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LA DIVISION DU TRAVAIL CHEZ ADAM SMITH (premier texte p 93)

A - L’ORIGINE DE LA DIVISION DU TRAVAIL : UN PENCHANT NATUREL A


L’ECHANGE ( doc 4 p 342).
Postulat :Smith écrit , la division du travail est « la conséquence nécessaire , quoique lente et graduelle ,
d’un certain penchant à tous les hommes , ( ... ) , c’est le penchant qui le porte à trafiquer , à faire des
trocs et des échanges d’une chose pour une autre . » Selon Smith, la division du travail résulterait donc
d’un déterminant naturel : l’homme est instinctivement poussé à échanger. Mais l’homme ne doit pas
compter sur la bienveillance de ses contemporains, car il vit dans un monde où l’égoïsme domine,
l’individu recherchant son intérêt personnel rationnellement (l’homme est naturellement un homo
oeconomicus).

Conséquences :Dès lors , l’homme « serait bien plus sûr de réussir s’il s’adresse à l’intérêt personnel de
ses semblables et s’il les persuade que leur propre avantage leur commande ce qu’il souhaite d’eux . ( ... )
Donnez-moi ce dont j’ai besoin et vous aurez de moi ce dont vous avez besoin pour vous-même. »

Conclusion : On constate donc que , selon Smith , l’échange va conduire l’homme qui est rationnel , qui
sait donc qu’il n’est pas apte à réaliser toutes les taches ( voir la parabole du sauvage ) à se diviser le
travail .

B - DIVISION DU TRAVAIL ET AUGMENTATION DES GAINS DE PRODUCTIVITE


( doc 2 p 469) .

Conséquences de la division du travail : Cette division du travail va permettre d’obtenir de


formidables gains de productivité ce qui traduit une efficacité beaucoup plus forte de la main d’œuvre. (cf.
la manufactures d’épingles doc 2 p 341 )

Les déterminants de l’augmentation des gains de productivité : trois facteurs permettent


d’expliquer la croissance de la productivité du travail :

Source : la revanche des ses


- chaque ouvrier spécialisé est plus habile individuellement, car il n’opère plus qu’une seule tâche
simple, ce qui lui permet d’être beaucoup plus habile et efficace.
- grâce à la division du travail, les déplacements entre chaque tâche , qui sont du temps perdu , sont
réduits .
- la division du travail favorise la mécanisation du processus de production : chaque ouvrier se voit
dès lors confier des tâches plus simples.

C - UN CERCLE VERTUEUX ( doc 6 p 343 ) .

Selon A.Smith, la division du travail et l’échange s’intègrent dans un cercle vertueux :

Penchant naturel -----> division du travail -----> accroît les gains de productivité---> baisse des prix ---->
augmentation de la demande ----> augmentation de la taille du marché ----> augmentation de
l’échange,etc. .
La division du travail selon Smith permet donc de montrer que les intérêts de tous les individus membres
de la société sont interdépendants (chacun est relié aux autres par la division du travail et l’échange) sans
que les individus soient contraints (le lien est invisible , cf. la main invisible : 5 p 342 ) . Ceci améliore le
bien-être de tous les participants (jeu à somme positive)

CONCLUSION

Néanmoins, comme le constate R.Boyer et G.Schmeder, A.Smith est tributaire de son temps , puisque :
- excepté l’exemple de la manufacture d’épingles , Smith insiste beaucoup plus sur la forme traditionnelle de la division du
travail dans laquelle la société est divisée verticalement entre métiers qui établissent des liens achat-vente
- et non comme aujourd’hui horizontalement où s’établissent des liens entre employeurs et salariés.

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