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2p+1 et Mp n’est pas premier.
Remarque. En appliquant b) aux petits nombres premiers, on montre que M, n’est pas
premier pour p= 11, 23, 83, 131, 179, 191, 239, 251.
EXERCICE 13. Résoudre 2? + y? = 2%, avec (1,y, z) € (N*)®. (Indication : se ramener au
cas oit x,y et z sont premiers entre eux, puis étudier leur parité.)
Solution. Quitte a tout diviser par pged(z, y, z)°, on peut supposer z, y et z premiers entre eux
dans leur ensemble, On vérifie alors facilement que 2, y et z sont. premiers entre eux deux deux.
~ Btudions la parité de 2, y et z. Tout nombre impair N = 2n +1 vérifie N? = 4n?+4n+1=1
(mod 4). Done si z et y sont impairs, x? + y? = 2 (mod 4), done z est pair et on aboutit & une
absurdité car 2? = 0 (mod 4). L’un des entiers ou y est donc pair, par exemple z. Comme 2, y
et 2 sont premiers entre eux deux & deux, y et = sont impairs,
= (2) 4)
2 2 2
(= et y étant impairs, 4% et £4 sont entiers). Ceci montre que 254 et #42 sont des carrés
@entiers. Si tel n’était pas le cas, la décomposition de ($)* en facteurs premiers entrainerait
Pexistence d’un nombre premier p divisant (254) et ($4). L’entier p diviserait (#54 + *$4) = z
et (24Y — 5) = y ce qui est impossible car yA z = 1.
~ On écrit
~ Finalement, il existe (n,m) € N?, tel que 45% = n? et 44% = m?. On en déduit s = 2mn,
y =m? —n? et 2 = m? +n?, Réciproquement, ce triplet est solution. La solution du probleme
général est done
(2kmn, k(m* — n?)); k(m? +n?) KEN*, (m,n) EN?,m>n.
(2,9) 01 (2)
Remarque. Cet exercice est un cas particulier de l’équation 2" + y" = 2". Fermat énonga
en 1637 que pour tout entier n > 3, cette équation n’a pas de solution (2, y, z) € (Z*)®, et
affirmait qu’il en possédait une démonstration, On n’a malheureusement jamais retrouvé
la soi-disante preuve, et cette équation a fait objet de tres nombreuses recherches aux
cours des siécles suivants. On a longtemps séché, et le premier résultat vraiment significatif
date de 1983 et dit que pour tout n, cette équation n’a qu’un nombre fini de solutions
(ce résultat est une conséquence d’un théoréme de topologie algébrique du mathématicien
allemand Faltings; cette découverte lui value d’ailleurs la médaille Fields). Une preuve
complete du théoreme de Fermat semble avoir été trouvée trés récemment (juin 1993) par
le mathématicien anglais Andrew WilesInutile de dire que la niveau de la preuve dépasse
largement celui des classes préparatoires.2. Groupes 7
= Pour ceux que la théorie des nombres intéresse, on ne peut que conseiller excellent
ouvrage de Hardy et Wright : An Introduction to the Theory of Numbers.
2. Groupes
2.1. Généralités
DéFINITION 1. On appelle groupe un ensemble G muni d’une loi interne + telle que
(i) La loi + est associative (i. ¢. pour tous 7,y,z dans G, (2 * y)*2 = 2+(y*2z)).
) existe un élément neutre e (i.e. pour tout: €G,z+e=e4n = 2).
(iii) Tout élément a un symétrique (i.¢. pour tout z € G, il existe y € G tel que
rey =yer=e).
Sila loi + est commutative, on parle de groupe commutatif (ou abélien).
Remarque 1. ~ Le neutre ¢ de (G,) est unique.
— Pour tout « € G, # a un unique symétrique, souvent noté z
DérINITION 2. Soit (G,+#) un groupe; on dit que H C G est un sous groupe de G si la
restriction de la loi + & H Ini confére une structure de groupe.
Eremple 1. L’ensemble Z des entiers, muni de la loi d’addition, est un groupe. Pour tout
n€N, nZ est un sous groupe de (Z,+). Réciproquement, on peut démontrer que tous les
sous groupes de (Z,+) sont de la forme nZ avec n €N.
Dorénavant, la loi + d’un groupe sera notée multiplicativement (la notation additive est
réservée aux groupes abéliens).
PROPOSITION 1. Soit G un groupe et H CG. L’ensemble H est un sous groupe de G si
et seulement si H # @ et pour tout couple (x,y) € H ona zy" € H.
PROPOSITION 2. Une intersection de sous groupes d’un groupe G est un sous groupe de
G.
Remarque 2. Le résultat est fanx dans le cas d’une réunion (voir lexercice 2).
DéFINITION 3. Soit (G,-) un groupe. On appelle centre de G, noté Z(G), ensemble des
déments de G commutant avec tons les éléments de G. L’ensemble Z(G) est wn sous
groupe de G.
DEFINITION 4. SiG est un groupe fini, Card(G) s’appelle Vordre de G.
TuéorBME 1 (LAGRANGE). Soit G un groupe fini. L’ordre de tout sous groupe H de G
divise Vordre de G.
Démonstration. La relation z Ry ¢=> ry7} € H est une relation d’éqnivalence. Si on note # la
classe de 2 €G, on ad = Hx = {22,2 € H). (Eneffet : yes <=> yRe > yr eH =>
ye Hz)
Pour tout 2 € G, V'application H — Hz y ++ yx est une bijection comme on le vérifie
facilement, done Card(H:r) = Card(H). Ainsi, les classes ont toutes Card(H) éléments. Les classes
@équivalences formant, une partition de G, on a donc Card(G) = n Card(H) of n = Card(G/®)
désigne le nombre de classes d’éqnivalence. a18 I. Arithmétique, Groupes et Anneaux
Remarque 3. ~ Les classes de la relation d’équivalence définie dans la preuve du
théoréme sont appelées classes & droite suivant le sous groupe H (elles sont de la
forme Hr). On aurait tout aussi bien pu considérer la relation d’équivalence définie
par zRy <> z7!y € H, dont les classes sont de la forme 2H et sont appelées
classes & gauche suivant H.
= Lrentier Card(G/R) est appelé indice de H dans G, et noté [G : H]. On a
Card(G) = [G : H] x Card(H).
Sous groupes distingués.
DériniTion 5. Soit G un groupe. Un sous groupe H de G est dit distingué (ou normal,
ou invariant) dans G si pour tout z €G, 2H = Hz.
Eremple 2. — Tout sous groupe d’un groupe abélien G est distingué dans G.
— Le centre Z(G) d’un groupe G est distingué dans G. Plus généralement, tout sous
groupe de Z(G) est un sous groupe distingué dans G.
Remarque 4. Lorsque H est un sous groupe distingué de G, on note parfois H a G. IL
faut prendre garde a cette notation qui n’est pas transitive. Autrement dit, si L dH et si
HAG, ilest faut Wécrire L4G.
Le résultat qui suit est parfois un moyen pratique de montrer qu’un sous groupe est
distingué.
PROPOSITION 3. Soit G un groupe. Un sous groupe H de G est distingué dans G si et
seulement si pour tout x € G, zH2-'C H.
Groupes quotient. Soit G un groupe. On recherche les relations d’équivalence R sur
G telles que G/R soit un groupe. Un moyen naturel de faire de G/R un groupe est de le
munir de la loi F-7 = (ey) (la notation 7 désigne la classe de l’élément 2). Encore faut-il
que (zy) ne dépende pas des représentants « et y des classes 7 et J, c’est-a-dire que si
tRa! et yRy/, on veut (cy) R(x'y’). Si tel est le cas, on dit que R est compatible avec la
structure de groupe.
On montre que les relations d’équivalence compatibles avec la structure de groupe sont
les relations zRy <=> xy"! € H, oh H est un sous groupe distingué de G (dans ce cas,
les classes & gauche suivant H coincident avec les classes a droite suivant H). Muni de la
loi quotient définie plus haut, Pensemble quotient G/R est alors un groupe appelé groupe
quotient et noté G/H. Si G est fini, on a Card(G) = Card(G/H)- Card(H).
Eremple 3. Sin est un entier naturel non nul, nZ est un sous groupe du groupe additif
(Z, +). Ce dernier étant commutatif, on est méme assuré du fait que nZ est un sous groupe
distingué de Z. Ainsi, on peut définir le groupe quotient Z/nZ (défini tel quel, Z/nZ ne
posséde qu’une structure additive; la structure d’anneau de Z/nZ n’est introduite que
lorsque ’on parle d’anneau quotient. — voir exemple 3 de la partie 3.2).
Morphismes de groupes. Dans ce paragraphe, G et G' désigne deux groupes, dont
les éléments neutres sont notés respectivement ¢ et ¢'.
DériniTIoN 6. Soit ~ : G — G! une application. On dit que y est un morphisme de
groupes si pour tous x,y € G, y(ry) = p(x)yly).
— Si vest bijective, on dit que y est un isomorphisme de groupes; si de plus G’ = G,
on dit que y est un automorphisme du groupe G.
= L’ensemble y-*({e"}) est appelé noyau de y et noté Kerg. Le morphisme ¢ est
injectif si et seulement si Kery = {c}.
Proposition 4. Soit p: @ — G! un morphisme de groupes, H et H! deux sous groupes
de G, G'. Alors2. Groupes 19
= p(H) est un sous groupe de Gi, distingué si H est distingué dans G et sig est
surjectif.
- y"1(H") est un sous groupe de G, dis
En particulier, {e"} étant distingué dans G’, Kerp = 7 '({e"}) est distingué dans G. De
plus, le groupe quotient G/Ker¢ est isomorphe é o(G).
ingué dans G si H’ est distingué dans G'.
Remarque 5. Ce dernier résultat est important. En particulier, sig : G — G' est un
morphisme surjectif, le groupe G’ est isomorphe & G/ Ker ¢. Cet isomorphisme est souvent
utilisé lors de la résolution d’un exercice ou d’un probléme sur les groupes.
Groupe des automorphismes intérieurs.
DEFINITION 7. Soit G un groupe. Pour tout a € G, l’application y,:G—4>G 2+ araé?
est un automorphisme de G. L’ensemble A = {a,4 € G}, muni de la loi de composition,
est un groupe (on a d’ailleurs 2,0 = Pas), appelé groupe des automorphismes intérieurs
de G.
2.2. Génération d’un groupe
Dans toute cette partie, @ désigne un groupe, dont l’éément neutre est noté e.
DéFINITION 8. Soit AC G. Iexiste un plus petit sous groupe H de G contenant A, qui est
Yensemble des éléments de G qui s’écrivent comme le produit d’éléments de A et d’inverses
@’Aéments de A. On Pappelle sous groupe engendré par A et on note H =< A >. Lorsque
A= {21,... stn} est fini, on note aussi H =< 21... 5tn >.
Ezemple 4. Pour tout a € G, < a >= {a",m € Z}. Si deux éléments a et b de G
commutent, alors < a,b >= {a™b", (m,n) € Z*}.
DéFINITION 9. — Un groupe G est dit monogéne s'il existe a € G tel que G =< a >.
Si de plus G est fini, on dit que G est cyclique.
— Un groupe G est dit de type fini s'il existe un nombre fini d’ééments a1,... , aq de
G tels que G =< ,... 4, >. Un tel n-uplet (a1,...,d,) est appelé systéme de
générateurs de G.
Remarque 6. = Tout groupe monogene est abélien.
~ Pour tout entier naturel non nul n, (Z/nZ, +) est un groupe cyclique. De plus, tout
groupe cyclique & n éléments est isomorphe & (Z/nZ, +).
DEFINITION 10. Un élément a de G est dit d’ordre p € N* si < a > est fini d’ordre
p. Lordre de a est aussi le plus petit entier naturel non nul p tel que a” = e, et on a
= {e,a,...,a°-"}.
TuéorbME 2. SiG est fini d’ordre n, alors Vordre de tout élément de G divise n. En
particulier, tout élément a de G vérifie a”
TuboREME 3. Soit a un élément de G Wordre p. On a Véquivalence (a! = ¢) <> (p|4)-
TuborEME 4. Si Vordre de G est un nombre premier, le groupe G est cyclique, engendré
par tout élément différent de Vélément neutre.
Proposition 5. SiG est cyclique d’ordre n, G =< a >, alors
(=G) <> (kAn=1).
Démonstration. Comme G =< a >, lassertion < a* >= G est équivalente & l’existence d’un
entier v tel que at = a. Ce t aussi at”? = e, ou encore n | (kv — 1), c’est-a-dire Ju, v €
Z| kv —1= un, ce qui équivant daprés le théoréme de Bezout & k An = 1 a20 I. Arithmétique, Groupes et Anneaux
2.3. Groupe symétrique
DEFINITION 11. Pour tout entier naturel x non nul, on note S, le groupe des permutations
de {1,...,n} (tmuni de la loi de composition). Le groupe S, est appelé groupe symétrique
indice n. Sis € Sa, on note # = (44) 2) 2. sy)
Remarque 7. On a Card(S,) = n!.
DEFINITION 12. On appelle transposition sur i, j la permutation notée 7,,; permutant les
éléments i et j :
moa(ho itd i itd ee G-l Gti own
We i fe ee Get
Tuforbe 5. Tout élément de S, se décompose en produit de transpositions.
DEFINITION 13. Sis € S, et a € {1,...,n}, on appelle orbite de a suivant s Pensemble
O,(a) = {s*(a),k € Z}.
DEFINITION 14. Soit 7 € S,. On dit que 7 est un cycle si parmi les O,(a), 1 2 et
@€ {1,...,n} tels que
O,(a) = {a,7(a),- “May et Ve ¢ O,(a), y(z) = 2.
Liorbite O,(a) est appelé support du cycle, son cardinal la longueur du cycle, et on note
7 = (4,9(4))--- (a).
Exemple 5. ~ Une transposition est un cycle de longueur 2.
= Dans Ss, s = (1,3,5) = (3224) est un cycle de support {1,3, 5} et de longneur 3.
— Lélément s = (3734) de S, nest pas un cycle (deux orbites, {1,2} et {3,4}).
Remarque 8. ~ Des cycles & supports disjoints commutent.
~ ordre d’un cycle dans le groupe S,, est sa longueur.
TuéoréiME 6. Toute permutation s 4 Id se décompose de maniére unique 4 Vordre prés
en un produit de cycles de supports deux a deur disjoints.
Exemple 6. ~ (1334) = (1,2): (3,4) = (3,4)-(1,2).
~ (2831547) = (1,2,6,4)- (3,5) = (3,5) - (1,2, 6,4).
Signature d’une permutation.
DEFINITION 15. Soit s € Sq. On appelle signature de s le produit
s(9) - s()
a= TL Sa"
1gicign
On a e(s) € {-1, 1}. Si e(s) = 1 (resp. e(x) = —1), s est dite paire (resp. impaire)..
PROPOSITION 6. Sis et t sont deux éléments de S, alors e(st) = e(s)e(t)-
Remarque 9. ~ Une transposition est. de signature —1.
— La proposition précédente exprime le fait que ¢ : S, + {—1,1} est un morphisme
de groupe. L’ensemble A, = €~1({1}) = Kere est un sous groupe distingué de S,,
indice 2: on a Card(A,,) = n!/2 et A, s*appelle le groupe alterné d'indice n.
Proposition 7. La signature d’un cycle de longueur p est (-1)°-1.
Démonstration. Soit = (a1,d2,--+ dp) wn cycle de longueur p. Le cycle s peut se décomposer
sous la forme # = (ctx, dp) - (4, 4p-1) *+ (441,43) - (a1, 2), est le produit de p— 1 transpositions.
Une transposition étant de signature —1, on en déduit le résultat. a2. Groupes 21
2.4, Groupe opérant sur un ensemble
Dans cette partie, G désigne un groupe dont l’élément neutre est noté e, X un ensemble
quelconque.
DEFINITION 16. On dit que G opére sur X s'il existe une application
GxXoX (s2)4e-2
telle que
(i) V(s,t) € G2, We EX, s-(t-
(i) Ve EX, en =a.
(st)-2
(Remarquer Panalogie avec un espace vectoriel sur un corps K.)
Exemple 7. — Le groupe G opére sur Ini méme par application
GxGoG@ (s2)r se.
— Le groupe des permutations $' d’un ensemble X opére sur X par Papplication
SxX 4X (s,2)+ (2).
Equivalence d’intransitivité. Dans ce paragraphe, G est un groupe opérant sur un
ensemble X.
DériniTIon 17. La relation sur X définie par
aTy => AseGysern
est une relation d’équivalence, appelée relation d’intransitivité. La classe d’équivalence
d'un élément x de X est G, = {s-7, s € G}, on Pappelle classe d’intransitivité (ou orbite,
ou trajectoire) de x.
DEFINITION 18. Le stabilisateur d’un élément x de X est le sous ensemble de G défini par
S,={s€G, s- rt}.
Proposition 8. Pour tout élément « de X, S_ est un sous groupe de G.
Démonstration. L'ensemble Sz w’est pas vide car ¢ € Sz. Par ailleurs, pour tout s,t € G on a
ter=zdoncr=t7}-(t-2) =¢7!-x, Ainsi, (st7!)-2 = 8-(t7} 2) = 5-2 =a, dot st"! €S,.0
TuoréME 7. SiG est fini, pour tout 2 € X on a Card(G) = Card(G,) - Card(S:).
Demonstration. On fixe . Soit Re la relation d’équivalence sur G définie par:s Ret <=> 8-7 =
tez.Ona s Ret => (t7's)-2 oz <> t's © Sp <=> 5 €1S,. Les classes d’équivalences
sont done de la forme tS,, € G, ce qui montre qwelles sont toutes de cardinal Card(Sz). Il y
a autant de classes d’équivalences que de valeurs prises par 5-2, 7 € G, cest-a-dire qu'il y a
Card(Gz) classes d’équivalence. Done Card(G@) = Card(Gz) - Card($z). a
COROLLAIRE 1 (EQUATION AUX CLASSES). Si X est fini, si G est fini, si @ désigne une
partie de X contenant cractement un représentant de chacune des classes d’intransitivité,
ona
Card(X) = 0 Car(G,) = O Gay
268 26822 I. Arithmétique, Groupes et Anneaux
Application auz automorphismes intérieurs.
THEOREME 8. Soit G un groupe fini. I existe une famille finie de sous groupes stricts de
G (i.e. F {e} et $G) (Hier telle que
ran Card(@)
Card(G) = Card(Z(G@)) + y Gard)
oti Z(G) désigne le centre du groupe G.
Démonstration, Faisons opérer G sur lui méme par les antomorphismes intérieurs : Gx G —>
G, (8,2) g(x) = sas"! Siz € G,onaG, = {srs~!, s € Ghet S, = {8 EG, sz = x5} (dans
ce cas, Sp est aussi appelé centralisateur ou normalisateur de z). D’aprés le corollaire précédent il
existe © CG tel que
Card(G) = zy 2 oan
Or S,=G => Vs€G, sr=zs => 2 € Z(G). En notant 6 = © \ Z(G), on a donc
. - Card(G) Card(G) _ Card(G)
Cate) = 3 carats) * 2 TGard(Szy = CBU) + 2 GardS) ard(S.)"
d’oi le théoréme car les (Sz)ree" constituent. une famille finie de sous groupes stricts de G (ce sont
déja des sous groupes d’aprés la proposition 6, différents de G car x ¢ 2(G), différents de {e} car
{e,z} C Ge). Oo
Remarque 10. Ce dernier résultat est trés puissant car il permet d’avoir des renseignements
sur Card(Z(G)) connaissant a priori la forme des ordres des sous groupes de G (voir
Pexercice 10 et les problemes 7,9). Cependant, cette formule n’est pas ati programme de
mathématiques spéciales et il faut au besoin savoir la redémontrer.
2.5. Exercices
EXERCICE 1. Soit G un groupe quelconque, soient , y € G. On suppose que zy est d’ordre
fini p dans G. Montrer que yz est également fini d’ordre p.
Solution. Siz et y commutent, c’est bien siir évident. Plagons nous maintenant dans le cas général.
On commence par remarquer que pour tout. n €N*,
(zy)” = (2) ---(eu) = 2 (yz) --- (uz) = 2(yz)"*y.
termes ai tories
Ainsi, en désignant. par ¢ |’élément neutre de G, on a
(ay) se <=> (yr) y= 6 > yelyr)y sy <> (yx)" =e
ce qui prouve que les ordres de ry et de yx sont identiques.
EXERCICE 2. Soient G un groupe et Hy, Hy deux sous groupes de G.
a) On suppose que H, U H; est un sous groupe de G. Montrer que Hy C Hz ou Hy C My.
b) Si les ordres de H, et Hy sont finis et premiers entre eux, que dire de Hy A Hs ?2. Groupes 23
Solution. a) Raisonnons par l’absurde, Si Hy ¢ Hy et Hy ¢ Hh, il existe x1 € Mh, 1 ¢ Ha et
il existe 29 € Hy, t2 ¢ Hi. Comme Hy U Hy est un sous groupe, le produit 2122 appartient &
HU Ho. Si z1z2 € Hy, alors zz = 27'(z122) € Hy, ce qui est absurde. De méme, on parvient &
une absurdité en supposant. 2122 € Hy. D’oit le résultat.
b) On sait que Hy M Ha est. un sons groupe de Hy et Hy. Ainsi, Vordre de Hy M Hz divise ordre
de Hy et Pordre de Hz, et vaut donc 1. Finalement, en désignant par ’élément neutre de G, on
EXERCICE 3. Soient G un groupe et Hy, Hz deux sous groupes de G. On pose Hi Hz =
{ry, 2 € Hi,y € Ha}.
a) A quelle condition nécessaire et suffisante H,H; est-il un sous groupe de G?
b) Si Hy et Hy sont finis et si H; Hy = {c} (ole désigne élément neutre de @), montrer
Card(H,Hz) = Card(H,) - Card(Hz).
c) On suppose G abélien, H; et Hz Wordres finis p et q, oh p et q sont deux nombres
premiers distincts. Montrer que H, Hz est. un sous groupe cyclique de G.
Solution. a) Nous allons montrer que H,Hz est un sous groupe de G si et seulement si Hi Hz =
Hal,
Condition nécessaire. Soit a @ HiH. Alors a~! € Hi Hz autrement dit 3(z,y) € Hy x H2,a7
zy. Ainsi a= y7'27?, @oi a € HyHy. Done Hi Hz C Hal
Il reste & montrer inclusion réciproque. Soit a= yr € HzH; avec z € Hy et y € Hz. Comme
a7} = 2-1y"! € Ay Hy, on aa € Hy Hy car Hy Hy est un sous groupe. Ainsi, H2H, C HiH2
Condition suffisante. Bien stir, HyHz # @. Soient a,b € Hy Hz. Il s'agit de montrer ab“? € Hi Hz
Ecrivons a = ayap et b = bybz, avec a1,b; € Hy et a,b € Hz. On a ab“! = ayagby ‘by? = aye
avec y = aby! € Hy et x =b;! € Hy. Comme Hy Hy = Holy, il existe (2',x/) € Hi x Ho tel que
yt =r'y. Done ab! = ayr'y! = (a2’)(y!) € Hi Hs, d’oi le résultat.
b) Considérons l’application
ei Hix Hy HH (z,22) > mite.
Elle est surjective (par construction de Pensemble d’arrivée Hi Hz), et injective car si p(r1, 72) =
(v1.42); alors x22 = yiye done yytz1 = yer z', dot yytm € Hi O Hy = {e}, done a1 = yi et
alors z2 = ys. Finalement, p est une bijection, donc Card(H;) - Card(H2) = Card(Hi Hz)
¢) Le groupe G étant ici abélien, on a Hi Hy = HyH; donc Hy Hz est un sous groupe de G d’aprés
a). Par ailleurs, on a Card(H; Hz) = py d’aprés b) car Hy 0 Hz = {e} (voir Pexercice précédent,
question b)).
Les sous groupes H; et H sont cycliques car leur ordre est. un nombre premier. Soient 2 € Hy
et y € Hy tels que Hy =< x > et Hy =< y >. Montrons que Hy Hz =< zy >. Il s’agit de montrer
que élément xy est d’ordre pq = Card( Hy Hz). Le fait que (zy)" = ¢ entraine 2" = (y7')". Or
H, Hy = {e}, done 2" = (y-!)" =e, donc p| net q | n, et pet q étant premiers entre eux
(car premiers et distincts), pq | n. Done Vordre de zy est supérieur & pq et comme il est toujours
inférieur @ Card(H, Hz) = pq, son ordre est. biew py.
EXERCICE 4. Soient Gy,...,Gn des groupes cycliques Wordres respectifs o1,.+- yn. A
quelle condition nécessaire et suffisante portant sur les a; le groupe G = Gy x +++ x Gu
est-il cycliqne?
Solution. Commencons par montrer le résultat suivant
LeMME, Pour tout i, soit x; un élément de G; Wordre ij. Alors x = (11,...,3n) est dordre
ppem(f1,.-. Bn) dens Gy x --- x Ga.24 I. Arithmétique, Groupes et Anneaux
Preuve, Pour 1 (Vi,2? = 6) <=> (Vi, & | p). Le plus petit entier naturel non
nul p tel que 2? =e est donc le plus petit multiple communs aux fj, d’oit le lemme.
Montrons maintenant la condition nécessaire et suffisante
Le groupe G est cyclique si et sculement si les ay sont premiers entre eux deur é
deuz.
Condition nécessaire. Soit x = (z1,... , tn) engendrant G. Il est clair que pour tout i, 2; engendre
Gi, done est. d’ordre a. D’aprés le lemme, Pordre de x est ppcm(a1,... ,@n). Comme z engendre
G, son ordre est aussi Card(@) = a1-+-trq. Done ppem(ai,..- ,@n) = @1-*-@n, ce qui entraine
que les a; sont premiers entre eux deux denx.
Condition suffisante. Pour tout i, considérons x; € G; d’ordre a (2; existe puisque Gi est cyclique
par hypothése). D’aprés le lemme, x = (71,...,n) est ordre ppem(a1,-..,an) dans G, et ce
dernier terme égale ay ---¢, = Card(G) pnisque les a; sont. premiers entre eux deux & deux.
Finalement, G =< r > est cyclique.
EXERCICE 5. Soit G un groupe, e son élément neutre. On suppose que tout élément z de
G vérifie x? = e.
a) Montrer que G est un groupe abélien.
b) Si G est fini et si G # {e}, montrer qu’il existe un entier n tel que G soit isomorphe
aut groupe [(Z/2Z)", +].
7, Si x et y sont dans G, on a done zy = (zy)"! =
Solution. a) Siz € G, x? =« ou encore
yolan? = yz.
b) Soit (m1,...,7n) un systéme de générateurs minimal de G (il en existe car G est fini). Sid = 6
dans Z/2Z, alors 2| « — B done pour x € G, 2” = 24. Ceci permet d’affirmer que ’application
e:[(Z/2Z)", 4] (cia, pein) af
est. bien définie. Le groupe G étant, abélien, g est. un morphisme de groupe, et il est surjectif par
définition d’un systéme de générateurs. Montrons que g est injectif. Soit (a1,... jn) € Kerg.
S’il existe i tel que a; = i, par exemple a, = 1, légalité x{*---25*j'z, = € entraine zy
-#4°7", Done (r1,... #1) est un systéme de générateurs, ce qui est absurde puisque
. sn) est un systéme de générateurs minimal. Finalement Ker = {(0,... ,0)} et y est
injectif. C’est un isomorphisme.
EXERCICE 6. On rappelle que le groupe alterné A, d'indice n est le sous groupe de S,, con-
stitué des permutations paires. Sin > 3, montrer que les cycles de longueur 3 engendrent
An
Solution. Puisque tout élément de S, peut s’écrire comme un produit de transpositions et qu’une
transposition est de signature —1, Ay, est aussi ensemble des produits pairs de transpositions.
Appelons A’, le sous groupe de Sq engendré par les cycles de longueur 3. On a A’n C Ay car
un cycle de longueur 3 est de signature 1 (voir la proposition 7). Montrons maintenant An C A'n.
D’aprés la remarque précédente, il suffit de prouver que le produit de deux transpositions est dans
Alm. Ceci est vrai car :
— Si i,j,k, sont distinets deux a denx, (i, j)(k,)) = (5, 4)(G,4,)
i,j,k sont distincts deux & deux, (i, j)(i,&) = (i, k, 3).
~ SFG, G5)G.1) =I.2. Groupes 25
EXERCICE 7. On rappelle que si G est un groupe fini et H un sous groupe de G, Vindice
de H dans G est Ventier [G: H] = G56.
Soit p > 5 un nombre premier. Si H est un sous groupe du groupe symétrique S, tel
que [S, : H] < p— 1, montrer que [S, : H] € {1,2}. (Indications : Montrer que H contient
tous les cycles de longueur p puis utiliser le résultat de ’exercice précédent.)
Solution. Montrons d’abord que H contient tons les cycles de longueur p. Soit 7 € Sp un cycle
de longueur p. Pour tout entier i, Vensemble 7H est. de cardinal Card(H). Comme H est d’indice
S22} Card(7 H) = p-Card(H)). Done il existe deux entiers i et j,0 Wordre p (voir le théoréme 4), ce qui entraine y €< 7! >C H.
~Montrons maintenant. que H contient. tous les cycles d’ordre 3. Commep > 3, il suffit de remarquer
que H contenant tous les cycles d’ordre p, on a
(5,8) = (by 58, 41, ay - thp—s) (is by dy Op ay «1 42,1) € HL
—D'apris le résultat de lexercice précédent, H contient donc Ap, le groupe alterné d’indice d’indice
p. Done Card(H) > Card(A,) = 3Card(Sp), d’oi [Sp : H] € {1,2}.
Remarque. En appliquant ce résultat & p = 5, on voit qu’il n’existe pas de sous groupe
de Ss Vordre 30 ou 40, bien que Card(S;) = 120. Le fait qu’un entier divise l’ordre d’un
groupe fini n’est donc pas une condition suffisante pour qu'il existe un sous groupe d’ordre
cet entier.
Exercice 8. Soit G un groupe fini d’ordre pair 2n (n € N*).
a) Soit H un sous groupe de G d’ordre n. Montrer que H est distingué dans G.
b) On suppose qu'il existe deux sous groupes H, et Hz de G d’ordre net tels que Hi NH2 =
{c}, oi € désigne élément neutre de G. Montrer que n = 1 ou n = 2.
c) On suppose qu'il existe deux sous groupes H, et Hz de G, distincts et tout deux d’ordre
n. Montrer que H = HH; est un sous groupe distingué dans G. En déduire que ordre
de G est un multiple de 4.
Solution. a) I s’agit de montrer : cH = Hz pour tout x € G.
~Siz@H,onacH =Hr=H.
=Sir gH, cHOH = 2 (en effet, si y € 2H OH, il existe a € H tel que y = 2a donc
r= ya-! € H, absurde), c'est-a-dire rH C G\ H. Or rH et G~ H sont de cardinal n,
donc 2H = G\ H. On montrerait de méme que Hz = G~ H, done rH = He.
b) Comme Card( Hy U Hz) = Card( Hy) + Card( Hz) — Card(H1 9 Hz) = 2n— 1, il existe a € G,
ag Hy, ag Ha, tel que G = Hy U Hy U {a}.
Si n = 1, c'est terminé, Sinon n > 2. On remarque alors que
VW, u) € (Hh S {e}) x (Has {e}), ty =
(Bn effet. Si zy € Hy, alors y € 2-1Hy = Hy done y € Hi 0H = {e}, done y = ¢, ce qui est
absurde; de méme, ry ¢ Hz.) Ceci n’est possible que si Card(Hi \ {e}) = Card(Hz {e}) = 1,
cest--dire n = 2, D’oi le résultat.
¢) D’apris a), Hy et Hy sont distingués dans G done pour tout x € G, 2H = 2H; O2H2 =
Ayr Haz = Hz, ce qui prouve que H est distingué dans G.
Notons * la surjection canonique de G dans le groupe quotient G/H. Comme H est un sous
groupe de Hy, 7(H1) = Hi/H est de cardinal ee = amlicny: De meme, x(H2) = Hz/H est de
cardinal gaigay: Or (Hi/H) A (He/H) = (Hi 0 H2)/H est réduit a Pélément neutre de G/H. Le26 I. Arithmétique, Groupes et Anneaux
2. On note P = P(2n)\ P(n) et Rn = [pep P- Sim > 98, montrer
ans
QYa(2nyvo??
< Ry < (2n)FOP-)
8/ Siz ER, x > 7, montrer que 2* > 18x. Sis > 5, montrer que 2* > 6z. En déduire que44 I. Arithmétique, Groupes et Anneaux
sin€N,n > 450, Ry > 2n.
9/ a) Montrer que sin €N, n > 5, il existe au moins deux nombres premiers p tels que
n 4, alors il existe au
moins un nombre premier p vérifiant n < p < 2n— 2
Solution. 1/ D’aprés Videntité du binéme,
an
Cin <0 Gin = (4 0" = 4".
&
Montrons l'autre inégalité par récurrence.
- Pour n = 2, c’est vrai car CZ = 6 > 47/(2V2)
- Supposons le résultat. vrai pour n, montrons le pour n + 1. On écrit
cath, = 2 tL on. 2On +1) yn 2n+1 ath
eee eee ee (Wyn 2 V/aninol) nal
et il suffit alors de voir que 4n(n + 1) < (2n +1)? = 14 4n(n + 1).
2/ a) On écrit tout simplement.
on
oct st = ott oo gt
2Chgs = Char + CH < DO Chey = PH = 24
b) Procédons par récurrence sur n.
~ Pour n= 2c’est vrai car Py =2< 42,
~ Supposons le résultat vrai jusqu’au rang n — 1. Sin est pair, alors Py = Py— < 4°} < 4".
Sinon n est impair. Soit. k € N tel que n = 2k +1. Pour tout, nombre premier p tel que k +2 < p<
2k-+ 1, p divise k!CH, ,, = (k-+1)---(2k-+1). Or pest premier avec k!, donc d’aprés le théoréme de
Gauss, p | Ch, 41. SiN désigne le produit des nombres premiers p tels que k-+2 < p <2k+1, ona
done N | Ch,4,, done N < Ch, < 4*. Or Pegi < 4*+!. Done Porgy = N Pegi < 44tt} = 42bth
3/ On vérifie facilement que (14) 14/2- 1.
Supposons n > 15. Parmi 1,2,... ,7, les [n/2]— 1 nombres pairs 4,6, ... , 2[n/2] sont composés.
Par ailleurs 1,9 et, 15 ne sont pas premiers. On trouve done an moins ({n/2]— 1) +3 = [n/2]+2
nombres composés parmi 1,2...,n. Done a(n) 2 un nombre
premier. Pour alléger les notations, on note F, le corps Z/pZ et p! = (p — 1)/2. Pour tout
« € R, on note [x] sa partie entiére.
1/ On note (3)? = {22, 7 € F}. Calculer Card ((F})?).
2/ Siz € Z,p{z, on note (£) = 1 si + € (F,)?, (£) = —1 sinon (symbole de Legendre).
2?’ (mod p), puis montrer
a) Sip} x, montrer que (=
venntentn (2)=()0)-
b) Calculer (5+).
3/ Soit S = {i,2,... ,p} et soit a € Z, pt a. Sis €N,1 <8 < p’, on peut écrire
a3 = ¢,(a)8, avec e,(a) € {-1, l}et ES
a) Montrer que l’application f: $+ 5 + 4, est bijective.
b) Soit = Card{s € S, ¢,(a) = —1}. Montrer (2) = (-1)"*.
4/ (Loi de réciprocité quadratique.) Soit q > 2 premier, q # p. On note q' = (q— 1)/2.
a) On note
L[S] « eS [F-
rst
Montrer que Spq + 5, .
b) Montrer que Sip = /ty (mod 2).
c) En déduire la loi de réciprocité quadratique
GG)
a) \p
Application 1. 5/ a) (Un test de primalité.) Soient h et m deux entiers tels que m > 2 et
1 pl, us = p54 et €4(0)
Comme
Sa ofc
tse" 1SeSp"
et que, en travaillant modulo 2
Y a+ YO Ons, DY stupt SS 54 (mod 2),
1 e=1— e(=-1 elQ=t ex(Q)=-1
ce qui s’écrit aussi
Youn Dot eps Dot p= ZL) 4 yy (mod 2)
; :
ona
Pp +1. 4 2+) r@+))
ta? 2 2
Comme q = 1 (mod 2) ce résultat entraine que Syp et #4y ont: la méme parité.
+i_ (mod 2).
= ps, tig = Spy +
c) D’aprés 4/b), Spy et jy ont la méme parité, de méme que Sp.g et ftp. Done d’aprés 3/b)
P\ (4). o Me = Sot Ser ‘y
BY) (4) © (-ryie(-iys = (-1)Sr0t Ser = (-1P""',
(8) (2) = cameo =n (-1P
cette dernidre égalité provenant. de 4/a)
(n—1)/2est. pair, done d’aprés la loi de réciprocité
5/ a) Condition nécessaire. Comme m > 2, n!
quadratique
()-@)
ce qui d’aprés 2/a) entraine p("-0)/? = —1 (mod n).
Condition suffisante. Soit q un facteur premier de n (q # p car pAn
ae 1 (mod g), pt"
4
=1 (mod), p"
Si d est ordre de p dans (Z/qZ)*, on a done
d|(m-1) et d{q—
cest-a-dire
ayz—th df2"h et di (q—2).
Done 2” | det 2" | (q— 1). Soit x € N* tel que q = 2241. Si rest tel quen=gr,den=l=eq
(mod 2”) on tire r = 1 (mod 2”) done il existe y €N, r= 2"y + 1. Done
n= gr = (22+ 1)(2"y +1)
ot on tire 2"2y <2" zy+ 2+ y=h <2, done y =O, et donc n = q est premier.
Prey 2™(2 ty) +1
b) On veut. appliquer le test précédent. avec h = Let m = 2* > 2. Comme 2" = (-1)™ =1
(mod 3), on an = 2 (mod 3) done ($) = —1 comme on le vérifie facilement. Le test précédent
s’applique donc (avec p=3), d’oit le résult:
6/ a) D’aprés la loi de réciprocité quadratique
(7) G)=ca" ome G)
On a done, en utilisant: 2/a) et 2/b)
(F)-(F)G)-rre @ -@)
=c1y'(
Rs5. Sujets d’étude 49
Si p = 1 (mod 3), alors (2) = 1; si p = 2 (mod 3), alors (8) = —1. D’aprés (*), ~3 est done un
carré dans F, si et seulement si p = 1 (mod 3), autrement dit si et seulement si p = 1 + 3k avec
Kk EN’, ow encore p= 1+6n avec n E N° car k doit étre pair.
‘Supposons qu’il y ait un nombre fini de nombres premiers de la forme 1 + 6n. Nous les notons
pa,--+ ype. On pose N = 14273(p1 ---px)?. Soit p un nombre premier divisant N. Comme 6 | N—1,
on ap > 3. Par ailleurs
(2: 3p ---pe)’ (mod p),
donc —3 est un carré dans Fp, done p = 1 (mod 6), done il existe i tel que p = pi. Mais alors
p|N —1, ce qui est absurde puisqne p = pi divise NV. D’oit le résultat.
2°3(pi---pe)? (mod p) done —
b) D’aprés la loi de réciprocité quadratique
() (E) = (0) =1. done (3) = (2) (+8)
On vérifie facilement que les carrés dans Fy sont —i et i. D’aprés (**), 5 est donc un carré dans
F, si et seulement si p= £1 (mod 5), c'est-a-dire p= £1 +5k, k €N*, olt encore p= £1 + 10n,
n€N* car k doit étre pair pour que p soit premier.
‘Supposons qu’il y ait un nombre fini de nombres premiers de la forme 10n — 1, n € N°. Nous
Jes notons pi,--- pe. Posons N = —1 + 2°3%5(p1 ---pe)?. Soit p un nombre premier divisant N.
Comme (23-5) | N +1, p> 5. Par ailleurs,
= 2°35(p,---pe)? (mod p) donc 5=(2-3-5p -pr)? (mod p),
donc § est un carré dans Fy. Done p= £1 (mod 10). Si p = —1 (mod 10), alors il existe i tel que
p= piet done p| N +1, ce qui est absurde puisque p | N. Nous venons donc de montrer que tout
diviseur premier p de N vérifie p = 1 (mod 10), ce qui en écrivant la décomposition en facteurs
premiers de N entraine N = 1 (mod 10). Ceci est absurde puisiue la forme de N entraine N = —1
(mod 10). Il y a donc une infinité de nombres premiers de la forme 10n — 1, n € N*
Remarque, On retrouve avec la question 2/b) le résultat 1/a) du probléme 4 (page 37).
Le résultat de 6/a) est un cas particulier de la question 2/ de ce méme probleme.
Les nombres de Fermat F; sont premiers pour k < 4. On n’a jusqu’ici jamais trouvé
dautres nombres de Fermat premiers. Le test 5/b) a récemment été utilisé pour montrer
que Fo n’est pas premier.
Suser p’brupe 3 (SUR LES ENTIERS SOMME DE DEUX CARRES). —_Le but de ce sujet
détude est de donner une condition nécessaire et suffisante sur n pour qu’un entier n soit
somme de deux carrés.
On note Ay = {2? + y’, (x,y) € Z*}. On suppose connu le résultat 1/a) du probléme 3 :
Si p > 2 est premier, alors
-i est uncarrédans Z/pL => p (mod 4) (*).
1/ $i X et Y appartiennent A Az, montrer que XY € Ay.
2/ Soit p un nombre premier tel que p = 1 (mod 4).
a) Montrer qu'il existe un entier m, 1 < m < p, tel que mp € Ay.
Soit my la plus petite valeur de m non nulle telle que mop € Az. Supposons my > 1.
b) Montrer qu'il existe deux entiers x, ety: tels que af + y? = mmo, avec m, un entier
vérifiant 1 < m, < my.
c) Montrer qu'il existe denx entiers X et ¥ tels que X* + ¥? = mp. Conclure.50 I. Arithmétique, Groupes et Anneaux
3/ Démontrer le résultat suivant : Un entier n > 0 est somme de deux carrés d’entiers si
et seulement si tous les facteurs premiers de n de la forme 4m_+3, m € N, ont un exposant
pair dans la décomposition en facteurs premiers de n.
Solution. 1/ Si X = 23 +2} et ¥ = y? +4), il suffit de remarquer que XY = (222 + yiy2)? +
(tim — 2m)?
2/ a) D'aprés (*), ~i est un carré dans Z/pZ. Autrement. dit, il existe x € Z,tel que —1 = 2?
(mod p). On peut méme choisir z tel que 0 < z < p— 1. Comme z? +1 = 0 (mod p), il existe
m € Z tel que z? +1= mp, et comme 0 0 car
sim, = 0, alors z = t = 0 donc x = emy et y = dmg donc pmo = |z|? + |yl? = |mo|?({cl? + |dl2),
done mp | p ce qui est absurde car 1 < my < p («’aprés 2/a)). Done 1 < m, < mo d’oit le résultat.
f) En multipliant les égalités mop }? + |yl? et mom, = |z|? + |t|*, on obtient. d’aprés 1,
6 P p
mimyp = |2z + yl? + lat — yz|? (+s)
Or 22+ yf = 2(F —Zmo) + y(G— Amo) = |z|? + |yl? — mo(z2+4 yd) = moa ot a = p—ze—yd € Zi].
Par ailleurs, zt —yz = —dmoz+cmoy = mof oh A = —dz-+cy € Z{i]. D’aprés (**), on peut écrire
lal? + [8], et comme le carré du module d’un élément de Z{i] est la somme de deux carrés
Wentiers, mip € Ag. Ceci contredit. 'hypothése de minimalité faite sur mo. On a done mo = 1,
cest-a-dire p € Ay.
3/ D’aprés 2/, tout nombre premier p > 2 est somme de quatre carrés. Il en est de méme de
1? +1? +0? 407. Tout nombre premier est donc élément de Aq. Sin est un entier, n peut
s’écrire comme le produit de nombres premiers d’aprés le théoréme fondamental de larithmétique,
et done n € Aq d’aprés 1/. D’oit le résultat.
Remarque. Une question qui vient & esprit est de se demander si tous les entiers ne sont
pas somme de trois carrés. Le cas de 7 monte que non.
- On peut se poser le probléme plus général suivant. Btant donné un entier k > 2, que
vaut g(k), le plus petit entier m > 0 tel que tout entier est somme de m puissances k-eme
dentiers, et que vaut G(k), le plus petit entier m > 0 tel que tout entier suffisamment
grand est somme de m puissances k-éme d’entiers? La recherche (et existence) de g(k)
et G(k) s’appelle le probléme de Waring. Nous venons de montrer que g(2) = 4. On peut
montrer que G(2) = 4. On sait par exemple que g(3) = 9 et 4 < G(3) < 7, 19 < g(4) < 22
et G(4) = 16, g(5) = 37 et G(5) < 23.CHAPITRE II
Corps, Polynémes et Fractions Rationnelles
Hionsuenent, la recherche des solutions des équations polynomiales précéde
Vétude des polynémes, Elle marque entrée des mathématiques dans une nouvelle
are. En effet, la premiére en date des grandes découvertes en mathématiques allant
nettement au deli des connaissances de l’antiquité est, la formule de résolution de
Téquation du troisiéme degré 2°—px = q obtenue sans doute au début du seiziéme
sidcle pat Scipione del Ferro, professeur & luniversité de Bologne. Cardan est le
premier & rendre publique cette formule vers 1545. Vers 1540, Ferrati, éleve de Car-
dan, obtient la formule de résolution de ’équation du quatriéme degré. L’équation
du cinquiéme degré tient cependant. les mathématiciens en échee pendant 200 ans ;
ce n'est qu’en 1826 qu’Abel démontre qu'il est impossible de donner des formules
explicites de type de celles données pour les degrés inférieurs pour les solutions
des équations de degré supérieur ou égal & 5. Quelques années plus tard, Galois
donne un critére de résolubilité par radicaux dle toutes les équations polynomiales.
La théorie des polynémes est: née.
Parallélement, on essaye dle démontrer le théoréme fondamental de ’Algébre (tout.
polynéme complexe de degré n a n racines complexe). On s'y attaque vers 1746,
@abord en essayant de donner une démonstration purement algébrique, avant
de s'apercevoir qu'il fallait utiliser les propriétés topologiques de R. Lagrange en
publia une démonstration dans ses mémoires en 1771
1. Corps, polynémes et arithmétique dans K[X]
1.1. Corps
Dérinirion 1. Soit K un ensemble muni de deux lois internes “+” et “-”. (K,+,-) est un
corps si
(i) (K, +) est un groupe abélien.
(ii) (K",-) est un groupe.
(iii) La loi - est distributive par rapport a la loi +.
Remarque 1. ~ Si la loi - est commutative, on parle de corps commutatif.
~ Hrevient au méme de dire qu’un corps est tn anneau dans lequel tout éément non
nul est inversible.
— Les corps les plus couramment rencontrés sont Q,R, C et Z/pZ (p premier).
DériniTion 2. Soit (IL, +,-) un corps et K CL. On dit que K est un sous corps de LL si la
restriction & K des lois + et - Ini confére une structure de corps (on dit aussi que L est un
surcorps ou une extension de K).
Remarque 2. Si K est. un sous corps commutatif de L, L est un K-espace vectoriel.54 II. Corps, Polynémes et Fractions Rationnelles
Avec la définition de la caractéristique d’un annean donnée an chapitre I, section
définition 9 (page 30), on a:
PROPOSITION 1. La caractéristique d’un corps est 0 ou un nombre premier.
Démonstration. Immédiat d’aprés la proposition 3 de la partie 3.2 du chapitre 1 (page 30) car un
corps est un anneau intagre. oO
Exemple 1. Les corps, Q, R et € sont de caractéristique 0 ; si p est premier, le corps Z/pZ
est de caractéristique p.
Corps premier, sous corps premier.
DEFINITION 3. Un corps est dit premier sil n’admet pas d’antres sous corps que lui méme.
Ezemple 2. Les corps Q, Z/pZ (p premier) sont premiers.
Dérinirion 4. Soit (K,+,-) un corps dont P’élément nentre de (K*,-) est noté e.
— Si K est de caractéristique 0, alors Q; = {2£, (n,m) € Zx Z*} est un corps premier
isomorphe & Q. C’est le sous corps premier de K.
~ Si K est de caractéristique p premier, 'application f : ZK n+ ne est un
morphisme d’anneaux et Ker f = pZ. Donc Z/Ker f = Z/pZ est isomorphe &
K’ = f(Z), donc K’ est un corps premier. C’est le sous corps premier de K.
Ezemple 3. Le corps Q est le sous corps premier de R (ou de C). Le corps Z/pZ est le sous
corps premier de Z/pZ (p premier).
1.2, Polynémes
Dérinition 5. Soit A un annean commutatif unitaire. On appelle polynéme a une in-
déterminée & coefficients dans A toute suite (d,)nen d’éléments de A tous nuls & partir
dun certain rang.
Les polynémes sont munis des opérations usuelles d’addition et de produit de polynémes.
On rappelle que tout polynéme P = (a;)en & une indéterminée a coefficients dans A s’écrit
P =Yyen GX" ot X désigne la suite X = (0,1,0,--- ,0,--+). On appelle degré de P, noté
deg(P), le plus grand indice i tel que a; £ 0 (avec par convention deg(P) = —o0 si P = 0).
L’ensemble des polynémes 4 une indéterminée & coefficients dans A est noté A[X]. C’est
un anneau commutatif unitaire, intégre si A est un anneau integre. Si A = K est un corps,
K[X] est un K-espace vectoriel.
Dérrnirion 6. Soit A un anneau commutatif unitaire.
~ Deux polynémes P, Q € A[X] sont dits assoriés s'il existe € A inversible tel que
P=0Q.
— Un polynéme P € A[X] est dit unituire si son coefficient dominant (i.e. le coeffi-
cient du monéme de plus haut degré de P) vaut 1.1. Corps, polynémes et arithmétique dans K[X] 55
1.3. Arithmétique dans K[X]
Dans toute cette section, K désigne un corps commutatif.
Le caracttre euclidien (donc principal) de l’anneau des polynémes K[X] lui confére une
structure arithmétique tout-a-fait analogue a celle sur les entiers. Pour cette raison, nous
he passerons en revue que les propriétés arithmétiques de K[X] les plus importantes.
TuéorbMe 1 (DIVISION EUCLIDIENNE). Soient A, B € K[X], B #0. Alors
BNQ,R)EK[XP tel que A=BQ+R avec deg(R) < deg(B).
Remarque 3. Si K = A est simplement un annean commutatif unitaire, si le coefficient
dominant de B est inversible, alors
(AQ, R)EALXP), A=BQ+R avec deg(R) < deg(B).
Si de plus A est intégre, il y a unicité du couple (Q, R). (Pour s’assurer du bien fondé de
cette remarque, reprendre la démonstration de la division euclidienne dans A[X]). Ceci
est en particulier vrai sur Z[X] si B est unitaire.
TuforbME 2. L’anneau K[X] est principal.
Remarque 4. Attention ! Ce résultat est faux pour A[X] lorsque A n’est pas un corps (voir
Vexercice 1).
DEFINITION 7. Soient P,,--+,P, n polynémes de K[X]. Il existe un unique polynéme
unitaire P engendrant Vidéal (P,)+----+(Pa)- Ce polynéme s*appelle le pyed des P,, et on
le note P = pgcd(P;,-++ , P,). C’est aussi le diviseur unitaire de plus haut degré divisant
tous les P:.
Dérinitiow 8. Des polynémes P,--- Px € K[X] sont dits premiers entre eux dans leur
ensemble si on a pgcd(P,,---, Pa) = 1. Ils sont dits premiers entre eur deuz @ deuz si
Vi # 3, pgea(P, Pj) = 1
La notion de ppem se définit de la méme maniére, comme dans Z.
TuéoréMe 3 (Bezour). Des polynémes Py,... , Px € K[X] sont premiers entre eux dans
leur ensemble si et seulement s'il existe U,...,Un € K[X] tels que UP, +++++Un Pa = 1.
Remarque 5. — Lorsque Von a affaire & deux polyndmes P et Q premiers entre eux,
on peut méme trouver U et V tels que deg(U) < deg(@) et deg(V) < deg(P) (voir
la remarque de P'exercice 3, page 57).
— Comme dans Z, il découle du théoréme de Bezout le théoréme de Gauss : Si P| QR
et si pgcd (P,Q) = 1, alors P| R.
Ce qui dans Z joue le réle des nombres premiers est: ici appelé polynome irréductible.
Plus précisément =
DérINiTION 9. Un polynéme P € K{X] est dit irréductible dans K[X] si P n’est pas
constant (i.e. deg(P) > 1) et si ses seuls diviseurs dans K[X] sont les constantes non
nulles et les polynémes associés & P.
Remarque 6. Attention. Un polynéme irréductible dans K[X] ne lest pas forcément dans
L[X] ot L est un surcorps de K. Par exemple, P = X?+1 est irréductible dans R[X], mais
pas dans C{X] puisque P = (X — i)(X +4).
Comme dans Z, on ale résultat suivant.56 Il. Corps, Polynémes et Fractions Rationnelles
—> Tuloréme 4. Soit P € K[X] un polynéme non nul. Alors P se décompose de maniére
unique d Vordre prés sous la forme
P= Pe... Poe
ot X EK", a €N* et les P; sont des polynémes distincts, unitaires et irréductibles dans
KX].
Rappelons enfin le théoréme de di
sion selon les puissances croissantes.
TuéoRiME 5. Soient A,B € K[X], le coefficient du terme constant de B étant non nul.
Soit k € N*. Alors
(3(Qr, Re) €K[XP), A= BQ. +X*R, avec deg(Rz) < k.
Déterminer (Qz, Re), c'est effectuer la division de A par B selon les puissances croissantes
a Vordre k.
1.4. Exercices
Exercice 1. Soit A un anneau commutatif unitaire intégre. Montrer que A est un corps
si et seulement si A[X] est un anneau principal.
Solution. La condition nécessaire est. une question de cours. Montrons la condition suffisante. Soit
a€ A,a# 0. Is’agit de montrer que a est inversible. Comme A[X] est principal, il existe P € A[X]
tel que (a) +(X) = (P). Comme a € (P), il existe Q € A[X] tel que a = PQ. On en déduit, A[X]
étant intégre, que P € A.
Comme P € (a) + (X), ill existe U et V € K[X] tels que al + XV = P. Sibe A désigne le
coefficient du terme constant de U, on en déduit. ab = P puisque P est. constant.
Comme X € (P), il existe @ € A[X] tel qne PQ = X. Sic € A désigne le coefficient du
terme en X de Q, on a donc Pe = 1. Finalement, on a abe = Pe = 1, et A étant commutatif,
a(be) = (be)a = 1 done a est inversible, D’oii le résultat
EXERCICE 2. Soient A = X“*— Let B= X'—1€ K{X], avec a,b € N*. Quel est le pged
de A et de B?
Solution Nous allons trouver pgcd(A, B) grace & algorithme d’Euclide. Rappelons en le principe.
On effectue & partir de A et B des divisions euclidiennes successives. On écrit
A=BQo+Ry avec Qu, Ry €K[X] et deg(Ro) < deg(B),
et on recommence, en divisant toujours le dividende par le reste :
B=RoQit+ Ry avec Qi, Ri €K[X] et deg(R,) < deg( Ro):
‘Au rang k, on fait,
Re-1 = ReQegit Regi avec Qegi, Regi E KIX] et deg(Rey1) < deg(Re).
=0et Rn-1 #0. On
La suite (deg(Rk))zen décroit strictement et donc il existe n € N* tel que Ry
equ’ a une constante
remarque alors que pged(A, B) =pged(B, Ro) = --- =pged(Rn—1, Rn), de sort
multiplicative prés, pged(A, B) = Rn-1 (cet algorithme reste valable dans Z)
Avant d’appliquer ’algorithme, remarquons d’abord que si m > n € N° et si m=ng+r est la
division euclidienne dans Z de m par n, on a
X™ 1s (X" CK XM I Ee XM IM) XM 1),
Comme m — qn = r < m, cette égalité constitue la division enclidienne de X™ —1 par X" —1.
Nous venons done de montrer que1. Corps, polynémes et arithmétique dans K[X] 87
le reste de lu division cuctidienne de X™ —1 par X" —1 est X'—1 ot est le
reste de la division enclidienne dem parn. (4)
Appliquons l’algorithme d’Euclide (dans Z) & a et b:
a=bptro OSm<4,
b=rontn, OSr1 2, aj est racine de P’ d’ordre de multiplicité ay — 1 (voir le théoréme 3).
Comptées avec leur ordre de multiplicité, on a ainsi localisé (p—1) + D72_1(a¢—1) = (a) -1 =
deg(P)—1 = deg(P’) racines. On a done localisé toutes les racines de P’: ce sont les by € Jas, ai4a[
et les a; tels que aj > 2.
EXERcICE 7. Donner Ja forme des polynémes P € R[X] scindés sur R, de degré n > 2,4
racines toutes distinctes a, < a2 <-+-< a, tels que
Vi,L |P(a)I
En effet. Quitte & multiplier P par ef” avec p € R bien choisi, on peut supposer P(a) € Rt. Soit
Q(X) = P(X +a)v = Thy GX! (n = deg(P)). On a go = Q(0) = P(a) € R*. Par ailleurs, gn # 0
de sorte que k = inf{i, 1< i < n,q; # 0} existe. On peut écrire
Q(z) = qo + w2*(1+ yz) avec lim p(z) = 0.68 II. Corps, Polynémes et Fractions Rationnelles
Mexiste p!, 0 < pl lao + laelo’*| — llgule”* (20)! > a0 + lele”* — slaelo”* = 40+ slaele” > 90 = 1Q(0)I-
2 2
p< pet |P(b)| = |Q(z0)| > 1Q(0)| = |P(a)|, d’oit le lemme.
Montrons maintenant le résultat demandé. L’ensemble C = {z € C, |z| < r} est compact, et
Papplication z+ |P(z)| étant continue
Ba €G lalsr, |Pla)l= ie |P@)I (+)
Sib = a+ 20, ona done |b—a
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