L'histoire de la "Bte du Gvaudan", commence le 30 juin 1764, date de sa premire victime
dans la paroisse de St. tienne de Lugdars en Vivarais, se poursuit dans la rgion de Langogne, puis de St. Chly d'Apcher, pour finir dans celle de Saugues o Jean Chastel la tuera le 19 juin 1767 la Sogne d'Auvers. Cette pope meurtrire dure trois ans, dans cette partie du Gvaudan appele Margeride, o prs d'une centaine de victimes dvores, blesses y sont comptes. Le 31 dcembre 1764, l'vque de Mende voquera mme "La Colre de Dieu" contre ce pays, pour chtier les humains misrables pcheurs; il prconisera des prires dans toutes les glises. Tout le pays sera en guerre contre la "Bte", des chasses, des battues seront organises, aides coup de primes, dont le pactole finira par s'lever 9400 livres. Cette traque contre la "Bte" sera d'abord dirige par le capitaine Duhamel et ses dragons, suivis par les Comtes de Morangis et d'Apcher, mais sans rsutat. Un fameux grand chasseur de loup, le gentilhomme normand Denneval, sera dlgu par Versailles, mais lui-mme n'en tuera mme pas un. Le Roi s'en mlera et y enverra son lieutenant de chasse Antoine de Beauterne, qui croira avoir tu la "Bte" au Bois des Chazes le 21 septembre 1765, qui recevra tous les honneurs Versailles, et quelques primes. La "Bte" tait donc morte ! non, pas pour longtemps, au printemps 1766, les tueries reprennent, il nous faudra un bon chasseur du pays, peut-tre bien un peu braconnier, mme sorcier dit-on, pour parvenir la dbusquer et mettre fin cette histoire. Quelle histoire ! On aura tout dit sur cette "Bte" : un loup, mme des loups; ou plus tt de drles de btes sauvages, un peu hynes, il parat mme que ce n'tait qu'un gentilhomme dsoeuvr aux instincts pervers, et peut-tre mme un dresseur de btes sauvages ramenes d'un pays lointain, un pays bizarre; mme un sorcier ! Non, dit-on, c'tait un loup- garou, vous savez, a se change en loup ou en homme en plongeant dans l'eau, la nuit.... Stevenson l'appela le Napolon des loups. Dans cette histoire, de nombreux crivains ont us de l'encre, sans percer le mystre, il reste entier, ou peut-tre allez-vous le dcouvrir au tournant d'un chemin... Bonne route ! Texte de G.A.E.L.