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Mars 2015 N°682 PHY*OMA EQScle ces VeCoch. iSics BONY IPE) | anon HERBICIDE NATUREL 9.53 | --D. COUTINOT, CHERCHEUR ADJUVANT TERPENIQUE p.57 | ENLUTTE BIO p.60 REGLEMENTATION Europe, premiére substance reconnue «a faible risque », modifications @’approbations. France, précisions biocontréle et usages mineurs, fin d’une lutte obligatoire p07 G7 DOSSIER Gestion de la processionnaire rey du pin : les pratiques ont évolué Voici comment la recherche a anticipé I'évolution vers le biocontrdle et comment elle continue a l'accompagner. JEAN-CLAUDE MARTIN’ *, LOUIS DAMOISEAU*, ELISABETH TABONE® °*, BRIGITTE FREROT” *** ET MAXIME GUERIN’ ***, D’APRES LEUR COMMUNICATION A LA 5* CONFERENCE INTERNATIONALE SUR LES METHODES ALTERNATIVES DE PROTECTION DES PLANTES DE L/AFPP, A LILLE, DU 13 AU 1 MARS 2015 n Europe, la lutte organisée contre la processionnaire dupin existe depuisla fin du XIXsidele, période durantla- quelle des campagnesdereboisement en pin noir d’Autriche de terrains de montagne déforestés ont conduit une recrudescence massive du rava- geur dans le sud de Europe. Plus tard, au milieu du XX sigele, Afrique du Nord a connu le méme phénomene aprés les reboisements monospécifiques enpin dAlep comme barriére a la désertification. Historique : dela lutte mécanique au BK De I’échenillage au DOT Dans ces jeunes plantations, la technique de lutte était Péchenillage. Aisi, au cours des hivers 1894-1896, l'inspecteur géné- ral des foréts Julien Calas (Calas, 1897) vogue Téchenilagesur 1000 hectares dans Je département des Pyrénées-Orientales, avec 1275 000 nids dhiver détruits pour Dans les années 1940, cette lutte méca- nique a été remplacée en Espagne et en France par une lutte chimique par pou- ety prove sa nourriture Parla suite la sole non entretenue se degrade trés vit. Ala fin des années 1960, le DTT restait considéré par les gestionnaires comme efficace, facile a meerre en ceuvre ct &c0- tun badger ¢’environ 5000 francs. drage de DTT Grison, 1959). nomique (Dafauce, 1970). ~ = Em - ESOS ee SN a Wl cm aT Le CORTE (ABSTRACT woe rver” pics cates Siena: Sceetecnnin heave Stirrers sesso pees Se eee Speyctones rarer te et eer CcSanceatie + gnapccrves au. SUC Piam lacey sy aceen ate avert ee ee outta reaecies LEME CMOATECCOT ee et se dedcacedesinabs ee erent ura of halt Pont a EE ee are S 0g Chae Sea ay aenoeemoncttis Gmeeaueesratses Meachentemizceloge Sry Lape cesmthodesat Meenas SCENE cml Poe cy sevsanot tives €tsonEvolULONTE- Elies exigent une meilieure gulation durable, forother damaging lepidoptere of ‘tent c'étre rappelées POUT connaissance de la phéno- De plus, ces travaux servent Secticidesbecomethemastused the non-agricultural areas. ~anticiper evolution future. Iogie ve Finsecte et de ses de modéle pour d'autres: ‘raplatobe liga aad ‘Nevertheless research continues -variantes climatiquesetsont lépidoptéres revageurs des tries vad on the pine processionery cater- # HISTORIQUE -Des 1958, adantées @ cheque période zones non agricoles. ‘More recently, alternative and pier in order to propose other Meson anor pean Inagnosersogesuoroec Pitre nea cobilogqueontcommencs nals c'est seulement en 1994 avec estravauxde'n rage lesinsectcides miro biologiques devnnent ies Des indicates ont éxé mis en place et des outs dade ala decision ont &té deve: loppés pour accorpagner et forme les gestionaires ‘¢mots-cLEs-siocontrde, lutte atemative, Ecoptyt, Insect avageur procession nae du pin, Thauretopoee ityocampa perimonted and focusing by ‘the research asa complement ‘ore substitute for microbial le treatments. Tey require @ Detter knonledge othe insect ‘ainable management. # KEYwoRDs -tiocont te native conta, Ecophyo, insect pest aumetopocepityocaripa 1985 :inra et lutte microbiologique Face aux phénoménes de résistance des ingectes cette lutte chimique, les scien fiques biologistesforestiers de 'inracom- mencent en 1935 des recherches sur les sgermes entomopathogénes. En 1958, une alternative au traitement chimique est testéeen France en traitement aérien: Cestunvirusspécifique Smithiavirus _piyocampae (Grison, 1959). expeérimenta- tion, dite eopération Ventoux», estconduite sur 320 haau mont Ventoux. Lapréparation, virologique a été obtenue en laboratoire aprés dlevage de 200000 chenilles proces- sionnairesdupininfectéesparle virus. Mais Tescondltionsde travail dansles evagesde ‘es chenillesurticantes sont inacceptables. Elles induisent Farrét de la production de virus, malgré.d'excellents résultats es recherches sont alors menées en par tenariat Inra/Insttut Pasteur/CNRS sur la bactérieentomopathogéne Baciliusthurin- Siensis (BtK). Les travaux aboutissent, en 1972, a homologation d'une préparation commerciale base de B:K spéeifique des larves de épidoptére, 1975-1995 : vingt ans de compétition entre inhibiteurs de mues (chimique) ‘et BEK (microbiologique) En 1975, la molécule chimique difluben- ‘zuron esthomologuée en Europe contre a processionnaire du pin sous le nom com- mercial de Dimiln. La facili utilisation et les performances de cet insecticide issu celasynthise chimiqueconduisent 12s vite les gestionnaires utiliser massivement. La forte persistance d'action du produit sur le feuillage, supérieure a une année, permet dedétruire d'un coup leschenilles dedewxénérations (Demolin etal, 1993). En 1992, en Franceeten Espagne, plusde 90% des traitements par voie adrienne contre la chenille processionnaire du pin sont réalisés avec le Dimilin. Mais ensuite, Vefficacite des spécialités insecticides & base de BtK saccroft par Taméliorationdesconcentrations. 1993, Fina met en évidence la corrélation entre la dose de B1K utlisée par hectare et Pef- ficacité contre la chenille processionnaire Jusquiauquatriémestadelarvaire Lesdoses homologuées sont revues & la hausse en 1994. Dés lors, les tratementsaériens mi crobiologiques par pulvérisation de BcK se développenta nouveatt en Europe. Le régne du Btk Appuyt parles études (Demolineta, 1998) miontrant Fexcellente effcacité et la faible persistance daction (8 & 12 jours) du BU, cedetnier devient en 2000 Finsecticide le plus utilisé en traitement aérien contre la processionnaire du pin. Inversement, les Insecticides chimiques 4 action peu ciblée et persistance trop forte ne sont pratique Desa

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