h Réalisé par :
*OUASSARNI ABDERRAHIM
*HNINE TARIK
h Proposé et encadré par le professeur :
*SAMAOUALI
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I. INTRODUCTION :
Les céramiques englobent tous les matériaux à liaisons iono-covalentes, ce qui regroupe
: les roches, les bétons, les verres, les carbures, les nitrures...
Dans ce rapport, on va essayer de faire une présentation générale sur la nature et les
types des céramiques (origines, compositions et propriétés). Ensuite, nous allons parler de
l’altération des céramiques dans un cadre générale.
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II. ORIGINE DES CÉRAMIQUES :
1. Céramiques traditionnelles :
Les plus utilisées sont les argiles (kaolinite, illite, montmorillonite…) qui permettent
d’obtenir des pièces crues de bonne tenue mécanique (plasticité).
Parmi les autres matières premières naturelles on peut citer : le sable, les carbonates
alcalinoterreux (calcaire, craie, dolomie), le talc (fondant), l’andalousite (réfractaire).
2. Céramiques techniques :
Parmi les méthodes dites “physiques”, la pyrolyse laser est une méthode de choix pour
la préparation de poudres nanométriques. Les particules obtenues, inférieures à 100 nm, ont
des surfaces spécifiques atteignant plusieurs centaines de m2/g. Cette technique repose sur la
décomposition d’un précurseur gazeux ou liquide par son interaction avec un faisceau laser.
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Parmi les matériaux synthétisés par cette méthode citons :
Exemples :
• Pyramides de Gizeh = 1 000 000 de tonnes de céramique massive.
• Parthénon
• Muraille de Chine
On peut séparer les céramiques en deux grandes classes, suivant qu'elles sont cristallines
ou amorphes.
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1.1.1. Les céramiques ioniques simples :
La plupart des céramiques ioniques de formules AB ont une structure proche de celle du
chlorure de sodium (NaCl) qui est utilisé comme sel de table. Elles sont composées d'un métal
et d'un non-métal.
Le chlorure de sodium :
Chaque atome de sodium perd un électron au profit d'un atome de chlore, la cohésion
est assurée par l'attraction électrostatique entre Na+ et Cl-.
Dans la représentation présentée, les atomes de chlore se trouvent sur un CFC (8*(1/8)
+6*(1/2)=4) et les atomes de sodium sont placés sur chacune des arrêtes et au centre (12*(1/4)
+ 1=4).
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La Magnésie :
Dans ces conditions, l'attraction entre les ions de signes opposés compense la répulsion
entre les ions O2-, le solide est très résistant thermiquement (Tf ~ 2000°C).
Comme il existe 2 sites tétraédriques par atome de réseau, la formule de la zircone est ZrO2.
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L'alumine :
L'alumine est une céramique structurale utilisée dans les outils de coupe et les meules.
Sa structure cristallographique est constituée d'un empilement HC d'ions oxygène avec des
ions Al3+ situés dans les sites octaédriques.
Elles sont composées de deux non-métaux ou d'éléments purs. La cohésion du solide est
assurée par la présence de liaisons covalentes, c'est-à-dire le partage des atomes avec ses
voisins. L'énergie est minimum, non par le développement d'un empilement dense comme
pour les céramiques ioniques, mais par la formation de chaînes, feuillets ou réseaux. Les
céramiques à liaisons covalentes sont plus fréquemment amorphes.
Le diamant :
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La densité du diamant est relativement faible (3,52) car les atomes de carbones sont peu
massifs. Cette densité, très supérieure à celle du graphite (2.25), traduit cependant un état bien
ordonné.
Le carbure de silicium :
Les céramiques, tout comme les métaux, peuvent former des alliages. Cependant, les
raisons du développement d'alliage céramique sont différentes de celles qui ont motivées le
développement d'alliages métalliques.
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Métaux Céramiques
• Limite d'élasticité. • Densification au frittage.
• Tenue en fatigue. • Augmentation de ténacité.
• Résistance à la corrosion.
Tableau 6 : motivations de développement d'alliages métallique et céramique
La structure des joints de grains est plus complexe dans les céramiques que dans les
métaux, car les interactions électrostatiques apportent des contraintes d'équilibre
supplémentaires (les ions de même signe ne doivent pas se toucher).
La présence de micro fissure, plus difficilement décelable est aussi très néfaste au
matériau. Ces micros fissures résultent du procédé de fabrication ou de la différence de
coefficient de dilatation.
Les céramiques présentent, comme les métaux, un module d'Young bien défini, c'est-à-
dire que le module reste constant pendant l'application d'une charge (contrairement au
polymère dont l'élasticité n'est pas linéaire).
De plus les liaisons ioniques et les liaisons covalentes sont très cohésives :
En outre, les céramiques sont constituées d'atomes légers (C, O, Si, Al) et présente une
structure cristalline souvent non compacte :
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Le module spécifique des céramiques est donc très favorable :
Cette propriété fait que les céramiques constituent un matériau de choix comme charge
renforçante dans les composites.
Silice 69 2.6 27
Ciment 45 2.4 19
Figure7 : Modules d'Young et densités de céramiques et métaux
Dureté :
Les céramiques présentent la plus grande dureté de tous les matériaux. Elles sont
utilisées comme abrasifs pour couper, meuler ou polir tous les matériaux.
Hcéramiques > Halliages métalliques > Hmétaux purs >> Hpolymères -4-
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Résistance à la rupture des céramiques :
C'est la plasticité en tête de fissure qui confère aux métaux leur ténacité élevée. Le fait
que les céramiques contiennent toujours des fissures et des porosités diminue largement leur
ténacité :
K lc
R mc = -6-
π am
Avec 2am = longueur de la plus grande fissure.
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2-Augmenter Klc à l'aide de composites ou d'alliage, comme en incorporant de la paille
hachée dans les briques ou de la fibre de verre dans le ciment.
Afin de quantifier la résistance aux chocs thermiques des matériaux, on laisse tomber
des échantillons chauffés à des températures croissantes dans de l'eau. L'écart maximum de
température (en K) auquel survivent les échantillons sans se rompre donne une valeur de
résistance aux chocs thermiques.
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4. Mise en forme et assemblage :
On utilise des poudres de granulométrie très faible (~1•m) qui génère une
surface spécifique très grande. Lorsque la poudre est compactée et portée à haute
température (~ 2/3 de Tf) les phénomènes de diffusion sont favorisés et les particules
se soudent entre elles, provoquant une densification de la poudre. La densification
complète est rarement atteinte, des porosités résiduelles restent piégées au niveau des
joints.
Le frittage des poudres est une méthode qui n'est pas utilisée que pour les céramiques,
mais aussi pour les métaux et les polymères.
Dans le cas des céramiques la poudre est d'abord compactée, ce qui lui donne sa forme
initiale. On obtient un comprimé brut qui présente juste la cohésion suffisante pour être
manipulé et transféré dans le four de frittage. Le mécanisme de frittage nécessite une diffusion
des particules vers les pores pour en causer la fermeture.
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4.2. Assemblages des céramiques :
L'assemblage des céramiques est beaucoup plus délicat que celui des polymères et des
métaux, en raison de leur fragilité. Un bon assemblage doit donc éviter les contraintes
parasites et les concentrations de contraintes.
Les matériaux fragiles ont aussi un comportement à la rupture très différent en traction
et en compression, contrairement à la limite d'élasticité des métaux, ce qu'il faut utiliser à
notre avantage.
Vissage :
Le sertissage ou le chassage :
Le sertissage ou le chassage de pièces céramiques doit se faire dans une matrice ductile,
métal ou polymère, qui doit reprendre l'ensemble de la déformation plastique. Cette méthode
d'assemblage est possible malgré la fragilité de la céramique, en raison du caractère
essentiellement compressif des contraintes auxquelles elle est soumise.
Figure12 : Affaiblissement local du support afin de limiter les contraintes lors du chassage
d'une pièce en céramique.
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4 .2.2.Autres types d’assemblage :
Ils existent d’autres types d’assemblages pour les céramiques, mais on ne va pas
expliquer la procédure pour chaque type. On trouve :
• Le collage
• Le brasage et soudage de verre
• Brasage avec brasure métallique
• Cofrittage
Le besoin de protéger les alliages de base est apparu en raison des températures d’entrée
en augmentation continue, ce qui a fait augmenter les exigences vis-à-vis de la résistance à la
rupture par fluage des différents composants.
En conséquence, les propriétés mécaniques des alliages utilisés pour les différents
composants ont dû être améliorées en conséquence.
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1. Revêtements de barrière thermique :
Les revêtements de barrière thermique sont des couches d’oxydes de céramique de ZrO2
et Y2O3 dont la fonction est de réduire la température du matériau de substrat.
Un problème peut s’avérer être la séparation des défauts de revêtements réels (porosité,
délamination, etc.) provenant d’artefacts qui sont survenus à cause d’erreurs de préparation et
qui sont souvent difficiles à distinguer des défauts réels. La question de savoir s’il est
préférable d’infiltrer ces systèmes de revêtements poreux afin de sceller les pores ou cavités
est toujours vivement discutée par les métallographes. Alors que l’infiltration peut aider à
éviter les artefacts, seuls les pores ouverts en surface au moment de l’infiltration sont
réellement scellés. Il n’y a donc aucune garantie que l’infiltration supprime complètement les
artefacts de préparation.
Figure10 : exemple d’un échantillon bien préparé Figure11 : exemple d’échantillon mal préparé avec
des artefacts (délamination et porosité)
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Comme le coefficient d’expansion thermique d’un revêtement de céramique
diffère considérablement de celui d’un substrat métallique, un revêtement liant
intermédiaire doit être appliqué au matériau de base. De façon typique, les revêtements
de MCrAlY souvent utilisés pour la protection contre la corrosion due à une
température élevée, servent de revêtements liants.
Les céramiques altérées sur une période de plusieurs centaines d'années à plus
d'un millénaire, permettent de suivre le comportement des céramiques de compositions
chimiques différentes en conditions naturelles de corrosion. Cependant, la
généralisation des résultats obtenus sur ces céramiques ne pourra s'effectuer qu'à la
condition de :
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• les variations de température : qui induisent la dilatation et la contraction des
céramiques. Afin de comprendre le rôle que certains facteurs (la température de
cuisson et la composition des matières premières) ont sur la dilatation à
l'humidité des matériaux de construction céramiques, et d'établir une corrélation
entre eux. Plusieurs produits à base d'argile ont été cuits à différentes
températures et leur dilatation à l'humidité a été mesurée.Dans ces
matériaux, la dilatation à l'humidité atteint son niveau maximum aux
alentours de 950°C et est renforcée par la présence d'alcalis. La présence
d'éléments alcalino-terreux a l'effet inverse. L'adjonction de chaux en
quantité réduite dans le mélange peut donc réduire la dilatation à
l'humidité.
• Les dissolutions : c'est une usure de la surface des matériaux sous l'action des
lessivages et des ruissellements d'eau.
Le premier concerne les céramiques qui ont séjourné en milieu marin et ont fixé
une quantité importante de magnésium tout en présentant des perturbations notables
des taux d'alcalins.
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Le second se réfère à des céramiques dont une surcuisson modérée a eu pour
effet de créer des conditions favorables au départ de certains constituants comme le
potassium. Cette élimination est généralement négligeable lorsque les céramiques ne
sont pas surcuites, ou lorsqu'elles le sont très fortement. Mais, on observe cette
altération par changement des couleurs des pièces des céramiques.
Les objets types (vases à pharmacie, carreaux...), il s’agit d'évaluer les causes
principales de dégradation. Ces décollements sont attribuables soit à des défauts
technologiques (incompatibilité des coefficients de dilatation) soit à l'utilisation
(présence de phases étrangères) ou l'environnement (variations importantes d'humidité
ou de température) de ces objets, ces raisons étant souvent intimement liées. Une des
caractéristiques communes à ces objets dégradés est la présence d'une couche
intermédiaire, un engobe, entre la céramique et la glaçure.
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VII. Conclusion :
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VII. Bibliographie :
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