INTERNATIONAL
Introduction
Un objet commandé sur Ebay ne marche pas. L’objet est de marque finlandaise,
fabriqué au Singapour sur un site américain et vendu par un japonais à Hong Kong,
donc payé sur internet en dollars de Hong Kong. A quel tribunal faut-il s’adresser ? Et
en vertu de quelle loi ?
En effet, le commerce par nature est une activité risquée juridiquement (pas de
tribunal international pour les litiges du commerce international, donc il y a un risque
face à l’impartialité du juge), financièrement (risque de variation monétaire brutale),
commercialement (90% du commerce international est effectué par voie maritime,
or il y a plus de bateaux qui coulent que de trains qui déraillent…). On peut aussi
rencontrer des difficultés administratives. Selon les pays, l’agilité juridique diverge,
donc la solution peut aboutir après 12-18 mois en France et 15 ans en Inde. De plus il
n’y a pas de gouvernement supranational chargé de faire appliquer un droit partout. Il
y a bien ce que l’on appelle un tribunal d’arbitrage, composé de juges privés choisis
par les parties et qui reçoivent compétence pour trancher les litiges du commerce
international, mais ce n’est pas la solution idéale car elle est uniquement pour certains
privilégiés. Du fait des risques illimités des métiers du commerce international, il faut
chercher des règles alternatives :
• Le droit construit : élaboré par les institutions, qui se voient confiées une
autorité (ex : traité, Convention…). Une des alternatives créées sont les
Conventions. Elles comportent les règles du conflit (donc pas de règle
matérielle). Une Convention internationale uniformise le droit et donne des règles
matérielles (dont les obligations des vendeurs travaillant dans le commerce
international).
• Les systèmes de codification privés ne sont pas obligatoires mais ils sont
très influents en matière de droit du commerce international (ex : CNUCDI –
propose des règles qui peuvent devenir des droits ; UNIDROIT – proposition de
principes communs uniformes du commerce international).
[Ex d’usage : clause Himalaya : un transporteur n’est pas responsable de la perte des
marchandises transportées -> suite à un accident avec un bateau appelé l’Himalaya.]
D’autres pratiques sont codifiées aussi par les chambres de commerce internationales
comme la lex mercatoria….Dans tous les cas les opérateurs du commerce
international ont des règles pour encadrer les activités internationales (partie 1 du
cours) et les contentieux internationaux (partie 2 du cours).
Common Law : GB
L’Empire Romain : codification (regroupement écrit des textes de loi), droit public
(liens entre Etat et différents acteurs de la société) et droit privé (liens entre les
acteurs de la société mêmes)
Le Christianisme : pour les occidentaux, la justice est ce qui est conforme aux normes
véhiculées par les civilisations judéo-chrétiennes (ex : monogamie)
Empire Romain : grande codification du droit romain au VIe siècle avec l’empereur
Justinien.
La principale différence entre le droit civil et le Common Law est la source de chacun
de ces droits. Le droit civil a sa source principalement dans la coutume alors que celle
du Common Law est la jurisprudence.
En GB, à chaque fois qu’un juge tranche un litige, il doit voir si d’autres jurisdictions
ont déjà tranché dessus ou sur un cas similaire (writ) => « rule of binding
precedent ».
En France, il est interdit de créer jurisprudence à partir d’une loi, car même si la
jurisprudence est aussi une source de droit, c’est une source secondaire.
• objet
Naissance de l’offre
Droit français: on peut apporter la preuve comme quoi ce n’était pas ce qu’ils
voulaient dire.
Droit anglais : les propositions doivent être extrêmement claires si on ne veut pas que
ce soit utilisé contre nous.
Extinction de l’offre
L’offre ne lie pas l’offrant pour l’éternité. Si l’offre est acceptée après l’expiration de
celle-ci, elle n’est plus valable. Il y a révocation de l’offre :
La mort de l’offrant ne met pas fin au contrat sauf pour « intuitu personae ».
Le silence ne vaut pas l’acceptation à moins que ce soit précisé dans le contrat pour
les parties qui sont en relation commerciales depuis longtemps.
Ex : Ammons v Wilson : une entreprise fait des offres plusieurs fois à une autre
entreprise qui les avait accepté simplement en envoyant des chèques mais sans le
dire vraiment. Il n’y a pas de vraie acceptation mais un engagement d’un contrat. Un
jour le chèque n’est pas reçu, mais les produits sans quand même envoyés, donc le
récepteur refuse de payer. Le fournisseur pense qu’il y a un contrat même s’il n’avait
pas répondu.
La chambre des Lords a décidé que le silence était devenu un « oui » par habitude,
donc qu’il y avait acceptation.
Les jurisdictions ont décidé que le contrat est formé même si le destinataire n’en a pas
pris conscience (s’il n’a pas lu le fax par exemple).
Le contrat peut-être formé par un simple « oui » à l’offre. Si l’acceptation est assortie
d’une quelconque condition alors ce n’est pas une acceptation (« oui mais » n’est pas
une acceptation).
En droit français, on peut apporter des conditions, le contrat sera quand même formé
si la condition ne dépend pas de votre volonté (ex : achat d’appart si acceptation de
prêt par la banque).
Tous les termes de l’offre doivent être acceptés (« consensus ad idem ») : si un terme
change c’est une réserve, donc il n’y a pas d’acceptation.
Cas particulier : le consensus ad idem se fait avec l’accord sur les termes exacts du
contrat.
En DF, il y a des contrats unilatéraux dans lesquels une seule partie a l’obligation (ex :
donations).
Il y a 3 conditions de validité :
S’engager dans un rapport obligatoire est régulé par la loi. Comment faire savoir s’il y
a une promesse ou une proposition ?
En matière commerciale, une intention trop ambiguë sera présumée une promesse.
§2 : Effets du contrat en Common Law
A/ Effets obligatoires
1- L’exécution du contrat
La règle commune à tous les droits est que le contrat est obligatoire : « pacta sunt
servanda » = doit être exécuté.
Droit anglais : le contrat lie les parties pour tout ce qui est exprimé mais aussi pour
tout ce qui est implicite.
• « expressed terms »: dès qu’un contrat est lacunaire, on peut apporter la preuve
que les parties se sont promis des choses à l’oral.
L’inexécution d’une condition aura pour effet, dans tous les cas, de rendre impossible
l’exécution du reste du contrat. L’inexécution d’une warranty n’annulera pas le contrat
mais juste cette clause là.
• Méthode classique : par rapport à la volonté des parties : une condition est une
clause essentielle car elle est déterminante du consentement – critère du « bon
père de famille »
L’acceptant n’est libéré de son engagement que par l’exécution complète de son
obligation. On va admettre une exécution partielle à condition qu’elle soit substantielle
et qu’elle soit acceptée par l’autre partie, qui sera par conséquent autorisée à réduire
sa prestation en créant ainsi un nouveau contrat (« solde de tout compte » n’existe
pas en droit anglais).
En DF: seules les parties peuvent le modifier et seulement avec l’accord mutuel.
En DA: une clause permet à une des parties unilatéralement de modifier certains
termes du contrat à condition que cette modification soit juste et raisonnable. Ça peut
être une modification précise sans que les parties l’expriment (waiver = renonciation)
en vertu de laquelle, si jamais une des parties n’effectue pas son obligation et que
l’autre partie ne proteste pas, le contrat a été notifié.
En DF :
En DA : notion proche mais conditions différentes : la frustration a lieu dans les cas
dans lesquels l’exécution est devenue impossible et totalement inutile pour les
parties:
Ex : cas du sacre du roi Edouard VII et location d’un balcon : chambre des Lords du
côté des accusants
Hardship (imprévision) :
En DA, les parties sont tenues de renégocier le contrat, mais sans le modifier
radicalement.
DA : D/I ont lieu dans tous les cas d’inexécution sauf dans les cas de force majeure.
Ex : McDonald’s et café trop chaud => femme brulée et compensée avec $3M
2- Résolution (« repudiation »)
Conditions
Effets
Les parties sont libérées de leurs obligations par le contrat rétroactif, mais la partie
qui n’a pas exécutée le contrat doit payer des D&I. La partie non-exécutante perd les
acomptes versés mais, si c’est un contrat à exécution successives (ex : bail), elle peut
conserver les sommes perçues.
3- Exécution forcée
En DF, l’exécution forcée est une sanction normale de l’inexécution du contrat (ex : si
un achat n’est pas livré, le juge ordonnera que la chose soit donnée de force).
En DA, cette mesure est rare est considérée comme facultative par les juges. Elle est
prévue par l’Equity, et non pas par le Common Law et n’est utilisée que si c’est la
seule sanction satisfaisante après que l’évaluation des D&I les ait considérés comme
insuffisants.
Une autre mesure proche de l’exécution forcée résulte du droit du juge à prononcer
l’injonction (« injunctions ») de ne pas exécuter le contrat (ex : clause de non-
concurrence que le juge peut interdire de ne pas respecter).
A/ Le principe d’autonomie
La volonté des parties peut créer ses propres règles et normes. La règle d’autonomie
est valable à peu près partout. Elle est écrite dans la Convention de Rome de 1994 qui
a été transformé en règlement européen. La Commission Européenne a modifié le
texte dans un règlement appelé Rome I. Ces textes posent des règles auxquelles on
ne peut pas déroger par le contrat (salaire minimum fixé par la loi…).
Le contrat est régi par le choix des parties qui doit être exprimé ou doit résulter de
façon certaine des dispositions dans les contrats (choix tacite ou choix implicite). Par
ce choix, les parties peuvent désigner la loi applicable à la totalité ou à une partie
seulement du contrat. En vertu de ce texte, les parties peuvent choisir la loi de
n’importe quel Etat (même hors-UE), même si elle n’a aucun rapport avec les parties
ou avec un élément quelconque du contrat.
En insérant une clause qui spécifie quel période de la loi applicable choisie est celle
appliquée au contrat (« La loi applicable au contrat est la loi française en vigueur à tel
moment »), on peut geler la loi applicable. Si la loi est modifiée plus tard on en tient
plus compte.
Les différentes obligations des parties peuvent être soumises à des lois différentes :
c’est la règle du dépeçage (ex : obligation du vendeur sous la loi anglais, obligation
de l’acheteur sous la loi portugaise, les clauses sur le transport sous la loi américaine
et les clauses sur la livraison sous la loi française).
Dans tous les cas il faut obligatoirement la loi d’un Etat, sinon le contrat n’est pas
valable : le juge considérera que les parties n’ont pas choisi et donc ce sera lui-même
qui choisira.
Les parties peuvent choisir la loi applicable à tout moment et modifier leur choix d’un
commun accord à tout moment aussi, même après le commencement du procès.
Clause d’« electio juris » : le choix doit être express (exprimé). Il est encore
possible que le choix résulte des circonstances dans lesquelles le contrat a été signé
(déterminé de la volonté sûre des parties) : le choix est alors tacite mais certain.
Si un contrat est accessoire au contrat principal, on estime qu’il est soumis au même
droit que le principal.
Au moment de désigner un juge compétent pour trancher sur le contrat, les parties
choisissent un du pays dont on veut utiliser la législation. Si les parties n’ont pas
choisi de loi applicable, il appartient au juge de déterminer la loi applicable au contrat,
en vertu des règles de conflit posées par le droit du pays choisi.
Règle générale
On applique la Convention de Rome et la loi avec laquelle le contrat a les liens les plus
étroits. La loi appliquée est la loi du pays où le débiteur de la prestation
caractéristique a sa résidence (personnes physiques) ou son siège social
(personnes morales). Le prestation caractéristique est la contrepartie du paiement et
permet de distinguer un contrat d’un autre type de contrat.
Pourquoi ? Dans le contrat, livrer la chose est plus compliqué qu’un simple paiement.
Dans un contrat à titre onéreux (construction, livraison…), il y a une obligation
simple pour une des parties (payer). Un constructeur a intérêt à ce que tout soit
soumis à une seule et même loi. On donne l’avantage à celui qui doit faire les choses
compliquées de prendre la loi de son pays.
Exceptions
Il y a des exceptions à cette règle, comme par exemple le contrat portant sur un
droit réel immobilier (vente ou bail d’un immeuble) ou les contrats de
transports.
Règle générale
Exceptions
• Contrat sur un droit réel immobilier (vente ou bail d’un immeuble) : loi du
pays où l’immeuble se situe. Ceci est dû à la règle de protection de la partie faible
(ex : lors d’un emprunt d’argent à une banque, l’emprunteur est faible par rapport
à la banque). Dans un contrat de bail, la partie faible est le locataire. Il se peut que
la partie forte décide de soumettre le contrat en installant l’immeuble dans un
pays qui ne protège pas la partie faible et qui fait du dumping social (ex :
Panama).
On applique la loi étrangère sauf si celle-ci est incompatible avec les règles d’ordre
public français. Dans ce cas, on écarte la loi étrangère pour y substituer la loi
française, ce qui provoque l’annulation du contrat.
B/ Contenu de l’OPI
Il est impossible de lister exhaustivement les règles d’OPI car c’est le juge qui, au fur
et à mesure, décide lesquelles sont compatibles et lesquelles non. Pour qu’une loi
étrangère soit écartée, elle doit être inadmissible, choquante ou contraire à l’OP
français. Chaque pays a son propre OP, mais les juges ne sont pas heurtés par la
même chose (France : contrat de vente de femmes écarté, contrat de vente d’alcool
valide -> contraire en Arabie Saoudite). Les règles entrant dans l’OPI sont assorties
d’une sanction pénale.
C/ Fonctionnement de l’OPI
S’il y a un lien avec la France ou que le résultat concret est choquant, il doit
obligatoirement soulever l’exception d’ordre publique et écarter la loi étrangère pour
y substituer l’application de la loi française.
Quand le domaine traité est un domaine régi par la LP, le juge français applique loi
française. C’est un mécanisme d’attraction de la loi national du juge.
A/ Notion de LP
Le domaine d’intervention des LP n’est pas universel. En fait, c’est un moyen pour le
législateur d’appliquer une règle nationale à un rapport international même si celui-ci
n’est pas en théorie soumis à la loi française.
2- Contenu de la notion
Comme en matière d’OPI, il est impossible de faire liste exhaustive, mais les LP
appartiennent toujours à l’OPI. Par contre toutes les règles d’OPI ne sont pas des LP.
Comme en matière d’OPI, le contrat doit avoir des liens territoriaux. Un juge français
ne va pas appliquer la LP américaine pour un contrat américain d’une société
péruvienne. Mais si il y a un lien territorial (conclut, exécuté ou produit ses effets en
France) ou personnel (une des parties est française) oui.
Chaque juge applique sa loi nationale, donc le juge français applique la LP française
même si le contrat est régit par la loi d’un autre pays, malgré le principe de confiance
légitime dans l’UE. Il ne peut pas appliquer une LP étrangère, sauf si la LP étrangère a
pour effet de rendre le contrat illégal. Il faut que l’intérêt protégé par la LP soit
commun à la France et au pays étranger.
A/ Instruments non-contraignants
Au début d’un travail, les parties ne veulent pas faire de proposition qui puisse les lier
mais ils doivent faire connaître leurs intentions réciproques. Ils passent alors un
accord sans force obligatoire, en faisant attention à la formulation des propositions.
Ex : subject contract = forme de contrat que lorsqu’un vrai contrat est passé.
B/ Instruments contraignants
Il est très fréquent que les parties fixent ce à quoi elles s’engagent lors des
négociations dans un contrat de négociation, c’est-à-dire la durée de travail, les
objectifs à atteindre et l’exclusivité des négociations. Souvent il y a une clause de
confidentialité.
Les parties s’engagent à contracter à l’avenir. C’est presque un contrat formé sauf
pour la demande de délais. Si une des parties rompt le contrat, l’autre partie
bénéficiera de D/I mais pas de l’exécution forcée.
Ex : un contrat cadre peut prévoir la conclusion de contrats ultérieurs pour obliger les
parties sur des éléments encore inconnus.
Pacte de préférence
Contrat par lequel une personne s’engage à proposer un contrat à quelqu’un au cas
où elle se déciderait à contracter.
« Joint venture » (coopération entre entreprises) : éviter que l’autre entreprise vende
ses parts : « si jamais vous vendez vos parts vous devez me les vendre. Si je dis non
vous êtes libre de les vendre à autrui. »
En cas de violation de ce pacte, le débiteur du contrat doit uniquement des D/I mais si
on peut prouver que son nouvel acheteur connaissait le pacte entre vous alors il peut
être nul, mais on ne pourra pas obtenir de la part de la justice d’être substitué au
nouvel acheteur.
Ex : A promet à B que s’il vend sa voiture, il la lui vendra. Quelques temps plus tard ,
A la vend à C. A doit des D/I à B et si l’on peut prouver que C connaissait le pacte
entre A et B, alors le contrat peut être nul. Néanmoins on ne pourra pas reprendre la
place de C.
Les obligations des négociateurs peuvent être fixées dans le cadre d’un contrat. La
jurisprudence conjuguera deux grands principes, parfois contradictoires, sur le
déroulement de la négociation : le principe de liberté contractuelle et le principe de
négociation de bonne foi.
Les parties sont libres d’interrompre les négociations à tout moment et, quelles que
soient les modalités de la rupture, la justice ne sanctionnera jamais l’attitude d’une
partie lors de la négociation en la forçant à conclure.
Si une partie négocie de mauvaise foi et que ceci aboutira à la rupture du contrat, elle
peut être condamnée à des D/I sur la base de la responsabilité délictuelle (droit
français) ou contractuelle (droit allemand).
La faute
- Une partie a engagé des négociations en sachant qu’elle n’avait pas l’intention
de s’engager.
Par contre le fait de mener de front même secrètement des négociations avec
plusieurs interlocuteurs concurrents n’est pas fautif (liberté de contracter avec qui on
veut), sauf si c’est indiqué dans le contrat.
Le préjudice
Le préjudice doit être réparé en entier. La jurisprudence limite le préjudice aux frais
engagés dans les négociations. On ne peut pas demander à être indemnisé pour le
bénéfice perdu par la rupture du contrat.
§1 : Le préambule
Il n’est pas porteur de droit d’obligation, mais les parties se sont quand même
engagées vis-à-vis du préambule. Il sert à l’interprétation du contrat. En cas de conflit
entre une clause du préambule et une clause du contrat on écarte le préambule pour
favoriser le contrat.
§2 : Les clauses définissant l’intensité de l’obligation
Une clause peut spécifier l’intensité de l’obligation des parties. Elles sont totalement
interdites entre les commerçants et les consommateurs en droit public interne dans
presque tous les pays. En droit du commerce international ces clauses sont valables
entre commerçants mêmes à 2 conditions :
1- Obligation de moyens
2- Obligation de résultat
Une partie s’engage à parvenir au résultat et si elle n’y parvient pas, elle est fautive. Il
y a 3 types de clause.
Faute : fait de n’avoir pas apporté à l’exécution du contrat tous les soins qu’un
homme moyen aurait apportés à celle-ci (bon père de famille), sans être obligé
d’arriver au but mais en essayant juste de parvenir à l’exécution du contrat.
Obligation de résultat garanti : le débiteur est tenu dans tous les cas, même
en cas de force majeure, d’obtenir le résultat espéré (ex : cautionnement d’un
appartement).
On ne doit pas forcement limiter les obligations au seul document signé par les parties
(instrumentum), on peut étendre le champ contractuel aux documents en annexe ou
auxquels l’instrumentum fait référence à condition que les parties en aient
connaissance. S’il y a conflit entre deux documents de même valeur (2 annexes par
exemple), on privilégie le plus récent.
On peut aussi exclure ces documents du champ contractuel en insérant une « merger
clause ».
Ex : conflit entre droit des propriétés français (usus, fructus et abus) et droit des
propriétés anglais (management et profit).
Pour savoir si on suit la 1ere ou la 2eme en droit international, le juge se réfère aux
principes suivants :
Clause de premier refus : votre cocontractant vous promet que s’il fait une
offre différente à un tiers, il vous la fera aussi (//pacte de préférence)
Le juge français ne refait le contrat que quand il est autorisé par la loi. Dans ce cas, les
différents éléments qui doivent être réadaptés diffèrent de lorsque l’adaptation est
prévue par le contrat :
• Indexation du prix : On ne nomme pas un tiers pour l’indexer, c’est le juge lui-
même qui s’en occupe. Si l’indice choisit a disparu, le juge peut substituer l’indice.
Toutes ces capacités sont des facultés discrétionnaires pour le juge français, il aura
des réticences à les appliquer. En matière internationale, il aura moins de réticences
depuis l’élaboration des 2 arrêts suivants :
- Les oblige à trouver un prix favorable aux 2 parties. Sinon, il y aura annulation du
contrat et la partie qui aura opposé le plus de résistance ou qui n’aura pas été de
bonne foi devra payer des D/I à l’autre.
Comme en DA, en droit international le débiteur n’est libéré des sanctions que par
l’exécution complète de l’obligation. L’inexécution correspond à tout manquement
par une partie à une quelconque de ses obligations y compris l’exécution tardive,
partielle ou défectueuse, sauf en cas de force majeure.
A/ La mesure de l’inexécution
Il arrive que les contrats internationaux aient pour objet des choses spécifiques qui
doivent, au terme du contrat, être capables de certaines choses. Le plus simple est de
ne pas laisser au créancier l’appréciation de la conformité de l’objet du contrat et de le
laisser à un expert qu’il faudra préciser dans une « benchmarking clause ». Cette
clause stipuler aussi à quel cabinet d’expertise s’adresser pour l’évaluation.
Ex : une compagnie aérienne achète des avions qui doivent être performants de telle
façon pour tel trajet.
Quand l’inexécution est constatée et que le créancier s’en plaint, il y a une extension
forcée du délai du contrat pour une courte période et un droit de correction de la part
du débiteur, à ses frais: il doit notifier sans retard la mesure qui indique comment et
quand il entend corriger et qui doit être appropriée aux circonstances. Le créancier
peut refuser la correction s’il a un intérêt légitime de refuser et que la mesure lui pose
un préjudice. S’il refuse de collaborer, le créancier devient lui même responsable de
l’inexécution. Il a le droit, pendant que la mesure de correction est prise, de suspendre
le paiement de la réparation jusqu'à la fin de celle-ci, et, même si la mesure est
acceptable, il a droit à des indemnités moratoires.
B/ Le moment de ce constat
L’exécution forcée est utilisée en DF et en Equity anglaise, pas en Common Law. Elle a
donc un caractère facultatif pour le juge et est applicable à condition que ce soit le
seul moyen de compenser l’inexécution. En droit international, si le débiteur s’acquitte
d’une obligation sans que ce soit par force majeure ou parce que l’exécution est
rendue impossible par le « fait du prince » (l’Etat s’oppose à l’exécution du contrat), le
créancier peut en exiger l’exécution ; dans ce cas le tribunal doit l’accorder si
l’inexécution est constatée.
Une autre exception valable pour l’impossibilité d’exécuter de la part du débiteur est
si l’exécution exige des efforts ou des dépenses déraisonnables (hardship :
bouleversement de l’environnement économique du débiteur). Le créancier a un droit
de remplacement sur l’exécution s’il peut raisonnablement, à ses frais, obtenir
l’exécution d’une autre façon. Cette mesure permet d’obtenir exécution du contrat,
par quelqu’un d’autre, et dispense les parties de saisir les tribunaux.
B/ La résolution du contrat
En DA, la résolution est contractuelle (de plein droit) alors qu’en DF elle est judiciaire
(évitée par le juge).
C/ Octroi de D/I
L’inexécution, même si elle n’est pas fautive ni essentielle, d’une obligation donne au
créancier le droit à des D/I soit à titre exclusif soit à titre de complément d’autres
moyens d’obtenir satisfaction, sauf en cas de force majeure ou de hardship.
2- Evaluation des D/I
Lorsqu’on obtient des D/I, on peut aussi obtenir d’autres compensations (exécution
forcée, publication par la presse de la condamnation pour réparer l’image de marque
du créancier…). En l’absence de clause visant à les écarter, ces recours peuvent faire
l’objet de clauses particulières:
- Clauses résolutoires : inutile en DA, mais très utile en DF car elle permet de
passer une résolution unilatérale, pourvu qu’elle soit réalisée de bonne foi, jusqu’à
la responsabilité contractuelle.
Il y a des problèmes sur un très grand nombre de points, du fais des nombreuses
différences entre pays (ex : droit et obligations pour acheteur et vendeur, condition de
vente…). Tout ce qui ne relève pas de cette Convention, relève de la règle de conflit
du droit international. La Convention ne se prononce pas sur la responsabilité des
produits défectueux, car il existe un règlement européen sur ce thème.
Si les parties n’ont rien précisé, on applique la Convention par défaut portant des
dispositions matérielles sur la formation du contrat, sur les obligations des parties et
sur les sanctions de l’inexécution.
Principe de consensualisme
C’est un contrat consensuel, par un accord de volontés, qui n’est pas nécessairement
écrit. Le contrat sera sous forme écrite s’il est formé dans un des pays d’Europe de
l’Est hostiles à cette Convention.
Selon la règle du parallélisme des formes, si le contrat a été formé par écrit (la
majorité), toute modification ou éventuelle résiliation bilatérale du contrat doit être
formé par écrit.
L’offre est une proposition conclue dans un contrat adressée à une ou plusieurs
personnes déterminées et qui doit être suffisamment précise et indiquer la volonté de
son auteur d’être lié en cas d’acceptation. Elle doit être précise (désignant les
marchandises proposées, la quantité de marchandises proposées ainsi que les prix
demandés ou au moins les conditions de détermination du coût...) et ferme (par
principe, ce n’est jamais une offre tant que la personne qui a fait la proposition au
public l’ait clairement indiqué).
L’acceptation est une déclaration du destinataire, pas forcement écrite, pouvant être
comportementale, de l’offre qui donne son assentiment à l’offre mais qui doit être
porté à la connaissance de l’offrant. Le paiement du prix vaut comme acceptation. Le
silence ne vaut pas comme acceptation, sauf entre parties ayant déjà contracté
auparavant habituées au silence comme acceptation.
Si les conditions supplémentaires ou différentes posées par le destinataire de
l’offre n’altèrent pas substantiellement les conditions de l’offre alors cette
réponse constitue une acceptation valable et le contrat est formé à moins que l’auteur
de l’offre refuse.
- Groupe D (le plus contraignant pour vendeur) : le vendeur assume tous frais et
risques jusqu’à un certain point défini par les 4 groupes d’Incoterms (frontière,…).
Quelles que soient les modalités de transfert, le vendeur doit notifier le transport à
l’acheteur lui indiquant que la marchandise est partie. Le vendeur peut avoir à assurer
la marchandise, donc il doit fournir à l’assurance tous les docs nécessaires (douane…).
S’il ne le fait pas, il ne s’acquitte pas de ses obligations.
- La marchandise doit être propre à l’usage auquel elle est destinée (ex : voiture
capable de rouler)
Payer le prix et les frais des démarches : Le paiement doit être effectué dans
l’établissement du vendeur, il est donc portable et il incombe à l’acheteur de faire
parvenir le paiement.
Exception de l’inexécution: tant qu’une partie n’a pas exécuté son obligation,
l’autre partie n’a pas à exécuter la sienne.
D/I : dans tous les cas, mais ils sont limités aux préjudices prévisibles qui sont
limitables par les créanciers
Exécution forcée: possible sauf si le juge saisi ne reconnaît pas cette procédure
Les parties sont exonérées de ces sanctions en cas de force majeure ou en cas
d’omission fautive du créancier qui empêche l’exécution par le débiteur.
A/ La notion
1- Les parties
Dans un contrat normal, les personnes liées par le contrat sont celles qui ont échangé
leur consentement : transporteur, expéditeur et destinataire de la marchandise. Le
transporteur a des obligations envers le destinataire. S’il ne les accomplit pas et que
l’expéditeur n’a pas demandé d’exécution forcée des obligations au transporteur,
alors le destinataire peut le faire.
Le contrat consensuel se forme avec l’accord des deux parties. Le transporteur doit
remettre à l’expéditeur et au destinataire un « reçu » de la marchandise faisant la
liste de ses obligations, décrivant les moyens de transports utilisés et la marchandise.
Il est fréquent que la marchandise soit vendue pendant son transport. Cela fait
également preuve de la possession de marchandise.
3- La responsabilité du transporteur
Pour mettre fin à cette situation, il existe aujourd’hui des clauses prévoyant que le
transporteur est responsable des détériorations subies par la marchandise. Pour
ne pas lui imposer une charge trop lourde, on plafonne sa responsabilité à une
certaine somme par kg de marchandise transportée ou par colis selon une
mesure appelée DTS (Droit des Tirages Spéciaux). Ceci a lieu si les parties ont signalé
la valeur de la marchandise transportée (déclaration de valeurs : faire savoir au
transporteur que la marchandise transportée est d’une valeur supérieure au plafond)
et si la détérioration est due à une faute lourde du transporteur (inexécution du
contrat qui dénote de la part du transporteur l’inaptitude à remplir ses obligations).
C/ Les règles spéciales relatives aux différentes modalités de
transports
1- Transport maritime
Notion
A/ Choix du juge
La loi applicable ne suffit pas à régler ce contentieux, il faut un juge pour la trancher.
Le vendeur peut assigner un juge du domicile du défendeur ou un juge du lieu où le
transfert des risques ou la prestation de services se fait. Si les parties ne choisissent
pas un juge, on se reporte à la règle de conflit et le juge compétent est le juge du
domicile du défendeur avec une spécialité pour les contrats de vente..
Exception : lorsque le litige porte sur un droit réel immobilier, le tribunal compétent
est le tribunal du pays où se situe l’immeuble.
B/ Exécution du jugement
Si un jugement français doit être appliqué dans un autre pays, le juge de ce pays va
prendre connaissance du jugement français et, pour l’appliquer, il va accorder
l’exequatur. Deux cas de figures :
- Le jugement est rendu par un tribunal d’un pays de l’UE : l’exequatur est
accordé, sauf si la reconnaissance de l’exécution du jugement est
manifestement contraire à l’ordre public de l’Etat membre qui accueille le
jugement, si l’acte introductif d’instance (demande en justice) n’a pas été
notifié au défendeur ou si le jugement étranger est inconciliable avec un autre
jugement rendu dans le pays d’accueil.
- Le jugement n’est pas rendu par un tribunal d’un pays de l’UE : l’exequatur est
accordé si le tribunal qui a rendu le jugement était compétent. Il ne se verra
pas accorder l’exequatur s’il est contraire à l’ordre public, si le jugement a été
rendu frauduleusement ou si les parties se sont livrées à une escroquerie.
• Il peut y avoir impartialité de la part du juge qui va favoriser les pays auxquels il
est lié.
• Les litiges sont parfois extrêmement techniques, donc difficiles résoudre. Dans ce
cas, on préfère avoir recours à des experts.
• Les délais de procédure sont extrêmement lents dans tous les pays.
Toutes ces raisons ont conduit les acteurs du commerce international à rechercher
une solution alternative à la justice étatique : le jugement par des juges privés que les
parties désignent elles-mêmes et qui présentent aucun des inconvénients ci-dessus.
Ce système est appelé « l’arbitrage commercial international » : institution par
laquelle les parties confient par contrat la solution d’un litige à un tiers (un arbitre)
indépendant et impartial qui sans être un magistrat va rendre une sentence qui
produira les mêmes effets qu’un jugement. Ce mode particulier de règlement des
litiges internationaux est devenu le mode majoritaire du règlement des litiges
internationaux (90% des contentieux internationaux).
- les parties choisissent elles-mêmes leur juge sur lesquels aucun soupçon de
partialité ne pèsera.
- le tribunal de l’Etat appliquera nécessairement une loi étatique alors que l’arbitre
au contraire essaye de s’affranchir de la loi et soumettre le litige à des
usages de branches particulièrement adaptés à la nature du litige, car
le juge en appliquant son jugement rendra des règles en se basant sur leur
aspect purement juridique.
- Il est extrêmement rapide car dès que l’on choisit l’arbitre il peut commencer
tout de suite. En général, il a 6 mois maximum pour trancher le litige.
- Loi modèle de la Convention CNUDCI : elle propose des arbitres aux Etats. La
plupart des Etats adoptent ce modèle ou s’en inspirent.
Section 2 : L’arbitrage
§1 : La Convention d’arbitrage
Nul ne peut jamais être contraint à participer à un arbitrage. Les parties vont exprimer
leur volonté de se soumettre à l’arbitrage dans une clause compromissoire/un
compromis d’arbitrage/Convention d’arbitrage.
Principes de validité
- Très longtemps elle a été mal vue par les Etats mais ils ont fini par s’y soumettre
car c’est un facteur essentiel pour le commerce international. Même dans l’ex-
URSS, elle est vue positivement.
- Le simple fait qu’une loi de police ou que l’OPI soit applicable aux litiges ne
fait pas obstacles à la validité de la clause compromissoire : si le litige porte sur
un contrat qui viole le droit de la concurrence, l’arbitre est quand même
compétent pour appliquer les lois d’OPI.
Elle s’impose aux parties qui sont tenues de soumettre un éventuel litige à l’arbitre. Si
elles refusent de désigner un arbitre, l’arbitrage aura quand même lieu. Les
institutions d’arbitrage vont proposer une liste d’arbitres pour qu’un d’entre eux soit
nommé.
Si un juge étranger se prononce sur le litige alors qu’il y avait une clause
compromissoire dans le contrat, la cour cassation va casser cette décision.
Le juge va rester compétent pour intervention comme juge d’appui et aider le tribunal
d’arbitrage dans toutes les difficultés à survenir. Le juge va prêter son impérium à
l’arbitre si celui-ci n’en dispose pas.
La sentence arbitrale produit les mêmes effets qu’un jugement mais est susceptible
de recours très limités.
Les arbitres sont désignés par les parties en nombre impair obligatoirement :
- 1 seul arbitre : il est choisit par commun d’accord. Si les parties ne se mettent
pas d’accord, alors elles peuvent demander à quelqu’un d’autre ou au juge de
désigner quelqu’un à leur place.
Dans la pratique les arbitres appartiennent à un petit milieu restreint avec des
personnes qualifiées (universitaires de hauts rangs, avocats internationaux, hommes
d’affaires spécialisés…). Un simple conciliateur préalablement voté pour diriger les
débats ne peut pas être arbitre. Les magistrats peuvent être arbitres mais doivent
alors agir à titre gratuit, alors qu’en règle générale les arbitres sont très bien payés.
Le règlement de la procédure
Les parties sont libres de choisir elles mêmes quelle procédure est applicable
(française ou anglaise). A défaut de choix par les parties de la procédure, c’est
l’arbitre qui les choisit ou les invente.
Dans la pratique, la procédure est très souple et tend à combiner les règles de la
Common Law (« discovery » = obligation pour une partie de dévoiler à l’autre partie et
au juge la totalité des éléments qui sont dans sa possession nécessaires au jugement)
et le droit gréco-romain par exemple. L’arbitre n’est même pas tenu par les règles du
procès équitable, mais il doit inviter chacune des parties à présenter leurs arguments.
Si une des parties ne présente aucun argument alors l’arbitre est en droit de trancher
tout de suite.
L’arbitre doit faire respecter la procédure entre les 2 parties. Il statue sur sa propre
compétence : dans la pratique, il y a un échange de mémoires écrites. Pour les litiges
plus complexes il peut y avoir des audiences de plaidoirie qui vont se dérouler.
- Sentence motivée : exposer les raisons qui le poussent à trancher dans ce sens là
Le siège de l’arbitrage est déterminé par les parties, ou à défaut par le/les arbitres. Il
détermine qui est le juge d’appui, et le juge de l’annulation de la sentence. Les parties
peuvent fictivement placer le siège dans un pays et réaliser toutes les opérations dans
un autre : c’est une notion juridique, et non pas matérielle.
L’arbitre qui statuerait en équité alors que les parties lui disent de statuer en droit,
viole la sentence et peut Être destitué. Dans la pratique on s’aperçoit quand même
que les arbitres statuent toujours plus ou moins en équité puisqu’ils tranchent
toujours conformément au droit qu’ils estiment approprié. Si les parties ont prévu
une règle de droit applicable, l’arbitre pourra appliquer l’usage ou pas en fonction
de ce qui est le plus convenable.
B/ La sentence arbitrale
A l’issue des débats, l’arbitre tranche et met fin au litige. Il peut toutefois être saisi
à nouveau pour l’interprétation de la loi. La sentence est revêtue dès qu’elle est
rendue de l’autorité de la chose jugée qui a pour effet ppal d’interdire aux parties
de demander d’être juger à nouveau sur les mêmes faits. Généralement, les
sentences sont exécutées spontanément par les parties. A défaut d’exécution
spontanée la partie gagnante peut demander l’exécution forcée (exequatur) au
juge étatique qui l’accordera sauf si la clause compromissoire est absente ou si la
sentence est manifestement contraire à l’OPI. Dans la pratique il n’y a pas de
contrôle de la sentence au niveau de l’exequatur.
Parties veulent soumettre le litige à l’arbitre et pas au juge. Les voies de recours
sont limitées. En matière internationale l’appel est totalement interdit. L’arbitrage
n’aurait aucun intérêt si on pouvait faire des recours au juge. Il n’y a qu’un seul
recours en matière internationale: l’annulation. ON ne peut soutenir que l’arbitre a mal
jugé. Aucun des cas d’annulation ne vise le fond de la sentence. L’erreur commise par
l’arbitre n’est pas un motif d’annulation, la sentence reste valable, même par erreur
de logique => principe de non-révision des décisions arbitrales.
- si l’arbitre a statué sans Convention d’arbitrage (si les parties n’ont pas consentie
à l’arbitrage) ou sous Convention nulle (très rare) ou expirée
- si le tribunal arbitral a été irrégulièrement constitué (ex : si une des parties n’a
pas procédé sans faute de sa part à la nomination de l’arbitre – nominé par un seul
des parties- ou si l’arbitre n’est pas indépendant et qu’on n’a pas pu le révoquer à
temps)
- en cas de violation par l’arbitre du principe contradictoire (si une des parties a
´té empêchée, sans faute de sa part, de présenter ses arguments et que l’arbitre à
tranché), si l’arbitre a violé sa mission (ex. si les parties lui ont donné la mission de
statuer en droit anglais et qu’il l’a fait en droit français) ou si l’arbitre usurpe les
pouvoir de l’amiable compositeur
Chacun de ces cas d’annulation est apprécié très strictement par les juges qui
respectent totalement la volonté des parties de soustraire le litige pour le soumettre à
l’arbitrage. Dans la pratique il est très rare que la sentence soit annulée, même en cas
de fraude (des preuves etc, pas de l’arbitre). Aucun de ces cas n’est recevable s’il n’a
pas été soulevé pendant la procédure arbitrale. Les parties ne peuvent en aucun cas
augmenter les pouvoirs du juge par contrat. Si une sentence est annulée dans son
pays d’origine elle peut être exécutée en France si le motif d’annulation de la
sentence n’est pas reconnu en France.