Note : Prévoir environ cinq heures pour l’étude du présent module. Si vous
disposez de moins de temps, vous pouvez le diviser en deux tranches, la première
tranche s’achevant après la troisième séquence audio.
Objectifs
2. Expliquer en 250 mots environ les droits protégés par le droit d’auteur
(droit de reproduction, droit de représentation et d’exécution, droit de
traduction et d’adaptation);
3. Décrire en 250 mots les limitations apportées aux droits cités dans
l’objectif 2;
7. Relever, dans une étude de cas, les points relatifs au droit d’auteur et
indiquer les parties des traités pertinents applicables à ces points.
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Introduction
Le module explique aussi quels sont les recours que les titulaires du droit
d’auteur peuvent entreprendre en cas d’atteinte à leurs droits. Là encore, ces
recours sont possibles dans la plupart des pays, mais vous devrez toutefois vous
référer à la législation de votre pays pour connaître les modalités de sanction qu’elle
prévoit.
WIPO/OMPI
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WIPO/OMPI
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- un guide de divorce,
- une coiffure,
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- les traductions ;
- les adaptations, comme par exemple un scénario de film tiré d’un roman ;
- toute forme de modification d’une œuvre, telle une version abrégée d’un
roman ;
Il importe de souligner que l’auteur d’une œuvre dérivée devrait s’assurer que
les droits de l’auteur sur l’œuvre initiale ont été respectés, avant de se lancer dans
son projet (par exemple une traduction). Ainsi l’auteur qui envisagerait de traduire un
roman dans une autre langue devrait obtenir une autorisation, à cet effet, de l’auteur
du roman à traduire. Une traduction effectuée sans autorisation l’exposerait à une
poursuite en violation de droit d’auteur.
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WIPO/OMPI
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Question d'auto-évaluation
QAE 1: Quelle œuvre intellectuelle importante, mentionnée dans
l’enregistrement audio, ne figure pas dans la liste "des œuvres
littéraires et artistiques" de la Convention de Berne?
WIPO/OMPI
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QAE 1 Réponse :
L’omission la plus importante par rapport à l’énumération que vous venez d’entendre
est celle des programmes d’ordinateur. Ceux-ci sont des produits de la créativité
intellectuelle et sont considérés comme des œuvres. Ce qu’il faut retenir, c’est que
l’énumération figurant dans la Convention de Berne ne prétend pas être complète et
exhaustive. Elle sert uniquement à illustrer la nature des œuvres littéraires et
artistiques. Un autre genre d’œuvre de création récente, non mentionné dans
l’article 2 de la Convention de Berne, mais qui de toute évidence fait partie des
créations “dans le domaine littéraire, scientifique et artistique”, est l’œuvre
multimédia. Même si aucune définition juridique acceptable n’a encore été fixée, on
s’accorde à penser que la combinaison originale de son, de texte et d’images sous
forme numérique, rendue accessible par un programme d’ordinateur, constitue une
expression suffisamment originale pour justifier la protection des productions
multimédias dans le cadre du droit d’auteur.
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Dans l’introduction du cours, il a été dit que ce qui caractérise avant tout le
droit de propriété est que son titulaire peut utiliser son bien de façon exclusive, c’est-
à-dire comme il le souhaite, et qu’aucune autre personne ne peut légitimement
l'utiliser sans l’autorisation du titulaire. L’expression “comme il le souhaite” ne signifie
pas, bien évidemment, que le propriétaire peut user de son bien sans se soucier des
droits et des intérêts légitimes d’autres personnes. Ainsi, le propriétaire d’une voiture
peut l’utiliser “comme il le souhaite”, mais cela ne veut pas dire qu’il a le droit de
conduire sa voiture imprudemment et de mettre en danger la vie d’autrui, ni qu’il peut
ignorer le code de la route. Le droit d’auteur est une branche de la propriété
intellectuelle. Le titulaire du droit d’auteur sur une œuvre protégée peut utiliser
l’œuvre comme il le souhaite, et peut interdire à autrui de l’utiliser sans son
autorisation. Ainsi, les droits accordés par les législations nationales au
titulaire du droit d’auteur sur une œuvre protégée sont généralement des droits
exclusifs : le titulaire a le droit d’autoriser une autre personne à faire usage de
l’œuvre, sous réserve des droits reconnus à des tiers.
WIPO/OMPI
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Le titulaire du droit d’auteur jouit d’un éventail de droits différents qui sont régis
en partie par la Convention de Berne, dans laquelle sont définis des droits
minimums, et en partie par la législation nationale, qui étend souvent la portée
de ces droits. Traditionnellement, et d’un point de vue historique, le droit de
reproduction constitue la pierre angulaire du système, comme en témoigne
d’ailleurs le mot anglais « copyright ». Le droit de reproduction est, par
exemple, applicable à la reproduction de livres – ainsi qu’à la réalisation de
photocopies – mais également à des méthodes plus modernes de reproduction,
telles que l’enregistrement sur bande et la reproduction de tels enregistrements.
Il est applicable au stockage d’œuvres dans les mémoires d’ordinateur et, bien
entendu, à la reproduction de programmes d’ordinateur sur disquettes, sur
disques compacts ROM, ou sur disques compacts ROM réinscriptibles.
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Question d'auto-évaluation
QAE 2 : Quels sont les deux types de droits mentionnés dans la séquence?
Donner un exemple de chacun de ces droits.
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QAE 2 Réponse :
Un autre groupe de droits importants, non mentionné dans la séquence audio, porte sur la
traduction et l'adaptation.
Tous ces droits seront examinés plus en détail dans les trois sections suivantes.
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Droit de reproduction
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WIPO/OMPI
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Lorsqu’une œuvre est communiquée au public, un signal est diffusé par fil
ou par câble, signal qui ne peut être reçu que par des personnes ayant accès à
l’équipement relié au système de fil ou de câble.
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Pour pouvoir traduire ou adapter une œuvre protégée par le droit d’auteur, il
faut également avoir reçu l’autorisation du titulaire des droits. La traduction désigne
l’expression d’une œuvre dans une langue autre que celle de la version originale.
L’adaptation est généralement comprise comme la modification d’une œuvre en vue
de créer une autre œuvre, ce qui est le cas par exemple quand on adapte un roman
pour en faire un film, ou la modification d’une œuvre pour permettre des conditions
d’exploitation différentes; par exemple, un manuel prévu à l’origine pour
l’enseignement supérieur peut être adapté à l’intention d’élèves d’un niveau moins
élevé.
Les traductions et les adaptations sont des œuvres protégées par le droit
d’auteur. C’est pourquoi, afin de reproduire et publier une traduction ou une
adaptation, on doit obtenir l’autorisation du titulaire du droit d’auteur sur l’original et
du titulaire du droit d’auteur sur la traduction ou l’adaptation.
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Voici maintenant une séquence audio qui va vous expliquer le droit moral.
Les droits que l’on vient d’évoquer sont appelés droits patrimoniaux. Le droit
moral est différent : il se compose de deux éléments, le premier étant le droit à
la paternité. Il s’agit du droit de revendiquer la qualité d’auteur d’une œuvre et
de voir cette paternité reconnue. Fondamentalement, il s’agit du droit de voir
votre nom mentionné, par exemple, en cas de reproduction de votre œuvre. Si
vous avez écrit un livre, vous avez alors le droit, en vertu de la loi, de voir votre
nom mentionné en qualité d’auteur, ainsi que d’être cité lorsque l’œuvre est
utilisée, du moins dans des limites raisonnables. Dans une discothèque, on ne
peut pas demander au disc-jockey d’annoncer pour chaque morceau qu’il
passe, le nom du compositeur, de l’auteur, de l’adaptateur, etc.; ce droit ne va
évidemment pas aussi loin mais si vous jouez une œuvre dans un concert – un
concert classique ou de musique moderne – le compositeur a tout à fait le droit
de voir son nom mentionné dans le programme. C’est de toute évidence
conforme à la pratique pour des œuvres plus importantes, telles que celles qui
sont jouées dans des théâtres ou des salles de concert; en effet il est
obligatoire, en principe et quelle que soit l’œuvre, de mentionner l’auteur. C’est
également vrai, dans certains cas, mais non systématiquement, de la
radiodiffusion. Là encore, l’importance relative des détails mentionnés relève
de la législation nationale et dépend souvent de la pratique ou des précédents.
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Question d'auto-évaluation
QAE 3: Supposons que vous soyez devenu un artiste connu du fait d’une
œuvre d’art de renommée internationale reconnue comme ayant
contribué à la préservation de la nature, et que vous découvriez par
la suite que cette œuvre est utilisée de façon dénigrante et sans
votre autorisation par un groupe qui supporte les organismes
génétiquement modifiés, que feriez-vous ?
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QAE 3 Réponse :
Si vous avez conservé les droits patrimoniaux correspondants, vous pouvez interdire
l’utilisation de l’œuvre au titre de ces droits. Si vous avez transféré ces droits
préalablement à cette utilisation non autorisée, vous pouvez sans doute vous
opposer à l’utilisation de l’œuvre en invoquant le droit moral touchant au droit au
respect de l’œuvre.
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Vous devez maintenant savoir quel type d’œuvres littéraires et artistiques sont
couvertes par le droit d’auteur et quels sont les droits du titulaire du droit d’auteur.
Vous vous demandez peut-être comment l’auteur acquiert le droit d’auteur sur son
œuvre. C’est ce que va vous exposer la séquence audio suivante.
Bien sûr, en réalité, c’est très simple. Il n’y a rien de particulier à faire, puisque,
en vertu de la Convention de Berne, il n’y a aucune formalité à accomplir.
Foncièrement, votre œuvre est protégée du simple fait que vous l’ayez créée.
Cela étant, en vertu de certaines législations nationales, notamment dans les
pays de « common law », l’œuvre doit être fixée avant de pouvoir être protégée.
Existe-t-il des endroits dans le monde où l’on doit accomplir des formalités pour
obtenir le droit d’auteur?
Dans les pays parties à la Convention de Berne, les titulaires de droits ou les
auteurs étrangers, originaires d’autres pays parties à la Convention de Berne,
ont droit à une protection, en vertu de la convention, sans aucune formalité, de
sorte qu’il n’est pas nécessaire de procéder à un enregistrement. Certains pays
imposent des formalités à leurs propres citoyens, ce qu’ils sont en droit de faire
WIPO/OMPI
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étant donné que les conventions internationales ne régissent que la façon dont
sont traités les citoyens étrangers. En principe, un pays peut traiter ses propres
ressortissants comme il l’entend, de sorte que, aux États-Unis d’Amérique, par
exemple, il y a depuis longtemps des conditions à remplir qui consistent, d’une
part, à enregistrer l’œuvre auprès du Bureau du droit d’auteur, qui fait partie de
la Librairie du Congrès, et d’autre part, à revendiquer le droit d’auteur, au
moyen d’un avis concernant les droits réservés, de la lettre “c” entourée d’un
cercle, que vous avez probablement déjà vue sur bon nombre de livres, suivie
de l’année de la première publication.
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Question d'auto-évaluation
QAE 4: Imaginez que vous soyez ressortissant de l’un des pays qui ont
signé la Convention de Berne et que vous créiez une œuvre littéraire.
Quelles démarches devez-vous entreprendre pour acquérir un droit
d’auteur sur votre œuvre?
WIPO/OMPI
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QAE 4 Réponse :
Dans la pratique, c’est très facile : il n’y a rien à faire. La Convention de Berne est
fondée sur le principe de l’absence de formalités; la création vaut protection.
Dans la plupart des pays de "common law", la fixation est une condition : une
œuvre doit être écrite ou enregistrée. À titre d’exemple, les ballets faisaient autrefois
l’objet d’une notation chorégraphique; aujourd’hui ils sont souvent simplement
enregistrés sur vidéo.
Dans les pays de droit civil, les œuvres sont protégées à partir du moment où elles
ont été créées, ce qui bien entendu pose le problème de la preuve de la création
devant un tribunal. Il convient de noter, cependant, que la législation nationale peut
imposer des formalités aux fins de la protection de ses propres ressortissants. Dans
les pays signataires de la Convention de Berne, tous les étrangers titulaires de
droits, qui sont des ressortissants d’autres États signataires de cette convention,
bénéficient d’une protection sans que celle-ci soit subordonnée à aucune formalité
(pas d’enregistrement).
WIPO/OMPI
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La cession peut porter sur tout ou partie des droits économiques. A titre
d’exemple, l’auteur d’un roman écrit en anglais pourrait céder à un éditeur l’ensemble
des droits de reproduction, de distribution, de traduction et d’adaptation qu’il détient
sur l’œuvre. Mais l’auteur pourrait choisir d’agir autrement. Il pourrait décider de
subdiviser les droits qu’il détient entre plusieurs personnes. Ainsi il pourrait céder
uniquement ses droits de reproduction et de distribution de ce roman en langue
anglaise à un éditeur. Et il pourrait céder ses droits de traduction et de publication du
roman en langue française, arabe ou russe à trois autres éditeurs. Par ailleurs, il lui
est possible de céder ses droits d’adaptation cinématographique sur ce même roman
(ou ses droits d’adaptation sous forme d’opéra ou de pièce de théâtre) à d’autres
personnes.
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Vous pouvez ensuite vous poser la question suivante : une fois que j’ai acquis
un droit d’auteur sur une œuvre, pendant combien de temps suis-je protégé ?
WIPO/OMPI
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Question d'auto-évaluation
WIPO/OMPI
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QAE 5 Réponse :
WIPO/OMPI
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Les exemples de libre utilisation couvrent les citations tirées d’une œuvre
protégée, à condition que la source de la citation, y compris le nom de l’auteur, soit
mentionnée et que la citation soit conforme aux bons usages; l’utilisation d’œuvres à
titre d’illustration aux fins de l’enseignement; et l’utilisation d’œuvres aux fins
d’informations de presse. En ce qui concerne le droit de reproduction, la Convention
de Berne prévoit une règle générale plutôt que des limitations explicitement
détaillées : l’alinéa 2 de l’article 9 dispose que les États membres peuvent prévoir la
reproduction libre dans “certains cas spéciaux” lorsque ces actes ne portent pas
atteinte à l’exploitation normale de l’œuvre, ni ne causent un préjudice injustifié aux
intérêts légitimes de l’auteur. Ainsi qu’il est mentionné plus haut, de nombreux textes
de loi contiennent des dispositions autorisant la reproduction d’une œuvre à des fins
exclusivement personnelles, privées ou non commerciales. Cependant, la facilité et
la qualité avec lesquelles il est possible de réaliser cette reproduction à des fins
personnelles, grâce à l’enregistrement sonore ou vidéo et au progrès technique
récent, ont conduit certains pays à réduire le champ d’application de telles
dispositions. Dans certains systèmes juridiques, la reproduction est autorisée mais il
est aussi prévu un mécanisme de dédommagement des titulaires de droits au titre du
préjudice économique subi sous la forme du paiement d’une taxe sur la vente des
cassettes vierges et des magnétophones.
WIPO/OMPI
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Outre les utilisations libres prévues par les législations nationales, certains
pays reconnaissent dans leurs textes de loi la notion d’usage loyal ou d’acte loyal,
qui permet d’utiliser une œuvre sans l’autorisation du titulaire des droits, mais compte
tenu de l’un des facteurs suivants : nature et but de l’utilisation, y compris l’utilisation
à des fins commerciales; nature de l’œuvre utilisée; portion de l’œuvre utilisée par
rapport à l’ensemble de l’œuvre et l’incidence probable de cette utilisation sur la
valeur marchande potentielle de l’œuvre.
WIPO/OMPI
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Ainsi qu’il est mentionné plus haut, les licences non volontaires permettent
d’utiliser une œuvre, dans certains cas, sans l’autorisation du titulaire des droits
mais, par l’effet de la loi, un dédommagement doit être versé au titre de l’utilisation.
On parle de licences “non volontaires” parce qu’elles sont autorisées par la loi et ne
résultent pas de l’exercice, par le titulaire du droit d’auteur, de son droit exclusif à
autoriser certains actes. Les licences non volontaires apparaissent généralement
lorsque est mise au point une nouvelle technique de divulgation d’œuvres auprès du
public et que le législateur national craint que les titulaires de droits empêchent le
développement de cette nouvelle technique en refusant d’autoriser l’utilisation de
leurs œuvres. On retrouve cette idée dans la Convention de Berne, qui reconnaît
deux formes de licences non volontaires aux fins, d’une part, de la reproduction
mécanique des œuvres musicales et, d’autre part, de la radiodiffusion. Cependant, il
convient de noter que le bien-fondé des licences non volontaires est de plus en plus
souvent remis en question car il existe aujourd’hui des solutions de rechange
efficaces permettant de rendre les œuvres accessibles au public, notamment les
autorisations délivrées par les titulaires de droits et la gestion collective des droits.
Quelle que soit la situation dans votre pays, il est inévitable que des cas
d’atteinte au droit d’auteur se produisent : il est donc important d’examiner les
différents moyens de défense du titulaire du droit d’auteur.
WIPO/OMPI
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WIPO/OMPI
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Les sanctions pénales ont pour objet de punir les personnes qui ont
volontairement commis, à une échelle commerciale, des actes de piraterie dans le
domaine du droit d’auteur et des droits connexes, et comme les mesures correctives
civiles, de prévenir toute atteinte ultérieure. Elles prennent la forme d’amendes
importantes, ou de condamnations à des peines de prison en rapport avec le niveau
des peines appliquées pour des délits de gravité correspondante, notamment en cas
de récidives. La prévention comprend des ordonnances de saisie, de confiscation ou
de destruction des marchandises incriminées ainsi que du matériel et des
instruments ayant principalement servi à commettre l’infraction.
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WIPO/OMPI
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Veuillez écouter la séquence audio ci-après, qui décrit les principaux accords
internationaux dans le domaine du droit d’auteur.
L’Accord sur les ADPIC a été adopté récemment. L’Accord sur les Aspects des
Droits de Propriété Intellectuelle qui touchent au Commerce est l’un des
accords qui découlent des négociations commerciales du cycle d’Uruguay. Il
est administré par l’Organisation mondiale du commerce.
Entre autres choses, l’Accord sur les ADPIC renvoie aux dispositions de fond
de la Convention de Berne, tout en laissant de côté le droit moral, qui n’est pas
considéré comme touchant au commerce. Pour se conformer à l’Accord sur les
ADPIC, les pays doivent d’abord se conformer aux dispositions de la
Convention de Berne. Ils sont ensuite tenus de respecter un certain nombre de
normes de protection supplémentaires introduites par le traité de l'OMPI sur le
droit d'auteur (WCT) dont les principales concernent de nouvelles formes de
création (programmes d'ordinateur, et bases de données originales) et de
nouvelles formes d'exploitation (droit de location).
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Les pays qui ont adhéré à l’Accord sur les ADPIC, ou qui l’ont ratifié, doivent
donc aussi appliquer la Convention de Berne (même si l’article 6bis de cette
convention, relatif au droit moral, est expressément exclu de l’Accord sur les ADPIC
car il ne concerne pas le commerce en raison du caractère inaliénable du droit
moral); par ailleurs, le WCT tente de régler certains aspects du droit d’auteur liés
aux nouvelles technologies.
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Question d'auto-évaluation
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QAE 6 Réponse :
La raison d'être du WCT réside dans la nécessité de trouver des solutions adéquates
aux problèmes soulevés par les développements économiques, sociaux, culturels et
technologiques. Plus particulièrement, s'est fait sentir le besoin de protéger les
œuvres littéraires et artistiques transmises via l'Internet.
Le WCT étend la protection du droit d'auteur aux expressions et en exclut les idées,
procédures, méthodes de fonctionnement ou concepts mathématiques en tant que
tels. Les auteurs d’œuvres couvertes par le WCT jouissent aussi des droits de
distribution, de location commerciale et de communication au public.
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Quels sont les avantages qui découlent pour les pays en développement de la
protection du droit d’auteur ?
On pourrait répondre à cela qu’il suffirait de protéger les œuvres locales, mais il
ne devrait pas en résulter qu’il faille nécessairement étendre la protection aux
œuvres étrangères. L’on éviterait ainsi de favoriser les sorties de capitaux, qui
peuvent s’avérer problématiques ou coûteuses pour les pays en
développement.
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WIPO/OMPI
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Résumé
4) durée de la protection ;
Le titulaire du droit d’auteur sur une œuvre protégée peut utiliser l’œuvre
comme il le souhaite, et empêcher tout tiers de l’utiliser sans son autorisation. Ainsi,
puisque le détenteur des droits peut interdire à autrui d’agir contre ses intérêts, ces
droits sont considérés comme des “droits exclusifs”. Le droit d’auteur englobe deux
autres types de droits : les droits patrimoniaux et le droit moral. L’expression droits
patrimoniaux recouvre plusieurs droits et limitations, qui peuvent être cédés par le
détenteur original. Le droit moral appartient toujours au titulaire d’origine, que les
droits patrimoniaux aient été transférés ou non.
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Textes législatifs :
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