Vous êtes sur la page 1sur 7
| Hobbes-Forschungen ‘intact Kovelleck nd Roman St DUNCKER & HUMBLOT/ BERLIN oo Samus Minke lever the oath usually called the Oath ex Officio or any other oat ‘whereby such person to whom the same is tendered may be charged ot Compelied fo confeste, or accuse, or to purge him or her Criminall matter or thing, whereby he or she may be lyable to any cen ture of punishment; Any thing in this Statute, or any other Law, Customs, or Usage heretofore in the contrary hereof, in any wise not ‘withstanding These S {doctrine mentioned by my accusers. tutes considered there is no need of answer Jo any particular | «Homo homini Deus-, «Homo homini Lupus Recherche des Sources des deux Formules de Hobbes ar Frangois Trieawd, Lyon Dane Phistoire des ies imation selon laquelle e’homme est un toup pour Vhommes est restée & bon droit attachee au nom de Hobbes, Mais il est arrivé plus d'une fois qu'un autour fasso Ie fortune d'une expression dont il nétalt pas l'nventeur, Tel eat bien le eas pour homo homini lupus, dont Hobbes (on Youblie parfois) ne revendigue pas la paterité 1a formule en question sinsére en effet dane Vépitre dédiestolre du De Cive, peu aprés le début, de Ia maniére suivante Cortes, est & juste titre qu'on a ust de ces deux formules: Fhomme miére, pour le cas oll Ton considére les rapports entre coneitoyens, la Von considée les rapports entre Cités, homme le premier cas, par Is justice et la charit, vertus de paix, A ressembler a un dieu; dans le second eas, les bons eus-mémes, A cause de ta perversité des méchants, doivent recourir, sls tiennent & leur sécurité, aux vertus guerréres de foree et de ruse, sutement ait un brigandage digne des bétes savages!» seconde, pour le ea 0 1 faut souligner le ver® dictum et: som a eu raison de dire ..». Pour Hobbes, 'expression n'est passa eréation, il emprunte 4 autrul.D’autre part, une autre formule, & a fois parallle et antithétique, — Homo hromini Deus ~ est placée aur le méme pian que celle qui reiont ardi- naire Vattention (elle est méme la premiere & fire énoneée et commen. tee}, Cet done Hobbes lul-méme qui nous pore un probleme de soure tee problime ext double, En ce qui coneerne homo homini lupus, om a signalé depuis longtemps tune formule trés comparable, qui se It au vers 496 de V'asinaria di Plaute: Lupus est home homini, non homo, quom qualis sit non noult Plaute lulméme est-il Vauteur premier de Ia formule? On peut en douter, encore que ler références certainesfassont ici faut: il pu se borer & traduire Démophilos (dont Fvayis a servi de modéle 4 'Asina ria), Surtout, lee Grecs, comme nou allo le voir, usalent assez couram= ‘ment de Ia formule qui devient en Iatin Romo homini deus: i n'y aurait done ren dimporsible & ce que eon doublet ironique soit apparu pour la premulére fols en gree, li aus, chez Démophilos ou chez un de ses com= Datriotes, La familiarité de Plaute aver les choses greeques expliquerait Alors tout naturellement, Pemprunt Bn tout cas, «homme dieu pour Yhommes, sour la forme pur AvOgdinew Bayon, est pour aa part un proverbe gree gt paralt avolr {6 aster courant, On le retrouve du reste en latin chez Te poste comique (Cecilia, dans un vers qui a été siuvé de V'oubll par 1a mention qu’en fait Symmaque au TV, sie: Homo homini deus es, sf suum offclum selat, (dzhomme, i vient & connaitre son devoir, ext un dieu pour Vhommes) Dans le gree comme dans [e latin, Ie contexte est & chaque fols asser précis pour nous indiquer le sens exact du proverbe: Vhomme quid * Louis Havel a contest Tottefbution de IAsinarie & Plaute: cf Peewde Pidie ‘paris Las hellee-Lettes, ahr Introduction, meee, Male colle Eypothtae aldssieuse ne paral pas avoir fot écoles ct Pic I, Azmputrvon ‘ifnarg Auiulatia, tate eabl et adult par'As Brow Bare Les ello ‘NSpour Thame, thomme est oh Toup, et pas un homme, quand il ne slt psp Haut a afages "Gal fee chez qutre compilateurediftirents, goes ou byzantins dant le Corpus paroemiogstphocumsEeaccorus, edie par Bi von Leach et F. G"Edinedewin (Goetlngae, 1esbS1. reaied par eepeeuction photoe Irécanigue chee Glo deren, 106): Zinoblog, 1,41 (p29), Doge Manus fon porierat ptst maintenant du peeudoeDiogénlontsy | 0 (ey riot of fa Spite leanunert de Venn 48 (1 p.), Michel Apeetaiog, fino (It, p20), Greguee de Chypro Glapres la mamurcrit de Layde) 30 {inp on: ft peut Gu sete y avait eu empront dun autour a Taoire Bréte Sn ue le Corpus de Lewtath et Senneldewin ne passe paz pour exhauslf (Cf sur ce point Strimberg Ry, Grovk Proverbs, Gotebore, Wl pn th * sfomusnenta Genmanise hstorien&. Vic 1" QA. Symmachl gun sar sunt aie par O. Seed, Berlin, Weidmann, 1889, 1%, etre dr 286. a ‘Station de Gisuiue cert Guntrodicton & une lettre do Femerciements ‘Homo hom Deus», Homo hom Lupus e vient un dieu aux yeux de son semblable,cest le bienfaiteur, Om peut Gu reste ajouter que sila formule ehomme, dies pour Vhomme» paralt avoir é1é, dans PAntiquité, dun emploi relativement fréquent, le theme rhétorique de Ia divinisation du bienfaiteur était chez les Anciens une textrEme banalité. On en trouve, entre autres, un exemple burfesque dans rAsinaria, aux vers T12—3 (feselave fripon, apportant & Vamant Vergent éeessare au sucets de son entrepris, réclame des honneurs divins), ‘On constate done que les deus formules dont nous cherchons& retracet Pistoire romontent 4 Pantiquté greeque ot latine, ot on les trouve dans des textes que Hobbes a pu fire. Mais ecls ne prouve nullement qui les ait lus: les proverbes, les adages se tranamettent incessamment d'auteur A auteur, de génération & génération, et Yan serait failement tenté de ‘eonsidérer comme désespéré le problime de sources intermédiaires qui se trouve sinsi post. Daillcurs, it nfest pas rare qu'un texte anglais dt XVIe ou du XVHfe siete fasse éeho & Yun ou a Vautre de oes deux pro- verbes. Dans son Dietionary of the Proverbe in England in the 16th ond th Centuries’, ML P. ‘Tilley fournit, pour chacun des deux dictons, Dlusieurs rétérences antéieuras au De Cive. I faut done admetire qu'at moment ol! Hobbes les reprend, assurant & Tune dentre elles un relen Danae", Pourtant,il nous paralt possible dindiquer deux auteurs qui ont des chances sérieuses d'étre présents 4 ea penste lorsql éerty utrumque ver’ dita est + cette circonstance donne une sorte do justification materiale &Vattirma= tion désnvolte de Spinacn ihique, IV. stole du deusitine corlaie de ta postion XV) felon laguele i fnmle Homo otind eu serail epee Sup dane tote le ous om ae poo) a patna senbe tole th guestion, Spincea pente au texte da ey Civer cf eur ce Pst Polis. ; Pallgue et phileephie ez Thomas Hobbes, Por, PU. 1088, + Geile diffusion nest pos propre fT Analeterre, Nous venons de vote (f ate que Spinona consideee homo homint Beas comme une formate reba ‘ce’ Une rrenerane syrtcmatique feral sans doute appari qurhom Koma pus Sat egatement ourant dans In litrsture ucontincet Comme conte bit Sette techerde ute te texte de Reontlene cveaie Sedessous 41a Bote Tr Je me bornera Alteran roman e=puanol peru en 681 (ennbe du Teviathan): dans We Crtien de Balaear Gracin, Cille at en parlant det ormmes ncaa uno oun lobo paras tro, cehacun esti lou pout Fairer (EV, p32 de Palion Bapada-Catpe,caloesion Avetraly de Tob. autres Sahefhespourrelont dire dates vers les staure francais moins des zver= eso region, ul se"lamentont sur eeite forecit par lsqulle Thomas EGgate dle bete Ct Schnur Die fransesshen Turisten in kontessonelcn Ethaeptieg des. Sahthunderts, Bevin 102, poge Tt, pavteulerement oy Prangois Tread Le premier de ces auteurs est Bacon, Il est blen connu, en effet que ta formule Homo homini lupus se trouve dans I'Instauratio magua", da un passage of Tauteur atfirme que les Etats doivent se garder par dessus tout des jugements injustes. A la difference des injustices privées, Tine justice du Juge trouble et corrompt a source méme de a justice: Une fois en effet que le tribunal a rejoin fe camp de Tinjustce, la situation se trensforme en une sorte de brigandage public, et c'est alors, sans con teste, que Whomme est un toup pour Vhomme™» Nous sommes il, dlsormais, pus prés de Hobbes que de Ploute: chez ‘clue, la ferocité lest qu'un aocident des relations d'ndividu 4 indi Vidu, aussi longtemps qu'on ne salt pas a qui on a affaire. Chez Bacon, forme plus tard chez Hobbes, elle est mise en relation avec T'abeence d'un Etat sacquttant correctement de set fonctions essentielles. Bien entonduy il subsiste une difference importante: Bacon envisage lel une sorte de dissolution de TFtat conséeutive a Tiniguité des tribunaw, alors ‘que chez Hobbes les relations de fdrocté se situent, en principe, avant Tinstauration de Etat, Mais leur résurgence est toujours possible, sussitt que PEtst vient & fallin, En ce qui conserne homo homini deus, la formule, & Vinverse de o@ ‘qui se passe pour homo homint lupus, n'apparait pas dans V'ndex sent Tal de Fédition Bohn des ocuvres de Bacon. On trouve néanmaing, not fein du texte qui vient tre signalé, un passage ot Bacon, aprés avoir rappelé le danger de voulor s'égaler & Dieu par la pulssance ou par Ia selence continue ainsi: «Mais en aspirant & ressembler a Diew dans st bonté et sa charit jamais enge ou homme n'a eouru ou ne courra de Tisques. Bien mieux, nous sommes méme invités 4 cete imitation.» TL fest bien tentant de rapprocher sans mésestimer les differences, le ad similitdiner divinae bonitatis aut charteti axpirondo, de Bacon, di justia of charitate,virtutibus pacie, ad similitudinem Del acceditu, de Hobbes. Lie, dirt-on, n'est pas blen neuve! elle est au confluent di thime ehritien de la charité nspirée de exemple divin et du theme paien de Ia divinisation du bienfsiteur: nor deux auteurs, et bien autres, aront pu y aboutir sépartment. Sens doute. Notons toutefos ‘que Tes auteurs ehrétiens parlent plus volontiers, pour décrite Ja vie orale, dune imitatio Det que d'une similitudo Dei: certes, ette derniérs Lvltl dH parabola XV. (Ebe works af bord Baton, Londees HG. Bohn | Homo homin Deus, « Hom borin aps 6 potion appartient aussi eu Christinnisme, mals il agit alors d'un effet Ge a grdce divine ot non plus du résulta d'un effort humain. La pensée exprimée par Bacon et par Hobbes est done un peu moins banale qu'elle pe paralt & promiére vue. Sans doute, étant compatrotes et contempo= {rings ont pu reneontrer des problématiques analogues et about & des formules comparables. Neanmoins, idee d'une influence exercée par Yainé sur le cadet ne saurait Gire abeolument eartse, quand on pense aque le jeune Hobbes 2 vécu au moins quelques mols dans Tintimité du ‘ieox chancelir, derivant & Yoceation sous #8 dictée™ et qu’en plusiours futres points les commentateurs de Hobbes ont pu estimer que sons ‘ouloir le lasser paratre il avait beaucoup requ de Bacon ‘Au reste, on fora peut-ttre observer que Hobbes, dans le passage qut nous intéresse, laisse elalrement entendre quil nest Vauteur d'aueune des deux formules: verb dictum ert... Ceci toutefois, ne saurait tre Interprété comme une reconnaissance de dette & Tégard de. Bacon: Yabord, ce serait, semble-til, la seule fois dans toute Toeuvre'; autre part ct surtout, Hobbes semble dire que d'autres avant lul ont cert lttéralement ou peu sen faut, home homini Deus et homo homini kapus Or, si Bacon, pour le second proverbe, est d pew prés dans ce ca, con texte parte ut home homint st lupus), i nen et pas de mi premier, dont ila bien énaneé Vidée, mais non la formule Fautll done penser que Hobbes prend ici son bien dans Je domaine public, sans oublier, peut-tre, que Bacon T's précédé dans cette voie (eu moins pour homo homini lupus), mais sah avoir en yue aucune ‘sources partleuliére? Cela, ceres, nest pas impossible. Mis Vhypothése deviendrait douteuse si les deux proverbes se trouvaient dij’ rappro- chs, et lIbellés sous la forme méme oft Hobbes les transert, dans quel- aque ouvrage notable, et antérieur au De Cive. Or, un tel ouvrage existe A sagit des Adages recueilis et commentés par Erasme, qui furent un des grands succés de Ubrairie du XVie siecle on y voit tras, Tun & Aubrey, Bilt lives, it. par A. Cathy Oxford, Clarendon Press 1 {1 Thomat Hobbes ($2110, page 381, con’ porate prorat 9 4 CE, Lapierre, J. W., Remarques sur la théorie de Ts personne publique “Thomas Hobbes, Annales de lu Faculte des Lettres Ate t. SX 183,’ meter blen Tinta do Moussa © no ted, 1 Ul ‘cameron physiologicum (Bnglish Works, dd. Molesworth, VIL De H3) "Ee catalogue gindral des livees smprimee de Ix Bibliothcaue nationale (autea) tty Pati 1011, ol TO, gut n'a parla pretension de const {her une biblcgrephie extisustive, signals plus de ving’ tditions ou se-cd {ite Cans parler de epiomae)anatcuestTepoque de eden De 66 FrangolsTricaud la suite de Tauire, homo homini deus et Romo homini typus, Pour le premier, Erasme part du proverbe grec. Viennent ensuite: une petite issertation sur 1a divinization, chez les Anciens, des étres utiles ou Secourables (Ghoses, animaux, ov hommes), une suite de citations auteurs lating od des bienfaiteurs sont (plus eu moins séricusement) fomparés & des dleux, un Gloge, toujours appuyé de référence, de la Dhilenthropie et de la charité et enfin Pénumération de elreonlocutions feui permettent amener cette expression sous Ia plume ou dans la fouche dun dirtier, sans offenser la majesté du vrai Dieu Pour Homo homini lupus, article est beaucoup plus bret. Le voict en © Axe pumas dvEesanw hi Cleat dune formule embletl, sutrement dit; Thome est un loup pour Phomme fen quelque sorte inverse de la précédente, et faconnée partir de cette demiére, que se sert Plaute quand il dit dans I'Asinara homme est un loup pour Vhomme, Cela nous avertit de ne nous fier ea rien a un ineonn, et au contraize den prendre garde comme d'un lou. Un loup, dit, wold ce quest homme pour Thomme, et non pas un hhomame, quand if sit pas & quia affaire™.» T Adagloram gos Dee. Brant Rotrwdam), Basse x otis tren xan eee ae ere Conant W Gen peat sare te {ifs Shs ue preston eat pees ne oe Siclons it est tout fait vraisemblable qui ete les Adages @'Braame, cea sera balay dasa sabre Bane tae fgpotean nea Hostess four fe rapprotment dans es Bei se ql et fork doutove Pi ne che pos Zénobion mai caus nes du début de son texte (ee {de quelque grand blenfait) paraphrssent visblement Te commentaire dul Gift ke une allusion &saiat Poul, non sans slaiisry quelque peu la Gh effel weet sien en Thomme qui soit aust divin que la bienfasanee Gratin REST Race beret Llosa de clea en peo Ga tent, ees dca din Haon Honea dah Sor Faudiae saons aise paelrcment sre: Mas Heber, got reall SER SREEAA elaine be Cvers py coeur ign prise ddigersum' eat, oe welut bine effetum tldetur, quod usurpaull Plautas 1a ‘Tels sont les texzs, Ques conclusions et quelles conjectures autori= sents? ‘Touchant le fond le sens méme des formules, les arguments internes (conflemés par les fits biographiques)plaldent en faveur dune influence baconlenne: 'abore, sans doute,& propos de Is notion de simiitudo Det; mais davantage encore, pour ce qui concemne Vpplication du vers de Pinute aux problémes de droit public, alors que Teuteur latin ne vise aq les relations privées. Néarmning, nin ce point, un eritique exigeant tra difiilement au dela du mot «possible; evralsemblable» sera son nec plus ultra, En rovanche, pour ce qui est de la forme méme de nos deux ‘adages Vinfluence érasmienne doit Gre dite, & tout le moins trés vrai= sumblable: c'est en offet dans les Adages (et, dans Vétat actuel de notre recherche, 1d seulement) que nous trouvans les deux formules Ubellées cexactement comme chez Hobbes, et comme ches Hobbes mises en paral= lale Pune avec Faute, Cette source commune des deux expressions, dont Hobbes Isisse entendre qu'elle exist, il ne faut rans doute pas In cher she ailleurs Si Ton admet, comme nous sommes dispasts& le faire, que Hobbes en Gerivant Pepiire déicatoire du De Cive, pense au texte @Erasme, pou vons-nous en tirer une meilleure comprehension de 2a pensie? Certes Va dit ce qu'il voulit dire, et i importerelativement pew de savoir of ila pris les mots pour le dire. Néanmoins, il n'est pas indiférent d'apence= woit le cortage de conceptions ou de préconceptions qul accompagnent june formule av moment od un auteur Yemprunte & son tour Sur home homini lupus, considéré iolément, ily a peu de choses & dire: tout se paste cher Hobbes comme si Vappllcation de la formule au pro- bléme de Vanarchie (transfert dont Bacon avait donné Yexemple) écip- sait completement Is sens originsire de Plaute (eur lequel Brasme fonde tout son commentaire: Tidée que Thomme est féroce a Pégard de Tine conn, et de Yinconnu seulement. Ce sens premier est évidemment étran fer aux thimes majaurs de la pense de Hobbes: pour lui e qui marque Je passage de P'état de nature & [état politique, ce mest pas apparition dela connaissance de Yautre, c'est celle dune reconnaiseonce mutuelle: fon pas certes T'Anerkennen de la Phénoménologie de Teepri toute son ordhestration dramatique et métaphysique, mais, en somme su del des rivals du desir et de Yorguedl, et de la peur qui les accom= ‘sinaia, Home om! Iupus. Quo monemer, ne quid fart homo ignato, par tn gut le quom que donnent ies éditeurs modernes: Fleckeioen, Have, Hrnout Ss iegon aut eapparat pes done les appara critiques, pourrait voit Ape simple etallince Se mesnore. La veiante ne change leh sens) 2 canecience de sl, 1. 68 Frangois TaHeauad pagne, une creconnalssances fondie sur un idéal assez bourgeols de sicuritéot de reciprocité: Ie role de Vorganisation politique, cest de faire ‘ester état naturel violent en fournissant ses conditions d'applicaton coneréte a la loi de nature, qui se résume dans les deux formules «ne fais pas 4 autrul ce que tu ne voudrais pas qu’on te fasse>® et «agin fenvers les autres comme nous voudrions quon agisse envers nou existe néanmoins un passage of Hobbet met le couple hostiité-paly fn parallele avec le couple ignorance-connaissance. Hl vient, dans ua ‘développement fameu, repre du De Cive, @invoquer, A Yeppul de sa théte sur Ie carsctére violent de P'état de nature, toutes les précautiong de Thomme prudent: serrures, ames, escortes. Tl ajoute alors, dans un Passage oi it peut du reste y avoir une réminiseenee de Plston*: «Mais pounquoi se donner du mal pour démontrer aux doctes oe que les chiens ‘euxemémes n'gnorent pas, eux qui aeceillent par des abotements, pen= dant le jour, les inconnus, et la nuit, tout le monde.» Mas cela est dt fen pastont, et il serat imprudent déchafauder sur oo passage des cone structions trop ambitieuses” En revanche, en ce qui conceene Homo homini Deus, Ia letute a@Ereame, sans apporter de quol renouveler Vinterprétation de Hobtey fcontibue & placer la formule dans une lume un peu particule, qu par certains eités tendrait A en atténuer Vaudace toute relative, mals {qui par d'autres Iaceroit. En effet dane U'étition frobénienne des Adages Ie titre de Vartile donne deus, avee un petit D (dans le corps de article la typographic hésite, mais Uy a une tendance & mettre deus quand fl Sugita” eun dieu», et Deus quand il faut comprendre «Dieu>} tout, deus rend ic le gree Zayynzy et non pas Bag: agit done d'une divinité inférioure, une sorte de «génies. Qu'en estil au juste chez Hobx bes? Te texte Tatin ne nous le dira pas. Deus et Dei, dans les éditions da XVIe sigee, portent un grand D, mais ni Hobbes ni sex imprimeure XV, p. 19 dans Vedlion de 1651, p. 108 dans 1a. des Car c Engen Cacsee de 00h, CEEiihan SE, pa dane 6d do 6%, p18 dane 16d. des Camb. Bg stem ‘ignetent, Su accedenibng Sateane tere auiders Booty noel ct avec Paute quiavec le sytime de Hobbes, appersisse dans le Leviathan fatn tein fora) et non dns Vangie (ete en Iesb,fl'y surat ly um liger sngument en faveur de Thypothoee selon laquelle ie Lévtathan Tain urate en alte, rege vant Tenglis, vers fea, (Ck, Labiéns, Die esigsn er thins olthon Spans von Hobbes, Minch, Reinhard Home homnini Devs «Hom horn Lapue © étaient avares de majuscues. I reste & consulter la traduction anglalse (ans tenir davantage compte, du reste de ses majuscules™). Homo homini Deus y devient «Man to Man isa kind of God, et simiitudinem Dei est rend par ssome analogy’ of similitude with the Deltys, Les deux for= ‘ules sont un peu équivoques, pouvant sentendre a la rigueur du Dieu fhrétien (la premiére signifieralt dans ce eas: Thomme joue un peu le rile de Dieu auprés de son semblable). Néanmoins, dans les deux cas, expression est atténuée, prudente, Nous ne isons pas stan is God to rman, ni «dome similitade with Gods. Bret, on penchera plutot vers une {nterprétation «minimalistes de Deus (un étre divin) et de Del (la Divi- nif) Mais si de ce point de vue la référence érasiienne nous conduit finalement & limiter la portée explicite domo homint Devs, il ren est peut-tre pas de méme du contenu Impliite de Ia formule, En effet, ‘est pas sans intérét de noter qu'un des auteurs cites un peu longuement par Erasme penche fortement vers Vathéisme. Il s'agit de Pline Ancien, ful aprés avoir fait profession d'un agnosticame vaguement panthéiste, ft tourné en dérsion le mythologie, déclare dans tine formile un peu abrupte: Deus est mortals iuuare mortalem, «Dieu, eest, pour un morte tier les mortels»™, La formule homo homint deus, o& son equivalent, fert done ict 4 ramener Van religieux de Thornme vers des perspectives Inumanistes et purement terrestres. Sane vouloir Saventurer dant des firmations invérifisbles, it west peut-ttre pas sans inténét dobeerver ‘gue pour Hobbes Is formule homo homini deus pouvat étre chargée d'un sous-entendu beaucoup plus révolutionnaire qi homo homini lapis, qui Pourtant été le seul &choquer et &étreretont™ Maie apport le plus post du rapprochement avee Erasme est peut ‘ure eclub-e: pour Erasme, homo homint deus, (ul falt Yobjet d'un article pris de vingt fois plus long que celui qui traite d’homo homint Iupns) ext de beacoup In plus importante dee deux formules. La seconde ne serait que le travestiseement occorionnel, Ie «négatifo, dela premiere. Sane doute effort de Hobbes consste-t-il mettre les deux aur le méme plan: sutrumque ver’ dictum est...». Bn ce sens sl est bien Tun des Dainelpaux artisans de In fortune durable d’homa homini tupus, Mais it re va pas au dela du mouvement qui met les deus: adages, si Yon peut ‘Au demeurant,j cite dgpres dition Molesworth (Up. qu suppet= ge pie do maja, Mas cole quelle lee subsseesofetovest je donne fe ln trndction de J, Benujou: Pine FAnclen, Hist nat 1, agi Len lles-Lasies 1380 3, Sate en tints ace homo omen deus consis isoment,notons au le ers de Celi (tsmme et um dhe pour Fhomme, quend lent 4 cone ite son devotes) cansteae Yon pest die le pve hen der commentaires eshobbiens de la formie, Male cela nes probablement qvune rencontre {ar len ne nous autorize Spenser que Hobbes w conn cevete perdu dans In comespondance de Symmague 0 Prangots Tiss dire, & Ggallté: homme est un loup qui devient di 1a fois rationnelle et artficille, de tat. Coe étant dit, Mntérét principal de oes remarques est peut-ttre plutot ans les recherches aurquelles elles invitent que dans celle dent ells rendent compte. St n admet en effet, comme nous croyons pouvoir le faire, que le début de Pépftre dédieatoire du De Cive, en mime temps Aquil sitorise (en tant quhypothéee) Bacon, décsle une référence pou douteuse aux Adages d'Erasme, Ie probléme, plus général, se pose de savoir V'influence que ces deux auteurs (séparda ge d'un souvenir de ‘moderne, dont tle font chacun a sa maniére préparé ou pressent Yavénement) ont pu exer cer sur le scandaleu Tupus. Pour Bacon, ble-il, une étude ulgerisateur homo hemin 1 question mest pas neuve, mais elle appellerait, se plus systimatique que ce qui a pu etre fait jusqu’a présent dans ce Pour Erasme, Ie dossier mérite probablement d'étre ouvert. Thomas Hobbes und der Paritanismus Grundlagen und Grundfragen seiner Stoatslebre Von Winfred PSrster, Garbeen Beim Zusammentritt des engllachen Parlamnents im Jahre 1640 wurden in der Struktur dor staatstragenden Bevdllkerungsschieht seek Paktoren slcntbar, die dle Entwicklung der englisthen Verfassungegeschichte im 7. Jahrhundert mageblich. becintudten und dor Neuverteng der Kirchengtte neue AAdelsechicht hersngewachsen, ie Freie hatte und unmifiversti Vierendes Element tret set de Aulgrund der Konfsketion Tahshundert war elne ‘Reformation der Calviniamus hinzu, der cher sehr reichen Adels erfae und sie allem im erwerbstachtgen Brgertum ansiedete, Bride Gruppen sraren stark im ,Parlament det Millionire" von 1640 verteten, des der Kror im Kamp! um die vorhereschende Stastsform heftigen Widerstand lel= Dis ,aristokratische™ Opposto ‘aber bald vor malitanten Puritanismus Oberlagert, der in seinen extremen Fiigeln dber eine de mokratische” Bewegung zur ,Volkssouvernits” dringte. Ia der eng- Iishen Verfassungegeschiite sollte die Republik aber nur eine ephemere Erschelnung bleiben, Tell des niedere vor Aus Sorge um die Erhaltung des Friedens in ‘Thomas Hobbes mit seinen staasp (064M, ,De Give" (1682) und Leviathan (1651) inden. Verfas- srcit cin, um auf diese Weise einen Beitrag zur Vermeldung des drohenden Burgerkrioges 2u losten. Aufgrund seine Erfahe rungen intensive Stud Tonnte Habbes den be waffneton Konfikt vorniseehen, umal sich die Puritaner in der Innen exitt, sheng dle er dur verte politi ser stark engagierthatten Hobbes politlthe Werke sind nur sus ihrer konkret-historisthen Si- tation zu erfasten und von dorther mi interpretieren, fines Denkens ist aut den Frieden*, stellt Carl snd fst, dh. onkeet: auf die Beendigung des Sinn und Zweek nfessoncllen Burges

Vous aimerez peut-être aussi