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Les vagues
Au bord de la mer
J’entends
De loin
La ville qui dort
J’entends
Les sons
Au bord
De l’univers
Je suis là
Je pense
Lentement
Je tombe
Est-ce un puits
En tout cas c’est noir
Les parois lisses
Comme un miroir
Je flotte
A travers le temps
Descendant
Je crois
Car maintenant je n’ai plus de notion
D’où
Je viens
Peut être la réalité
N’existe pas
D’une façon linéaire
Ephémère
Etrangère
A celle que j’ai
Imaginé
Halluciné
Rêvé
Avant de venir
Quittant mon pays
Où çà
Quand
Natale
En Afrique la sécheresse nous brulait
La peau
La gorge
La terre
Aride
Dans la traversée
Se transformait
En poussière
Sous le vent qui arrivait
De nulle part
Chaud
Même les oiseaux
Ne pouvaient plus supporter
Le poids
De leurs ailles
Le moindre mouvement
Coutait des gouttes
De transpiration
Qui purifiaient nos corps
Amaigri
Par l’effort de l’existence
Nos choix
Des symboles
Superposé
Tombaient
Comme des feuilles mortes
Laissant l’arbre
Nu contre la silhouette
De la pleine lune
Qui nous regardait
Silencieusement pleurant
On disait ‘au revoir’
Sachant qu’on partait
Dans le noir
L’inconnu
L’étrange
Car on ne pouvait plus
Rester, nu, sous ce soleil, brulant
Le chemin guide ceux qui le cherchent
A l’intérieur
Du cœur
Les mitraillettes
Avez tout fusillé
Le peu d’espoir
Qu’on avait
Précieusement gardé
Au fond de nous mêmes
On ne pouvait même pas parler
D’un avenir
Un lendemain
Car il n’y avait plus de signification
Plus d’ pluie
Plus de bêtes
Non plus
Ni d’eau
Pour arroser
Nos espoirs
Le silence écrasait
Les ombres fuyaient
Il était temps
Il en est toujours
Toujours
Qu’on partait
Pour de bon
Vers le nord
Il y avait un chemin
Utilisé jadis
Par les marchands
Cherchant le sel
Pour
La soie
Et de l’or
Donc on suivait
Dans la poussière
Du tabac
Voyagent la nuit
De village en village
Suivant la trace
D’un passé lointain
Effacé sans trace
Qui néanmoins
Revenait à la surface du temps
Car on avait besoin
De ce chemin
Cette porte de nos ancêtres
Revenait
Dans nos esprits
On voyait
La route
Du coton
Dans le temps
S’avancer, grimper sur les collines
On voyait
Ce qu’on n’avait jamais vu nous-mêmes
Mais avait seulement entendu
Dans les histoires et des récits
Des contes,
Qu’on racontait
Sans cesse
Dans notre jeunesse
Le paysage vivait
On voyait bien
La route, le chemin
Malgré qu’on ne l’avait jamais
Emprunté
C’était gravé
Dans le sable du vent
La mer,
Dans le réel
Dans lequel
On avancé
Ecoutant le ruisseau
Les oiseaux
Les plantes
Qui nous entouraient
Entendaient aussi
Quand on écoutait une pierre
On entendait
Dans le silence
Le mouvement des oiseaux
Dans le ciel
L’absence
Nous tenait par la main
Jusqu’à
La passerelle du temps
Sur le pont
Des iles
Lointain
Des heures
D’ailleurs
Bascule
Avec le grincement des regrets
Devant la fermeture de la tombe
Des parois lisses
Je glisse dedans
Ecoutant le silence
D’un autre
Saison
En fer
Forgé
D’Histoire
En histoire
Rencontrait
Racontait
Parmi des décombres
Une étincelle
Fût gardé
Précieusement
Transportait dans un sabot
Pour rallumer la braise
Le vent se lève
Je suis là.
Et je veux être
Là bas.
Il faut payer.
Encore ?
C’est plus pareil
Je n’ai plus rien
Attends……………………
Le salaud
Eh moi
Qu’est ce que je vais en faire……………………..de moi ?