DUBUFFET AVAIT QUALIFI D ART BRUT une priode historiquement date
de la production plastique des malades mentaux interns dans les hpitaux psychiatriques. Priode approximativement clture par linvention des tranquillisants au milieu des annes cinquante. Indpendamment du jugement que lon pourrait porter sur cette faon de circonscrire un courant dexpression artistique, il faut bien admettre que beaucoup de choses changrent, par la suite, dans le domaine de la psychiatrie et de ce quil est convenu dappeler lhygine mentale . Les H. P. furent relativement humaniss ; leurs portes sentrouvrirent et la psychiatrie devait tenter, avec plus ou moins de bonheur, de simplanter dans la cit. De leur ct, lart et la culture, sous leurs formes quelquefois les plus contemporaines, telles que la photo, le cinma, la vido, firent une timide entre dans le monde des institutions psychiatriques, voire mme dans les traitements. De tout cela il rsulte quaujourdhui il ne parat plus tout fait fond de sparer les productions faites au sein des institutions psychiatriques et celles des artistes et des amateurs ordinaires, je veux dire sans qualit psychopathologique atteste ! Et peut-tre mme que lArt et la Folie, ou plutt les folies, car elles sont nombreuses et relvent de genres bien diffrents, sont appels traverser, plus qu nimporte quelle autre priode, de secrtes zones daffinits, quil leur appartient de transformer en entreprises dexplicite complicit. Tel voudrait tre lobjectif de ces manifestations Art et folies prsentes dans le cadre de la Revue parle du Centre Pompidou, du 20 janvier au 7 fvrier 1988 et qui ont t prpares par un groupe de patients et de soignants du Club de La Borde , Association uvrant au sein de la Clinique de CourCheverny, tablissement de psychothrapie institutionnelle. EAN