tg x; alors t~x et P-1, l+t oe int 2t 1-t 2t Compte tenu de la présence de ¢ au dénominateur, il convient d’introduiré les développements limités de In (1 +2) et de In (1—1) A ordre 6; ainsi, 21 ‘tind +)-m(1-9). us [r+ 424005 =(e-o[i+ + S405] 2t as 305 7 soit 224 2 4 os w= 1420? 4+—t*+o(¢). 3 15 o Il vient en reportant = lero, e on 2 22424, a is Un calcul élémentaire montre que 2 16 ea 1 tit? + — 2 40(t5). 3 45 e Enfin, la relation 3 tatgraxt% toc conduit & I) =th1 +30 +44) +] + o(x*) t 2 4 ==(1+ 2x? txt) BE ‘( a +3 o(x*) Chapitre 4 209 4.25. Rappelons que cos 3x = 4 cos? x—3 cos x. D’ot 3, _ 300s x+cos 3x cos? x = = 4 En prenant les développements limités de cos x et de cos 3x, nous obtenons aie, 2p=1. cos?x = 1—=x? += ee ee ye 1437? = + +0(x"), 3 (=I)? = ¢ = Di G") ot 2p prend toutes les valeurs paires inférieures 4 7. ertt 4.26 nt = 2Angthx = (0% a a+ +) #000. x a 5 Qp+t ex 8 427 (1-x)8 =1-2- = - Sx +. + So 31 1 _ n+1 +(-1)" x"+0(x"). nt 2 2 4.28 rea xo +(-1)"" +0(x"). 2 4.29 fy = ME 4 8 8 a (t-x)? -x)® (-x)? 1-x Or, = Lt xtx?+ .. +x"+0(x’) as = 142x43x7+ 2. +n +1)x"+0(x") -x) rd (ax) Finalement : f(x) =143x4 ... +(2n? +1)x"+0(x"). = 24+6x+...+(n+1) (n+2)x"+0(x’). 4.30. sinx cos 2x = Asin 3x—4sinx 2 2 geet 22p+i! ott 2p-+1 prend toutes les valeurs impaires inférieures & n. Baap +(— 1)? 2? toe"), 210 Parties principales ‘Solutions des exercices 431 tgx=x+2x7/3-+0() sin x= x—29/6-+0(x5) tg x—sinx~x3/2. 4.32 2sin x—sin2x-29~ —x*/4. 4.33 In(ltx)=x—2x7/242°/3+0(03) — 1-cos x= x?/2+0(x°) sin x = x—x7/6+0(x°) yr 2x3/3, 4.34 1—cos x = x?/2—x*/24-+0(x*), sin x = x—x3/6 +0(x*) sin? x = x?—x*/3+0(x*), pest. A : 7 2x x Dee ce . 435 In(l+x)=x—-x7/2+x9/3+003) a= xX 4% 4 o(x5) x2 1+x/2 28 yore]. 4.36 xcosx'/? =x—x7/2+x9/24+0(x9) In(L+x) =x—x?/2+-x9/3+0(x%), yr —7x3/24, 2 ee a 437 chx¥?=1424+—+4— +(x), 2° 24° 720 2 43 tee ee) yr —x?/480. 1—x/12 2° 24° 288 4.38 En développant tous les termes jusqu’A l’ordre 7, on trouve alee 22 =(1-=+—--)x+(++—- ‘ ( 51S ’) G 45 +(e 15 \1260 "315 y~ x" /336. i 7 17 1680, d)e+(-3+3 —— )xP+ 15, 450 225 + Zh) x +000) Chapitre 5 S1 21 CHAPITRE 5 0 i: é Forme indéterminée o Le dénominateur étant x*, on cherche le dévelop- pement limité du numérateur A l’ordre 3 : 5.2 5.3 5.4 5.5 5.6 sinx=x-x/6+0(x3), x—sinx~x3/6, py > 1/6. Forme indéterminée 1%. Iny = 28% cos = 140(x), In cos x = 0(x) Ne ny (27)'3 =3 et (16)"/* = 2. Il s’agit d’une forme indéterminée : : (x 4+27)'3 —3 = 3[(1+x/27)"3 — 1] ~x/27, (e+ 16)/*—2 = 2[1 +-x/16)"4— 1]~x/32, y > 32/27. ae oO Forme indéterminée u 20 +x)" — (44x)? = 2[ +x) —(1+-x/4)7]~5x/12, O42)? 3 =3[(1 +x/9)!? -1]~x/6, | y> 52. a tgtere inde © Forme indéterminée oO 1—cosx~x7/2, In(I—cosx)~2Inx, yp +2. ey pe) Forme indéterminée o 1—cos3x~9x7/2 —-x(1—cos 3x)~9x3/2. On.cherche donc le développement limité du numérateur a I’ordre 3 : 2tgx—tg 2x =2x+2x9/3-2x—8x9/3+4+0(x9), 2tgx—tg2x~—2x3, yo 4/9. 5.7 Forme indéterminée $ : exp(x—sin x)—1 y = exp(sin x) : x—sin x 212 Or, exp (sin x) ~1 et exp (x—sin x)—1~x—sin x. Done y > 1. 5.8 Forme indéterminée - cos ax—1 ~ —a*x?/2, De méme, In cos bx ~ — 6?x*/2. yo ab. 5.9 Forme indéterminée 2. sint?x~x?, cosx=1—x2/2-+0(x*), (cos 2x)! = 1—x?+0(x4), yo. 5.10 Forme indéterminée : : x? tg ax~ ax, ya/3. 5.11 Forme indéterminée ° sinSx~5x, tg3x~3x, sin 5x—tg3x~2x, yo. 5.12 Forme indéterminée 0°. Inx “In 3+inx’ ye Inx In 3x poe, 5.13 Forme indéterminée 2 tgex=x+2x9/3+0(), tgx—sin x ~ x3/2, pol. sin? x ~ x9, 5.14 Forme indéterminée ¢. xArctgx~x?, x—Aretgx=o(x?), In cos ax ~~ —a?x?/2. tg ax = ax+a*x?/3+0(x5), sin 3x~3x, In3+Inx~Inx, ‘Solutions des exercices cos 2x = 1—2x?-+0(x*), cos x—(cos 2x)? ~ x?/2, tg ax—ax ~ @x3/3 tg2x~2x, sin 3x—tg2x~x; Iny—1 sinx=x—-x°/6-+0(x*), y=o(l), yd. Chapitre 5 213 5.15 Forme indéterminée °. sinx=x+0(x), 1—cos x=o0(x), 1+sin x—cos x~ x. De méme, 1+sin px—cos px ~ px. yo ip. 5.16 Forme indéterminée 1°. 1, ote Iny == x . a® = exp(x In a) = 14x Ina+o(x) b* = 14x In b+o(x), i Lex BEEN? 4 9G = 1+xIn fab +0), neh ~ xn fab, Inysinfab, y>Jab. 5.17 Forme indéterminée 1°. _ In(t+atg x) — Iny atgx~ax, In(it+atgx)~ax, Iny>a, ye’ 5.18 Forme indéterminée o _ exp (x Jn a)—exp( In b) _ exp( In b) exp(e In a/b)—1 exp(x In c)—exp(x Ind) exp(x Ind) exp(x In /d)—1 exp(x In a/b)—1 ~ x In a/b, exp(x In ¢/d)—1 ~ x In e/d Inajb . : In cfd ig 5.19 Forme indéterminée 0°. Iny=te?xInsinx~x?Inx, Iny>0, yo. 5.20 Le numérateur et le dénominateur se présentent sous la forme indéter- minée 0°, Iny=x!?inx—Zinx+0, yo. 5.21 Forme indéterminée 0x oo. yexin(I+1/x), In(it1/a)~ljx, yo. 214 Solutions des exercices 5.22 Forme indéterminée S Au voisinage de +00, I+e*~ve*, In(it+e)~Ine*=x, yo. ' «© 5.23 Forme indéterminée ~. Ota » In@vt+1)~inx. In(x+1) 2x La fonction logarithme étant négligeable devant la fonction puissance, y+ 0. 5.24 Forme indéterminée 00°. _Indnx) _ In (nx) nx ln a x Inx x 30, you. 5.25 Forme indéterminée 00°. a rt~r~s—..:=«stS.C«C -2, -y-707?, x+1 5.28 Forme indéterminée 0 — co. cee oe ee Chapitre 5 2s 5.29 Forme indéterminée 1°. 2 2 Iny=x*Incos2, Incos® ~ cos2-1~ -2, x x x x Iny> -2, poe, 5.30 Forme indéterminée co — oo et 1°. ia te : In(i+f) = -at5t o(t’), ex n(1 +2) = o( -242) +009 x, 23 tt 1 Ini +1/xy'=xl+l/x)=1-—+—4+0(5 x i tf 1] (4) ‘1+1/x)* =e} 1-—+— +=(-—+- 5] |t+ol>5 ve ¢[ 2x 3x7 i( 2x J) ae =e(1- 4 +14) +04) 2x” 24x? 2, wer(i-d+ ee a 2x 2x? Ox 3x8 ) +00, yes. 5.31 Forme indéterminée 00°. Iny=(1-x)InArgthx, Arg thx apn ~ -Fin-2) Posons ¢ = 1 — x. Alors tay ~ ri (Fins). Or in ($m) = In(in) — In2. 2 Lorsque x tend vers 1, t In 2 tend vers 0. D’autre part, - In (in) tin (In 2) = (¢(Ina) a . Uae Lorsque ¢ tend vers 0, il en est de méme de # Int et de “hr: Ainsi, In y + 0 ety 1. 216 Solutions des exercices 5.32 Forme indéterminée 00 — 00. (2x+1)(x—1)? . 2x+1 GIP d+an@ txt) Gents 7 4p. 5.33 Forme indéterminée 1°. Inx _Inx—Ini Iny = BX xl, imx i-x In y tend vers l’opposé de la dérivée de In x au point 1:In y+ —1, y1/e. 5.34 Forme indéterminée co — oo. Posons t= x— 1. —1) _ +) Ind+)-t (x—1) Inx tin(l+4) (+f) nl +)-t= (1+) (t-07/2)—t+0(0?) = 7/2+0(07) yo2. thh(l+)~t?, 0 5.35 Forme indéterminge 5. Posons t= x—1. sin= (141) = cost, cos ™#—-1~ —n717/8, ae es = In cos tw - 2/8, yo —n8. 5.36 Forme indéterminée 0x00. tg = Sn2¥/2) 1 2 ~ eos mx/2 ~ cos nx/2 mx ok tz cos ™ = sin =(1—x) ~ 21-2), > 2m. . A ) - ) 7 i 5.37 Forme indéterminée °. Posons ¢ = In x. _exp(Ina Inx)—x _ exp(tIn a)—expt Inx t exp(t In a)—exp t = exp t[exp(In a—1)t—1] ~ (Ina—1)t yoina-1, at. 5.38 Forme indéterminée 5. i-x8 x-1 xta1 Inx-Ini | t-xInx-Ini’ x1 x-1 8 i, you. Chapitre 5 217 5.39 Forme indéterminée 0°. Posons t = cos x. y=t, Inyetint>0, yl. 5.40 Forme indéterminée . Soit fla fonction définie par f(x) = (1+2 cos x)". Alors LO=LEP) . 7 Gary. xa. sin x 2 ree Done y— —1. 5.41 Forme non indéterminée. La limite est la valeur au point 1/2, & savoir x. 5.42 Forme indéterminée 1°. Posons u= x—7/2. 1 | x)2-u Iny = tgxIn(x/x—1) = ——— In 22 ye) tgu eee = —L pin(t-2u/n)-In 1 +2u/n)] teu ny 4/n, yo), 5.43 Forme indéterminée 2. y=i( -2) x—7/6 2 6/ sin x—sin 7/6" Le premier facteur tend vers 0, Ie second vers l’inverse de la dérivée de sin x au point 7/6, Done y—>0. 5.44 Forme indéterminée 2. 1 Are sin x+-7/4 Are sin x 2 xatff2 x12 | Le dernier facteur tend vers la dérivée de Arc sin x au point 1/,/2; le premier facteur n’est pas indéterminé. yor. Quer — Mathématiques supérleures. Tome 3 8 218 Solutions des exercices 5.45 Forme indéterminée 2. Le deuxitme facteur tend vers la dérivée de sin x au point a; le premier facteur n’est pas indéterminé, _ 2a 2a” 5.46 Forme indéterminée . Posons t= x—a. _ rttan(+t/a) a ta In(14 ta) = —t+ a In(1+t/a) a(t a a—(a?—#)!? = =, yor. Chapitre 6 29 CHAPITRE 6 Calculs d’intégrales impropres 6.1 L'intégrale est convergente, car (9—x?)~¥/ x (3—x)~ 1? au voisinage de 3. I = [Arcsin x/3]3 = Are sin 1—Are sin 0 = r/2. 6.2 L’exposant de 2—x étant égal & 1, l’intégrale est divergente. 6.3 L’exposant de x—1 étant supérieur @ 1, l’intégrale est divergente. 6.4 Liintégrale est convergente, car 1/(x?—1) ~ 1/x? au voisinage de +00. nd r= -4fia|43| ey 2 1—x\|_ 2 6.5 L’intégrale est divergente, car 1/x(1+x)~ 1/x au voisinage de 0. Il est donc inutile de faire l’étude au voisinage de +0. 6.6 L’intégrale est convergente, car x/(1—x2)~¥ ~ (I—2)~¥? au voisinage de 1. La fonction a intégrer est la dérivée de —(1—x)'/?, Done =-[ji-x = 1. 6.7 L’intégrale est convergente, car l’exposant de x—1 est strictement inférieur al 3 1 = 3-17 = 30"*—D. 6.8 Liintégrale est convergente, car 1/x(1-++x*) ~ 1/x? au voisinage de +00. Posons t = x?; il vient +0 to eo | a =f (- ar = fim] re 2J1 t+) 2di t t+ 2L t+tds 2 6.9 L’intégrale est convergente, car I/(1 +x)? ~ 1/x? au voisinage de +00. +e -[4] , t+xJo 6.10 L’intégrale est convergente, car 1/x?(1+x) ~ 1/x* au voisinage de +00. 1 1 1 1 som ot ‘i X*(14+X) X? X X41 +o +00 r=f ( ty Vax =[-t+m] = 1-In2. 1 2 ox xtl x x ht IT 220 ‘Solutions des exercices 6.11 L’intégrale est convergente, car 1/(1 +x)? ~ 1/x* au voisinage de +00. En intégrant par parties on trouve 3) n 1 1 x 7° T=|-Arctgx+—>—| = a/4. 20 +1) Jo —x\12 6.12 L’intégrale extconvergete, car (2) *<(1+x)" au voisinage de —1. +x, Liintégrale se décompose en la différence de deux intégrales convergentes : aes, tds ft te Is dx = a ee 1 (1x?) -1(1—x?)'? Jo Q—x)!? = (Are sin x}4,+[(L—x?)!?]1, = m. 6.13 Remarquons que — ~2e% au voisinage de +00 chx 1 : as + ~2¢ au voisinage de — co. chx L’intégrale est donc convergente. D’aprés le tableau des primitives, fn zactee. chx ‘oll D’ T=n. 6.14 La fonction & intégrer étant équivalente & 1/x? au voisinage de +00, Vintégrale est convergente. Posons ¢ = x?; I’intégrale devient af dt 1 r¢ 1 1 ) = > Seo —- 5) at 2Jo (t+a*)(t+b*) 2(b?—a?) Jo \t+a? +8? ot [nm ae 2(b?—a?) | t+b* fo 6.15 La fonction a intégrer étant équivalente a 1/x* au voisinage de +00, Pintégrale est convergente. ase za) (1+X)(44+X) 3\x4+1 X44)" Chapitre 6 2a rae ae i. ax 3Jo x41 3Jo x4 6.16 La fonction A intégrer n’est pas définie lorsque x= 2. On décompose Vintégrale en deux : rf dx +f? dx 1 (e—-2)8 "Jo @— 2" Comme l’exposant de x—2 est strictement inférieur 4 1, ces deux intégrales sont convergentes. On obtient ainsi D’ot place tgx—3Are tgx/2]3° = n/12. r= 36-9 ; [@-2*7H = 9/2. 6.17 La fonction a intégrer étant équivalente A 1/x? au voisinage de +.co et au voisinage de —0o, lintégrale est convergente. dx dx = = | —S— = Arctg (xt). Ca lagu 2 6.18 i tg tdt= —In cos x. ° Puisque cos x tend vers 0 lorsque x tend vers 1/2, —In cos x tend vers +00, et Pintégrale est divergente. 6.19 La fonction a intégrer étant semblable & (1—x)~¥/? au voisinage de |, Pintégrale est convergente. En posant x= sin /, on se raméne & une intégrale de Wallis : si rf eee 0 ae 6.20 L'intégrale est convergente, puisque 1/(1+x2)*~ I/x® au voisinage de -++co. En posant x= tg ¢, on obtient ef rf cotta ee oa ° 6x4x22 32 6.21 Au voisinage de 1, la fonction & intégrer est semblable a (1 —x'?; Vintégrale est donc convergente. Posons x = sin ¢; nous obtenons 2 ref . o 4—sin*t 222 Solutions des exercices Posons ensuite tg ¢ =u; il vient +o du 1 [ wil I= =] Arctg“Y=] = 0/43. i 443u? 23 7 2 Jo 4/3 6.22 La fonction & intégrer étant semblable & e~** au voisinage de +00, Vintégrale est convergente. Le dénominateur s’écrit : (ch? x)? + (ch? x~1)? = 4 (ch 2x4 1)? +4(ch 2x—1)? = 4(ch? 2x+1). Posons = 2; l'intégrale devient : I= i a 0 ch*t+1 Posons maintenant u = th ¢; alors ch? ¢= 1/1—u?, dt = du/(1—u?) et r= [t= afin] = nt o2—w? afal fru 2/2 ./2-1 Comme fet = wey = (2+, I= # In(J2+1). 6.23 La fonction a intégrer n’est pas définie au point 1. II faut donc étudier chacune des intégrales f dx 2 i dx o (x1 1 (x1)? Comme l’exposant de x—1 est supérieur & 1, ces deux intégrales sont divergentes. 6.24 La fonction A intégrer étant semblable a 1/,/I—x au voisinage de 1 et A 1/,/T+x au voisinage de —1, lintégrale est convergente. Posons t = 1/(2-+x); alors dt/t = —dx/(2+x), L’intégrale devient 1 a. ji Se | FF ws J3E9 7 a [Are sin(3¢—2)]}), = x/y/3. 6.25 La fonction & intégrer Stant équivalente & 1//T=X au voisinage de 1, Vintégrale est convergente. On peut poser t=./x/(I1—x), ou encore x= sin? us alors : /2 5/2 raf) situ du = [ (1—cos 2u)du = n/2. ° ° Chapitre 6 coed 6.26 La fonction a intégrer n’est pas définie au point x = 1, mais on peut la prolonger par continuité, car f@)=— 3 font 1-x8 x?+x41 On pose (1) = 1/3. Au voisinage de +00, f(x) ~ 1/x?; Vintégrale est done con- vergente. - | dx ~ 2,[arete(2#4)] o (+2434 3 V3 / -i¢-3)-% Ae 3h 6.27 Rappelons que frases = x(Inx~t). Comme x In x tend vers 0 avec x, l'intégrale est ¢onvergente, et I= [x(nx—]}} = -1. 3/2 6.28 Comme (In x)/x* est négligeable devant 1/x*/? au voisinage de +00, Fintégrale est convergente. Intégrons par parties : Ho pt r= [2] +] ST eh i 6.29 Comme Arc tg I/x~ I/x au voisinage de +00, lintégrale est divergente. 6.30 Comme (Are tg x)/x? ~ I/x au voisinage de 0, I’intégrale est divergente. Test donc inutile de faire I’étude aux voisinages de +o et de — 00. 6.31 La fonction a intégrer étant négligeable devant 1]x*/? au voisinage de + 00, Vintégrale est convergente. On fait le changement de variable t= x*, puis on intégre par parties : +0 Ho te ratf totam Hf ims "a 4J1 (1+) 4lt+i hh 4Ji t(t+1) Al t is In2 =-[n—] ==". 4L t+ih 4 6.32 Cet exercice est analogue au précédent. On pose cette fois t= x°. D’ot. I= (n2/9. 224 ‘Solutions des exercices 6.33 Au voisinage de 1, la fonction & intégrer est équivalente & 1/2./3./T—x; Vintégrale est donc convergente, Posons x= sin f; Vintégrale devient : 2/2 s/2 cos dt te J St at = i 0 2cos t-+cos*t 2+c0st Les changements de ¢ en —r, ten t+z et ten x—f ne laissant pas l’élément différen- tiel invariant, posons w= tg 1/2; il vient : i Pu 2 pare tg ul = 2/3.V3. 3 o3+u /3 6.34 La fonction a intégrer étant dominée par e~* au voisinage. de +co, T'intégrale est absolument convergente, et done convergente. Rappelons que l’on obtient une primitive de e~* sin x en calculant la partie imaginaire de feretar= [eter = +2 +0 - Dot f er*sia ax = [5 (cos x—sin | =1/2. o = ——De*(cos x+jsin x). lo 6.35 On calcule cette fois la partie réelle de fexp [(j—1)x] dx. D’ou +00 te _ J e-* cos x dx = [F oostsin >] =1/2. ° 2 lo 6.36 Cet exercice est analogue & l’exercice 6.17. On trouve cette fois : - i rf pararieel bake = i(E- arte!) o (x+l?+4 2 2b a 2 6.37 La fonction & intégrer étant semblable a (1-+x)~”? au voisinage de —1, Vintégrale est convergente. On pose t= (1+ )"?; alors x= —1+#?, dx =2rdt et VF ot v3 oat 2 = ——dt= 2) = Arc tg ¢/3]y° = 2/9. [i 1P +9) i 7s ase ee! 6.38 La fonction a intégrer étant négligeable devant toute puissance de x au voisinage de —oo, |’intégrale est convergente. ° 0 I J x? e* sin x dx = im [ Depends Or, une primitive de x*e(!*)* est de la forme (ax*+bx-+c) e*4*, En dérivant, nous obtenons : (+ jax? +Bat(l+pblxtb+(1tje= x7, Chapitre 6 225 D’ou par identification Finalement : i xtelttiegy = — LN peuitoeo | L4i -o 2 2 a 1 6. ee 39 Comme BF au voisinage de + co et au voisinage de — 0, l'intégrale est convergente. : i . Effectuons le changement de variable: = x + 5. L’intégrale devient : i : 3\3° ( +3) Nous sommes ainsi amené a calculer mS n= f a. -o(43 i 7 : a Intégrons par parties, en posant u = G + 2) et v = ¢. Nous obienons i aisément la relation de récurrence 22n — 1) Se I =, Par ailleurs, ae i= 2 eI 4 Par suite, Is = hh = 3h a 338 6.40 Au voisinage de 0, In (tg x) ~ In.x. Lorsque x tend vers 1/2, cos x In (sin x) et cos x In (cos x) tendent vers 0. L’intégrale est donc convergente. Posons y = sinx; alors dy = cos x dx et : : a 7 mf In o-| inyay-3[ na-yar-3 [ In (1+) dy i lo /1-y* ° o = [rn y-DB-12[0+) da +D—DE—-12[0—-y) (a -Y)= DI ==1-(In2—1)-1/2+1/2=—-In2. 226 ‘Solutions des exercices Convergence des intégrales 6.41 La relation | sin x sin 1/x| <| sin x| montre que sin x sin I/x tend vers 0 si x — 0. Une intégration par parties montre que, pour tout x > 0, ee te fel [ sin sin * dr = [- contin] -| F008 1084 de. a 1 Puisque| 3 Dvautre part, la relation a cos f COs ‘| < A , la derniére intégrale a une limite lorsque x > + 00. 1 : _ 1 cos x sin = |< sin] montre que cos x sin = tend x vers 0 si x + + oo. L’intégrale donnée est done convergente. sin x oe 6.42 Lorsque x tend vers 0, tend vers 1. Une intégration par parties montre que, pour tout x > 0, +0 : cost 1 cos t Puisque eae < @ lintégrale I z dt est absolument convergente, et 1 : cosx| — 1 cos done convergente. Puisque <5. — tend vers 0 lorsque x > + 00. L’intégrale donnée est donc convergente. 6.43 En effectuant Je changement de variable x++ I/x, on se raméne a Pexercice précédent. L’intégrale donnée est donc convergente. 2 oe ~ x? 6.44 La relation au voisinage de 0 montre que Pintégrale to sin? x : . . 1 —cos2t [ dx converge si et seulement si a <3. Puisque sin? = . ae pour tout x > 0, [Sta-} ao on 22) ee Comme dans l'exercice 6.42, on montre & l'aide d'une intégration par parties to cos 2x que Pintégrale i 1 seulement si a > 1. En résumé, V'intégrale donnée converge si et seulement sil 1, u, ~a, = n/a". Comme dans l’exercice 7.5, on montre que la série de terme général (¢,) est absolument convergente. La série proposée est done absolument convergente. 78 — u,~n?/n!. D’aprés l’exercice 7.2, la série est convergente. 7.9 u,X1[n?!?. Comme 3/2 > 1, la série est convergente. 7.40 Si|x| <1, x0 et u, ~ x. La série géométrique de raison x étant absolu- ment convergente, il en est de méme de la série donnée. Si |x|>1, la conclusion précédente reste valable, car x et 1/x ont des réles symétriques, Si |x| = 1, alors |u,| = 1/2. Ainsi, uy, ne tend pas vers 0, et la série est divergente. 7.11 u, ~ e7**!. La série de terme général (e~"**) est une série geométrique de raison strictement inférieure A 1, donc convergente. La série proposée est aussi convergente. Chapitre 7 229 7.12 Appliquons la régle de Cauchy : f= oo. Inn La série est donc convergente. 7.13 Appliquons la régle de D’Alembert : Met te FQna lat u, —1.2.3...Qn—1)2n(2n+1) 1 La série est convergente. n+l 0 IQn+t 7.14 uy~ 1/n?. La série est convergente. 7.45 On applique la régle de D’Alembert : Uner _ (ntl? 1 Un n> nt2 La série est convergente. >0. 716 t,~ 1[n. La série est divergente. 7.17 On applique la régle de Cauchy : alu] = |sin(a+ bjn)| = |sin al . Si a n’est pas de la forme (2k+1)7/2, |sin al <1 et la série est absolument con- vergente. Dans le cas contraire, u, ne tend pas vers 0, et la série est divergente. ninn_ Inn _ Ion 1 = = : dot n= oo). nm! (n—1)! 2-1 (m2)! (n—9)! La série de terme général (1/(n—2)!) étant convergente, il en est de méme de la série donnée. T1B ty < ee Aediee hoo : "+2! (n+2)! perDe—D! <————- +5. (n41)(n+2) n? Ilen découle que la série est convergente. 7.20 uy = exp [(2-+1)n) In (1+ I[n)]—e =e {exp [r+ 1/n) In (14+1/n)—1]—1}. D’ott u,~ e[(rr-+ 1/n) In (1+ 1/n)— 1], En remplagant In (1 +1/n) par son développe- ment limité A ordre 2, on trouve que #,~ —e/2n. La série est done divergente. 230 Solutions des exercices 721 uy = exp {n In (1-+1/n?)]—1~7 In (1+ 1)n?) ~ 1/n. La série est divergente. 7.22 u,=exp[n? In (w sin 1/n)]—e7 "8, 1 4 nsin Un = 1-5 ++ ~ + o(/n In an ae Sore toll in*). ‘ 1 1 In(m sin 1/n) = — — + —— + o(1/n*) CS cn oa ad =< ‘A/n* Sn? 1e0n8 * nD. 116 4u,~ ——s. La série est convergente. 1800 73 a nee = In(1-+2/n)—In(1—1/n+1/n?) ~ 3/n. Done Uy, ~ d,, O %=(—1)"3/n. La série de terme général (v,) est convergente. Cependant, la série donnée étant alternée, il faut encore étudier la série dont le terme général (w,) est défini par Wy = thy 0, = (-1y[m #2. _ 3). n—ntl 4. Or, In (1+ 2/n)—In (1—1/n-+1)n)—3/n ~~ — 5/20? La série de terme général (w,) est absolument convergente. La série donnée, somme de deux séries convergentes, est aussi convergente (mais elle n’est pas absolument convergente; elle est seulement semi-convergente). 7.24 u,=(—1)"sinn(/n?+1—n) ; notons que /n?+1—n= _ Or, décroit et tend vers 0 lorsque n tend vers + oo. Il en est de Merlin méme de sin . La régle de convergence des séries alternées permet wW+ltn de conclure. Chapitre 7 231 7.25 6 (-D"'/Jn. On introduit i 1 1 1 wn une (y[t— - 4] -— 4 8, st Loe vn nt(-t'/n 8 La série de terme général (w,) est divergente; il en est de méme de la série donnée, 2n Jntentl tJ Comme u, ne tend pas vers 0, la série est divergente. 726 y= 7.27 On applique la régle de D’Alembert : tyes et = sere) =te( 1 Jat u, (nit? nti\nti) nti\i+i/n) ee Comme la limite est strictement inférieure & 1, la série est convergente. = In(1—e"?")—In(1 te72") ~ — 277", 2e7?") est une série géomeétrique de raison strictement elle est done convergente. Il en est de méme de la série La série de terme général inférieure a 1 (@ savoir e~ donnée. 129 cos* = Incost~-—4., n nn a cee ney aa n Done u,~ (In n)/2n?. La série de terme général (In n)/n*) est convergente, car Inn_ o( a) n? nl? : La série donnée est donc convergente. sy an 730° Inu, = nln cost ~ — n Le terme général tend vers 0 si et seulement si In, tend vers —co, c’est-a-dire si et seulement six > 2. 232, ‘Solutions des exercices On applique la régle de Cauchy : 2/u, = (Cos 1/ny"— Sia—1>2, c’est-A-dire si a>3, /u,->0, et la série est convergente. Si «= 3, lu, Up/e, et la série est convergente. Si a <3, la régle de Cauchy ne permet pas de conclure. On emploie alors Ja régle de Riemann, en cherchant la limite de nu, : In(n?u,) = Bin nn In cost ~ —byt-?, 7 La limite est —0o, quel que soit f. En choisissant B > 1, on voit que la série est convergente. Calculs de sommes de séries @+2-@+1) 731 uy, = Arc tg 7 Fat)arD = Arc tg (7 + 2) — Arc tg (n + 1). Done S, = Yu, = Arctg(n + 2) — Arctg1. v=o La série est convergente, et sa somme est 7/4. 7.32 On prouve la convergence a l'aide de la régle de D'Alembert, comme dans les exercices 7.2 et 7.15. Rappelons que le nombre e a été introduit au tome 1 comme la limite de la suite de terme général 1 + 4 + a aremieas + Autrement dit, toy =e a=on! Or, 2n3 —3n? +1 =2(n+1) (n£2) (n+ 3)— 150? —22n—11 =2(n+1) (+2) @4+3)—15(2+-2) (n+ 3)+530+79 = 2(n+1) (2+2) (n+3)—15(n+2) (n+ 3)+53(0+3)—80. D’ot _ 15 So 0) ) oe (t+)! (n+2! (n +3)! = 2e-15(e—1)+53(e—2)—80(e—5/2) = 109-40e. Chapitre 7 233 7.33 u,~2|n?. La série est donc convergente. Ecrivons u, sous la forme a s——CsCsss«si«sCi« n43 La somme de la série est 7/36. 2 yin? js cos x cos2x cosx cos*x—sin*x _ sin x 7.36 cotx—2cot2x = —— —-2——— sinx sin2x sinx sinxcosx cosx Dot 1 tg—= | = - a a et Par suite : = = = in u, = — cot ——2cot 2. x ry La série est convergente, et sa somme est ]—2 cot 2. 234 ‘Solutions des exercices CHAPITRE 8 Rayons de convergence 8.1 On applique la régle de Cauchy a la série des modules : ei-|(3f" La série est absolument convergente pour tout nombre réel x. Done R= +00. x n 0. 8.2 ofa] =(1+1/n)[x| > |x|. Si [xl<1, Ia série converge; si |x|>1, la série diverge. Done R= 1. Si |x| =1, lu,| = (1+1/ny" > e #0. La série est alors divergente. 8.3. Cette série a Je méme rayon de convergence que la série de terme général (n@v+1)x"~), Cette dernifre est la dérivée seconde de la série géométrique de terme général (x"*4), Ainsi, R= 1. Lorsque |x|= 1, le terme général ne tend pas vers 0, et la série est divergente. 8.4 Puisque 2/n®— 1, la régle de Cauchy montre que R= 1. Lorsque |x|= 1, le terme général ne tend pas vers 0, et la série est divergente. x 85 ful Puisque %/n-1, */lu,|+0. Donec R= +00. 8.6 Cotte série a le méme rayon de convergence que la série géométrique de terme général ((x/2)"). Done R =2. Lorsque |x| = 2, le terme général ne tend pas vers 0, et la série est divergente. 8.7 On applique Ia régle de D’Alembert a Ia série des modules : Unt 2 n Hott 2 (7) py Ixf. Up (ye . Le rayon de convergence est 1. Pour |x| = 1, lu six=1, et absolument convergente si x= — I. = 1/(2n)*. La série est convergente 8.8 Appliquons la régle de D’Alembert : Done R=3. Si x=3, on reconnait la série harmonique (divergente); si x = on reconnait la série harmonique alternée (convergente). Chapitre 8 235 8.9 On reconnait la série dérivée de la série de terme général (x"*1/4"). Done R=4, Si |x| =4, le terme général ne tend pas vers 0, et la série diverge. 8.10 Appliquons la régle de D’Alembert : ; . (4) lg: n+i/ 2 2 Done R=2. Si x=2, on trouve une série de Riemann convergente; si x Ia série est absolument convergente. 8.11 Remarquons que w, ~ x"/n. D’od n = lim ——|x| =|x]. re rare La régle de D’Alembert montre que R= 1. Lorsque x=1, u,~ IJm, et la série est divergente. Si x= —1, -cy n n La série est la somme de la série harmonique alternée et d'une série convergente; elle est donc convergente. 8.12 En appliquant la régle de D’Alembert, on trouve R=2. Si x=2, u, =1/Qn—1) ~1/2n, et la série est divergente, Si x= —2, m= (—1)"/Qn—1); la condition suffisante de convergence des séries alternées s’applique, et montre que Ia série est semi-convergente. n xed = (iD! G@-D! est absolument convergente pour tout nombre réel x, il en est de méme de la série proposée; donc R= +00. 8.13 uy ~ . Comme la série de terme général (x"~*/(n—1)!) 8.14 Appliquons la régle de D’Alembert : inh Un a Int) _ Ixl- nti Inn Done R=1. Six=1, u,>1/n, et la série est divergente. Si x= —1, u,=(—1!" (in n)|n; comme u,-+0 et que |u| décroit si n> 3, la série est semi-convergente. 8.15 u,~x"!. La série proposée est absolument convergente si et seulement si |x| <1; donc R=1. Si |x| =, le terme général ne tend pas vers 0, et la série est divergente. 236 Solutions des exercices 8.16 Appliquons la régle de D’Alembert : Qn+DOm+2) 1 gia), (40) Done R= 1/4. Si |x| =1/4, w)4;/t, tend vers 1 par valeurs inférieures. Lorsque x= —1/4, la condition suffisante de convergence des séries alternées s’applique. Lorsque x= 1/4, la régle de D’Alembert ne permet pas de conclure. (On démontre de manitre non élémentaire que la série est divergente.) Un Sommes de séries entiéres 1 8.17 On trouveaisément R = 1.Comme =, nous voyons que n Ginn Suery = n=2 n= —x In(l—x)—[-In(1-x)—x] = (1-x) In(l-x)+x. 8.18 u, ~ x"/n®; d’ot R= 1. Pour calculer la somme, on décompose la fraction rationnelle ———1_____ en étéments simples : (X- (X-)xX 1 _ 1 ao (9 (®-DX 2K— Dot te gtteyt tet pte ae —+ oa Ue es 2 a = (-$+=-2)ina—9 +22 : 2, _ 8.19 On trouve aisément R= 1. Dérivons, pour faire disparaitre les dénomina- teurs; nous obtenons la série géométrique de terme général (x*"-2), Done eed ie om)ar = ir TPA. 1 == dt = ~ (Arg th x—Arc t; . a ( ta) deel $e y4n-1 te net4n—1 ast Chapitre 8 237 8.20 On déduit de la régle de D’Alembert que R= 1. Pour faire disparaitre les dénominateurs, dérivons trois fois de suite : Se) = Swe) = Fate 1-x* I reste a intégrer trois fois de suite : soy = | St larg th x+Atcts) ote 2 “fT 1 1 (x) = =In(i+f) —=In(i—#) + = Arctgt}dt s(x) fi [fine t) i (—-1) 3 cots] = tases ind ta) +i a—2 m—» —tind 4249+ 4 4 4 +x Are tgx or 1 1 2 i 2, st) =F (4s)? in(h+s) — Ex)? nl») ~ Fin +24) 1 2 ~F0-*) Are tg x, 8.21 On trouve encore R=1. Pour calculer 1a somme, on décompose la fraction rationnelle X/(X-+1) (+2) en éléments simples : a (K+) (K+2) X42 X41" D’ot tote tn pte Dues yd Hp -= PC ye n=0 x? n=0 n+2 Xx n=o +1 2p -intty+x] —bind +s) = - Pinas +2. : z x z 8.22, La régle de D’Alembert montre que R= +00. Pour calculer la somme, remarquons que 2 (ox, ox? Gan + oe, § ote xpi =o pl! p=o pl! 238 ‘Solutions des exercices Done 1 2. s == (e*+e% +e" _ 4) 7 servers (coo Bai sin’ 6 2 2 = £(or426°* cos b,). g] 2 8.23 SiaeN, u, est nul dés que n > a, et R= + 00. Sia¢N, la régle de D’Alembert montre que R = 1, La somme de la série entiére est : Je (oasanL)] ant (@-1) @-2).. enre| @=1) @-2)... @—n) a! s@)= ¥ u(x) =ax [1+2@-n debe net atthe oxo [xte-ntent Ainsi, s(x) = ax 4 [xc + x)®"] = ax(1 + ox) (1 + x)7?. 8.24 Rappelons que (1 + x)" = Y. C? x’. Dérivons deux fois : ie nl yt = pcrx! ne 1) tay? = FS pp — xr? pal p=2 Remplagons x par | et ajoutons membre a membre : YP? CP =n! 4 nln — 12"? = an + 12-2. con Dvaprés la régle de D’Alembert, R = 1/2. Pour tout réel x €]— 1/2, 1/21, posons 1 = 2x, afin de reconnaitre un développement classique : a+), 1 eet Ogee age Or, ty ptt Par suite, a iy ee? Finalement, aol : edi i ~a-5 : es t x OS = =o Développements en série entidre 825 f(x) =— + = 1a Ge/3) +. H(- GE) R= 3(1+x/3) 3 Chapitre 8 239 8.26 Rappelons que cos 3x = 4 cos* x—3 cos x. D’od cos x+cos 3x 4 En développant en série entiére cos x puis cos 3.x, nous obtenons : 3 32414 a 3 ant) cost me i Sx? plate. (Pt =+0 2 Ge 4 Qn)! 827 f(xs)=In44in 143] 2 nat /g\e =2in2 42% 4... 4) (+. R=4, 432 4 1+3x? 4 6 8.28 f(x) = =-=—- te (1-x =x (1-2)? Or, 1 es ttt bat. 1-x D’ott en dérivant : 1 2 ms = 14 2x 43x74. HED) "+ a0 (n+1) et 2 n 3 = 24+6x+... +(n+1) (n+2)x"+ ... (i-x) Finalement : #6) =143x - F Qn ED R=. 8.29 1+2x 1 + oe o L+x+x? x-@? x-@ 1-ox 1-ox —o(ltoxta?x? +... +@"x"+ ...) -o@ (L+07?x+atx? +... +079" ...) = Lp x 2x2 tba Ppt 2d Pt 8.30 Remarquons que f(x) est la-partie réelle de exp (x cos a) exp (jx sin a) = exp (xe). 240 Solutions des exercices Done ae a f@ = Ro(Ltxes ote cs +o oh _) nt x - = Lx cos a + 008 2a ... += 00s nat .. R=+o. n! 8.31 Remarquons que cos (1+) x = ch x cos x—j sh x sin x. Done ch x cos x = Re [cos (1+j)x]. Or, : (+i? 2 (ti an s(1t+j)x = 1 — x (1 oC 2” eal et (14))?" = 2°42 arenlel2, D’ot 4 20 whet ate gaye 2 ene R=+o, 6 8! Gp)! 8.32 On peut remarquer que 1+2x 8 14x42? et intégrer le développement de lexercice 8.29. On peut aussi écrire : i+x? In(l+x+x?) = In = In(t-x*)-In(1-x). x Il suffit de développer In (1 —x) en série entiére, puis de remplacer x par x°. On obtient : 2s pti apt 3p+3 —Lr,r=S—S—s—SCSsS = = a) 3p+1 oo. 3p+2 —3p+3 8.33 La dérivée est f(x) = 1 + In(1 + x). D’ot : - en s@al+ Voor, rai, Chapitre 8 241 On intégre terme & terme, en remarquant que f(0) = 0: te o Qt at) 8.34 La dérivée est : 7 -1 1 1 a es Sis = = (i — x) =e ce qui montre au passage que f(x) = 4+ 5 Arc sinx. Ainsi ol Qn)! am meyer Rat f@=5 On intégre terme a terme, en tenant compte de f(0) = 3 : . gant ae 2a 242 Solutions des exercices CHAPITRE 9 9.1 Pour tout nombre réel x, f(x-+-x) = — f(x). I n’y a done pas d’harmonique de rang pair. Fic. 1 1 "(x oe Arye = =| | (241) cos@p+1)xdx— | ~cos(2p+1)xdx |. aLJo\n zm Or, m(2p+1)x 4, [rcoser+nxas = ssn Qpede_[ 2pti 2p+1 _ xsin@p+l)x , cos(2p+1)x 2p+i (2p+1)? D’ot 2,1; = —4/(2p-+1)*x2. De méme, By,4 = 6/(2p+1)x. Finalement, 4S cosQptix | 6 49 sin@p-+1)x myo (pti? neo 2ptl On aurait pu aussi remarquer que f est la somme d’un signal en dents de scie triangulaires, d’un signal rectangulaire et d’un signal constant égal 4 —1/2, et appliquer les résultats des n° 9.7 et 9.9 (avec E= —3/2). 4 42 sinQp+)x 92 Se)=7 y (pti? “= (L WP cosnx (2 nsin f@) = - 2 mei n?+io ant a) 93 f= ™ 9.4 $0) = 44 OD cos nx, 3 a1 on Chapitre 9 95 f= ~28 (eos x Leos Sx 43 cos Tx ~ Hees iix+ Wy Fic. 2 96 f0) = 2x3 (sinx —A gin 5x 4X sin 1+ Tt 7 49 y 7/3 78 Fic. 3 ji a 9.7 fio) = 22 (La ap Ss ' 2 cos n. a \p) ast pw 9.8 La fonction f est impaire, done A, =0. Fic. 4 244 Solutions des exercices .shxz on 2sha on C= (-I"j — : B, = (-1"t C8 nm 1+n? cr m +n? shai n S@)=—- -t sin nx. @- Fords S(x)=0# f(x). La fonction f n’est pas continue au point x, mais stay = LED+IO-) 2 99 Fio. 5 2V Wee pe pe a0 Aapasm Go pana Bar Bayes 200 40 2v [foo 4v A3=—, ==, Y,=/f4?+B= palad ae 3 On? [3 : _ Vie = 9.10 a) Chapitre 9 mé 2m bb A=, et — (cos no —1 De ame, Foren * ) B= sin 0. rw? (T—6) i m S Si n #0, C, = =(A,-iB,) = = (0-1). 2! ro) ak (TO) * ©) Pour tout nombre réel x, cos x~jsinx—1 = —2sin?* — 2j sin cos* = — 2) sin~e7#?, 2 a 2 |cos x—j sin x—1] =2|sin x/2| Fic. 7 b) Comme f est impaire, 4p = A, =0. 8 4 By=—sC1-(-1)", Bap=0, Bap =———- a (-1)'] 2p apt = Toa 8 4S sin@2p+1)x s@ =b ¥ sin@2p+1)x ny=o (2p-+1)° 246 Solutions des exercices ©) La fonction f satisfait aux hypothéses du théortme de Lejeune- Dirichlet. Done S =. En particulier, S(x/2) =/(n/2). Or, te (1p s(n = 8 et f(n/2) = 2/4. z v=o (2p+1)* 9.12 a) Fis. 8 b) Ap= 407/342, A,=4)n", By = —(4n-+2)/n A s@) =e ant td (cos mx - 422 sin. 3 a=1 \n n ¢) La fonction S prend la méme valeur que f en tout point of cette derniére fonction est continue. En particulier, sq) = te ned ¥ CD fq) ant+n. 3 mon Dot yoo z mon? 12° d) Remplagons cette fois x par 0. Comme f n’est pas continue en ce point, £O+)+fO-) _ 2 s@ ante. Chapitre 9 247 D’autre part, 2 SO 3 in Finalement, re 9.13 a) Vu la conduction unilatérale des diodes, le signal de sortie est composé des alternances positives : y(t) Up °| the sife Te Fic. 9 b) Posons x = wt. La fonction ¢ est définie par o) = 22x si x€[0, 7/6] = = up si xe]n/6, Sx/6L = 3U(1—x/n) si xe]5n/6, 2] =0 si xe]n,2x[. yx) Ua m6 78 72 Sn 7 Fig. 10 248 Solutions des exercices Considérons p comme la translatée par n/2 de la fonction paire h : Fic. 11 dott) = 52, 4,(1) = 5 (eos ne/3—cos nn/2), B,(H) = 0. 24 wr A(9) = 22, Alo) = cue (cos nx/3—cos nz/2) cos nz/2 24 nn B,(0) = 52 cos nn/3 sin nz/2. we ) 43=0, Yq = /A3+B5 = |B3| = 2U/3x. 9.14 a) La diode D, ne conduit pendant V’alternance positive du signal d’entrée qu’a partir de instant ot la tension & ses bornes est positive, c’est-a-dire lorsque la tension d’entrée est supérieure 4 E. La diode D, reste bloquée tant que u est positive. Pendant l’alternance négative de u, les réles sont inversés. D’oti le graphe de @ : o®=E site[-T6, 7/6], o(t)=—E site (73, 27/3 o()=Ucosot si te]T/6, 7/3{ ou si te]27/3, 57/6. Ay=0, Ay = U(/3/2n+1)3); u[2sin(2p+1) 1/3 sin pn{3 Aapsy = Z| 28 et Dal (py Sin vel? ae [ 2ptl ? Pp acppessmeedat) | ptt ° Chapitre 9 249 veylt) Fic. 12 ©) Comme B,=0, ¥, =|4y| = U(V3/22+1/3) 4) ee = Ay /2~ 43 volts. 9.45 a) Fle) : Fie. 13 i: bs) -5+ += 16 sin 2nn/3—sin 4nn/3) cos noo. minin Quiver — Mathématiques supérleures. Tome 3 9 250 Solutions des exercices ©) La théorie des nombres complexes appliquée aux quadripéles en régime sinusoidal (voir tome 1) montre que la fonction de transfert du circuit proposé est jRC oo u-1+jRCo Comme chaque composante du signal d’entrée subit cette fonction de transfert, il suffit de remplacer @ par nw et de raisonner sur le terme général de la série précédente. 9.16 a) fit) 10U .a5U 10 Fic. 14 Chapitre 9 251 b) Vu la présence de Ia diode et son sens de branchement, le courant ne passe. que pendant les alternances négatives du signal. L’intensité du courant dans le circuit est définie par o= ~ 105 exp(—1)00 si te [0, 27/3] =0 si te]2T/3, TL. Fra. 15 L’énergie dissipée est 20/3 Wr= J R(—10U/R)? exp(—21/9,) dt ° 2 pris = 10") — Ss exee—200) = 2 u6, fexp(—47/38,)—11. lo R ‘L’équation de la tangente montre que 4, = 7/3; d’od 50 U2 sou?T. Wy = eZ e+) T & = & 16,45 microjoule, a RS eo’) aE rojoul puisque e~* = 0,0183 et que (I—e~*) ~0,9817. 10U 4nn G=———— -2-j-=)~1]. Z Term? ( ? F) | 252 Solutions des exercices E , 2B 5 sin@p+ alt 917 SQ==+ cos(2p+1)at. Take = 2 eee (2p +1) La courbe enveloppe du spectre de fréquence a pour équation y = 3 ones La premiére arche ne contient que la fondamentale et ’harmonique trois. Valeur efficace : 7/8 37/8 72 a-2/f Bare [| Fail TLIo ma 4 2H (7 1/37 _T]\_ 3B T 8 40a 8 o. Valeur efficace de lq fondamentale: A?._ = E*/n*. Valeur efficace de "harmonique trois: A3e— = E?/9x° . L’énergie fournie par les deux premitres harmoniques est proportionnelle & ae a? On?) On?” Celle fournie par le signal est proportionnelle & (3 E?/8) et W3 1087/90? 80 Maa eee 03 Wr = «3/8 27x? PRIMITIVES USUELLES On pose P =F 40h et Q=nZ. Fonctions Primitives Intervalles eal oS cec (x0) . neZ—{-1} n+l ott! Ce ee Ja, +00 aeR—{-1} at1 a acR In|x—al R-{a} x—a In|x—cl+j Arg (x—c) an 1 ee 1 c=atjb = 5 inte a? +07) A oe aeR, beR* xa +j Are tg —— j Are tg Inx x(in x—1) Rt ro cec*® = R ¢ ch x shx R shx ch x R cos x sin x R sin x cos x R thx In(ch x) R coth x In|sh x| R* tgx In [eos x| R-P cot x In|sin x| R-@ a thx R ch? x — —coth x R* sh? x 1 tex R-P cos? x 1 cot x R-O Fonctions Primitives Intervalles (2 Arc tg e* 1 : R chx 2 Are te th = Arc tgshx olf In| th R* shx 2 1 wofte(2+2) R-P cos x 27 4, 1 x a In| tg= R-@ sin x 2 Are tg x R 14x? 1 * 1 x aeR’ = Are tg~ R ax? ! a a (re J-L10 1 1, |t+x 2 = in | R-{-1,1 1-x a ee {-1,} aeRt yn | oe R-{-a, a} 2a la—x : x Are sin x = 5 — Are cos x J-410 acR* Are sin~ J-a, aL a : = Argshx=In(@xt/x?+1) | R L+x : aeR* In(@xt+/x? ¥a%) R atx (Arg ch x Hi, tof u : ~Arg ch(—x) J-o, -1[ ee In x +/x?=1] R-[-L 1] aeRt In [x+./x?-a?| R-[-a, a] DEVELOPPEMENTS EN SERIE ENTIERE USUELS Fonctions| Développements en série entiére ge convergence & a +00 nt e chx cae a +a @n! aes shx = +00 @rtD! ‘ a cos x Cp +00 ! @n! 5 ars sin x x ee het a +00 315! @r+D! (1+x)* bp Ep SED ar gg ODOM yf aeR 2! n! 1 2 yr am aa L-xtx? t+... $(-D' x" +... 1 l+x AO a Initx) [x-L eee. tyr 1 2 3 n sort Arg thx ae 1 2r+1 3 5 arth Are tg x pee ere t+... a . art INDEX TERMINOLOGIQUE Abel (lemme 4’), 114. Abélienne (intégrale), 36. Alembert (ragle de D’), 105. Alternée (série), 107. Analyse @un signal, 163. Bertrand (intégrale de), 83 ; (série de), 95. Cauchy (régle de), 102. Convergence (intervalle de, rayon de), 114. Convergente (intégrale), 77; (inté- grale absolument), 82; (série), 9 (série absolument), 106. Convolution (produit de), 156, 182. Développable (fonction) en série entiére, 118. Divergente (intégrale), 77 ; (série), 94. Dominée (fonction), 46. Entire (série), 112. Envelope (courbe), 161. Equivalentes (fonctions), 48. Fondamentale (fréquence), 135. Fourier (coefficient de), 133; (série de), 132; (transformée de), 178. Général (terme d'une série), 94. Géométrique (série), 95. Gibbs (phénoméne de), 134. Harmonique, 135 ; (série), 95. Intégrable (fonction), 77. Lejeune-Dirichlet (théoréme de), 134. Limité (développement), 53, Maclaurin (série de), 120. Maclaurin-Young (formule de), 57. Négligeable (fonction), 48. Numérique (série), 94. Orthogonales (fonctions), 131. Parseval (égalité de), 157, 184. Plancherel (égalité de), 184. Prépondérante (fonction), 48. Principale (partie), 61. Reste d’une série, 94. Riemann (régle de), 81, 103 ; (série de), 95. Semblables (fonctions), 47. Semi-convergente (intégrale), 82; (série), 107. Série, 94. Simple (convergence), 112. ‘Somme d’une série, 94. Spectral (diagramme), 159. Spectre de fréquence, 159. Taylor-Young (formule de), 57. Trigonométrique (série), 130. Uniforme (convergence), 113. Willis (intégrale de), 33. Weierstrass (condition de), 113. Imprimé en France JOUVE, 18, rue Saint-Denis, 75001 PARIS N°'14059. Dépot Iégal : Mai 1985 Dépét légal de la précédente édition : 4° trimestre 1973 J. Quinet Cours élémentaire de mathématiques supérieures Depuis de nombreuses années, et au fil de plusieurs réimpressions, plus de 100 000 étudiants, ingénieurs, techniciens et professionnels se sont formés avec succes aux mathématiques supérieures grdce a cet ouvrage. Cette nouvelle édition, totalement refondue et augmentée de sujets nouveaux, est 'ceuvre d'une équipe de professeurs enseignant aux niveaux universitaire, technique et professionnel Les régles qui ont guidé sa rédaction restent celles de J. QUINET : — EXPLIQUER ET FAIRE COMPRENDRE. — AVOIR TOUJOURS POUR BUT L’APPLICATION PRATIQUE. — Exposer la théorie par les moyens les plus simples et les plus rapides, en distinguant l'essentiel de ce qui est secondaire. — Illustrer tout calcul et toute théorie par des exemples, des exercices et des applications a I’électricité, I’électronique, la mécanique, etc. Une innovation : les solutions de tous les exercices proposés sont données ala fin de chaque volume. Essentiellement pédagogique et moderne, cet ouvrage est, parla réponse qu'il donne aux besoins de la technique industrielle actuelle, un instrument indispensable de FORMATION PERMANENTE. Le COURS ELEMENTAIRE DE MATHEMATIQUES SUPERIEURES comporte 6 tomes 1. Algébre 2. Fonctions usuelles 3. Caloul intégral et séries 4. Equations différentielles 5. Géométrie | est complété par le livre de J. Fourastié et B. Sahler “Probabilités et statistique” I) ISBN 2-04-006021-9 125-05

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