Vous êtes sur la page 1sur 100
ce a8. y SCIENCE Octobre 2014 - n' 444 www.pourlascience.fr aE UTE Vee cs atu g We) aa la science y parviendra Notr métieg-) (- facilite PLANS D'EXPERIENCES PUBLICATION D'ARTICLES SUPPORT T - NEWSLETTER EPIDEMIOLOGIE x ACCOMPAGNEMENT ECONOMETRIE , RESEAUX SOCIAUX ANALYSE DE RISQUES www.ritme.com ered ORR Mom ene dere aol ee neil =e cscepiay(e Ula mi POURLA SCIENCE www. pourlascience.fr ‘Gre Férou--75278 Pare Cedex 06 Groupe POUR LASCIENCE Pour Since Fbdateren thet: eice Mas Rssetice chef sae Mae Nie Crdonier Ricactores rang Svs Ppp va Ceipa, Cour Jacquet, Sean Bal ‘Dossier Pourla Since Ricacteren thet spi: Loe Margo Cerveu auche were areas & Fey Radar el Foret Fecatice ence date Benet Sathundassale Rucnteur Sebastien Soir Develgpementnundriqe: Pile Rhea esppe Direcie astique Cen Lape ‘Seeariat orton Magu: Sin Sbsiran, Fate ita apo Dario Cre orhno Fattig: ie beta at Deco naclr et decon dupersenel:MarLaunet Fatrnten'Motooe goer Lam Presa etcommunenien Susan ace Directs dlapuoleatien orate Sui Mare Inter drecasre ce aredacton Faure Pe ‘Paleo Bunge “men nase ecnteue Have Ti Upeeglemen pate sx nuda rc aa blebs Svat ae Nena as ret ‘Smee Ely Hot Pare Creep ton PURLCTEFance Deceurde Rise eon FanglCutn (fg tputesnence aie dea Malo aj Talon ss 4 42a 01 Seazea W Fc 3228 1820 ‘SEROCEABONNEMENS Gee Beare Te. 55 426608 Eepecesbaronens nga cov abconerers pounce Aafeste emai sbowmerts@peuracaenc Serec dor atonnerere: ErieFeoy 278 Pane codex ‘Commanded res oud mags Feurla Seco €28 hen ran © 44350 Vin ‘FUSION DE PoURLA Sec erat Koegs: Alito Bejan Boutannet oroeeeieie at Infratiannadfenton deserve taser vewwrecednoursft (area Erase 05 avenue Beaumont Monel uae IW cana Sse Se Chemin ees hes, 1979 Cova. 2 Boys Beja oo: 303 ed Pe auxoee 110 Brat, ‘ost Sli: us Fou SZ Con SCENTRCANERIAN Eero ce eee he, Ecstatic stg alr No Feed, {enGamanrakacwert Mets oye ry Si Flog rasan Seven nciapmbe Ee = Frese icone Toutes demandes dauarsatin de erode, pour le puble ones ou ances terte,s pts- dese te documents eens dane fvue~< foe Scene » ene srmin = Scatie Amrcan>, ae eres Se at ‘"Yourn Scan = covet eve gretate argc = Pura ‘Sdeee SARL >, Gro Feo, 7273 Ft bedox 08. Pour Scnce SARL. Tas drs de produc, de en, adaption t de repesenatin ects pot as ies pus La magic en cone Storie kren'an > son prope Sige ren I Ueance seo 3 “ours Sune SARL En gp Geb 81 mrs 19578 ot ‘ot pas tan acter fe ‘erode ang ett Ee ae es Canin, (© Pourla Selence-n 444 Octobre 2014 1 Maurice Mashaal | redacteuren Le siécle du cerveau as plus gras qulune téte d'épingl, le systéme nerveux fant une partie du gaz~ puis provenant dune source plus | observations detfets de lentille se sont éloignés. Mais du fait loignée et passant a proximité. faible en périphéve de Yamas, de attraction gravitationnelle, Si¥objetmansifeatalignéavecla | et les dannées en rayons X du Yamasle plus ger revient vers source arrgresplan lesrayons | tGlescopespatial Chair, laont Yamasle plus lourd et unedeu- Jumineuxconvergentverstobse- | etiméla masse del'amasienvi- _xiéme collision est en vue. De vateus desortequela luminoaité | ron 115 x 10! masses solaies, nouvelles données du télescope delasource paratamplifie;on | pour trois milliosd’années-lu- | Chanéra sont attendues; elles parlealoradelentillegravitaion- | miére d’extension. Le gaz et lea permettront de trancher entre nelle. efetdelentilleestditfort | éoilesreprésenteraientenviron ces deux scénarios Jorsquela lumiéreest amplifie, | undixtme de lamasse totale, le : quepluscwsimagesdelasource reste tantsousforme de matte jazacet a MVRAS 430) sont visibles ou que Vimage est |noie denature encoreinconne pp. 15 54,2014 (© Pourla Selence-n 44 Octobre 2014 ¢ 9 Actualités Mathématiques La conjecture de Kepler formellement démontrée sckghrghacten cates NF ereaar arsed eo te ot Soimicashmojee Piycecees re een inigacen cane Ei 198, T, Hales avait oumis une promire dmonsr. eam pole cement eee emo ae peer ee tne eee eee eae tomeiignen tea nome te renee ipsa google comiliped! Astrophysique Rosetta a portée de la cométe présun voyagede ans, _silesconditions sont bonnes. En AEE Ss pecs enlte arrive au terme de son leveradescarttesetenanalysera périple. Lancée le 2 mass 2004, Ia composition grace & un petit ‘ccttemission del'ESA (Agence | laboratoire embarqu. spatiale européenne) devait Deprochainesphotographics tude de prés la cométe 67P/_ aplusbascealtitude permetront “Tchourioumov-Guérassimenko, évaluer plus préisément cha Larencontre aeuliewle6aoit. cun des sites datterissage. Lasonde est maintenant en Sitoataepaseecomme privy, coibiteaquelquescizainesdekilo- _lecdonnéesrecueles par Rost métresdela surfacedelacométe, et Pilaé permettront auxastro- dotlenoyauesteorstiuédedewx physiens demiewx comprendire locscolis Gréceauxphotogra- comment Syetime claire set piesde la comite prises pares conaitué. Les chercheurs en instruments de Rost les cher- ont une vision globale, maisde cheurs duCNES ont sélection’ nombreuses questions restent a ‘ng sites possibles pour larguer _ élarcir ade des cométes, qui Yatterriseur Phiagennovembre. ont une composition proche de Ge dernier samasrera Ia sut- celle du Systeme solairelors de face carlagravitédelacométeest sa formation. nile effectueratuebattesie de ao mesures pendant quelques mois tp gsesaitostal PourposerVattriazeur Phila, les chercheurs de ESA doivent trouver Un site favorable. ls en ont dja sélectionné cing (notes 6, C Vet J). Une analyse plus fine permettracestimer cell quiseraretend. CE SA LLémotionassocge dun sowenir peut changer. _Lénergie du Soll prove surtout dela fusion Pour ail arrose ou les blessures Foyer Redondo, du MI, et ses coleques ont depolons, quiémetentreautes des neurinos _arculsies, les médecins culvnt des celles condtloné ce es sours avoir aur d'un et des pholons. Les neutrinos sSchappat en duis qu'il mpantent Mas a méthode roi (associé un choc ectique) at autres quelques secondes deste conve pls de est peu fcace, ’équipe van Martin, le trouver agriable Is ont ensue inverséaf00000anspourlas photons. Lefiucdecas Univers de Bale, a morré que catlage du condtionement,touten réectvant le souvenir neuiinos a6 mesué avec experience Borednc, _nezse deeoppe mieux que les aus. D' idée par des techniques dies doptogénéique, Is ont une détecion diffe du fat deleur fable erga. ser ses celles dans autres tsus ses ‘alors consat un changement des connexons Las valeurs dea puissance du Soll calcula nt dans arya 10} Actualités res rnare aura ten a mea enedocaseareos mad eT senior See cermacnne | Leate CS eee eee ees ‘Sefurotcrce Sricronaccciw a (2 ‘Fourlaiencs 444 Ocabre 2004 GRENOBLE SCIENCES LES MATHEMATIQUES perit TRAITE D'INTEGRATION Ett ey ae ua TOON OM Seley {oan ves BREN PEN eeS eSeu ri Pee cea ciety eee eames (Coa stk Cee ue ) Cote nT CO eeate aon Ege Ue ed PME R aC ol aca ances i > D'AUTRES OUVRAGES LABELLISES EN MATHEMATIQUES ‘poaunuy m AMMOSENOMERQUEET EQUATIONS OFFEREELES I nencton a AMAIEE sane oge SONNE ExrEnMEALES Gun Als OXERIESCOMMEESWMMALYSETOME! % oes EERO SOBMIUES ANALYSE TOME ® xc ATER of mon IOHS Mf APPRCKMATEN MLEERTOE 2. MUS mL MATHEATQUES OUR LETUOUNT SCHNTINQUE-TOMEL ee ec sear ecmwons © RE seca ve eLonan murs MAMENATUEE Anat Cosco mtn Cee) 2] een a ree eae arene ee eo ee et OL GUL Preto cemnea tence eee ees CO ee ee eS ea a Ce ee aed Pee Cr Mace cee eC Rhone\lpés Con ene eee ms REflexions & débats ( =_ ™ POINT DE VUE Jean-Claude MANUGUERRA bola est le nom dune rvitre proche de Yambuku, localité du Nord-Est de fa République démocratique du Congo (ROC, Tox Zaire). Cest dans cette ville Afrique centrale qua éclaté, en 1976, Tune des deux premigres épidémies identifies de cette fidvre hémorragique, qui ont touché 602 personnes auZaireetauSoudan, dont 431 sont décédes. Depuis févrir 2014, une nowvelle ¢pidémie sevit en Afique de Ouest; elle est déroutante et sa gravité inqubte, avec plus de 1 400 déces dénom- brés8lafin aot. Quenconnatt.onatquales sont les principales craintes ? Le virus Ebol,isolé en 1977 et dont des chauves.sourisfrugivaes seraient le réservoig est un virus & ARN du gene ébo- levis. Parmilescingespacesde.ce genre, Tespace Zaire est la plus pathogene pour Thorne, avec une étalitémaximalede 90%, suvie de lespece Soudan (letalté maxi- rmale de 653), pus de Bundibugyo (25%) ct enfin du virus Farét de Tai (un seul cas ‘non martel). Quant au virus Reston, lest pas pathogine pour homme. Le début de la maladie, en phase cl- nique, est non spécifique et ressemble @ un syndrome grippal: brusque montée de la temperature avec une importante asthénie, des douleurs musculaires, des rmauxde ete etde gorge. Pus apparaissent rds vite des douleurs abdominales avec vomissements iarhée et parois ruption cutanée, accompagnes dune importante alteration de état général Insufisances hepatique et rénale competent le tableau avec des signes hémoragiquesfréquents 12} Point de we [assez peu toutefois dans I'épidémie en cours) et variés. LevirusEbolapeutinfectertoutdgetant les femmes queleshommes.Les personnes infectées encore en phase dincubation (qui dure cing dixjours en général] ne trans- mettent pas le virus. ins), seul un malade, Cest-dire une personneinfectéeprésentant des signes clniques, est contagieux. Lacomamination exige un contact irect avec des organes et fluides corporels tals {que lesang,lesurines, les selles, les vomis. ‘sures et Ia sueur dun matade, Linfection résulte de la pénétration du virus par une Piaie (meme minime) surla peau ou par les muqueuses buccales ou oculaires, ou par ‘ne pgdre avec une seringue par exemple Inexiste aucun traitement spécifique dela iavee dEbola, Des molécules actives Fiévre d’Ebola: une épidémie déroutante Une inquiétante et inédite épidémie de fievre hémorragique sévit en Afrique de l'Ouest. La contagion est en principe facile a enrayer... @ condition d’en avoir les moyens! ft des vaccins sont en cours dessas niques, mais restent non commercialisés. Leicacité de Fimmunothérapie passive (administration danticorps) fait debat et 1a pas été prouvée, le nombre de patients traits étant encore top petit. Quant des vaccins potentials, ils ne sant sans doute pas compliqués & concevoir, mais prowver leurefficacte sureterrainetles appliquer seraitpratiquementimpossile,compte tert du petit nombre de lambees épidémiques do leurs lieux imprévisibles. Lépiémie en cours, pour laquelle Organisation mondiale de la santé (Ms) a reconnuque les conditions dune urgence de santé publique de portée internationale étaient réunies, est inéde pour plusieurs raisons. A part la Cote dIvoire en 1994, le Virus Ebola navait jamais fapoé FAfrique ‘BourlaStlence- 444. Ocabre 2018 Réflexions & débats de TOvest. Le berceau de la nowelle ¢p-maine.Cest possible parfisolement précoce dlémio se situe dans le Sud forestier dela et systématique des malades etl sui ex Guinée-Conakry, sans doute dansle village haustfde leurs contacts durant es 21 jours de Nefiandou ol les premiers cas seraient precedents Maiscelanécessie importants apparusendécembreZ013,Desfoyerssont moyenshumains et financiers ainsi ques ensuite apparus dans des vilagesalertaur, hésion des populations, alors que les pays puissesontmutipigsetentgogne plusieurs concemés sont des régions pauvres,oU a régions du pays et, ce qui est inédlit, une guerre civile a sévidans un passé récent et La 26° épidémie captaledetalle mportante:Conakry. oles ators ont pau de ct. depuis 1976 Aurefeitsanspécéden,Tépidémiestst On peut etre dun reaifoptimisme propagée adeuxpayslimirophes:leLibéia pour a région de Conakry en Guinée. En 1 Lépldémte actuelle et fa Sierra Leone, dont presque toutes les revanche, la situation en Siera Leone et de fevteeEbola a été régions sont touchées, y compris les capi-_auLibériaesttres préoccupante. Au Liberia, précédéede 25 autres, la stuaton est elle que stat durgence a = Les plus pets épisodes ‘téinstauréle6 ant avecun couvre-feusur épidémiques ont touché ensemble du pays. Dans cet Etat comme tune seule personne; le plus «en Sierra Leone, le systtme de santé, dja important, en Ouganda fen 2000, a fai 425 victimes defailant, est soumis @ une forte pression. bslaaiy le Ets compagniesaériennes ont suspend leursvelsaveccesdeuxpoys,verslesquels Le nombre total de cas i sera de plus en plus dificlo dapporer «=k de ddcb at, Taide internationale. avant 2014, de 2299 La grande cite est que épidémie de LS4Drespectvement. sxteigne les pays limitrophestels le Séné- = Pourlanépisodes fallaCte divoire, voir le Mal,malgrles _épidémiques de plus précoutions de cos pays t do lars parte. unas aldtalavaré naires. Quant & Europe, elle peut redouter de 25 % (Ougands, 2007) npettnambre decasimportés,maisses ‘49D (ROC, 20). ressources et ses systmes de santésont Pour plied 2014, apes bcasser tout debut de chale pide: Ietauede tall mique. Les éidémies, comme les autres jusgutel ¢envion 50%. flea, Sataquentsurautavxpauires Lép démie actuelle dovrit done resterlntée tales. Cesta plus grave épidémie Ebola aux pays aux pis bas revenus et dont es avec, au28 aot 2014, untotalde 3069cas populations partagent des traits culturels recensés (pls que ensemble des 25 6+ communs, notamment ceux consistant & démies précédentes), dont 1 552décés.£t —toucher le mort lors des funérailles. lasiuation estrendue logstiquement és Certs, les partenaires du réseau mon difcie parlenombredefoyerssimatanés, cil dalerte et d'action en cas epidemic luiaussi sans précédon. pilotépartOMS Médecins onsjrontire, Unquatitmepaysnon imtrophea ste fFédsratoninternationale des Soies de touchéparunvoypgeurayantpistaionpour fe Ci Rouge et du Crassant Rouge, les le Nigéria. Cestla premitrefoisqu'un patient Centers for Disease Control and Prevention ‘Asympt6mesprendunvolcommercial{mais américains,"Institut Pasteuret son réseau sanscontaminerdautres passagersoudes _interational,et.~ sot poinement mo membres de Féquipage), Pour instant, la _lisés. Mais ils peinent & maintenir effort Sruationestconléedanscepays1?cas._ compre enue famplourct dela durée de dont six décts tous des cas secondaires cette épidémie. . lies directement au voyageur). Updémiodewraitdurerencore pits oon cage ais, mca Fa Lagror exept MIEN eae dfaréora caine decontamination inter. de nstut Pst Paris (oPoura Secs 44 eee 208 Point de vue { 13 Réflexions & débats NTRETIEN, Gaz de schiste : pourra-t-on les exploiter proprement ? Entretin avec Gilles PLJAUDIER-CABOT shydrocatburesde | extrsiredestudrcarbures | aclentséclgiues tle sche un nowel cenvenionnels depuslemiteu_ la containaton des nappes ello nergéiqueou | uxt stl estaucentte pratique. uelest a part undésasteenvonnemental? | detoutesle criques Les desiimitations techniques et Ledétat vast xacerbé parison deshydrocarbures calle des maunaizes pratiqes pardesvidéoscreulantsur | deschsteantentFanpleur | danscesacidents? aut Interet t montane pat deseéserves. Masles ‘onamélorerles techniques jempledefeaucontarinée estimations sonteles fables? | cetracton pour expt sans Pardugazquisentamme —— ruxétatelnisa production | aquoleeréaeeves? Le pent {quandon pprocheun biquet de gaz descisteaentout ave les Puce Cabot, qu Blasortedurebines dans | caseploséaumileu des igeleLaboratare des uldes deszonessituées’proximité années 2000. Cetestor massif complexes tleureréservoire des forages. Latechnique de sestdéroulédans un contexte (UMREISO, Tota (peu vsqueuxet conan de puts avant dj te ceusés en Guest-ce qin prea une hile ovum gar comporant pu dimpuretés) auc plus ards Chino (contre 40000 aoa at nis) de schiste? (les bitumes). Les réserves mondiales s'éléveraient @ 3S milo de aris do pte ($6 mili GILLESPLAUDIER CAE. Asai creates dembrescubes} et 207 GOD mils de mates pidgés dans des argies tes peu perméables tubes de gaz de schistetechniquement extrac amméesscistes.Dansle cas Shudocrbures Quella etampleurdeleurexpaation bes, selon un estimation de Agence amé corwencnels|epétleoulgzsefomedans —etdeséverves? cine dinfentin su: Peer (Ea) date une roche quale de eche mops igre de 2013 Cola roprésontrait 1. trae verslehautdansune rocheréseroirporese, 6.P.C. Aujourdhui on explite surtout dugaa. 32% dugeztechniquementexpotabes dansle surmantée parune «reche détanchété» qui Ganslaplupartdescas,leshullessortntbeau- monde Pusieus pay erin paccubremect empécheleurfite Pourlesschistes,leshysro- coup moins fclement de la roche. Eles sont bien dots: tats Unis, Argentine, Russie, Nie carburesrestenpiggées danslarechemére. wutdemémeerpotées dans quelques champs rie, Canada etl Mexque En Europe la France Par conséquent, les gisements sont plus depuits auxEtats-Unis, et des recherches sont serait, avec 3 900 millards de metres cubesde - vers lecentre dela roue -, cette force nous entraine surle cote. Mais & ma connaissance, a force de Coriolis jamais. eté exploitée dans un film. Concentrons-nous done sur la force centrifuge qui permet de simuler la gra- Vite. La gravité g ressentie 8 la distance r de laxe de rotation depend de la vitesse de rotation (en tours parseconde] selon fa formuleg=r(27N)}.On peutlacalculer pour plusieurs films. Dans 2001, fOdysséo de espace, ja station orbitale est une grande rove de 280 métres de rayon, tournant & ‘n tour par minute, et le vaisseau spatial cervoye vers Jupiter contient une centri= fugouse de six matres de rayon tournant 18 | Lu sur SciLogs.tr par Richard Tail, sur Signal sur bruit {tis tours par minute, ce qui donne res pectivementg =3m/s? etg=0,6m/se soit moins dun tiers et moins dun quinziéme de la pesanteur terrestra [g = 9,8 m/s?) ‘Aucune deces situationsriest donc éaliste: les personnages ne devraiant pas pouvoir marcherde maniére «naturelle», Lascéne dde Conquest of space est beaucoup plus réaliste, méme sion a impression que la roue tourne trop vite. Laforcecentrifuge est 'autantplusfaible que Ton se rapproche de axe de rotation et, Peon err are ort Peart Oherberiertestete danslessednesollonveitlespersannages ‘se rapprocher [Mission to Mars] ous‘éoigner (2001, FOdyssée de espace] de axe, is devraient sentir que la pravté artfcelle varie au cours de leur déplacement, ce qui niestmanifestement paslecas.Enrevanche, le fait que la force centrifuge soit nulle au niveau de faxed ratation donne lieu a une bolle scéne de danse en apesanteur dans Mission to Mors Lutilsation de centrifugeuses présente ceependant des limites. physiologiques. Dune part, si les roues sont trop petites, ladifférence de pesanteur atifiialle entre fa téte et les pieds perturbe Ia circulation ‘sanguine. Dautre part, lecorpsne supporte pase rotation trop rape: frell interne ladetecteparfitement.Lascene dimoged- don (1998) oi un astranaute rétablit une pesanteur artifcielle en fisant tourer sa capsule spatiale est ainsi totalement iméaliste: avec un rayon de un métre, la vitesse de rotation nécessaire pour obte nir une pesanteur terrestre est denviron tun demi-tour par seconde, ce qui rendrait imalade nimporte qui! ‘On rencantre des erreurs plus gros sitres encore, Dans Ender's Game (2013), on vot les personages sortr dune cen- ‘rifugeuse et continue & marcher au so, pour finalement stlancer en apesanteur Dans Moonroker (1979), une station spa tiale est mise en rotation pour étabir une gravitéartfcielle,maisles objets sont col: les surla surface du disque, aulieu d'étre poussés vers fextérieur! Oans The Green ‘Sime (1968), astation spatiale en forme de roue ades fenétres surle bord extéreur Ia ou devraient marcherles passagers. Ent, le film Elysium (2043) met en scéne une centitugeuseréalist,saufqueTairsemble ttre retenu parla seule force centrifuge. Pourterminer, ide delacentifugeuse est trésrépandue dans e design des vais- seauxspatiaux, méme sell rest pas exp citement exploitée: on voit souvent une grande structure en rotation, par exemple dans 2010 (1984), Avatar (2009) ou Red Planet (2000), Resteparfais seulement une grande structure ciculaire fixe, comme dans la version originale de Solaris (1972) ou sa reprise (2002). . Richord TALLET est proessoura Université we FA 2° ovo chertear By IEE 2: Laboratoire CAnnecy te. EID Vix prysiqueehéorique (LaPM Cebit est tune version résumée taste bit dune sri su Tepesonteur ‘4 cinéma pubie sur son og Signa sur rut Unee/poscgs /signa-surtrut). ———= GEE crauneriessirlesréseansociouc ‘BourlaStlence-n'444- Ocobre 2014 Réflexions & débats m HOMO SAPIENS INFORMATICUS chronique de Gilles Dowek Le vainqueur, un colosse “ aux pieds d’argile a Dans lindustrie informatique, les situations de monopole sont fréquentes... mais provisoires ! ‘industiedesbionsmatérielsnous concentationde pouvers, sera sans doute ment qu'aM a imprudemment sous-tait, habituésa voirplusioursentre- Tun des prablémes politiques majeurs du en 1980, 8 Microsoft prisessepartagerunmarché.En 14 si¢le,auquelledéveloppementcoopé- Pendant longtemps, les usagers cher: ravanche findustiinformatique —ratfdelogicielstibes est, parmifautres,un _ chaient averlordinateurle plus puissant nous montre plus souvent des situations embryonde répanse.Car comment tolérer et se souciaient peu du systeme dexpoi de monopole: par exemple, i nya quiun unmende aUin'yauraitqulun seulhéber. tation. Puis une transition s'est produite seulmoteurderechercheréellementutiisé geur de sites Web, une seule librairie ou et ls ont cessé de se préaccuper davoir aujourd ‘ne seule université? un ordinateur ou un autre et ont cherche Deuxraisons,2umoinsexpiquentcette ‘Mais ce quinous intéresse aujourdhui & avoir le systéme dexploitation le plus difference. La premibre est que le service est que notre explication de la loi du 0-1 performant: les ordinateurs ayant beau: propasé parcertaines entreprises dinfor- semble avoir également comme cansé- coup progressé, le facteur limitant état ‘matique, par exempleles réseaux sociaux, quence qulnefoisensitvationdemonopole, _devenu, non lordnateur, mais le systéme est fa possibiité de communiquer avec une enteeprse le reste pour létemit6; ear dexplaitaton, es autres clients, Si deux réseaux lest rétspectivement cffcile sociauxavaient parexemple,fun60% . ca 2. dimaginerquieM ait pas vucea, de etfautred0%dumarché,lesnouveaux Du fait de leur incapacité anticiper —memedquilestdifficile dimaginerque clentssediigersientratuelement Jeg transformations, les géants —_‘Meresof nat pas wu que les outils vers le premier quleur permet @ de informatique sont rapidement _*<4#2Webdeveoin hs impor communiquer avec davantage de , tants queles systémes dexplotation personnes. La différence entre les remplacés par d'autres. ets logiciels de bureautique,ouque deuxcrotratjusqu’ace quele premier Google rat pas vu que la possibile atteigne 100 Sdumarchéet le second 0%. méme siune autre entreprise état assez de publersurle Web devenait pls impor La seconde ast que, en informatique fale pour tenter de la concurrencer, elle tante que calle dy accéder. plus quiilleurs, lameliaratin constante seritvite,commenousfavonswulaminge. Du fait de cette incapacte @anticiper de la qualité des produits est essentille Orc‘est le contrare que nous observans: ces transformations, ces géants, méme pourgarderlesclients.Etcommelacapacité autant nous avons vu IBM, Microsoft, etc. quand is remportent toute la mise, sont 8 financer des projets de recherche et de remportertautelamise,autant nousavons descolosses auxpieds dargil, rapidement développement, parfois la seule dépense vucesentreprisesdéclineraussivite quills. remplacés par autres, des entreprises, croft avec le nombre de étaient apparues. ‘ua, comment se nammaitcete pate clients, sideux entreprises avaient,2 nou. Poureomprendre pourquaifautremar- forme de publication sur le Web dans les veau, une 60% et autre 40 % du marché, querqueceniest pas enconcurrencanti@M années 2010? Mais si. suvenez-vous. la premiére améliorrat la qualité de ses sur son terrain - la construction dordina- avec soninterfacevieiltte et ses produits plus vite que la seconde, jusqu’s_teurs — que Microsoft a détréné 1M, mais ennombre. . Feliminer. Cest la loi du O-1: le vainqueur en se rendant compte que la construction remporte toute la mise. dordinateurs était devenue une activité tos DOWEK est chercheur nia Cette tendancenaturelleau monopole, secondaire par rapport au développement etmembre du consel scientifique cotte disparition de la concurrence, cette de systémes dlexploitation, développe- de a Societe informatique de France. (© Pourla Slee -n'444 Octobre 2014 Homo sapiens informaticus { 19 (e,0) Ga FONDATION ECOLOGIE D’AVENIR f INSTITUT DE FRANCE COLLOQUE CONVERSION ET STOCKAGE ELECTROCHIMIQUE DE L'ENERGIE : ENJEUX ET DEFIS Sous la direction de JEAN-MARIE TARASCON (Collége de France) Avec la participation de : Jean Claude Grenier (\C\\CB Bordeaux), Dominique Larcher (UPJV-Amiens), ‘Stéphane Lascaud (EDF Store and Forecast), Patrice Simon (CERIIVIAT-Toulouse) etc... Jeudi 9 octobre 2014 15H-19H TRUS DE HARUAY.- FeOD) PARTS fo WWW.FONDATIONECOLOGIEDAVENIR.ORG Entrée gratuite - réservation obligatoire Réflexions & débats m CABINET DE CURIOSITES SOCIOLOGIQUES chronique de Gérald Bronner us Qui marche sur la Lune ? La photographie d'un « homme > marchant sur la Lune a.animé la communauté des internautes. Notre capacité a reconnaitre des formes et des visages humains partout, héritée de nos ancétres, en serait la cause. "hornme a marché surla Lune = ppasde doute surce point, malar {quelques théoresinsensées pré- tendantle contraire.Cethamme ‘appelaitNeilAmstrongetifit«un pasde (géant pourhumanité ». La question estici différente ya-tilarheure ouvousliser ces lignes un hamme se promenant tranquille- ‘ment surnatre satelite naturel? Cest une question que certains de nos conciteyens. font cru devoir poser 2 la wue dlune photo troublanteabtenue gréce 8 Google Moon (un service qui permet de voir des images dela Lune fouriesparsatelit)lasithouette dun individu cheminant surle sol lunaie. Cette apparition mystérieuse a bien centendufat le tour duWeb,entrainant clans on silage son at désormas hai ous une autoroute de Chicago, des milirs de palerins se massent depuis due, selon eux, image de la Vierge Marie ‘serait apparue sur un murde béton. Cette forme rest quUune combinaison de aches diverses, mais elle nen inspire pas moins la dévotion, Et que dire de lengouement suscté,aClearwaterenFloride,en 1999, par Tapparition deta Verge surlavitre dun bul dinget quiatira un million de personnes ? Lacapacité percevairdes formes dans laproduction de phénoménesaléatoiresest sition constante de esprit hurnain ‘uipourraitétre un heritage bologiquedun Quand la technologie se met au service de nos réflexes les plus dépend du nomore dimages disponibles. Cet esprit considérera que ces formes (le visogedUun barbuquil prendrapourleCist, paar exemple) sont trap imprabables pour avoir été produites par le hasard Ce raisonnement confond les catégo: ries duparticulieret du général.En d'autres termes, lest vraigqulune tache de graisse ou Fhumidité @ une chance infinitésimale de formerquelquechose quiressembleau visage de la Viewge ou 8 la silhouette dun homme rmarchant sur fa Lune. Toutefois, lest faux de considérer que la chase est impossible. Elle deviert méme banal sifonconsidérele ‘nombrecolossaldetaches dhumidite qui se forment chaque jour dans le monde, et que fon met a disposition detous des outils suscepribles de les ‘ueldéhcubraions Fnalementnous ancestraux, ‘homme préhistorique repere.nsichaqueannée,lehasard ‘lavons pas beaucoup changé depuis [eNIn® scl ole New York Sun publia un canular connu sous le terme de Moon hoax afirmant que des observations faites par telescope avaient permis dapercevoir des formes de vie humancides surla Lune, Une observation méthodique a mantré quecemarcheurlunairerétaitriend’autre ue la projection d'une ombre de cratére. Cette confusion vient fun phénomene connu, sous lenom de paréidoliequivient du gree para (faux), et eidolon (apparence), et qui qualfie natre capacité 8 voir des éléments formels dans ce qui nest quiinformel, par ‘exemple des animauxou des visages dans des nuages ou des taches surun support Ces phénomenes suscitent, un peu partauturlaplanéte,decurieuses proces- (© Pourla Selence-n' 44 Octobre 2014 refait son apparition, ‘temps ouelle constituat unavantage sélec- tif face 8 un ennemi ou un prédateur. Elle permettait, par exemple, de distinguer un homme auun animal’ affardissimulé dans ‘un bosquet.Ainsi dans un contexte hostile, mieux vaut avirtrop dimagination que pas _assez,etaticiper des dangers.quinexistent as. Ceux, parm nos ancétres, qui étaient dotés de catte imagination du gire avaient plus de chances de survivre que les autres. Mais, aujaurdhul ce réflexe dont nous ‘avons herité est devenu encombrant dans ne société qui produit de plus en plus images. La prababilté que le hasard cengendre des formes qui paraltront grifiantes a esprit vietime de paréidalie produit des figures qui, en raison des dlispositions naturelles de Fhomme& percevoirdu sens dans ce quirien a pas ou es formes dans linforme, santinterprétées comme des signes. li cest le Christ, la le Buddha ou Léning, selon la sensiblité de chacun, Quand la technologie se met au service de nos réfleresles plus ancestraux, homme préhistorique refit son apparition dans notre contemporanéite.Et un mauvais réflexe fait alorsune bonne histoire, ovune bonne photo que partagent des centaines de miles d'nternautes.. . ‘érld BRONNER et professeur de socologle °8 Université Paris Diserot. oir: heps/Avnmmlrorco.k/newsvord- news/who-man-moonstrange figue-4044903 Cabinet de curiosités sociologiques { 24 DECRYPTER LE CERVEAU: les outils du XxI® siécle Rafael Yuste et George Church Comment le cerveau produit-il nos pensées et nos émotions ? Pour le comprendre, les scientifiques devront disposer d'outils permettant de scruter activité des circuits cérébraux neurone par neurone. M algeé un sibcle de recherches actives, le scientifiques ‘gnorent toujours ce qe passe dans organede moins 5 Gunklogammectdeniqidledtgedetoitcacivié (hal consciente humaine, Beaucoup ontessayédesataqer cs 6 i ee questions en examinant les systémes nerveux dorganismes Pana arNET plus simples, En fit, 15 années se sont écoulées depuis que een les chercheurs ont cartographié les connexons de chacune Pune des 302 cellules nerveuses dui nématoce Coenorhabils gan. Pour autant, le schéma de céblage ce ce minuscule ver n'a EC AERER pas permis de comprendre comment ces connexions donnent eee g naissance des comportements mémerndimentaires, els que Sea Yalimentation et la reproduction. Cee ey Chez I'homme, la dificuté rencontrée pour établir un multitude de neurones, lion entre anatomieet comportement est encore plus grande. ees Les médias font réguligrement état d'imageries cérébrales Cee ‘montrant que des zones particuliéres du cerveau 9 activent lorsqu‘on se sent rejts,lorsquon parle une langue étran- gére, etc. Cesannonces peuvent donner impression que les techniques actuelles fournissent de nouvelles connaissances Bere Ty re Prenton de circuits eérébraux fondamentalessurlefonctionnement du cerveau.Cestune A inaaalat fauseeimpresion nina ‘Unexemplenotablede cette llusion est une étude récente hala largementmédiatsée,otfonaidentii¢uneceluleccéccle | es particle qui a émis un signal électrique en réacion ala ea ‘ue du visage de Fadrice américane Jenifer Aniston. Bien [OA oa aqayant fai sensation la découverte dx «neurone Jenifer Ae) Aniston» nenousavance pas beaucoup. Nous sommes toujours Pret rean dans la plus totale ignorance de la facon dont les impulsions 22 ne lectriques de ce neurone influent sur la capacité de reconnattrele vieage de lenifer Aniston et d’étabic un lien avec la série {6levisée Prints od joue cette active. Pour quelecerveau rconnuissel acre un vaste ensemble de neurones doit probablement Sactiver neurones quicommuniquententre exal aided’ um codenonencore déchiffé, Leneurone Jennifer Aniston est aussi tunbon exemple dea croisée des chemins a laquelle ce trouvent les neurosciences. [Nous disposons de techniques permettant enregistrer Vactvité de neurones isolés damslecervea main. Mais pour progres- ser vraiment, ls chercheurs ont besoin de nouvelles techniques quileur permettront devonder et de modifier activité letique demilliers voie de millions, deneurones ~ des techniques capables de déchitfrer ce que Espagnol Santiago Ramén y Cajal (1852-1934), pionnier dela neuroanatomie, appelat cles jungles impénétrables ot de nombreux chercheurs se sont perdu». Un besoin criant de nouvelles techniques Avec de tlles peroses meéthodologiques, on poustat, en principe, combler pew & peu les lacunes dans note connaissance de la succession des événements qui se dézoulententel activation desneuroneset lacognition (perception, émotion, prise de <écsion) enfin decomptelaconscience elle méme, Le déchffrement desschémas précis de Vactvite céeébral sous jacento 2a pensée et aux divers comportemtents fournica également dec informations eszen- tielessu ledysonctionnement des crits neuronaudanedestroubespeyhiatiques etneurologiquestelsquela schizophrenia, Yautisme, les maladies d’Alzheimer ou de Paskinson. es appels& dee bonds en avant des techniques d’étude du cerveau ont com- amencé’ éte entendusen dehors deslabo- ratoires.De fait, Yadministration du pré- sient amétiain Barack Obama aaron année dernitrelelancementalune vaste initiativeen faveur du développement de neurotechnologies innavantes, nommée BRAIN (Brain Research through Adoncing Torte Neurotenologis,ou Recherches sur Te cerveau par le développement de newotedutclogiesimovantes).Cetteinita- tiveconsttue,dansce second mandat du président, effort plus visible consacré Jascionce lourde la «Big Science» 24 | Neurosciences = LES AUTEURS _ Eas Rafael YUSTE est professeur de sconces bologques ttdencuresciences Université Columbia, sux Etats-Unis. eodrige Tint de a fondation Kav pourla science du cerveau, George CHURCH est professeur de génétique Universes Harvard, aux Etats-Unis. Le cerveau humain en chiffres = Une masse d'environ 4,38 4,5 kllogramme ‘dont 80 % sont constiués parle cortex «= DeVordre de 86 milliards ‘deneurones, dont 16 millards pour le cortex. = Unnombre similaire ddecellules non neuronales f= Uncortexde quatre millimetres ¢épalsseur ‘et présentant une surface de2,Smetescanés = 103 10° connexions ‘synaptlques = 20% de laconsommation oxygene par forganisme Leprojet BRAIN, initialementfinancé& hauteurde 100 millions de dollar (74anil- fions d’ euros) en 201, vise a développer des techniques permettant d’enregistrer les signaux électriques et chimiques éma- nant de cellulescérébrales beaucoup plus rnomibreuses, voire de régions entires du cerveau, BRAIN vient compléter autres ‘grands projets cde neurosciences menssen dehors des Etats-Unis, Le projet Human Brain Project (Projet du cerveau humain), finanké par Union européenne estun effort de recherche de 1,2 miliard d’euros sur dlixans, qui vised élaborer une simulation informatique de ensemble du cerveau. Drambitieux projets ont également été lancés en Chine, au Japon et en ara. Le ‘consensus mondial qui pousseactuellement _investir dans la recherche sure cerveat rappelled’ autres initiatives aprés-puerre erecherchesscientifiquesetteciologiques ‘oncentrées sur des prioritésnationales urgents:Tenergieetfarmement nucle, exploration spatiale, informatique, les ‘énergies alternatives, le séquencage de génomes. Désormais, c'est le sitele du corveau qui ouvre& nous. Retracercommentles cellule cérébrales forgentle concept de Jennifer Aniston (ot ‘une autre entitémentale) constitue pour le ‘moment un obstacle insurmontable. Cela exige de passer d'une mesure effectude st ‘unseul neurone la compréhension dela acon dont meassembiée de neurones éta- blitdes interactions complexes pour enéer ‘une enti globale ce ques scientifiques ‘nomment une propriété émergente. La résistance mécanique ou l'état ‘magnétique ‘un matériau, par exemple, <émergent desinteractions d'une multitude demolécules ou d’atomes. Considérons par exompledes atomes de carbone. Les mémes atomes peuventse ler pour former soit dt diamant, le plus dur des matériaux, soit du graphite, si mou qu'il permet d’écrire avec sur du papier. Dureté ou mollesse, «2s propriétés émezgentes ne dépendent pas des atomes pris isolément, mais de ensemble de leurs interactions, Delamémefagon, le cerveau présente probablement des propristés smergentes ‘Quitestenttotalementininteligblessil'on examine des neurones isolés ou méme silfon dispose d'une image grossiée de activité de grands groupes de neurones. Laperception dune fleur ou erappeldun couvenird'enfance mettentenjeu activité de circuits cérébraux qui véhiculent des ‘Four Scenes -n'444- Detabre 2014 sow ers oP res ies 8 asp punctatus ca? signaux électriques & travers des chaines complexes de centaines ou de millers de neurones. Une tentative visant & franchir cet obstacle consiste& dresser une carte des connexons anatomiques (ousynapees) qui relintles neurones, une entreprise nommée connectomigue (oir lafigure1).Le Projet dt connectome humain récemmentlancé aux Etats-Unis, fournira un schéma tructurel du céblage du cerveau. Toutefois, comme pourle vernématode, ceschémanest qu'un point de dépast, puisquil n’indique pas Jes signaun lectriquesfhictuants associés aux processus cognitf Comment enregistrer l'activité des neurones ? Danslesméthodesclassiquesles plus fines pour mesurer atviténeuronale, des elec trodesen forme daigulles enregistrentla décharge d'un seul neurone, événement qui correspond aémission d’un «poten tiel d'action», Cette impulsion électrique cat déclenchée parla réception designaux chimiques d'autres neurones. Quand un neurone regoit une stimulation approprise, levoltageddansla membraneexteme dela cellule inverse, Ce changement provoque ‘une ouverture des canaux dela membrane et une entrée d'ions posit (de sodium, decalcium, ete) dansla cellule Cet affix produit a son tour un potentel action, qui parcourt la longue projection de la cellule, Taxone, et déclenche la bration ‘un signal chimique vers d’autres neu- romes,lesquels continent ainsi propager lecignal, Enregistrer activité d'un seul neurone revientaessayer desuivrele déroulement dun film en haute défnition alors qu'on ne voit qu‘un seul pixel. Cet aussi une technique invasive qui peut endommager des tssus cérébraux lorsque les éectrodes y pénétrent Aautrebout del’éhell esméthodes pennettant de suivel activité deoneurones travers le cervemtentier sont aussi ina- , ui avait ¢ inaugurée par 'un de nous (R Yast) pour enregistrer Vactivit cee trique de circuits neuronanx, a permis de suivre Yactivité de 80 pour cent des 100000 neurones du poisson 2bre (oi lafgure2), Lexpeérience amontré que lorsque lalarve du. poisson z2bre est au repos, de ‘nombreuses zones desonsystéme nerveux vactivent ets éteignent suivant des achémao myetéricux. Depuis quel électroencéphalogra- phic existe, les chercheurssavent gine génstique, pourraentfairemiewxque imageriecalique. Cette technique altema- tive, Icimagerie de voltage», permettrait a terme d’enregister Vactvité électrique de chacun des neurones dun crcuitentior. Cependant, imagerie de voltage r’en cat qu’ sas débuts. Les chimistes doivent augmenter la capacité des colorants & changer de couleur lorsquun neurone sactive, I faut également concevoir les colorants de fagon & ce qu'ilsn’endom- ‘agent pas le neurone fui-méme. Dé, cependant, des biologistes moléculaires laborent des sondes de voltage codées résentant des effets quantiqueset donton peut ajuster avec précision les proprictés ‘optiquestellesquela couleur ou intensité de la lumiére émise. Les nanodiamants, autre nouveau matériau isu de Foptique quantique, sont tréssensibles aux varia- tions des champs électriques liés activité neuronale, On pourrait aussi asocier des ‘nanoparticules & des colorants organiques, classiques ou obtenus par ge génétique, pour produire des molécules hybrides od ‘unenanoparticuleservrat¢'antenne pour amplifier les fables signaux produits par des colorants fluorescent, ai moment ot unneurone est active Un autre défi technique que poce la visualisation de Factvité neuronaleestadifcultédetrans- ‘mettre de a humigre ax creuits neuronauxsituésloin della surface du cerveat et de collecter celle quiils émettent. Pour résoudre ce probleme, les spécialistes de neurotechnologie commencent quelesystemenervewxest, pour Jp eolaborer ave des chorus Vescentiel, toujours actif. L’ex dfautvesdomainesquicnteuxaussi périence séalisée sur le poisson J] besoin devoira travers das objets z2bre laisse eepérer que grace & J sxlidesdefaonnoninvasive qui des techniques plus poussées, on # Sagiscedelapeau, ducrineoude pourra relever un défi majeur en. 4 fintérieurd‘unepuced’ordinatenr. ‘eurescionces:comprende act F Lesocientifiquessavent depuis vation spontanée et incessante F longtemps qu'une partie de la de grands groupes de neurones. = lumiére qui atteint un objet est ‘Lrexpérience du poisson z8bre Edittusée et queles photons diffuses rest qu'un début carles newros } peuvent en principe, révéler des ciences ont besoinde techniques >. YE VUE DORSALEET LATERALE de ractvieé fre. ‘tails cde objet, encore plus performantes Pout bale de a lave (transparenta) du plesonz&bre, dont Parexemple laluniére d'une que’on comprenne comment fe cerveu compte 100000 neuro Les ne. Iampeélectrique placte dun c6té activité cérébrale engencire des ronas ont été génétquement mosifiés de fason quils _delamain traverse cette derire comportements. De nouveaux deviennent fuorescents lorsque les lons ealum pé&- etressortsousla formed’ unelueur microscopes doivent etre concus i oisdin vat Cee achnigu visualise wensions _jgurones est nommée imagers caleique. activité oérérale. De ps, Yima- geriecalcique st trop lente pour suivre activation rapide des neuroneset elle est également incapable de mesurer les signaux inhibitours qui ralentissent activité électrique de ta cellule _Des neurophysiologistes, en collabo ration avec des géneticiens, des physiciens ct dos chimistes, essayont d’amélioner dos techniquesoptiques qui enregistrent direct ment activité desneuronesen détectat les variations depotentiel électrique dans leur ‘membrane. Des colorants dont ls proprig- {6 optiques varient avec le voltage t qui seraient soit fixé la surface du neurone, soitintégrés la mombrane elle-méme par (© Pourla Selence-n' 444 Octobre 2014 natrent dans la cellule neuronal & Ia suite de ton act- Je visualsation de Factivité des génétiquement; i sagit de celtules qui synthétivent une protéine fluorescente pouvants'intégrer la membrane exteme des cellules. Une fois en place, ces pro- {ines réagissent aux modifications du voltage du neurone par un changement intensité de leur fluorescence. ‘Comme pour les électrodes, des sys- tomes nanotechnologiques peuvent étre utiles. Ala place de colorants organiques oud'indicateurs génétique lest posible deréalser un nouveau typede déteteur de vollage consttué de «boftes quantiques», de petites particules semi-conductrices difuse, sans donner indication sur la localisation des 03 ou des vaisoeauxsanguins, Maslesinfor- ‘mationssurle chemin uemprunte Ia lumidre a travers la main ne sont pas totalement perdues. Les ondestumineuses désordonnées diffusent, puis interferent les unes avec les autres. De nouvelles méthodes de calcul permettent, a partir dela humitre diffusée, de reconstruire ne image de ce quise trouve& intéicur. Par exemple, Rafael Pestun et es collegues, & Université du Colorado, ont utilis cette technique pour voir @ travers un maté- riau opaque. Ces méthodes pourraient Sgalement étre combinées avec d’autres techniques optiques, notamment celles utilisées parle astronomes pour corriger Neurosciences [27 les distorsions de la lumitre des étoiles guides lumineux microscopiques insé- _ gistrement moléculaire», unemolécule qui introduites par atmosphire. Loptiquedite _rés dans le tube. En 2010, une équipe de change de facon particuligve et détectable ‘computationnelle aiderait ainsi visualiser Institut Karolinska & Stockholm a fait quand le neurone s’active, Selon T'un des Jalueur fluorescente émanantde colorants la démonstration d’un «extroducteur», _scénarios envisagés, la bande di enregis- qui’ clairent quand les neurones cituée un dispostf permettant de perfocer en trementseratsynthétiste par une enzyme en protondeur ¢’activent, toute sécurité Yartére ou la veine dans _nonunée ADN polymerase. Cette enzyme Certaines deces nouvelles techniques laquele:efaulileTendoecope,cequisend commencerait pa fabriquer en continu optiques ont dg été utilisées aveesuce’s accesible inspection vimporte quelle un. Tong brn d’ADN qui se ie un autre pour visualizer & plus d'un millimetre de partie du cerveau, et pas seulement son brincomposs d'une séquenceprétaliode profondeur, I'intérieur du cerveau chez systéme vasculaire. iucléotides (les «lettres» qui forment les Yanimal ou chez Phomme, apres retrait , a ‘éléments constitutifs de ADN). Un affltex d'un morceau dela boite cnienne Un De 'ADN pour révéler —cionscalcium, da aactvation d'unnen- peu plus perfectionnées, ces techniques [artiyité q’ 2 sone entrainerait alors la production parla offriraient un moyen de voir & travers activité d'un neurone ? -polymérase dune séquence ditférente de Yépaisseur du crane. ‘Leslectronsetles photonssontles candidats lettres, autrement dit des «erreurs» dansle TToutefois, imagerio optique trans- lesplusévidentspourenreicreractivité placement prévu des nucléotdes. caanienne ne permettra pas de pénétrer électrique cérébrale, maiscenesontpasles Le séquencage du double brin de suliamment pourdétecer desstructures seule. ansun futurencoreéloigné TDN nucléotides qui en éeultorait fourniait, situées en profondeur, Uneautre invention pourrait aussi jouer un role essentiel dans par une technique innovante, le «séquen- sécento permet d'aborderceprobléme:la analyse del'activité neuronae,commele gage fluorescent insite, Venmepstrement micro-endoscopie. Cettetechniqueconsiste suggéreune étude du laboratoire del'unde des différents changements, est-2-dire des ‘a insérer un tube étroit mais flexible dans nous (C. Church), publige en 2012. ‘erreurs par rapport a la bande d‘enregis- Tartere femoral, puis ale guider vers Vidéo est de modifier génetiquement _txementalorigine,quicorrespondent soit ‘une autre partie du corps, par exemple desanimauxde laboratoire pour queleurs _'intensité, soit au moment deactivation Je cerveau, qui sera exploré aide des neurones ynthétisentunecbanded enre- — dechacun desneuronesd'n tissu fa (SNES MM ‘Au-dela de observation des signaux électriques qui passent dans les circuits, les neurobiologistes cherchent de plus en plus & activer et éteindre & volonté des circuits individuels, fin apprendre & contréler des formes particuligres activité cérébrale. Ces techniques, dont deux reposent sur des signaux optiques (ci-dessous), sont encore balbutiantes, ‘mais pourraient un jour aider & supprimer les crises d’épilepsie ou les tremblements de la maladie de Parkinson, Le principe de roptogénétique ‘Comme son nom lindique, cette technique consiste ‘neurones synthétisentFopsine, qui forme un canal ionique, 2 combiner un signal optique et du genie génétique ‘eInsérent dans leur membrane. Un signal lumineux Pour activer un circuit cérébral chez un animal vivant. acheminé par une fibre optique invodute dans le crane Tout d'abord, un gene codant une protéine photosensible, ‘dune souris ouvre le canal membranaire forme tne apsine, est inséré dans un vius inactive, Injecté par fopsine. Des ins, porteurs dune charge électrique, ‘un animal, le vius inrodult le gbne dans des neurones, pénétrent alors dans le neurone at déclenchent Le promateursitué surFAOM inséré assure que seuls certains Un signal électrique dans la cellule Promoweur Membrane (ete des neurones calle particuliers) Canal fopsine ouvert Canal dopsine ferme “Gee 28) Neurosciences Paula Scenes eer rer rrr Serius Perna err ny ees 444-Ocabre 2004 De telles manipulations relevent de la biologie de synthase, domaine oi les cher- cheursseservent des matériaux biologiques tun peu comme des pices d'une machine. Dans un registre similare, on envisage la possibilité de caer des cellulesartifcielles secomportant comme des sentinellesbiolo- giques. Une cellule obtenne par génie géné- fique pourrait servird'slctrodebiologique fm diametreinfieura eh dun cheveu, quetonpouratplacerprésd un neuroneet uideteteritson activation. Unnianocrut intégréa'intéricur dela cellule artificelle enregisteratles activations duineuroneet ‘ransmettrait a un ordinateur les données secucilliss&Yaide dune liaison sans i Ces dispocitifs nanométriques, qui combinent des composants électroniques et biologiques, pourraient tre alimentés de Yextériour par des ultrasons, voire de Yintereur de la celle par du glucose, de YATP ou une autre molécule Pour comprendrece qui se passe dans le vaste réseau des circuits cérébraux, i ne suffit pas d’avoir des images. Il faudra Le principe de optochimie avoir la possibilite dactiver ou dinhiber a volonté certains groupes de neurones pour tester ce que font ces celles. Zopto- génétique, technique qui sest beaucoup répandue ces demibres années, consiste& modifier génétiquement des animaux de facon ce que leurs neurones produisent des protéines photosensibles. Exposées a la lumibre d'une longueur donde par ticalidre, acheminée au neurone par une fibre optique, ces protéines peuvent soit activer ce dernier, soit Iteindre, Des interrupteurs contrélés par la lumiére Loptogénétiqueaéé utilisée par des cher cheurs pour active des circuits neuronaunx mpliqués par exemple dans le plaisir ou dans les troubles moteurs de la maladie de Parkinson. Ona meme réusi par cette technique, a «implanter» de faux souve nirs a des sours, [Enaison de on ecoursau génie géné tique,Foptogéndtique néessterade langues procéstuesdautorisation avant de pouvoir re testée ou utilise a titre thérapeutique chez Ietre humain, Une altemative plus pratique pour certaines applications a été cdémontréeen insérant des neurotransmet teu, des molécules quirégulent activité des neurones, dans des wages chimiques photosensibes. Exposéea a lumibne lacage se rompt et le neurotransmetteur quelle contient sen échappe et agit En2012, Steven Rothman, de Univer: sité du Minnesota, en collaboration avecle laboratvire de R. ste, a placé des cages de ruthenium contenant du GABA, un neurotransmetteur qui diminue activité neuronale, sur le cortex cérébral de rats chez quilon déclenchait, par des moyens chimiques, des crises d’épilepsic. Une impulsion de fumiare blewe ditigée sur le corveau libératle GABA et avait pour effet dattenuer les rises. Des approches «coptochimiques» similares sont actuelle ment utilisées pour explorer la fonction de certains circuits neuronaux. Développées plus avant, elles pourraient étre mises Une technique alternative, nammée oprachimie, vite le recaurs 2 de lourdes techniques de genie génétique. Un patient prendraitabord un comprimé contenant Une molécule photosensible en forme de cage, a laquelle test attaché un neurotransmetteu,quirégule ‘activité neuronale.A arivée du contenu du comprimé dans le cerveau, une impulsion lumineuse émise pat un endoscope détacheralt le neuravansmerteur, (quisefxerait alors surun canal dela membrane cellulaire tt Touvrirat pour laisser ener des ions. Ces derniers déciencheratent ensuite 'actvation du neurone, 10)une impulsion électrique se propageralt alors. olecul photosensibe (cage) Neurotranemetteur Canal ionque ‘ere o, \3 oPoura See 444-Oetebe 204 Neurosciences | 29 en ceuvre pour soigner certains troubles neurologiques ou mentaux. a route est encore longue entre la recherche fondamentale tes applications cliniques. Chacunedes nouvellsides pour realicer des mesures & grancte échelle et smanipuler activité neuronale devra étre testéesurles drosophiles,lesnématodeset Jesrongeuss,avantdepassoral tre humain. Grace a d'ntenses efforts, les chercheurs pourront d'ici cing anspeutéte visuaiser et controler par des moyens optiques une ‘bonne partie des quelque 100000 neurones du cervean d'une drosoptile, Latechnologie permettantdenmegistrer et de moduler activité neuronale d'une souris éveillée pourrait ne pas etre dispo- rile avant dix ans. Certaines techniques, telle utilisation d’électrodes fines pour cortiger des dysfonctionnements dans les Gircuits neuronaux de patients déprimés ou épileptiques, pourraient intégrer la pratique médicale aa cours des prochaines années, tandisque pour d autres il faudra tune décennie ou plus. Amesure du progrés deo nanotechno- logies, les chercheurs devront amsliorer la gestionet le partage dénormes masses dde données. L'imagerie de Vactvité de tous les neurones du cortex d'une souris engendrerait quelque 300 téraoctets de données compressées par heure, Ce n'est pasinourmontable. De grandes structures derecherche, analogues aux observatoires asironomiques,auxcentresde génomiqueet auxaceélératours de partcules, pourraiont acquéti, intégreretdistribuer ces flux de données numériques. Tout commele Projet du génome humaina donné naissance au domaine de labio-informatique pour faire face aux données du séquencage,lesnieu- rosciences computationnelles pourraient décoderles fonctionnements de ystemes nerveux enters. La capacité d’analyser des masses gigantesques de données préparerait le forrain & de nouvelles théories sur la fagon dont la cacophonie apparente des activations neuronales se traduit par des perceptions, de apprentissage et de la mémorisation. Cela aiderait aussi confic- mer ou écarter des théories quin’ont pas puétre testées auparavant. D‘apréo!'une des theories avancées, les nombreux neu- rone qui partiipentaactvitéd’un creuit ddéveloppent au fildu temps des séquences pattculbresd activation, nomméesattrac- feu, quiseraintlabase stats sera 30} Neurosciences Limagerie de l’activité de tous les neurones du cortex d'une souris engendrerait quelque 300 téraoctets de données compressées par heure. = BIBLIOGRAPHIE “LR.instet at, The NH BRAM initiative, Science, vol 340, p.687.688, 2013. A.BAlwasstos et al, Nanotool for neuroscience and brain activity mapping, ACSNono, vl. 2(3}, pp. 1950-1966, 2013. MB. Anrense a, Whole-brain| functional imaging atellular resolution using light-heet microscopy, Nature Methods, vol 10, pp. 413-420, 2013, ‘A PaAlivasates et at, ‘The bran activity map project andthe challenge of functional Connectamics, Neuron, vol 74{6],pp. 870-924, 2012. <émergents — une pensée, un souvenir ot ‘une décision. Une eilleure compréttension des ct- cuits neuronaux permetrat d’améliorer Ie diagnostic de troubles tels que la mala- ie d’Alzheimer etautisme, et de miewx connaftreleurs causes. Cela aurasansoute des conséquences économiques positives sur la médecine et les biotechnologios. ‘Comme pourle projet cu génome hamain, des questions éthiques et juridiques se pposeront, en particulier si ces recherches conduisent a la possibilité de discemer ‘ou de modifier ls états mentaux ce qui cexigera de recuilir le consentement des patients et de respecter leur vie privée. Pour queles verses initiatives concer- nantlecerveau aboutissent, es scientifiques et leurs commanditares doivent cependant roster centrés sur Icbjectif de Imagerie et de la manipulation de cireuits neuro aux, Lidée de Vinitiative BRAIN est née un artclepubliédans a revue Newon en juin 2012, dans lequel, avec nos collegues, nous suggérions une collaboration durable centre physics chimistes nanoscentifiques, biologistesmolécuaiesetn pour développer une «carte de Yactivité ‘cérébrale» issue de nouvelles techniques permettant cde mestireret contr activité de circuits cérsbrauxentiers. Armesute de avenoée du projet BRAIN, convient de garder le cap initial, acavoir Ie développement d'outils. Les recherches cur le cerveau constituent un domaine ‘rds vast et Initiative BRATN pourrait facilement oe transformer en une liste de soubaits hétérocitesvisant stisaire les intéréts particulier deo nomibreusessous- clcciplines das neurosciences. lle pourrait ainsi se néduire aun simple financement supplémentaise de ce domaine. Dans ce «a5, les progrés se feraient au hasard et des défis techniques majeurs pourraient ne jamais ete relevés. Lamise au point instruments visua- lisant activité électrique de millions de neurones de régions cérébrales entiéres re pouira se faire qu’au prix d'un effort soutent d'une vaste équipe phiridiscip naire de chercheurs. Les techniques ainsi développées pourtont alors étre mises at service de la communauté des neuros- ences, dela méme fagon que le sont es bservatoires pour les astronomes. Noussommes convaincus quesans.ces nouveaux outils lascience du cerveaune pourra gubre progrescer. . ‘BourlaStlence-444- Octobre 2018 eI Us= lem ey RT TN TG la ot dialoguent les cultures . GRADHIVA > (09/14 NTE EN Ta aareecne cad ET EN LIGNE SU aida Mencia création fiction CE aC ee eC UT eae es cans sire Ce com rece reac erg er tan en ea erro ae Teer one banieesag Petia ace Ee aco es eee emu RU ee aes plorent comment création et fiction s‘entrelacent:: par inclusion lorsque et sau uct de sa propre création (Francis Ponge COUR de aoa ola ere en aera eee Musee CO ue RR Occ arated Mea econ eee ial cg ogee na EPC ase Ras Sateen rece artisans louant la grandeur du sou- RoC RCs iCR Cuca Ceara sa Nee See CR Cee cM Cease Pee Ace oto CE Cue Sue a PMc Ue De gree acces Leese Perouse CSR EU Aula ed Cue Ce oe Reece Mee ee pote ons Me eM id eRe ene een ee see urea Rares gaara Roce nates ae Ree Mm OM Ae eee TiN teste Col NEN Physico-chimie Laruée Nano- vers le Delphine Schaming, Olivier Pluchery et Hynd Remita Quand Vor prend la forme de particules nanométriques, ses propriétés physico-chimiques et sa couleur changent. Ces nanoparticules sont promises & de nombreuses applications, notamment dans le traitement des cancers. sz lectronique moléculaire, optique, traitements antcancéreux, vélements de haute technologie, pots cataly- tiques... I suit de faire une recherche compartiments sont produits partir « anciens les protenes sent épecéesdurétcdumendoplasiquejisqv’a uncompartimentintemédisire nommeopparei de Gol, puis vers dverses destinations dans la cellule Palade a regu le pri Nobel en 1974 pour cate découvere, et beaucoup de nas travaux commencen avec. Pourqueiqualife-ton ce trafic de vésiulaire? F.sNous yarrivons. La question clesoulavée parPolade et ses cllegues etait: commentles bonnes protéines sontelleslibérées au bon ‘BourlaStlence-444- Octobre 2018 “o seonm how UvanCatie cendroit et au quistestrévelge correct: is avaient emargué, etre les compartiments, pin de ts objets sphériques, de SO nanométres d nommés ves iambtreervicon,quils avai isontémislhy véhiculent les protéines Palade aimaging que rmaient partment, puis vouagesent rane alaquel combinant leur membrane & ‘a nommeé fusion hese que ces vésicules urgeonnant aa -embraned unc jsqulaune autre Sse celle-ci— un processus qui ‘Cest alors que vous, Randy Schekman cet James Rothman, étes entrés en scéne, par deux appraches distincts. (0YSCHEKMAN-Eneffet Palade avait dessiné de lavoie de se aisilallait encore comprene niquement, ite processus. Ji done lise la génétique pour disséquer cette voie et aller la péche aux genes ipl edarhue Kemberg (pts Nobel en 1958), qui avi mis en évidence le mecanisme de réplication de ‘DN, ety avais acquis la convietion quune approche génétique powvaitaideracomprende ques. Favaistravalédansle a (© Pourla Selence-n' 44 Octobre 2014 ‘commence atravailler surlavoie de sécré tion des protéines dela lev ulanget ‘hu microscope, on distinguait des vesicules ns le bourgeon dela lavure—fexeroissance ui devient une cellule File apres la division i peutetre es protéines? Nous avons montré que non seulement cétat bien le cas, mais quéles fourissaient de la membrane au baurgeon luli. Lesysteme arsissait donc propice alétude du tafe vésiculaice. ‘Comment va-ton «la phe» aux gines ipliqués dane le transport vésiculare ? cellulair.Ces vésicules sécretle PSs Enrecherchant es mutations quipertu lacrissance dela surface cellule, Hows nous sommes dt que toutemutationquinterromprait cette tuaratlacelule Nes, avec Peter Novick undemespremiers uit dc de recharcher dos mutations tales pour la cellule ot sensibes a la temp quelques occas, Petera compris qui sible obenir des mutations qu blequersent la ton simplementen analysartunenserble ie clonesprésentant des mutations aléstoiresi saufisat dexposer de ‘agent chimique favrisant les mutations gn tiques, de culiver chaque cellule et fanalyser es obten Unjour Peter! leaumicroscoped Nous avons jrais vuune a call une température restrictive ot elle aurait dd onstpée de ésicues! emis une température permissive, ce mutant a liberé le contenu des vesicules la surface cellulaire, Nousavions trouvé une mutation qui perturbaitla sécréton en fonction de laterpe: rature, Nous avons nommé sect le gbne mute sy lle suffisait» done de rechercher les mutations qui« constipalent» les cellules? RS: sions malsneusravens trouvé que peudemurantsimpliqués qe que Peterremarquequalaterperaturerestrctive, ces cellule ne grossssaient pas, mais produisaient toujours des vésicules. Nousavons suppose que ladensté des cellule augmantat’cette tempé- ratureet qilseratdnc possible delesréuperer enlescentrfugeant dansun gradient de deni Cestce que Enrianalysant pls que ces cal era idetifi dans Tanne quiasuivi une cenaine de mutations qui pemturtaient a séertin en fonction de a temp rature, Ces mutations touchsint 23 genes, que nous avans names sect 8 sec23. Ayjourdhu, on sat que avoie de secretion at tres probable ‘mentintervenirune centainede genes, impliqués toutes ls tapes. Rencontre [43 cellule afurion enfin, en mai 1979, nous avons observé que la James Rothman en quciconsstaitvatre lycopene eben modifi. approche et comment Favezsous chosie? membranaire ‘Aujourd'hul, on connate la 1 Le wansprt de pratines interven dans structure tidimenstonnelle Comment avezvous exploit ce aystime? romiredepocessuscelltes: isso sion PSsepemannte algae celular, réguation de linsuine, méabksme, Tafuslon une vésiuleavec Nous [avons Bebo’ perfection, ce qui immunt communication entreneurones.Foce ‘une membrane cble, nous apeise moter que certain mens cote comple jlestnatel imagine uly ‘ela mécantame qu! de colle in inispensable au ransprt ata de mécarismes qu de fonctions Mis ‘éctenche cete fusion, ‘subi notamment igieintaceua ou Tieelopussimpleestde dice uilnyaquunsed cqfool Nou avnsalrs tex ee inhibeurs mécaism pour tous ces processus. ea peut ‘% denayes du oes LundeuxleNEM, serrne pariiesipistesuroutparinbigste mis Gaea une accumulation devices. lvetitdoncun Jevenaisdelaphysiqueleigranciauneépoque fecteur sensible au NEM quipermetat fusion ca onetendaitbeoucoup par de physi avec enfabsence de NEM. Nousavonsréussia purer lacampéttion des EatsUriset de rian svi ce facteuret avons nome nF (NEM Sensitive tue engenée parla gua ie Je me suis Factor Lrsaulnfapusitanatesystemeini, mis penser emondeenphusicin et utr sFreensuaitlevarsprcetlafsonmebra. la physique Et rsquejeme sis interessé aa naire Laprotinejositdoncunrlearsiafsion Bolg fairegarde al fondu physcen membrana eau ourins user ome La pusiue de fasion membrana est appat pour, ous aus alr la péche— a es sun probe, Une membrane Bloque est parencres. Nous avons ain! isoléunepekine consttuéededeuxcouches eines tfusonner ducytosoquiouelerledintemeédsire entre SF Seuismecrezirprcmpquqmene — SUMEPROTENEVSIARE rr, gn rine > Seotalesdessen sinter mete analvidetie be nsrtacmen Pe) bioeopte tle ohsnepaonere eas ton chargementalabonne pace auten moment? senconteune protdine SHARE ‘Slesstatun mécanisme commun a touslestran- (envert) anerée dane Diun cété,les23 genes sec identifiés chezla ports vesicular, sera peut pus face de Jamembranecbie. eure, de autre, es protéines NSF et SNAP lemertreenvidence dans un syste bidogique inolées dans des cllles de mammifere impli. vee ices, unpostdoctorantsuédois, Comment awez-vous réuniles dewchistores? nous avons donc décidé de travail hors cellule, avec des exalts de celles da marnifres. ‘Comment sy retrouver dans un tel mélange? IS :Audébut des années 1960, les gbnos do la levureimpiqués danslavoiede sécrétion étaient connus, Deleuredt, J Rothman etses calagues avant séquence es gbnescodantles proténes NSF et SMP chezles mamnmiferes.Encomparant les sequences, ils ont déccuvert que le gene |. Ride clea ete de suivre une proténe que sécrétentlscelulesinfecéesparle virus dela LES PROTEINES SNARE codant NSF état tes semblabl a sec18 et cel stomattevésciaire:Laglycoprtsine SVS. Sur senroulentenune hélce & cofantsnARtressimiaire sec 17 Ace point,nos soncheminversla surface ctteprotine ‘quatre bring, apsemblésparun deutcheminson converge Cetecarmegence état est gucosyé:des maculsdesucrese foment cantsme de fermeture Eclat. fondamentale, carole sigifitquelesacteurs u su el par fojout progress de ésitus de sucre ‘trafic ntracelbie sont conservés de falevure lelong de favoe de sécrtin. Nous avons done auxmammifees resuréFlaberation de ces sucres dans note systéme en examinat side nouveaux résidus se lent a protéine,L3jut de chaque résidu We ; Les acteursidentifiésexpliqusientls tan spécifiquedun compartment delavoie de CETENROULEMENT PRODUIT —_!25P#fcé des voies de sécrétion? séertion en rower de nowveeuxsurlaprotéine fey aera sigrifit que fs protéine stat déplacée dun eaeaterar 4 lls ont permis de précse les choses. est compartment un ate. Aprés quelque temps, ce qui condult fur fusion. appar que NSF et NAF ntrveaient dans tous “Asta coe Popshen te Poe Shel we # pase ate 44) Rencontre ‘Fourie cence 444- Octobre 2014 ls processus de fusion membranai connus & cette poque Ls deuxp aslaspecifist et desrdcepteursde SNAP surla membrane des vésiculesdavaiertramplircerte Nous sommes & nouveau parts a pce pou 5, que nous avons nom isoler ces p SHARE, & partir dun exalt de cerveu bv Nous avo uilsé des extras de cerveau Je SNARE y tat dxf lus darstout aur tissudeorpnisme, nsirécohétraisprotéines .djabien conrwues des neurocientitiques; ls suraxine, 1-25 et VAMP aisaient partie fa transmission synaptique—f communication entre les neurones, Nous avons montré que woisprov leveolfuneest aisée dansles vésicules synaptiques, andis brane duneurone nes frmentun com ulueauterdsidedansle mes Nous von alorsimaginéles et fusionne avec une avi suivant smbrane cil losqulune protéine v SNARE de lavéscueimaragavecunepeotinet SNARE dela embrane ible, Chaquevesicule et chaque me partencce auraerteurs ropes etuniques rotdines wSNARE et SNARE, qu constituersient partencies specifiques et démarreraent a fusion membrangire, Ce mécanisme sera une source majeure despécfcé de a ranaire.Cettehypothese até valdée quelques (ium end potent actin. Ce qu estremarquable dans la nsmisionsunaptiquecest sarap isu quelques mllsecondes. Laclede ceterapté vat se rouver dans tape 2s5u5:fatransformation signal une fusion des vésiculs synaptiques,cantenant face cela, recherche uscempleredy années plus tard vite, avec das membranes artifice, que cos Thomas Sidhof, vos travaux surle transport vésiculare dans les neurones débutent ace ‘moment. Pourquoi ce sujet? ‘Quelle approche avez-vous choisie? 1 S.:Dlne part, nous avons éudié fusion des vésiculessynopriqueselles-mémes, isd olde Factite OMASSLIDHOF: Lecerveauressemble& un puis santoninateu conattude cuts euronauxderk lesuntésdehasasontles synapses, lesenctions dela syntaxine, une des protéines du complexe IbtransmissiondeTinformation dun SHARE Dautreparnousavons, neurone un autre, Les synapses fonetionnent caractéris de facancystématique touessucleméme pnpe-unpotentleectique des vesicles synapiqueser etuileurfoncti déclenchelouveruredecanauxdecalciumdans — chezla sours dans des neurones mutants ables lazonesyrapiquedupremierneurone;ducaléian gbnes associésre sont plus fonetonnels. Cet etredans lacelldl et déclenchea son tourla approche a conduit notamment ala décowerte fedeuxpretéinesimpliquées dans larégulation temporelle de a fusion memnbranair, a synap- totagiine etla complexine, quisant en quelque ration danslasynepse deneuransmeteus, des molecules quise lent des récepteurs ala vIneurae, dé (© Pourla Selence-n' 44 Octobre 2014 — Cor eee OS ar ce eee eee eee ay as Epemut ener! a eee perecener ots so ter et le fein de fa fusion La Ssynaptotagning, située surles vésiculs,capte le calcium, ce qui déclenche fibration des neurotransmetteurs, Lie au complexe SNARE, lacompesineestunesortede ince quiempéche lavésicule de fusionnertant que du calcium ne siest pas ie aa syn TS:Cesdemigresannées,nousavonscompleté leschéraen éucidantiemécanis neurone présynaptique dene fair talcum que laos vésiculessynapiquessont amarrées:un complexe de protéinesorchestre des véscules pris decanauxcakiques. ensemble des proteines intervenan dans la fusion memibanaieresserble inside plusen plus & une nanomachine dont ere serait de declencher une liberation rapide des neurotran: rmerteus, I s'agt maintenant de comprendre comment cetenanamachne fonct laevie» dune sya Rencontre [45 cellule Et maintenant ? np mettant aujour lamachinerie moléculaire orchestrantla fusion membranaire dans les celules, James Rothman, Randy Schekman et ‘Tamas Sidhof ont découvert des acteurs et des _mécanismes 8 [ceuvre dans des organismes aussi distants que "homme eta levure, et dans des fonctions aussi variges que transport des mokécules dans la cellule, fa communication neuronale, ka sécréton hormonale oularéponseimmunitare. ‘Aujourdhu, des centaines de bologistes explorent les voies de recherche ainsi tracées,quils'agisse oxpliiter les spécificités de chaque type de transport ‘vésiculaire,d’tucier la contribution des phénamanes ‘sécréteies au développement du cervea, de ‘comprendre comment le trafic intracellularesinsdre ‘dans la vie de lacellule ou de préciser comment son ‘dysfonctionnement intervient dans des pathologies ‘elles que la maladie de Parkinson, pilepsie et certaines déficences immunitaires. Deuxvolets de Ccetterecherche multiforme sont ici mis en avant: le ‘le du trafic vésiculaire dans la réponse immunitare, ‘et saplace dans le fonctionnement dela cellule. ESR ENE Nausicaa es prix Nobel de médecine en 1974), James Rothman, Randy Schekman, Thomas Stidho et leurs collegues ‘ont élucidé certains des mécanismes moléculaires fondamentaux qui gouvernent le transport des protéines. ‘et des lipides & intériaur des collules eucaryotes. Beaucoup reste cependant a découvrir et ce champ dela biologie caluaire mobilise un nombre croissant déquipes de recherche & ravers le monde, car le afc vésiculareest un processus essentiel de la cellule Les recherches actuelles Sorientent dans de nombreuses directions fisantappel autres champs diccipinires a de nouvelles approches méthodologiques. Voici quelques-uns des principaux dis que les chercheurs aunt elever dans les prochaines années = Bruno Goud ‘enn una 4 Ist Cle, Pals pa les travaux pionniers de George Palade Cees Cree es eS ponents eee Paneer prottines uorescontes qui oes ces Ce eee td ey ee ee Sed Demet eea ey er aati Cee ers ‘formation de son déplace- ees Cece cella ctdesafsion vec iM enévidence des fens lesmembranescibles. Un défi MM physiques ere oes protéines Snes freer ies ee ots Coenen Pere etncrd Catt es ees Cee ers presen Pe coe ong ec Se ed eer ee sedéplacent surle squelerte Pate terse ee pour assure la spi des ees ery ee ‘mal comprise. Denorbreuses AG | Rencontre (Poul Science 444- Septembre 204 Du trafic a la réponse immunitaire ‘our exorcor lor fonction, cortanes cllules de ‘Cest étude des formes héré- | la machnerie qui régule a organisme doivent séeréter a un moment et un endroit | diairesdece syndrome quia sécrétion des neurotransmet- P rs at dane dervisicues Coxe | Porm. daniesanmges, | tesla synapse recog cad nts cont ane iret ee eee cia ere aa: Comers locas des neurones du cornu quien réponse un stimulus, sion des mécanismes enjeu ‘communiquent en séerétant des neurotransmetteurs dans leur dasa synapse immunologique. a an ec : ‘Contains rence exctent Caen ae copendant tel et quel Cestaussilecas desceliles _Lutibation de ete ame synapse immunologique sit ‘ueusesde notre systémeimmu- _nécessteunecascadedtévéne- | ‘rans et ise se former orci merdetcge apes | tinerchit queloncpude toxiques dontlerdleest réguéeparunaficeur(une | Ef membrane du ymghacie alors <éliines les cellulesinfectées_proténe) précis, Vabsence de un | FSU oa cquela smapse newrolsique est tee ream ier ‘ellen rst que la scéton Iymphocye teu détecela _machinere deserétion et yest puslent reste dterni- ‘celle ndésirable et organise, conduit une déegulation du. | pensables Bla storétion des | ner sifauves processus is la ‘dansleurzonede contac. une gsttmeimmuntairenommée | granules Par une approche | synapse newologique existent ‘gmapseimmunologique.Des __syncromehémophagocftare Au | génétique des patients, quate | pour la synapse immuncogiqye ‘granules contenant des coursdece syirome,laréporse | acteurs crtiques ont éieni- | tellereryelage des wésicules ou protdines etotoéques nerd immunitaercapablediminer | is intervenantdansletrans- | Tedepttion dela sérétion & Sontvansportésverscxite one | ledangersemballeet nt par | portet famarage des granules Fimporance dela stimulation. etdéverentleurchamement —ematiretdémirelesomanes, | Alasyrapseeurpréparation® | 7 donsta grapes cequiconcente | ceulpeutcondireaucisen | lfusonet afin eeméme. | isan tevin ins Pat Yattaquesurla celled diner. | Febsence de watement. ‘Chacunavatson pendant dans | Heptal Necker Enons malades trafic vésiculaire eee ee Ce ee eet Pretec ers processuscelhisres esses [MI inrecellaredans de transport Tous es owganismes MM tels que Tocivation des voies M_nombreuses pathologies Un eee de signalsation, la migration MM nombre croissant études peer peated ee eta tees introcellaieet ladyramigue [Ml déxégulation du transport eet ee eee » EN VIDED toutes es grandes fonctions logis tlle que le cancer, la tes canrrnces tissus Des udesrécentes ont I delaceliui.Entémcignent maladie dAtzheimer ou I interviews des trols paroxemple misen évidence Ml les Guces mortrant impor: encore abit. Un dé pre Nobe 2013 , {Se pysiloge ot lerBle essential etinatenduit tance de a dyramique des ea Sephari er ee eee ee en eects ete James Rothman eter pene eaters eadmunebpa/ membranes dansla formation iM tarsportantdanslacallle es lar, celles qui constituent esvisicles dewarspor. Le [I composentsexernesqullee [ds cbles thapeutiques Randy Schekman Ce eueaon ee Se ae brtpe/hmwn.nobelprite.crB/ seen Sr So Seales rediaplayeinde pnp eae pe eee . ‘Thomas Sihot fusion des vésculesrestetrés MI recyclage des compos bttpy/m.nobelprize. org mesiaplayerfindex php? Cae [eee indispensebles pour parvenir& [IMI tion. Beaucoup reste fare ees Perey Coes cos pare AL Spee (4? Astrophysique L'ESSENTIEL sles étolles ce forment eared Peers Cee naam Pete Cees Per eres ‘Les importantes Ceres Poeun tis Cee freemen oe ey ec) Cee Pee ed Prenat Be eee Ps stellar, le disperse. : CAS) . Cee rey plus élégants de I Univers. Leur aspect géomé- trique repose sur delongsbras de gazet détoiles qui¢enroulent suivant un motif régulicr. Mais cette % structure n’est pas figé: les galaxies spirales sont en constante évolution, Tandis qu’elles tournent sur me elles-mémes comme des moulins & vent, leurs bras, se lovent,s'étirent et se déchirent. Les étoiles qui les constituent ne sont pas plus immuables: elles oe naissent,vieillssent et meurent en se refroidissant cou en explosant en supernova F Léevokation de la galaxie et celle des oles so troitement liges, mais il était jusqu’a présent di ile d’tuctiersimultanément la dynamique a grande échelle et celle des processus qui régulent la vie des ‘tiles. Cet obstacle est en voie détresurmonteé gra ala puissance des nouveaux supercalculateurs, qui permet aux astronomes de réaliser des simulator rmumériques détallées de la formation des étoiles at sein d’une galaxie. Il en résulte uns sans précédent dela vie des gala Le Syste lactée, & 28000 annees-humiare du centre galactique. Ainsi, nous voyons notre galaxie par la tranche et il est difficile d’en determiner la forme. La vision L es galaxies spirales sont parmi les objets les te Sol modeme de la Galaxie s'est forgée progressivement s 4, LAGALAXIE DU,TOURBILLON (@ gauche} est une galaxie partir de 1610, lorsque Galilée a pointé sa lunette Ee re a ee tent astronomique verlatrainée blanchatre qu'eat a Voie , een eee eras lactée ot a compris qu'elle ast constituée d’étoiles. eee an reer Co est qu’aa XVIT sicle que I'astronome anglais . rin > sopoee heapaprenapaieecor Thomas Wright tephilosopheallemand Emmanel

Vous aimerez peut-être aussi