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Faculté des Sciences Appliquées Département d’Architecture, Géologie, Environnement & Constructions UNIVERSITE de Liege PATHOLOGIE ET REPARATIONS STRUCTURELLES DES CONSTRUCTIONS PARTIE 3 REPARATIONS STRUCTURELLES André PLUMIER Edition 2006 TABLE DES MATIERES j PARTIE 1: CAUSES MECANIQUES DE DEGRADATION DE STRUCTURES INTRODUCTION .. 7 1. REMARQUES GENERALES . . . 2 ORIENTATIONS DES FISSURATIONS DE STRUCTURE ae CHAPITRE 1 : DEFORMATIONS EMPECHEES, EFFET THERMIQUE, RETRATT, i VARIATIONS HYGROMETRIQUES . . . .. Ll. EVALUATION DES EFFETS D'ALLONGEMENTS THERMIQUES OU DE RETRAITS EMPECHES. CAS DE CONTRAINTES PUREMENT AXIALES oppanbes 6 1.2. EVALUATION DU RETRAIT .--.- ee eee peter Bu 1.3. CARACTERISTIQUES THERMIQUES ET DE RETRAIT DE QUELQUES BETONS ET MATERIAUX PIERREUX . . - .« 7 1.4, ETUDE DE CAS N°: POUTRE DE PONT DONT L'APPUT MOBILE EST BLOQUE eee eee 1d 1,5. ETUDE DE CAS N°2 : ALLONGEMENT THERMIQUE EMPECHE D'UN ELEMENT DE CHARPENTE METALLIQUE .......- veeeeeeee 9 1.6. ETUDE DE CAS N°3 : RACCOURCISSEMENT THERMIQUE EMPECHE D'UN ELEMENT EN BETON ...- tener enone 11 1.7. ETUDE DE CAS N°4 : RUPTURE D'ELEMENTS METALLIQUES @ PAR EFFET THERMIQUE ....----+++++ eee eee e ee eeee eee 1D 1.8. ETUDE DE CAS N°S : FISSURATION DE CHEMINEE EN BETON ARME ....--- 220000 e beeen eee eens wee 14 1.9. ETUDE DE CAS N° 6 : DESORDRES DE FACADES PAR POUSSEE ‘THERMIQUE DE DALLE DE PLANCHER OU DE TOITURE EN BETON ARME : ceeeeee 7 | 1.10. ETUDE DE CAS N°7 : DESORDRE DANS DES REVETEMENTS | DE FACADE .....----0 +20 -- eee cbc eee eee eee IY | 1.11. ETUDE DE CAS N° : FISSURATION DE MACONNERIES PAR MANQUE DE JOINT DE DILATATION .....-.--. ++ eee 24 1.12, ETUDE DE CAS N°9 : BRIS DE VITRAGE PAR EFFET THERMIQUE «2... ee meeo8 28 CHAPITRE 2 21. 22. 24, 25. 2.6. 27. 2.8. 29. 2.10. 24. 212, 2.13. 2.14, 215. 2.16. CHAPITRE 3 : EFFETS DE DEFORMATION DU SUPPORT INTRODUCTION .....-+ oe CARACTERISTIQUES SOUVENT OUBLIEES DE LA DEFORMATION ELASTIQUE DES ELEMENTS SUPPORTS . DEFORMATIONS DIFFEREES DES ELEMENTS DE STRUCTURE... .--- - 37 ‘MODIFICATIONS DES ACTIONS RESULTANT DES DEFORMATIONS . . . . 38 UNE TYPOLOGIE SPECIFIQUE DE DOMMAGES RESULTANT DES DEFORMATIONS DES ELEMENTS CLOISONS (NON PORTEURS) . . . . 38 MESURES DE PREVENTION DE LA FISSURATION DES CLOISONS ..... 43 DESORDRE DANS LES REVETEMENTS DE SOL DUR ...... - 45 DEFORMATIONS DE LA FONDATION .. 2-2-0202 e eee 2.47 DEFORMATIONS IMPOSEES ET SECURITE DE STRUCTURES . - 49 ETUDE DE CAS N°l : LIGNES DE FISSURATION D'UN ROOFING SUR TOITURE PLATE . 5 feos ETUDE DE CAS N°2 : DEGRADATIONS D'UN REVETEMENT DE FACADE EN MARBRE NOIR ETUDE DE CAS N°3 : DEGRADATION D'UN PLATELAGE DE PONT MOBILE . ETUDE DE CAS N°4 : DEGRADATION DE CLOISONS PAR CISAILLEMENT DANS UN IMMEUBLE-TOUR . - ee ee 58 ETUDE DE CAS N°S : VIADUC AU PROFIL EN LONG BOSSELE ...... 60 ETUDE DE CAS N° : STRUCTURE EN TREILLIS SUR ARGILES GONFLANTES «2... 00 00ee eee cece ee eens 683 ETUDE DE CAS N°7 : LA TOUR DE PISE.EVIDEMMENT ! - 66 FATIGUE, VIBRATIONS, CHOCS 5 wees OT FATIGUE ET VIBRATIONS «00-2000 eee cece cease ace 68 CONDITIONS D'APPARITION DE FISSURES DE FATIGUE ......--.-- 69 PHENOMENES VIBRATOIRES. RAPPEL ....- 020-0 e0eeeeeeeeeee TB QUELQUES DONNEES SUR LES FREQUENCES D'EXCITATION ET CRITERES DE DIMENSIONNEMENT DES PLANCHERS .... ia 3.5, ETUDE DE CAS N°L : FATIGUE D'UN PLATELAGE DE PONT METALLIQUE . 6. _ ETUDE DE CAS N°2 : FATIGUE D'UN PLATELAGE DE PONT METALLIQUE ... 3.7. ETUDE DE CAS N°3 : FATIGUE D'UN PLATELAGE, DE PONT MIXTE ss 76 3.8. ETUDE DE CAS N°4 : VIBRATIONS ET RUPTURE DE CANALISATION DE MESURE DANS UNE CENTRALE NUCLEAIRE ........--+226..77 3.9. ETUDE DE CAS N°5 : VIBRATIONS DE HAUBANS DE PONTS . - 3.10. ETUDE DE CAS N°6 : VIBRATIONS D'ARMATURE DE POSCONTRAINTE . @ CHAPITRE 4: INCENDIE ..... 4.1. EFFETS D'UN INCENDIE SUR L'ACIER .. 0.000000 eee sees perros) 4.2, COMPORTEMENT DE L'ACIER EN COURS D'INCENDIE ........ see 86 4.3, EFFETS D'UN INCENDIE SUR LE BETON ARME . . 4.4. EFFETS D'UN INCENDIE SUR LES STRUCTURES EN BETON PRECONTRAINT CHAPITRE 5 : AFFOUILLEMENTS, EROSION, CHOCS 5.1. AFFOUILLEMENTS -..... 0s see seee esse eeeeeee 5.2." EROSION .... 0 94 5.3. CHOCS .-. fee 2 4 CHAPITRE 6 : ERREURS DE CONCEPTION, ERREURS SUR LE MODELE pee 95 6.1. LES ERREURS HUMAINES - COMMENTAIRE GENERAL « 6.2. ERREURS DE LA CONCEPTION DES STRUCTURES 6.3, ERREURS SUR LE MODELE .. . PARTIE 2: CARACTERISATION D'UNE STRUCTURE EXISTANTE .. 100 1. INTRODUCTION = 101 2, MATERIEL STANDARD DE MESURE DES DEPLACEMENTS RELATIFS ET DES ALLONGEMENTS ....-- 2.000000 20 eee 104 3. TECHNIQUES D'EVALUATION DES STRUCTURES SANS SUIVI AU COURS DU TEMPS ......00- 200 eeee eect eee e eee 106 3.1, _ RELEVES GEOMETRIQUES GENERAUX AVEC POSITIONNEMENT. DESDEFAUTS ....s0cseeccscctecrsensrsetecsceccees 106 3.2, RELEVES GEOMETRIQUES LOCAUX ... +2000 0ee eee eee cerns 109 3.3. EVALUATION DES CARACTERISTIQUES MECANIQUES DES MATERIAUX AVEC PRELEVEMENT SUR SITE . 112 3.4. EVALUATION DIRECTE SUR SITE DES CARACTERISTIQUES DES MATERIAUX 3.5. EVALUATION DES CARACTERISTIQUES MECANIQUES D'ELEMENTS PORTEURS OU DE STRUCTURES ENTIERES 3.6. EVALUATION DIRECTE DES CONTRAINTES EN PLACE «2-2-2 2-5 119 4, EVALUATION DES STRUCTURES PAR SURVEILLANCE AU COURS DU TEMPS ("MONITORING")... 22-00-2000 eres eeeee eee ee 124 4.1, INTRODUCTION 4.2. MESURES UTILISEES EN SURVEILLANCE AU COURS DU TEMPS .. .. . 125 5. ELEMENTS DE DECISION DEVANT UNE STRUCTURE ENDOMMAGER Ett eer te hee ee ere te 132 5.1, INTRODUCTION .....-.- pee ce - +. 132 5.2. ANALYSE D'UNE STRUCTURE EXISTANTE ..-... Bee eris2, 5.3. EVALUATION DU RISQUE... 3... ee peer ia) 5.4. ACCEPTATION DU RISQUE 137 PARTIE 3 : REPARATIONS STRUCTURELLES CHAPITRE 1 : PROBLEMATIQUE GENERALE. CALCUL ET ETAPES DES REPARATIONS STRUCTURELLES .. er 1.1, PROBLEMATIQUE GENERALE DES REPARATIONS STRUCTURELLES. 1.2. CALCUL D'UN ELEMENT REPARE - PRINCIPE. 1.3, PARTAGE DES SOLLICITATIONS ENTRE STRUCTURE EXISTANTE ET NOUVELLE. 1.4, EVALUATION DES ACTION: 'S SOLLICITATIONS 1.5, SEQUENCE DES PHASES D'EXECUTION. 1.6. CARACTERE NON TRAUMATISANT DES TRAVAUX POUR LA. STRUCTURE EXISTANTE.... 1.7. ETAPES TECHNIQUES ET ADMINISTRATIVES DUN DE REPARATION. CHAPITRE 2 : TECHNOLOGIES SPECIFIQUES AUX REPARATIONS ET RENFORCEMENTS DES STRUCTURES ... 2.1, LIAISONS ENTRE MATERIAU EN PLACE ET MATERIAU NOUVEAU AL'AIDE DE TIGES SCELLEES ET DE CHEVILLES MECANIQUES... 2.2. BETON PROJET! 2.3. RESINES ET MORTIER EPOXY 183 CHAPITRE 3 : REPARATIONS STRUCTURELLES DES CONSTRUCTIONS ENBETON .. 3.0, REMARQUE PRELIMINAIRE. 3.1. TRANSFERT DE FORCE A L'INTERFACE BETON EXISTANT- BETON NOUVEAU.. 3.2. REPARATIONS OU-RENFORCEMENT A L'AIDE D' COMPLEMENTAIRES CLASSIQUES POUR BETON ARME.. 3.3. REPARATION PAR PLATS D'ACIER COLLES - TECHNOLOGIE. 3.4, REPARATION PAR PLATS D'ACIER COLLES - DIMENSIONNEMEDT.... = an 3.5. REPARATION OU RENFORCEMENT PAR PRECONTRAINTE, ADDITIONNELLE - DISPOSITIONS CONSTRUCTIVE. «0.0. 3.6. REPARATION OU RENFORCEMENT PAR PRECONTRAINIE. ADDITIONNELLE. DETAILS DE MISE EN OEUVRE, sesctcne 247 3.7. CAS D'APPLICATION DE LA PRECONTRAINTE ADDITIONNELLE COMME TECHNIQUE DE REPARATION.... 3.8, REPARATION OU RENFORCEMENT A L'AIDE DE PROFIL METALLIQUES.. 211 -- 223 . 239 .- 249 252 CHAPITRE 4 : REPARATION OU RENFORCEMENT DES CONSTRUCTIONS EN MACONNERIE. .. 256 4.1, REMARQUES GENERALES. 4.2, REJOINTOIEMENT.. 43, REPARATION PAR INJECTION. 4.4. ARMATURES DE COUTURE, 4.5, REPARATION AU MOYEN DELEMENTS EN BETON ARME, 4.6, REPARATION AU MOYEN DE TIRANTS.... 4.7. REPARATION AU MOYEN DE PLATS OU DE PROFILS EN ACIER. 4.8. UN DOMAINE D'APPLICATION PARTICULIER : LA REPARATION DES EGOUTS EN MACONNERIE.. 257 263 268 270 274 282 287 CHAPITRE 5 : REPARATION DES CONSTRUCTIONS EN BOIS.. 5.1, INTRODUCTION... 5.2, RENFORCEMENT DU MATERIAU. 5.3, REPARATION DES NOEUDS... 5.4. REPARATION EN SECTION COURANTE D'UNE BARRE. 5.5. RENFORCEMENT D'UNE STRUCTURE PORTANTE.... CHAPITRE 6 : RENFORCEMENT DE FONDATIONS ET SOUTENEMENTS ... 6.2. REPRISE EN SOUS OEUVRE. CHAPITRE 7 : REPARATION ET RENFORCEMENT DES. CONSTRUCTIONS METALLIQUES...... 7.1, REMARQUE GENERALE. : 7.2. REPARATIONS DE STRUCTURES ENDOMMAGEES PAR SUITE DE FISSURATION. 7.3, REPARATION - RENFORCEMENT A L’AIDE DE BETON. 7.4, REPARATION - RENFORCEMENT A L’AIDE D’ELEMENTS METALLIQUES.. 311 soe SLL 313 314 CHAPITRE 8 : REPARATION DES CANALISATIONS D'ADDUCTION DE FLUIDES. 319 8.1, INTRODUCTION......0000 8.2. MISE EN PLACE DUNE ETANCHEITE PAR LA METHODE DE REVERSION. .. 320 8.3, RESISTANCE D'UNE CANALISATION REPAREE PAR REVERSION, 322 a 320 BIBLIOGRAPHIE. 0... -cccsovssssssneneeneesesngteceesticeenneeeseveuneee . eee a2) i CHAPITRE 1 PROBLEMATIQUE GENERALE CALCUL ET ETAPES DES REPARATIONS STRUCTURELLES 142 1.1. PROBLEMATIQUE GENERALE DES REPARATIONS STRUCTURELLES. Dans une situation oi on juge qu'une structure ne peut plus étre laissée en état, on est confronté A un probléme de définition de lobjectif et des technologies A appliquer. On synthétise ci-dessous ensemble du probléme. REPARATIONS STRUCTURELLES OBJECTIF établir un niveau de sécurité > initial OPTIONS + remise en état conforme au plan initial, par remplacement DE ou revalidation des éléments dégradés PRINCIPE + modification de la structure - par doublage de la structure existante - par complément a la structure existante - par conception modifige - par réglage d'effort + réduction des actions + déniolition CONDITIONS + juste perception du mode de fonctionnement de la TECHNIQUES structure, de I'état de contrainte et de Torigine des NECESSAIRES dégradations AU BON CHOIX + juste perception de la résistance rémanente. ® M43, /PRINCIPAUX TYPES DE |REPARATION i Remise en état conforme la situation initiale par réparation locale (cfr. DEGEIMBRE). Remise en état conforme @ la situation initiale par remplacement. Exemple ; - remplacement barre corrodée dans un treillis - postcontrainte renouvelée Doublage de la structure existante. Exemple : enrobage B.A. sur B.A. existant doublage poutre bois par poutre métallique Complément a la structure existante dégradée. Exemple : - appui supplémentaire d'une poutre - diagonales complémentaires dans un treillis - postcontrainte additionnelle Complément structurel a “une structure faible depuis Torigine. Exemples : - chainages - diaphragme - fondations Réglages d'effort. Exemples : - postcontrainte additionnelle - dénivellation d'appui ~ détensionnement Redesign et remplacement de zones conceptuellement déficientes. Exemple : - exécution nouvelle d'assemblages soumis a fatigue. 144 ACTION SUR LES ACTIONS + Réduction des actions négatives. Exemples ; - injection du sol pour réduire les poussées - déblai pour réduire les poussées - rabattement de la nappe d'eau pour réduire Ja teneur en eau. - changements aérodynamiques pour modifier la fréquence d'excitation - systéme absorbant pour réduire les effets dynamiques - changement des masses pour modifier les fréquences propres. @ - réduction du poids mort (exemple : béton léger a la place de béton lourd) - réduction des actions de service. |PROBLEMES DE CALCUL « Evaluation de la redistribution des contraintes entre ancien et nouveau. + Reprise des forces de liaison entre ancien et nouveau correspondant au mode de travail homogéne attendu. + Reprise des forces nouvelles introduites par l'intervention. Exemples : - complément de poids impliquant une charge complémentaire aux fondations - postcontrainte, impliquant des forces & transversales de traction et changement des réactions d'appui - renfort appuyé avec une excentricité, dod moment de flexion complémentaire. PROBLEME DE PHASES: D'EXECUTION + Définition de la séquence des interventions, pour réduire les risques de chantier. Exemple : - faut-il réparer d'abord la superstructure, puis les fondations ou l'inverse. i435 1.2, CALCUL D'UN-ELEMENT REPARE - PRINCIPE. Dans tous Tiss cas, le calcul du comportement d'un élément réparé n'est qu'une be calcul des constructions exéoutées par phases dans I'état oil se trouve: geomet, propriétés imiécaniques, é phases suivantes sont celles de la réparation : étangonnements éventuels, renforis de section, avec déventuels réglagesd'efforts précédant la mise en place des renforcements, séquence des interventions en différents points de Ia structure ... Dans le domaine élastique, le calcul est linéaire (proportionnalité forces- déformation) et basé sur les relation de la Mécanique des Matériaux [8]. Le calcul des contraintes et des déformations suit historique des actions appliquées et des sections travaillant effectivement 4 chacune des étapes de I'historique. Les contraintes en un point donné ne sont pas, en général, simplement fonction des proportions de Ia section obtenue en fin de réparation. Le calcul élastique des contraintes et déformations est nécessaire, car il établit le comportement de I’élément ou de la structure réparée sous les actions de service : fléche, état de contrainte, atteinte des premigres plastifications, présence éventuelle de contraintes de traction non désirées ... LEtat Limite Ultime de I'élément réparé, s'il est de type plastique (moment de flexion plastique par exemple), est, contrairement aux états de contrainte de la phase élastique, indépendant des contraintes internes et donc de l'historique et de la technologie d'exécution (avec ou sans précontrainte, réglage d'efforts divers, avec ou sans jeu dans les assemblages, ...). L'Etat Limite Ultime de type plastique est intéressant A calculer, car il établit la sécurité la ruine de l'élément dégradé réparé. LEtat Limite Ultime de I'élément réparé, s'il n'est pas plastique, mais de type fragile (rupture par dépassement local de contrainte ou épuisement local de ductilité, de type fatigue (idem) ou de type instabilité (flambement, ...) est dépendant des contraintes locales et de la géométrie des piéces et doit faire l'objet d'un calcul adapté. Les approches par calcul définies ci-dessus sont enseignées en détail dans dautres cours et supposées connues. On n'y revient pas. Cependant, on donne au paragraphe suivant un exemple détaillé de influence de la technologie d'intervention sur le comportement de l'élément réparé. 46 13. PARTAGE DES SOLLICITATIONS ENTRE STRUCTURE EXISTANTE. ET NOUVELLE. Pour illustrer le probléme du partage des sollicitations entre une structure existante (dégradée) et Ia structure complémentaire nouvelle constituant Ia réparation ou le remplacement, considérons le cas simple d'une poutre sur 2 appuis. Partant d'un état initial sain, la poutre s'est dégradée. On représente Tévolution négative de la poutre par une loi de comportement global : charge P - Fléche f - Figure. Au départ, elle est dimensionnée pour que son moment résistant ultime Mg soit tel que : My = 7%,M, + 7M, La poutre ne s'est pas effondrée, ce qui prouve seulement que le moment résistant Mp est tel que : M, > M, + M, Si on n'intervient pas, on aura : M, < M, + M, Ap YgS+%q94 Btat initial - age 0 situation en cours (age 15 ans) { Seat futur (age 30 ans) ° “PE f Ao Figure - Evolution de la loi P-fd'une poutre en cours de dégradation. M7 La réparation de la poutre dégradée consiste évidemment & augmenter son moment résistant Mp (augmentation de I, I’). Pour une réparation de type choisi (plats de renfort, poutre de doublage, ...) et de géométrie donnée, cette augmentation peut se comporter de plusieurs maniéres, correspondant a des lois P-f différentes. Considérons le cas of augmentation de Mp est obtenue a l'aide d'une deuxiéme poutre Pz juxtaposée a la premiére, sans transfert de cisaillement, de tlle sorte que I= 1] + Iz. Sila juxtaposition comporte un jeu, si elle ne comporte pas de jeu ow si elle comporte I'interposition forcée de cales entre Py et Pz , les lois de comportement P-f prennent respectivement les formes 1, 2 et 3 de la Figure. On détaille ci-dessous ces 3 possibilités et leur calcul. P1 existant corrodé E,1y ty #2 renfort Bahl Jeu = 0mm ducthité P plastique tructure réparée Jeu = 2mm @ tales interposée 2 force pour relever avec Jeu la poutre corrodée Yg6+¥q0.4+ de 2mm _-—structure corrodée Geat 7 {avec réglage d'effort entre +f existant et nouveau Aol situation avant le début ¥ de Uintervention pf de poutre Pt 2 A réglage reprise du Jeu ‘AG ; déchargement de la poutre corrodée P1 lors de Uinterposition des cales. Figure - Influence des conditions d'exécution de la réparation sur Ia loi de comportement P-f de la partie réparée. M8. Exécution 1 - Contact En effet, si l'exécution est réalisée de telle sorte quil y a contact entre le renfort Py et la poutre corrodée P2_, les contraintes se distribuent de la fagon suivante : o, dans P, 0 dans P, qest repris par l'ensemble au prorata des raideurs q = q1 + dp Gest repris par la poutre corrodée —> { aE h/4 au” BT /1,+E, 1,71, gE, T / 1, %* BT /1+E, 1/1, On déduit_ op = Ma /W, dans R On =May/W, dans B Exécution 2 - Jeu de 2 mm Si exécution est telle quill existe un jen entre Py et P2 , . . ‘o, dans P, Gest repris par la poutre corrodée P} —> 0 dans P, Une partie q, de q,.telle que le jeu § = 2 mm soit repris, est supportée par Pj seulement. q, est tel que Goh Oy dans B, 0 dans P, Le reste q- q =U de la charge mobile est repris par Py et Pz, comme au paragraphe précédant oy dans P, U = U, +U; suivant les raideurs —> Om dans P, M9 Exécution 3 - Réglage d'effort Si Texécution comporte un réglage d'effort entre P et P, au moyen de cales placées a force destinées a relever la poutre corrodée de 2 mm, G se répartit entre PyetP2: saci f=2mm= m= 348E, = AG oq, =M(G-AG)/W dans P, © =M(AG)/Wy, dans P, La charge mobile q se répartit comme calculé plus haut : 6 @ = 41 + dp suivantlles raideurs on déduit: oq =M,, /W, dans P, Oa =M,, |W, dans P, Comparaison du partage des sollicitations entre Pj et P2 dans les 3 exécutions Exécution PoutreP; | PoutreP2renfort] Remarque dégradée Poids mort G Sans jeu G 0 / 8 seul Avec jeu G 0 ! Avec réglage G-AG AG ! Poids mort G Sans jeu G+Q QQ Q1+Q2=Q Avec jeu G+Qo+Uy U2 Qo +Uy+U2= + Q Surcharge Q Avec réglage | G+Qy-AG AG+Q) U2 Fs (WyeWg IW y Fy =U +Wo Wg ey Tod Figure - Evaluation des forces équivalentes awe déformations géométriques. & 153 1.5. SEQUENCE DES PHASES D'EXECUTION. Lors de la réparation d'une structure, contrairement au cas d'une construction, nouvelle, se pose le probléme du choix de la zone de premitre intervention. Par exemple, faut-il dabord intervenir sur la fondation, puis la superstructure, ou Tinverse ? I n'y a pas de réponse unique & cette question. Le choix se discute de la fagon suivante. Sécurité Si la superstructure menace ruine par instabilité, rupture fragile, ... une intervention aux fondations, qui évite difficilement tout contrecoup sur la superstructure en raison de légers tassements ou rotations de fondation inévitables en cours de travaux, peut apporter I'incrément nécessaire pour provoquer la ruine de la superstructure et des accidents au personnel du chantier. Ainsi, on conclut que Ja sécurité maximale est atteinte lorsque les travaux de réparation de la structure d’élévation (ossature et murs) précédent les travaux A Ja fondation & condition quills n'apportent de sollicitation complémentaire importante aux fondations. Ces derniers travaux ont alors lieu lorsque la partie supérieure est bien liaisonnée, ce qui limite le risque de dégradations ou d'effondrement de cette partie supérieure. Absence de fissuration dans Ja superstructure réparée Les travaux en fondation sont presque inévitablement accompagnés de tassements ou rotations. Si on réalise d'abord les travaux en fondations, les dégits correspondants 4 Ja superstructure affectent la superstructure non réparée. Les travaux @ la superstructure effectués ensuite courront moins de risque d'étre affectés par des fissurations ou déformations intempestives. ‘Séquence logique Des 2 paragraphes précédents, on déduit que la séquence, de travaux qui est a la fois la plus sfire en terme de stabilité et de non dégradation des finitions est : 1, réparations structurelles en superstructure ; 2. réparations structurelles en infrastructure ; 3. finitions 154 1.6. CARACTERE NON TRAUMATISANT DES TRAVAUX POUR LA STRUCTURE EXISTANTE. Lors de la réparation d'une structure, on est souvent amené a substituer des léments nouveaux aux éléments existants. Exemples : - reprise en sous oeuvre pour donner une assise convenable a la superstructure - réalisation d'un nouveau plancher d'étage. Ces travaux doivent étre réalisés sans perturber la structure existante, ce qui implique souvent des options différentes de celles prises en construction nouvelles. ‘Ainsi la reprise en sous oeuvre doit se faire : @ - en travaillant d’abord en une série de zones disjointes, de maniére 4 assurer les descentes de charge par les parties existantes non enlevées - en veillant ensuite 4 un report effectif des charges sur les parties nouvelles (mesures d'effort, vérins plats, calages, ...) - en enlevant enfin d'autres parties anciennes de la fondation ~ etc. De méme, si on réalise une dalle en béton armé dans une structure ancienne en magonnerie, a mi hauteur de celle-ci, il est hors de question de ménager dans les murs les saignées qui permettraient de réaliser des surfaces d'appui de dalles comparables & celles d'une construction nouvelle. La stabilité des murs serait alors gravement mise en danger. Ces saignées seront donc discontinues et les appuis des @ dalles aussi - Figure 4 — L'armaturage de la dalle devra éventuellement tenir compte de ces apppuis discontinus. 155 ME tere spps alte A_IZZA_ZA ef q id A A 4G o A Y 7 q “ Tez CORRECT DANGEREUX Figure - Les travaux de réparation ne doivent pas mettre en danger la structure existante 156 1.7. _ETAPES TECHNIQUES ET ADMINISTRATIVES D'UN CHANTIER DE REPARATION. Les principaux modes de réparation des structures peuvent apparaitre trés simples mais l'expérience montre cependant que leur mise en oeuvre reste assez difficile. Pour réunir les meilleures chances de réussite, il importe de respecter une méthodologie de la réparation dont les étapes sont décrites ci-aprés. 1.7.1. Etude préalable, Létude préalable est l'nvestigation poussée, dont les buts et moyens ont été étudiés dans Ja Partie 2 de ce cours. 1.7.2. Choix du mode de réparation le mieux adapté. Timporte d'abord de faire /'inventaire des solutions possibles. Ensuite, on confronte les solutions envisagées au problame posé en vue d'en vérifier Ia validité dans le contexte imposé, Cette démarche fait appel & une triple étude : + Tétude de faisabilité, qui tient compte des difficultés d'exécution, des produits et matériels & mettre en oeuvre, des méthodes d'exécution, des contréles & effectuer ; + Tétude économique, qui confronte les coats respectifs des diverses solutions possibles, compte tenu de frais annexes (ouvrages provisoires, détournement du trafic, ..), et en fait la balance avec le cot d'un ouvrage neuf, auquel s'ajouterait Ie coat de la démolition ; + Tétude de contraintes extérieures, de diverses natures : par exemple, la nécessité de maintenir la circulation sur louvrage, les conditions climatiques prévisibles, Yopportunité de prévoir un surélargissement ou un accroissement des charges, 457 1.7.3. Mise au point du projet de réparation. Le choix du mode de réparation étant effectué, on procéde 4 la mise au point détaillée du projet : + on fixe les hypothéses de calcul nécessaires A la vérification. de la stabilité et de la résistance de l'ouvrage avant, pendant et aprés.les travaux de réparations ; + on élabore Jes plans nécessaires a la compréhension du dossier contractuel ; + - on fait choix des produits et matériaux de réparation en prescrivant leur origine, Jeurs caractéristiques et les contréles auxquels ils seront soumis ; » on fixe la procédure d'exécution des travaux, eu égard au matériel, au personnel, aux contréles éventuels, aux consignes d'exécution ...; + on définit les contréles & effectuer pour s'assurer de Ja qualité de la réparation ; + on produit les pices écrites du dossier notamment Jes cahiers des charges, en adjoignant aux clauses techniques les prescriptions en matiéres de délais, de gerantie, de réglement financier, ... ; + on définit les opérations de suivi apres réparation (visites, inspections, contréles, ...). 1.7.4. Passation du marché. La procédure de passation du marché n'est 4 envisager que si louvrage & réparer est hors garantie. Sinon, l'entreprise adjudicatrice est tenue de faire procéder A ses frais aux travaux utiles. Le caractére spécifique et délicat des travaux de réparation ou de renforcement d'un ouvrage d'art incite A n'avoir recours qu'a des firmes spécialisées. La procédure de l'appel d'ofires restreint, qui permet d'éliminer les concurrents non spécialistes, apparait comme une procédure recommandable. Méme si on opte pour ce type de marché, le maitre d'oeuvre doit vérifier les références des concurrents en. présence et s'assurer des résultats obtenus antérieurement auprés d'autres maitres oeuvre, en visitant les ouvrages réparés, en consultant les dossiers de réparations similaires et en se documentant sur les difficultés rencontrées lors de Texécution. Cette démarche se justifie non seulement parce que Je maitre d'oeuvre a tout intérét 4 étre pleinement documenté mais aussi parce qu'il lui incombe d'informer, avec un 158 maximum d'efficacité, l'ensemble des concurrents sur les difficultés présentées par la réparation ; un moyen efficace consiste A inviter chaque concurrent a une visite de Youvrage et a une séance d'information. Quand les offfes sont recueillies, il faut, pour effectuer le choix de Yadjudicataite, vérifier les garanties apportées aux réparations par les différents concurrents, quant & leur objet et leur durée. En matiére de réparations, il importe encore de rester plus circonspect qu'en d'autres domaines, et de ne pas nécessairement considérer le prix comme I'élément le plus déterminant ; en d'autres termes, offre la moins chére ne constitue pas nécessairement l'ofifie la plus économique moyen ou a long terme, xécution des travat La réussite d'une réparation se révéle, par l'expérience, étre tributaire du respect d'un certain nombre de principes. a) Le personnel chargé de la direction et/ou de la surveillance des travaux doit se soumettre a des recyclages sur les problémes spécifiques posés par les réparations. A cet effet, une coopération efficace peut étre trouvée auprés des laboratoires, spécialistes, organismes professionnels ou autres ; b) Tl faut prévoir le temps nécessaire aux essais d'agrément des produits de réparation et donc une période de préparation des travaux ; c) Il faut s'assurer que les sous-traitants sont au courant de la manidre dont les travaux doivent étre effectués et les contréles auxquels ceux-ci seront soumis ; 4) les opérations délicates (injection, mise en précontrainte, soulévement d'appui, ..) doivent faire objet d'essais de convenance, d'autant que ces opérations sont le plus souvent coordonnées & des contréles de laboratoire. 1.7.6, Surveillance de l'ouvrage réparé. Dans certains cas, un ouvrage réparé doit faire l'objet d'une surveillance partiouliére aprés une réparation structurelle. On doit alors prévoir un programme particulier dinspections et de contréles et définir notamment 159 - la périodicité des interventions particuliéres ; - les points & visiter ou A contréler ; - les intervenants et leurs responsabi -Ies documents & produire en ces occasions ; Ie travail de synthése & effectuer et les responsables de celui-ci. és ; 160 CHAPITRE 2 TECHNOLOGIES SPECIFIQUES AUX REPARATIONS ET RENFORCEMENTS DES STRUCTURES - ANCRAGES SCELLES ET CHEVILLES. - BETON PROJETE. - RESINES ET MORTIERS EPOXY 161 2.1. LIAISONS ENTRE MATERIAU_EN PLACE ET MATERIAU NOUVEAU AL'AIDE DE TIGES SCELLEES ET DE CHEVILLES ME\ UES. 2.1.1. Généralités. Quel que soit le matériau de Ja structure en place, qu'on veut réparer ou renforcer, et le matériau nouveau, des liaisons doivent étre réalisées entre eux sion souhaite qu'ils travaillent ensemble. Ceértains types de liaisons sont utilisés dans les constructions nouvelles et étudiés ailleurs : «assemblages boulonnés ou soudés en construction métallique + assemblage bois sur bois ou a T'aide déléments métalliques dans les constructions en bois. Diautres techniques sont plus spécifiques aux réparations ou renforcements et sont précisées ci-aprés. 2.1.2. Tiges scellées - Technologie. Lutilisation de tiges scellées est utile lorsque le matériau existant est une magonnerie ou du béton. On dispose les tiges dans des trous forés, qui ont été préalablement nettoyéset rempli d'un mortier de scellement. La mise en place de Ia tige assure un bon remplissage du trou par le mortier. Les tiges scellées peuvent étre des ronds & bétons, des tiges filetées avec un écrou a Vextrémité ou des boulons. Le scellement peut étre a base de ciment Portland et de sable ou un mélange préparé. Certains de ces mélanges s'expansent lors de la prise, favorisant I'apparition de contraintes de compression dans le mortier de scellement. 162 Th tige d'ancrage Ob jill oe s ' - Hil] Oo O i © |-resine . t Og fil] sO 2, ||| 0 ' eo th o a ee boutons avec ecrou mortier de scellement barre & boutons yradhérence aves amétioré Ecrow || morfler Pnortien trou formé frou forms pour résistance jcfrC renforcé en fraction Figure - Divers types de tiges scellées. 163 Si la tige scellée est sollicitée en traction, Ja résistance a la ruine est dépendante des résistances tangentielles mobilisées par l'adhérence tige-mortier et mortier-trou, fonction de la qualité du mortier de scellement et de I'exécution. Un essai de Vancrage, effectué par traction sur un scellement type du chantier est souhaitable pour qualifier la technique. On peut améliorer la situation en configurant le trou pour augmenter I'adhérence entre le mortier et le trou. off. Figure précédente, \anavvals sceltenent Figure - Travail d'une tige scellée soumise & traction. Si la tige est sollicitée en cisaillement la résistance ultime dépend essentiellement du matériau existant et peu du mortier, c'est-d-dire de l'exécution, Un mauvais remplissage du trou par le mortier de scellement influence surtout la forme de la relation charge-déformation. Figure. bon scellement mauvals scellement Figure - Travail d'une tige scellée soumise a cisaillement. 164 Comme type spécial de tiges scellées, il faut mentionner les "chevilles chimiques" : leur particularité est que le mélange de scellement est fourni dans une ampoule, qu'on pousse au fond du trou foré, puis qu'on rompt par la tige de scellement elle-méme. rotation pour : enfoncenent écrou rondetle plat fixe scellement par ampoule eésine, agent Gurcissant et quartz Figure - Cheville chimique et procédé de pose. 2.1.3. Chevilles mécaniques - Technologie. Les chevilles mécaniques sont également disposées dans des trous forés. Elles utilisent des tiges combinées 4 des éléments mobiles. Le vissage ou Yenfoncement d'un céne crée une force d'expansion Sp qui coince ces éléments mobiles entre le trou et la tige. La charge axiale est transmise par le frottement R correspondant & Sp = Figure. 165 LLL pL shen RE: |} IM SR KREG SXKK KRY SRERKKXKY OY SO e SSSSO Figure - Travail d'une cheville mécanique soumise a traction. Il existe de nombreux types de chevilles (Hilti, ...), orientées vers diverses applications et divers types de support. La documentation des fabricants permet le dimensionnement et décrit de maniére détaillée la technologie de montage (diamétre du trou par rapport a celui de la cheville, profondeur, couple de serrage). 2.1.4. Fixation clouée et vis autotaraudeuses, Les chevilles clouges et autotaraudeuses sont mises en place sans forage de La force de clouage est obtenue par Iexplosion d'une douille de poudre ou parun systéme mécanique comportant un ressort précomprimé. Les vis autotaraudeuses, par définition, forent elles mémes leur trou. Figure - Schéma de fixation clouée et de vis autotaraudeuse pour béton. 166 Chevilles segments Hilti HSA, HSA-R chantrin éecou rondelle cappul Dague de contre rouge a pour montage treversant chevile avlo-expansible expansion contrbée des deux éemi-seaments = bague de controle ouga: devint visible losque la chevile ne dolt pas etre mise en cherge = enieteausei en version zinguée au feu et pour des palsseus de serrape speciale segment expansion Malire: HSA M-MI0 45S20PbK DINTESI Brgude min. 5m tne i220: 8S tnPb ZBI DINTESI ‘Bngude min. Bm prolongement cyindrique desting & suomenter HSAR: XSCrNiMot7122, 1.440, DIN 17440 {a\courae gexpansion en eas de surcharge (atier inex) Chevilles compactes Hilti HKD, HKD-R ‘cine dexpansion avee prolongerent cytncigue, ‘Sontre tous neques de perte CCoracirstiquest ~ fltageintrour avec profondeur implantation fable = expansion par course controle a econ = element & fer démontable & Nour Mare: HKD: 9SMnPb28KG DIN 1651 Bingude rain. § ym HKD-R: XSCrNiMot7322, 14401, DIN 17440, J decotetage facior noe) Figure- Exemples de chevilles (d'aprés documentation HILTI). 167 Cheville Hilti pour béton cellulaire HG ‘ali igi Coretesqut: pour blon coe et ures maura ene (8, bon pone) ~ mentge vacant ®@ sncrage parses: bon varoulaga de forme Mase polyamide PAG, sans cadmium Chevilles Hilti pour magonnerie HRD-V et HRD-H on sc eon pte toe wt tan & rs ect rh HRDY (pour supports pleins) HRD {pour supports creux) Ccaractéitques: ~ elment complet: cheuile et vis sont edapiées Tune a Feute = mont ‘woversant = butte incoure evant toute préexpansion = fable couple de serage Maitre: cocoa: polyamide PAS, sane cadiium Figure - Exemple de cheville (suite). 168 2.1.5. Modes de ruine possibles des tiges scellées et des chevilles. Le calcul des tiges scellées et des chevilles d'ancrage est similaire, car les modes de ruine possibles de ces assemblages sont semblables. En traction, on peut avoir : ~ muine de Ja tige en traction - ruine du matériau d'implantation en traction, sur une surface d'arrachement conique, dans le cas d'un ancrage isolé ~ ruine d'ensemble du matériau d'implantation dans une zone incluant plusieurs ancrages tendus - éclatement du béton transversal, si le scellement est proche d'un bord libre - ruine du scellement lui-méme et glissement de la tige ou cheville hors du trou - éclatement en surface. Ces divers modes de muine sont représentés la Figure suivante. 169 N N N N b2, 53 arrachement d'un céne de béton b2.-arrachement d'un groupe d’ancrage éclatement latéral el ‘rachement de bord arrachement e2 e3 éclatement en surface Figure - Mode de ruine d'ancrages tendus 170 a) écrasement du béton b) arrachement dun volume de béton f-enushed conerete cl 6crasemenf du béton et extraction de Uancrage Figure - Mode de ruine d'ancrages cisaillés. im En cisaillement, on peut avoir eff. figure : - mine de la tige métallique en cisaillement - en plein massif, ruine du matériau support par écrasement prés de Ia surface, éventuellement suivi d'une fissuration du départ du bout de l'ancrage et de Yextraction de l'ancrage - pres dun ow plusieurs bords, ruine par arrachement d'un volume de matiére du matériau support, selon la surface de moindre résistance. 2.1.6. Paramétres influencant la résistance des ancrages. La résistance des ancrages est influencée par les paramétres suivants - lanature du matériau d'implantation (béton, magonnerie) ; - la xésistance du matériau d'implantation (cfr. arrachement conique suivant les contraintes principales de traction) ; ~ état du matériau dimplantation ; en particulier, s'il est fissuré, la ruine par arrachement de ce matériau est facilitée, puisque la surface de rupture est partiellement "préfabriquée" ; la configuration de la zone.d'arrachement est alors modifiée. Figure ; cette influence négative de la fissuration dépend du type d'ancrage et du type de sollicitation ; on peut compter une ‘réduction moyenne par un facteur 0,6 de la résistance en matériau non fissuré, mais certaines configurations sont plus sensibles ; la tige scellée sans épanouiissement dextrémité voit sa résistance réduite 4 0,2 de la résistance du matériau non fissuré, pour des fissures de 1 mm. d'ouverture . Figure - Ia direction de Ia force appliquée (traction, cisaillement, combinaison) ; - lanature de la force appliquée (statique, fatigue, choc) ; - la profondeur dimplantation de l'ancrage, dont dépend certainement l'importance du c6ne d'arrachement et éventuellement la présence d'armature dans ce céne. 172 5) béton fissuré. Figure - Influence de la fissuration sur le transfert d'effort dans le cas d'un ancrage par boulon scellé. 173 Ny fissuré / Ny non fissuré Vj fissuré / Vy non fissuré GZ 0 02 04 06 08 Ouverture des fissures AW [mm] © limites des résultats expérimentaux typiques pour des ancrages avec tétes ou des chevilles métalliques en traction ou cisaillement © limites pour une tige scellée simple soumise A traction @ limite inférieure pour un ancrage cloué soumis & traction. Figure - Influence des fissures sur la résistance @ la ruine des ancrages. 174 NIKN) 300 200 —o— sans armature ay avec armature 100 déplacement(mm) NIN) 120 100 80 60 —o+ sans armature ry avec armature 20 déplacement (mm) ° 1 2 3 4 5 6 Figure ~ Influence de la présence d'armature sur la résistance des ancrages. 175 Tentredistance des ancrages = Ia distance un bord libre = Ja présence d'armatures susceptibles de participer a des mécanismes de ruine plus résistants que le simple céne d'arrachement ou l'éclatement latéral, par exemple - Figure ; la présence d'armatures correctement disposées pour la solicitation appliquée augmente la résistance de l'ancrage de 30 % en moyenne. Yenvironnement (corrosion, humidité, feu) la relaxation de Ja précontrainte, dans Je cas des chevilles métalliques, qui correspond a une perte de ordre de 20 % entre Tinstant de pose et t= <0 2.1.7. Calcul des ancrages cisaillés. Suivant Eurocode 4. Sile matériau dans lequel le trou est foré est du béton, on applique, en bonne estimation, les relations établies pour les goujons d'ancrage - off. Eurocode 4. La résistance est la plus petite des 2 valeurs suivantes : Pag = 0,8 fu.(nd?/4)/ ty (goujon) Ppg = 0,29 ad? (fi. Eom)/1v (béton) d : __ diamétre résistant de la tige (d limité 4 22 mm.) fy: contrainte de rupture de la tige, limitée a 500 Nimm?. fok 1. résistance caractéristique du béton sur cylindre Eom : valeurmoyenne du module sécant du béton o = 0,2 [(/d) +1] pour 3 4 h Ww hauteur de la tige dans le matériau considéré 1,25 état limite ultime. Ces valeurs de Ppq sont obtenues sans aucun transfert direct de force de cisaillement entre matériaux existant et nouveau. Un tel transfert est possible, en particulier si on configure les surfaces des matériaux A cette fin. Si les matériaux anciens et nouveaux sont du béton, les relations de 176 calcul et sont données dans 'Eurocode 2. Partie 1.3., relative aux structures préfabriquées en béton. Suivant Eurocode 8, P. La résistance ultime de calcul au cisaillement est la plus petite des 4 valeurs a, b, ¢ ou d suivantes : a) Résistance ultime de calcul Vig de Ja tige par épuisement de la résistance de Yacier : Vad = As - fyaV3 ‘Ag : section de la tige fyq_: limite élastique de calcul de la tige. Cette ruine peut étre déterminante loin de tout bord libre, clest-A-dire A une distance au bord supérieur & : - 5 diamétre dy de Ia tige dans la direction perpendiculaire au cisaillement Vsq appliqué - 8 diamétre dp de la tige dans la direction paralléle & Vga. b) Résistance ultime de calcul Vag, corespondant A I'écrasement du béton, avec formation d'une rotule plastique dans la tige Vg = 2A, Y s\Ba-ka fea : résistance de calcul du béton Ym : valeur moyenne pour le matériau béton, Ym : 13. ©) Résistance ultime de calcul Vyq correspondant & l'arrachement latéral d'un céne de béton. Cas d'un ancrage isolé. 4 v=" liTa 4) 6% aya, (enN) , Ye: Coefficient de sécurité pour le béton, ye = 1,5 dy: _diamétre de la tige ow du trou foré, dans le cas d'ancrages scellés (camm) 1): hauteur de la tige dans le béton (en mm.) cp: _ enrobage de béton dans la direction paralléle au cisaillement appliqué @ 7 a : coefficient égal a (t/1,4 ep) oi t est lépaisseur du béton considéré dans la direction de l'axe de l'ancrage (en mm.) et ay doit étre <1 a2 : coefficient tenant compte de la possibilité d'éclatement latéral, il vaut au maximum a7=1; il vaut 4g = 0,3+0,7C™/1,5C, ou oy = (CB +R) /3,5C, ca est l'enrobage dans la direction perpendiculaire au cisaillement min, et max. _désigne Jes valeurs min, et max. de Cy de chaque cété de I'ancrage! db, section A Figure - Définition des syinboles pour le calcul de la résistance Vyd en cisaillement. 4) Résistance ultime de calcul corespondant a l'arrachement d'un céne de béton. Cas d'un ensemble de n ancrages. 2 [1 Iv (doit ére 2 fe Figure - Rangée d'ancrage. ) Remarque : les valeurs de résistance données ci-dessus correspondent a un béton non fissuré, non armé ; en présence de fissure ou d'armatures, on peut infléchir Jes valeurs selon les tendances données en 2.1.6. 179 2.1.8. Calcul de Ja résistance Nyq-des ancrages soumis a traction. Suivant 'Eurocode 8, Partie 1.4., la résistance ultime de calcul en traction Nud est la plus petite des valeurs a), b) ou d) suivantes : a) Résistance ultime de calcul Nuq de la tige par plastification de 'acier : Nad= As. fyd b) Résistance ultime par arrachement d'un céne de béton, pour tous les ancrages et chevilles, sauf ceux scellés par résine Nua EEG OG gy Ox, Gy : coefficients tenant compte de la possibilité d'éclatement latéral dans les directions orthogonales x et y ; ces coefficients ne peuvent étr a let valent : Oy = 03407 ITS LY gufatconne ay =0,3+ 0,7 Cy/1,5 lp Cx et cy sont les enrobages dans les directions x ety. Pour les ancrages scellés par résine, on a: Nua am [Fey 3 ety oy 7 17 12 Iv Lin Ltn 7 ay=4 ny=3 Figure - Définition des symboles pour le calcul de Nyq et Ni 180 «) Résistance ultime de rangées d'ancrage correspondant & l'arrachement dun céne global. Sing X ny ancrages sont disposés en rangées & intervalle régulier sx <3 4 dans la direction x et sy <3 £ dans la direction y,, la résistance ultime de Trensemble des ancrages correspondant & 'arrachement d'un céne global vaut a -(j 4 Mx=D8e (1, Gv DS tere < wa-(i+ Tae, (doit étre 8 MPa (jusque 12 MPa) pour des résines époxy et fy > 20 MPa. ym : facteur de sécurité pour la résine ; ym = 13 do: diamétre du trou. ¢) Remarque : les valeurs de résistance données ci-dessus correspondent & un béton non fissuré; non armé ; en présence de fissures ou d'armatures, on peut infléchir les valeurs selon les tendances données en 2.1.6. 2.1.9. Combinaison de cisaillement et traction. Si un ancrage est soumis simultanément 4 un cisaillement V et une traction N, leur résistance est assurée si le critére de combinaison suivant est respecté Cancoks 2.1.10. Précautions lors de Ja mise en place d'ancrage dans un. matériau existant. Pour éviter tout risque d'éclatement latéral du béton lors de la mise en place de tout ancrage dans un matériau préexistant, il est conseillé de respecter les enrobages suivant 181 cy <3 Lb cy > 3Lh 2.1.11. Chevilles mécaniques - Calcul a l'aide de Tables. Le calcul des chevilles mécaniques est facilité par des Tables spécifiques par type de cheville fournis par les fabricants, Ici aussi, il existe une limite fixée par la résistance du matéria dans lequel on cheville et Jes Tables en question font réfé- rence & une valeur donnée de la résistance du béton-ou de la magonnerie. 2.1.12. Tiges traversantes et reprises 4 'arriére. Les tiges scellées et les chevilles mécaniques présentent divers inconvénients : - qualité assez dépendante de l'exécution (tige sceliée tendue) = résistance en traction éventuellement insuffisante dans la magonnerie ou les mauvais bétons - incertitude sur la ténue dans Je temps - colt (mortier, mise en oeuvre du mortier, fourniture des chevilles) - disponibilité des produits. Ces inconvénients sont évités si on peut réaliser dans 1'élément de structure 4 réparer ou renforeer un forage de part en part et y disposer une tige traversante reprise par une plaque ‘d'appui. Figure. plaque S'appul magonnerie 182 —= F ————— béton, bois. ect de rupture l~ potentielle a Figure - Schéma de tige traversante et plaques d'appui. On mobilise alors une surface de rupture potentielle en traction beaucoup plus grande quiavee des dispositifS scellés ou chevillés et on évite les incertitudes résultant de Thétérogé é du matériau existant et de la qualité d'exécution. En @ outre, les éléments A mettre en place sont peu cofiteux et aisément disponibles. 16°S Figure - Exemple de plaques d'appui de tiges traversantes. Calcul de Ja résistance Tige : Nra= An fy 19°s 20°S Béton ou magonnerie : Nra= cfr Via du paragraphe 2.1.8.6) avec une résistance fonction du matériau. 183, 2.2, BETON PROJETE. 2.2.1, Généralités. Depuis plus de 70 ans Ia projection du béton sur des supports divers (béton, grillages, magonnerie, coffrages, terrains, etc...) est utilisée tant pour construire des ouvrages neufs que pour réparer ou renforcer des constructions existantes. On dispose done d'une grande expérience concernant Je comportement du béton projeté. Sa participation a Ia reprise des-efforts a été confirmée lors d'essais réalisés en laboratoire ; des éléments de construction renforcés avec du béton projeté se rompent comme un élément témoin coulé en une seule fois, aucune anomalie napparaissant en général a la jonction des deux bétons. Cette technique exige toutefois un personnel spécialisé ayant acquis la compétence requise. Les textes réglementaires en vigueur relatifs a la conception et au calcul des constructions en béton armé ou précontraint peuvent servir de base aux études justificatives de la réparation. Toutefois, la liaison a l'interface ancien-nouvean béton devra étre étudiée soit dans le respect des régles de couture applicables aux reprises de bétonnage, soit en justifiant du monolithisme de la réparation. 2.2.2. Principe de mise en oeuvre. La projection du béton est réalisée & l'aide d'un équipement composé de: 1. Une machine ou pompe oi le mélange est introduit. 2. Une conduite de transport qui permet son acheminement jusqu'au lieu utilisation. 3. Une lance de projection fixée a l'extrémité de la conduite. existe deux méthodes de mise en oeuvre, une par voie sdche, l'autre par voie mouillée. Projection par voie sche, Cette méthode est Ia plus ancienne. Le mélange constitué des granulats 4 humidité naturelle (Jimitée 4 une valeur maximale de 6 & 9 %) et du ciment est 184 introduit dans la machine puis transporté par de I'air comprimé jusqu'a la lance de projection ou I'eau de gachage est injectée. Les caractéristiques principales sont : - une grande vitesse de projection du béton (80 4 100 m./seconde) = une possibilité de transport horizontal & grande distance (jusqu'a 500 m.) et vertical (jusqu’a 150 m.). La projection du béton peut se faire en général sans adjuvants ni ajouts spécifiques. Granulats et ciment tinge air Figure - Equipement type de projection par voie séche. Projection par voie mouillée, Le béton est versé gaché dans Ia machine ot il est refoulé dans la conduite par pompage jusqu’a la lance, oi I'air comprimé nécessaire a la projection est introduit. Cette méthode est caractérisée par : = une vitesse de projection plus réduite (généralement entre 10 et 40 mis). - la possibilité de projeter avec des débits importants. Lintilisation d'adjuvants ou d'ajouts spécifiques peut étre nécessaire. @ @ 185 - béton gaché air_et ajouts ——, ton pompé Figure - Equipement type de projection par voie mouillée. ‘Les méthodes précédentes comportent des variantes : - Pour la voie séche, le mélange regoit l'eau de gichage en amont de Ia lance, ce qui a pour effet de réduire la vitesse de sortie, ainsi que le brouillard accompagnant la projection. - Pour la voie mouillée, le transport est réalisé par de l'air dans lequel le béton est dilué, Cette dilution permet une vitesse de projection plus grande et facilite le transport du béton. 2.2.3, Caractéristiques du béton projeté. Propriétés générales. La projection n'étant qu'un mode particulier de mise en oeuvre du béton, le produit obtenu posséde les propriétés d'un béton coulé ou pompé puis vibré. Toutes les directions de projections sont possibles y compris au plafond. Crest ce qui rend le béton projeté adapté pour réaliser des travaux de bétonnage (couramment de Vordre du centimetre et jusqu’d 20-25 cm.) sur des supports de forme quelconque. 186 Cette mise en oeuvre est aussi utilisée pour conforter les magonneries par rejointoiement mécanique, reconstituer des magonneries disparues et réaliser des chemisages adhérents armés ou ancrés, Propriétés spécifiques d'adhérence au support. Lexpérience et les essais ont montré que le béton projeté posséde une bonne adhérence aux supports pour la voie séche et sous certaines conditions pour la vote mouiliée, D'une fagon générale, la projection par vole séche est recommandée pour les travaux de réparation des ouvrages en béton. EPMSSSSEMEMT LA coUCHE mROuTEE Figure - Processus de projection par voie séche. Cas de Ja yoie séche, Dans ce cas, Ja projection & grande vitesse sur une surface préalablement préparée assure une bonne liaison au support et un béton compact, Le phénoméne s‘explique comme suit : 1. En début de projection, tous Jes granulats les plus gros rebondissent, seules les fines du béton imprégnent le support et il se forme une couche de mortier Plastique riche en ciment, ce qui favorise l'adhérence. 2. La projection sur ce mortier entraine l'incorporation des gravillons et le béton se constitue, Le choc des gravillons assure le compactage du béton. Mest done clair que te ciment ne subit pas de pertes par rebond et que Je dosage en. ciment du béton en place sera toujours supérieur a celui du mélange introduit dans la machine & projeter. Il faut aussi s'attendre A ce que dans les Couches minces, proportionnellement plus affectées par le rebond, laccroissement du dosage en ciment soit plus importante que pour les couches épaisses, Des mesures faites sur un nombre peu important d'échantillons ont montré que le dosage en ciment est accru de lordre de : 187 - 100% pour une couche de 1 cm. d'épaisseur ; = 70 % pour une couche de 2 cm. d'épaisseur ; - 50% pour une couche de 3 cm, d'épaisseur ; = 30% pour une couche de 4 cm. d’épaisseur. Ainsi un mélange dosé a 300 kg. de ciment par m3 de granulats voit ce dosage monter 4 450 kg/m? pour une couche de 3 om. d'épaisseur ; en réalité cette valeur de 450 kg/m3 est une moyenne, mais le dosage est dégressif et varie entre 700 kg/m3 dans Jes premiers millimétres déposés sur le support et 350 kg/m3 vers le parement. L'avantage de cette distribution, outre la bonne adhérence au support déja mentionnée, est quill y a limitation de la fissuration grace a la relative pauvreté en ciment de la zone de parement. Cas de la voie mouillée. Dans ce cas, la vitesse de projection est généralement insuffisante pour assurer une bonne imprégnation des supports. L'adhérence est de ce fait réduite. Aussi, pour obtenir un résultat satisfaisant il y a lieu de prévoir, aprés préparation des supports, V'application d'une couche d'accrochage. Des précautions particuliéres doivent également étre prises pour obtenir de bonnes résistances au gel ou au feu lorsqu’elles sont nécessaires. << PRUECHON BU BTR sumer Trove o“secnocmce Figure - Processus de projection par voie mouillée. Liaison aciet-béton m jet. obfetive-avec un bins mig-en Geuvre par d’ay foutres moyens vet le eto projeté assure Ja passivation et la Rrofielion de Jacien: Elles sont dimensionnées, fagonnées et positionnées de mani projection du béton. A cet effet, on recommande dlutiliser des armatures de faible diamétre, dont Yentredistance minimum est de 10 cm., sous peine de risquer la formation de vides derriére les armatures. Pour lutter contre le retrait, on peut incorporer au mélange & projeter des fibres métalliques. Le grillage torsadé et le métal déployé sont déconseillés parce quills réunissent les conditions pour voir la formation de vides a leur face arriére. La fixation des panneaux de treillis soudé ou des armatures du béton est requise car tout mouvement de I'armaturage contribuerait a accroitre-le rebond. Tl est souhaitable que les armatures soient fixées rigidement sur une premiére couche de béton projeté d’au moins 2 cm. d’épaisseur, a raison de plusieurs fixations par métre carré, La distance entre une nappe d'armatures et la paroi sur laquelle la projection s‘applique doit étre de 247 om. Aprés projection, il va de soi qu'il faut éviter tout mouvement ou déplacement des armatures sous peine de créer de graves désordres dans la couche de béton projeté. Figure - Armatures de renfort et projection au plafond. @ 189 Conséquence de l'adhérence du béton proieté. Seul ou associé avec des armatures additionnelles, la projection des constituants traditionnels du béton donne la possibilité de concevoir un ensemble monolithique constitué de la construction ancienne et du nouveau béton projeté ; de plus: a) le retrait de prise est limité grace 4 la mobilisation de I'adhérence sur les supports, cette adhérence entravant le retrait du béton ; }) la stabilité de forme est conservée, le béton projeté se comportant sous I'efifet des variations de l'hygrométrie et des températures ou du feu comme le matériau support. ©) un transfert des sollicitations de Ja partie ancienne vers la partie nouvelle en béton projeté s'établit par les liaisons d'adhérence sur le support et les armatures. La coopération du béton projeté a Ja reprise des efforts dépend en effet des adhérences mobilisées, de la résistance du béton projeté ainsi que de celle du béton support. Béton spéciaux, Pour répondre des conditions particuliéres d'exploitation ou pour résister & un environnement particuliérement agressif, on peut étre amené & donner au béton projeté des propriétés spéciales en choisissant les granulats, le ciment ou des adjuvants adaptés : - bétons de granulats légers ; ~ bétons de fibre ; - bétons a haute résistance mécanique ; - bétons résistant a certaines actions chimiques, au gel ou au feu. 2.2.4, Domaine d'application. Le béton projeté permet la réparation des ouvrages endommagés ainsi que la mise en conformité, l'adaptation ou le renforcement des structures insuffisantes ou défaillantes. IL permet de réaliser : 190 ~ le ragréage des bétons épautiés ; - Venrobage, la passivation des armatures apparentes ; - la réfection des structures dégradées (bétons carbonatés, gélifs, brilés, fissurés, cavemnenx ou décollés). Si om herche a renforcer une structure, on associe au béton projeté une armature additionnelle. Appliqué sur la totalité des parements avec ou sans armature de renfort, le béton projeté permet de réaliser : - Tenrobage correct des armatures ; - Taugmentation de la stabilité au feu des constructions : - Tadjonction d'éléments de structure ; Je renforcement d’éléments de construction ou d'ouvrages complets insuffisants. En choisissant les granulats et le liant, la projection du béton rend possible la réslisation de revétements spéciaux adhérents. Selon a destination des ouvrages, ces bétons spéciaux sont composés de maniére & résister aux chocs, 4 I'abrasion, a la corrosion, att gel, & la chaleur, et Figure - Exemple de structure dégradée réparable par béton projeté. 191 2.2.5. Composition des mélanges. Granulats. Si les plus gros granulats du mélange. ont. une: dimension D. supérieure & 5mm. (tamis de module 38) il s‘agit de "béton" et D. est en général pris égal a 8, 10, ou 12,5 mm; ; si D <5 mm. il s'agit de "mortier" ou de"micro-béton". Un mortier est constitué & partir d'un sable O/D dont 80 & 90 % des grains sont < D/2. Un micro-béton présente une courbe granulaire reconstituée & partir de 2 ou 3 sables (fin, moyen ou gros) afin que seulement 50 A 60 % des grains soient 10dp+g | lw> Sdp | 2 barres couvre Joint soudures: le > 10dp lw > Sdp de quelconque de de >> dp lw > 10dp le > 5 dy Figure - Configurations possibles de la jonction d'armatures nouvelles et existantes 216 ‘figure - Armatures supplémentaires avant enrobage Ancrage des armatures complémentaires Lancrage de l'armature a ses extrémités peut étre réalisé par une des solutions a, b ou c suivantes : a, par recouvrement avec les armatures existantes (voir § précédent) b. sous forme d'un scellement dans lé béton sain : la barre peut étre droite ou comporter une extrémité en forme de crochet, mais ce demier cas est le plus difficile 4 réaliser car le logement du crochet peut nécessiter une démolition plus importante du béton. Le dimensionnement du scellement est fonction. du produit utilisé (mortier hydraulique ou de résines) et de 'effort a transmettre. 217 Le mortier de scellement peut étre préparé sur place et coulé dans un trou foré et nettoyé ; insertion de V'armature dans le trou préalablement rempli contribue & une bonne mise en place du mortier. On peut également utiliser des capsules préparées disponibles commercialement - cf chevilles chimiques - chapitre 2. Le diamétre du trou est de l'ordre du diamétre de la-barre + 2mm. Le calcul de Ja résistance de I'ancrage a été détaillé au chapitre 2. Il est complété par d'éventuelles résistances de référence données par le fournisseur de capsules. ancrage scellé recouvrement géométrique Figure - Exemple de mise en place d'armature longitudinale de renfort a Vaide d'ancrages directs . soit par un ancrage indirect utilisant des fixations, ancrages scellés ou chevilles, A Taide de cet ancrage, on fixe un plat ou un profilé métallique sur lequel on peut assembler par soudage la barre A fixer. Les ancrages scellés ou chevilles peuvent étre soit paralléles, soit perpendiculaires a la barre et leur vérification sleffectue 4 Vaide des relations du chapitre 2. 218 nouvelle T fix par chevilles de Uarmature au 2 la colonne A position du BeFon nouveau 3 la poutre assemblage soudé de Uarmature au plat Figure - Exemple de mise en place d'armature longitudinale de renfort a l'aide dancrages indirects. 219 Poutre et dalle existante armature existante J armature complémentaire COUPE A-A Figure - Armature complémentaire de flexion réalisée par accrochage d'un élément. Précautions particuliéres. Dans certains cas, il peut étre nécessaire ou utile d'étayer louvrage avant la réparation, éventuellement de le décharger par enlévement des charges existantes ou par étaiement actif (verinage par exemple). Les armatures existantes doivent étre traitées préalablement par décapage et brossage. Elles doivent faire Yobjet de soins évitant toute dégradation supplémentaire : si le milieu est corrosif, ou l'enrobage insuffisant, une passivation est nécessaire. 3.2.3. Contréles des liants, mortiers et bétons. I faut s'assurer que les mélanges effectués sur le chantier sont conformes & ceux des essais effectuds en laboratoire ou que les produits préts a l'emploi sont utilisés conformément aux prescriptions du fabricant. 220 Les granulats utilisés pour la confection du mortier ou du béton doivent étre propres et secs. Les principaux essais et contréles qui peuvent étre effectués sont selon les matériaux et la nature de la réparation réalisée : - Ja convenance pour le produit prét a l'emploi - Yadhérence sur support - le retrait ou gonflement - la traction-flexion. 3.2.4. Commentaires sur la méthode, Ce type de réparation demande généralement, pour étre efficace, une augmentation non négligeable des dimensions des éléments de structure et 'emploi d'un volume relativement important de matériaux, ce qui n'est plaisant ni sous Taspect économique, ni sous T'aspect esthétique, dans le cas de structures apparentes. Les méthodes de réparation qui prévoient uniquement l'emploi de mortier et de béton armé ordinaire sont sans aucun doute les moins sures. La mauvaise adhérence au support et le retrait sont causes d'incertitude quant a la collaboration entre Ja structure initiale et les apports de réparation. Le retrait peut méme avoir des effets néfastes sur la structure initiale, par suite des efforts qu'il développe. La qualité de ce type dintervention est bonne : 1) lorsque des mortiers spéciaux de scellement sont utilisés correctement pour assurer Tancrage des armatures de liaison entre ancien et nouveau béton ; 2) lorsque des systémes explicites de fixation (cheville, tiges scellées) sont utilisés. Ces systmes qui assurent une précontrainte des interfaces entre bétons ancien et nouveau permettent de bénéficier des résistances au cisaillement par adhésion et par frottement en plus du travail en goujons connecteurs. Les mortiers de résine font partie de ces produits, dans lesquels une propriété recherchée est un faible retrait. On sait que le retrait est le résultat de trois phénoménes : exsudation, retrait plastique, retrait hygrométrique. La présence de résine réduit fortement le premier terme et donne au retrait hygrométrique le méme ordre de grandeur que expansion hygrométrique qui caractérise la premiére phase de la prise. Si on veut éviter les problémes de glissement relatif entre les parties anciennes et le mortier, dus aux mouvements différentiels résultant du retrait, il 221 suffit de bloquer suffisamment la phase dlexpansion par un coffrage rigide, des armatures métalliques et une forte rugosité de Ia surface ancienne : le mortier est alors soumis compression et son retrait (égal A son expansion initiale ici) est simplement une décompression, Il y a done peu de risque de glissement relatif a la fin de ce retrait. Les dispositifs de blocage de 'expansion doivent évidemment étre adaptés au potentiel d'expansion, c'est-a-dire & l'épaisseur mise en ceuvre. 3.2.5. Exemples d'application. La réparation de colonnes fortement endommagées au moyen de mortier de résine peut étre effectuée comme schématisé a la Figure, Aprés avoir dégagé le béton dégradé et mis a nu une surface propre et rugueuse, on dispose des armatures ongitadinales et transversales de maniére @ renforcer la zone dégradée, puis on bétonne l'ensemble. + entiretrait Etriers soudés pi == Injection de coulis de ciment L r Figure - Réparation d'une colonne dans les cotes d'origine. Si une augmentation de rigidité de la colonne est nécessaire, il faut augmenter la section résistante - Figure. sealants Figure - Réparation d'une colonne avec augmentation de section. 222 Figure - Doublage de la partie haute d'une cheminée par un chemisage en béton armé. Détail des liaisons entre béton existant et nouveau. EN : "| IN [ ‘| EN | g IN ka 4 4 ve i ’ ®©® i : I | -28| al 23 3.3. REPARATION PAR PLATS D'ACIER COLLES - TECHNOLOGIE. 3.3.1. Matériaux. Béton : la résistance au cisaillement du béton donne les limites du procédé. Il est donc indispensable de procéder a des essais “in situ" pour vérifier que les caractéristique du béton permettent d'envisager ce type de réparation. Colle : c'est une résine époxyde choisie pour ses propriétés d'adhérence sur acier et sur béton. Le film résiduel de colle doit étre de faible épaisseur (0,5 4 1 mm.) et d'une rigidité suffisante pour transmettre intégralement par adhérence les efforts a la téle. En particulier, cette rigidité.étant réduite par une augmentation de température, des précautions spéciales doivent étre prises dans le cas de structures soumises a des températures élevées (supérieures a 70°C). Téle : les tdles d'acier sont généralement de qualité courante, on limite leur épaisseur 4 3 mm, de fagon A leur permettre de suivre les courbures du support. Si des sections d'acier plus importantes sont nécessaires, il est préférable de superposer des t6les plutdt que d'augmenter les épaisseurs. Llutilisation de téles plus épaisses (4 mm.) ou de plusieurs téles collées lune sur Vautre est délicate et nécessite un état du support béton parfaitement plan et bien préparé. 3.3.2. Dispositions constructives. Dans 'état actuel de nos connaissances sur le collage et a la suite dexpérience diverses faites sur des tOles de 3 mm. d'épaisseur collées sur le béton avec un film de 0,6 mm. d'épaisseur, les valeurs limites de service suivantes peuvent etre admises : + longueur d'ancrage par collage : minimum 10 cm., + contrainte de cisaillement : 1,5 MPa. + efforts par cm. de Jargeur de collage : 1500 N (la charge de rupture effective observée sur essai est de 4500 N soit un coefficient de sécurité de 3). 224 Test possible dans certains cas de superposer plusieurs épaisseurs de téle. Cependant toutes les téles ne travaillent pas au méme taux. 3.3.3. Mise en oeuvre du collage. Préparation du support. La préparation du support exige les deux actions d'éliminer les parties dégradées et de rendre le support plan: A. Elimination des parties dégradées ou sans cohésion. Le tableau suivant donne quelques précisions sur les différentes méthodes © utilisables. METHODES - MATERIEL EFFICACITE INCONVENIENTS ELIMINATION EN EPAISSEUR | Bon dégagement des bétons | Création de micro Burinage fissurés, brilés et pollués | fissurations locales dans le Outils manuels, pneumatiques ou | dans 'encombrement des__| cas d'abattage sans Alectriques légers armatures précaution. Bouchardage Bonne préparation des Micro fissuration importante} gy Outils manuels, pneumatiques ou _| surfaces de faible électriques légers & pointes de importance diamant BELIMINATION DE SURFACE _| Avec sables synthétiques | Nuages de poussitres. Sablage 4 sec agréés, bonne préparation | Nécessité d'un personnel Sableuse pneumatique et des bétons et armatures avec | qualifié, équipé de compresseur utilisation de liants de protection individuelle synthése agréée, risques pour ce personnel 25 Sablage humide Efficace s'il ya séchage _| Risque important de Sableuse pneumatique et pollution des parties compresseur ou pompe & haute voisines, prévoir une pression et ajout de sable protection efficace, nécessité d'un délai de séchage ou l'emploi d'un liant adhérent sur surface humide Lavage & eau : pompe 4 trés haute | Bon enlévement des Risques pour le personnel, pression granulats dessertis et des |nécessité dun délai de Tiants dégradés, séchage ou emploi d'un liant @ Efficace s'ily a séchage _| adhérent sur surface humide. Le décapage en épaisseur doit rester exceptionnel ; un ouvrage qui exigerait un traitement en épaisseur important est incompatible avec la réparation par t6les collées. B. Reprise de la planéité du support. Le support ne doit pas présenter des défauts de planéité supérieurs a 5 mm. (creux ou saillie) sous la régle de 2 métres ou de défauts (en creux on saillie) supérieures 42 mm, sous la régle de 20 centimétres. Dans Ie cas ott de tels défauts existent, un ragréage au mortier de résine est nécessaire. Les produits de ragréage doivent étre compatibles avec les produits d'encollage. D'une fagon générale les surfaces ragréer ne doivent pas représenter plus de 20 % de la surface & encoller. C. Préparation de l'armature. Les armatures (plats destinés A étre collés) doivent étre traitées par sablage pour donner la surface une rugosité supérieure 4 12, classe 10 de la norme NF E 05.51. . 226 Dans la demi-journée qui suit le sablage, les armatures doivent étre revétues d'un produit de protection, qui peut étre : = soit une pellicule souple, non grasse, pelable type vernis, compatible avec les colles envisagées, = soit un primaire époxy de méme nature que Ja colle, capable d'assurer la protection temporaire de la t6le et son adhérence ultérieure & la structure. Le sablage est une opération difficile a réaliser sur le site. Elle n'est acceptable que si l'équipement de chantier et les conditions atmosphériques (faible taux d'humidité) le permettent. Les téles doivent étre transportées avec soin de facon 4 ne pas entrainer de défaut de planéité, de rayure ou de choc. Encollage. Séchage des surfaces. Les venues d'eau pendant les opérations de collage doivent étie éliminges. Les surfaces A encoller doivent étre séchées. Les zones encoller doivent étre aussi bien ventilées que possible, Mise en place de la colle. La colle doit étre préparée en respectant scrupuleusement le mode d'emploi du produit défini par le fournisseur. Il s‘agit en général de colle & deux composants dont Je malaxage doit étre trés soigné pour obtenir une homogénéité parfaite et dont les proportions doivent étre définies avec précision par le fournisseur. Juste avant encollage, la pellicule de vernis protecteur est enlevée par pelage. S'il s'agit d'une protection par primaire, elle est ravivée par pongage. 201 L'encollage exige : - une couche de colle sur I'armature ~ une couche de colle sur le béton. Le meilleur outil pour étaler réguliérement la colle et assurer l'épaisseur moyenne requise est la spatule crantée. L’paisseur minimale de la colle au moment de I'enduisage. est de I'ordre du millimétre. Le support et I'armature doivent étre totalement encollés. La colle doit avoir une "durée pratique d'utilisation" (DPU) compatible avec le volume a mettre en place par opération, volume qui est lui-méme fonction des surfaces a traiter. Des échantillons de la colle aprés malaxage doivent étre conservés dans les conditions du chantier pour étre soumis 4 contréle. Ils sont sous forme de galette de 4mm, d'épaisseur environ. Un échantillon par pot est suffisant, La polymérisation de la colle est vérifiée par mesure du durcissement au durométre Shore D par exemple, sur chaque éprouvette de résine qui a été conservée depuis le collage. Il est rappelé que la température ambiante a une importante influence sur le durcissement et que par temps frais celui-ci peut étre beaucoup plus long pour un collage de faible épaisseur que pour une éprouvette qui s'échauffera davantage par exothermie dans sa masse. Placage de l'armature. Pour réaliser un collage efficace, il est indispensable de maintenir la colle sous pression pendant la durée de la prise. Le temps pendant lequel l'effort de serrage est maintenu doit étre défini par le fournisseur de colle ou, en I'absence de document précis, par des essais préalables. Le placage a deux objectifs : - Tévacuation de la colle en excés et Ja réduction de son épaisseur au minimum - Je maintien en place des t6les pendant la durée de la prise. Effort de serrage. Leffort de serrage est fonction de Ia viscosité de la colle et de la largeur des armatures. Une formule empirique peut étre prise comme base pour définir & la fois 228 le temps t etl'effort p pendant lequel le serrage est maintenu pour chasser l'excés de colle et assurer l'épaisseur minimale. 1.1 t= 2nb4| = —-—> ue li #] dans laquellé 1, : __ épaisseur en mm. de la résine avant serrage ly: épaisseur en mm, de la résine aprés serrage t durée de serrage en minute P pression uniforme appliquée en millibar a Ia viscosité en poise b largeur de la t6le en mm. En pratique la pression de serrage courante est de ordre de 0,004 MPa (0,4 bar) pour une valeur de m de I'ordre de 100 poises. Tl ne faut pas néanmoins perdre de vue le fait que les efforts correspondants sont importants et qu'ils peuvent engendrer dans la structure des sollicitations provisoires qu'elle ne peut supporter. Une analyse doit étre faite pour définir la meilleure fagon dexercer ces efforts et de les mesurer. Les moyens de serrage, dont certains font l'objet d'un brevet, sont adaptés a chaque chantier suivant la dimension des éléments a coller. Ils sont aussi fonction des possibilités de reprise des efforts. D'une facon générale, des dispositifs ne créant que des forces internes sont préférés 4 des dispositifs mettant en jeu des efforts externes, Sont couramment utilisés : + les serre-joints + les barres filetées ou boulons traversant I'élément ou scellés » les étais + les coins. 229 Les efforts peuvent étre contrélés : soit par des vessies en caoutchouc ou des vérins plats associés ou non A des accumulateurs de pression soit par des systémes & ressort. On peut également travailler par contréle périodique du couple de serrage de boulons HR. Figure - Contréle des efforts de serrage. Dans le cas de collage de tales de grande surface, et notamment de pitces de grande largeur, (plus de 300 a 400 mm.), il est intéressant de perforer la surface a encoller de trous de 8 & 10 millimetres de diamétre & la maille de 15 420 centimétres ; les trous lors du serrage facilitent l'expulsion de la colle et limitent les pressions nécessaires. Ces dispositions particuliéres font parfois l'objet de brevet. 3.3.4. Observations particuliéres. Pendant la prise de la résine de collage, il est recommandé d‘viter tout effet vibratoire, en particulier tout mouvement issu de trafic répété, ou deffets dynamiques de machines. Dans le cas ot ces effets dynamiques ne pourraient étre supprimés, des essais doivent prouver que le comportement de la colle ne s'en trouve pas altéré, Dans certains cas, il peut étre intéressant de faire subir une prédéformation de Ja structure pour la soulager ou pour assurer la participation des plats collés a la reprise ultérieure des actions permanentes appliquées a la structure renforcée cfr. 1.3. Il faut alors vérifier que d'éventuels effets thermiques ne viennent pas annuler les effets de prédéformation. : 230 alors vérifier que d'éventuels effets thermiques ne viennent pas annuller les effets de prédéformation. Des verrous sont parfois collés sur les armatures & leurs extrémités. Il s'agit de téles de petites dimensions d'épaisseur 1 mm. placées sur une amorce de décollement, Le paragraphe "Dimensionnement" précise les cas oi les verrous sont nécessaires. Les armatures doivent étre protégées en fin de travaux contre la corrosion avec une peinture de type époxy ou brai-€poxy compatible avec Je primaire de protection provisoire. La tranche de l'armature, sensible aux attaques extérieures doit étre particuligrement soignée. Dans le cas oi la structure doit satisfaire 4 des exigences de stabilité au feu, une protection de I'armature doit étre prévue pour éviter que le film de colle ne dépasse une température jugée critique. Cette température critique doit étre donnée par le fournisseur de la colle. A défaut de spécification elle est prise égale 80°C. La protection peut étre réalisée par flocage de produit isolant ou tout autre systéme adapté. 3.3.5. Contrile de I'encollage. La présence de la colle sur toute T'interface béton armature est vérifige par sondage au marteau. Des défauts, en partie courante, de plus de 1 décimétre carré sont réinjectés avec une résine fluide de méme nature que Ja colle, & partir d'un évent scellé dans un trou foré dans la tole, Tout défaut décelé en périphérie doit étre traité. La pression d'injection doit étre limitée (moins de 0,002 MPa), de fagon & éviter tout risque d'arrachement de Ia tole. Si la surface encollée présente plus de 5 % de défaut, la réinjection n'est plus acceptable ef Je travail doit étre repris. 231 3.4. REPARATION PAR PLATS D'ACIE] ILLES - DIMENSIONNEMENT. 3.4.1. Préambule. La méthode de calcul présentée ci-aprés repose sur des essais et études menés au L.C.P.C. sur un nombre de cas limité. Par rapport a la théorie exacte résultant de ces études et essais, elle a été simplifiée pour étre accessible par le calcul manuel. I convient de plus, de ne I'utiliser que dans les limites définies ci-aprés : + Structures de batiments ou de génie civil non exceptionnelles. En particulier, elle ne s'applique pas aux structures soumises aux séismes ou 4 des vibrations importantes ( ex. : supports de machines tournantes). + Epaisseur des tles utilisées comprise entre 3 et 5 mm. + Nombre de tles superposées limité a3. 3.4.2. Généralités. Le comportement d'une poutre en béton armé renforcée par des téles collées ne respecte pas les hypothéses classiques de la résistance des matériaux. Les sections né restent pas planes dans les déformations, ce phénoméne est dai la différence de comportement entre I'adhérence acier-béton et le collage téle béton. Selon la nature des aciers de béton armé (lisses ou 4 adhérence améliorée), la qualité du béton, la qualité du collage et la présence ou non de fissures, ce sont soit les aciers de béton armé, soit la t6le qui subissent les efforts les plus importants, Le calcul exact de la distribution des contraintes entre les deux types armatures est complexe. Par ailleurs, il est pratiquement impossible d'accéder aux paramétres permettant de déterminer Ia liaison acier-béton, en particulier en ce qui conceme les aciers passifs. La méthode de calcul exposée ci-aprés est purement 232 conventionnelle. Elle permet, par un calcul en fourchette, de couvrir les incertitudes mentionnées et de simplifier les calculs en utilisant les hypothéses habituellement cemployées pour le calcul du béton armé (planéité des sections notamment). Les essais et les calculs effectués par le L.C.P.C. [ ] montrent qu'au droit d'une fissure, Ja tle collée subit une flexion locale qui peut étre importante. Cette flexion diminne la résistance 4 rupture de la structure par rapport & ce que donnerait un calcul traditionnel. La méthode de calcul exposée ci-aprés tient compte forfaitairement de ce phénoméne par application d'un coefficient réducteur 4 la contrainte de service de la t6le. Tl convient, en outre, de vérifier le non-décollement de la téle par rapport au béton. Le fonctionnement mécanique d'un collage étant tés différent d'une adhérence type béton armé, la notion de non-décollement ne s'apparente en aucune fagon a la notion de scellement telle qu'elle existe en béton armé, La condition de non-décollement de la t6le ne dépend pas de la contrainte normale appliquée la téle, mais des contraintes appliquées & l'ensemble de Ja structure dans la section ob est située lextrémité de la tle. Dans le cas oi cette condition conduirait a des longueurs de t6les exagérées, il est possible de s'en affranchir moyennant la mise en place de verrous. itations normales, Le dimensionnement est effectué suivant la théorie des états limites. Compte tenu du fonctionnement particulier d'une structure renforcée par téles collées, ce sont : + les états limites de service qui dimensionnent les t6les dans tous les cas (vérification aux états limites ultimes non nécessaires) «les états limites ultimes qui conditionnent le non-décollement des t6les a leurs extrémités. Par convention, on admet que les sections planes restent planes, ce qui permet d'appliquer les méthodes usuelles de calcul de béton armé moyennant des coefficients minorateurs définis ci-aprés. @ 233 On détermine un effort normal résistant et un moment fléchissant résistant suivant les hypothéses suivantes : + Sections d'acier & prendre en compt On envisage les deux cas extrémes : A, = Ke.Ae + Ai (cas correspondant & un bon ancrage des barres intemes). A,=4 Ae + Ki.Ai (cas comespondant & un ancrage des barres interes partiellement détruit), ot Ae représente la section des aciers de renfort Ai représente la section des aciers interes au béton. Les coefficients Ke et Ki sont donnés par les formules : Ke=1,2-0,08 ea Ki=0,46 + 0,08 ea on ea représente I’épaisseur, exprimée en millimétres, de la tole la plus épaisse (qui doit étre la plus proche du béton) étant entendu que ea est compris entre 3 et 5 mil- limétres. : + Contraintes limites dans les aciers. Les contraintes dans les aciers sont limitées aux valeurs suivantes : - aciers internes " 2 fy" 3% - aciers externes . pour les téles au contact du béton "fy"= o¢ = 0,47 fy + pour les t6les additionnelles en cas de tdles superposées "fy'= 9 = 0,24 fy Les coefficients 0,47 et 0,24 tiennent compte des flexions locales des téles au droit des fissures et de la non-linéarité des contraintes entre-deux téles superposées. => Calcul B.A. avec "A," et "fy" Mp = As - "fy" =z < Msa Mg=}-b-d?-afed = < Mss 234 3.4.4, Justification vis-a-vis des solicitations tangentes. Pour les mémes raisons que précédemment, le calcul est mené aux états limites de service. On procéde de la manire suivante : On détermine un effort tranchant résistant en assimilant les t6les collées sur les Ames A des tirants fictifs orientés suivant les isostatiques de traction. L'effort résistant de ces tirants est déterminé comme ci-dessus pour les solicitations normales, les dimensions 4 prendre en compte pour les tirants étant définies ci- apres. Bandes de t6les dispos¢es suivant une direction quelconque. On prend en compte la section utile de toutes les bandes de t6les situées sur une longueur (Iu) égale a 1a projection de la fissure potentielle de la section de calcul sur la fibre moyenne diminuée & chacune de ses extrémités d'une quantité : b d=15 25 ot b —_désigne I'épaisseur de l'me B _ désigne I'angle des isostatiques de compression sur la fibre moyenne Iu sécritalors : ee iB snp h étant la hauteur de l'ame de la poutre Fig. - Renforcement d'effort tranchant 235 La largeur utile de chacune des t6les (dy) dans la longueur (ly) est déterminée a Taide de la formule suivante : a,-—@ _-__30 __ “''sin(a-B) t,(0.-B) ob dq_—_désigne Ja largeur droite d'une bande de tle B _désigne langle que forme les isostatiques de compression avec la fibre moyenne @ _désigne langle d'inclinaison des bandes de tdles sur la fibre moyenne b __désigne lépaisseur de l'’me de la poutre. Bandes de tOles disposées suivant les isostatiques de traction ou tle générale, On prend en compte la section droite de toutes les bandes de téle ou de Ja téle générale sur une longueur (lu) égale & la projection de la fissure potentielle de la section de calcul sur la fibre moyenne diminuée 4 chacune de ses extrémités d'une quantité (4) égale a : 5_b d=15 55 ob h _— désigne Ja hauteur de I'ame b _désigne I’épaisseur de I'ame B _désigne I'angle des isostatiques de compression sur la fibre moyenne a peahieeesb) tu séeritalors : uF 5S eaves dy=d 3.4.5. Condition de non décollement. La justification de non-décollement nest effectuée qu’aux état limites ultimes. Cas du renforcement vis-2-vis de l'Effort normal ou du Moment fléchissant. G désignant le "taux de restitution de W'énergie" tel que défini dans le cadre de la Mécanique de la rupture, on calcule une quantité Gy par la formule suivante : G-t[Neaf ho], Manga 1), mn fa 1 2B| BE, Le, e) +n.c, E, [I, I*}'0,2.E,|A, A* 236 ou M,N etT désignent la solicitation du moment fléchissant, Ia solicitation d'effort normal et la sollicitation d'effort tranchant dans la section d'arrét des toles. n désigne le coefficient d'équivalence acier-béton. On le prend égal a 15. B désigne la largeur de Ja t6le ou la largeur de la tole la plus large dans le cas de toles superposées. ea désigne l'épaisseur totale des téles Ab, Ib désigne Aire et Inertie de la section de béton sans tenir compte des téles. A*,I* désigne Aire et Inertie de Ja section en tenant compte des téles avec le coefficient d'équivalence acier-béton égal an. Ea désigne le module d'élasticité de 'acier eb est défini par Jes figures suivantes : Figure : Définition de eb Gy doit tre inférieur & une valeur critique Ge prise égale & 50 Joules/métre carré, Si cette condition n'est pas vérifiée, on place des verrous. Cas _de renforcement a I'effort tranchant. Dans la plupart des cas, Ja résistance a l'effort tranchant est assurée par des téles en bandes paralléles, on définit une valeur : 237 G= peelt - xtz| 2@.B, Le e+ne, oi Nesta fraction de Ieffort principal de traction df a I'effort tranchant appliquée 4 une bande de tle, dy est la largeur droite utile d'une bande de téle comme définie précédemment. On vérifie que G2 < Gy avec Go =50 Joules/metre carré. Si cette condition n'est pas respectée, on renforce le collage d'extrémité par des verrous. 3.4.5. Ancrages des extrémités de bandes collées. Les extrémités des bandes collées constituent une zone délicate, car : - la susceptibilité pour un plat de se décoller est plus élevée & l'extrémité qu'en section courante. . = les contraintes de cisaillement entre parties différentes d'une poutre sont plus grandes vers les appuis, c'est a dire vers les extrémités des plats. ~ le mécanisme du transfert par adhérence implique des contraintes de traction dans Je béton, car ici il n'y a pas d'étrier autour du plat collé (cf 3.2.2). Or, le mécanisme de ruine correspondant a un "pelage" du plat collé a son extrémité est : - fiagile, car il est suivi d'une propagation rapide du décollement ~ sensible a tout défaut de matiére ou d'exécution ~ dépendant de Ja résistance en traction du béton, elle méme fort aléatoire. Pour éviter tout risque de ruine amorcée par un décollement du plat a son extrémité, il est prudent de compléter dans cette zone la liaison collée par une fixation mécanique au moyen d'ancrages tendus, qui garantissent V'existance d'une compression appliquée au plat, 4 'interface et au béton. 238 On peut calculer ces ancrages pour qu'ils transmettent la force de traction plastique As fy du plat ou une fraction de cette force déterminée par Ie calcul des contraintes dans le plat. 239 3.5. REPARATION OU RENFORCEMENT PAR PRECONTRAINTE ADDITIONNELLE - DISPOSITIONS CONSTRUCTIVES. 3.5.1, Tracé des armatures de précontrainte additionnelle. Les tracés des armatures de précontrainte additionnelle peuvent étre : - rectilignes - polygonaux. Le tracé rectiligne, simple et facile 4 mettre en oeuvre, est d'un faible rendement et améliore peu la résistance au cisaillement. Le tracé polygonal est plus efficace que le précédent mais il exige la construction de déviateurs qui ont I'inconvénient d'augmenter les pertes par frottement lors de la mise en tension de I'armature. cable ; Fae fp. 1 Far Fes Figure - Tracés possibles et forces introduites. Dans le cas de tracé rectiligne, les efforts complémentaires appliqués a la structure sont introduits en deux points seulement, aux extrémités de l'armature. €p force de précontrainte). Dans le cas de tracé polygonal, les efforts complémentaires sont introduits aux extrémités des unités mais aussi en certains points de leur tracé au niveau de chaque déviateur (Fg, force de déviation). 240 En outre, il faut rappeler que lintroduction de forces concentrées implique Yapparition de solicitation transversale - cfr. cours de Béton armé et précontraint. Ces solicitations transversales doivent étre reprises par un armaturage transversal convenable. Figure. Dans les poutres hyperstatiques, la précontrainte modifie également les réactions d'appui sans poids mort. belles conpringe Hraneversales fractions Figure - Apparition de forces transversales. 3.5.2. Dispositifs d'ancrage et de déviation des armatures de précontrainte, Chaque fois que cela est possible l'effort est appliqué sur la structure existante ; par exemple sur les entretoises d'extrémités ou les entretoises intermédiaires. Lorsque la structure ne peut supporter directement les efforts appliqués, les unités de précontrainte s'appuient sur des piéces rajoutées et solidarisées a la structure. Les dispositifs les plus courants sont des types suivants : Massifs d'extrémités rapportés. Ce dispositif consiste & placer une piéce massive a lextrémité de Vouvrage pour recevoir les ancrages des armatures longitudinales et reporter les efforts sur les mes et les,semelles des poutres de l'ouvrage. © 241 Cette technique présente l'avantage d'éviter les efforts concentrés importants sur la structure, elle est bien adaptée aux structures minces et peu ferraillées. Structure existonte fete aS, eee SPP Figure - Massif d'extrémités rapportés. Cété inconvénient, on note : | - Je prolongement parfois inutile des cables dans des travées de rive ; - la difficulté de réalisation, dans certains cas : culéeé creuses, interruption du trafic, tabliers tres biais ... - la constniction d'un nouveau garde-gréve nouveau garde-gréve longrine de répartition Appuis sur les entretoises existantes, Lorsque l'entretoise présente une résistance suffisante et qu'elle est notamment bien cousue aux Ames et aux hourdis, il est possible d'ancrer les armatures dans des blocs de béton fretté ou piéces métalliques reposant directement 242 sur Jes entretoises. Dans le cas d'insuffisance de couture, des renforcements peuvent étre envisagés, par exemple par précontrainte transversale complémentaire. Sossage rapporié fh Barres de rentért Bloc de béton frette Entretolse Bossage d'ancrage Renforcement d'entretoise existante @ sur entretoise existante par précontrainte verticale Figure - Appui sur les entretoises existantes. Llancrage sur entretoises existantes implique de forer, au travers de Yentretoise, des trous permettant le passage des cables additionnels, qui sont alors ancrés sur cette entretoise. Les techniques de carottage au diamant permettent de forer des trous de 80 mm. de diamétre sur des longueurs de 2 4 3 m., avec une déviation de 1 & 2 cm. par matre. Avant de forer, il est nécessaire de faire une gammagraphie de maniére a repérer la position exacte des armatures transversales éventuelles. Bossages d'ancrages. Cette disposition consiste 4 greffer sur la structure existante des bossages en métal ou en béton armé, préfabriqués, sur lesquels sont ancrés les armatures de précontrainte (figure). Ces bossages ‘répartissent I'effort d'ancrage. Ils peuvent engendrer des efforts locaux importants notamment dus 4 la diffusion de la précontrainte. On doit chercher A placer les bossages le plus prés possible des goussets, 243 pes barres de of bessnne eoonge BL cstes 7] zc oe aie Pd barres de clouage reprenant Cerfort's, reparties negate trent plus’ denses prac des eux extrenites Clouage du bossage sur I'ime Clouage du bossage sur I'ame (coupe verticale) (coupe horizontale) Figure - Dispositions diverses de bossage. La réalisation de clowage 4 l'aide d'armatures ou tiges de trés courte longueur transmettant des efforts qui doivent étre largement supérieurs a I'effort développé par le cable longitudinal ancré (sécurité au glissement) - est extrémement délicate ; en effet, la moindre variation d'allongement entraine des pertes excessives et peut provoquer des glissements dangereux et méme des ruptures. L'exécution correcte de bossages devra donc étre fondée sur : - la technologie permettant de réduire les pertes par défaut de calage des anorages ; - la distribution de effort d'ancrage sur la longueur totale du bossage ; - le traitement de la surface de reprise entre bossage et structure existante ; - la valeur du coefficient de frottement entre Je mortier de calage et le bossage si celui-ci est métallique. Déviateurs. Dans le cas din tracé polygonal, les cables sont déviés aux sommets de leur tracé par des pitces spéciales, appelées déviateurs, qui prennent appui sur la structure et supportent done les efforts de poussée au vide des cébles. Ces déviateurs sont exécutés en béton armé ou en métal et ils sont cloués a Ja structure existante de la méme maniére que les bossages. Les efforts de poussée au vide sont moins importants que les efforts d'ancrage, ce qui rend le clouage des déviateurs plus simple que celui des bossages. aaa ‘Barres de. clouage. Figure - Déviateurs de cables. idages. Les cables additionnels étant le plus souvent situés 4 l'extérieur du béton, il peut exister un risque d'instabilité dlastique d'ensemble : Je flambement. On prévient ce risque en disposant les cables additionnels de maniére symétrique et prévoyant des fixations transyersales des cables. Des fixations transversales des cables, moins résistantes que les précédentes, sont aussi utiles pour réduire la longueur libre des cables entre points de fixation conséoutifs et s'opposer au risque de mise en vibration des cables, qui pourraient entre en résonance si leur fréquence propre est proche de celle de la structure. Ces mémes dispositifs jouent aussi Je réle de support intermédiaire et éliminent la possibilité de fouettement en cas d'incident. En général la distance entre supports ne dépasse pas une quinzaine de métres. cables Congole nétallique Figure - Support de cables et dispositif antivibratoire. us 3.5.3. Injection des fissures. Linjection des fissures éventuelles de la structure est une mesure sage avant ‘une précontrainte additionnelle. Le réle de I'injection est de bloquer le mouvement relatif éventuel des lévres des fissures et d'éviter. le transfert d'effort par des points durs, Le produit d'injection doit donc assurer une bonne transmission des contraintes de compression. Le succés de l'injection dépend : ~ du produit d'i ~ de la technique d'injection ; ~ de la période d'exécution (T 2 10°C). Il importe déviter 1a réouverture des fissures injectées, sous l'effet de gradients thermiques notamment, pendant le temps qui s'écoule entre l'injection et la mise en tension des cables ; & cet effet, on peut envisager deux mesures : = réduire les effets de l'ensoleillement ; = compenser les variations d'ouverture par mise en place de charges provisoires A des endroits prédéterminés. En dépit de ces précautions, la réussite de 'opération est incertaine parce que certaines fissures ont une ouverture trop faible pour étre injectées (0,2 a 0,3 mm.). Dans ce demier cas, il convient de négliger dans les calculs la participation & Jinertie de certaines zones fissurées. La mise en tension des cables additionnels doit suivre au plus t6t Vinjection des fissures mais attendre le durcissement du produit injecté. Outre les contrdles habituels (quant a T'allongement des cables et au coefficient de fiottement notamment), il est utile de s'assurer de l'efficacité de la précontrainte dans les zones fissurées par des mesures extensométriques pratiquées au voisinage des fissures. Enfin, au cours d'essais de chargement, l'étude du fonctionnement de ces sections permet de s'assurer que la structure se comporte correctement. 246 dtformations relatives capteur de Giplacenent fissure effet extensonétrlque ‘Tot de Hooket 3 Jouges de charges appllquées deformation Choment fléchissant mente fesration e@ Figure - Détection du moment de fissuration. 247 3.6. REPARATION OU RENFORCEMENT PAR PRECONTRAINTE, ADDITIONNELLE. DETAILS DE MISE EN OEUVRE. Bossage et déviateur. La préparation des surfaces sur lesquelles viennent s‘appuyer les bossages doit étre trés soignée. Lorsquil s'agit d'un élément’ préfabriqué en béton 4 appuyer sur du béton durci, les surfaces en contact doivent étre sablées ou lavées 4 l'eau & haute pression. Si l'élément est en métal, 1a surface doit étre grenaillée et striée. Dans tous les cas, une couche dinterposition (mortier, résine, etc...) est indispensable pour éviter que les efforts se transmettent par des points durs. Lorsque Je bossage ou la longrine d'appui sont coulés en place, la surface d'appui du béton existant doit étre sablée et lavée & haute pression. Les dispositions prises pour le coffrage et le montage ne doivent pas appliquer de sollicitations variables pendant le durcissement des matériaux, par exemple sous les effets thermiques, Il est conseillé de solidariser les coffrages provisoires & a structure plutét qu'au monde extérieur. Dans le cas de serrage des bossages ou déviateur par précontrainte, on suggére pour le rapport K entre I'effort a reprendre et l'effort de serrage les valeurs suivantes, qui incluent un coefficient de sécurité, = Sffort a reprendre paralléle au plan derepriseP ,_ Prée P effort de serrage normal au plan de reprise N nea Type de bossage b Béton frais sur béton durci 0,5 N Béton préfabriqué sur béton durci 0,33 Fs 258 Yapplication d'une force verticale, qui agit comme une précontrainte, et d'un coefficient de frottement, L'absence de I'un ou l'autre conduit a l'instabilité de la magonnerie, = Le taux de travail moyen des magonneries est trés faible. Il est courant que les contraintes calculées soient de Tordre de 1/10 de la contrainte de rupture du matériau. C'est normal, car la distribution réelle des contraintes est trés mal connue, en raison de la grande hétérogénéité interne : il suffit de penser au nombre de modules d'élasticité différents des joints , la variabilité des mortiers, la variabilité dimensionnelle des composants... pour saisir le haut degré d'hyperstaticité interne. Les vérifications qu'on effectue portent done en fait sur des ordres de grandeur, déterminés sous des forces déduites d'un cheminement simple des forces. Ces ordres de grandeur sont des contraintes moyennes et le calcul est donc en fait un calcul plastique, basé sur une situation statiquement admissible, aisée & déterminer, mais qui n'est qu'une représentation simplifige de la réalité. ~ Au niveau local, Ia réparation de base consiste a conférer, par rejointoyage, injection, remplacement local d'élément dégradé, la continuité de la matiére et sa qualité, Comine exemple d'application de ce principe, on peut citer les interventions f- 2,69 Figure - Coupe dans un mur ancien (Pise) 259 relatives @ des murs de nombreuses constructions anciennes, constitués de deux parties superficielles en éléments de magonnerie durs et d'un volume intérieur remplis d'un mélange de pierres et de mortier, Il faut s'assurer que le remplissage soit complet et, sil est faible, le renforcer de maniére & pouvoir largement supporter les contraintes moyennes calculées, ~ Au niveau global, la vérification de la stabilité d'une construction consiste essentiellement a trouver dans la structure en maconnerie, un systéme de force en équilibre avec les charges extérieures. Comme les magonneries ne résistent pas a la traction, il s'agit de force de compression, passant a I'intérieur de l'ouvrage. Liessentiel est donc la géométrie, qui assure ce passage (notion de ligne des pressions). ~- Une intervention destinée a assurer la stabilité globale d'une construction en magonnerie doit donc d'abord viser stabiliser la géométrie de l'ouvrage. En particulier, il convient de retenir que les vieilles constructions ont généralement été créées pour supporter des actions essentiellement verticales. Le comportement statique de ces édifices est celui des structures compos¢es d'éléments plans verticaux continus liaisonnés entre eux, interrompus par des planchers qui reprennent les actions qui leur sont directement appliquées et jouent éventuellement un réle de diaphragme - Figure. Pour la résistance aux actions horizontales (vent, séisme) et aux déformations horizontales résultant de problémes de fondation, ce réle de diaphragme est fondamental. Il contribue & répartir ces actions entre les murs proportionnellement a leur raideur et garantit que les sections horizontales dans le batiment se maintiennent. indéformées dans leur plan, simplifiant ainsi le comportement statique global. On exprime cette réalité en termes plus images en disant qu'une structure est stable si elle constitue une “boite" fermée. Les diaphragmes sont les faces horizontales de la "boite", dans les batiments en magonnerie. Pour jouer ce réle de diaphragme, les éléments horizontaux doivent étre suffisamment rigides et efficacement liaisonnés aux structures verticales. Les structures verticales doivent comporter un contreventement efficace, dans les deux 260 — 261 directions. La distribution des éléments contribuant 4 la reprise des actions horizontales doit étre assez uniforme, pour éviter dinduire des effets torsionnels. Crest la continuité de cette distribution, plutét que des problémes de hors plomb ou de fissuration de l'une ou l'autre paroi particuligre qui est déterminante au moment de décider si la réparation de l'ensemble d'un immeuble doit étre effectuée ou s'il faut le démolir. En termes imagés, Vobjectif est donc : "fermer la boite". fe ncthatzon om a =e Vl pression nr te xTl § soe Vi Ltt traction & Unereeeton Fendance ay Darculement par defaut de Structure non liaisonnée Structure liaisonnée fissuration Boite ouverte Boite fermée et contraintes de diaphragme Figure - Intérét de la structure en "boite fermée" 262 4.1.2. Sur le forage de trous dans des maconneries. La technique de forage a utiliser dans les magonneries dépend de plusieurs facteurs. Si la structure est instable, sensible aux vibrations et si elle est constituée de roches tendres ou de briques, un forage A 'aide d'un carottier diamanté ‘impose. Dans des structures plus massives, on peut utiliser le forage électrique rotatif avec percussion. Un probléme avec cette technique est la difficulté de récupérer les débris de forage dans les trons forés vers le bas. Le forage a V'aide d'outils pneumatiques & percussion ne s'utilise que dans des structures massives constituées de roches ou de briques dures et lorsque des trous profonds sont nécessaires. Lorsquiune grande précision est requise, la machine de forage est placée sur tun support fixe permettant une orientation précise de 'outil, 263 4.2. _REJOINTOIEMENT. 4.2.1. Généralités. Le disjointoiement, c'est-a-dire la disparition de Ja liaison mécanique normalement assurée par Jes joints est un défant qui peut étre constaté sur toutes les parties d'une construction en masonnerie (mur, ft de pile, votite, tympan....). Le rejointoiement doit avoir pour effet de permettre aux efforts appliqués & la structure de se transmettre convenablement d'un élément de la magonnerie A Lélément voisin, Il s'agit donc essentiellement de combler les vides entre pierres ou briques par un matériau (mortier ou microbéton) présentant la résistance et Tadhérence souhaitées. Les qualités exigées pour la résistance et I'adhérence peuvent varier en fonction de l'intensité et de I'nclinaison des efforts, en fonction de la nature et du mode de fonctionnement de la piéce. Le rejointoiement est réalisé soit mécaniquement, soit manuellement, Le rejointoiement manuel est conseillé pour la réfection de magonneries localement dégradées et pour le traitement des joints étroits (inférieurs 4 1om). Aprés humidification du joint, plus ou moins prononcée en fonction de la porosité de la magonnerie, les joints sont regamis sur toute la profondeur dégamie, Aprés un bourrage énergique au fer, destiné a obtenir 'adhérence du joint, le mortier sera lissé au fer ou a la truelle. Le rejointoiement mécanique par projection est déconseillé pour les joints qui ont une ouverture inférieure & lem. Il est recommandé pour la réfection de magonneries dégradées sur des surfaces importantes. Le rejointoiement mécanique est une application particuliére de la projection et on retrouve les deux possibilités techniques : voie séche, voie mouillée. Le choix entre ces possibilités doit étre effectué en tenant compte des critéres suivants : ~ Le compactage énergique assuré par la grande vitesse de sortie du produit, caractéristique de la voie séche, permet Ja réalisation d'un rejointoiement plus profond qu'en voie mouillée : 20 & 25cm en voie séche (et parfois plus dans le cas de joints larges supérieurs 3cm) contre 15cm au plus en voie mouillée. 264 ~ La voie séche exige des joints plus larges (au moins 2 4 3cm) que la voie mouillée. - est préférable d'utiliser la voie séche lorsque la résistance mécanique et Yadhérence doivent avoir des valeurs élevées. ~ Lé tiaitement des parties en plafond (intrados d'une votite par exemple) exige des précautions plus grandes en voie mouillée qu’en voie séche avec, A la limite, obligation d'utilisation d'un raidisseur en voie mouillée. - Le dosage en ciment en voie séche est de 300 4 350 kg/m? de mélange sec (le dosage en place pouvant atteindre 450 kg/m), alors qu'en voie mouillée le dosage du mélange initial vaut 400 & 450 kg/m’. Dans les deux cas, les risques de fissuration par retrait existent, plus accentués en voie mouillée. - La projection par voie séche engendre une salissure de ensemble du parement qui peut nécessiter un nettoyage, alors que la voie mouillée permet Ie plus souvent d'éviter cette opération. 265 4.2.2. Préparation des joints. Les joints épais (plus de 1cm) sont dégamis mécaniquement au burin pneumatique ou au disque abrasif. Le contrdle de la pénétration de l'outil permet de maitriser la profondeur du dégamissage. Les joints étroits sont, si possible, -dégamis manuellement au burin et au marteau. Les joints dont la consistance est. devenue insuffisante peuvent étre dégamis 4 l'eau sous pression. C'est 1a technique la plus efficace et la plus économique. Avec une pompe standard, on produit un jet sous pression de 1 4 2mm de diamétre. La pression peut varier de 1 4 5 Mpa (10 a 50 bars) selon l'état et la nature du joint. Il existe maintenant aussi des pompes a haute pression (14 Mpa) qui permettent d'effectuer le travail avec un jet de diamétre plus réduit ou avec un mélange air-eau. Le nettoyage a V'air comprimé est également possible, mais il “produit beaucoup de poussiére et demande le port d'un équipement de protection. La profondeur minimale du dégarnissage est fixée 4 Scm pour les moellons et 3em pour les briques, Dans tous les cas, il faut atteindre la partie saine du joint, sans épaufier les arétes ni comprometie la stabilité de Ja partie de Ja structure traitée. Tl n'est pas nécessaire de dégamir sur une profondeur plus importante que celle que la technique de projection utilisée permettra d'atteindre, moins que la projection ne soit complétée par une opération d'injection et que l'affaiblissement de Ja structure pendant intervention soit acceptable. Le dégamissage est conduit par zones successives. Chaque phase de dégamissage et nettoyage est immédiatement suivie de lopération de rejointoiement. Liordre des zones 4 traiter doit fenir compte de la capacité de la structure a résister & la fragilisation provisoire quiengendre le dégamissage. Les parties les plus inquiétantes doivent étre consolidées en premier lieu. Si on travaille par zones et dans le cas d'un dégamissage au burin, il faut travailler assez loin de la demiére zone rejointoyée afin d'éviter de mettre celle-ci en vibration. Dans certains cas, il est nécessaire de disposer un calage provisoire entre pierres ou briques par des coins en bois dur ou des cales métalliques pour conserver a géométrie de la construction. Le dégamissage doit étre suivi d'un lavage. Les parois des joints doivent étre propres afin que la pénétration du matériau soit aisée et l'adhérence correcte. 266 4.2.3, Rejointoiement proprement dit. Liopération est conduite en altemance avec les travaux de dégamissage dans les conditions décrites ci-dessus. Lorsqu'une zone est rejointoyée en deux passes, dan le cas notamment de la projection par la voie mouillée et de joints larges et profonds, il faut procéder a la seconde passe avant la fin de la premiére prise. Afin d'obtenir une bonne adhérence au support et une bonne compacité,le porte-lance doit tenir la lance perpendiculairement au parement et régler la distance entre lance et parois, en tenant compte de la profondeur a remplir. Suivant l'emplacement des joints traités, on procéde de la fagon suivante : a) Cas d'un mur La projection est le plus souvent réalisée en une seule passe jusqu'a refus. Dans la plupart des cas, on traite la parois en allant du bas vers le haut afin d'éviter le plus possible de souiller les parties a traiter ultérieurement, b) Cas d'une votite Dans Ja majeur partie des cas, on traite dans l'ordre et systématiquement les piédroits puis les reins et enfin les zones de clé ; la projection est réalisée en une seule passe jusqu'au refus, Les joints larges et profonds dans les zones de rein et de clé peuvent étre traités en deux passes afin d'éviter la décompression et, a la limite, le décollement du mortier sous son propre poids. Dans les zones de clé, des cales métalliques ou en bois dur (chéne) qui ont été éventuellement posées peuvent étre enlevées avant projection de la demiére passe. 4.2.4. Matériaux, Les matériaux les plus couramment utilisés sont des mortiers dont le liant est soit du ciment, soit de la chaux hydraulique ou aérienne, soit un mélange des deux. L'emploi du ciment Portland, dont l'ajout est du laitier ou des cendres volantes, est 4 éviter, compte tenu d'un risque d'apparition en surface de taches inesthétiques. La constitution du mortier doit permettre d'assurer au joint ses fonctions de protection de la structure (protection du mortier de hourdage, résistance au milieu 267 ambiant, résistance aux contre-pressions, adhérence a la maconnerie, ete ...) et d'esthétique (couleur, forme). Le dosage en liant dépend de sa nature et de sa classe de résistance, de Ja nature du support et de la méthode mise en oeuvre du mortier ; & titre indicatif, les dosages utilisés dans le cas de rejointoiement mécanique par projection. sont les suivants : = 400 & 500 kg/m? dans le cas du rejointoiement mécanique par voie mouillée, = 300 & 350 kg/m? dans le cas du rejointoiement mécanique par voie séche. Le granulat a utiliser est un sable tamisé et lavé, de bonne qualité et d'origine alluvionnaire, de préférence (Equivalent de sable > 75). Le dosage en eau doit étre tel que le mortier, une fois ‘mis en place, soit onctueux et non coulant, Dans les cas particuliers ob il est prévu dlutiliser des produits spéciaux (mastics organiques 4 base de silicone, copolymére, produit acrylique, thiokols, polyuréthanne ..., mortiers de résine, mortiers de ciment améliorés, mortiers colorés ...), ceux-ci doivent faire l'objet d'un essai de convenance. 4.2.5. Exécution des travaux, Le phasage des travaux de rejointoiement doit étre défini avant 'ouverture du chantier. I a pour but d’éviter que les parties de louvrage déja traitées ne soient souillées par les travaux en cours (dégamissage ou rejointoiement) et ne soient soumises 4 des vibrations, lorsque sont utilisés des outils de dégarnissage puissants qui pourraient déconsolider les joints nouvellement traités. 268 4.3. REPARATION PAR INJECTION. 4.3.1. Produits d'injection. La technique de réparation minimale des fissures consiste a les coulis de ciment. On rend ainsi a la magonnerie son intégrité et, par conséquent, sa raideur initiale. Le coulis doit avoir une fluidité suffisante, une résistance élevée, un. faible retrait et des caractéristiques stables dans le temps. On peut obtenir ces propriétés avec un mortier courant, additionné d'une charge de silice trés fine ou de pouzzolane, avec un rapport eawciment inférieur & 0,8 et lemploi d'adjuvants fluidifiant et anti-retrait. La quantité de granulats doit étre de Vordre de 10% du ciment ; leur dimension doit étre au maximum de 35 a 40% de la largeur des fissures. Si les fissures sont trés fines, ce type de coulis n'est pas efficace et on doit plut6t utiliser des résines epoxy. Un résultat particuligrement effficace, en ce qui conceme Ja limitation du retrait, est obtenu par les mortiers dits "théoplastiques" qui incorporent des polyméres de synthése (1,5 43 litres par 100kg de ciment), Dans ce cas, la fluidité est aisément obtenue et le rapport E/C peut étre faible (0,4 4 0,5). Un accroissement de Ja résistance de Vordre de 20% est également obtenu, de méme qu'une amélioration de l'adhérence. 4.3.2. Préparation de la maconnerie avant injection. Il faut s'assurer de la qualité du parement. Si Jes joints ne sont pas bien réalisés, ils peuvent donner lieu a des fuites de coulis lors de 'opération d'injection. Si la magonnerie est recouverte d'un enduit, celui-ci doit étre adhérent et relativement imperméable a l'eau. Si la premiére condition n'est pas remplie, l'enduit pourra se décoller pendant l'injection. Si la seconde condition n'est pas satisfaite, le coulis ne restera pas dans la magonnerie. Il faut également vérifier qu'il n'existe pas de cavité ou des possibilités de fuite des parements en contact avec le sol. Une injection préalable du sol peut étre nécessaire. 269 4.3.3. Injection. Pour l'injection du ou des coulis, des trous sont faits A espacements réguliers. Des évents sont mis en place, dont I'entredistance est de I'ordre de I'épaisseur de la magonnerie. Linjection peut se faire soit par gravité, soit sous faible pression. Dans le cas oi on injecte deux coulis, on commence par le coulis le moins fluide (par exemple, coulis de ciment stabilisé), afin de remplir les gros vides et on termine par un coulis fluide (par exemple, coulis de silicate) qui va remplir les vides fins et imprégner le mortier de pose. Le bon déroulement de l'injection passe par observation de la quantité de produit injecté, de la pression d'injection, du fonctionnement des évents, de Yexamen de la zone injectée et de louvrage (fuites ou déformations). La pression d'injection doit étre étudiée. Une pression trop forte peut détruire la magonnerie par déformation des parements sous effet de la poussée hydrostatique. Une pression trop faible ne permet pas au coulis de s‘infiltrer dans les capillaires fins du mortier & consolider. 4.3.4, Controle de Ja qualité d'exécution. Le contréle comprend : - le relevé de la pression d'injection a l'entrée de la magonnerie. - Une vérification des caractéristiques suivantes du coulis (a entrée du coulis dans la magonnetie et a la sortie de l'évent le plus éloigné) : * fluidité * retrait 4 24h * exsudation * résistance en compression, éventuellement. ~ La détermination du renforcement de la magonnerie : par exemple, a l'aide de la mesure de Ja vitesse de propagation du son et en comparaison avec Ja valeur initiale, par carottage avec, éventuellement , un examen endoscopique ou par des essais de chargement, par des essais mécaniques réalisés in situ etc ... On note que Ja vitesse de propagation du son mesurée avant réparation peut @tre nulle, si la décohésion de la magonnerie est grande. 270 4.4. ARMATURES DE COUTURE. 4.4.1, Principe. Ce systéme de réparation se réalise en insérant dans la structure un maillage de barres métalliques destinées recouper les fissures ou les zones affaiblies. On place ces barres, de 16 & 30 mm de diamétre, dans des trous de diamétre 35 a 50 mm, qu’on fore dans la structure, puis on injecte ces trous d'un coulis-de ciment ou de résine. Figure - Schéma et préparation des armatures de couture [20]. On peut renforcer ainsi des parois entiéres ou des zones trés localisées, angles de mur ou jonction entre murs et planchers - Figure. Ce mode de réparation ne modifie ni l'esthétique, ni la statique de Ja construction de départ. Cette technique s'applique bien aux parois épaisses de toutes natures. Des murs de petits moellons de moins de 50 cm ¢'épaisseur et les murs de briques de moins de 30 cm d'épaisseur ne peuvent pratiquement pas étre réparés de cette maniére. a ee ~ Plonches Coupe verticale Coupe horizentale Figure - Renforcements locaux par armatures de couture [22] Le renforcement a l'aide d'armatures de couture augmente Ia résistance de la magonnerie en cisaillement et en traction, mais il est difficile de quantifier cet effet en raison de la grandes variabilité des propriétés des magonneries. Il ya donc un aspect “art de lingénieur" marqué dans Iestimation de apport de cette intervention. Tl convient en tout cas déviter la formation de plans de coupure préférentielle, en réalisant des forages d'orientations différentes. Le nombre d'armatures de couture a placer par unité de surface est fonction de Tétat de la structure et du renforcement souhaité, Une valeur moyenne est de Tordre de 3 a 4 trous forés par m? de mur, la longueur des trous étant de 3 & 4 fois lépaisseur de la parois. Test important de bien nettoyer les trous forés de tout débris, par jets d'eau on diair, Les armatures doivent étre & adhérence améliorée ; si on craint 'humidité, il convient d'utiliser des barres d'acier inoxydables. Le coulis d'injection est normalement & base de ciment ou de cendres volantes, avec un rapport Eaw/Ciment de ordre de 1,0 a 1,5. Les résines epoxy ou am polyester sont plus cofiteuses et ne slutilise que si des résistances élevées ou de fortes imprégnations sont nécessaires. L’quipement d'injection se compose d'un mixer, d'un réservoir de stockage du coulis d'injection, d'une pompe, de conduites et de vannes de contréle, Le mixer doit toumer A vitesse éevée pour éviter la ségrégation. Dans le réservoir, un agitateur A faible vitesse maintient Ihomogénéité du mélange. Liinjection est pratiquée a faible pression, de 1 A 2 atm (0,1 a 0,2 Mpa). 4.4.2. Applications, Le champ d'application des armatures de couture est vaste : + renforcement des piles de ponts fissurées par des tassements différentiels, sous dimensionnées, surchargées, ... * consolidation d'ares pour réduire leur déformabilité. enforcement de tunnels affaiblis par des mouvements de terrain. « tenforcement de murs surchargés par la consolidation de sol a l'arriére. + liaisonnement de parties dissociées de structure. On montre a la Figure deux exemples d'application : + revalidation d'une église endommagée par un tremblement de terre. + consolidation d'un pont en arc. TTT UAT TTT Figure - Renforcement d'ensemble d'une structure par couturage [20] [22] 24 4.5, REPARATION AU MOYEN D'ELEMENTS EN BETON ARME. 4.5.1. Principe dans le cas de réparations locales. Lintervention consiste a réaliser des structures en béton armé liaisonnées a la structure existante et collaborant avec celle-ci. Ces éléments peuvent étre des poutres ou des équerres en béton armé traversant la zone fissurée et lisisonnées de part et d'autre de celle-ci, ces éléments peuvent ou non rester A l'intérieur du volume apparent de la magonnerie existante - Figure. dans des salgnées de ta imagonnerie ef laisonné 2 eelle-cl wi element en B.A, Inséré Figure - Réparation au moyen d'un élément local de type poutre, On peut aussi recouvrir Ia magonnerie a réparer d’une ou deux couches de béton armé réalisées en béton normal ou projeté et soigneusement liaisonnées & la magonnerie, Les meilleurs résultats sont obtenus lorsquion ajoute un élément stabilisateur de volume (antiretrait). Dans ce cas, l'épaisseur des couches de renforcement peut étre trés faible, de l'ordre de 3 cm. Cette technique a I'inconvénient de modifier I'aspect du mur, Son efficacité dépend du soin de son exécution et de la maniére dont le mur renforcé est liaisonné au reste de la structure. Il convient en particulier de porter la couche de 25 renforcement d'un mur sur 50 cm au moins des murs perpendiculaires et éventuellement de prévoir une liaison au plancher ou a la fondation. | Figure - Réparation par doublage complet d'un mur [22] Dans le méme esprit que Ja technique précédente, on peut procéder a des réparations trés locales, lorsque Jes dégradations résultent d'un défaut de résistance dont le caractére local est clairement établi, C'est en particulier le cas prés des ouvertures, Cection horizentale trae barre de Uatson Figure - Réparation par doublage local en béton armé [22] 216 Lintroduction purement locale de renforts n'a un effet positif que si les éléments sont introduits dans Je but de constituer une structure compléte, qui peut inclure des éléments de la structure en place tels que murs , poutres, piles, ... Dans-le cas des batiments par exemple, la structure cherchera a réaliser Vobjectif défini en 4.1.1., c’est-A-dire "fermer la boite”. 4.5.2. Exemple d'application : chemisage de pile de pont. Le chemisage en béton armé d'une maconnerie peut étre utilisé pour constituer une véritable ceinture fermée enserrant un ouvrage ou une partie douvrage, pile de pont par exemple. Ce ceinturage a un réle de protection de surface contre les chocs, érosions et effets mécaniques divers, ainsi que contre les agressions hydrauliques ou atmosphériques. Il a éventuellement un réle de frettage des magonneries existantes et contribue 4 une meilleure stabilité de 'ouvrage. Pour des renforcements d'appuis en site subaquatique, on utilise un gabion en palplanches, qui réalise A la fois l'enceinte de mise hors d'eau et le coffrage du matériau de remplissage. Les palplanches sont mises en oeuvre par battage ou par fongage au vérin lorsque les vibrations dues au battage risquent de compromettre Ia stabilité de louvrage ou lorsque les conditions du site ne permettent pas le battage. Le rideau est raidi en téte et, si nécessaire, 4 un niveau intermédiaire par des profilés métallique Le remplissage est réalisé, soit avec du béton traditionnel ou du béton immergé, soit par coulis ou injection de mortier ciment. 4.5.3, Exemple d'application : Réparation - renforcement de voites. Si une partie importante ou, A la limite, l'ensemble d'une vottte est trés altéré ou présente des désordres mécaniques graves, il est nécessaire de procéder A un confortement. Celui-ci peut étre obtenu par la construction d'une contre-votite, sous 277 la voiite dégradée, et au contact de celle-ci. Cet élément participe complétement ou partiellement a la reprise des efforts appliquée a la votite confortée et doit done reposer sur des appuis (sommiers, systéme de poutres sur corbeaux...) permettant la transmission aux fondations des charges prises en compte. Si la contre-votite est coulée, elle doit avoir une épaisseur de 25 4 35 cm, parfois plus. Si elle est réalisée en béton projeté comportant des armatures, une épaisseur de 10 a 15 cm est suffisante, avec une valeur maximale qui ne saurait excéder 20 cm, Une bonne adhérence entre voiite et contre-voiite est utile ; la technique du béton projeté par voie séche assure cette adhérence. Des expériences réalisées sur des voiites en plein cintre, renforcées par des contre-votites en béton projeté d'épaisseur suffisante ont montré que Ja charge de rupture peut étre ®notablement augmentée, Une attention particuliére doit étre apportée & la surcharge importante que peuvent représenter les retombées sur les planchers de travail. Lorsqu'il est impossible d'assurer, par simple contact, une adhérence suffisante de la contre-votite et de la magonnerie, il est nécessaire de réaliser la liaison entre les deux structures par l'intermédiaire de connecteurs. Lorsque la contre-voute est réalisée par coulage du béton, la mise en place dés connecteurs est impérative. On peut évidemment aussi réaliser une nouvelle voiite non adhérente 4 la premiére ; dans ce cas, on fait souvent comme hypothése de calcul que la contre~ Yoiite supporte la totalité des charges appliquées a Ia votite en cours de dégradation, @intervention est alors plut6t une substitution de structure portante qu'une réparation, La contre-voiite non adhérente peut étre préfabriquée et ripée sous Touvrage ancien, ou mise en oeuvre directement par coulage ou par assemblage d'éléments sous la voiite a réparer. En cas de réalisation d'une coritrevotite en béton projeté, les phases successives d'exécution des travaux sont les suivantes : + Réalisation de surfaces d'appui de la contre-votite dans Ia zone des naissances (longrines, plots). + Forages et scellements d'armatures-supports du ferraillage et mise en place armatures de couture de liaison entre contre-voiite et votite 4 renforcer (4 4 6 en eu ‘ems que sont’ comblées Tes petites eavités + Fixation de'la premiére nappe'd’armature sur les supports. + Mise en place d'une deuxiéme nappe d'armiatures. + Bétotinage ensuite par couches successives jusqu'a obiention de I’ prévue, chaque projéction étant suivie d'une opération de cure par humidification ou emploi de produits n'affectant pas l'adhérence. La contre-voiite est réalisée dans l'ordre suivant : piédroits, reins, olé. La progression est conduite du bas vers le haut afin d'éviter de souiller avec les retombées les surfaces non traitées. Si la couche ne peut étre projetée en une seule période de travail, le traitement de Tarrét de bétonnage doit faire lobjet de soins attentifs et comporter en particulier un chanfrein (& environ 45°). A chaque arrét provisoire du chantier, Ie: surfaces de reprise font l'objet d'un balayage afin d'éliminer Ia laitance déposée et les granulats mal sertis dans la masse, Un bétonnage par projection peut reprendre & Ja période suivante aprés humidification de la surface a traiter. Avant projection Aprés projection Figure - Renfort d'un are en magonnerie par un are en béton projeté [20] LUateon Sncien-nouveaw nalgre Figure - Autres possibilités de renfort d'un arc en maconnerie [20] 280 4.6. REPARATION AU MOYEN DE TIRANTS. Cette technique, employée essentiellement pour les constructions en magonnerie, consiste & appliquer des tirants horizontaux et, parfois, verticaux sur les murs existants. On vise ainsi deux objectifs : «assurer une liaison efficace entre les structures portantes , ce qui pallie le défaut Ie plus courant des structures en magonnerie, A savoir absence de diaphragme - of. 4.1.1. + éventuellement, créer une résultante de compression, qui réduit les effets de traction résultant des actions de service et donne un comportement plus ductile & la construction. Tl faut noter que ce procédé de renforcement change le mode de reprise des actions de la structure originelle. Figure - Réalisation d'une cohésion nouvelle d'un batiment a l'aide de tirants. Les modalités d'application pratique varient selon qu' on emploie des tirants horizontaux, verticaux, ou les deux a la fois et selon le type de tirants, en acier seul ou en béton précontraint. La réalisation la plus courante s'effectue au moyen de barres de 14 418mm de diamétre environ, en acier doux, utilisées par paires de part et d'autre des divers murs. On donne a la figure un exemple de réalisation. Ce procédé de renforcement peut évidemment étre combiné avec la remise en état des magonneries au moyen injection. 281 déformations transversales des bandeaux, des tympans ou des murs d'extrémités ; les armatures peuvent étre traversantes, scellées ponctuellement dans la magonnerie ou seellées sur toute la Jongueur. | Dans le cas des ponts, Jes tirants sont souvent utilisés afin de limiter les | | Figure - Stabilisation des tympans d'une votite par tirants et poutres de répartition [20] Figure - Déplacements mesurés en tte de colonnes (cm) et stabilisation par tirants de la cathédrale San Lorenzo de Perugia [ ] 282 4.7, REPARATION AU MOYEN DE PLATS OU DE PROFILS EN ACIER. 4.7.1. Intervention locale Pour Jes pilastres en magonnerie, on peut étudier un mode de renfort historiquement trés ancien, qui est le frettage par cerclage au moyen de carcans d'acier - Figure, Les plats d'acier peuvent étre mis en traction par boulonnage ou par soudage (utilisation du retrait de soudage pour précontraindre le cadre.) dhl he Carcan métallique de ; 446mm dépaisseur "Figure - Principe du frettage d'une pilastre en magonnerie par des carcans métalliques. Leeffet du frettage est de relever la résistance apparente du matériau de la pilastre. Sile frettage est parfait : La rupture par écrasement du-matériau se produisant pour une valeur efy, celle-ci est réalisée, sil y a frettage, pour un multiplié par 1/0,6 = 1,66. Ce facteur est une bome supérieure du relévement de la résistance réal é par un frettage. Outie Taspect frettage, Ia mise en place de cerclages contribue aussi & stabiliser la forme des sections et A empécher le déplacement d'éléments de magonnerie résultant d'une perte de qualité du mortier d'assemblage - Figure. Figure - Applications de cerclags métalliques a des piles de pont [20] Doublage par une structure métallique de Ja structure existante. La réparation d'une structure en magonnerie qui présente une série de défectuosités ne peut étre correctement réalisée Taide de profilés métalliques isolés disposés sans un projet global . Comme dans le cas des renforts a l'aide déléments en béton armé, il faut envisager le schéma statique diensemble de la structure pour définir les compléments a y apporter. Un systéme efficace d'intervention, par contre, consiste & réaliser une ossature métallique étroitement liaisonnée a la magonnerie, de maniére & assurer une collaboration efficace dans 1a reprise des efforts. L'ensemble peut étre calculé et réalisé selon diverses hypothéses quant au partage de Ja reprise d'effort entre structure ancienne et nouvelle - en comptant que la magonnerie transmet les forces verticales et que la structure métallique, composée de barres horizontales et verticales en acier et de diagonales comprimées en maconnerie - Figure - reprend les forces horizontales. - comme le précédent, avec des diagonales en acier. - en comptant que la maconnerie reprend son poids propre et que la structure métallique reprend Je poids des planchers nouveaux, les charges de service et les actions horizontales. 284 — — — — _ _ par contreventement avec par contreventement avec nouvelle descente diagonales en magonnerie. diagonales métalliques. de charges verticales + contreventement Figure - Diverses hypotheses de calcul d'un renfort par structure métallique. Figure - Renfort d'un batiment pour la reprise des actions rizontales seulement [23] Figure - Renfort d'une voiite par un intrados et des piédroits métallique Figure - Doublage d'une macormerie par une structure reprenant les actions verticales et horizontales de service [23] 4.8. UN DOMAINE D'APPLICATION PARTICULIER : LA REPARATION. DES EGOUTS EN MACONNERIE. La réparation des égouts en magonnerie accessibles par l'intérieur peut étre effectuée en utilisant une trés grande variété de techniques : - travaux de remplacement de brique et rejointoyage. - utilisation de segments préfabriqués en béton, en ciment ammé de fibre de verre (GRC), en plastique renforcé, en résine polyester, ... - Figure ; le vide entre les éléments préfabriqués et le conduit en brique est injecté d'un coulis de ciment Portland ordinaire. Les modalités d'assemblage des segments entre eux et diinjection sont des problémes technologiques décrits en détail dans la référence [20] (ae EE 288 Lorsque le conduit d'égout n'est pas accessible & 'homme, on utilise d'autres techniques : = introduction d'une canalisation en polyéthyléne, tirée dans Je conduit existant ; I'intervalle entre cette canalisation et le conduit existant est rempli dune mousse de faible densité ; Je probléme de cette technique est Yassemblage des trongons de polyéthyléne et, en général, la mise en oeuvre. - formage sous pression d'une “ chaussette ” - of. Chapitre 8, CHAPITRE 5 REPARATION DES CONSTRUCTIONS EN BOIS. 290 5, REPARATION DES CONSTRUCTIONS EN BOIS. 5.1. INTRODUCTION. Une distinction doit étre faite entre les méthodes qui restituent la capacité portante & chaque composant et les méthodes utilisant un nouveau systtme structurel qui renforce ou supporte la structure endommagée. Des exemples typiques de ces deux approches sont montrés a la Figure. Renforcement d'un élément Modification du systémie structurel par addition de barres d'acier Figure - Exemples des dewx approches possibles d'une réparation. 291 5.2. _RENFORCEMENT DU MATERIAU. Le matériau bois peut s‘affaiblir et devenir fragile sous linfluence de Yenvironnement (climat, insectes, champignons). Des dégats de surface, éclatements, fissures, trous, ... peuvent résulter de ces influences. Les traitements de protection du bois contre ces influences’ peuvent donc aussi étre considérés comme des techniques de renforcement. Une premiére famille de traitement est préservative. Elle doit en tout cas s'appliquer A tous les nouveaux éléments en bois intervenant dans une réparation. Elle doit aussi s'appliquer sur les zones dégradées de la structure existante : zone de fissure, d'éclatement. Les traitements préservatifs sont : - limprégnation sous pression ou sous vide - Ja diffusion - limmersion. Les deux demniers traitements s'appliquent seulement aux piéce nouvelles, La pénétration des produits dépend fortement de la nature du bois. Le choix du produit doit étre effectué en pensant 4 sa compatibilité avec les assemblages ultérieurs (collés par exemple) et la protection finale (peinture éventuelle). La deuxiéme famille de traitement vise 4 rendre une continuité au matériau et est donc véritablement réparatrice. Elle consiste en coulage ou injection de résines destinées 4 combler les trous, fissures, .. et permet de relever les caractéristiques mécaniques du bois, La technique de mise en oeuvre est similaire a celle appliquée aux autres matérianx - Figure - Il est utile de vérifier son efficacité par essais comparatifs, avant et aprés intervention. Figure - Injection de résine dans du bois 292 5.3. REPARATION DES NOEUDS. Les noeuds dlossature traditionnels en bois peuvent étre renforcés ou remplacés par des éléments métalliques, plats, boulons traversants. Ce type de réparation comespond a une technologie standard en construction nouvelle [21] et on ne létudie pas ici. On respecte strictement toutes les conditions imposées : entre distances des trous, distances aux bords. En réparation, on veillera particuligrement A contrdler l'état dans lequel se trouve le bois des zones qu'on assemble par éléments métalliques : absence de fissure, trou de ver, moisissure, mérule, ... lat de renfert en acier 3, zone de charpente en bole dégrade le renfort porte sur Uappul Figure - Renfort de noeud par plats métalliques. 293 Dans certains cas, il peut étre utile de compléter la section de bois existante par des pices de bois clouées, vissées ou collées, afin de constituer des sections de bois garantissant la mobilisation effective des éléments additionnels en acier. Ainsi, il faut offfrir des sections planes aux flasques métalliques qu'on vient serrer sur les sections de bois. Figure - Renforcement d'une zone fissurée par la traction perpendiculaire aux {fibres au moyen de colliers de serrage. 294 weisa or @ ze snes + td 295 5.4. REPARATION EN SECTION COURANTE D'UNE BARRE. La réparation - renforcement d'une bare en section courante utilise également des éléments métalliques. La technique classique consiste a disposer de part et dautre de la section de bois des plats ou profilés métalliques, que Ion seme sur celle-ci au moyen de boulons (tendus) traversant ou extérieurs - Figure. Figure - Réparation par plats et boulons formant collier. On peut également disposer le renfort métallique d'un seul cdté en utilisant des ancrages vissés - Figure. Figure - Réparation - renforcement par profil métallique assemblé par vis [23] 296 Dans tous les cas, on peut amener ces sections 4 travailler en composite acier-bois, en assurant un transfert convenable du cisaillement aux interfaces acier- bois par les moyens d'assemblages dimensionnés a cette fin et réalisés sans jeu entre bois et acier. Des interventions plus locales peuvent parfois étre suffisantes, par exemple lorsquil s'agit d'arréter la propagation d'une fissure ou de refermer une fissure - Figure. Ce type d'intervention rend & la section bois strictement ses caractéristiques initiales, Le collier mis en place a pour effet de créer un champ de contraintes de compression perpendiculaires 4 la fissure. Le forage de trou en extrémité des fissures, qui réduit 1a concentration de contrainte en ce point, est également utile pour limiter la propagation de la fissure. frous forés cstiee Figure - Collier de serrage pour arréter une fissure ou prévenir son apparition. © 297 5.5. RENFORCEMENT D'UNE STRUCTURE PORTANTE, On peut renforcer une structure portante de différentes maniéres : - par renforcement de la section existante - par doublage de la section existante - par réalisation d'un nouveau schéma statique On donne ci-dessous un exemple de chaque possibilité, 5.5.1. Renforcement de la section existante, Une augmentation de section, réalisée en complétant I'élément existant par un autre qui lui est étroitement associé, permet de renforcer une section. Multiplex 170 - Assemblage pour transfert du cisaillement ~ Panneau continu sur la portée. Figure - Augmentation d'inertie par clouage d'un panneau de Multiplex. 298 5.5.2. Doublage de la structure existante. On peut renforcer une structure en créant des systémes statiques se substituant, partiellement ou totalement, a Ja structure existante. Le plus simple d'entre eux consiste & doubler le syst8me existant par un autre qui lui est juxtaposé - Figure. Figure - Renforcement d'un plancher bois par une paire de H 5.5.3. Nouveau schéma statique. On peut compléter une structure affaiblie en réalisant un nouveau schéma statique incluant la structure initiale. Ainsi, 4 la figure suivante, la poutre existante devient aussi la membrure comprimée d'une poutre en treillis. zone d'ancrage des tractions du tirant. Figure - Renforcement par passage d'une poutre simple & une poutre & poingon. 299 Ce demier type d'intervention provoque une redistribution des forces dans les structures et crée de nouveaux noends et assemblages qui doivent étre vérifiés. Il convient aussi de tenir compte des phénoménes rhéologiques (fluage, dessication) pour évaluer Je comportement de ce type de structure 4 terme, 564 guidage des tirants t715¢n i q tieants 030 B¢ £00 eae de tant Figure - Redressement et augmentation de raideur d'une poutre en bois lamellé collé par précontrainte extérieure, 300 CHAPITRE 6 RENFORCEMENT DE FONDATIONS ET SOUTENEMENTS e 301 6. RENFORCEMENT DE FONDATIONS ET SOUTENEMENTS. 6.1. GENERALITES. Plusieurs techniques d’intervention en réparation de fondations ne sont guére différentes des mémes techniques appliquées-en construction nouvelle, Citons : - Ia réparation ou Je renforcement par tirant d’ancrage, destinée 4 donner de | nouveaux appuis 4 un ouvrage existant (mur de souténement, mur de quai). - la consolidation du sol par injection, destinée 4 réduire les solicitations appliquées 4 la structure en faisant participer le sol pour partie a la reprise des actions (effet voiite autour d’un tunnel), @ - la mise en place de pieux ou micropieux complémentaires, ~ les rabattements et drainages. Ces techniques sont étudiées en détail ailleurs [ ] et on n’y revient pas. Le texte qui suit porte seulement sur la reprise en sous oeuvre d’une structure dont les fondations apparaissent défaillantes. 302 6.2. REPRISE EN SOUS OEUVRE. 6.2.1. Principes - Domaines d’application. Le principe de base consiste soit a reporter le niveau de fondation a un niveau inférieur ow le terrain est de meilleure qualité, soit 4 augmenter la surface de Ja fondation au niveau oi elle a été initialement réalisée. Le travail s’effectue par parties, une partie étant une tranche verticale de dimensions réduites (quelques m? de section droite). Généralement, on réalise entigrement chaque tranche verticale jusqu’a la nouvelle cote de fondation. La stabilité de l’ouvrage est assurée par report des efforts sur les tranches latérales. On réalise ensuite la méme opération a 2 43 m de distance. A Vissue de cette premitre phase, la moitié environ de Ia nouvelle fondation a été réalisée. On exécute alors la seconde phase, en travaillant sur les tranches verticales intermédiaires, Il est généralement possible, au cours de cette phase, d’employer des méthodes simplifiées (par exemple, réduction des blindages). Des liaisons mécaniques par armatures entre deux tranches mitoyennes peuvent étre requises. Test essentiel que la méthode de travail adoptée assure en permanence la stabilité de Vouvrage. 6.2.2. Réalisation des travaux. Travaux préparatoires Is comprennent la recherche de la position exacte des fondations de Pouvrage, la définition des efforts appliqués, la position et I’état des mitoyens, l'état de Pouvrage (constat contradictoire). 303 ‘Transfert des charges. Il peut étre nécessaire d’appliquer un transfert des charges de part et d’autre de la zone de travail. Ce transfert peut étre réalisé de diverses fagons : longrines ou chainage horizontal, pontage, étreinte latérale par précontrainte, report sur des camarteaux, ... Dans le cas particulier de reprise de poteaux porteurs, ce transfert est une opération particuligrement complexe. Dans toute la mesure du possible, les charges mobiles sont déplacées hors de Ja zone de reprise, Excavation. L’excavation est faite de fagon prudente, sans moyens mécaniques susceptibles de causer des chocs, des vibrations, des ébranlements. On observe en permanence les venues d’eau, les entrainements. de terrain (éventuels), les changements de nature du sol ... Blindage. Au fur et & mesure de excavation, les parois sont normalement blindées. Il s'agit d’un étaiement & caractére provisoire, dont la fonction principale est de limiter au strict minimum la décompression des terres autour de I’excavation en cours. On peut utiliser du bois, du métal, ou des anneaux de béton en cas de rencontre de sols instables. poutre existante fransférant la réaction de la colonne 2] etancon vérin semelle existante semelle nouvelle mur existant série de poutresprovisoires supportant le mur ouverture provisoire it i cs Figure - Techniques de souténement pour Ia reprise en sous oeuvre. 304 305 Préparation du bétonnage. On peut avoir la succession des opérations suivantes : * mise en place des cages d’armatures, © dans le cas dune tranche intermédiaire, dépliage éventuel des aciers en attente et liaison avec les nouvelles armatures, «mise en place des coffrages * transfert des étais sur les cofftages dans le cas.ol ceux-ci traversent le volume a bétonner * généralement, le cofftage est limité 4 une face (la face avant, alors que Ja face arriére est directement coulée hors du terrain), * lors du coffrage des tranches primaires, des dispositifs particuliers assurent la retenue du béton sur les faces latérales tout en laissant dépasser les armatures (grillage fin, métal déployé), * pour les tranches de deuxiéme phase, le coffrage des faces latérales est constitué par le béton des tranches primaires. Bétonnage. Le bétonnage est réalisé de fagon classique en remontant:depuis la base et en une seule opération chaque fois que possible. Quelquefois, il est fait par tranches horizontales superposées. Des précautions sont & prendre pour assurer la meilleure continuité possible entre Jes tranches horizontales et verticales. Mise en charge de la nouvelle fondation. Il s'agit de V’opération inverse de celle décrite plus haut comme “transfert des charges”, Cette opération est souvent délicate et peut revétir diverse formes : © simple matage au mortier, © mise en charge par vérin plat injecté, © mortier expansif destiné & assurer un contact efficace, © rattrapage éventuel de tassements, © transfert complexe dans le cas de poteaux porteurs. 306 Précautions particulidres. Les travaux de reprise en sous-oeuvre exigent une étude détaillée de toutes les phases. Les plans d’exécution doivent étre minutieux, avec Je maximum indications (y compris les dimensions des éléments & caractére provisoire tels que les étais). = Dans Ie cas of il est prévu de terrasser pour dégager des sous-sols, il est possible que des éléments de reprise en sous-oeuvre jouent également un réle de souténement latéral en plus de leur fonction porteuse. Si leur résistance est insuffisante, on pourra assurer Ia stabilité en phase provisoire au moyen de butons ou de tirants d’ancrage (étant précisé que la structure est congue pour assurer la stabilité en phase définitive). Pendant les travaux, la surveillance des déplacements des ouvrages en cours de reprise et des mitoyens devra étre assurée en permanence. On mesurera aussi bien les déplacements verticaux que les déplacements horizontaux A Vaide des moyens usuels : repéres de tassement en profondeur et en surface, nivellement par géométre, témoin de déplacement relatif de deux ouvrages voisins (par exemple : témoins en plétre), surveillance de l’ouverture des fissures dans a structure ... Dans le cas d’ouvrage en service permanent pendant I’exécution des travaux, on pourra avoir recours A des systtmes d’alarme sonore, réglés pour un seuil de déplacement préalablement calculé en fonction de la sensibilité de 1’ ouvrage. Sauf stipulation contraire du marché, ces précautions sont de la responsabilité de Ventreprise. Contréle des résultats. Il importe de contréler les performances des nouvelles structures construites. Dans le cas of la mise en charge est effectuée par vérins, le contréle est automatique. Dans les autres cas, la mise en charge se fait par transfert progressif des efforts et elle peut entrainer des tassements ultérieurs. On vérifiera dans ce cas que les tassements constatés correspondent aux prévisions. 307 6.2.3. Exemples de dispositions constructives de renforcement de fondation. ¢ NOUVEAU MASSIF LEG DE 20MM CHAINAGE i \PRECONTRAINTE, PERIPHERIOUE =” EVENTUELLE -FERRAILLAGE PERIPHERIUE Figure - Renforcement de fondation au niveau d'origine par augmentation de surface sans surépaisseur de la semelle [25] Objectif : - augmentation de la surface d’assise pour réduction de la pression sur le sol, ~ idem pour augmentation de la capacité portante (modification d’usage), - ou renforcement du ferraillage de la semelle. ANCIEN MASSIF NOUVEAU MASSIF a Ty AS 1 * \Canuarure ptastiite ARMATURES BRONTES wi i Aawatunes 'NOENTATIONS EN CERCES Figure - Renforcement par augmentation de surface avec augmentation d’épaisseur de la semelle [25] Objectifs : - augmentation de la surface d’assise pour réduction de la pression sur le sol. - augmentation de la rigidité et renforcement du ferraillage de la semelle. My aa cences ! Up: wéllce - a (Azy\ eZ. oy WY FU Ree Ls ANCIENNE STRUCTURE ee Figure - Renforcement de fondation par surépaisseur de la semelle sans augmentation de surface [25] Objectifs : - augmentation de la section du poteau - augmentation de la rigidité de la semelle (valable si la surface d’assise est suffisante pour que la pression sur le sol soit acceptable). “og Figure - Renforcement de fondation & un niveau inférieur au niveau d'origine [25] Objectifs : - trouver la portance nécessaire 4 un niveau inférieur au niveau initial. - exécution par reprise en sous-oeuvre. 309 A, yuan y t necowreawre lavage apres (CHEVETRE FIGIDE ARAES DE | vétingge éventvet PRECONTRAINTE \ , f ae a a F +- YY LS in [ IDENTATIONS | A {| oetoune : Figure - Renforcement par piew: ou micropieux [25] Objectif : - reporter les charges des superstructures dans les terrains sous-jacents au moyen de pieux ou de micropieux forés ou battus. CHAPITRE 7 REPARATION ET RENFORCEMENT DES CONSTRUCTIONS METALLIQUES. @ 3 7, REPARATION ET RENFORCEMENT DES CONSTRUCTIONS METALLIQUES. 7.1, REMARQUE GENERALE. En construction métallique, les assemblages existent pour les constructions nouvelles, car les produits métallurgiques ne se prétent pas & la continuité naturelle caractérisant les constructions en béton coulé sur place ou les magonneries. La réparation des structures métalliques utilise les techniques d’assemblage des constructions nouvelles : le soudage et Je boulonnage. On se reportera, pour Vessentiel des techniques de réparations, aux cours de construction métallique et de soudage [10] [28]. On donne seulement quelques commentaires relatifs & des pathologies particuliéres et 4 des problémes d’exécution. 7.2. REPARATIONS DE STRUCTURES ENDOMMAGEES PAR SUITE DE. FISSURATION. On a explicité dans la Partie I, chapitre 3, des exemples de telles situations, engendrées par des phénoménes de fatigue. L’observation de base est la présence d’une fissure susceptible d’entrainer la rupture. lest important de noter que Ja réparation ne peut absolument pas consister 4 reconstituer le méme détail de structure, sous peine de voir la fissuration se reproduire aprés une durée de vie identique ou moindre en raison des contraintes résiduelles et des entailles plus élevées qu’apporte la réparation, par rapport & T’exécution initiale. 312 parois et pale d’un cylindre de concassage réalisé en acier dur pour résister a l’usure (f, > 700 N/mm’). Probléme Solution Fissuration lors du soudage par Interposition d’un élément manque de ductilité des matériaux @assemblage en Fe360 assemblés (retrait de soudage entrainant acceptant la totalité du retrait fissuration par rupture en traction de de soudage (car 255 < 700). Pacier de base), suivie d'une propagation de fissure par fatigue. ptNrmnt) 0 Nima) wok acer dur acier doux retrait ®y Figure - Exemple de réparation par modification de la conception 5 de V'assemblage soudé 313 La réparation doit consister en un changement de conception du détail ou dans un renforcement mirement réfléchi, éventuellement complété par une modification des effets des actions - Cf. Figure et Partie 1 - chapitre 3. 7.3, REPARATION - RENFORCEMENT A L’AIDE DE BETON, Lutilisation du béton pour constituer des poutres mixte combine une augmentation de résistance (inertie), la capacité de protection contre la corrosion apportée par le béton et la protection contre I’incendie. Ce genre de réparation présente l'avantage d’éviter les problémes de précision des mesures et d’exécution des pices de renfort caractérisant la réparation & Laide d’éléments métalliques. La collaboration effective des deux matériaux demande Vexécution de connecteurs efficaces nécessaires pour transmettre le cisaillement aux interfaces acier-béton. traverses dalle de béton Figure - Renforcement d'un pont rail métallique par transformation en une structure mixte acier-béton. 314 74. 1 ARATION - RENFORCEMENT A L’AIDE D’EL! ‘Ss METALLIQUES. La réparation des structures meétalliques A l'aide de profilés ou plats métalliques est la solution la plus naturelle. Elle peut consister en un remplacement pur et simple d'une partie endommagée ou en I’addition 4 la partie endommagée d’éléments complémentaires. 7.4.1. Réparation par soudage. Si V'assemblage entre structure existante et partie nouvelle est réalisée par soudage, les problémes suivants se posent et doivent étre résolus = - soudabilité de l’acier existant - préparation des joints soudés (meulage, chanfrein) - respect des tolérances d’accostage des pices - atmosphére adéquate pour le soudage (absence d’humidité) - qualité de soudures dépendante de la position du cordon (én corniche, au plafond, ..) - disponibilité d’un soudeur agréé - disponibilité d’une source de courant - absence de risque d’incendie. L’avantage de Ja solution soudée est une grande adaptabilité sur site, requérant peu de précision dans les préparations, dans le cas ol on utilise des assemblages par cordons d’angle - Figure. Membrure dlagonale . Figure - Exemple d'assemblage requérant peu de précision 31s La réparation proposée doit favoriser l’exécution de cordons de soudure simples, ce qui donne une meilleure assurance quant A la qualité de leur exécution. La solution choisie en réparation peut étre différente de la solution en construction nouvelle o il est toujours possible de retourner la pice lors de fabrication en atelier. Poutre H support de plancher trop flexible 1 a Augmentation d’inertie par soudage @un plat de renfort. Soudage au plafond : difficile car écoulement du bain de fusion Soudage en comiche : plus simple sih est suffisant, Figure - Exemple de choix favorisant un bon soudage. 316 Lorsque des problimes de forme de I’élément a réparer se posent, il est possible d’utiliser le retrait longitudinal des cordons de soudure pour modifier la forme de la pidce renforcée. [9]. 7.4.2, Réparation par boulonnage. Si assemblage entre structure existante et partie nouvelle est réaliséd par boulonnage, les problémes suivants se posent : - précision des forages (les trous en face des trous) ; on est souvent amené A réaliser certains forages sur place, mais c’est difficile en forte épaisseur. - nécessité de prévoir des épaisseurs intercalaires (fourrures) pour rattraper certains jeux et décalages de plans assemblés. ~ nécessité de sablage sur site des éléments existants, si on veut que les assemblages par boulons HR travaillent par friction de t6le sur téle. L’avantage de la solution boulonnée est que la qualité finale de la réparation est peu dépendante de la qualité de l’exécution. Les inconvénients de la solution boulonnée sont : ~ la lourdeur des préparations, qui contribue a une exécution globale plus lente - Vaspect plus lourd de la solution. existant al nouveau Figure - Exemple de jeu et fourrures nécessaires au montage d'une solution boulonnée de réparation. @ 317 | | | I sans enlévement des rivets existants. avec enlévement Figure - Renforcement d'une membrure mivée utilisant le boulonnage de sections complémentaires. 74,5, Addition d'éléments structurels complémentaires, Si des modifications d'utilisation de a structure qu des augmentations des actions de service (masse, vitesse, zone sismique reconnue) Iimposent, il peut étre nécessaire dans une structure existante diintroduire des éléments structurels complémentaires : maitresse poutre complémentaire, radissage par treillis d'une structure verticale ou horizontale en portique - Figure. tc——_= i ey H ! } ky | PSD | 1500 | 1500 Figure - Mise en place d'une troisiéme maitresse poutre inférieure dans un pont rail. fp ais gousset souds 3 la poutre existante gousset soudé & la colonne ef 2 La plaque de base 7 dagonale IC $$ Figure - Renforcement d'un plancher en portique plan par une triangulation. ® CHAPITRE 8 REPARATION DES CANALISATIONS D'ADDUCTION DE FLUIDES. 320 8. REPARATION DES CANALISATIONS D'ADDUCTION DE FLUIDES. 8.1. INTRODUCTION. Lors de la pause d'une canalisation souterraine nouvelle, 80 % du coat correspond aux travaux d'excavation, souténement, comblement du trou, nouveau revétement. Il est done intéressant de chercher a réparer des canalisations déficientes de Tintérieur, en évitant ces travaux. Une technique de réparation récente atteint ce résultat [ ], méme pour les canalisations inaccessibles 4 !homme en raison de leur dimension. 8.2. MISE EN PLACE D'UNE ETANCHEITE PAR LA METHODE DE REVERSION. Le procédé consiste en I'introduction dans Ja canalisation a traiter d'un tube souple de faible épaisseur en tissus de fibres de verre. Cette introduction a lieu par Ja méthode de réversion décrite a la Figure. Il est collé sous pression sur la surface inteme de la conduite par une résine époxy. Les longueurs traitables peuvent atteindre 500 métres d'une piéce, en ligne droite ou en coude. Les conduites de dérivation sont ensuite dégagées par percement du conduit au droit des raccordement. Cette technique s'applique aux canalisations en fonte, acier, béton, asbeste, P.V.C,, de diamétre 70 4 600 mm, La section des canalisations peut étre ronde ou ovoide, ... car on compte sur la déformabilité de la "chaussette” pour s'appliquer sur Ja paroi existante. “[ousoquz rapop uonoyuawno0q] uorsioags dod aBvstiuayo ap a1anoo ua asipy ~ a4nBt-p “30; oun uo 9 ant ou sooueuojiod e5efon19N, 322 8.3, RESISTANCE D'UNE CANALISATION REPAREE PAR REVERSIO} Ce procédé convient bien pour rendre une étanchéité 4 une canalisation existante. Le produit présente ume résistance importante aux contraintes circonférentielles introduite par la pression intérieure. Il est aussi capable de supporter des discontinuités et ruptures de forme de la canalisation & réparer - Figure, mais le conduit en fibre de verre plus epoxy n'a pas une épaisseur suffisante pour travailler seul & la reprise des poussées des terres. Les capacités techniques du produit fini dépendent du tissu mis en ocuvre et des caractéristiques mécaniques de la résine (résistance, allongement a ‘la rupture). Les propriétés doivent étre contrélées expérimentalement. Test pression j Test flexibilité Proctue La tning_eatapatgut & Tntiewr de, cave naotong mize bot & bout Une mice en axon harem ent mbtonve curt tous Feperaton. Test élongation singe ppt biti dee “torte ex sxnsonharaonnia, Una pression Slgiem! ext matance durant toute Tope Figure - Essais mécaniques sur canalisations réparées comportant des défauts types. BIBLIOGRAPHIE. [1]. DEGEIMBRE - Méthode de réparation et de protection Notes de Cours - Faculté des Sciences Appliquée - ULg. [2] _M. 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