Les négociations portant sur la révision du décret 2002-550 du 19 avril 2002
relatives au statut des directeurs des soins sont en cours. Le projet de texte vise à adapter le statut des directeurs des soins à l’évolution du contexte économique, institutionnel et aux nouvelles orientations politiques en matière de santé. Les missions essentielles ne sont pas fondamentalement modifiées, mais elles s’élargissent et deviennent plus complexes avec la mise en place des pôles au sein des établissements.
Le directeur des soins est garant de :
La transversalité, l’équité et l’équilibre entre les pôles, les parcours patients, l’évolution des organisations, la gestion et la cohésion des projets de soins entre les pôles, l’articulation entre projet de soins et projet médical. La qualité et la sécurité des soins, la gestion des risques… Mais aussi, la maîtrise des moyens, l’analyse des écarts entre prévisions et réalisations, l’activité, la diminution des durées de séjour, le respect des prévisions, l’accompagnement des restructurations, le maintien de la paix sociale grâce à ses compétences relationnelles… Il doit maîtriser : les connaissances professionnelles, les règles de droit et règlementaires. Avoir une vision transversale, politique, stratégique, managériale et être aussi opérationnel. Savoir animer, arbitrer, piloter, communiquer, évaluer, optimiser les budgets, s’adapter aux évolutions, connaître l’environnement, avoir des compétences renforcées en méthode de traçabilité, contrôle des procédures et contrôle qualité… Il coordonne toujours l’organisation et la mise en œuvre des activités de soins infirmiers, de rééducation et médico-techniques et en assure l’animation, tout en respectant les nouvelles frontières que sont les pôles. Cependant, il devra faire plus avec moins de moyens et des contraintes accrues • Le lien hiérarchique de droit qu’il avait avec l’encadrement lui est supprimé. Cette suppression représente une régression source de dysfonctionnement à venir. Nous estimons que le lien hiérarchique avec nos équipes est un moyen d’action indispensable pour assumer nos missions. Cette mesure va bouleverser l’ensemble de la ligne hiérarchique entre professionnels, il s’agit d’une grave régression. • Il peut être mis en situation de recherche d’affectation, puis en disponibilité sans traitement. Cette mesure est la concrétisation de la libéralisation des statuts à laquelle nous sommes opposés. Nous dénonçons cette mesure qui constitue un licenciement déguisé et demandons le maintien des traitements et indemnités pendant toute la durée recherche d’affectation. Des mesures de reclassement favorables doivent être proposées. Des indemnités doivent être versées en cas de mise en disponibilité. • Le logement de fonction ne lui est pas attribué statutairement, il doit pour en bénéficier faire un minimum de quarante jours de garde par an. Nous revendiquons de partager les gardes au même titre que les autres membres de l’équipe de direction et dans les même conditions. • Son déroulement de carrière devient limité. L’accès aux fonctions de coordonnateur généraux des soins et à l’échelon fonctionnel deviendra de plus en plus rare avec la politique des regroupements hospitaliers programmés dans la loi HPST et la diminution drastique des postes qu’ils entraînent. C’est pourquoi nous demandons une carrière linéaire et progressive jusqu’à l’échelon fonctionnel (8ème échelon) et une réelle revalorisation indiciaires. • Les filières professionnelles disparaissent également dans le projet de décret, même pour les directeurs d’Instituts de formation. Nous demandons leur maintien afin de garantir un égal accès aux fonctions de directeurs de soins et une représentativité équitable. Mais aussi dans une perspective de cohérence, si les filières sont dévalorisées la référence professionnelle le devient également et peut disparaître.
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Evelyne Anderson Directrice des Soins Membre de la CE de l’Ufmict-CGT