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enquéte aH A am |) SH Enquéte su Th we) wh avecdesm Ee: r ceUX qui s‘enrichissent aisons de retraite Surfant surle vieillissement de la population, les roitelets de l’or gris se sont emparés dujuteux marché des maisons de retraite privées. Hélas, les résidents et leurs familles paient le prix fort pour des prestations souvent déplorables. Sans grand recours possible. ST “est la plus terri- pas rexpecé. 22 avril 2011, un des bie affatre de mak groupes etravall ministries charges ce fraitance quralt fete dele dependancecontemalt onnuela France. A. Tindiflérence gente «le qual des Tartsidenee Cheat mats deers smal concen Emote, dansie Bor Panes envasonspetns prs elas iretrice, deTubene te cae homes Jeanne Philibert, faute des moindre vigilance es torturit ses «prot cas de maltatance se autplcnt et pircnetioyagedes le dealsement des residents ext Top scares eau devel, suppiced souvent rege dans le 11 000 mat tragartclrcullovs cafourée dent sons defeteite Banyancs La wore [Eboueneentrimant des tractures des lavoll :Iasituation sanitaire met pas dentspersnnes attaches sues tok plus slriese dans Yes tltples Ea tates gifs exercice egal delaméde-Dlssementsprivés qui se sont mult Cine, ATisswe dun proces expedtifen ples cee snnes, proteantpourtant $007. a decree alors gee de tans, dans des brochures de paper glace des SStoondammeed quae aolsdepeaon) paradis da grand age Bt cess algre GrcousisparkéUivmaltomectoun Su jeix de penton paricaliremeat Seosdeaun cts 10000edumende, lees. deTordre de 2 300€ par mo! Drapits ler ombrevtes pincer du Dani ceretas ttablisentemcs, de cccaprare que ie Disw portinios je face veut deter prevenaiteabissement 6 000 €e mais sans garantie de presi ontiOlew et etait par ineledircince ur Business dela dépendance Teperiomel cach lars Nous voi ainsi un dimanche matin 3 Tests de camp des pen «planguer devant LEtoile du mati, Uirrvoresdents pourun periphérie de SalntNazalre, dans Ia tarément de #4 places!” Iottelantique- la Fondation pour Depuls quate ans, la Tasolidanté dn Ctse dango est sicuation de cette st. proprictalre de Tetablssement Sur Gncenagutrechangéet x page d'accul! igurent des PubIE Remuuoesrstentire, cites euloces pour esac de eochage Seuts4 des Eablisse._ des pononnesdependentrs Ow pour fe mente sont Inepectés sltelncontinenee fe. Cet pear ale Goutant peu exigcant dependance-les arf dela maton de ume inspection tous vate en revanche autour de 1 300 MRP Gena time) Cpar molt “ee vont par iagnioes ae 7 2 ae 65 > AL'tolle du matin, la«solidarité » affichée par la fondation proprietaire touche vite ses limites, Les locaux sont détratchis comme un vulgaire lycée Pailleron de Seine-Saint-Denis, Dans le hall, des personnes dgées sont assises, la téte renversée en arrigve, dans une attente interminable, Peu de personnel ft une radio qui diffuse la Vie en rose. A étage, les couloirs sont interminables et une couche souilige jonche le sol dans une chambre vide. Noussommesconvens, avec les enfants dune res. dente, de nous présenter comme les « neveus wenant de Paris », Nous entrons ‘dans la chambre de notre «tane » Au mut, une prise lectrique est arvachée. $a file nows explique qu’elle nne mange pas suffisam- iment, qu'elle ne boit pas assez: trop peut de personnel pour accompagner fs rsi- dents. Des bouteilies d'eau sont posées sur la table de nuit, mais, comme pour Jes enfants en bas age. sion ne prend pas Te soin de la servi, elle ne boira pas. Les Pensionnaires ont droit a une douche par semaine, Voie par quinzaine. I eur faut, Pour se rendre atte toilettes, le concours des aidessoignantes, Or, faute de temps, ces dernires font la sourde oreille. I faudra insisterlourdement pout obtenit aide de deux employées qui, sit Tope ration effectuée, repartent en courant dans les couloirs, ALTtoile du matin, pas de mal traitance peut-etre, mais le délais- sement est la régle, La situation est connue depuis longtemps. Dressant un constat accablant, les autorités sanita res départementales avaient songe & fermer I'établissement en 2007... mais elles n'ont rien fait Nous avons récupéré un document troublant : un rapport de Phépital de SaintNazaire, daté du 30 juillet 2010, ‘montre qu'un patient déeédé peu de temps apris son admission était arrive fen état de déshyaratation Le directeur, Ludovie Le Merrer, reconnait une partie des problemes rele vés dans le dernier contrble de agence reégionale de santé (ARS) en juin 2010 «Ja formalisé un plan dactons transmis ATARS, Les probldmes sont esentelement, dius da vétusé des batiments, datant des ‘années 70. es plans des nouvelles rsidences ont été avails pour diminuer les temps de 61 aia |e 208 transfert et ainst augmenter Ie reps passé Les investsseurs privés n'ont pas mis Par les soignants auprés des résidents.» En un pied dans le secteur du jour au lende- 2013, une nouvelle maison de retraite main. Danslesanndes50, nos vieux ont \dénommee Galathéa sera construiteen une espérance de vie de 63 ans pout les emplacement de L'Etoile du Matin. hommes et de 68 ans pour les femimes is les mécanismes de contrdle ne fone: sont pris en charge soit par des hospices tiomnent pas La moitiédes décésdenfants publics, soit par les institutions religiew donne liew iopsie.contre1% pour ses avec des dortoirs et des refectoines. Le les personnes jes. «Ls enquétes, puis les passage de Simone Veil au ministere de pros, vt. ne dbouchenjamais a Santé marque le debut de la reexion on femme »,note gouvernementale sur let « maisons de stine Maze, V'avocate cure médicale ». Mais, tres vite. des le aise qui défendait début des années 80, le secteur public les dans 'afaie se désengage. Et cest en pattie gre au a dence Chateau secteur privé que la France connatt une Lamoen radiation de ces « dortoirs mouroirs » au profit des résidences de personnes Le vieux, un Aigées,totalisant pres de 700 000 lits, Ces avenir — avec 20 Maia 67 Mag. azine Soa ete offvirsa passion, les Harley-David- Ces grosses entreprises ne connais- Ia Drome, Les Monts du matin, un éta son, & Vimage de son idole, Johnny Hal-- sent pas la crise, Pour deux raisons les blissement privé, ont été créés par un Iyday. En juillet 2007, Gobertieracraqué _Iistes d'attente sont longues comme des _ jeune homme d'affaires d'une trentaine pourun avion, un PilatusPC 12,qui peut dimanches sans vsiteet les aides publi- d'années, sans expérience des person- fembarquer neuf personnes, ues aflluent Siles bénéfices sont priva- nes Agées. inspection que PARS lui a En fusionnant avec Mentreprise usés, ce secteur est ultrasubventionné _consaerée rest soldée par un rapport Domus Vi pour former le groupe DVD, par le public, parfois & hauteur de Ia accablant de 150 pages, le 3 septembre Jean-Francois Gobertier est devenu Ie moitié du chitTre d'affaires, Dans le 2009, Aprés un an de fonctionnement, numéro un du secteur. Et son parte- prix de la journée, assurance maladie la maison de retraite était déja visée par naire, e patron de Domus Vi, Yves Jour- finance le personnel médical, le conseil_une douzaine de plaintes de familles nel. posséde une cagnotte de 300 mil-_général paie pour les agents chargés de de résidents, un chiffre anormalement lions d’euros (154° place du classement la dépendance. Et le «client » pale son élevé. La structure subissait un turn es fortunes de Challenges) hébergement. Mais les Budgets alloués over trés rapide de son personnel, a tel ATembauche du personnel se volati- point que VARS concluait:« La tache Pas de crise dans le secteur lisent parfois, Situes a Beshayes, dans prioritire est de stabiliser fe personnel, car Autre vedete de ce secteur activité, Ia tte du groupe Orpea, le psychiatre Jean-Claude Marian détient une fortune Ge 402 millions euros (123 position du {op 500 de Challenges) Lorsqe le groupe annonce, le 14 septembre dernier, des ‘sultatssemestriels en hausse de 36 %, vec 594 millions de chifftes affaires, Te marché applaudit. Et action prend plus de, dee de tels résultats, les concentra tions se multiplient.Ainst Orpea stil pu racheter les parts de Medidep, dont Te fondateur, Philippe Austray, se consa exe désormais& sa veritable pasion, la viticulture, Ila jete son dévolu sur la commande- rie templiére de Peyras- | Danslesecteurdes fol, dans le Var: 700 ha | personnes agées, de terres, 80a de vignes, | eontralrementé tneviscolvenie. (aaa fairs Zineaine Zane, | petite enfance, ancien footbalieur pre. | ilmfexiste pas de féré des Francais, est gUOtaS egal Jaissé tenter par le lon. | @fgheadrement. En 2004, ils maison de re Sicié, a La Seyne-surMer, dans Te Var Linebergement et les soins sont gérés par Te groupe Aplus Santé qui pratique des ‘arf dans la moyenne haute : autour de 2 500 € par mois par résident. L'éta blissement fonctionne sans directeur, ce ‘qui n'est pas bon signe. Interrogee, une temployée nous lance un «Je ne réponds asd la presse », fagon star offusquée, avant de nous racerocher au nee. le richissime ambassadeur du Qatar ‘la Coupe du monde de foot n'est gun petit joueur. Car les pros de ce business hors aormes ont bat des empires. dignes des émirs qui ont recruté le footballeur Us figurent tous parm les 500 plus gran- des fortunes, En bonne place. a Me | 7 cote 2a le renouvellement trop important génire des ffs désastreux sur la qualité des soins.» Mais c'est surtout sur le finance ‘ment que les agents de IEtat se sont incerrogés : « Alors que ledirecteur se plaint du man aque de financement par les autor de tele, Fequipe de diverion constaxe que les erédits correspondant tus dpenses de personel relevant du sor et de Ta ‘épendance ne sont pas totalerentconsommés © Pourtant, les familles de résidents pointent du doigt les carences de la prise en charge, reprises ddans le rapport suivi médical déficient, auffage insuffsant, repas non satisfa sants en qualité et e quantité. Christiane Poli-Dauchelle, vice procureur au parquet de lence, que nous avons contactée, 2 inst requis Pouverture d'une infor on judiciaire au cabinet de la juge ince Canavero. Le jeune directeur Tes difticultes: «Notre priorité sation du personnel » Mais il une enquéte de satisfac si 2010, Selon lui, #1 % familles seraient : ‘cise pas le pour. ayant répondu & En hult jou ne personne, ele devient gra GiR igroupe iso-ressources, il indique le dogré de dépendance d'une personne ‘gl va dégringoer Un établissement qui a un mie de dependance mayendew tice plus de subwentons. il peut continuer 4 fonctionner en sous-effectifet sur le mode de Ia maltraitance dite ¢ instiu- tionnelle » :délaissement, infantiliss tion, absence de soins, personnel absent (3 en burn out I n‘existe pas de quotas légaux d’encadrement contrairement au secteur de la petite enfance. Ainsi Ia France est la lanterne rouge des pays a'Burope : cing agents pour 10 rési- dents. Dans certains pays du nord de VEurope, le ratio est d'un agent par personne See, Personnel en « burn out » L:autre catégorie de maltraités, Cestpré clsement Ie personnel, exploité et sous pave. Korian sest révelé au grand public ‘en avril 2010, avec une grove d'une dou aine de jours dans la bien mal nom- iée Saison dorée, située Lyon, Les employés dénoncaient des salaires toes bas : 1.000 € net sans ancienneté.Le rythme est digne du travail la chaine : 12 toilet tes au minimum par employé et par matinée, la surveillance est Insuffisante, d’oi une violence centre patients, raconte une syn- dicaliste CFDT, Selon elle, tout etait rationné = beurre, biscottes, confiture. Au cours de notre enquéte, nous avons recueilli de nombreux rémoignages de familles nous expli quant que leurs parents ne mangent pas i leur faim dans ces €tablissements 4 plus de 2 500 € par mois. Les familles sesaignent done pour payer le reste & charge ».. et doivent parfois apporter de la nourriture & leur «protégé. Dans certains cas, les patients atterrissent aux urgences en ayant perdu la mol- 1ié de leur polds. Les Jardins Médicis, situés 4 Ermenonville, dans 'Oise pro priété de Jean-Francois Gobertier, ont Ihit objet de plaintes de familles et de

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