Vous êtes sur la page 1sur 290
J.QUINET Cours élémentaire de mathematiques superieures matrice par =2 =10\ -2M =| —4 2 \ 10 0, four tout couple (7) Cindices, on désighe i jabi Si k= ee /=j, auquel cas x, = 1 est my M =(B,) deM,, ,(K) se décompose d’une maiers et d 1 fi 0 1 o Gaaeeee Ll o Vie -§ -1)=|0 @& -4 io # Pouf caléuiler jainverse M~ =(f,,, Jet de déterminunt 4 non nul, asposée ‘Me (iin) me ligne et la j-ieme colonneg inantueF matrice d’ordr 2 ainsi obtenuel spe@@ determinant par | si i+ jes@pair, par — { dans le cas cotta. _qatient par 4 dNlapyaleur trouvgéest égal & f,, Retrouver par ce proc Sbientd’autre part U une appliéation linéaire de E dans F et V u pce 1 2 lihéaire\de F dans G. Nous allons définir ge y gous 3 M | a ay M,,,,.(K) Pat umglément M do My, ,(K) de 16 édition ee 1 Mc, AV)\M5.(U) & Mg af V 2 U) a U dans les bases Bet C et ( ment j de (1, Soient done («,)) la matri¢e associ Pc rivons Se accor ¢ a V dans les bases C et D. Alors, pour tout Dunod M=|1 | wv MeE= Hd afi) = 3 ay VU) J. QUINET Ingénieur de ' Ecole Supérieure d’Electricité COURS ELEMENTAIRE DE MATHEMATIQUES SUPERIEURES Tome 1 Algébre 6° édition corrigée par une équipe de professeurs Avec la participation de J. FAZEKAS Professeur @ l’Ecole Centrale d’Electronique de Paris © BORDAS, Paris 1976 - ISBN 2-04-005215-1 * Toute représentation ou reproduction, intégrale ou partielle, faite sens le consentement do auteur, ou de ses ayants-drot, ov ayants-cause, est illite (lol du 11 mars 1957, alinéa 1” de Marticie 40). Cette représentation ou reproduction, per quelque procédé {que ce soit, constituerait une contrefagon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal. La lol du 11 mars 1957 n’autorise, aux termes des alinéas 2 ot 3 de Faniele 41, que les copies ou reproductions strietoment rdservées 2 Tusage privé du copiste et ‘non destinées & une utlisation collective d'une part, etpd’autre pert, que Tes analyses at los courtes citations dans un but d'exemple ot dil TABLE DES MATIERES CHAPITRE 1. Les ensembles 1.1 Ensembles et relations. . . . . . 1.2, Bgalité. Appartenance. . . . 1.3. Parties d’un ensemble... . . . 1.4 Opérations sur les ensembles . . . . 1.5 Ensemble produit. . 2... . 1,6 Relations binaires 1.7 Relations d’équivalence . . . . 18 Relations d’ordre. 2... 1.9. Parties majorées, minorées, bornées 1.10 Applications... 2... 1.11 Equations . . . . ' : 1.12 Composition des applications. . 1,J3 Images réciproques .. . . . . Exercices CHAPITRE 2. Structures élémentaires 2.1 Lois de composition internes . . . 2.2 Morphismes se 23 Grops 2.4 Sous-groupes . 2.5 Morphismes de groupes... . . 26 Anncau 92 3 2.7. Sous-anneaux Hoos 2.8 Morphismes d’anneaux . . . . 2.9 Idéaux d’un anneau commutatif 2.10 Bindme de Newton Le 2.11 Suites arithmétiques. . . . . . 2.12 Corps . Be oe 2.13 Suites géométriques .. . . . . Exercices . . CHAPITRE 3. Les nombres réels 3.1 Nombres entiers naturels. . . . 3.2. Raisonnement par récurrence . 3.3 Systémes de numération 3.4 Nombres entiers rationnels . 3.5 Structure des idéaux de Z 3.6 Nombres rationnels. . . 2. . 3.7 Suites de nombres rationnels . . 3.8 Nombresréels .. 2... 2... 24 29 31 34 35 37 40 40 40 41 42 43 44 46 48 49 50 54 55 56 56 59 Vv Table des matiéres 3.9 Racine n-iéme d’un nombre réel positif 2. 2... 2. ee 60 S10) Réecapitulaton) 61 Brercices ee ees 62 CHAPITRE 4. Les nombres complexes 4.1 Présentation des nombres complexes... 2 ee 63 4.2 Corps des nombres complexes . . . . ee en 63 4.3 Forme cartésienne des nombres complexes eee 64 4.4 Nombres complexes conjugués. ........2.~ ge ae 65 4.5 Module d'un nombre complexe. 2... ee 66 4.6 Suites de nombres complexes... . hla 4.7 Représentation géométrique des nombres complexes Sees 68 4.8 Forme trigonométrique des nombres complexes... 2... 2. we 10 4.9 Le nombre complexe j, opérateur de rotation... . . a ee of. Se meee nt Ue eee eee ee eee ie eerie ee erie eee ee ce! 4.11 Racines n-itmes d'un nombre complexe... .......-2-2- oa 16 4.12 Calcul d’une racine carrée d’un nombre complexe. . . . . 78 -4.13 Application a la résolution d’une équation du second degré a 1 coefficients comple 19 4.14 Exponentielle & exposant complexe . 2... 2. ee re | 4.15 Représentation par une exponentielle d'un nombre complexe... . . . . 81 4.16 Applidation trigonométrique des formules d’Euler. 2... 2... 0... 82 4.17 Représentation d’une grarideur sinusoidale par un nombre complexe. . . . 84 4.18 Représentation exponentielle de la dérivée d’une fonction sinusoidale . . . 87 4.19 Applications A Vélectricité ©. 6 ee 88 4,20 Montages en série ou en paralldle 2... ee 91 fg 93 CHAPITRE 5. Introduction a I’algébre linéaire 5.1 Lois de composition externes 6. ee es 95 So) Hepsccnvectnit 95 5.3 Régles de calcul dans les espaces vectoriels . 2. ee 98 5.4 Sous-espaces vectoriels. . 2 2... +--+ 5.5 Applications linéaires . 2. ee es 5.6 Isomorphismes d’espaces yectoriels 5.7 Image et noyau dune application linéaire»... . 2... ee eee 103 5.8 Espaces vectoriels d’applications lingaires . 2... 1 ee ee ee 104 5.9 Sous-espaces vectoriels supplémentaires ©... 2. ee eee 105 5.10 Applications bilinéaires. Algdbres ee ee 107 Oe ee 108 5.12 Morphismes d'elgtbres oe 108 ee ee ee 109 CHAPITRE 6. Espaces vectoriels de dimension finie G1 Bases. im 6.2 Espaces vectoriels de dimension finie. .......-.- 2-2-2 112 Table des matiéres 6.3 Caractérisation des espaces vectoriels de dimension inférieure an... . . 6.4 Détermination d’une application linéaire. 2... 6.5 Sous-espaces vectoriels d’un espace vectoriel de dimension fine... . . 6.6 Rang d’une application linéaire. 2... 2. ee emUmaie CON ROM OPM OMR tee eee CG: Rerence inte Bxercices CHAPITRE 7. Les matrices 7.1 Matrices et applications linéaires ©. 2... ee eee 72, Operations wunles matrices 7.3. Anneau des matrices carrées 7.4 Transposée dune matrice .. 2... 7.5. Matrices de passage... . 1... 7.6 Matrices diagonals... 1.2.2.5... Exercices ee CHAPITRE 8. Systémes d’équations linéaires G1 Detenmmante done? 8.2 Déterminant d’une matrice carrée d’ordre2. 6. ee 8.3. Déterminant d’un endomorphisme 8.4. Systémes de deux équations linéaires a plusieurs inconnues. . . . . . . 8.5 Systémes de deux équations linéaires A deux inconnues 8.6 Inverse d’une matrice carrée d’ordre 2. 87. Systémes de deux équations linéaires homogénes a trois inconnues : 88 Applications tineses| 8.9 Déterminants de trois vecteurs 8.10 Déterminant d’une matrice carrée d’ordre 3... 2 2 ee 8.11 Systémes de trois équations linéaires plusieurs inconnues ... . . . . 8.12 Systémes de trois équations linéaires trois inconnues. . . . . . . 5 8.13 Inverse d'une matrice carrée d’ordre3.. 2. ee Bec TT ___EE CHAPITRE 9, Polynémes et fractions rationnelles O1 Annesude poljuomes 02 De@dunpoyntme 9 4 Valuation @tunipolysome, 4 Dubie : 9.5 Division euclidienne des polynomes .. ee ee 9.6 Structure des idéaux de l’anneau des polynomes .... . . - 9.7 Division suivant les puissances croissantes . . . . . . 9.8 Fonctions polynomials ..... 2... 99. Recherche pratique de la valeur d'un polynéme en un point 9.10 Racines rationnelles. 2... eee ee Oil Dever | ee 9.12 Dérivées succes Fk Oskomilede taylors = 0 Sid erections taionmelles vi Table des matiérds (is Rouctionaratomneies 0 TT 172 9.16 Décomposition en éléments simples... - 2-2 ee ee ee 173 exercise 178 CHAPITRE 10. Diagonalisation des matrices carrées 10.1 Valeurs propres, vecteurs propres d’un endomorphisme ... 1... . 181 10.2 Endomorphismes et matrices diagonalisables .... 26... e es 182 10.3 Indépendance linéaire des vecteurs propres..........----- 183, ee eee 187 CHAPITRE 11. Applications du calcul matriciel aux quadripéles électriques 111 Généralités ©... Be eee. 188 11.2 Détermination des paramétres |... | ie 11.3 Relations entre les différents paramétres 190 11.4. Les différents modes d’association des quadripdles linéaires ||| |... 192 (05 Sixexerciccs 203 CHAPITRE 12. Géométrie euclidienne 12.1 Produit scalaire. 2... eee 229 120 Wnecaliede Gohwar 0 13 Vous ooo eee 230 24 Deen 233 105 Ochoplte 233 12.6 Orthogonalité dans les plans euclidiens.. 2... 2... eee 234 12.7 Orthogonalité dans les espaces vectoriels euclidiens de dimension 3... . 235° 12.8 Orientations d’un espace vectoriel . 2... ee - 236 12:9 Coordonnées polaires, coordonnées cylindriques . 2... te 237 010 Prout mt 238 (2M Produit vectorl rr = 208 Exercices . ee 241 Solutions des exercices Cot rr 242 Crap ee 246 Cpt ee 250 Chapitre4 eee 253 Ceptes 255 Chapitre6 2 eee 258 Cpe Te 261 Cia = 266 Gore ee ss ee 268 Chapitre 10. ee 272 ee 274 Formules de trigonométrie 216 Geexteminoginges 279 CHAPITRE 1 LES ENSEMBLES 1.1 Ensembles et relations. Le langage des ensembles, introduit il y a plus d’un siécle par Georg Cantor, a envahi toutes les branches des mathématiques ; il est employé en France a tous les niveaux de l’enseignement, y compris ’école maternelle. Nous employons donc ce langage, non seulement parce qu’il est commode, mais aussi et surtout parce qu’il est désormais impossible de 'ignorer. Les notions d’ensemble et de relation sont premigres, c’est-A-dire qu’il n'est pas possible de les définir & partir d’autres notions. ‘Intuitivement, une relation est une affirmation portant sur un ensemble E, qui est vérifige ou non pour un ensemble donné Eq ; suivant le cas, on dit que Ey satis- fait ou non & cette relation. © Négation d’une relation Fiant donnée une relation R, on définit en logique une nouvelle relation, appelée négation de R, et notée (non R), ou encore 7 R. La négation de la négation de R est Ja relation R elle-méme. On dit encore que les relations R et —1R sont contradictoires, c’est-a-dire que © pour tout ensemble, I’une des deux relations est vraie, © mais pour aucun ensemble, elles ne sont vraies l’une et I’autre. Par exemple, dans l’ensemble des entiers naturels, les relations R: Ventier x est pair, “R : lentier x n’est pas pair (autrement dit, est impair) sont contradictoires. * Conjonetion, disjonction On appelle conjonction de deux relations R, et Rp, et on note (R, et R,), ou R, © Rp, la relation vraie si et seulement si R, et Ry le sont. On définit enfin la disjonction des relations R, et Ry : c'est la relation, notée (R, Ou Rj), ou R; V Ry vraie si et seulement si ’une au moins des deux relations R, et R, est vraie. © Implication A partir de ces trois définitions fondamentales, on introduit l’implication : étant données deux relations R, et Rp, la relation (R, ou (non R,)) se note R, => Ry, et se lit « R, implique R, ». Si implication R, > R, est vraie, tout ensemble satisfaisant aR, satisfait a Ry. La relation d’implication conduit a la notion d’équivalence de deux relations : on dit que les relations R, et Rz sont équivalentes, et on note R, <>R,, si chacune d’elles implique l'autre. L'implication Ry => R, est dite réciproque de Vimplication R, =R,. L’implication (non Rz) => (non R,) est appelée contraposée de R,=> R;. Une implication et sa contraposée sont toujours équivalentes. 2 Chapitre 1 EXEMPLE. Soient les relations R, : le triangle ABC a ses trois c6tés égaux, Ry : le triangle ABC a ses trois angles égaux. On a implication R, => R, (c’est le théoréme bien connu : si un triangle a ses trois cétés égaux, il a aussi ses trois angles égaux). On a aussi ’implication réciproque Ry => R, (c’est le théoréme : si un triangle a ses trois angles égaux, il a aussi ses trois cétés égaux). Les deux relations sont donc équivalentes : Ri > Ry. 1.2 Egalité. Appartenance. Les relations d’égalité et d’appartenance sont encore des notions premiéres. L’égalité de deux ensembles E et F se note E =F (et se lit « E égale F»); elle signifie intuitivement que les lettres E et F représentent le méme objet. Pour tout ensemble E, E= E. La relation E= F équivaut 4 la relation F= E. Enfin, si E= F et si F= G, alors E= G. La négation de |’égalité de E et de F se note E# F (et se lit « E n’égale pas F», ou « E est différent de F»). L’appartenance d’un ensemble x & un ensemble E se note x € E (et se lit «x appartient & E»). On dit alors que x est élément de E. La négation de l’apparte- nance de x a E se note x ¢ E (et se lit bien entendu « x n’appartient pas & E»). Pour que deux ensembles £ et F soient égaux, il faut et il suffit que les relations d’appartenance A E et a F soient équivalentes : xeE x, ce qu’on lit « y supérieur & x». EXEMPLES 1. Dans I’ensemble P(E) des parties d’un ensemble £, la relation d’inclusion est une relation d’ordre. 2. La relation notée < est une relation d’ordre dans l’ensemble N des entiers. naturels, dans l'ensemble Z des entiers rationnels, dans l'ensemble Q des nombres rationnels, et dans l’ensemble R des nombres réels, On remarquera qu’un nombre entier naturel x est inférieur 4 un nombre entier naturel y si et seulement si I’intervalle [0, x] de N est inclus dans.]’intervalle [0, y] de N. : 3. Dans l’ensemble N* des entiers naturels non nuls, la relation de divisibilité est une relation d’ordre. En effet, par définition, un élément b divise un élément a s°il existe un entier g tel que a = bg. Il s’ensuit que : — tout élément a de N* est divisible par lui-méme : a=ax 1; — sib divise a et a divise &, il existe deux entiers q et q’ tels que a= bg et b = aq’, dou b = bgq’; comme b est non nul, gq’ = 1, ce qui implique que g = 1, et donc que a=b; — enfin, si b divise a, et si c divise b, a = bq et b = cr, d’ot a = c(qr), et c divise a. Les ensembles 13 On notera que dans N, Z, Q ow R, la relation a <6 (lire « a strictement inférieur & b»), définie par aa (lire « b strictement supérieur & a»). Plus généralement, soit E un ensemble ordonné. On dit que x est strictement inférieur & y, ou que y est strictement supérieur x, si x fest évidemment égale & G. Le cas oli fet g sont bijectives se déduit aussit6t des deux cas précédents Définissons maintenant une application inversible : Soient et F deux ensembles non vides, et f une application de E dans F. On dit que f est inversible s'il existe une application g de F dans E telle que gef =Ipet fog = Ip. Une telle application g, si elle existe, est unique. On I’appelle application réciproque (ou application inverse) de f; on la note f~!, ou encore f- Soit en effet / une application de F dans £ telle que hef =Ip et foh= Tp Composons & gauche par g les deux membres de la derniére relation; il vient gofeh =golp, soit, en tenant compte de la relation g of =I, Igeh =gelp, ou encore h = g, ce qu’il fallait prouver. ExempLe. Dans le plan euclidien R?, une rotation de centre O et dangle « est inversible; son application réciproque est la rotation de centre O et d’angle —a. 20 Chapitre 1 Les applications inversibles sont faciles & caractériser; en effet soient E et F deux ensembles non vides, et f une application de £ dans F. Pour que f soit inver- sible, il faut et il suffit que f soit une bijection de E sur F. La condition est nécessaire : supposons en effet f inversible, et considérons Vunique application g telle que gf = Ie, tog Soient x et x’ deux éléments de F tels que f(x) = f(x’). En composant les deux mem- bres par g, nous voyons que (g «f)(x) = (g of) (x’), soit x = x’. L’application fest done injective. Soit maintenant yo un élément de F. Il est immédiat que yp est l’image par f de 9(Y0). Par suite, l’application f est surjective, et donc bijective, ce qu'il fallait prouver. La condition est suffisante : supposons en effet f bijective, et considérons l’appli- cation g de F dans E qui associe 4 tout élément y de F Punique solution de Péquation f(x) = y. Il est immédiat que, pour tout élément x de E, GNW=9) =x et done que g of = Ip. De méme, pour tout élément y de F, (Fea) () =f@) = et donc fog = I,. Il s’ensuit que f est inversible, ce qui achéve la démonstration. i 1.13 Images réciproques. Soient E et F deux ensembles non vides, et f une application de E dans F. On appelle image réciproque d’un élément y de F, et on note f~*(y), Vensemble des éléments x de E tels que f(x) = y (Fig. 1.20). On remarquera que image réciproque de y est vide lorsque y n’appartient pas & Vimage de F (ce qui peut avoir lieu si f n’est pas surjective), et que l'image réci- ty) Fic. 1.20 Image réciproque d’un élément. Les ensembles a proque de y peut contenir plus d’un élément, sif n'est pas injective. Par exemple, si Fest constante et égale A yo, image réciproque de tout élément de F autre que Yo est vide, tandis que l'image réciproque de yo est égale A E. Cependant, lorsque f est inversible, ’image réciproque f~*(») de tout élément y de F contient un élément et un seul, @ savoir l'image de y par application réci- proque de f, ce qui explique la notation f~*(y). Trest immédiat que l’ensemble des images réciproques des éléments de l'image de E par fest une partition de E. Autrement dit, la relation xRx' si f(x) = f(x’) est une relation d’équivalence sur E. Réciproquement, toute relation d’équivalence R sur un ensemble E peut tre définie de la maniére précédente, en introduisant l'application canonique g de E sur E/R; les classes d’équivalence ne sont autres que les images réciproques des éléments de E/R. Soit Q une partie de F. La partie de E réunion des images réciproques des éléments de Q s’appelle image réciproque de Q par f, et se note f~"(Q). EXERCICES 1.1 Soient A, B, C trois parties d’un ensemble E. Démontrer les égalités a) A-(BU C)=(A-B) n (A-C) 6) A-(BN C)=(A-B) VU (A-C) 0) AN(B-C)=(AN B) A (A-C). 1.2 Dans l'ensemble (E) des parties d’un ensemble F, on considére l’équation ANX=B. a) Indiquer une condition nécessaire et suffisante pour que cette équation admette des solutions, 6) Résoudre alors cette équation. 4.3 Dans l'ensemble #(E) des parties d’un ensemble E, on considére léquation AUX=B 4) Indiquer une condition nécessaire et suffisante pour que cette équation admette des solutions. 4) Résoudre alors cette équation. Relations binaires 1.4 Déterminer toutes les relations d’ordre dans un ensemble a trois éléments E= {a, 6, c}. 1.5 Déterminer toutes les relations d’équivalence dans un ensemble & trois éléments E= {a, b, c}. 1.6 — Soit Rune relation réflexive et transitive dans un ensemble . Montrer que la relation S définie par les couples (x, y) tels que xRy et pRx est une relation d’équivalence. 17 Soit R une relation réflexive et symétrique dans un ensemble E, Montrer que la relation S définie par les couples (x, y) tels qu'il existe un entier naturel non nul 7 et une suite (x,)o < p<, d’éléments de £ tels que X=Xo, Yor, et -XyRApay skp C10, m1], est une relation d’équivalence. ‘Applications 1.8 Montrer que I’application f de Z dans lui-méme définie par Jes relations S(n) = n+2 si nest pair f(r) = n+4 si nest impair est bijective. En est-i] de méme lorsqu’on remplace Z par N? Les ensembles 23 1.9 1.10 Lu 1.12 113 14 Soient E et F deux ensembles et f une application de E dans F. a) Montrer que fest injective si et seulement si, pour toute partie A de E, SGA) = A. 6) Montrer que fest surjective si et seulement si, pour toute partie B de F, SU *(B)) = B. Soient E, Fet G trois ensembles, fune application de £ dans F, g une application de Fdans Geth=gef. a) Montrer que si f est injective, fest aussi, et que, si de plus fest surjective, alors g est injective. 4) Montrer que si h est surjective, g l’est aussi, et que, si de plus g est injective, alors fest surjective Soient E, Fet G trois ensembles, fune application de E dans F, g une application de F dans G et h une application de G dans E, Montrer que si deux des applications composées h og of, gofoh et foh og sont injectives et la troisiéme surjective, alors f, g et h sont bijectives. Soient X un ensemble et £ l’ensemble des applications de X dans lui-méme. Pour tout entier naturel non nul et pour tout élément f de E, on définit £” comme la composée de 7 applications égales a f. @) Montrer que la relation binaire R définie par les couples (f, g) d’éléments de E tels qu’il existe un entier naturel non nul 7 tel que /"=g" est une relation Equivalence. 5) Montrer que la relation binaire S définie par les couples (f, g) d’éléments de E tels qu’il existe un couple (m, n) d’entiers naturels non nuls tel que f= g” est une relation d’équivalence. Soient E et F deux ensembles et f une application de E dans F. Soient P et P’ deux parties de £, Montrer que a) SPUP) = f(PYVF(PI; D)SPAPICSPIOP), avec égalité si et seulement si f est injective ; ) f(P—PIDS(P) — FP), avec égalité si et seulement si f est injective. Soient E et F deux ensembles et f une application de £ dans F. Soient Q et Q’ deux parties de F. Montrer que af (QUO) =f *(Q)us- (0); bs M(ANO) =f as; of (2-0) =f" (Q)-f-*(@). CHAPITRE 2 STRUCTURES ELEMENTAIRES La notion de structure est 4 la base de la puissance des mathématiques dans les domaineé les plus divers. A conserver le plus longtemps possible une certaine abstraction, on fabrique des « cadres» susceptibles d’étre reconnus dans telle ou telle application pratique : les démonstrations se trouvent donc trés simplifiées, puisque tout ce qui est accessoire se trouve éliminé. Une structure est la donnée d’une ou plusieurs lois de composition. Nous allons donc, dans ce chapitre, examiner les lois de composition et définir les structures les plus usitées dans les applications : groupes, anneaux, corps. Une autre structure trés importante, la structure d’espace vectoriel, sera examinée ultérieurement. 2.1 Lois de composition internes. La notion de loi de composition interne généralise celle d’opération, bien connue en arithmeétique et en algébre. Avec le langage des ensembles, les lois de composition apparaissent comme un cas parti- culier des applications. Soit E un ensemble non vide. On appelle loi de composition interne sur E une application de Ex E dans E qui, & tout couple (x, y) d’éléments de E associe un élément, noté généralement x 1 y, appelé composé de x et de y. EXEMPLES 1. L’addition est une loi de composition interne sur l'ensemble N des entiers naturels, sur l'ensemble Z des entiers rationnels, sur l'ensemble Q des nombres rationnels, sur ensemble R des nombres réels, sur l'ensemble C des nombres complexes. Le composé de deux éléments x et y pour l’addition se note x+y, et s’appelle somme de x et de y. 2. La multiplication est aussi une loi de composition interne sur les ensembles précédents. Le composé de deux éléments x et y pour la multiplication se note XX y, Xp, OU encore xy, et s’appelle produit de x et de y. 3. Sur ensemble N* = N— {0} des entiers naturels non nuls, exponentiation (application qui tout couple (x, y) associe x”) est une loi de composition interne. 4. Sur ensemble P(E) des parties d’un ensemble, la réunion et intersection sont des lois de composition internes. 5. Sur l'ensemble #(E) des applications d’un ensemble E dans lui-méme, T'application qui a tout couple (f, g) d’applications associe leur composée g of est une loi de composition interne. 6. Sur espace vectoriel R°, le produit scalaire n’est pas une loi de composition interne. (En effet, le produit scalaire de deux vecteurs est un scalaire, et non un vecteur.)

Vous aimerez peut-être aussi

  • BM4500
    BM4500
    Document36 pages
    BM4500
    محمدلمينابراهيمالموريتاني
    Pas encore d'évaluation
  • M140
    M140
    Document14 pages
    M140
    محمدلمينابراهيمالموريتاني
    100% (1)
  • B5435
    B5435
    Document35 pages
    B5435
    محمدلمينابراهيمالموريتاني
    Pas encore d'évaluation
  • Chromage: Patrick BENABEN
    Chromage: Patrick BENABEN
    Document32 pages
    Chromage: Patrick BENABEN
    محمدلمينابراهيمالموريتاني
    100% (1)
  • E4100
    E4100
    Document8 pages
    E4100
    محمدلمينابراهيمالموريتاني
    Pas encore d'évaluation
  • Conduction Électrique Dans Les Liquides: Robert TOBAZÉON
    Conduction Électrique Dans Les Liquides: Robert TOBAZÉON
    Document27 pages
    Conduction Électrique Dans Les Liquides: Robert TOBAZÉON
    محمدلمينابراهيمالموريتاني
    100% (1)
  • Post-Traitements À La Filtration: Gérard BALUAIS
    Post-Traitements À La Filtration: Gérard BALUAIS
    Document12 pages
    Post-Traitements À La Filtration: Gérard BALUAIS
    محمدلمينابراهيمالموريتاني
    Pas encore d'évaluation
  • PALIERS SNV P1320-P1449-Corps de Palier PDF
    PALIERS SNV P1320-P1449-Corps de Palier PDF
    Document130 pages
    PALIERS SNV P1320-P1449-Corps de Palier PDF
    محمدلمينابراهيمالموريتاني
    Pas encore d'évaluation
  • Fonderie Et Moulage Du Titane Et Des Alliages de Titane: Georges BROIHANNE
    Fonderie Et Moulage Du Titane Et Des Alliages de Titane: Georges BROIHANNE
    Document12 pages
    Fonderie Et Moulage Du Titane Et Des Alliages de Titane: Georges BROIHANNE
    محمدلمينابراهيمالموريتاني
    Pas encore d'évaluation
  • AM3513DOC
    AM3513DOC
    Document19 pages
    AM3513DOC
    محمدلمينابراهيمالموريتاني
    Pas encore d'évaluation
  • BM7272
    BM7272
    Document12 pages
    BM7272
    محمدلمينابراهيمالموريتاني
    Pas encore d'évaluation
  • BM7251DOC
    BM7251DOC
    Document2 pages
    BM7251DOC
    محمدلمينابراهيمالموريتاني
    Pas encore d'évaluation
  • B3835
    B3835
    Document22 pages
    B3835
    محمدلمينابراهيمالموريتاني
    Pas encore d'évaluation
  • D3775
    D3775
    Document29 pages
    D3775
    محمدلمينابراهيمالموريتاني
    Pas encore d'évaluation
  • BE9272
    BE9272
    Document22 pages
    BE9272
    محمدلمينابراهيمالموريتاني
    Pas encore d'évaluation
  • D5620
    D5620
    Document10 pages
    D5620
    محمدلمينابراهيمالموريتاني
    Pas encore d'évaluation
  • Échange de Données Informatisé (EDI) : Claude Chiaramonti
    Échange de Données Informatisé (EDI) : Claude Chiaramonti
    Document19 pages
    Échange de Données Informatisé (EDI) : Claude Chiaramonti
    محمدلمينابراهيمالموريتاني
    Pas encore d'évaluation
  • D1175DOC
    D1175DOC
    Document2 pages
    D1175DOC
    محمدلمينابراهيمالموريتاني
    Pas encore d'évaluation
  • AF3571
    AF3571
    Document14 pages
    AF3571
    محمدلمينابراهيمالموريتاني
    Pas encore d'évaluation
  • BN3652
    BN3652
    Document9 pages
    BN3652
    محمدلمينابراهيمالموريتاني
    Pas encore d'évaluation
  • BE9341
    BE9341
    Document13 pages
    BE9341
    محمدلمينابراهيمالموريتاني
    Pas encore d'évaluation
  • A1080
    A1080
    Document20 pages
    A1080
    محمدلمينابراهيمالموريتاني
    Pas encore d'évaluation
  • R7545
    R7545
    Document13 pages
    R7545
    محمدلمينابراهيمالموريتاني
    Pas encore d'évaluation
  • B2960
    B2960
    Document27 pages
    B2960
    محمدلمينابراهيمالموريتاني
    Pas encore d'évaluation
  • B3835
    B3835
    Document22 pages
    B3835
    محمدلمينابراهيمالموريتاني
    Pas encore d'évaluation
  • E4100
    E4100
    Document8 pages
    E4100
    محمدلمينابراهيمالموريتاني
    Pas encore d'évaluation
  • R1384DOC
    R1384DOC
    Document1 page
    R1384DOC
    محمدلمينابراهيمالموريتاني
    Pas encore d'évaluation
  • B2385
    B2385
    Document5 pages
    B2385
    محمدلمينابراهيمالموريتاني
    Pas encore d'évaluation
  • BE9022
    BE9022
    Document9 pages
    BE9022
    محمدلمينابراهيمالموريتاني
    Pas encore d'évaluation
  • E5155
    E5155
    Document21 pages
    E5155
    محمدلمينابراهيمالموريتاني
    Pas encore d'évaluation