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III. Amélioration
III. 1. Amélioration génétique
III.1.1. Définitions et buts
III.1.2. Types de sélection
III.1.3. Critères
III.1.4. Conclusion
III.1.2. Croisement des animaux
III.1.2.1. Définition
III.1.2 .2. Base génétique
a- Dominance
b- Performance
III.1.2.3. Modalités du croisement
III. 2. Amélioration alimentaire
III.2.1. Selon l’âge
III.2.2. Selon le sexe
INTRODUCTION
Madagascar est un pays à vocation agricole et le secteur élevage y occupe une
importance sociale, culturelle et économique.
Depuis longtemps, les Malgaches utilisent l’élevage comme source de revenus et de
viande. En effet, pour 25% de la population rurale, il constitue virtuellement la seule source de
revenus.
L’élevage porcin à Madagascar a vu ses débuts à partir du XVII ème siècle. Cela a
commencé avec des animaux rustiques puis il y a eu introduction des races à meilleure
productivité, notamment les races européennes et asiatiques afin d’améliorer la production
animale.
L’élevage porcin est confronté à de nombreux problèmes comme les maladies,
l’indisponibilité des matières premières alimentaires, et les techniques mal maitrisées.
Les porcs rencontrés à Madagascar sont de type local ou des races perfectionnées
d’importation. En pratique, l’élevage extensif est le plus utilisé par la population rurale.
PARTIE I : GENERALITES
Le porc domestique, comme le sanglier, appartient à la famille des Suidés, de l’ordre
des Suiformes. Il a pour nom latin Sus scrofa .C’est un mammifère ongulé domestique
omnivore, au corps massif, aux pattes courtes et au groin souple. Le porc, cochon ou pourceau,
est élevé pour sa chair. Le porc domestique est adapté aux climats tempérés et semi-tropicaux.
Son élevage est aujourd’hui pratiqué, à grande échelle, dans la quasi-totalité des pays du
monde.
I-1 Historique
L’introduction du porc à Madagascar par les navigateurs portugais remonte au XVI ème Siècle. A
l’époque, seules quelques localités dans la côte Nord Ouest du pays pratiquaient l’élevage porcin. Du
temps de la royauté, les porcs considérés comme impurs furent interdit à la vente et à la
commercialisation. Le développement de la production ne se fit qu’avec l’expansion du christianisme.
L’introduction de nouvelles techniques d’élevage et de nouvelles races de porc (Large White ou
Landrace) à la fin de l’année 1920 avait encore amélioré la production.
L’élevage porcin représenterait 16% du PIB du sous secteur élevage. Il est une source
de revenus rapides pour les paysans. En1997, la peste porcine africaine a décimé le cheptel
malgache et a causé la perte de 50 milliards Ar.
Les porcs entretenus depuis longtemps à Madagascar sont :
L’un à groin pointu, à tête longue, à oreilles horizontales ou peu tombantes, à côte plate, à
membres hauts, à robe noire. Il se rattache au type de race circumméditerranéenne, et on ne
peut savoir actuellement comment et à quelle époque il à été introduit dans l’île. D’après un
ancien livre de voyages, ce seraient les portugais qui auraient laissé à Madagascar les premiers
porcs qui s’y seraient vite multipliés.
La seconde race est à face courte, à oreilles dressées, à membres courts et à corps arrondi ; elle
est noire, quelquefois brun-rougeâtre ou gris-noirâtre. On peut la rattacher au type des porcs
courte-face d’Extrême-Orient. Il s’agit vraisemblablement du résultat d’importation asiatique,
comme celui dont d’autres espèces ont également éprouvé l’influence.
Les porcs malgaches vivent en liberté autour des villages. Récemment encore on ne leur
donnait aucun soin, et ils se nourrissaient de détritus, d’ordures ménagères…ramassés de tous
côtés. Cela explique la fréquence de la ladrerie qu’ils contractent par l’ingestion des
excréments autour des habitations actuellement, et depuis que leur commerce prend du
développement, ils reçoivent une ration ordinairement composée de manioc, de patates ou de
pommes de terre, de maïs, de troncs de bananiers, de son de riz…
On compte aujourd’hui 1 273 000 de têtes. Le plus grand nombre est rassemblé dans le
Centre ; viennent après, l’Ouest et l’Est, le Sud et le Nord n’en possèdent qu’un nombre très
réduit.
Des croisements sont effectués avec des races importées de France et qui donnent des
résultats pour la précocité et l’augmentation de poids. La tendance des éleveurs est de
conserver chez ces porcs les robes noires ou pigmentées, car les porcs blancs souffrent
d’insolations, d’érythème…
Pour cette même raison, on a procédé récemment à des introductions de reproducteur
Berkshire et de quelques sujets appartenant à la race de Bayeux pour remplacer la race
Yorkshire blanche. La multiplication par le croisement de la première génération entre un
verrat européen et une truie indigène est très recommandable en raison des résultats favorables
qu’elle donne.
La production est appelée à prendre à Madagascar un grand essor et à contribuer au
développement
Antananarivo
Antsiranana
Mahajanga
Toamasina
Toliara
Fianarantsoa
Antananarivo 40%
Antsiranana 3%
Mahajanga 11%
Toamasina 8%
Toliara 11%
Fianarantsoa 27%
La cochette :
C’est une jeune truie élevée en prévision de la reproduction. Les futures cochettes sont
choisies parmi les porcelets de sexe femelle sevrés du troupeau. Ce choix est surtout basée sur :
- Sur l’ascendance : un animal issu d’une mère ayant un nombre de porcelets élevé par portée et
un verrat de race.
- Sur la conformation : un gros porcelet ayant une bonne santé, un excellent appétit, un bon
aplomb.
Les cochettes sont élevées très loin des porcheries de verrats pour éviter l’habitude au mâle.
La truie :
C’est la femelle adulte. Elle doit avoir un excellent appétit, une bonne santé, une bonne
conformation, un nombre de tétines élevé (au moins douze). La truie doit avoir 8 mois à 1 an et 60
à 95 kg et plus pour accéder à la première saillie. La gestation peut durer 3 mois 3 semaines 3
jours.
Le verrat :
C’est le mâle gardé pour la reproduction. Il est choisi parmi les porcelets de sexe mâle qui ont
une bonne conformation extérieure, un bon aplomb, des testicules et des verges bien développés.
A 100 kg de poids, il effectue la première monte, la performance d’un verrat est de 35 truies au
maximum. On peut l’utiliser pendant 4 à 5 ans avant la reforme.
Le porc à engraisser :
C’est un porc en cours d’engraissement. La plupart des porcs à engraisser sont primordialement
les porcelets devenant des porcelets sevrés proprement destinés à l’engraissement. Pourtant, les
porcs à engraisser peuvent être des truies qui étaient gestantes et nourricières ou des verrats qui
étaient des reproducteurs c'est-à-dire que lorsqu’ils sont épuisés ou deviennent sexuellement
inactifs, ils sont destinés comme porcs à engraisser. On dit que ces truies et ces verrats sont en état
de reforme.
Le porc charcutier :
C’est un porc de 90 à 110 kg, fournissant de 130 à 150 kg en vue de la production de jambons
crus.
Le porc baconer :
C’est un porc de 80 à 110 kg, dont la masse désossée, salée, séchée et fumée est destinée à la
préparation du « bacon ». On recherche chez ce type d’animal un très faible pourcentage de graisse
et une bonne qualité de la viande.
2. Morphologie interne :
2.1 L’appareil digestif :
L’appareil digestif du porc est constitué par :
a. La bouche et le pharynx :
La cavité buccale du porc est délimitée par deux fortes mâchoires sur lesquelles est
implantée une denture. L’adulte comprend par demi-mâchoire :
Incisives 3 /3
Canines 1/1
Prémolaires 4/4
Molaires 3/3
Le porcelet possède déjà des dents à la naissance : 4 coins et 4 canines. L’évolution de
la dentition est la suivante :
6 mois : début d’apparition des coins adultes.
1 an : remplacement des pinces.
18 mois : remplacement des mitoyennes – la bouche est faite.
2 ans à 2 ans ½ : les canines supérieures du verrat ou « défenses »
s’extériorisent aux plis des lèvres supérieures
b. L’œsophage et l’estomac :
- L’œsophage :
Le passage des aliments de la bouche vers l’estomac se fait par l’œsophage. Sa longueur
est de 50 à 60cm.
- L’estomac :
Anatomiquement, l’estomac comprend 4 zones différenciées par leur muqueuse :
La zone oesophago-gastrique
La zone cardiaque
La zone fundique
La zone pylorique
L’estomac tient lieu de réservoir d’aliments. Sa capacité moyenne à l’âge adulte se situe
aux alentours de 8litres.
c. Les intestins :
La longueur de l’intestin varie de 22 à 25m chez un animal adulte. Il se compose de
deux parties nettement distinctes sur le plan anatomique et fonctionnel :
o L’intestin grêle (18 – 20 mètres)
o Le gros intestin (4 – 5 mètres)
- L’intestin grêle :
Il fait suite à l’estomac par le duodénum (court : 60cm) et se poursuit par le jéjunum et
l’iléon qui représente la majeure partie de la longueur de l’intestin. Cette masse intestinale est
située dans la partie droite de l’abdomen. Jéjunum et iléon sont suspendus à la voûte lombaire
par un court mésentère et reposent, en partie sur la paroi abdominale, en partie sur le colon
spiral ou hélicoïdal.
La structure de l’intestin grêle est remarquable par la présence d’une muqueuse plissée
formant des villosités intestinales qui accroissent considérablement la surface absorbante de
l’intestin. La transition entre l’intestin grêle et le gros intestin se fait par le caecum qui est
relativement court chez le porc (30-40mètres).
- Le gros intestin :
Il fait suite au caecum. Il occupe la majeure partie du plancher abdominal. Il débute par
une portion spiralée suivie du colon transverse, puis du colon flottant longeant le flanc gauche,
et se termine par le rectum.
- Le pancréas :
Il avoisine le duodénum en partie droite et la rate en partie gauche et est situé
transversalement derrière l’estomac.
Les échanges gazeux se réalisent chez le porc, comme chez tous les mammifères, au
moyen de deux systèmes de respiration :
- Un circuit interne qui assure les échanges gazeux entre l’alvéole pulmonaire et la
cellule, le sang jouant le rôle de transporteur.
- Un circuit externe qui permet les échanges entre l’air ambiant et l’alvéole pulmonaire. Il
s’agit de l’appareil respiratoire qui comprend la cavité nasale, la trachée et les bronches,
les poumons.
-
a. La cavité nasale :
Le nez du porc et relativement long ; les narines s’ouvrent au niveau du groin, qui
possède lui aussi une structure osseuse : l’os du groin.
c. Les poumons :
Les poumons sont des masses spongieuses, roses, élastiques et découpées en 7 lobes,
dont 4 pour le poumon droit et 3 pour le poumon gauche :
o 2 lobes antérieurs ou apicaux
o 2 lobes intermédiaires ou cardiaques
o 2 lobes postérieurs ou diaphragmatiques
o 1 lobe médian ou azygos
b. Le pied :
Les onglons constituent la zone de contact de l’animal avec le sol et seulement deux
doigts par sabot supportent le poids du corps.
Pour les porcins reproducteurs, les lésions des pieds sont une part une importante des
causes d’élimination : 20 à 25% pour la lésion des onglons, 11% pour boiteries sur les truies,
32% pour troubles de locomotion chez les verrats en service. Il en est de même pour les futurs
reproducteurs : 14% pour onglons défectueux sur des femelles de 100kg.
La qualité du sol a une influence prépondérante sur l’état des pieds des animaux.
I-3-2-Morphologie externe :
La tête :
La tête est attachée au tronc par le cou dit encolure qui est beaucoup plus allongé.
L’extrémité de la tête se termine par le groin qui est une partie spongieuse pouvant servir à la
contention de l’animal.
Le tronc :
Au niveau du tronc se trouve la croupe, le rein et le garrot. Entre la croupe et le garrot,
on trouve le dos de l’animal, permettant l’évaluation de la qualité de la viande par la mesure de
« l’épaisseur du lard dorsal » ; soit par réflectométrie chez l’animal vivant, soit à l’aide d’une
simple réglette chez l’animal abattu.
Sur la partie ventrale on trouve des tétines bien apparentes chez les femelles et le tire
bouchon copulateur chez le mâle.
Les membres :
L’extrémité de chaque membre se termine par quatre doigts dont deux sont antérieurs et
deux postérieurs. Les doigts sont entourés de sabots appelés ergots.
Au niveau des membres, la conformation de la cuise permet de déterminer l’aptitude à
produire de la viande chez l’animal.
II.1.2. Alimentation
Les animaux se débrouillent comme ils peuvent pour se nourrir ; ils sont supplémentés
seulement par les restes ou déchés ménagère ou sous produit des récoltes.
Il n’y a pas de vrais stocks alimentaires destinés aux animaux, et s’il y en a l’éleveur et
sa famille ne peuvent s’empêcher d’y puiser leur propre besoin. La distribution journalière
n’est pas mesurée. Ainsi, les compositions alimentaires sont susceptibles de variés du jour au
lendemain et d’une ration à une autre.
II.1.4. Race
Ce type d’élevage est surtout spécialisé à l’élevage d’animaux locaux qui se contente de
peu et résistent bien aux maladies. Mais on détecte des métis.
II.1.5.Effectif
1 à 10 têtes par éleveur, 19% des éleveurs pratiquent ce type d’élevage.
II.1.6. But
Dans le système traditionnel, le porc est une cagnotte vivante, une source d’argent
liquide facilement mobilisable en cas d’urgence. Il est également sacrifié lors des rites religieux
ou abattu pour remplir un devoir social.
II.2.1.Porcherie
Les éleveurs de ce type ont des techniques nettement plus poussés que ceux décrit
précédemment :
Porcherie en terre battue ou en brique, enduit ou non avec du ciment.
Mangeoire soigné, en planche, en tôle ou en ciment.
La toiture est en chaume ou bien en tôle.
II.2.2 Alimentation
Les animaux alimentés à base de son riz
Son de riz avec de complément comme maïs, manioc cuit, patate douce, …
Son de riz et aliment composé (provende) dont la proportion est la suivante :
1 kg de provende pour 3 à 6 kg de son de riz.
Provende achetée ou fabriquée par l’éleveur.
La mise a disposition d’eau des animaux s’effectue soit par un système de
réseau hydraulique, soit par des porchers.
II.2.4. Race
Il se caractérise par l’élevage d’animaux métis ou de race importée : large white et
landrace.
II.2.5. Effectif
10 à 100 têtes, 60% des éleveurs pratiquent ce type d’élevage.
II.3.1. Porcherie
Les porcs sont placés dans des boxes adéquats, selon leur catégorie de façon à ce que
chaque porc ait son propre espace. Ils y sont enfermés dans des bâtiments en bois ou en dur.
Pour un changement de catégorie il y a changement de boxe (la truie allaitante a besoin
d’aménagements spéciaux).
II.3.2. Alimentation
Les animaux sont satisfaits en aliment complet, pourtant souffre comme ceux des é
autres types et d’une manière assez fréquente des pénuries des périodes de soudure.
Les éleveurs s’efforcent d’avoir des stockes de sécurité alimentaire et cultivent souvent
eux même les éléments essentiels. Il existe des types d’aliments:
Aliment de démarrage : du servage jusqu’à 60 kg
Aliment de finition : 60 kg jusqu’à l’abattage.
II.3.3. Mesures prophylactiques
Elle est en rigueur cependant, les produits vétérinaires sont peu nombreux, surtout les
vaccins.
Un personnel permanent s’occupe, ici, de l’entretient sanitaire des animaux, il veille à
l’élimination des maladies infectieuses, contagieuses, parasitaires et à l’est dépisté.
L’hygiène de l’habitat est aussi en rigueur : du moins une fois par jour, les porcheries
sont lavées à grande eau qui est additionnée d’eau javel ou de Chlore une ou deux fois par
semaine.
Les vaccinations et toutes autres mesures préventives sont appliquées à la lettre. En
principe, une ferme de ce genre n’introduit dans son élevage des animaux nouveaux, à part
ceux destinés au remplacement des reproducteurs.
II.3.4. Race
En général, ces exploitations font de l’engraissement avec des animaux de race amélioré
(surtout large white).
II.3.5. Effectif
III.1. Eleveur-naisseur
Les normes pour les reproducteurs et leurs produits sont les suivantes :
III.1.1. Type traditionnel
Truie:
- Première saillie : 9ème au 10ème mois
- Gestation, lactation : 6mois
- Repos : 1 à 1.5 mois
- Nombre de mise bas/an : 1.3 à 1,5
- Porcelets par portée : 8 à 9
- Mortalité avant sevrage : 25%
Verrat:
- Première saillie : 9 au 10ème mois
- Poids moyen : 130 kg
Porcelets:
- Poids à la naissance : 0.5 à 0.6 kg
- Poids au sevrage : 11 à 12 kg
- GMQ : 190 kg
III.2. Eleveur-engraisseur
ITASY 44190
MELAKY 1576
MENABE 6793
SAVA 8423
SOFIA 9839
VAKINAKARATR 10549
A 8
VATOVAVY-
FITOVINANY 35871
52702
MADAGASCAR 1
Source: recensement de l’agriculture 2004-2005
Titre : effectif des exploitations agricoles pratiquant l’élevage par région.
REMARQUE
Le porc local est le moins productif (65%) en raison d’une alimentation déficiente
associée à un taux d’encombrement élevé.
Le rendement du métis est acceptable (74%) avec un taux de lard en proportion
convenable (20%).
Avec un rendement de 76% et 35% le gras, le large white semble être la race idéale.
PARTIE III : INTERVENTIONS ZOOTECHNIQUES
I. Manipulation
I .1. Selon l’âge
I.1.1. Chez les porcelets
Soins : section et désinfection du cordon ombilical.
Les cas suivants sont des mesures générales prises par la plupart des éleveurs.
I.2. 1. Type traditionnel
Les mesures sont presque nulles, c‘est à dire que les animaux se débrouillent, usant de
leur rusticité et d’une immunité naturelle pour lutter contre une quelconque maladie.ims sont
tout simplement abattus dès qu’apparaissent des signes douteux.
L’hygiène ou de l’habitat, ou des animaux, n’est pas de rieur : un petit coup de balai à la
porcherie, un coup d’œil estimatif sur les animaux tout porc le mieux.lle langueyage n’est fait
que pour les animaux nouveaux ou destinés à la vente et celle à la demande de l’acquéreur.
L’animal ainsi traité est automatiquement déprécié s’il n’est pas pris par l’acheteur qui a exigé
l’opération, bien qu’il ne porte pas de trace de cysticercose.
Il faudra tout de même ajouter que les éleveurs de ce type souhaitent avoir des animaux
bien portants ; c’est pourquoi ; ils donnent à leurs bettes, au moins une fois ; des vermifuges
autant de fois que possible.
II. Reproduction
II.1. Choix des reproducteurs
Il ne s’agit pas ici du choix des races dont il a été question dans un chapitre antérieur, mais
de celui des individus. La sélection peut avoir une action importante, c’est pour cela qu’il
convient d’apporter la plus grande attention au choix des reproducteurs.
D’une façon générale, on demande aux reproducteurs de donner une production de
porcelets :
- Nombreux et lourds à la naissance, robustes et vigoureux,
- Aptes à produire économiquement des carcasses maigres et bien en viande,
- Susceptibles de se reproduire en manifestant des performances supérieures à celles de leurs
parents.
Mais, en outre :
- Pour le verrat : une grande facilité d’emploi, c'est-à-dire : une ardeur sexuelle normale, un
comportement doux et une bonne constitution ;
- Pour la truie : une bonne longévité, de bonnes qualités maternelles et laitières.
Les reproducteurs choisis, tant mâles que femelles, doivent être en parfait état de santé. Ils
ne doivent pas être issus d’élevages où ont sévi des maladies contagieuses, où le parasitisme est
notoirement intense. Ils risqueraient d’apporter, soit des germes, soit des parasites. En outre, ils
pourraient être rendus peu résistants par des séquelles de maladies guéries, mais ayant laissé
dans leur organisme des lésions. Or, les reproducteurs sont appelés à rude épreuve. Une bonne
santé est nécessaire. Les reproducteurs devront avoir reçu toutes les vaccinations et les
déparasitages garants du maintien futur de leur bon comportement.
Les reproducteurs seront choisis en fonction de leur conformation la meilleure pour
produire de la viande. On recherchera les animaux longs, avec une très belle musculature
dorsale et des jambons. Mais on se souviendra qu’une bonne musculature doit être soutenue par
un fort squelette et que la solidité de ce dernier est fondamentale pour les divers actes de la vie
du porc. Le squelette sera jugé facilement au niveau des membres. Ils doivent être forts, avec
de bons aplombs et des articulations larges. On attachera une grande importance à l’examen
des jarrets. Les jarrets droits donnent l’illusion d’un jambon plus développé ; par contre, ils
rendent la démarche moins souple, la course plus difficile : les postérieurs s’engageant moins
sous le corps, et, surtout, ils peuvent handicaper un verrat lourd pour le cabrer au moment de la
saillie. On recherchera donc des jarrets larges, formant, de profil, un angle net, gage de la
souplesse de l’articulation. En raison de la lutte contre la chaleur, le choix se portera sur des
animaux ayant une cage thoracique bien développée plutôt qu’une poitrine réduite.
II.3.2. Accouplement
II.3.2.1. Service en liberté ou accouplement naturel
Pour être efficace l’accouplement doit avoir lieu peu de temps avant la ponte ovulaire, car
la durée de vie de l’ovule est brève : 2 à 3 heures. Par contre, le spermatozoïde peut demeurer
vivant 48 heures dans l’utérus de la femelle. Or, l’ovulation se produit de 30 à 40 heures après
le début de la phase d’acceptation du mâle, qui représente les chaleurs vraies. La tuméfaction
de la vulve manifeste le pro-œstrus et prévient seulement de l’approche des chaleurs vraies.
C’est une erreur que de présenter la truie au verrat trop tôt.
L’acceptation du mâle correspond à la phase d’immobilité qui dure environ 2 jours.
L’accouplement doit avoir lieu au milieu de cette période, soit à la fin de la première journée,
soit au début de la deuxième.
Il est important de noter que le voisinage du mâle est un facteur de l’acceptation. Lorsque
la truie sent et entend le mâle dans un box voisin, la réceptivité est provoquée neuf fois sur dix.
Elle l’est pratiquement à tout coup si elle peut voir le verrat, par exemple si elle n’est séparée
de lui que par une barrière en tubes ou fils de fer.
Placer les truies qui manifestent le pro-œstrus dans la contigüité du verrat, en attendant le
moment propice à la saillie, est une pratique à conseiller.
Lorsque la truie est présentée au verrat dans les conditions favorables, le verrat s’approche
d’elle, la renifle, et ne tarde pas à la chevaucher. Dès que la verge a pénétré dans le vagin,
l’éjaculation commence. Etant donné le volume de l’éjaculat, elle va être longue. Sa durée
moyenne est de 4 à 5 minutes. Mais il arrive que la saillie dure plus longtemps encore (15 à 20
minutes). La truie se tient en général immobile et il convient de ne pas troubler l’accouplement.
La truie saillie est reconduite dans son logement. Le verrat peut assurer dans de bonnes
conditions la fécondation d’une deuxième femelle en chaleur, dans la même journée, à
condition de séparer les deux accouplements par quelques heures (saillies groupées). Mais il
n’est pas possible de lui demander ce service quotidiennement sous peine de baisse de la
fécondité et de fatigue. Il faut réserver des jours de repos.
- Verrat de 8 mois : 1 saillie par semaine,
- Verrat de 10 mois : 2 à 3 par semaine.
Un verrat peut assurer le service de 40 truies dans une porcherie. Il ne convient pas de le
conserver au-delà de 3 à 4 ans (il devient trop lourd et méchant).
On peut parfois enregistrer des défaillances au cours de l’accouplement. C’est le plus
souvent le cas avec des jeunes reproducteurs.
Parfois la truie refuse le mâle : il suffit de la laisser auprès de lui un certain temps pour
que le réflexe d’acceptation apparaisse. Mais il se peut aussi que la femelle soit sujette à des
malformations vaginales inapparentes ou peu apparentes. Il faudra alors les déceler et les
éliminer.
Il arrive que certains jeunes verrats soient mous ou indifférents. On conseille de les faire
assister à des saillies par un verrat expérimenté, puis de leur présenter une femelle en net
œstrus, d’une taille comparable à la leur. Un jeune verrat peut en effet être impressionné par
une grosse truie.
Avantage Inconvénients
Le verrat détecte bien les Il est difficile de contrôler les dates de saillie donc de
truies prévoir les mises bas.
en chaleur et le taux de Le verrat entretient une agitation permanente dans le
fécondation est en général troupeau
bon. et peut provoquer des blessures.
Il saillit chaque truie plusieurs fois et peut s’épuiser
rapidement.
a- Récolte
Entraînés dès l’âge de 6 à 7 mois à la monte d’un mannequin grossier, les verrats des CIA
subissent la récolte de deux éjaculats par semaine, prélevés à 3-4 jours d’intervalle.
Entretenue par la pression de la main de l’opérateur sur l’extrémité de la verge,
l’éjaculation, qui dure en moyenne six minutes, comprend l’émission successive de plusieurs
fractions dont une fraction crémeuse riche en spermatozoïdes et un gel couramment appelé
tapioca.
b- Caractères de l’éjaculat
Après l’élimination des gros grumeaux de tapioca par filtration sur de la gaze, on mesure
le volume de l’éjaculat (230 ml en moyenne) à l’aide d’une éprouvette, et sa concentration
(0,220 milliards de spermatozoïdes par ml en moyenne) soit par comptage, soit à l’aide d’un
photomètre. Il paraît recommandable de n’utiliser que des éjaculats montrant au moins 70 p.
100 de spermes mobiles à l’examen microscopique.
c- Moment des inséminations
L’emploi d’un verrat ou d’un verrat boute-en-train permet de reconnaître avec précision le
moment où la truie accepte le mâle. Il est généralement conseillé de faire saillir les truies 19 à
24 h après l’apparition des chaleurs. Malheureusement, le début des signes extérieurs des
chaleurs : gonflement et coloration de la vulve, agitation, perte d’appétit est très difficile à
déterminer. L’indication la plus nette est l’immobilisation de la truie lors d’une forte pression
sur les reins ou d’un chevauchement.
L’œstrus de la truie est contrôlé deux fois par jour par sa réaction au chevauchement du
verrat ou, à défaut, à celui de l’homme. Chaque truie est inséminée deux fois. La première
insémination est faite 12 h environ après l’apparition de la tolérance au verrat ou
immédiatement après l’apparition de la tolérance à l’homme. La seconde insémination est faite
12 h à 24 h après la première. Une bonne détection des chaleurs implique la présence d’un
verrat.
II.3.3. Gestation
A la suite de l’accouplement réalisé dans de bonnes conditions, la gestation survient dans
80 à 90 p. 100 des cas. Si le pourcentage de réussite s’abaisse vers 60 p. 100, il faut mettre en
cause la qualité du sperme du verrat ou l’état physiologique des truies et examiner ces
questions de près. La gestation se caractérise par le non-retour des chaleurs trois semaines
après la saillie. Elle dure de 113 à 116 jours. On dit, pour mieux s’en souvenir, 3 mois, 3
semaines et 3 jours. La marge de variation est faible et, connaissant la date d’accouplement, on
peut prévoir avec assez de précision celle de la mise bas et y préparer la truie en temps utile.
Le nombre d’ovules fécondés est peu influencé par des facteurs extérieurs comme
l’alimentation. L’influence d’un repas copieux avant la saillie est peu sensible. Il n’y a pas,
comme chez la brebis, de phénomène de « flushing ». Au contraire, une nourriture trop
abondante avant l’accouplement aurait tendance à diminuer le taux de saillies fécondantes. Une
carence en calcium et en vitamine A contrarie la nidation des œufs.
Pendant la gestation, la truie va prendre du poids : environ 60 kg pour une truie Large
White, 50kg pour une bonne métisse, 30 à 40 kg pour une truie rustique. Cette prise de poids se
compose pour deux tiers de la croissance corporelle et de l’engraissement de la femelle et pour
un tiers du développement des fœtus, des enveloppes et des liquides péri embryonnaires.
L’entretien des truies pendant la gestation peut se faire en commun dans des boxes
spéciaux, par groupe de 8 à 10 truies. On veillera à écarter certaines d’entre elles qui pourraient
se montrer irascibles et méchantes avec leurs congénères, cas assez rares, car les gestantes sont
en général d’un tempérament calme.
Il est très souhaitable de leur donner de l’exercice et il faudra prévoir auprès de la
porcherie un parcours divisé en deux parties que l’on utilisera en alternance. Les truies y seront
conduites le matin avant qu’il ne fasse trop chaud. Des arbres d’ombrage seront favorables.
L’alimentation doit faire l’objet d’une attention toute particulière. Les truies sont l’objet
d’un anabolisme gravidique intense. La transformation des aliments devient excellente et leur
rétention très élevée.
Or, il n’est pas bon qu’une truie prenne trop de poids pendant la gestation : après la
parturition, elle sera lourde et maladroite, elle écrasera davantage de petits. En outre, un niveau
alimentaire élevé est défavorable au développement normal des embryons. Le nombre de
porcelets nés normaux est plus élevé si la truie est rationnée.
En conséquence, on limitera la ration de concentrés, en y ajoutant un repas de verdure
quotidien. Ce dernier assurera un apport important de vitamines A et D (si elle est fraîchement
coupée) et permettra de lutter contre la constipation qui atteint souvent les gestantes.
Ce régime sera maintenu pendant les trois premiers mois. A l’issue de ce délai, la truie
sera placée dans un box de parturition, avec nourriture « à volonté ». C’est en fin de gestation
que les fœtus grossissent et que les besoins augmentent. Ensuite, il est nécessaire de développer
l’appétit des truies, car pendant la lactation elles auront de très gros besoins à satisfaire. Or, cet
appétit ne se développe pas instantanément. Il faut donc s’y prendre à temps.
Quelques jours avant la date prévue pour la mise bas, la truie sera bloquée dans la cage à
parturition, disposant toujours de nourriture et d’eau à satiété.
La gestation peut être interrompue avant terme et les fœtus rejetés à l’extérieur : c’est
l’avortement. Il faut savoir que les truies peuvent manger fœtus et enveloppes, et que certains
avortements peuvent donc échapper à l’éleveur.
Les grandes maladies infectieuses : peste, salmonelloses, etc. peuvent provoquer
l’avortement. Mais ce ne sont pas les seules causes. Les aliments avariés, moisis, peuvent faire
avorter. Les carences en vitamine A, en calcium, peuvent provoquer des avortements à
répétition. La vaccination contre la peste, pratiquée dans le premier mois de la gestation,
provoque une virose du placenta et l’avortement.
Enfin, il est toujours possible de voir apparaître un avortement accidentel, consécutif à une
bagarre entre truies, à une chute sur sol glissant, ou à tout autre choc.
Dès que, dans une porcherie, plusieurs avortements se produisent de façon consécutive, il
est bon d’alerter le vétérinaire pour en déterminer la cause et prendre en conséquence les
mesures appropriées.
L’importance de la lactation est aussi fonction du numéro de la mise bas. Les primipares
ont une lactation un peu plus faible, mais aussi un nombre de porcelets plus limité. Puis, pour
les portées n° 2, 3, 4, la lactation paraît assez stable pour diminuer à partir de la cinquième.
La race intervient aussi surement, pour d’évidentes raisons d’échelle. Les petites races
donnent proportionnellement moins de lait et les porcelets grossissent moins vite.
Le poids de la truie, pour une race donnée, paraît sans grande influence. Les différences ne
peuvent provenir que de l’état d’engraissement. Or, sous réserve d’être bien nourries, les truies
en bon état ne donnent pas moins de lait que les truies grasses. On trouve là une raison
supplémentaire de n’avoir pas de femelles trop lourdes et cette question est importante.
Face à la quantité de lait produite, les besoins alimentaires de la nourrice vont être
extrêmement importants. S’ils ne sont pas satisfaits, à la fois la production laitière va baisser et
la truie va maigrir anormalement.
L’examen de ce tableau montre que la composition du lait n’est guère modifiée par le
niveau alimentaire et que la production l’est peu. Par conséquent, ce sera davantage la mère
que les porcelets qui feront les frais du mauvais élevage. L’expérience le confirme souvent ; il
n’est pas rare de voir des truies au bord de l’épuisement, tenant à peine debout, nourrir
quelques porcelets de correcte apparence, faute d’être resplendissants. La nourrice se vide par
ses mamelles.
Une abondante lactation ne peut être obtenue sans un abreuvement à volonté. Une truie
peut avoir besoin de 20 l d’eau par jour, voire plus si la température est très élevée, entraînant
des pertes par évaporation respiratoire. Cette obligation d’assurer l’abreuvement, impérative
sous tout climat, doit retenir l’attention de manière encore plus vigilante.
II.3.6. Le sevrage
Le porcelet ayant acquis la possibilité de s’alimenter normalement, sans le lait de sa mère,
va pouvoir être séparé de celle-ci.
Cette séparation consiste à plusieurs titres une agression. Agression d’abord
psychologique, car la présence de la mère, les tétées, constituent une ambiance familiale
chaude. La séparation est d’autant plus durement ressentie que le sevrage est plus précoce.
Agression ensuite au plan nutritionnel par la suppression brutale du lait maternel. Pour cette
raison encore, un sevrage précoce conduira à un stress plus grand, puisque la part du lait
maternel dans l’alimentation est d’autant plus forte que l’animal est plus jeune.
On devra donc faire tout son possible pour alléger les causes pouvant aggraver ce choc.
II.3.6.1. Age du sevrage
Quitte à paraître rétrograde, nous recommandons le sevrage à 7 semaines. Plusieurs
raisons y incitent : la technicité réduite des porchers, la difficulté de réaliser des aliments de pré
sevrage impeccables à cause du prix excessif du lait sec, l’impossibilité de granuler.
Ce n’est que dans les cas particuliers où ces inconvénients pourraient être surmontés,
qu’un sevrage à 5 semaines pourrait, avec prudence, être envisagé.
III. Amélioration
III. 1. Amélioration génétique
L’amélioration génétique doit passer par :
- l a sélection des reproducteurs ;
- le croisement des animaux
III.1.1. La sélection
III.1.1. 1.Définitions et buts
La sélection (du verbe latin seligere=choisir) est le fait de choisir des sujets performants
pour un critère ou un caractère considéré dans un effectif donné. Ce choix des reproducteurs est
toujours une opération délicate et fondamentale du niveau génétique du cheptel et son
amélioration.
L’éleveur qui a décidé d’introduire de nouveau géniteurs dans son exploitation- ou de livrer
à la reproduction des sujets de ses propres troupeaux- et ce quel qu’en soit le sexe, l’espèce et
la race, doit, dans le choix des animaux tenir compte :
D’abord des plusieurs impératifs qu’il est classique de réunir sous les rubriques suivantes :
- Utilisation d’individus en excellente santé ;
- Utilisation d’individus d’un âge convenable ;
- Utilisation d’individus présentant une conformation satisfaisante ;
- Utilisation d’individus à performances contrôlées.
Ensuite de leur origine (valeur d’après les ascendants et les collatéraux).
Enfin, et surtout, des qualités de leur descendance (progeny-test).
Verrat: -conformation
- vigueur et rusticité
- prolificité
- indice de consommation
- croissance, le poids à 8mois doit être de l’ordre de 80à 90kg
III.1.1.4. Conclusion
L’éleveur doit donc rechercher la méthode de sélection la plus efficace, c’est-à-dire
celle qui apporte le maximum d’amélioration génétique par génération pour le minimum
d’efforts dépensés et pour le minimum de risques.
Mais dans le choix du bétail, il faut tenir compte en général de nombreux caractères qui
peuvent être très différents et dont la réunion chez le même individu constitue l’aptitude à une
production donnée.
La sélection doit logiquement porter sur l’ensemble des caractères mais plus leur
nombre sera élevé, plus cette sélection s’avèrera difficile et plus le progrès réalisé sur chaque
caractère sera faible. Il peut même exister des oppositions d’ordre génétique, oppositions qui
s’expliquent par le fait que certains gènes agissent favorablement sur un caractère et
défavorablement sur l’ autre.
De toute façon il faut retenir les deux éléments suivants :
- augmenter la rigueur de la sélection sur un point revient à la diminuer sur les autres ;
- plus on sélectionne de caractères et plus les progrès sont lents. C’est pourquoi il est
indispensable de concentrer tous ses efforts sur les caractères de production, qui sont
déjà assez nombreux, pour n’accorder au type que l’importance qu’il mérite.
b- Performance
La performance des croisés est égale à la moyenne des performances parentales RA3=
b- Croisements spéciaux :
- croisement de retrempe (appelé également croisement d’amélioration) :
Ce mode de croisement consiste en l’utilisation momentanée dans une race pure des
reproducteurs d’une autre race. « On veut par là revigorer dans la race actuellement exploitée
les caractères de la race ancêtre, qui, par le fait de consanguinité d’une sélection déviée par
suite d’une orientation passagère défavorable, ont pu s’affaiblir. C’est le rafraichissement du
sang à l’échelle de la race. »
Le croisement doit être effectué avec précaution (il faut s’arrêter au moment où le
résultat recherché est atteint (et il y a lieu d’attacher beaucoup d’importance au choix des
femelles).
- croisement continu (désigné également par les termes de suivi, d’implantation,
de progression, d’absorption, de substitution):
On accouple des femelles d’une population locale, bien adaptée au milieu mais peu
productive, avec des males d’une race pure. Les métis obtenus possèdent des qualités
réellement avantageuses puisqu’ils héritent à la fois de la rusticité, caractère maternel et de la
bonne conformation et de la précocité, caractères paternels.
Les males et les femelles les moins bien venus, seront destinés à la boucherie.
III.2.1.Selon l’âge :
-porcelet : lait maternel
-porc en croissance : aliment composé riche en protéine, vitamine A, et de l’énergie
-porc en engraissement : aliment composé riche en glucides et lipides
.pour l’étalage : plus riche en énergie
.pour la charcuterie : plus riche en protéine
. Curative :
- séparer les porcs
infectés des porcs
sains
- excrément . Curative :
blanchâtre - médicament :
Entérite - fatigue, Ganidon,
amaigrissement Vermicide,
- absence Antibiotique
d’appétit
- présence de
sécrétion
désagréable au
niveau de l’anus
I.2. Problèmes liés à la production de porcelets :
I.2.1. Avant le sevrage :
Les porcelets subissent un certain nombre de difficultés avant de parvenir au sevrage.
Il y a:
La crise de trois semaines : c’est la période où les porcelets sont les plus vulnérables aux
maladies les plus bénignes, aux troubles physiologiques divers (indigestion, …), ainsi que la
carence en fer. Cette crise est l’une des responsables de la perte de ces animaux (environ 30 à
40%)
L’agalaxie ou l’hypogalaxie de la mère : ces phénomènes sont en général dus à une carence
alimentaire (surtout matière azotée), à la lignée généalogique sinon à l’état physiologique et
sanitaire de la truie. La baisse ou l’absence de la production laitière entraîne, évidement, la
perturbation de la croissance des porcelets, provoquant même leur mort si l’éleveur ne se rend
pas compte à temps.
Les écrasements des porcelets: Les écrasements sont aussi parmi les principales causes de la
diminution du nombre des porcelets parvenus au sevrage. C’est surtout pendant la saison froide
qu’on note une recrudescence de mortalité de porcelets sous la mère, qu’on explique par le fait
que pour retrouver un peu de chaleur les nourrissons se collent contre la truie qui, par un
mouvement brusque, les écrase.
II.3.1. Milieu
II.3.1.1. Climat
- Le froid cause la pneumonie chez les porcelets après sevrage ;
- L’excès de chaleur provoque des accidents chez les porcs engraissés mis au pâturage ;
II.3.1.2. Habitat
- Augmentation du taux de mortalité dû aux mauvaises conditions d’habitat
Exemple : Refroidissement lors des saisons de pluies car les toits sont détériorés.
II.3.2. Alimentation
- Insuffisance de la production agricole ;
- Coût élevé de l’alimentation ;
- Variation fréquente de la composition des aliments composés ce qui provoque un retard de
croissance ;
- Carence en Phosphore : entraîne la perversion du goût appelé « pica » ou « stéophagie » et les
bêtes ont tendance à manger des os ou des matières en putréfaction lors de la mise en pâturage ;
- Intoxication par l’arachide du à la d’aflatoxine causée par le champignon « Aspergillus
flavus ».
II.3.3. Accidents
- Ecrasement de porcelets surtout chez la race Large White qui est plus lourde ;
- Pratiques autodidactes : la castration des verrats par le propriétaire lui-même provoque des
catastrophes soit par choc soit par infection et hémorragie.
Bref, l’élevage occupe, au même titre que l’agriculture, une place importante dans la vie
quotidienne de la population malgache. Cependant, l’élevage porcin se heurte à de nombreux
obstacles, surtout d’ordre technique, alimentaire et financier. Il semble évident qu’il est loin
d’être perfectionné.
Il est alors dans la mesure de chaque citoyen et particulièrement, nous, futurs ingénieurs
agronomes, d’apporter des issues face à ces adversités. En ce sens, l’existence d’un technicien
au sein d’une collectivité restera surement une solution fiable pour les éleveurs, du au fait que
sans encadrement technique valable, l’amélioration génétique sera d’avance vouée à l’échec. Il
en va de soi donc qu’une formation des techniciens et des éleveurs s’avèrent indispensable dans
l’attente de résultats satisfaisants.