Vous êtes sur la page 1sur 4

Sermon du 4ème dimanche de l'avent

(Aujourd'hui le 20.12.2009)

Les 53 sermons du Seigneur Gottfried Mayerhofer

SERMON N° 4
( Quatrième dimanche de l’avent )
« Or dans la quinzième année de l’empire de Tibère César .. »
- Luc 3 –

Est déjà préparée depuis pas mal de temps cette introduction de mon
actuelle venue en esprit ; car les hommes aujourd’hui, ensevelis dans
la fange de l’égoïsme comme ils le sont, doivent être réveillés et avertis
avec divers et regrettables événements, maladies, bouleversements
sociaux et autres choses similaires, pour les amener à prêter
finalement attention à ma voix, qui veut leur indiquer le chemin du
retour au coeur du Père. Il est nécessaire que le genre humain, plongé
dans le sommeil et dans la torpeur du monde, soit secoué de
l’assoupissement spirituel, pour qu’il réfléchisse enfin à ce qu’il doit
faire, et de quel côté il doit se tourner, car « LE TEMPS PRESSE »
Actuellement, j’emploie les moyens qui avec une plus grande rapidité
devront séparer les hommes de bonne volonté des indolents, des
apathiques et des paresseux.
Déjà, on tourne la roue de ma machine spirituelle ; elle soulève les
âmes sourdes à toutes exhortations de faire retour à la vie simple de
l’esprit, et qui rendent hommage seulement au monde avec ses joies
éphémères.
Autrefois Jean blâma sans retenue, la conduite d’Hérode ;
présentement l’opinion générale des peuples blâme les ambitieux
desseins de plus d’un dominateur. Il est vrai que plus d’un des
actuels dominateurs, feraient emprisonner à plus d’un parmi le
peuple, si la chose était possible, afin de leur freiner la langue et de
leur chasser les pensées de la tête ; mais cela serait peine perdue
aujourd’hui ; car le verbe, ce porteur spirituel de ma volonté, est de
bien loin plus puissant que toute tyrannie et que toute armée. Lui, en
tant qu’être immatériel, franchit les barrières du monde matériel, et
en tant qu’esprit régit tout ; car : « je suis moi-même le verbe ( la
parole ) »
Beaucoup me suivraient, à condition qu’ils ne dussent pas
abandonner leurs habitudes mondaines. Aujourd’hui, la majeure
partie des hommes écoute ma parole, mais ils les raillent, s’estimant
dans leur jugement mondain, beaucoup plus sages que ces autres
pauvres avec leur langage du coeur. Viendra le jour où tout votre
savoir terrestre ne suffira pas à vous donner une consolation, et bien
plus, pas même un peu de paix ; vous accuserez de cruauté Dieu et
votre sort, parce que le monde matériel vous repoussera de lui en se
moquant de vous et celui spirituel ne voudra pas vous accueillir.
Aujourd’hui, quand presque toutes les nobles qualités de la nature
humaine ont déjà été menées au tombeau, et où l’égoïsme seul est
resté à dominer avec toutes ses propriétés, aujourd’hui de nouveau
résonne cet avertissement rendu sensible par les calamités de tout
genre, afin que par la rigueur on puisse obtenir, ce que l’on ne put
obtenir de la majeure partie des hommes, avec la douceur et le bon
sens.
Moi, en tant que Christ et Dieu en personne, je me soumis au
baptême matériel visible de l’eau, pour vous indiquer de quelle façon
vous deviez dans le temps actuel, avec spontanéité et humilité, vous
soumettre à l’invisible baptême de mon esprit.
Soyez doux et miséricordieux, comme l’est votre Père ; donnez et il
vous sera donné ; pardonnez et il vous sera pardonné. Qui a des
habits et des vivres plus qu’il en a besoin, en donne à ceux qui en
sont privés; qui a quelque chose à prétendre de son prochain ne
demande pas plus que ce qui lui appartient selon la justice.
Ne vous laissez pas égarer par les splendeurs du monde avec ses
richesses matérielles, vous devrez tout abandonner, et il ne vous
restera pas d’autres biens que ceux que vous vous serez acquis avec
le renoncement, l’abnégation et l’amour, c’est-à-dire les biens
spirituels.
Ne suivez pas ceux qui se jugent sages, seulement parce qu’ils savent
très bien parler, alors qu’ils sont privés d'œuvres d’amour et de
miséricorde ; suivez plutôt mes conseils, mes avertissements, alors
vous serez « mes enfants » que je veux de nouveau façonner à mon
image ; car avec votre action contre mon ordre saint, vous avez
enlaidi tant extérieurement qu’intérieurement mon image en vous, de
sorte qu’il n’est plus possible de la reconnaître. La forme extérieure
du corps montre bien encore quelque lointaine trace de la primordiale
beauté paradisiaque, mais l’âme, ce temple de mon étincelle divine, ce
temple de l’esprit a depuis longtemps cessé d’être à mon image et
l’harmonie entre mon esprit et son image en vous, doit être à nouveau
rétablie.
Sachez de réformer en vous, l’homme intérieur spirituel, selon son
modèle originel. Car dans toute la création, il n’y a pas d’image de
moi-même plus grande et plus belle, ni plus ressemblante que ne l’est
l’homme, quand il est parfait. Votre Père pourrait avec une rigueur et
une fermeté inexorables vous récompenser, ou bien inexorablement
vous punir ; mais qui au contraire ne désire rien d’autre que
pardonner, semer l’amour et récolter l’amour. Maintenant c’est moi-
même
qui suis là, vous tendant la main en signe de paix, pour vous
conduire à travers les tribulations qui viendront sur les hommes, afin
de briser leur obstination. Ne repoussez pas la main que je vous
offre ; tout bras est trop court, le mien seulement atteint quelle que
soit la distance et rejoint le fugitif même au-delà de ces espaces. Là
agit ma propre main, qui attire à elle celui qui aime, et elle le guide et
le conduit et lui prépare une récompense, pour que mes hommes
créés à mon image puissent être appelés mes enfants.
Jean prêchait dans le désert, un lieu écarté et désolé, il n’offrait donc
aucune distraction aux auditeurs ; maintenant, je prêche dans le
désert de la vie matérielle, qui, grâce au raisonnement investigateur
de l’homme, s’est faite la dépouille de tout ce qui devrait donner
réconfort au cœur ; je m’efforce de planter en cette aride terre, la
petite fleur de l’amour spirituel, qui ne pouvant tirer de la terre sa
nourriture, doit l’attendre seulement du haut des cieux.
Et maintenant, au milieu de ce désert vide de pensées et de
sentiments nobles, de ce monde moderne intellectuel spéculatif,
retentit à nouveau l’appel : « Réveillez-vous » N’oubliez pas celui qui
voudrait prendre demeure aussi dans chaque cœur humain ; rentrez
en vous dans les replis les plus intimes de votre être, et là vous
trouverez la source de la joie inépuisable, du réconfort et de l’amour
qui ne diminue jamais, ce principe fondamental de toute chose créée
et qui a vie ; et là vous trouverez celui qui comme créateur et Père ne
demande aux êtres formés à son image autre chose que l’échange de
ce sentiment que les parents demandent à leurs enfants, comme
premier signe d’affinité spirituelle, c’est-à-dire l’amour pour celui à
qui ils doivent leur existence.
Tandis que vos faibles dominateurs terrestres veulent vous
contraindre au respect et à l’obéissance, avec une multitude de lois
juridiques, qui doivent être observées avec rigueur, Moi, je vous place
libres dans la création, afin que vous puissiez choisir librement entre
l’amour et la haine, entre la lumière et les ténèbres, entre la vie et la
mort. Et le moment s’approche, où ce choix doit être fait
définitivement. Assez souvent je vous ai rendu attentifs en disant :
« Viendront des temps désastreux ». Les temps se feront tristes pour
ceux qui, habitués aux mollesses de la vie sensuelle terrestre, devront
subir les amertumes de la vie, non comme des remèdes, mais comme
des moyens d’une fade destruction ; faites-vous au contraire des
bonnes œuvres et de l’amour, un bouclier contre toutes ces
calamités. « Que celui qui a des oreilles pour entendre entende ! »

AMEN !

Source: http://www.scribd.com/doc/21196332/Les-53-Sermons-Du-
Seigneur-Gottfried-Mayerhofer

Vous aimerez peut-être aussi