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QUENTIN MEILLASSOUX APRES LA FINITUDE ESSAI SUR LA NECESSITE DE LA CONTINGENCE Preface d’ Alain Baiow ! EDITIONS DU SEUIL } 27, rue Jacob, Paris VI I SO EERE | xu omi ta HAP AREA Ala mémoive de mon pare 449 ! f ) Préface Test de Is vocation de Ia collection «L'Ordse philoso- pphigue» de publier non seulement des ceuvres contempo- Tuines mécies et ackevées, non sculemeat des documents philosophiques essenticls de tous les iomps, mais aussi dos cessais ob se lite sens d'un commencement. Des textes qui répondent bla question: «Pour guérir quelle Blessure, pour ter quelle écharde dans li chair de Vexistence suis je de la metaphysique dogmstique. Nous venons ea effet de supposer que la pensée pouvait discriminer entre les pro- prstés du monde qui ressorisseut notre relation celui c¢ kes proprisigs d'un monde «en soi», subsistant em luic aime indifféremment au rapport que nous entretenons avec Ii. Or, on sait bien que cette thise est devenue intonable 1, Suc leone pm Yaa pi Rent aa de Sa circ na 12 an nin ae ‘ts promi p. 877 Su ng pe Bally Sea tn Sa Fes suds egies: Price df omar at er, oka tn Nts Pil PLE 85 pnb on 10 p SPD 16 depuis Kant, et méme depuis Berkeley’: thse intendble, ‘paree que la pense ne sautat sorair d'elle-méme pour com ‘rer le monde «en oi au monde «pour nous» tans dis ctiminer ce qui est dd & notre rapport au monde et ce qui appartont qu'au monde. Une telle entreprise est en effet, ‘aurocontradictoire: au moment of nons pensons que telle Propriété sppartiont au monde en soi — nous le pensons, rs cisement, et une telle propriété se révéle done elle mame cssentillement lie & la pensée que nous pouvons en avoir. "Nous ne pouvons nous faire une repuésentation de V'en-soi sans qu'il devienne un «pour-nous> eu, comme fe it pli samment Hegel, nous ne pouvons «surprencze> objet «par. derrizre,en sorte de savoir ce qu’ serait en lui-meme': ce {ui signifie que nous ne pouvens rien connaftre dui soit su-delt de noue relation au monde, Les propuétés mathé- matiques de 'ebjet ne sauaieat done faire excertion al sub- {jectvation padoédente: eles doivent elles ausst xe congues ‘comme dépendantes du rapport qu'un sujet entetient avec Te donne: comme une forme dla repréventation si je suis un Jkantiea orthodexe, comme un acre de ln subjetivit ie suis tun phénomsnologue,corame un langage fonmel spécifique si Jesuis un philosophe analytique, etc. Mais dans tous les cas, un philosophe qu entérine a léitimis do la evolution rans” ccendantale — un philosophe qui se veut «post-eritgue >, et non pas dogaatique~ soutiendra qu'il est naif de eroire que ‘nous pourmions penser quelque chose ~fi-ce une détermina- tion mathématique de Pobjet — tout en fisant abstraction du fait que c'est toujours nos qui pensons quelaue chose. ‘Notions — car nous aurons 3 y revenic— que la révolution transcendantale aconsisté non pas simplementsdisqualfier Jeréalisme na des méaphysiques dogmatiques (cela, idea lism subject de Berkeley sen eat dei charg), mais aussi Phinda de st. 8, Nowsis, oto, Vi, 1957, pst 7 Annes La eivtrune tsurtout & redefinirPobjctvité en dehors du contexte dog: ‘matique. Dans Te eacte kantcn, ta conformité &'un énonce & objet ne pet plus.en effet, se dstinir comme «adéquation» ‘ou stessemblance» d'une représeniation un objet suppose ‘cen soi», puisqu'un te en-so est inaccessible. Laciférence entze une représontaton objective (du type: «le soleil chaasfe Ja piemen) et une représeniation «simplement subjectives (Gu type: els pibce me parait chaud=»} doit donc en passer parla difference ere deux types de représentatiogs subjer- tives: eelles qu sont universlisables~ c'est-idire exper. ‘mentables en droit par chycun ~et o> to «scientifiques» ct celles qui ne sont pas universalisables, et ne pouvent en ‘conséquence faire pure du discours de Ia science, Dis lors. Pimersubjecivir, le consensus d'une eommumaurs, ait des. linge ise substtuer 8 Padéguation des repeseatations dun sujet soliaize a xchose mame, die de entée authostique de objectvitéset plus specialementde Pb ctvité seer gue La vétitéscieuique s'est plus ce qui se confoeme a un ens suppose indiferent as doation, mais ce quest susceprible ue donné en pariage & une communauid savanie De telles considézations ous permettent de sais en quot lw notion centrale de Ia philosophie moderne depuis Kant semble éie dovenuo celle de currélarion, Par > Principaux de fa coméation au 3 siécle — supportant res ‘eecivement la phénoméaologie et les divers courants de la Dhilosophie analytique. Francis WoliT les eacnotzise ts Justement quand il en fait des «objets-mondes'». La ‘ouscience ot le langage sont en effet des objets uniques, ‘parce qu'ils «font mone». Et si ces objets font monde, c'est d'une part parce que, pour eox, «tout est dedansy. ‘is aussi bien ciout est dahors...». Wolf? continue ainsi «Tout est dedans parce que, nour pouvoir penser quoi que 2 soil I faut “pouvoir en avcir conscience", faut pouvoir Xe dize, et nous sommes done enfermss dans le engage ou ‘dans ube conscience sans pouvoir on sorts. En oe sens is ‘Wont pes Wextérieur. Mais en un autre sens, is sont tout centiers sours vers Pexirieu, is sont la Fenétce méme di ‘monde: car avoir coascience,cest roujeurs avoir conscience {de quelque chose, paler c'est uéoessaurement parle de quel- ‘que chose. Avoir conscience de erro, est avoir conscience de Varbre fi-méme et non d'une idse de I'arre, paler de TPatbee,ce n'est ps dire ua mot mais puter dela hose. Si bien gu’ils ne renfermeat le monde en eux que parce que, inverse ls soot tour enters en iui, Nous sommes dans Ta conscience ov Te Iangage comme dans une cage tanspa- vente. Tout est dehors mas il est impossible d'en sortir®.» Die Fone UF. 1997- 9.11 Ensen » SS aNcesTRAaTE Co qui ost remarquable, dans une tele description de la conscience et du langaze des madernes, c'est qu'elle xhibe le caraciére paradonal de extériorité comelationnelle: une part le cortlaiionssmo insite volontiers sur le isn orignaire {e Ia conscience comme du langage fi un dekorszadiea (Ia ‘conscience de la pénonaénologic se transcendant, «s'écla- tant» comme dit Sarte vers lo monde); mais d'autre part cette insistance semble dissimuler un range sentiment en ermement, de claustraton dans un tel dehors (la «cage tans- pparente»).Carnous sommes bien enferiés dans Yen-dehors da langage et de I conscience, puisque nous y sommes fou- Joursedéi (ate location essemtelle, avec Ie «<0», da car relation'sma), puisjue nous ne disposons d'aucun point de ‘yard’ nous pourtions observer de lextérieur ces «abet rmoudess, donsiouzs indépassables de toute extérorté. Or, sige debors nous apparait comme un dehors clausiral, un ddehors dans lequel ly a sens 2 se sentir enfermé, c'est qu'un fel dehors ost & vrai dre, tot relat, pulsg'i est ~ prévisé- ‘ment ~relatif,rlatif 3 nous-méme. La conscience et son langige se tanscendentcertes vers le monde, mais monde i n'y ague pour autant qu'une conscience s'y rranscende, Cet espace du dehors nest donc que espace de ce qui nous fait aoe, de co qui n‘existe qu' time de vis-A-vis de note exis- tence propre. C'est pourqua ea vésit, on ne se transcende ‘ps bien Joinex plongeant dans un tl onde: on se contente ‘Texplorer les deux incos de co qui demeure un fuce-3-fice ~telle une méeaille qui ne contrat que son revers. Et siles ‘modemes mettent une tlle hémense & soutenir que la pea sée est pure orientation vers Pextérieur. il pourrait que ee Sot, en vert, on raison d'un dul mal assumé — par dné- sgtion d'une perteinhécente& I'sbandon du dogmatisne. I Se pourrait en effet que les modernes lent la sourde impres: sion d'avir ieéenSdiablement perdu le Grand Dehors, le Dehors absolu des penseurs précitiques: ¢@ Dehors qui état pas reltif2 nous, gui se donnait comme indifferent 2 ssadonation pour éxe ce qu'il est, existant el qu'en li-meme, se nous le pensions ou non; ce Dehors que a pensée pou- vaitparcouriravec le sentiment justifig dere en tere Sta ghre—d ire, cette fois, pleinement ailleurs, Soulignons enfin, pour en finiravee ets brdve exposition «du philosophéme posteiique, que la corlation pensée-etre ne Se rit pas ln eorlation sujet objet. Autromeat dit: |i. domination de la corrélation sur la pensée contemporaine ‘’implique pas la domination des philosophies de la repré= sentation, Ilesten effet possible de crtiquer cellos, Roma (une corSlation plus ariginaire dela pensée et de ete. Et, Se init es exitiques de la représencation nent pas signtié lune uplure avec Ia corrélation — c'est Adie un simple retour su doginatismn. Comentons-ious sur ce point de donner un exemple celui de Heidegger. D'une pan, il s'aitcertes pour Heide get de pointer, dans route peasée méaphysique dela repré- sentation, une obligation de I'ez2, ou de la peésenee, au profit du seal Gantepréseat, considéré comme objet. Mais, autre part, penser un tel voilement de 'Zize au sein di ‘dévojlement de 'étant qu'il zen possible suppose pour Hel- degger de prendre en vue la co-appartenaice (cusammen- ehdrigkew) originsire de Phorams et de 8x, qu'il ome Ereignis'. La notion d'Breignit, cenirale cher le demier Heidegger, reste done fdtle & Vexigence corzélationaelle ‘héritée de Kant, et prolong par a piénaménologie husser lienne: ea la «co-appropriaion> qu‘est'Ereigntssigniie que 'étve comme Pomme ne peuvent ére posés eomme ddes en-sol» gui n'entreraient en rapport que dans un deuxiéme temps les deux termes de appropriation étant su contrare constiués originairement par leur rapport ea x Ditton, Queer, Pé, Cains, 168 2 sutuel: de P Univers ii-meme. ‘La question qui nous intézesse est alors Ie suivante: de (quoi parlent ls atrophysiciens, les géologues ou ls palSon- tologues lorsque discutent de 1892 de "Univers, dela date de formation de la Tere, de la date du surgissemeat d'une espéce antérieure 8 homme, dela date du surgissemant da homme Tui-méme? Comment susir le sens d'un énoncé scientifique portant expliciremeat sur une donnée du monde pose commie antérieure&émervence dea pensée, et meme dela vie~c'esrdire paste comme antévieure drut forme Juonaine de rapport au mone? Qu, pout le dire plus préc- sSment: comment penser Ie sens d'un discours qui fait da ‘apport au monde ~ vivant eUou peasant —un fit inserit dans tne temporalté en sein do laquelle ce rapport n'est qu'un, vénement parmi Tes autres insert dans une succession dont il n'est qu'un jalon & non une oxigine’ Commeat la Science peut elle simplement pense de fels énoness, ot en (quel sens peut-on aibuor une évenmelle verte &ceus-ci? -Fixons le vocabulaire: nous nommons ancesirale toute réalté entérieure & |. Domingue Tso ope sles esl ete ee es enon tc, cane eminem vam Taibegue des wists BO: T's enn fa Rr Barf, PUR. 992. hap. 9 10a. tr ce oon pt alone: cosr Feo es Sip meio Por evs Er os data ie {Eis 20% Pour ease pan nnige ta eda pa [Elena aseae nonnes pian, ev fe de Fee 1B at el CEA. Sato, 198) Shope Prinspes state Rot sep Ls termlamineseice»C. alae as). 25 I EEEEDEKEIEIEEEEE TD sons La eistrune apparition de I'espce hurine — et méme antGrieure & toute forme reeensée de vie sn la Terre: nous nommans areyossle. ow martresfossite. non pas Jes matériawe indiquant des traces de vie passe que sont es ossiles au sens propre, mais les maxéraux indiquant exis- tence d'une réalité ou d'un évéaement ancestral, amtticur & la vie terest. Un archifossile désigne done le support, ‘matériel & partir duquel se fait Vexpérimentation dormant lieu & estimation d'un phénomene ancestral ~ par exemple lun isotope dont on connait la vitesse de décompstion par redioaetvit, ou l'émission lumineuse d'une Stile suscep Uible de rensciener sur la date de sa formation. ‘Repattons alors dee simple constat: Ta science formule ‘ujourd ho uncertain nombre d’énoneés ancestral, portant sur Pige de univers, la formation des éteiles ou la forma- tion dele Tere. Ine nous apparent évidemment pas de juger de a iailté des techniques employées en vue de la forms lation de ces énoneés. Ce qui nous inéresse, en revanch, c'est de savoir quelles coniitions de sens repondent de tls Snoneés. Et plus exactement, nons demandons quelle ince rétation te corrélaionisme est susceptible de donner des Enoneés ancestraux? Une précision est ii nécessaire, Il y a en vérité (nous y rovienudrons) deux modaliés peiacipales de la pensée de fa corélation, comme il y a deux modalités principales de Fiéalisme: La coréation en effet. peut ére pasée comme ‘ndpassable ou bien d'un point de vue wansoendantal (evou ‘phénoménologique), ou bien d'un point do vue spéculati. IL est possible de soutnir la thse suivant laguelle nows nap préhendons rien autre que des coréltions ou bicn la thse Suivant inquele la coméation est par elle-méme eierelle ans ce demier cas, celui do l'kypastaze ée la eomslation, ‘nous 2’avons plus affaire& un corelationisme au sens ste, ‘ais & une métapbysique qui éemisera Ego ou I'Esprit ‘pour on faire le vis-i-vis perenne de la donation de I'éaut. 6 Dans une tlle perspective, I"énoncé aacestal ne pose pas Aificulté: le metaphysicien da Conrsta-stemel pourra sou- tenie existence d'va « Témoin ancestral, un Dieu alent. fasant de tout 6vénement un phéaoméne, un donné-A, cet éeénement fil Te formation de la Terre, ou meme de PUnivers. Mais le comdlationisme a’est pas une métaphy- sique: il w’hypostasie pas la creation, i limite bien pluide ‘par la corrlation toute hypostase, toute substantalsation ‘un objet de la connaissance en Eton existam par soi. Dire {que nous ns ponvons nous extaire de horizon coratinn. nol, ce n'est pas effimer que la corrlation pourrait exister ‘par so, indgpendamment de son incarnation en des indivi- {s. Nous ne comtassons pas de corelation ga sot dng ailleurs qu'en des humaius, e¢ nous ne pouvons pas sori de nous-mémes pour dScouvrir si est possible qu'une tlle sincarnation du cortlat soit vaie. Le Témoin ancestral est donc une hypothdseilégtime du point do vue d'un oor télationisme sire, La question que ous avons poste peut one se reformtler ainsi: dés lors que l'on se sie au sein du comélat tout en se reusane& son bypostase, comment intepretor un énones ancestral? Remanuons tout d'abord que le sens des énancés ances trax ne pose pes de probleme pour une philosophie dogina- ‘ogue tlle que le carésinisme. Que signifiraient.en effet, Ue tels &vénements pour un physicien adepte des Méditas tions? Celuiei commencerat parla remarque suivante: i a'y a pas grand sens, concemant un événementantérieur & emergence de la vie teresire ~ par exemple la période {accretion de la Tore (c'esta-ire la périade @'accurmal tion de madidee syant donné Hew la formation de notte pla- ete) ~.& dire qu'il fasait alors «tres chand », ow que la lumitre était «sblouissante», ov & prononcer d'autres jue: ments subjectfs de ce type. DBs lars qu'on ne eonnait pus 'observateur ayant fait expérience directe de Macerétion de la Tete ~ lors méme qu'on ne sasit pas comment un a EES ‘observateur vivant aurit pu survive cette expérience sil, ‘eval Gprouve une tele chaleur -, on se contentera d for= imuler & propos de cot Gvénement ce que les «mesures, Cresta-dire ce que Tes données mathématiques, nous per ‘mettent de déterminer: pac exemple qu'il aeommencé i y a ‘peu pits 4.56 milla années, qu'il ne sest pas produit, en un instant, mais s'est Scoulé sur plusicurs millions d'an- es ~voireplusicrscizsines de milions d'eunées ~,qu'l a ‘ccupé un certain volume dans lespace, volume qui a pu varie dans Je wrnps ete. Aims, nuda die qu'il n'y appas (de sens & soutenir que lex qualité inhSrentes& la présence ‘ua vivent~ couleur (nas non pas Tongueur donde), chi eur (mais non pas température), odeur (mais non pas #éa0- tion chimique), ete. -, & soutenir, donc, que ees qualités, secondes éuient présentes ay moment do Tacerstion de 1a ‘Teme. Car ces qualités représentent les modes de relation d'un vivant & son environnement, et ne peuvent &tre peri nents pour décrie un 6vénement antérieur tute forme de vie recensée, et méme incompatible avec Vexistenee un vivant. En revanche, on soutiena que los énoncés portant sur Paverétion qu Sont formulables en termes mathéona- tiques désignent quant & eux dos proprisies effectives de [révénement en question (Sa date, sa durée, son extension), lors méme qu'auean observareur n°éiait présent pour en {ure lexpérience direct. Par Ja, on sovtiendrat une these cartésiemne sur la matiére, mais noa pas, remarquons-le bien, tne these pythagoricienne: on ne duit pas que V'ée de Vacerétion est intrinséquement mathématique ~ que les ‘nombres ou les équations engagées dans les énoneés ances ‘wank existent en soi. Car il faudzait alors dire que Pacené- tion est une eéalté auss idle gu'un nombre ow ga'une quation. Les énoncés, d'une fagon général, sont idéels, en tant qu’ils sont une réalitésignifiante: mais leurs rézents ventuels, eux, ne sont pas nécessarement idsels Cle chat sur I pallasson est reel, qooique 'énoncé: ele chat est sr le 8 ppaillsson» soit idéel). Ea l'cooumence, ncus diions done: les référents des énoncss porant sur es dates, volumes, 26 ont existé ly @ 4.56 milians d’années els que ces enoncés les derive — mais non pas ces énoucés memes, qu nous sont, quant deux, contemporains. ‘Mais soyans plus orgs. Un homme de science ne dira pes de facoa eatégorique —ce serait manque de prudence — (qu'un &vénement ancestral s'est & coup si produit tel qu'l le décrt. On suit bien ~ au moins Gepuls Pooper —oue toute théorie avaneSe parla seience expérimentale est en droit reévisable:c'es-i-direréfutable au profit d'une théare plus légamte, ow plus conforms & 'expétience. Mais cela n'em- péchera pas un homme de science de considérer yu'l y & fens & supposer quo son énoncé est vrai: qoe Jes choses oat effectivenicnt pu se passer tlles qu'il les décitet que, aussi longtemps qu'une autre théore w aura pes supplanté sa des- ‘ription, il est Iégtime d’admettre l'cxistence do Ievéne- ment tel qu'il le reeoustitue, Ef, qui qu'il en soit, si sa tore est réfuiée, ce ne pours etre qu’aul profit d'une autre théorie& son tour de poriée ancestral, et & son tour suppo- sée visio. Les énoncés ancestraux Sout done, dans Ja pets- pectve cartésiomne, des énoncés dont es référonts peuvent ‘te posés comme rals (quoique passés) ds lors quis sont tenus pour validés par le science expérimentale, & un ‘mioatent Gonné de son développement. “Tout cola nous permet de dire que le cartsianisme rend ccampe, de facon some toute satisfaisante, des conceptions qu'un homme de science peut se faite de sa discipline, On pourrait mme parier,sanss‘avancer beaucoup, que, dv point de vue de le théorie des qualité, les hommes de science seroat en alfnité aver Ie eareésianisme bien plus qu'avec le antisme: qu’ls sent pres 2 acimetie, sans trop de diff caltés, que les qualités sccondes n’existentqu"@ ttre de rap port un vivant & son monde — mais qu'ilsseront sans doute bien plus réicents & admettre que les qualités premieres » apes La ENITUDE — mathematsubles — existent qu’? la condition que nous existions nous-mémes, et non comme proprictés des choses ‘migines. EL vrai dire. on ne les comprendtait que trop. 2s, Tors que on se prévccupe sérieusoment de déarminer com- ‘ment le cmélationste peut rendre compte de Tancestralité (Comprerons bien en effet que Viaterpaéation préeédeate est, du point de vue corréationnel, impossible & admetre = du moins & admetre d Ja etre. Ceres, les pbilosophes sont devenus, en matiore sientfique, modestes —et mame pudents. Un philosophe commencera done généralement per assurer que ses conceptions interitveat en zien avec le Uwavail de homme de science, et que la fagon dont ce der- niet s’exprime & propos de ses recherches est parfuitement [gtime. Mais i joutera (ou le pensers pou lui-méme) lkgitime, dans son ordre, Comprenee: il est normal, naturel, que homme de science eit une atitude spontanémentréa: liste, atiride qo'll pattage avec «homme du commun» ‘Mais le philosophe posséue quant & lui ua cenain type de savoir, qul impose une cometion & de tels énonets ~ er rection en apparence minime, mais qui suffit& nous ouvir 3 une ate dimension de la pensée dans son apport &l'ée, Soitl'éoonos ancestral suivant: «L’événement x s'est peo- dit tant 'années avant I"émergence de I'horame.> Le phi- losophe corélationsten’interviendct en tieu ur le contenu deT'éxoncé: il ne contestera pas que c'est bien l'evénement X qui sest produit, nine contestera a date de cet événement, (Non: ise cootentom da aster mentslement peur-2re, als iM 'ajouter ~ quelque chose comme un simple endtille,tou- Jour le méme,diseratemenc plac en bout de paras. A savalr: TMévénement x s'est produit tant danaées avant I emergence de homme ~ pour homme (et méme pour Uhomme de science). Ce codicille, c'est le coil de la modernité: Ie codicile par [equel le philosophe moderne se garde (ou do ‘moins le eroit-l) P'imervenie en rien dans le contenu de le 30 scignce, tout en préservant un régime du sens extéviour & ‘el de la science, et plus originaite que ui. Done, le postu- latdu conlationisme, face 8 un énoncé ancestral, "est qu'il y-a-au moins deus niveau de sens dans un tel énoncs le Sens immédiatréaliste; ef un seas plus oxginel,corséation- nel, amoreé par le codicil ‘Qurest-20 alors qu'une interprétation liérale de 'énanes ancestral? La croyance que le sens réalste de 'Enonce ancestral ext son sens wine ~qu'ln'y pas d'aute régime ‘dusens suscepdble d/an approfondir la comprshension. que le codiille da philosophie est done hors de propos pour tu «ier Ia signification de I'énoneé. Or, cela, le corélacioniste ne peut T'aceepter. Car supposons ut insti que Fitespeé= tation alist, cartSiemne, nous donne accés au sons uhime ‘de'énoucé aisesual. Alors uous serious conduits & souteair ‘8 qui ne peut apparite que comme une succession «ab surdisg au pbilosophe posteritque, a savoir, et Ta iste nest a exhaustive — que Iétre n'est pas coextensif 3a manifestation puis- (qu'il sexe produit dens le passé des événements ne se mani- {estat pour personne: — que ce qui esta préoédé dans le temps la manifestation doce quiest; = que Ta manifestation est elle-méme appamve, dans le ‘femps et dans 'espace —ct qu'ace tte la manitestation nest pas la donation d wn monde, mais est plutt elle-méme un événement itramondain que cet événement en plus, peut ure daré; ~ que la pensée est donc en mesure et de penser Pémer- ence de la manifestation dans I én, et de penser un exe, ‘un temps, autésieur dla manifestation: ur la matiére-fossile est la donation présence d'un Bre antérieur & la donation, c'est-d-diro qu'un archifossile ‘manifesteIantrosité dun tant sur la raanitesation, 31 a ‘Mais, poor le contlationiste, de tels énonods partent en Fumée, dis lors qu’on met 8 jour Ieutocontradicion, selon Ink écTatame, de la definition puécédente de Varchifossile: donation d'un re antérieura la donation. «Donation d'un tre» — tout le point est la: '8ve nest pas antérionr & la donation, ye donne comme antéreus a ks donation, Ce qui suffr démontrer qu’ll est absurde d'envisager une exis- ‘ence antéreure— chronelogique, de sureoit— 2 la donetion | clle-méme. Car la donation est premigre, et le temps Iu ‘meme n'a de sens qu’a ét coujours-defa engage dans le apport de Phomme au monde. Ly a done bien deux niveauk d'epproche de l'ancestralité, pour le corsélatoaisic, gui reeaupeat le redoublement du terme «donation dans Ténoneé en jeu, 2 savoir: V'gtre so donne (occurrence 1) ‘comme antérieur & ta donation (occurrence 2). Aw niveau immedi, Foublie Je caractéreoriginaize dela donation, je sme pends dans [objet et je naturalise la donation en on fal sant une propriété da monde pnysique, susoeptible deppa- tite et de disparaitre a la Zagon d'une ehose (Vetre 66 donne comme antérieur& la donation). Au niveau profond, (Vette se donne comme ancérieur& la donation), je com- prends que la conélation ete-peusée paécbde logiquement out énoncé empisique portant sur fe monde et es étants intramondains. Ains, je peux artculer sans dommage Ta thse d'une antériorté chronologique de-ce qui est sur ce ‘gui apparat ~ niveau da sens immesdiat,réaliste, dérivé — 2 Ta thse ~ plus profonde, plus originale, seule juste & dire vrai ~ d'une antéiortélogique de la donation sr ce qui se «donne au sein de la donation (et dont fait partie antérorité cchronologique prévédente). Je cesse alors de croire que I8o- ‘tion de Ja Terre aurait tout bomnement précédé appari tion de 'bomme dans le temps. pour susie que le stat de ‘enoncé en jeu est plus complexe. Cet énoneé, jutement ‘compris, se formulern: «La communauté présente des hommes de science a des rslsons objectives de eonsidézer 2 ancusreatire que Vacerétion de la Terre a pnSeédé V'émergence des homi- nidés de x années.» ‘Détallons don cette formule (On a dit que Vobjectvit se définissit depuis Kant non cen sélézence a Vobjet en sol (essemblance, adéquation de YT énono & ce qu'il designe), mais en référence A universa- ‘ius possiblo de Ménoneé object. C'est intersubjectvie de ’énoncé ancestral — qu'il soit vérfable en deot par nian [ports quel membre de a communauté seiemifique — qui en ‘garantit 'objectivits, done la axénté». Ce ne peut ace rien dantre: car son referent, prs & a lettre et inpensable. Ea eft, pusque l'on refuse 'hypostase dela corslation i faut dire Que univers piysigue ne saurait réeHemens peéoséor existence de 'honimt, od moins lexstence des vivant, ‘Un monde o’a de sens que comme donné-asun-2te-vivant, cn ponsant. Or, paver d'«émergence de I Vie, "est vO" (quer une émergence de Ia manifestation au sein d'un monde (ui lu préexisterat. DBs lors que nous avons disqualifié ce _genre d’énones, nous devons nous en tele stitement A ce {quinous est donné: non I'émergence impensable dela mari festation dens re, mals le donné universulisahle du mats lau fossile present: vitesse do Ia ddcompesition radioactive nature de I'émission stellaire, ete. Un énoncé ancostal ost vrai, selon fe comélationisie, en ce qu'il est fondé sur une cexpérience présente — faite sur un matériu-fossile donné — et untverslisable (véstiaole en dzeit par chacun), On peat done die que IéuonoS ast vrai,en ee qu'il s'appuie sur une expétience on droit reproductble par tous (universalité de Péaonce), suns crore nulvemen: que sa véeté proviendrat d'une adéquation & la rélitéeffetive de son referent (un, -monde sans donation de monde), Pour le de autrement: pour saisir le sens profond du donne fossil, i ne fat pas, selon le corélatoniste, partir du ps ancestral mais du présent comélaionnel. C’est-t-dse ‘Qu'l nous faut effecuer ine rérojection du passé a partir du 3 préseni, Ce qui nous est Jonné,en effet, ce n'est pas quelque ‘hose d'antirieur 3 la donation,c'estseulement un daning pré- sent guise donne pour tel. Laiériorilogigue (consiutve, ‘originare) dela donation sur etre dn die, doit done nous comduire& subordonnerle sens apparent de! énonoé ancestral ‘um conure-sens plus profard, seul) wens den délivct la ‘Sigifieation ce nest pas I'ancestralits qui précede la dona- tion, eet le danné présent qui rtrojete un passS semble-il ancestral, Pour comprendre le fossil, it faut dane aller presen ay pss, selon un one logade, et non Ga pase a résent, selon un ordre chronologigue “Tout refs du dogmstisme impose done, selon nous, deus cisions au philosophe confronté& I ancesualité: le dédow- Dlement du sens, etfs rSto}ecton, Le sens profond de Pan eestraltéréside dans In rérojection logique imposée & son sens Immédiaicment ehronologique. Nous avons eu beat, tourer les choses dans tous les Sens: nous ne vayons pi ‘comameat i semitpossible d'interpréter aurementI'archifos- sile tout en demeurant dale ava réquisis de la eoradon, Mintenant, pouequoi cette iateprétation de Puncestalité ‘stelle Gvidemimentintenable? Eh bien, pour le comprendre, nous suit de poser au comélaioniste la question suivante aigis que s'eseal done passé ily 4-456 miliands d' années? ‘Lacerétion dela Terre a-elle et ew, out ou non? En un sens oui répondra-ril, puisquc les énoncés scienti- fiques qui indiquent un tel &vénement sont objets, c'est dite sont véritigs de fagon intersubjective. Mais en un sens ‘an, ajoutera-cil, puis le réiérent de tls énoncés ne peut ‘avoir existé ala fapon dont est nalvememtdéccit —c'est-2- die comme non-conélé 3 une conscience. Mais alors, nous aboutissons & un énoneé assez extraordinaire: énoneé “ancestral est un énoncé vra‘,en ce qu’objectf, mls dont id ‘est impossible que le rfirent ait pu efetivement exister tel que ceite vérté le décrit. C'est un snones veal déetivaat a4 axcesmeaLive poorat comme séel un événement impossible, un éoones “objec sas obet peusable. Bret pour le dre pus si plement: c'est un nonssens. C'est ce qu l'on compreadrat fuss bien on fsantromarquer que sis éponces ance {eaux ne traent eu valeur que de universal présont do leur véificason, ils m'auraient plus aueun intr pour les homes de science guise mettent en Deine de les tbl. On netablit pas une mesure pour éémontrer que cette mesure est la bonne pour tos Les homies de science: of Fetal en ve dune dermination da mesusé. C'est pares ‘que cerainsfsxopesradicastifs sont susceptbls de nous ‘enselgoer sur un événement pasé qu'on ente de leur ara ‘thera mesure de leur ancients: faites de ete aneiennet= (quelque chose d'impensable, et 'objectvité do In mesure vient vice da sone et Cnt, windiguant pls rien ‘aute quello mame, Mais la science ne Vise pas, pa $05 fexpétiences,bétablir I universuié de ses expriences: lla vise, par une expsieace reptile, des rents exe ‘cuts qui doanest leur sens aux expéceaces. “La retojction que le corsltioniste est courant dim- poser & érones ancestral est donc un veritable comte-sens {qu'il eommet 3 son gard: un énoncd acestal n'a de sens {ua la condition que son sens hitéral sot aussi sn sens time. Si vous ééoublez le sens, si vous inventez. & Fénonoé ua sos pofond confomne tie corti, allan & contre-seas du sens alist, vous supprimez Ie sens, loin de Tapprofondr. C'est ce que nous exprimerons en plant dt realise irémiédiable de Vénouee ancestal: cet enone un sens rélisie, et seulement ua Sens relist, ov il n'ea a pas. C'est bicn pourguol un contlaionist conséquent ‘sit cosser de «composer» aves Ia science, coarer de roi qu'il peut arculer deus niveaus du ses, sans aff tar en rien le contenu de I'énonos sczntfigue dont il pré tend trite Tl n'y a pos de compromis posible entre Te correla et Paehifosle: 'un des doux état admis, ate 3 est de ce fait disqualiis. Autrement dit, lo corsationiste cohérent devrait cossor dive modeste, ct oserallrmer hau- ‘emeut qu'il est en mesure d’enseigner a prion & Vbomme de science quo sos énonodseacestraux sont des énoneés ile soires: car le corrélationiste soit lui, que ce qui est isi ‘geri ns jamais pu avoir Tew ainsi qu'il est décrt. Mais ds lors tout se passe comme si [a frontite entre Vidéalisme transcendantal — idéalisme en quelque sore bain, polit aisoanable~ et 'ideaisme spéculai et meme subjectf~ idéalisme sauvage, rude, plu extravagant ~ OU Se passe, donc, comme si cate Frontigre qu'on nous avait sppris dresser ~et qui sépare Kant de Bedkeley comme si cette frontitre s‘esiompait. veffagalt 2 la lumiere de la matidre-fossile. Face & Parchifossile, tous fer iddalismes convergent que celle cia emprunté pour réussir c= que la philosophie modeme nous enseigne depuis deux siteles comme I'impossible mime: sorar de soi-mdme,s emparer de V'en-Sei, connate ‘ce qui est que nous soyens ov pas. 2 Métaphysique, fidéisme, spéculation Penser'ancestralitérevent& penser ua monde sans pensée — un monde sans donation de monde. Nous sommes done ‘dans lobligecion de mompre avee le rigusit ontologiqus das sodemes, suivant lequel dv, c'est die un corrélat, Nous ddevons, au contre. enter de comprende comment la pensée peut acoder au non-cor2lé—A un monde cape de subsister fans ére donné. Or, dire cela, c'est aussi bien dize que nous devon sist comment a penséo peut aocdder aun absol: Bun tres bien dé (sens premier d'ahsotuas), si bien separé de I pensée, qu'il s‘ofie A nous comme non-relatif & nous ble d'exster que nous exstions ou non, Mais voli lors tune conséquence remarquable: penser ancestalité impose, disons-aous, de renover avec une pease de absolu: or autre vers de P'ancestalits, c'est le discours magme do la science ‘expérimentale que nous tnfons de comprendse et de lgiimer et uns nous faut dire que loin de nous engage enoncer ume pilosophie prétendant découvrir parses propres moyens pe wri sbsolue, on done, comme le veolent les divers pie tiviemes, de nous fare rnoncer & la qudte dn absola, la science nous enjott de décowsrir a source des propre abso lig. Cari je ne puis rien penser dabsolu, je ne peux donner sens a ancestral ~ ef par suit, je ne peux donner sens & la science quien permet li connaissance. Ti nous faut donc renover avec Pexigence d'une connais- saace de 'absolu, et rompre avec fe transcendantal qui en 39 ens Laer MATAPEYSIQUE, FIDKISME, SPECULATION {ntedit Is possbiité. Estee a die que nous devons devenir ite absolue — un Grand Dehors, non comélé & ma pensée. te wouveau des plosopes preoringues: estos 8 die us 2 ce Din, an part ne saat me ompes lorsque fe sds iene dn? oa ee ‘¢st qu'un tel retour nous parsit peécisément impossible: nous Jorsque je procede par idées claires et distinctes. 2s pouvons plus ue mtaphysiiens, zou ne potvans plas Sire paral qurexiseat en dchors de moi es corps Etre dogmatiques, Nous ne pouvons, sur ce point, qu'étre des ‘dont je me fnis une idée distincte lorsque je ne leur attribue ‘niters du Keatisme. Ta semblé pourtat que nous défen- ‘que I'étendue tridimensionnelle. Ceux-ci doivent dome effec fom une tts cutsieme,dopmague danc—e irene Nement exiser en dehors de moi, ca” surement Dies ne des quulités premieres et secondes ~ contre sa disqualifica serait pas vérace, ce qui espugme & sa natare! Mop argue Mais ewe defense, thst epost, ne ptt ps Sabu penne ia are del procedre sins stv par cle: indents kiog Bumentation cariésienne. Celle-ci part, Jescartes, indépendamment de son content, nous voyons que She, ideitionet pneu coe Pitta contte | able uscased nas: Simbrende ls maison prefonde de cee péremption~ear,on tus Dieu prt (pommonsl un case pret»); 2.2 en Je vers c'est en ssistoant a raion de imuaisane eae ‘érverle pone sbolue des malsématguesGuommens Ie ‘sienne que 'on pourra, d'un meme mouvement, concevoir la | absolu dérivé»), en feisant valor qn'un Dieu parfait ne sat Posi don ase appe: Pabcl. taitdne wompeut «Porte sbclue> igi: ce qui dan les ops est maha qomentpeasabl (par! srdeiqu oa ~ Paneer) peut exsterabslumenten ders de moi Or, ‘tina race ule | Sener ic ees neni oe vo nt Descartes justi la thse d'une existence omni serat pose d abso une ae fon nov el btu ends — done dune pone note [liscoue mahematgue i nous fant aooser um abn, Geutlationnelle du discours mathématique portant sur los ‘s'il n'est pas lui-méme immédiatement de nature mathéma- £225? Son risonuement peu xe brievement ese ela tique Ce Dieu parfait), doit alors Cte en mesure de nous per- “Tise per | nits a’ derivr Masti le Diew érace i garntt 1. Je poux démontrer Vexistonce nécesssire d'un Dieu ‘Veristence des corps étendus), Nous devrons donc noos-méme ‘souverainement parfuit frre en mesure de prodnize une démonstrtion obdissant& une SUE su dammumarranen seme eens de Dieu proposes dans les Mttanons metapiysiguc ee ‘Schmenoa’ parexpeueren quo econ dea demonstar la eve conve depuis Kant os om de pee (a Strasse equa , ncpable do rsiser a Uargurcent) catologlaue. Son principe eunsie 1 feet thus du cotelasonsine "exbtenge de Dieu dea denon comme Sie fine oauaent un eotlaoniste ers demonstration Parfst: étmt posé comme parfait, et existence ant une Perfection, Dieu ne peur qu eustee Puls ese use. Pais’ pense Dieu 1 rete nomen oe moe: Mlle moans env elsant do oe neces ow pt «oi eet Seas Pope psa op ch penser, Deseates m'asure d'un aces posable hunts earn 0 41 ptécédente? Ein fait i existe (au moins) deux eéfuations pos- sibles, suivant le madele de comrlationisme que l'an adopt On peut en effet distinguer deux types de corrlationisme: tun modBle qu'on dira efaible», qui est celui de Kaat, et un modele «fort» qui paritaujourd"aui dominant, meme s'il n'est pas toujours thematisé de Tagon nets, Nous allons com ‘mencer par exposes a refutation de fa preuve ontologique Parle mode fuible—In refutation de Kant, done —, puis nous ‘montreronseen quo ce modéle donne lui-mame pase cti= tique d'un comlationisme plus sirct. Nous verrons alors en ‘quoi ce models ort» propose la rferation la plus radicale Ge tous tentative prétendant penser un abate Tl semblerait, au vu de ce que nous avons dit précédem- ment, qu la erique de Descartes soit aise, Tsuffit en effet ‘Fappliquer Is preuve ontologique Margument du «cercle corséationnel. On dirit alors ceci: «-urgument do Des- cares est fllucieux, per son projet méme d'acoéder & une existence absolue. En elfet, si démonstation — suivant lnquell parce que Dieu est parfait il cdot ere ~ pretend ala nécessité. Or, méme en accordant que cette ndcessité ne repose pes sur un sophisme, ello ne démoate eu tien l'exis- ‘ence un apsolu: car elle ne saurait tre névessaie que pour nous. Or. rien ne permet dairmer qu'uae tele nécessté pour rows est une nécessité en soi: ien, pour raprendre un agus ‘ment du doute hyperbolique, ne a penmnet de savoir si mon esprit n'est pas originellemeat bisis8, me fist exoie en 1a vétié d’un argument par lui-méme sans portée. Ou, pour le sire de fagon moins imogée: parle seul fait qu'une necessite agsolue est toujours une nécessté absolue pour nous, une nécessité n'est jamais absolue, mais seulement pour nous.» ‘Le cerele comélationnel consiste done & dévoier Ie cercle vicieux inérent 2 toute démarche shsolutote, et cela ind pendamment de la nature des arguments proposés. Nous ‘avons ici ml besoin d'examiner ls preuye de Descartes, 2 METAPHYSIQUE, FIDEISME, SPECULATION ‘puisque le nee de a séfvtation pore sur la prétention mma peter Fabsol ct non sures modalités employes i cet effet. Or, on less, elle n'est pas la Hagon dont Kant ui-méme _séfoe ln preuve ontologique dans le dialetique dela Critique ‘deta raison pure. Kaa, en effet, propose bie refutation en sogle de largument mime de Descartes: il en exhibe le ‘earactbe sophistique propre. Pourquoi nese contente-Ui pas {de Parpumentation précsdente? Le nerf de V'argument carésien repose sur P'idée qu'un Dieu inexistan est une notion coneadicroire. Penser Dieu ‘comme non-existant revient pour Descartes & penser un pré- divat en contradiction aver le suje, tel ua triangle qui n’au- rit pas tris angles. Liexistence appartieat 3 la definition rméme de Dieu, comme la trinité dos angles apparticat la <éfinition du triangle. Or, Kant doit tot prix, pour disqua- lifer cet argument démontrer qu'il n'y a en Yrité sucune contradiction & soutenir que Dieu n’existe pas. Car sil y en avait une, i ai faudeait admetize que Descartes a effective ‘ment attent un absolu, Pour quelle raison? Paree que auteur de la Critique, sil soutient que Ia chose en soi est inconnais- Sable, soutient en méme tenips gue calle-ci est pensable. En cffet Kant nous accorde la possiblité de savoira prior! que la contradiction ogique est absolument impossible. Sinous ne pponwons appliquer Ia connaissance catégorclle lachose en soj,nous pouvons en revanche soumetirecelle-ci au requis, Togique de toute pensée, Des Tors, deux propositions acquie- rentchez Kant une porte ontologique asolue: 1 In chose en sol est aon-comaditoite; 2. il existe bien une chose en soi: car, dans le eas contaire, existerait des phénombnes sans rica qui se phS- ‘poménalise, ce qui pour Kant est contradictoie 1. Surlapeoubiis sco ens. rg ee raton pus Pe a deine cation tae i Rom one A), Fama 3 {66a AKL WLULp IT “ 6 a | Crest gona il ost esentiel de er Is thse de Des- cartes: carl Sai conradetoie gue Deu ne sit pas Sort, du pot do wus mate de Kan, absolute eee seie (ton ps seulement: cesare pour nou) que Dew exis Et ins delenit posite, parle stl w 4am principe league, de connate postivemen: la chose Soi. Quel est loss principe de la erigue kanienne? Cele. on esi conse baie qui puss exiter me contraliton suteestguente tune chow di suposte tristante et Fun de ses peieas 5 je suppose qu unt fngle exis jeeps sins eonmocicon a atbuer pins ‘umeins ds als angles. Mais je spore ce angle, Ces ws supp le sujet ene temps que 1 Prédia, ne set sane contaition; ca nya ps Fron aves quoi puise intent tne contaccton Un Stjetne stat Jone nals a vert de som concep, por Set son exience 1a ponte, Car ae no fut js para a concept oun sje. it nest jamais un predict eee Sujet jute bo conse come ine pute postion, Ox peur bien dre qu'un are, pour Ere pal. ok poser Fexuteone “is on at pase sone pa ex TLnexnte pas, pouron aos die de «ri igi capable de contra prion existence son eh Plena. Aurion at Kant ~apets Hume — dq Dreuve ontlogiqae a som d fat que uous pouvons tou {ours concevor sans contaditon qu'un sam deeming Crise ou nexiste po. Asuna demiation d'un nt te foutuous de a prio shoe ant existe ou non: pour aan Se nous sions qulgusehose parle predia «infin Buf», nous ne pouvons en nerer qe on suetenseset Si nous onions que som suet exit, et que nous Be disons en de sense au travers d'un tl psc. (On si qe cote relation Katee de rove ootlo 1 ritgue d reton rep: $45 AK, Mp8 “4 DMETAPHYSIQUE, FOEISME, SPECULATION gio vabien adel del seule entique do argument cr- tésen: care agi pes seulement do eter la pretve [enisence de Dice, mss de refuse oss prewe petndnt démone in does abso un tat derminé. Nom mons «ness rslle» ce réime onioigne del noes- Sie gu nonce un tnt ou tel ane rs esterminge — doi nacensaement existe Il semble bien gue oe be de nécosss sit presen en tte mstaphssiqne dogmaiqee Bre dogaigu, en effet, revient toujours & sutens gue ec ol cele, un determing quelconate, doit absolument fie, et etl gil ent: Tee, Aste pr, tome, én iniv= Sibi, mondo Aatmosisux, Dieu peat Sobsance ifn, sprit du monda, Histoire mondial, ete Ors on crest sive minimaleent one mclaphysige per o> se enone a Gitte ou el doit abslument ue ~, cn conga ors Gave Ia metaphysiqe culmine avec ln revve onologigie MSeseiscir tveeTsnonsé un stant parce ue) 50 1 doit absclsiet Sr. prove antolgigh pose nent nésesate «par excellence, ence gue raison de luimime dz parsa seule essence’ c'est parce qe Dieu a peur essence {Pe psf gil it necennreent exer Daif on congot ese bien ae ces proove oitinninet- quersnt Kee 3 a eakmason un neps formals pv la frome fois yar Lette, mais sb eee chee Des fares!: savor I printpe de raison oi veut que toute ‘hove, oi ft événernent dot avoir ne son es: Stir re sins ptt q’antement. Car un tl principe esige pas seulement une expiaton possible de ou fat ‘onda mais i exige ass que Ie pense rene ason de In tov insonditionée ee etn t de son veins. Dee lor, pease peut bien rendre sison des fats du monde par tele ofl To ct monde il hi fa ass, selon Te 1 Les Price a phisophios Moma, aa obit 8), PUR iS onic 32.998, 45 rr principe de raison, rence ralson dle Perens de elles lois, lone de éie-ans du monde lui-méme. Ets une tlle «zi soa du monde était four il faudmat encore rendre raison de cette raison, et ainsi ce suite, La pensée, si lle veut évi- ter une aégression & 'ifini tout en se soumeltant au prin- ipe de raison, se doit done daboutis A une raison capable "eure raison de toute chose, y compris d'elle-méme. Une raison que ne conditionne sucuue autre raison, et qu seule la preuve oniologique pesmot de dégager, pulsqu'elle sas suze de V'exisiense d'un «> parla seule determination d2 et «x»,et non par a détermination d'ua giant autre que x doit tte parce qui est parfait, et ce titre causa su, soule suse de lust. Si toute métaphnysique dagmatique se caractéise par a thase qu’ au moins i tant ext absolumeat nécessace (hse de la nécessitéréelle), on comprend que la métaplysigue culmine dans fa these suivant laquelle cows unt est absolue ‘ment nécessire (principe de raison). Viaverse, leejet de Jamétaphysique dogmatigue sigufie le nejet de rue néoes SUG rélle: a fortiori le rejet du principe de tason, ainsi que de fa preuve ontologique, qui est la cle de vaite permeitant fu systéme de la necessié rele de se clove sur Iui-méme, ‘Cerefus impose de soutenir qu’ n'existe sucune fuyon Iési- lime de démontser qu'un étane déterminé devrait incondi- tionnellementexister. On peut ajouter, au passige, gu’ ua tel refs du dognnatisme est la condition minimale de toute en- tique des fdgofogies, pour autant qu'une idéelogie n'est pas identifiable import quelle représentation eurrane, mais, toute forme de pseude-ratonaltévisaat& établr que ce qui existe effectivement doit de toutz nécessié exister, La cri ‘que des idloges, qui eonsiste an fond toujours & démon- wer qu'une situation sucale présentée consme inevitable est en vérits contingent, epuseessemiellement Ia crite de 1a métaphysique, entendue comme procicion ascie dent- 1s nécesssires, Nous n'entendons pas rometire en eatise, en 46 DHBTAPHYSIQUE, FIDEISME, SPECULATION oe sens, la péremplion contemporaine de la métuphysigue Car un tel dogmatisme, qui prétend que ce Diew, puis c= ‘monde, puls cette Hisoue, et pour ni ce régime pobiique actuellement eectif doit nScessirement etre tee tel gull est, un tel ahsolusiome somble bien relever d'une époque dela ‘peuséea laquelle il est ni possible ni soubaitable de reve. ‘Des lors, les conditions de résolution du probleme de Vancestralité se précisent, en méme temps qu’elles se restreignent consisérablement. Si nous woulons, en effet, conserver un sens aux énoncés ancestrax, sans pour aulant rovenir au dogmatisme, nous devons décowrir une néces- std absolue qui ne reconduise @ aucun étant absolunent nécessaire, Auement dit, nos devons penser une agcessité fbeolue sans rien penser qui soit d'une ndeessité absolve. Laissons pour instant cet énoncé son apparence de paca doxe. La seule chose dont nous devons pour l'insant re cconvaincy c'est que nous n’avons gubre le choix: siJ'on ne roit pas 2 la valdité inconditionnée du principe de raison ‘comme de Is preuve outologique, ets ’on ne roit pas non plus au interpretations crtlationnelles de ancestral, c'est bien dans un tel nonce ~ de T'absolu sans dunt ubsolu— qu'il va nous falloicchercher le principe de I solution, (On peut égslementformuler les choses ainsi: nomamons spbeulaive ute pensée prStendant avosder& un absolu en général; nommoas mézoplysique toute peasée prétendant fceéder & un étentabsolu — ou encore pretendant accéder & TYabsolu via le prineip de raison. Siteute métaphysique est [pat definition speculative, notre probleme revieat A ctablic (qu'a Finverse soute spéculation n'est pas méZaphysique: que tout absolu n'est pas dogeatique ~ qu'il est possible quidoty sir lanauny apasde poms Terme, ap avs pecans tos Gentine rae gle poles pense in ah Sense, en sant brace fait que nas perso Ains nos da Pepcaie — png Je ot atta lke qu ec ua pnp acest de wide etme a neue sole de ous hone et ui preted us cots nature pny cise Tom act de pense, pune a pose seit quant nel suede fagon seats, 4 meme des ernposts omgies oningons (es deen mimes som section. htss notressetels§ exes des satus snouts OF 5 Sur fit gn x oy cus ne ess pn a, SCAT ie ae a tae Lemmes et maine, ution, PUB, 17. p- 59 a 50 METAPHYSIQUE, FIDEISME, SPECULATION perspective condlcionnelle impose au couraie Pie qu’ sLimpensable dab rel le fat se donne fo jours-la wn état: rien n'étant pensable qui ne soit {oujouse-déa donne, on ne peu penser un more ans un ane susceptible de recevoir ete donation, cesta sins tun dant expable de «penser» ce monde en ua sens génseal de 'intilionneret'en ciacourir. On namimea «primate Tinséparé» on «prima do comelat cet pemiesdécsion dumodtle for. La secondo décision du modale fort vs nous occuper devaniage, Le modzle for doit en effet conter un second type dabsolu, pls edourable que le peéaédest parce que ‘en apparence plus coherent. Cette seconde stratesie meta. physique, qve nous vious besbvementévoguge dans la pre= mete section, consist cet fois absalserfacorélation elesndie.Largumentation genta peut se ese ans: ‘odes tancionLanceane de chowe en 0 i inpen- ‘tbl, et non seulement incornsisable. Mais en ce eas, sembie que Le déision la pus sage soit de sprimer tute ize d'un elen-soj.On soutendra done que Pensa pace {ue impensabe, n'eavcune vet, et qu'il faut le supper au béndfice da seul rppor sujet-obet. ov une ae cor ‘Slaton juaée plus casentiele. Un tel pe de mstaphysique peutsélectomerdiverses instances del subjective, mais Elle se curctsiserawojours par i Tait qu'un terme intele lect, conscientel, vital sera sisi hypostass: la repr sentation dans lemonade lebniziemne: le suje-objet abject, Cestidite la nse de Scheling: VEspet héglien; la olonté de Schopentauor Ia voonté de passance (ow des voloufs de puissace) de Nctsch: la perception chargee de meémoire de Bergson; la Ve de Deleuze ete. Méme si les hyposaases visistes de Comelat (Nietzsche, Deleuze) sont volonter identifies Ades eritiqus da «suet» voire de 1a «métaphysigue», elles ot en commun avee Fidea- lise spéculit la éme double decision qui leur garanit 31 a. ne ellesaus de ne pas de conondaes vec un aime nat, Os rt te varie do itinerant "ete saat ve qu eso ps un eran ype de ‘apporta-monde (stone pcan sats aligns, Velo, ext done ps): 2: la propion pester dot re enteadoe on ens holo, ton pa elavement ote conan eprint dl iar deenu susan qe sme mattis pelts tw Jamin eons SEodeme, par de ls destass stones de eet de ie voit cela nox depens thn «matali de ‘te, quisuracprsu seets apse quay at tiene viva oad ota Gans oorgague Catone tent des métptpsgus dea Vie desl de Exe eecaire done un aca proton hid answencnal co este ot poin ane ue put te. Reprenons analysed ot oie ie olionsne fre Spot Sinn eaten vents ares ie valine, i hi ext aucement plu fee ete sie de adverse neues uel cig iio, subjective» Caray nm de qul aon ue ect chose saben dors de nae presenta es gen 2 pisisemen oven que cote dtr tt acl inaccosible a pnate? Ce lou a duties dion model fort dot interveir select ne pa ast sa ah ma ft dco. Renta ae Fssice qi dsiague pofondement le pre Hanon Vidéstsme wanscenatl~ poet gin - Ves Tame spsculai?La erence a pls die semble ce sara: Kantian Un npg dre met ‘priori do tacomasvace (ez a forme spt tego, tlle de a sensi es douzeeagois de Tener ‘en ends que Hep! sone xt pate de es ere Rs comsidre dons, au ona Hegel il 32 LMETAPRYSIQUE, FIDEISO, SPECULATION est impossible de dériver les formes de le pense d'un prin- cipe, ou d'un systtme, susceptible de leur conirer une néces- Sité absolve. Ges formes sont un «sit premier» qui ne peut faire Pobjet que d'une description. ct non d'une décuction (au seus génique). Er sila sphere de l'en-s0i pout dre dis- tingnse du phénoméne, c'est précséament en raison de cet ‘actcité des formes, de leur seule deseeiptbiité: car si clles- i étleut déductbles, comme cst le cas choz Hogel, elles se rovileraient etre dune névessité ineondtonnée, suppri- ‘ment Ia possblité méme qu existe un ex-st susceptible den ier. Le comélationisme fort comme Tidésisme absotu partent one d'une these idemique: impenslité de Ien-soi— pour fen irr deux conclusions apposées: pensabiit ou impenss- Dilité de V'absolu. C'est Yirémnédiable facticité des tomes comlationelles qui permet de départager les deux préten- tions en faveur dela seconde. Das lors, en effet qn refuse toute possibilité de demontrerI'absolue nécessité de ces formes, estimpossible de proscrive La possbilité qu'il y ait lun en- pour bien mare spore fequ' sein t co te Face Raton te este pe ‘onal satan ue Fable 38 TM MuAPHYSIOUE, EIDEISME, SPECULATION ‘gagitre entre les indvidus, conditions do porcopsibiles de Petant te. Mais un corrlationiste «fort», méme © se veut fidele& esprit du criticisms, ne se permettra pus de justier ‘universlis do la np cortraivton pasa supposée asouité suliea en fie une propristé de Ie chose en soi len fer par ‘exemple une condition universelle dela dct du doaué, ou de lacomimunication intersubjective —une norme du penstbl, non du possible. Les pilosaphes qui—tels es partisans dela ‘finitude raicale>, ou dela «postuadesité» ~soutiendront ‘a cantraize que tout universe demeure un reste mystificaloie dd l'ancienne métaphysique, prtendront qu'il faut peaser ia factiins de nowe apport au monde sux le mode d'une situa fon elle-méme fnie, en droit modifiable, et doi serait ilu foire de croire que nous pourrions nous extuire jusqu'’ ‘eindve des énoncés dont a valdié sori a méme pour tout homme, i toute Epoque, et en tous lew. Les eolatons qui déierminent owe «monde» seront sins! idenifigs ala sia tion nhéronte un époque déterminée de histoire de Vr, tune forme de vie pouryue de ses proores jeux de ngage, aune communauté culturelle et interpréuatve dient, eto La seule question lgitime demeure pour les deux partis f suivante: une tele limiation de note savoir an rapport que ‘ous entreienons ati monde doitelle ler ou non jusqu’a dis- qualifier Ia possbilité de rene un discours universel quant ‘la nature méme de ce rapport. Tous s‘entendroat sur la péremption de la nécessitéinconulitionnelle, I seule ques- tion concemant ésormais le stats de la névessité condition nelle dela corslation,c'es--dir lo stautdes conditions de possibilité du donne et du langage. L’énoneé metaphysiaue: Shun Stant es tel, il doit bsolument éire — lisse la place & ‘enonce post-metaphysique: si un tnt se donne imei 1. Pouran engl an el eiplsemes in me bs a peeie gids renconcbaien Genie pete rae ‘Shae pcp. 218) 39 tement comme tel (petveptile,dicible te) ila slors pour ‘condition plus générale ~ plus profonde, plus ariginane — ie tel (donné par esqusse, non-contmdietoire, et.) Noa plus: x est tl, done il doit uo, mais: side fait x est donné ‘comme te, alos ila pour condition die tel, Le dsbat por {era sur la déterminston de ces conditions, voire sur l'exis- fence ou non de conditions universelles du donné et dulangage.. [Le cottlotonisme fort n'est pa toujours thématisé comme tel par cour qui le soutiennent: sa prégnce contemporaine ‘nous perait pourtant repsrable a méme l'immanité dont semblont désoumns béndticier les croyancesroligieuses par ‘apport aux coutrantes cu concept. Quel pilosophe erorait, ) en 'absolu, ds lors que celle-ci ne se revendique (que delle-méme. Pour le die autyement: la finde la méta- Piysique, en chasson? Ja raison de toutes ses prétentions Pabsol a pris ta forme d in retaur exacerbé du religieus (Ouencore: afin des idSologies aris a formed une victoire sins partane dela relisioslé. Le zegain contemporain de la religisitéaeertes des causes historiques ql serait maf de ‘éduire au seul devenir dela philosophie: mais le fic que Is pPensée. sous Ja pression du cartélatiouisane, se soit bt Te Groit ia etique de 'irationnelForsqu'il pore sur abso, ne saurait tre sous-estimé dans la porée de ce phénomene, r,ce eretonrdu eligi» demeure,encore aujourd'hui, ‘top souvent incompris, en raison d'un tropsme historique puissant, cont il nous faut nous exiraire une fois pour toutes, Ce tropisme, cet aveuglerent conceptuel, est le suivant! ‘beaucoup semblent encore eroire que toute critique de la, ‘metaphysique iat «aaturellement» de pair avec une critique dela selivion, Mais cet «apperiement des critiques» tenvoie en ¥érité& une configuration t2s déterminée du len entre ‘étephysique et religion. On songe en effet larsque l'on se reveridique d'une critique «métaphysico-elipieuse» des absolus la critique de Ponto-ahéologic ea tan que elle-ci ‘conduit dns le miéme temps Ta critique de la prcention de la théclogie judéo-chrétienne & appuyer sa eroyance en un iow unique sur des wérités supposées rationales, eposant ‘utes sur ie d'un Etantsupnéme, cause promigre de toute ‘chose. Mais i faut fire en ca eas une remarque, dont Ie plus strange est qu'elle n’aille pas, ou plus, de soi: c'est que, Torsque nous citiquens a prévention de la metaphiysique 8 enserI'absolu. i se peut ~ et ce fut effectivement le cas — a que nous aaissions ue eign Aeringe, ds ors que Gelle-cipréend s'appuyer sur la «raison naturelle» pour ftinmer la supétiont Ge san cantenu de eroyance su les aes croyances. En duis toutes es formes de déons- tration de existence un Ban supine, yous supprimerez “par exemple soutien atonnel dont ute religion meno- théiste pourri se prvaloir contre touts religionpolyhdise En détuisat la méuphysiqe, vous déeuiee dons en effet la possibilitspour une religion détecninée ¢utliser un angi- enue pseudo-aionse! cone oute autre eign. Mais un mame mouvement et Bet le point dé vous just fierez Ja tention de I eoyance en genera see fa eae oie daects possible a P'ebsolu. Lebsolo éant devenu Impensche, méme Uathsieme ~ qui vse Int aes Pinon tence de Dict & la fayon d'un absolu ~ sera récut & une Smplo forme de emyance, dane de lion, tale isto {hacun oppsesa oi dekacun, ren n'eant plus démoable Guin: gu dsermine aos cool fonceentam. Ea ‘Panes termes, dsobsolriser la pensée revit & produze an arguments fest, mais d'un fidisme aesseticl et on pas simplement «hisiorigue>: o'es-A-dire devent le sovtien pa a pensée non d'une religion dtermings (comme et leas au xvP sitele, pout le fdéisme ethotique,ou da ‘moins se vou el) als J seligioux en ner Te fieisme consist en effet tovjous en un argumenaire sceptiguecoate Ia prétenion de la méuuphysigue. et plus génsralment de la als, accéder A une vst absolue fapable d'ctayer (@ orton’ d= nigrer) la valeur de la éroyance, Or, nous somes convaincu que la fia costenpo- ‘ane de ln métaphysique est son «Pause que Ta vctire dfn te fdeisme, en vrté ancien Gnitié par la Conee- Réforme, et dont Montaigne est le «nom fonateur) sr la _naphysicue, Loin de voir dans le tise, comme on le fnitencere top souveat. uns for spleen apparent que 1 soepeime tmp yigue aura erbors son origin, 6 i ots La avantde se voir comme ilisicax en son ‘oyons bon pur dans le septic fi tig qn aujourd ht domine. mas sous une fone devenue sessile». este émancince de tote absence par- tiered cue détenning Le dome historique et ps te-emasquer qu'aumat pris inligiosi ses debuts, ais bien plutei eligiosté comme telle cui sumit pris le masque» d'une apologédque Ucermings (en faveut ane reiigio ou un ealle pu que Cun au), avan de see lercomie 'rguncaaire général dela spre dele pt sur le pensée-La fs contemparaine dela méaphysiue et ame fn qt, ant scepgue, ne poate qu wre fin rele ‘lewe dela mtaphstqne. Te expicime vers Pabslu métpbysique égime sist de je lacoymnee en tmp uele forme deeroyance en on absolu, a meileure comme la pte. La destroction dei rationaisaion metalic dea thiologe chien ¢pro- Shuitun deveninrligiex gestae dela penséo, cent Acre lunfdéiome dela rvancequelconque. Ce deveie seis dol pensée tl ql se sotient paredonslement un erp ‘menue sceptgue radical, nous Vappellerous un enelige: tment dis aison fe torme, seve sjmézique ds cel Se ‘tain vs uneven de eee some ie contare exit del ationaliscon progressive da jude. clussienisms sous 'intfuene dela Pvlosopic segue, ‘Toutse passe aujourd nu comme sila philosophies pense 4Tell-méme, et nan sous la pression d'une toyence exe. ‘eure, comm la sevane de a tiologie~snon qu'elle se ‘eutd2sormuis ln servant berate de imports ques ho. ‘ogi, fitec une aeslogi. Labo en quant aspire do So et rig ton ts dc sre asd: Risk! Hp ate ‘Since, PUR OSS, set ag ree “rasa fi eeu Montane, Baie Hae, 64 eTaMI¥SIQUE, FIDEISUE, SPECCLATION Ja métaphysique, semble s@nefractionné en la mulipicté ddevenne indtférenciée de croyances désormeis également Jgidmes du point de vue du savoir, etoela parle seu fait de ne se vouloir que des ctoyances. De la provientune transfor mation profonde de I'inerédulit,c'est--dire de Ta nature de son argumentire. Nous avons, 8 force de surenchares dans le scepticism et la critique des pstentions de la métaphysique, accord route lgitimté vitative aux professios de foi —et ‘ela qulle que sit 'extrnvaeance apparente de leur contenu, Laliutie conte ce que les Lumiares nommaient Ie funatisme ‘est ainsi tout emire devenue une entreprise de moralisation Ja condammnation du fanatsme ve fait au seul nom de ses cffetspratiques (¢ehico politiques), jamais au nom de ’éven- tmollefssoté de ses contents, Sur ve point lex contempo- ‘rains ont au comaire c&dé de bout en bout 8’homme de foi (Car lapenséereluie ce demir et eppuie d'clle-méme quant Ssadécision initials si verité demitze ily ,c'estdela seule piété qu'il s’ait de Pespérer, non de la pensée. D’od Pim- ‘puissace des critiques simplement morales de Vobscuran- tisme contemporain car siren esolu nest pensableon 9 voit pas pourguoi les pies violences ne pourraient pas se réclamer d'une wanscendance aooessible seulement & quel ques éins. ‘Compreaons bien que Venreligement ne désigne pas ‘acted fot lui-meme ~ qui peut etre par u-méme, cela va, de soi, d'une haute valeur. L'enreligement désigne la figure contemporaine de articulation de Ia peasée & ln pieié = done tn mouvement de ta pensée clle-mame vis-i-vis de a picts: a savoir sa subordination non-métaphyrigue & celle’. Ou mieux: 9 subordination 21a piéié via un mode spécifique de destruction de la métaphysique. Te est le seus de la désabsolutisation: Ia pensée ne démonte plus a priori Ta vérté d'un contenu de piétS déterminé, mais éiablit le droit égal et exclust de la pit queleoaque & viser la vétté deride. Loin du jugement habituel qui Vit dans la moder 6 it cosidentale ua vaste mouvement de sécularistion dela Pensée, nous pensons que Te sit frappant de la moderate onsiste bien plut6ten ceci: ie moderne est celui gui s'est enrcligé & mesure qu'il se déchristianisalt, Le moderne est celal qui dans la mesure oil 6iait au christanisme toute prStention idgologique (méiaphysique) & [a supériorits de fon culte sur tous les autres, s'est livré comps et Ame T'égalelégtimité véritatve de tous les cultes. ‘La eléure contemporaine de le métaphysique nous appa- salt ainsi comme une cloture «seeption-tidéste de la meta physique — dominée parce que 'ca peut nommer les pensées ddo Tout-Auize. Ces pensées du Tout-Autre, Wittgenstein et Feedegger en sont bien Tes meftres noms: ear le propos de 2s penseurs. loin de consttuersurce point une mpture rai cale avec le passé, se sue en vérité daas le droit héritage ~ heritage pons par ceux-ci au point culminant do ses pote tilts ~ d'une tradition fidsiste ancieane et atestee— ini tide, avons nous dit, par Moniaigno et prolongée notamacat par Gassendi ct Bayle ~ et dont le caraciere anlimétaphysique ‘Atoujourseu pour sens de protéger lapis de toute intrusion du rtionnel, Le « Mystique évoqué par le Tracts logic hilosophicus, ou la théologie que Heidegger avousit avoir Tongtemps sangé a éerire ~ mais & eoncition de ne rien 1 incoduire de philosophique, f-ce le mot «tre»! ~ sont expression d’une aspiration vers une absoluits qui a'aurait plus rien en elle de metaphysique, et qu'on aura done en ‘génécal pris soin de nommer d'un sutue terme. Piste deverve sans contenu, désormas eél¢brée pour ele-meme par une pensée qui ne se méle plus de empli. Carle moment ultime 4, Stns de Zac. in Pie 19, Pi. (980, aad Fein et Satin Sl pil me sie (feaorLe Maron, Diu sna Fe PUP. (99a wc Seasons cn ata Tae. 8° tim Soma ePaper ce 6 Meramaesigue, IDEISME, sPECVLATION do fidsme est bien celui od i se fit penaSe dela supSriori de a piété sur Ia ponsée, sans qu'auctn conten de pet sit par la prvilégié, pansque ce qu’ s'agissit d'éabli por la ppensée, c'est qu'il revient ala pigté—et delle seule de poser 25 contenus. La dévolorion contemporaine envers le Tou ‘Auite (Vabjet par lu-madme vide dela profession defo) et ainsi eaversinévitable et rgomens de V'interprtation dela péremption du principe de ruison comme la découverte par ¢elle-ci de son incapacité esentele& découvrir un absolu: le ‘idéiome est autre nom du corrélationisme for Nous essayons de cerer le sens du paradoxe suivant: amieus la pensee est umée conte le dogmatie, plas ele pair démunic cone fe fanasme. Le seepicowidéisme, én tant mmc qu'il fait reculr le dogmatieme métaphy” fique, ne cesse de renforcer Pabsouranisme religieux. 1 sersitabsurde accuser tout corélatiniste de fanatismne seligiux ~ tou de meme que accuse: tout néupiyssien = dogmatism idéologiqs. Mais nous woyons ben en quoi Jes décisions fondamentaes de ia physique se veeou- ‘et toujons cee sous une forme ericatrale, dans une “déologe (ee qui est, doit tre, et en quoi les décisionsfon- dameniales d'une cryance obseuatsiepeuveats'appusee sur les decisions dv comelatonisme fr (il se peut que le “ToutAuve soi) Le fats conimapoaia ne surat done dere temu simplemont pour la résurgence d'un arcane violemment oppose aux acquis de Ie raison exis ocigen- fae, carl ext come eer de a rtonalié exkique, et 1 Now ne pusons ur is alls a ee raminan fate drs resus aer Now ats gen ft ape dans un orage tot Uist eevee en. Em oprtnn tonneau Jn ce esi esc pence cee nec ne. au ie i er cela en tant méme— sovlignons-e— que cate rationals Fat efactivomens énanciparrice ~ Zit eEeotvement, ot heures sement, desiructice du dogmatisme. C'est grice & la pu ance critique du comltionisme que le dogmatisme a été ‘efficacemeat combattu on philosophie ~ et c'est cause de luigue la philosophie se xouve incapable dese difttreacior cessentiellemenr du fansisme. La eritique viotrieuse des idéolopies est tansmnée en largumentairo renouvelé de Imeroyance aveugle. ‘On saisit de la sorte quo 'erjen d'une critique de Vimpli- cation désabsolutore (si la métaphysique est péimée, toute ‘ouue d’ebsolu I’est également) dépesse coll de la iit ‘mation des énonoés anoestaox. para urgent, en effet, de repenser ce que I'on peut nommer «les présupposes da sens cctique 3 savoir que la puissance ertique n'est pas néces- ssirement toujours du 0846 ce ceux qu saperaient la validité des vérités absolves, mais plutée du c&té de come qui par- viensmient & cnitiquor 2 a fos le dogmatisme idéologique tle fanatisme seeptigue. Contre le dogmatisme, I impor de maintenr le reius de tout absolu métephysique; mais contre Ia violence argumontée des fauatismes divers i ‘import de retrouver en Ta pensse wn pou d’absolu —sutti- scumment, en tout eas, pour vonter les prétations de ceux ‘gui s'en voudraient les dcpositaies exclusifs, par le seul effet de quelque révélation, 3 Le principe de factualité Notte démarche, quoigue non carésienne en som principe, ‘est homologue a celle que suit Descartes dans les Méaiia- ‘Hons. une fois étnblie, dans la MéGitaion second, la wérté {a cogito. Nous tentons en offer, & son exemple, de ncus cextraie d'un ecogito»,en acosdant bum absolu susceptible ‘de fonder le discours (ancestral) de Ia science. Mais c= cogito n'est plus le cosito carésien: c'est un «cogito cor Itiomnel», qui enferme Ia pensée dans un vis-b-vis avec Pte, qui n'est qu'un face-2-face masque de la pensée ave ellexntime. Ce cogiro differ du cogito carésien, par deux pects au mains 1 cogito corélationyel ne s'identifie pas nécessaire- ‘ment A une métephysigue de Ia représentation, car il peut renvoyer A une conception de la corrlation Bue-peasée auire que cele du suet et d= I'ojet (elle que la ex-appro~ priation heideggerieane de ete et de Phomine); 2. ce n'est pas un cogitosolipsiste an sens sri, mais pha- Ot un «cogtianus>, car Hl onde la véité objective de 1a ‘Science surI'accordimersubjecti des consciences. Le cogito corslationnel,pourtant, insiue lui aussi un certsin type de solipssme qu'en pourrait dire «do espice»,ou «de com ‘munauté>: cari] consaere l'impossiblité de penser une ea Ii aneéricare, on méme posterieme, & la communauté des tes pensanis” Cute communauté n'a pus aise qu'elle zméne, et at: monde qui Tu est contemporain, o ‘Sextsire eee esolipsisme communautace >, 04 ¢solip= sisme de V'intersubjetivité» suppose d'acogder& un Grand ‘Debts, eapable de jouer &1'égard des mathématiques cote nnues dans les énoneés ancestrau le re du Dieu vérave & 1égard de le substance tend, elles sont alors les données du probléme, résulsats de la ‘vient alors, trés simplement, de la fasseré — et méme de la Tansst! sbolue~ dune principe ee rien eaten, n'a de raison eer et de demeurer ns pit qrraurement pas plus Tes ois Gu mende que es choses du monde. Tout pet ts rellement sfonde ~les ares comme Tes Estes, es ates comme ls lois, les ois physiques comme des foisfoggues. Cla non en vera d'une lo supdsicue qui denen ote chon pt, wais on vert do Pence Gane oi supreure capable de presrver de sa pert quel. ue chose que ce soit ‘Téchons de précise le sens dum absolu ainsi comps. et en promi leu tontons d’expliquaren quoi cette absolutisa- ton dea factcité est capable de franchit Icbstacle da cercle corlationnel. ‘Le cartélationiste pourrait objecter cei & nore thse: «Dire que ta factcits dit éte comprise camme le savoir de Teifeccive absence de raison de toute chose c"est commetre ‘une grossire emteur: c'est en effet conionde factiité et conringence. La contingence désigne la possibilité, pour ‘quelque chose, indiféremment de persSvérer ou de Gispa- ‘aie, sans que une de ces deux options aille& Vencontre des invariants du monde. La contingence désigne done un savoir. celui que jai de efectve perisabiité d'une chose ddterminge.Je sais par exemple que tel livre peut ce dtc, B iméme si je ne sais pas quand ni comment cette destruction, eut avoir lieu: découpe bioni6t pur ma petite fille, ou rons ‘dans quelques décennis parla moisissure. Mais je sis sins) Positivement queluue chose de ce livre: sa ftagilite reall, Son possible non-éte. Orla factiits, quant & eli, nest pas plus identifiable & ia contingence qua ln nécessité, car ele ‘désigne note ignorance essamielle dela contingence onde la aéoessité du monde ct de ses invariants. En fusant de a fac- ticité une proprité des choses mémes, propriis que je suis supposé connate, je fis dela futicié une forme de contin gence cnpable de s'appliquer sux invariants du monde (lois physiques et logiques) et non pus seulement ce qui est dans le monde. Je prtends done savoir que le monde est destruc- tible, comme je sais que ce livre est destrictible, Mais que Ta ‘acticté soit une telle contingeneo, eonsidérée comme Fraie fen sol, Je ne peux pas plus le dmontrer que je ne pouais, fet pes re déabslae sans qu ce crcl aur: Ese ce gui est ne fagon de de gus a contingence fe tmareramanste do opeton de vlaiwetion = Perse ws pours, progr colon Pree x cs ls cles ronons su exemple suivant suposons ge ox dosages s oppose si tate de ot ver post morn. Ui dogoauqe cen Ss v= pre itd ee txinence perdue apes Ta ort et ives comste ent $n Gaels ot Diy cnt eye oinsongcie leper ce tsp, Cals ated ee erst: qne snl et Diss ou, Disa canes. ist dentable pr tern fe moooe Git nce prehensile por oe raon ni. Un dogmatgue ates ine st contr stir qs nove exience et ete let able pat nor gl i sup oa Us soneasonist nein los pour Singur ces dex pstns i tend, quant tm sc agree theotqe, Toutes les cro ances li peaent Celene Aes ors gu orc ext impulse & pig tne option sur tne suite, Ca, de meme qf ne peut SSvpince quem nso sone eon poneto =e eux sole gil eur en fe Ge tans que ee tempi de ge mende~puag Te aor suppne @e Ge ce monde Test doe a pour Twenostigun de er ces dev posidons ili soit de router qu'il ext cute Ector de preter sei equ x tana. qo jee ti plus on es plas le sao apport gn st ences 1 n,n de ce monde. Les deux dogmtiques proférent ainsi deux ‘Oses rEalstes sur 'en-so, qui out Liaconsstance de tout ‘alisme: on prétend penser ce qui est tandis que Pon n'est i Mais voici un nouvel intervenant: Midéaliste subjectf. Celuici déclare gue Vaenostique tient une position aussi inconsistane que celles des rélistes, Car tous tis pensent qu'il pourrait existor un en-soj radicalement diféreut de noire état peésent: un Dieu inacessible la raison naturelle, ‘0a un pura Or cela est impensable: je ne puis pas plus penser Dieu transcendant qu'un néant de toute choso—en. ‘antculer, je me pus me penser comme n'existant plus sans, ‘ar ce fut méme, m’eutocontredire. Je ne puis me penser ‘quexistant, et existnt tl que j existe: c'est done que je ne puis qu'exister, ot exister toujours comme j'exists mainte- ‘tant, Mon esprit, sinon mon corps, est done immortel. La ‘mort. comme toute fomne de transcendanceraciale, et ainsi snmaiée par Vidéaliste, de la mame fagon quest ennulée ‘idée d'un en-soidiférent de a struoture corrélationzelle da Sujet. Puisqu’un en-soi diérent du pour-nous est impen= suble, 'déaliste le proclumne impossible “Maintenant, la question est de savoir précisément a quelle ‘condition Paguostgue corSlaioniste pout aéfuter non seu Jement les devs thisesrésistes, mans a thse idéalist, Pour cconiter cette demitre, agnostigue n’a pas le choix: il hi faut soutenir que mon pouveir-re-tout-aute dans Ta mort (Gbloai par Dieu, anéant) est tout aussi pensable que ma per ‘duration & Videatigue. La eraison> en ost que je me pense ‘comme dépourvu de raison d'ére et do derneuer tel que je suis: et eet la ponsablié de cette iraison — de cette faci cité— qui impliqne que les ois options —rélises et id liste— sont également possibles. Car meine si je ne puis me penser, par exemple, comme anéint ene pis penser aucune ‘cause qui interdisecete évestuabi, Mon pouvorr-ne-pas-€ae est dane pensable comme pendant de mon absence de raison 16 Bure, quoique je ne puisse penser ce que cela «fait» dene plus fire. Méme si les rélistessoutienea a pessbuité un (tat post marten: cul est en li-miéme imipeasable vision de Dieu. pur néant ils souriemnent done une thése quelle xt ppensable: cari je ne peux penser 'impensable je peux peu= ser la possibilté de impenseble pa Te biais de izwson du réel. Des lors, 'apnostique peut récuser ces trols postions comme des absolitismes: celle-ci prétendent dégeger une ‘ison nécessireimpliquart I'm des tos ats zeit, alors (qu'une tele raison nous ni df. Mais voici slors un Gemnierintervensant: le philosophe spéeula. Celui-ci soutient cere fois quo I'sbsolu n'est pre sont dans aucune des ivi options préoédentes, car abso est Le powvoir-ttre-cutre lui-miéme, tel que te théorise Pagnostique. Labsolu est le passage possible, et dépourva, de raison, de mon état vers impor quel auire état, Mais ce possible n'est plus un «possible o'ignorance», un pos- sible tésultant sevlement de mon incapacitéb savoir quelle ‘option est la boune: il est le savoir de Ix possibiié tes réelle de toutes ces options, comme de bien d'autres. Com- ‘ment peuton dite alors que ce pouvoir-tize-autre est un absolu signe d'un savoir et non une ignorance? Parce ‘que Pagnostique Lai-méme nous en a convineu. En effet, comment lagnostque peut refute V'idgeliste? En Soule” ‘ant que nous pouvons nous penser comme n'étant plus ~ en souionsnt que notre marcalits. nowe anéantistement, notte devenirtout-aute en Dieu, cue tout cola est effective- ‘ment pensable. Mais comment ces étatssontils eoncevnbles comme des possible? Per le fit que nous pouvons penser. [ar Ie biais de note absence de raison dre, un poovoir” ‘rre-auie capable de nous abolic, oa de nous transformer radicalement, Mais, en ce ens, ce powwoir-ére-aurre ne sau ‘ait dre pensé conme us corrélat de notre pensée, puisque Drécisénent ll comient la possibitité de noire propre non fre. Pour pouvoir me penser comme mortel aa fegon de n rataée — comme pouvant n'ére plus, done ~, je dos en eff penser comme un possible wsolu moa pouvolr-ne-pas-te2 ‘ar si je pense ce possible lui-méme vonuno ua corse de fa pense ij soutiens que mon possible non-ére n'exste que comme comrélé i sete de penser mon possible non- ire, alors je ne peu pls penser mon possible notre ~ ce (ui est précisément La these de Tidéalite. Car je ne me pense comme mortel qu’ penser que ma mort n'a pas besoin de mi pensée de la mort pour éue effective, Dans Ie cay contri je ne pourrais n'etee-plus qu’s la condition ete encore, pour me penser comme m'éiant ples ~ stant dice que je pourrais bien agoniser indefiniment, mais non pes tépasser efleccivement, Autrement dit, pour séfuter Fidéalisme subject, je dois admetre que mon enéantise- ‘ment possible est pensable comme n’gtant pas come & ki ppensée de moa anéantissement. La sélutsion de l'ialiste par le cottélationiste en passe done par I'absoluistion (s ‘iécorssation) du pouvoiedie-aulre engage dans la pensée de Ia facticié: ce possible est absolu dom P'eHevtvité est pensnle comme celle de 'en-si Iui-méme, en son indi rence a existence de In pnsée —indféreuce qui lui confere précisément la puissance de me détuie, Mais le corélatoniste abjoctera encore ceci: «option spéculative n'est pas plus certaine que loption eéaliste ou alist. En effer, jl nous est impossible de donner une rai ‘somen favour de Fhypothtse de la possiilit ele de toutes [es options posi mortemenvisoyeables, putt qu'en faveur de la nécessité d'un état unigue, identifiable & Mune des hypo- thgses dogmatiques. These spéculative er thes métaphy= siques sout done éyalement pensables, et nous ne pouvons les départager.» Mais 8 cela il faut répondre qu'il y @ au ‘contaire une raison précise& la supésiorité de la thse spé- elative,et que c’est'agnostique fui-méme qui nous fa four Dit: & savoir que Vagnasiigue ne peut desabsoluciser Te ouvoir-tive-auire qu'a derechej Vabsolutiser. Son Objee- 8 tion, en effet, ne ropose de nouveau que sur Ia pensabilicé «l'un pouvoir re-autre qui doitétre pensé comme absolut as lars lisser ouverts toutes ls options, et non les elore profit dune sell, comme le font les donates. Le care lationiste faiten effet le contaire de ce qu'il dit: il dit qu'on ‘eut penser qu'une option métaghysique est vale, qui el0t Te possible plutte que option speculative qu Mouvee — mais ilne peut e dire qu’en pensant lui-méme un possible ouvert ‘dans lequel aucune option n'a plus de raison d'advenit ‘quiune autre, Ce possible ouvert ~ ce etout est également possible» ~est un absoli qu'on ne peut désabsoluiser sans ‘de nouveau le penser vomme vbsolu, II vaut Ia peine de s'attarder sur ce point, ear sur li repose toute Ia dSmonstration présente. Le conélationiste ‘nous dit eeci: « Lorsque je dis que les options métapyy- siques concemant ’en-soj— isons M1. et M2 ~ sont ézale- ment possibles: "possible" désigne un possible d ignorance Je veux dite par cate expression que ce possible renvoie simplement au fait que nore quelle est la bonne option MI ou M2. Mais je no veux pes die que MI ou M2 ne seraent pas en-soi nébessires: Ta nécessité de une de es options est peut-fxre réelle, quoigue insondable. Lopuon spéculative ext une toisiame option, qui consise & die que M1 et M2 sont des possbiités rélies, pruvant donc adve- air Pune comme l'autre, ct memo l'une la suite de Pate, ‘Mais je soutiens quant & moi que nous ignorans laquelle de ces trois options ~ 1: nécessité de M1, 2: nScessité de M2, +3: possiblitéréelle de MI et M2 ~ et la vine. Pattiewe done que nous avons affaire a ois possbles ‘ignorance (2,3), etnon & deur posstbfes réels (M1, M2). ‘oie! alors a xiponse du philosopbe spiculatif «Lorsque vous pensez que iris options sont “possibles” — comment saceédez-vous & cette possbilité? Comment parvenez-vous b ‘penser ce "possible d ignorance” qui isse ouverte vos Hols options? A la vérté, vous ne parvenez & penser ce possible 0 ignorance que parce que vous parvenoz efeerivement & penser Pabsolité de ce possible, son caratere non-coméia- tiounel. Comprenez-mol bien, nous touchoas ici au point fondemental: si vous affirmez que vote soepticime envers ‘oute concuissance de Vabsolu repose sor un argument, et non sur une simple croyance au opiaion — alors yous devez. tadimette que le nerf d'un tel argument est pensable. Or le nerf de votre argumentation est que nous pouons acosder tt pouvoir-ne-pus-Sra/pouvois-€re-euo de toute chose, Y ‘compris de nous-mémes et du monde, Mais dire qu'on pelt penser cela, encore une fois, c'est dire qu'on peur penset TTubsoluité du possible de toute chose, Vous ue pouvez die reucier I'en-sof te pour-nous qu'a ce prix, pusque cee silence repose sur ls pensabiit ds possible ére-autre de ‘absolu par repport au donné. Vatre instrument généeal de ‘4ésabsolutsation ne fonetionne Ini-méme qu’ admertro que ce que le philosophe spéculntf considére comme étantV'ab- solu est efecttvement pensable comme an absohs. Mieux: cst effectivement pensé — pensé par vous ~ comme absoly, pulsgue, dans I eas comtaie, i ne vous sera jamais ven Vidée de ne pas ére un idéatiste subject, ou un idéaliste spéculatif. idee méme de le dirence entre Pen-soi et le ‘Pour-nous n'aurait jamais germé en vous, si vous n'aviez pron Ia puissance peut-tze Ia plus étonnante de la pensée hnumaine: re capable d'accilr 8 son possible non-éte ~ se savoir motel. Voue experience de pense tre nin! sa foree recoutable de 1a véries profonde qui s'y trouve imliquée vous avez «touché» sien de moins qu'ua abso, le seul veri table, et Aaide de celui, vous aver détruit tous les Faux abeofas de Ta métaphysique ~ qu'lssoiane ceux da réalisme (ude V'iddalismes. «ous pouvez done bien distinguer Ie possible "ign. ance da possible absolu. Roste que cere dstnetion repo- seta foujours sur le mémre argument: c'est parce qu'on peut penser qu'il est absolument possible que Yen soi soit autre 0 que le doan$, que ce que je eros récllement possible n'est ‘peut-re pas rsllement possible, Dis lors, vous tes pris dans une zégression 8 'ifini: chaque fois que vous prézen- droz que co quo je nomme un possible réel n'est qu'un pos- sible d'ignorance, vous le ferer l'aide d'un raisonnement (qui ne tient ~c'est--cir qui continue & disqualifier idea lisme, qui est pour vous autre adversate principal — qu'a penser comme tn absola le possible que vous prétondez ‘Asscbsolutiser, Auremour dit, e ne pouk penser liruison = qui est égale et indifferent possiibé de toute eh ‘comme relative seulement A la pensée: car ce n'est gu’ penser comme absolue que je pols désubsolucser toute ‘option dogmatigue.» "Nous ponvons alors comprendre quelle est file intime du cercle coréationnel, pa laquelle nous pouvons entamer “sfense: "est quo cet argument de Ia dsabsoluisario apparence immparable, ne fonetionne qu'a absoluces mpl citemen: une de ses deus décisions. Sot, on cffe, jo chol- sis — conte Pidéalisme ~ de désubsolutiaer Ie eorrlat: mais, "esta prix de I'absolutisation de a factcité. Soit je choi- sis, contre I'option spéculative, de désabsolutiser Ie fact itd, Je la soumets alors au primat du corrélat Gout pensé doit dire comsié 8 un acte de pensée) en affirmant que cere facicté n'est vrale que pour moet non ndvesssirement en soi. Mais c'est au prix de 'absolutisation iealisia de a cor ation: car mon powvoir-ne-pas-étre devient impensable 2s lors que celurci est supposé n'éie que le cortlat dun acte de pensée. Le caréationism ne peut done désabsotn- sor 8 la fis ses deux princines, uisqu'll a besoin &.chacue fois den absolutiser un pour désabsolutiser 'aute. Nous disposons donc bien de deus voies pour éehapper 3 em- Drise du cercle: absolutisation du combat, ou celle de la facticié. Mais nous avons, par ailleurs, disqvaliticl'option -méraphysique par la récusation de la preuve oncologique: al ‘ows ne saurions done emprunter la Voie idéaliste, encore Drisonnize de la nécessité éelle qui veut qm état deter, ‘ming, ou qu'un type d'étant dering, doive absolument tre (Esprit, Volonté, Vie) Resto & emprunicr la voie Ge la facticit, en vetifiant que son absolutisation ne reconas ‘Pas, quant delle, une these dogmatigue. 1 semble ben que nous tushions au but: dégager une fale au sein ducati. qi tows pent de tee, jusqu an asc, Tichos done de toes iene tlle absotsaton do fate, Nous avo lt eT solu techerhé ne deva pas tre un aivols Sostenee eg de a pee otlogiqu ous tome touts es itaphyngues—y coms mappa Jevivien da Coma pastane = devant See eee svececlees tus proponion ca ype: Sat oo ie 4 etaut dering dot absoloment xe Un ations dae fae devil qui ne sos ps unum sui, On gee rat {atent ce ov nos eno co sauna adios ous esutenons ps ee ncesat aun uate, mine existe, tis qx sbslumen news aes te tant piss eps exter La hse ten sectiniveoe pense asc sam Exo metahystua ohms pene fan (aucun ean) qu sat solu iosola ext Haagen absolve dun can nes: Nows ny Seen pe \arante ei picpe de ason = toute cho 4 une ia Mees d's ais putt qv auement ma cep ttl ve absohe dan pipe raion oen e sen dee de erence dt ns Hs ouvir: pes ee eu pout eee tte que ceawid oe On. ssi bia naan prince et me pou, dun pencpeeniypotigue oat a ene Gos Pa onnait 2c temne lorsque qualia dein sees ie 82 Lu eenciee ne pactuaLaTe 3. Pat principe antypo- 4 inn sein Pat psp or teéquy Arsote ened ate protien premise, sini apse ure oe jon Cate demonsaion, gon peut die ined» tu erfuaven conse non dre, comme dans ane Gexsonseton “set pipe ne noe propose fon = aagel ca ne sora plun un pangs, mais dire ipossunse nese og sts fe vats &u pcg, Ov demonce le ptepe sms ie del en dnt ula lec ese constr qu't le pdeopover comms va done qs {Eater ime. Cs eet fgon qu Ao ea at tol ncn contnicion antl pnp doable de agon faa, pss cater epee, pour de que howe de Sass dee epeterss HY a portant une Gs tens csentli ene eprasp ison tpg co for coniadton fava qcAsrine our ee te psoas ne et ens ee ourhdico ins be donc ps por alan Qt condition ext impish aol Le colonise ole dane ors i ee ie ‘Sanaboloin dsm one ea conteition, mais ne recat yas que-cet fi une ese teat goo cn Ce eon 6 fo 1s Setanta ele eee Sil peal pour nan Le pee dene fon eit done snhyotegee qa so Pestle, 3 pies aie = US pip iraonx veh stun nics sti se snes aki es thao ear ome on Yan me pea en contest a voter absolve sans en presopgver vent absolue Le 1 Suretamples ere sythtiies Marngs G.1OS1S PStreste season of heuntgte,Oy % s=epius e pat conser io mime ue ditézence fae um nso tun pruaes ques soumetaat ea nous dune asence de lon de ui pesos Tatoos Iii de celle-t. Cex parse que nous fownene pene possi stolue pour ens eue ate que pou Bons que armen censors pat verte efece Das itm, Vathypotticné du psc dison concen fuss ben Fon sat que le porn onener ce yeaa reste pésappose’ensoatstr Tabla See ie Pesan Ce points compen simon Yon rappoiee pou Ywirdte-ue-sansrason & Tidee Cun fonpe eae solr comme dere ereser tute chene Unie oor, cx effete pet tt limi pense comme smeesube eae onde s'zolirsino ants tenes ecae de ea lsmeme.Arzuenten aparece banal cores tog te pet Ge pense comme Fabolcat gus fats dae le eat Exe pens gue mune Semel Mateo g Fears ps ae un sumen bul eneoune Qua spposer un temps lune on baal tone capable de dare sans fot ee lyst ena ta scilemeat de dere tote chose selon des ron {Ep deeming par des fies eee! pun gue Blu tts bene pens comme ssp de aban aus chose que uit “vest ve ce otras tips govern pe aes as. Sel stan eee ae keris tue rele deextnee, ss GbE a tan drmindo~ seal fe temps epee sane sen sa les mondes come le choses, pet te to Corse en sols, Sot aison et ean comine ta rele caseule cio xt pele ome ahypatans absence dan de qvilon postings one Pabwlie nde delanomceside ute cheer nore tue compet ear ~ pr voi de demons ta Teste landers abl dela comings de oa 8 1 INCIPE DE FACTUALITE (es gies uefa mt es ape ous sous son decentne som, ogc aes ‘Texas cquongmes enrtee der eb eaten Ex omit ca les aetinuld Pu scabies buco ah qu'elle doit exe pensée comme un savotr posit du pouvoir Greasonposrerns pre de onl Cans = oe pt spay anes ms abe pau Mall's nee {for abou Gite dela comageneeemprique Ge reat ewtengensomgtiige guetta singe, désormais diatom e privat ~ oeiane acre! te Sree vous secon (8 SLE ec i orn a ot ce tard bsp, esl pyiqes et ongansues srt ree a gasses estes (Ean doc Ch puso cose ql oA tem deen tert. La coagence seslie ee gue eel ono, of Stuns eon cess ~srcme tn pur possible: an posable ui pee ne accom at Each aon a pcties par pmocd ceag Fe st parting toate af Tet un oa, Nou sions d pis le proige razon, Fer in csfekest posto’ cue cuapiame pada pad rat ae een bebe impose Ames aueovone gu ut alt foareneat sae Ber che open vrs sry One Te ine a he aes coe toca pak emi nei leo Tonto ulune sition dimes ext iceseie (4 ton de cel), Ort conics babe injencton du pinspe Ge sn, ve! lege y 4 tnetalonneesare pos quien cit an (iGestaon, ened pnteqr arson pins ide DMs ps gl ee on aa Ge donne ql imposera comme une neces Fog 85 Aras La FEaTODE Aestruciee conte option piste. text lene meat du preps demas exige done de woenr que os tretion et la eservaion pétennes d'un Ean deeriné dient pouver ean anon sept une cntne Fae Lnconungnts et ele gust peste rosin, ete us "ies ne se produle,e que ce qi est demure ce quiet IL devientalor posse deavangr ane cue spenla- tive dv carélationisme cari deview pou de monter gue ext ex complied lacryance Adit danse Tou Ate page wt mantenuew prise de aso Enact ole fat de cman tine doar religiews en zen parve qu'il ne deine ps la poss bli qu'il exist re raison cache tn desein sonable Vovigte de nove mande Laraisonst event impensle muiselle até maienue comme tenable, slsemieat Der jsiirla valeur son tes revaton ance dante, Catecroyanceen a Recon ule dela veritable ‘atu du corelaonsne forts ceil ex pas a bandon diac de son, aisle plldoyer pour une eroyance dzveaueinaonnte cn ce ine principe La speculation fonsisteuu cour kacceuerexiacton de pense debs a pein de mison, juga confer ne one Dineipialls ta sete gui nos perme desis quay a Atsoldment ps de Raison ule ~aipenable ni inp sible t1'y aren on deh ou suvelt dele mente ga {uit du dota = er sinon le pissace sins Lise tas Io esa destruction, de aon éantrgence des péserton ‘Nous pouvons maintenant considérer que nous Sommes ppassés au travers du cercle corsSlationnel ~ di nioins que ‘nous avons pereé une issue dans la muraile sie par eelui= «i, qui spam la pensée du Grand Dehors - de 'éerel en- indifferent pour ate, dare pensé ou non. Nous savons 86 ‘désormais 00 se sitve 'éxoit passage par lequel la pensée prvien & sore delle-méme: c'est par la facticié, et par elle seule, que nous pouvons nous frayer un chemin vers Pabsolu ‘Mais lors méie qu'on nous acoorderat davon ainsi {end le cerele it semblerat que cete victoire sur le come latignisme se soit faite au prix de telles pests, de telles ‘concessions celu-ci, qu'il s agit en vérité d'une victoire 8 Ik Pyrshus, Car Je seul absolu gue nous Soyons parvenu suver dans I afftontement part éte le contraire méme de ce que T’on entend usucllement par ce terme, tandis qu'on spare fonder sur lui une connaissance précise. Cet sbsolu, enetfet, n'est rien autre qu'une forme extrme de chaos, ‘un Iyper-Chaos, augue ren nest. ou ne paral te. impos” sible, pas méme 'impensable. Des lors, et absolu est au pilus join de labsolutisation recherche celle penmettant & la-seience mathématisde de dsorie Men-ei, Nous avious dit {que Mabsolutisation des mathématiques deveait prendre la forme de son mod3le cartésien: rover un absolu premier analogue de Dieu), dont serait dérivable um absolu second, 'estdedie um absolu mathématique (anslogue de J substance étenduc). Nous avons bien un absolu premier (le Chaos), mais celui, an contzaire du Dieu véraee,parsit incapable de garantr Masolité du discours de la science ~pulsque, lon de gacentir un ordre, ne garanit que la des lwuction possible de tout ordre ‘Si nous rezardons au travers de a fenteains| ouverte sur VPabsolu, nous y désouvzons une puissance plug menagante ~ quelque chose Ge sound, capable de detraire les choses, ‘comme les mondes; eapuble d'engendrer des monsies 'lo- ise capable aussi bien dene jamais pase acte; capable ‘eres de praiire tous les reves, mais ausi tous les cache nar; capable de changements fntiques et sans onde, ou, a Miavere, capable do produire un univers immobile jus (qu’en ses moindres recoins. Comme une nuée porteuse des a lus éroces orages, des pls étrmges éclaitcies, pour here (un calme inguistant. Une Touie-Puisance égae & ells an Dieu eansien, pouvant toute chose, méme linconcevable, “Mais une Toute-Pussance non-normée, avengle.entaite det autres perfections divine, e deveuue autonome. Une pul sanee sins bonté ai sagesce, inapte A goranir la pensée la véracité de ses idées cistinctes. C'est bien quelque chose ‘comme un Temps, mais un Teape impensable par la phy= sique—puisgue capable de detuire sans cause maison foute ot physique comme parla mctaphysique— puisque capable e détruire tout étamtdStermins, fil ua dieu, {Ot Dieu, (Ce nest pas un temps héraclitgen, cari n'est pas la loi éier nelle du deyenr, mais I'étemel devenir possible, et sans loi, de toute loi, C'est un Temps capable de détruie jusqu’au sSsevenir lui-unéane en fisantadvenir, peut ce pour teujours, Te Fine, le Statique, et le Mort ‘Comment fonder le discours de la ssienco sur un tel Pour aborder ce probleme du pessage de I'absoln premier (Chaotigue)&:unabsolu dérivé (mathémtique).nous devons examiner de plus prés Ia transformation que nous avons ‘mposée a notion do facticré,en déeouvrant en celle-el un ‘ueipe, et non une ignorance dy principe, Tandis que Ia pro- postion: «tout est possible, méme T'inpensable » était une proposition corrélationnelle, nous avions affire dun pos- sible d'ignoranes. Le sceptique voulait dane dire par eate proposition que toutes los choses sur l'en-s0i pouvaent en roi re vraies, sans qu'on puisse jamais savoir laqusle, TL semble qu’en soutenant 'sbsoluité du Chaos nous aayons sien gagne dans Ta connaissanco de I'ensoi par rapport & la Position du sceptique: au lieu de dire que I'en-soi peut en ‘rit dire aimporte quoi, sans que l'on sache quo ~ nous isons que I'en-soi peut effectivernent xe m"imparte qual.et, 88 Le pnincire be pacruALine «enous le svons. Ceo ifn poor oa non sevis itt foul at om pce utes at de one pura ot autem ota pls pe 8 ‘grove Touran, repsrder de plus pes, nous paren celer uae elierencs de contens prc, pesese ene = door Sonsé condone tn purse Tigre, ext queen ~vriabloment en ne poor fo excl arn caserat inane de evo, Carel val clon cet none, ot fat iors ql. Or {Elen pus lees da faci conn comme ta ‘bans Nos avons ene de chee igor ep Eau Ie remit con qe I cotingence et nese, on tens nseconde est gue laconngence ls Alene deco sland unas doin ele ontagence, nos ponvone infer ne insets tot fis aso, Ilya eit algae chose qe noe sve ‘ince no ant nome Gacaabclunent peal, ree pts ourpseace ca Coos: oe quel ea0h Atel Caos nso por poo n n ees {ie Tnt pets sie, fot pa soie ea 882 Guelgue che de msesa. Caen a contngerce de Tez quien atc, non Tent Or ex une a ference deine en fe principe d inion et a fact Contnionel: ao avon Geonaas qn anes me ysis ne peutjns ee al Cees on pet enviar Peregence au scin du Chanda Gan ut de at sera Snel dum Gn neste un un pepe ge Sarr enar tensor, fagon€' Cant nessa. Mas ct Gant ne scraps dco: one poura se conign'l Ques elestreuae wniousamtemect rl ade fa, spree ual cee de der Quel gan thSesqefoovone- nos sors epee ols propostas ‘eke ecns npc dente pct er Gil peut gues? 29 (Ces propositions sont cruciales, parce quelle intrusent le principe méme dune autolimitation, dune autonormat sation de la toute puissance ie Chaos. Nous ne pouvons, 2 effet espérer développer un savoir absolu — un savoir do. ‘Chaos, qui ne se contenterait pas de répéter que tout est pos- sible ~ qu'a a condition de produize & son sujet d'autres ropositions nécessaires que celle de sa seule ‘oute-puis- sance, Mais cela implique de désouvir des nocmes, des lois, aawxquellos le Chaos devrait li-mémo so seumetre. Or, riea Test ausdessus de Ia puissance du Chios qui pourrait le ontraindre 8 se plier une norine. Sie Chaos se soumet lune contrainte, ce ne peut done &tre qu'une contrainte qui provient de sa nature meme de Chaos ~ de sa propre toute- Duissance. Or, la seule nécessité du Chaos, c'est qu'il demeure le Chaos ~ done que rien nexiste qui puisse li résister que ce qui est dezneure toujours contingent, que ce ‘qui est ne soit jamais nécessaire. Nias ~ et nous sommes Ie sv creur de I'aflare ~ nous somenes convaincus qu’ sisi Contingent, Gre ainsi noa-nésesssire impose en veri d étant de ne pas étre n'imporie quoi. C'est-vcie que Gant, pour demeurer contingent, pour ne pas devenir névessaite, Aoit obi & des conditions non-queleonques qui deviennent alors elles-mémes aufam de propriétés absolues de ce qui est. Nous sasissons alors en quot pourrait consistr un is ‘cours ratioanel sur V'irison ~ ne ierison qui ne soit pas Yimpossbilité pour celle-ci de stauto-aribuer: ce non-redoublement décit la gontse de la seule nécessité absolue accesible une speculation nor-dog- ‘atique: inéeesité, pouree quest, d’éxe unfit. Nous sub- stituons alors i expression «principe d'iraison — qu ale aut dre seulement négative — celle de principe de fac- ‘uated — qui décermine postivement le domaine eect de notre investization: essence non-factuclle di fat comme tl c'est ldre sa nécessite, conime celle de ses conditions non. ‘quelconques. ire, c'est ndeossuiraront die un fit, mais re tn fat ne permet pas d'etre n'importe qu. Nous appeloas Jactuae a spécultion qui recherche et détemine es condi- tions de la factualté (nous parlerons plus rapidement «du» ‘factual, pour désigner ce régime spéculati); nous appelons derivation Vopézation qui consist & Subli un éaaneeé comme ‘ant une condition de la faticité; et enfin nous appelons 107 Figures ces conditions. elles que la non-coatradition, cule cdlya» (Le."ily equelque chose ~et non pos ren) ‘Lz principe de facualtés'énonce alors alas: seule la face ricté n'est pas facruelle~ seule lacantingenos de ce qui est n'est pas elesméme contingemte. Dans cate formulation di Principe, il faut prendre gutdececi: le principe de factoalté ‘ne cansiste pas &soutenir que la contingence ext nécessair, ‘mais 3 souteni rds exactement que seule Ie contingence est geessaire ~ et c'est en cola setlement que le principe est ‘exiériewr& la métaphysique. L'snoncé: «1. contingence est nécesssirem est en fot tout & hit compatible, quant Ini ‘veo la métaphysigue. Ainsi la métaphysique hegelienne sou. tieot Is nécessité d'un rmemenrinémédiablement contingent dans Te proses de I’sbsolu: un moment déployé au cour ‘méme de la neture 02 infin, pour n'avoir rien on tu "ex ‘eticur qui le limiter, et ds lors le inisealt,en passe par ‘ume comtingence pure, ane réaite sans effecivité, un pur la, inaccessible ex son désordre et sa gratuité au travail du concept. C’est ainsi pour Hegel Le signe méme de Ia néces- Suire dgfectuosité de la natore ~ defectuosité par laquelle YPabsolu doit en passer pour eure 'ehsolu— que de ne comes- ‘pondre que partellement au concept hégélien de nature. Caz Hest nécessaire qu'existe, au sein dn proces de 'absolt, un ‘moment de pure iestionalité, marginal mis réel, qui assore ‘ay Tout de ne pas avoir irationne! on dehors de uit ainsi «8te vértabloment le Tout, Mas une tlle contingence est déduited’an proces de P’sbsolu, qui en luisméme, bce de ‘otalitéztionnell, n'a ren de contingent. La nécesité dela ccomtingence n'est done pas ir dela contingence méme, de l.contingence seale. mais d'un Tout antologiquetent supé- 1. an tiatu rqa y aston Amb Sd sl i ewig ps bse ae Nepean ‘Gee dat fon dommupe~ par tonone yb 4 See {Ee fesse Came ico cand is vp, tes Sah 108 Le raavenre be FacTUALITE sour celle -ci— et c'est a ce qui spare le factual de a dia Jectique — ou, plus généralement, dans nowe lexique,c€ qui sépare le spiculatit de la métephysique® ‘Nous sommes ainsi parvenus, par la formulation d'un principe spéculaif, et ls termination d'une procedure de déivation spécifiqhe,& mete en place ce que nous rechor- ‘chioas iniilement, savoir: la possibié despre rsoudee Je problame de I'snoestralté par une absolutisation du dis- ‘cours mathématique. Le probleme peut en effet, maintenant, ‘ze éuones de la Zagon suivante: nous avons dérivé deux propositions cu principe de facualté — Ia non-contradction eta nécessité d'un «ily a»—aqui nous ont permis etablir these Kuntienne d'une pensabilité de Ven-soi. Nous avons, rogressé, dans [a détermination da Chaos, de la these du ‘modtle fort le Chaos peut n’importe quoi) la these du. ‘modile faible (le Chaos peut tout saut I'impenssble). Nous schabitons» donc, pour Te moment, un en-soi qui est ’en-s04 ‘kantcn. Tout 'enjeu d'une légtimmtion du ciscours ancestal, de la science revient maintenant obtenir por déivationfac- tale fe passage de fa veri de len-solkantien ata veri de Tenesol carésien: passage par lequel ce ne sera plus seule ‘meat le principe losique de non-contraticton qui seraabsolu- tise, mais "énoncé matrémavigne,en tant que methématique. ‘Nous avons déjt dit que nous ne ponvions iei peésenter lt solution complete 8 ce probleme. Nous allons nous conten- ter de formuler plus précisément Ia question de T'encestra- Tite, en determinant Gayantage ce que nous entendons par -emathémetique , terministes, esta-dire probubilitaires. Corts, Hume a poss son probleme dans le cadre déterministe de 1a phy- sigue de Son temps mais tn cel probleme est en verite Sndifférent fla question do la nanure éyentuellement proba bilitare des lais naturelles. T1s'agiten effet de savoir si dans des cireonstances pattitement idemtiques les mémes ‘ois se vériieront A 'avenit, et cela quelle que soit a nature de telles lois, Dans Te cat d'une foi déterministe, cela sevient 8 se demander si dens des conditions x cel événe- ‘men y—er seulement tl événement y ~continuers demain comme aujourd'ini A se produire. Dans le eas une loi ‘probabiliste cela revient se demander si dans des condi- ‘Hons + un &\énement y aura demain comme aujourd'hui la mime probabilité de S produire ou de ne pas se produire.. [Le probidaae de la causulisé tel que posé par Hume ne dait dane pas ete canfondu avec le probleme du déterminisme: c'est un probleme plus géaéral, qal coacemue toutes les ‘FEAST ani ele ede een acs set ‘Teabome ne ance eee Lge de leanne see apt 1TSciad. 8 Ths ut cP Govan cap 887 ‘Suvus a ss tren ome pate de Himes le ‘agi: de Pgjers cer gave ges Poppet acomidenbenen ob) id Soren ppl iv etn qrtibme de Hae opal a ‘hasame sur ae eis goed en pclae arpa are ‘ease li queon Oe Popper cee gorau de {vane unr demu cas pyner poe go's en mae ‘he are sone prof anoles etpenener, a psig ‘ror num, pa ee ation See a fede mans es Soames eae he mies ‘bine ie Tapani pone —sesensme vais] avez tea ‘impnsm apron me ele we apes ceneesute qu pot i ilo punspevecses pease n7

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