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EMMANUEL LEVINAS EMMANUEL LEVINAS LE TEMPS ET L’AUTRE CAS AJINE (Cet ouvrage, publi dans le cadro du programe dai la pr Bhcation FX. Sada, benefice du soutien du Ministre. des Alfons Enangins et de PAmbasade de France en Republgie Theque Too dio, vydane v rime: programy FX. Sal se tit podpote Francoueskeho ministerstva 2ahraaii a Pancowrskthn velyy. Sanectv v Cask repeblice. (> Fats Morgana, 1979 Translation © Zend Heat, 1997, Iustrotions © Moslay Moucha, 1997 (Coach edition © Dauphin, 1997 SBN 90.86019.530 PRERACE Ecrire une préface pour la réédition de pages qu'on avait publiéesil ya trente ans, c'est presque préfacerle livee d'un autre. Sauf qu’on en voit plus vite et qu’on ‘en ressent plus doulouteusement les insutfisances. Le texte qu’on va lire reproduit le sténogramme des quatre conférence’ faites sous le tite de «Le Temps et 'Autre» en 1946/47, pendant Ia premidre année de son fonctionnement, au Collége Philosophique fondé par Jean Wahl en plein Quartier Latin. I paruten 1948 dans le ecueil collect ititulé «Le Chatx, le Monde, Existence», premier des Cahiers du Collage Philo- sophique, 08 nous étions heureux de voisiner avec Jeanne Hirsch, Alphonse de Waelhens et Jean Wahl Jul-méme. Le style (ou lenon-style)parlé de cet deri, est, certes, pour beaucoup dans certaines tourmures abruptes ow maladroites. Il y a aussi dans ces essais des théses dent les contextes n'ont pas été formulés, ni Jes ouvertures explorées jusqu’au bout, ni a dissémi- nation systématisée, Une note prétiminairesigaalait, ds 1948, tous ces defauts que le vieilisement du tox: tea probablement accusés. Si nous avons cependant accepté Vidée de son édi- tion en volume et avons zenoncé le rajeunr, est que PREDMLUVA Psst pfedariuvu k novéma vydéni strdnek, Kt byly otstiny ped ticet ety, znamend téméF napsat pied mluvat ke knize nkoho jingho. Az na to, 2e bezprost- fesiné vidite a bolestndji pocifajete jj neostathy Nisleduijet toxt reprodukuje tésnopisny z4znam yt prednaiek nazvanych ,Cas a Jing” Uskutefnily se ¥v abdobi 1M6-47 na College Philosophique, kterou Jean Wahl zalozl pFimo ve stfedu Latinske ett. Byl to prvnt rok jetho fungovini. Text vySel roku 1948 ¥ Kolektivnim soubor ,Volba, Svét, Existence”, co2 byl pron seit Colltge Philosophique ~akely, kde jsme ‘ml to Sst, e sme se mohlistykats Jeanne Hirscho- vou, Alphonsem de Weelhens samotnim Jeanem Wablem. Mluveng styl (nebo ne-sty) spisku ma samo- iim znaing por na tom, Ze urtité obraty jsou tu sttohé nebo neSikowné.V téehto pokusech se také obje- ‘uj teze,jelch? kontexty nebyly formulovény, nebyly ¥ nich take dsledné prozkoumsny vlechny podntty ani systemizovsn roeptyl. Od roku 1948 dvodni po- ‘mximka upororitovala na tyto chyby, Kterjim text tak jak stil, dal pravdépodobné wyniknout. Teste jame se posto rozhodli, Fe jejvycime kniz- risa plitom se vzeéme omlazovacich 2asahii, jo pro ‘Rous tenons encore au projet principal dont ilest—au milieu de movements divers de la pensée — la nais- ance et Ia formulation premitre et que son exposition se raffermit au fur et 2 mesure que on avance dans ces pages trop hatives. Le temps est-il la limitation méme de Itre Fini ou la relation de I'étee fini & Dieu? Relation qui n‘assurerait pas pour autant & 'étre une infinitude opposée a la finitude, pas une auto-suffi- sance opposée au besoin, mais qui, par-dela sa lisfaction et insatisfaction, signifierait le surplus de la socialité. Cette facon dinterroger le temps nous sem- ble en éire, aujourd’hui encore, le probleme vivant ‘Le Temps et I’Autre» pressent le temps non pas com- me horizon ontologique de I'éte de Vétant, mais come ‘me mode de I'au deli de 'étre, comme relation de la spensée» A Autre et —A travers diverses figures de la socialité en face du visage de autre homme érotisne, patemité, responsabilité pour le Prochain — comme relation au Tout Autre, au Transcendant, 3 Tnfini. Re- lation ou religion qui n’est pas structurée comme s3- voir, Cest-2-dire comme intentionalité. Celle-c recéle la re-présentation et raméne l'autre la présence et la co- présence. Le temps, par contre, signiticrait, dans s2 dia-chronie, une relation qui ne compromet pas I'alté rit6 de autre, tout en assurant sa non-indifférence la pensée», Comme modalité de Vétre fini, le temps devrait signifier, en offet la dispersion de 'éire de élant en mo- ‘ments qui s‘excluent et qui, de plus, instants instables ‘ou infidéles & eux-mémes, s‘expulsent, chacun, dans le passé, hors de leur propre présence, fournissant ce pendant l'idée fulgurante de cette présence, dont ils 10 to, 2e nam stale zéleZi na zékladnim projektu, Kery se timto texte — uprostied riznjch pohybii myslen’ — z1odil, byl proné formullovin a jeho? vlad se 2pew- fj, tak jak postupujeme dale na téchto pls pfekot- énapsangichstrankich, Je¢as samo omezeni koneéné ho byti nebo vatah konetného byti k Boku? To jest vatah,jenz by byt stgne nezaradoval nekonesnost pro- tikladnou Koneénosti ani sobéstadnost protikladnow potfebé, ale ktery by, wi za hranicemi uspokojent nebo neuspokojeni, znamenal ptebytek socidlnost. — Jet «dns se nim 2c, 20 taFeme-li se timto zptisobem, +Hme k 2ivému problému Easu, ,Cas.a ine" se nezaby- ‘vi éasem jako ontologickjm horizontem byt jsoucna, ale jako modem toho, co je 22 franicem’ byt, jako v2ta- hem ,mySlen‘ k Jiném a jako vztahem ke Zcela Jiné= ‘mu, k Transcendentnu, k Nekonetnu. © tomto vtaha pojednavame skrze nizné figury socialnosti (erotis- ‘mus, otcovstvi, odpovédnost k bitznimu), které se ob- jevuji v situaci ,tvati v tvae” druhému dlovéku Je to ‘vatah nebo ndbozenstv, které neni strukturavno jako védni, to jest jako intencionalita, Ta totiz v sobé skry- va re-prezentaci 7xinodubuje judo tim, Ze ho rede kuje na pfitomnost a spolu-pittomnost, Naproti tom: as by ve své dia-chronii znamenal vztah, ktery nevy- dav dane jinakost jincho, 5 kay zit ej ne-tho- stejnost viii mySleni", as akozto modalita konedného byti by totlé mu- sel znamenat rozptyl byt jzouena na okamPiky, Kterése vyluduj a které se navie, jako nestalé a samy sobé ne- vvérné chvilky, vyhodtuji ze své vlastni pritoranosti do, ‘minulosti, atkoli poskytnou blesknou pfedstavu 0 t& n suggéreraient ainsi et le non-sens et le sens la mort et Ta Vie. Mais, dés ors, Véternité — dont, sans aucun em- prunt 3 la durée vécue, intellect prétendrait posséder | priori idée, idée d'un mode d’éire of le multiple est lun et qui conférerait au présent son sens plein — sestelle pas toujours suspecte de ne dissimuler que la fulguration — la demi-vérité — de V'instant, retenue dans une imagination capable de jouer a Vintemporel et de siillusionner sur un rassemblement de I'inas- semblable? Cette éternité et ce Dieu intellectuel, ne se- taient-ils pas, en fin de compte, des composés de ces ddemi- instants abstraits et inconstants de la dispersion temporelle, éterité abstraite et Diew mort? La thase principale entrevue dans «Le Temps et 'Autre» consiste, par contre, penser le temps non pas comme une dégradation de ’étemité, mais comme re- lation & ce qui, de soi inassimilable, absolument autre, ne se laisserait pas assimiler par I'expérience ou a ce ui, de soi infini, ne se laissrait pas com-prendre ; si toutefois cet Infini ou cet Autre, devait encore tolérer qu’on le désigne du doigt dans le démonstratif ee, com- ‘me un simple objet ou qu’on lui aceroche un article dé fini ou indéfini pour qu'il prenne corps. Relation avec Vin-visible ou Minvisibilité résulte, non pas de lincapa- cit6 de la connaissance humaine, mais de l‘inaptitude de la connaissance comme telle — de son in-adéqua- ton — a VInfini de Yabsolument autre, de Vabsurdité guiaurait ici un événement tel que la coincidence. Impossibilité de coincider, in-adéquation, gui ne sont pas des notions simplement négatives, mais qui ont un sens dans le phénoméne de la non-coincidence donné dans la dia-chronie du temps. Le temps signifie ce fou jours de la non-coineidence, mais aussi ce fowjours de la R to pitomnosi, jz ne-smysl sms, smut Fvot by tim sugerovaly, Avéakenelze pak wésnost ( ere by n- tek tur, anizby i cokolt vy od prozteho te vant, fe 0 ni mé apriomé pfedstavu, pfedstavu mai uti, kde je nasobkem jednicka — piedstavu, je? by pitomnost pridéiovala uping smys) v#dy podezirat 2 toho, eo pouze 2dbesk (poloprav) cami, Iiery je uchovavin v predstavivestischepné rats na berasnost a dat si luzeo seokupent neseskupitelné hho? Nejsou nakoneetato végnost a teto intelli Bah slofeninam onich sbataktnich a nestljeh po- lookamviki éesové rozt#Sténosti, abstrakini végnest a mctvym Bohem? Oprotitomts zAkadntteze,kteroujsme v pfed- nékich Cas a Jiné” vytudili, spociva v tom, e éas neni mySlen jako degradace veznosti ale jako vatah ctor, co se neda prizpisbit rkkenost,protote je samo od sebe nepfizpisobitelné, nebo jnak Feteno, jako vztah toma, co se neda po-chopit protore je sa: ‘no od sebe nekoneéné — pokuc by ovem ono Neko- rneéno nebo ona finé mohly jeitétoleovat to, 3e je canagujeme pratem v ukazovacim 2ajmenu ten jako byceiny predmet nebo Ze enim privésujeme arity & neurdlty Elen, aby nabyly ksi podoby: Je to vztah k Ne-viditelnému, kay neviditelnostnevyphyvs zne- schopnostildského poznni, ale 2 toho, 2e poznni jko takové neni zpasobilé pro Nekonetnostabsolst- 1 jincho, 2 in-adekvace (Re-shady) porn, 2 ab- surdnosti, jakou by tu byla koincidence. Nemoznost koincidovat nebo in-adekvace nejsou pouze negatv- i pojny, maji amyal ve fenomén ne-koineidence dann v din-chronit éasw Cas 2namens ono Vly 13 relation — de Yaspiration et de Vattente: fil plus téma qu'une ligne idéale ot que la diachrenie ne coupe pas; elle le préserve dans le pacadoxe d’une relation, diffé- rente de toutes les autres relations de notre logique et de notre psychologie, lesquelles, en guise d’ultime ‘communauté, conférent, au moins, la synchronie & leurs termes. Ic, relation sans termes, attente sans attendu, aspiration inassouvissable, Distance qui est aussi pro- ximité — laquelle rest pas une coincidence ou une uunion manquée, mais signifie — nous I'avons dit — tout le surplus ou tout le bien d'une secialitéoriginelle. (Que la dia-chronie soit plus qu'un synchronisme, que Ja proximite soit plus precicuse que le fait d'@tre donne, que Vallégeance A Vinégalable soit milleure qu’une con- science de soi, n’est-ce pas lA a dfficulté et la hauteur de Ia religion? Toutes les descriptions de cette «distan- ce-proximité,» ne sauraient dailleurs étre qu‘approxi- ratives ou métaphoriques, puisque la dia-chronie du temps en est et le sens non figuré, le sens propre, ot le model.” Le «mouvement» du temps entendu comme trans cendance a I'Infini du «tout Autre ne se temporalise ‘une facon linéaire, ne ressemble pas & la droiture du rayon intentionnel. Sa fagon de signifier, marquée par Je mystére de la mor, fait un détour en entrant dans Yaventure éthique de la relation & autre homme” La transcendance temporelle n/a été décrite dans notre essai de 1948 qu’en des apersus qui, tout au plus, restent préparatoires. Ils sont guidés par Vanalogie entre la transcendance que signifie la dia-chronie et la distance de Valtérité dautrui ainsi que par I’ 4 ne-koincidence, ale také ono vy vatsha — fouhy a ofekavani: rit, Ker jetenct ned ied ara a Ke rou diachronie nepfetchiva; naapak ji cht v para dos vztaus jen? se list od vSechostatich vt Bi logiky a psychologi,kterépfiznavaj svym denim alespon synchronit jako posledni souruéensivi. Zde mime vatah bee deni, ofekavint bex ofekavaneho, nehasiteinow touhis Distand, jz je take bliskost — ata neni koincidenct nebo promeskanjm svazkem, ale zamena jak jsme fekh, vetkery prebytek nebo ‘bro prvotn socal. Reknemeri, 2 din-chronie je tiene? synchroniams, e birkost fe ced ne? okt byt dn, 2 prsluinos kneseovnatelnem je lepine vvédomi sebe — neni privé v tomhle pot i vznese- ost nébotenstvi? VSechny popisy ito ,vzdélenos- {Ebli2koet” mohow byt ostntne pouze pbs nebo metaforcké,protofediachronie ease jak nepfenese- ny smysl, vlast smysl, tak model to vzdalenos- blirkost® »Pohyt" fas, htery chépeme jako transcendenci k Nekonetnu ,2celaJingho", se nedas inedmnim zpi- Sober, nepedlbs se peimost intenciondntho paprs ku. Znati tak (a zplcob, jin anad, je poznamenén imyetviem sme, 4e dB oles, nebo vstuptje do etickeho dobrodrufstvivztahu k druhsému dlovéku? 'Y naiem pokusu z okt 1948 jame Zasoveu trans- cendenci popsal jen v naértech, kterézistivajinane}- x8 pripravne. Ridi se analogis mezi transcendenci, terou znamend dia-chronie, a vadalenosti od jina- sti druhche, stejné jako disrazem kladenym na 15 surle lien — incomparable & celui qui lie les termes de toute relation— qui traversel'intervalle de cette trans- cendance. Nous n‘avons pas voulu modifier Vitinéraire que, dans ce livre avait suivi Fexpression de ees idées. nous a semblé porter témoignage d'un cerlain climat ouverture qu’ofirait la Montagne Sainte-Genevitve au lendemain de la Libération. Le Colloge philosophi- «que de Jean Wahl en était le reflet et un des foyers. So- notité inimitable du dire hautain et ingpieé de Vladimir Jankélévitch proférant V'nouF du message bergsonien, formulant Finelfable, faisant salle comble au College Philosophique ; Jean Wahl saluant la muliplicité méme dds tendances dans la «philosophie vivante»,soulignant la patenté privilégige cela philosophie et des formes di- verses de Fart. Il aimait suivre les transitions de l'une aux autres. Par toute son attitude il semblait inviter 4 elexpérimentation incloctuello» audaciouse et 3 des prospections risquées. La phénoménologie husserlienne tt, grice a Sartre et # Merleau-Ponty, la philosophic de existence et méme les premiers énoneés de Tontologie fondamentale de Heidegger, promettaient alors des possibilités philosophiques nouvelles. Les mots dé signant ce dont les hommes s'étaient toujours souciés sans oser Vimaginer dans un discours spéculati, pre- naient rang de catégories, On pouvait sans ambages — ct souvent sans précaution — et en prenant quelques l= bertésavec les régles académiques, mais aussi sans subir la tyrannie des mots d’ordre courants, se donner — et proposer a d'autres — des idées «a creuser», «8 appro- fondir» ou «A explorers comme les désigne souvent Gabriel Marcel dans son Journal Métaphysique. pouto pfckratujet interval této transcendence, pou to, které nelze srovnsvats tim, je# poji leny kazdého vvatahu. [Nechtéli jsme porménit smér, jim se myélenky ajc vyjdtentv této kni2ce ubiraly. Zdélo se ném to- {i2, Ze svédei ojstém ovzdusi otevienosti, které nabize- la La Montagne Sainte-Genevitve bezprostiedné po csvobozeni. College Philosophique Jeana Wahl byla je- hho odrazem i ohniskem. Vepomefime jen, sjakou nena- ppodobitelnou 2vuenosti tu znla vmegend i véitecké ot Viadimira Jankélévitche, vyslovujictho neslchanost bergsonovskeho poselstvi a formulujictho nevyslovitel- né; pl jeho pfedndSkéch byla postuchma Colge Phi- losophique nabita,Jeana Wahla, jak vita samu mnohost tendenc v ,2ivé filozofi” a podtehuje vysadni sptizné- ‘ost filozofie a riznych forem umént,jejich2 pfechody s oblibou sledoval. le ze vieho nejvic jako by vy2yval Kodvi2nému ,inlelktudlaimu experimentovirw” a kris Kantnim prizkumim. Husserlova fenomenologie a —diky Sartrovi a Merleau-Pontymui—filozofie xis- tence, stené taki prvotni formulace Heideggerovy fun damentalni ontologie slibovaly tehdy nove filozofické -modnosti.Slova oznaduije‘ to, na gem lidem vdy zale- elo, kdyZ neméli odvahu pieistavt si néco podobné- ho ve spekulativnim diskurau, povysila na kategorie. ‘Moh jsme si bez obalu (mnohdly i neapatm) a sjistou volnosti viéi akademickym pravidlim, ale také aniz bychom podlchali tyranii zabthangch hese, pedévat yslenky a taky je pFeikladat jinjm — mySlenky, kte- 16 tly 2a to, abychom si jimi ,lémali hlavu”, abychom je ,prohlubovali* nebo ,2koumali, jak jim ve svém Metafyzickém deniku éastorika Gabriel Marcel v ‘Crest dans lesprit de ces années douverture qu’il convient de lire dans Le Temps el "Autre les divers the mes travers lesquels chemine — avec détours— notre ‘thése principale ce qui est dit de a subjectivité: mattri- se du Moi sur Iil y a anonyme de V'étre, aussitit re- tournement du Soi sur Moi, encombrement du Moi par le Soi-méme et, ainsi, matérialité matérialiste et soitu- de de Vimmanence, inrémisible poids de l’étre dans le travail la peine et Ia soutfrance ; ce qui est dit, ensuite, du monde = transcendance des nourritures et des con- naissances, expérience au sein de lajouissance, savoir et retours a soi, solitude dans la lumidre du savoir absor- bant tout autre, solitude de la raison essentiellement une : ce qui est dit, alors, dela mort non pas pur néant, ‘mais mystére inassumable et, dans ce sens, éventualité de événement sur le point de faire iruption dans le ‘Méme de 'immanence, dinterrompre la monotonie et le tic-tac des instants esseulés — éventualité du tout autre, de Vavenit, temporalité du temps oi la dia-chro- nie décrit précisément la relation avec ce qui demeure absolument dehors ; ce qui est dit, enfin, du rapport A autrui, au féminin, A Venfant, de la fécondité du Moi, ‘modalité concréte de la diachronie, articulations ou di sressions inévitables de La transcendance du temps : ni lextase oii le Méme s‘absorbe dans I’Autre ni savoir ol, Autre appartient au Méme — relation sans relation, désir inassouvissable ou proximité de Maini. Theses qui n’ont pas été toutes reprises plus tard sous leur for- me premiére, qui ont pu depuis lors se révéler comme inséparables de problémes plus complexes et plus anci- ‘ens, comme exigeant une expression moins improvise et surtout une pensée différente 18 [A priv® se afetolem k ondm dtm otevtenosti je snuino &ist v Case a Jiném rizné témata, skrze nd nase gikladni teze sméfuje, i kdy? 5 oklikami, kupfedu. Mluvime tu o subjektivité: JS opanuje bezejmenné (ono) je” byt, vzapst se Ja vract k Sobé, J je zatara- eno Sebou samy, a tak nastéva materialistické ma teridlno i samota imanence, neodvolatelné tha byti ¥ préci, sowzeni a utrpent; potom mluvime 0 svet8, fo transcendenci Zivin a znalosti, 0 zkuenosti upro- stfed pozitky, 0 vedéni a névratech k sobé, 0 samotd ve svdtle védént pohleujictho jakékoli jiné, 0 samoté rozumu, ktery je esenciéiné jeden; déle mluvime ‘osmtti, ktera neni pouhs nicota, ale zahada,jiz nelze wait na sebe, av tomto smyslu eventualita udélosti, ‘ktera bezprostfedn vpadé do Tého? imanence, pfe- ruguje jednotvamost a tikot osamélych okamzikti — ‘eventualita spine jincho, budouenosti, Zasovost éasu, v nié dia-chconie popisuje pravé vztah k tomu, co 20- stiv4 naprosto vné; a konegné mluvime 0 vztahu k druhému, k Zenstvi, k ditt, o plodnost 4, konkrét ini modalit8 diachronie, nevyhnutelnych artikulacich nebo digresich transcendence fasu: nenf to ani extize, dy se Tote pohroudl do Jiného, ani védén, kay iné patti k Témud — ale v2tah beze vztahu, neukojiteing touha po Nekonetinu di blizkost Nekonegna. To jsou teze, Které jsme pord&ji neptevzali vechny v pivod- ni podobé a u nich? se pak mohlo ukézat, Ze je remit Yeme oddilit od slozitjfich a starsich problémi, 26 improvizované vyjédeni a hlavné od- wy Nous voudrions souligner deux points qui nous semblent importants dans les dernidres pages de ces anciennes conférence. Ils concernent la fagon dont la phénoménologie de Valtérité et de sa transcendance yest tentée. Laltérté humaine, est pense non pas & partir de Yaltérité purement formelle et logique par laquelle se di- stinguent les uns des autres les termes de toute multiplt- cité (od chacun est autre deja comme porteur d'attributs, différents ou, dans une multiplcité de termes égaux, chacun est Vautre de Yautre de par son individuation), a notion d’altérité transcendante — celle qui ouvre le temps — est d’abord recherchée & partir d’une allér- (e-conten, a partir de la féminité. La féminité — et faudrait voir dans quel sens cela peut se dite de la ‘masculinité ou de a virilits, est-2-dire dela différence des sexes en général — nous est apparue comme une difference tranchant sue les différences, non seulement comme une qualité, différente de toutes les autres, mais, ‘comme la qualité méme de la difference. 1d6e qui devrait rendre possible la notion du couple comme distinete de toute dualité purement numérique, la notion de socali- 16 deux, qui est probablement nécessaire 4 fexception- nelle épiphanie du visage —nudité abstraite et chaste — se dégageant des différences sexelles, mais qui est es sentiellea'Grotisme et oitYaltérité — comme qualité 18 encore, et non pas comme distinction simplement logi- ‘que — est portse par le «tu ne tueras pas» que dit le si- lence méme du visage. Significatf rayonnement éthi- ‘que dans Iérotisme et la ibido par lesquels Vhumanité centre dans la société & deux et qu'elle soutient autori- sant, peut-étre, A mettre au moins en question le sim- plisme du pan-érotisme contemporain, 20 Chili bychom vytknout dva body, které nam na inich strankach tichto nékdejfich precindek pHi- padaji dilezité. Tykai se zpisobu, jim se pokousime 1 fertomenologiijinakosti a jef transcendenci Lidské jinakost tu neni mySlena na zékladé ryze formélni a logické jinakost, ji se vzsjemné list leny kkaidé mnohosti (kay kad je jiny us jenom proto, Ze je nositelem jinych atributd, nebo, jedné-li se o mno- host rovnocennych dlend, kdy je kazdy druhym dru- Ihého svou individuaci). Pojem transcendent jina- ost — jinakost, jed otvird fas — nejprve 2koumime na zakladé jinakosti-obsahu, na 74klad® Zenstui, Zen- skost —a tady by bylo tfeba posoudit,v jakém smys~ lute Fici to samé o mustvi nebo 0 muznosti, to zna- ‘mené o riznosti pohlavi obecné —se nam zjevila jako diference, je je nad diferencemi, nikoli pouze jako walita odlignd od véech ostatnich, ale jako sama kva- lita diference.Je to idea, kterd by méla umofnit, aby se pojem par odliil od jakékoli fisté numerické duality, aby se odlitila piedstava spolegenskosti ve dvou, pravdépodobné nezbytné pro vyjimetnou epifanii ‘vate jako abstraktni i cudné nahoty, jez se sice vy- :myké pohlavnim rozdiim, ale je podstatna pro ero- tismus. Epifanii, kdy je jinakost, opét jako kvalita, nikoli jako pouhé logické rozlient, nesena onim ne zabijed", ktoré vyslovuje i met oblige}. K tomuto vy= znamném etickému vyzafovani dochazi v erotisnu. 1 libidu, jimi2 lidstvo vstupuje do spoletnosti ve dvou, kterou moznd hiji i tim, Ze alespon souhlasi, aby se diskutovalo o jednostrannosti soudobého pan- erotismu. 2 [Nous voudrions souligner enfin une structure dela transcendance qui dans «Le Temps et I"Autro» a été apercue & partir de la patemité : le possible offert au fils, placé au delt de ce qui est assumable par le pire, reste encore sien dans un certain sens. Précisément dans le sens de la parents. Sienne — ou non-indiffé- rente — une possibilité qu’un autre assume : parle fils une possibilité au dela du possible ! Non-indifiérence ‘qui ne découle pas des régles sociales qui régissent la parenté, mais qui fonde probablement ces régles ‘Non-indifférence par laquelle au Moi est possible au dela du possible. Ce qui, a partir de la notion — non-biologique — de a fécondité du Moi, met en ques- tion Iidée méme du poueoir telle qu'elle est incamnée dans la subjectivité transcendantale, centre et source acts intentionnels, ‘A koneén® bychom chtéli podtshnout strukturs transcendence, kterou me v ,Case a Jiném” pochopi- Ii na zéKladé otcovstvi: moznost nabfdnuté synovi a umistind 22 hranicemi toho, co otve mize vait na se be, jet vjistém smyslu ative jeho, Prav® ve smys- Iu ptibuzenstvi, Je to jeho (nebo ne-thosteind) mot rnost — monost, kterou bere na sebe jing: skrze syna ‘mo#nost za hranicemi mozného! Je to ne-thostejnost, je2 nevyplyv4 ze spolesenskych pravidel, jimi? se pr. buzenstvi Hii, nybr2 tato pravidia pravdépodobné zakléd, Ne-thostejnost, ie pro J6 mozné to, co je za modingm. To, co na ziklad® ne-biologického pojmu plodnosti Jé klade otazntk k samotné ideji maci, tak jak je ntdlesnéna v transcendentéint subjektivite, ste ui dro intencionainich aki *) Slovo. religion” (-reigio" — nabodenst) Lévinas putes ve wjanamu nspojova", navaaovat", ,svazovat” — sow ‘C.Chaliorov, TH omontie lost Hane ase a Eranala eeinase (pel 1 Valentov8), Praha Jetek 1985.5 48 Pozndeska phekladatele) LOBJET ET LE PLAN Lebut de ces conférences consiste A montrer que le tem= ps n’est pas le fat d’un sujet isolé et seul, mais qu'il est larelation méme du sujet avec autru, Cette thase n’a rien de sociologique. Il nes‘agit pas de dire comment le temps est découpé et aménagé, grice aux notions que nous empruntons & la société, comment la société nous permet de nous faire une Septtesation du tp Te agi ps de oe ie du temps, mais du temps Te seen cae NE BS SHE eS approfondir la notion de solitude et envisager, de autre, les chances que le temps offre & la solitude. Les analyses que nous allons entreprendre ne se- ront pas anthropologiques, mais ontologiques. Nous ‘croyons, en effet, a existence de problémes et de structures ontologiques, Non pas au sens que les réa- 26 PREDMET A ROZVRH Clem téchto piedndsek je ukivzat, Ze éas nent fakt izo- lovaného a osamélého subjektu, ale s4m vatah subjek- tuk druhému, Na této tezi nent nic sociologickeho. Nejde o to ff Ci, jak je Cas rozkedjen a uspotédén diky pojmtim, kte- 6 plejimime od spoletnosti, jak nim spoletnost tumoduje uéinit si pfedstavu o Zase. Nejde o nasi idew asu, ale o sim éas. Abychom tuto tezi obhjii, Bucleme na jediné stra- né muset prohloubit pojem samota a na strané druhé se zamyslet nad Sancemi, které éas samoté nabizi ‘Nisleduifet analyzy nebudou antropologické, ale ontologické. Vétime totiZ v existenci ontologickjch problémi a struktur. Nikoli v8ak v tom smyslu, jakj 7 listes — décrivant purement et simplement (@tre don. 1né-— prétent & lontologie. I ‘agit d’affirmer que Ire ‘est pas une notion vide, quia sa dialectique propre {et que des notions comme la solitude ou la colletivité apparaissent A un certain moment de cette dialectique, que la solitude et Ia collectivité ne sont pas des notions de psychologie seulement, comme le besoin que Ion peut avoir d’autrui ou comme, impliqué dans ce be- soin, une préscience ou un pressentiment ou une anti cipation de autre. Nous voulons présenter la solitude comme une catégorie de V'étre, montrer sa place dans lune dialectique de etre ou, plutot, — car le mot dinlectique a un sens plus déterminé, — la place de la solitude dans l'économie générale de Vere. Nous répudions donc, au départ, la conception heideggerienne qui envisage la solitude au sein d'une relation préalable avec autre. Anthropologiquement incontestable, la conception nous semble ontologique- ‘ment obscute. La relation avec autrui est certes posse par Heidegger comme structure ontologique du Da- ‘eb1 = pratiquement, elle ne joue aucun réle ni dans le drame de Vétre, ni dans l'analytique existential Toutes les analyses de Sein uid Zl se poursuivent soit pour ’impersonnalité de la vie quotidienne, soit pour le Dasein esseulé. Dautre part, la solitude emprun- te-t-elle son caractére tragique au néant ou Ala priva- tion d’autrui que la mort souligne ?Ily a 1a au moins: lune ambiguité. Nous y trouvons une invitation & dé- passer la définition de la solitude par la socialite et de Ja socialité par la solitude. Enfin V'autre, chez Heideg- ‘get, apparait dans la situation essentielle du Mitein- andersein — étre réciproquement l'un avec autre. La préposition mit (avec) décrit ici la relation. Crest, 28 realisté, popisujiet prostd a jednoduse dané bytt, pfi- Kadai ontologi. Jde 0 to potvrdit, 3e tytineni prizd- ny pojem, Ze mé svou vlastni dialektiku a Ze se v ur- itém momenté této dialektiky objevuji pojmy jako samota nebo kolektivum, Ze samota a kolektivum ne- jsou jenom psychologické pojmy, jako je fakt, Ze mi- ‘eme druhtho potiebovat nebo toho druhého, impli- kovancho v oné potfebé, tusime, predvidame anticipujeme. Chceme pfedstavit samotu jako katego- ri byt, ukézat jf misto v dialektice byti, anebo spiSe (proto¥e slovo dialektika ma determinovandjii vy- mam) ukizat misto samoty v obecné ekonomi byt ‘Tedy hned na zatatku se zitkime Heideggerovy kkoncepee, Kiera naziri samotu uvnit? pedbéeného ‘valahu k jinému. Z antropologicksho hlediska je toto ppojeti nepopirateiné, ontologicky se nam zdé nejasné. Jisté, vetah k deuhému klade Heidegger jako ontolo- fgickou strukturu pobytu (Dasein): prakticky vlak ne- Ihraje Z4dnou roli ani v dramatu byt, ani v existencial- nnalytické metod®. Viechny analyzy Bytf a dasu pokraéuji bud proto, 3e kazdodennt Zivot je neosobni, anebo proto, Ze pobyt (Dascin) je osamély. Na druhé strané: Pfejima samola svow tragickou povahu od ni- coty nebo od privace druhého, kterou smut zvyrazitue je? Tady nardzime piinejmensim na jednu nejasnost. Spatfujeme v ni vyzvu k tomu, abychom piesahli de- nici samoty socidinosti a definici socidlnosti samo- tou. A konesné druha vyzva se u Heideggera objevuje ituaci spolubyti (Miteinandersein) — ves jemncho byt jednoho s druhym... PFedlozka .s" (mi) 2 ainsi, une association de cote a c6te, autour de quel- que chose, autour dun terme commun, et, plus préci- ‘sément pour Heidegger, autour de la vérite. Ce n'est pas la relation du face-&-face. Chacun y apporte tout, sauf le fait privé de son existence. Nous espérons rmontrer, pour notre part, que ce n’est pas la préposi- tion mit qui doit décrire la relation originelle avec autre Notre manidre de procéder nous aménera & des développements qui seront peut-étre assez ardus. Ils nYauront pas le pathétique brillant des développe- ments anthropologiques. Mais, en revanche, pour- ‘rons-nous dire de la solitude autre chose que son mal- heur et son opposition la collectvitg& cette collecivité dont on dit d’habitude le bonheur dans son opposition, a lasolitude. En remontant ainsi la racine ontologique de la so- litude, nous espérons entzevoir en quoi cette solitude peut étre dépassée. Disons tout de suite ce que ce dé passement ne sera pas. Ine sera pas une connaissance, ‘ar par la connaisance I'ebjet, qu'on le veuille ou non, ‘est absorbe par le sujet et la dualité disparat. Ine sera Pas une extase, car, dans lextase, le sujet sabsorbe dans 'objet et se retrouve dans son unit Tous ees rap- pports aboutissent a la disparition de autre. Ceestalors que nous nous heurterons au probleme ela soulfrance et dela mort. Non pas que ce soient Id dle tris beaux thémes et qui permettent des développe- ‘ments brillants et la mode ; mais parce que dans le phénoméne de la mort, la solitude se trouve au bord. d'un mystdre. Mystre qu'il ne convient pas d’enten- dre négativement comme ce qui est inconnu, et dont nous aurons établir la signification positive. Cette 30 ade popisuje v2tah, Je to tedy spoledenstvi bok po bo- ku, kolem néteho, kolem spoleéného Slenu, a pro Heideggera, vyjédtimesi se ptesndji, kolem pravdy: Neng to v2tah tvel v twa, Kady do ne} prinsst vie kromé soukromého faktu své existence. My se naopak pokusime dokazal, ¥e to neni piedlozka ,s", kterd by :méla popisovat prvotni vztah k jiném. Zpisob, jimz hodlme postupovat, nis ptivede k vyvoritim, které zfejmé budou dost strmé a obtiéné. ‘Bez oslniveho patosu antropologickych tvah. Ale zato budeme mit moznostFici o samot8 néco jiného, nez Ze znamend nedtésti a Ze je protikladem kolektiva, onoho kolektiva, o némz se obvyble tvrf,2e je Stéstim, pro- toze je protikladem samoty: Jestlite se vracime k ontologickému kofeni samo- ty, douféme, Ze tak alespod vytuifme, v gem tato sa- mota mitée bjt piesazena. Hned ¥ekndme, co timto ppfesazenim nebude. Nebude jim poznans, nebot — at ccheeme nebo nechceme — pozndnim je objekt po- hicen subjektem a dualita se vytrici. Nebude jim exté- ze, protoie v extizi se subjekt hrouzi v objekt a naché- 2i Se v jeho celistvosti. Vsechny tyto vazby tsti v zanik jingho. Pak narazimena problém utspeni a smrti. Ne pro- to, Ze to jsou velice krisna témata, které umoziuji skvilé i médnf dvahy, nybré proto, Ze ve fenoménu. smti se samota ocité na okraji mysteria — tajemstvi, teré se nesmi chapat negativné, tedy jako to, co je ne- znaméa jehod pozitivni vznam je treba stanovit. Po- jem mysterium nim v subjektu umozni postihnout 31 notion nous permettra d’aperceveir dans le sujet un rapport qui ne se réduira pas au retour pur et simple de'sa solitude. Devant a mort qui sera mystire et non pas nécessaizement néant ne se produit pas Vabsoep- tion d’un terme par Yautre. Nets montrerons enfin ‘comment la dualité qui s‘annonce dans la mort de- Vient relation avec Vaute et le temps. Ce que ces développements peuvent contenir de dlialectique nest en tout cas pas hégglen. Ine s'agit pas de traverser une série de contradictions, ni de les conclier en arétant Histoire. C'est, au contiaire, ves tun pluzlisme qui ne fusionne pas en unité que nous vvoudrions nous acheminer je, si cela peut ete osé, rompre avec Parménide. 2 vrtah, ktery se nezredukuje na pouhopouhy navrat samoty subjektu, Tvati v tvat smrti, je bucle mysteri- ‘um a nikoli nevyhnutelné nicota, nedochazi k tom, aby byl jeden dlen pohlcen druhyjm. Nakonec ukie- ‘me, jak se dualita, které se ve smarti ohlaSuje, stévé vvrtahem k jinému a Gaser. To, co v téchto ivahach mite byt dialehtické, vy kaiclém piipadé neni hegelovské, Nejde 0 to projit adou protikladil ani je smifit tim, Ze zastavime Histo ri, Chtéh bychom prévé naopak sméfovat k pluralis- mu, ktery nesplyne v celistvost, a lel se toho adv 2, rozgjt ses Parmenidem. LASOLITUDE DE VEXISTER En quoi consiste Vacuité de la solitude ? Il est banal de dire que nous n’existons jamais au singulier. Nous sommes entourés d’@tres et de choses avec lesquels, nous entretenons des relations. Par la vue, par le tou cher, par la sympathie, par le travail en commun, nous sommes avec les autres. Toutes ces relations sont transitives : je touche un objet, je vois Autre. Mais je ne suis pas I’Aute. Je suis tout seul. C'est done létre ‘en moi, le fait que existe, mon existe qui constitu I’6l6- ment absolument intransitif, quelque chose sans Intentionalit6, sans rapport. On peut tout échanger centre étres sauf Iexister. Dans ce sens, de, c'est siso- ler par Fexister. Je suis monade en fant que je suis, (Crest par Yexister que je suis sans portes ni fenétres, et non pas par un contenu queleonque qui serait en moi incommunicable. S'il est incommaunicable, c‘est quill fest enraciné dans mon étre qui est ce qu'il y a de plus privé en moi. De sorte que tout élargissement de ma ‘connaissance, de mes moyens de m’exprimer demeure sans effet sur ma relation avec Vexister, relation inté- rleure par excellence. La mentalité primitive — ou du moins linterpréta- tion gu’en a donnée Lévy-Bruhl — a para ébranler Vassise de nos concepts parce qu’elle avait Vair d’appor a SAMOTA EXISTOVANT Y¥ dom spotiva paléivost samoty? Bylo by banal Fci, e nikdy neexistujeme v jednotném éisle. sme obklo- peni bylostmi a véemi, s nimi udriujeme vetaby. § témi druhymi jsme zrakem, hmatem, sympa, spo- Jeénou praci. Vsechny tyto vztahy jsou tranzitivnis €o- tykim se piedmétu, vidim Druhého. Avéak tim Dru- Ingim nejsen. Jsem zcela sém, Je to tedy byti ve mné, fakt, Ze existuji, moje exist, které tvoif naprosto intranzitivns element, néco, co je bez intencionality, beze vatahu Bytosti si mohou vyméiovat viechno -kromé existovént. V torto smyslu byt znamens izolo- vat se existovnim. Mondda jsem potud, pokud jsem. Priv existovsnim, nikoli néjakym obsahem, ktery by byl ve mné nesciteing, jsem bez dveit i oken. Jeti nesclitelng, je to proto, Ze je zakofening v mém by- ti, Které je tim, co je ve mné nejprivatnéisi, Takée {ikdy2.sv6 pornni nebo vyjadfovaci prostiedky roz~ Sim jakkoli,nijak to nepiisobi na mij vztah kexisto- ani, ynitini vztah par excellence. Primitivn’ mentalita (nebo alespor ef interpreta- ce od Lévy-Brubla) jako by otfisla 2aklady nadich koncepti, nebot se zd, 2e pina idew tranzitivnt 35 ter Fidée dune existence transitive. On avait limpres- sion que par la participation le sujet ne voit pas seule ment Vautre, mais qu’ll est Yautre. Notion plus impor tante pour la mentalté primitive que celle du prélogique ou du mystique. Cependant elle ne nous délivre pas de Ja solitude. Une conscience modeme, dit moins, ne sat rait abdiquer si peu de frais son secret et sa solitude. Et dans la mesure oi 'expérience de la participation peut ‘tre actuelle, elle coincide avec la fusion extaique. Elle ‘ne maintient pas suffisarmment la dualité des termes, Nous en arrivans au monisme si nous quittons la mona- dologie Leexister se refuse & tout rapport, & toute multipli- cité. Il ne regarde personne d’autre que Vexistant. La solitude n‘apparait done pas comme un isolement de fait d’un Robinson, ni comme l'incommunicabilité d'un contenu de conscience, mais comme T'unité indissoluble entre Texistant et son oeuvre dexister, Aborder Vexister dans Vexistant, est Venfermer dans unite et laisser échapper Parménide & tout parricide que ses descendants seraient tentés de commettre con- tre lui. La solitude est dans le fait méme quiil y a des existants. Concevoir une situation, of la solitude est dépassée, c'est éprouver le principe méme du lien en- tre lexistant et son exister. C'est aller vers un événe- ment onto-logique oi Fexistant contracte Mexistence. Vappelle iypostase Vévénement par lequel Vexistant contracte son exister. La perception et la science par- tent toujours des existants dgja munis de leur existen- ce privée. Ce lien entre ce qui existe et son existerest-il indissoluble ? Peut-on remonter A Vhypostase ? existence. Vanikl dojem, 2e spolutigasti subjekt nevidi pouze toho druhého,ale je tim druhym, co3 je pro pri- mitivai mySleni dile2itesi predstava, ned je predsta- vva prelogického nebo mystického. Presto nés neosvo- ozuje od samoty. Alespow moderni vEdomt by se rnemélo jen tak snadno vzdavat svého tajemstvi a své samoty. V zivislosti na tom, jak mize bjt 2kusenost se spolusidasti aktualni, védomi koinciduije s extatic- km splynutim. Neudriuje tak v dostateéné mife ualitu lend. Opustime-li monadologii, nakonec do- spivame k monismmu Existovani se vzpiéuje kaidénw vatahu, kazdé mnohosti. Nevidi nikehojiného ned existuiic. Proto se samota nejevi jako faktické izolace néjakého Robinso- znaani jako nesdBlitelnost nljaktho védomého obsahu, ale jako nezrusitelné jednola mezi existujicim a jeho dilem existovani. Zabyvat se existovanim v existujeim znamend uzamknout existovani v celistvosti a umo¥- rit tak Parmenidovi, aby unikl kaadé otcovrazdé, (© Kterou by se chtéli pokusitjeho potomci. Samota spodivé v samotném faktu, Ze jsou existujicl. Pojmout takovou situaci, kdy je samota pfesaZena, znamené ‘zkoumat sim princip svazku mezi existujicim a jeho ontologické udélosti, tenci. UdSlost, 2 si exis- tulle osvojuje svoje existovin, nazyvim hypostaze. Percepce i vida vidy vychézeli x existujcich, kteti u2 jsou vybaveni svou soukromou existenci. Je toto pou to mezi tim, kdo existuje, a jeho existovénim nezrusi- telné? Lze vibec jt zpét k hypostazi? 37 VEXISTER SANS EXISTANT Revenons encore 3 Heidegger. Vous n‘ignorez pas sa distinction — dont jai déja fait usage — entre Sein et Sciendes, étre et étant, mais que pour des raisons dreuphonie je préfire traduire par exister et existant, sans préter 2 ces termes un sens spécifiquement existentialste. Heidegger distingue les sujets et les ob- jets — les étres qui sont, les existants — de leur oeuvre ‘méme d’tre. Les uns se traduisent par des substantifs ‘ou des participes substantivés, autre par un verbe. Cotte distinction posée des le début de Seit und Zeit permet de dissiper certaines équiveques de la philo- sophie au cours de son histoire oi ’on parait de 'exis~ ‘er pour arriver & Vexistant possédant Vexister pleine- ‘ment, a Dieu, Cotte distinction heideggerienne est pour moi la chose la plus profonde de Sein und Zeit. Mais chez Heidegger, il y a distinction, il n'y a pas séparation, Leexister est toujours saisi dans Vexistant et, pour Vexis- tant qu'est homme, le terme heideggerien de sJemei- nigkeit» exprime précisément le fait que Vexister est toujours possédé par quelqu’un. Je ne crois pas que Heidegger puisse admettre un exister sans existant qui lui semblerait absurde, Toutefos il a une notion — la 38 EXISTOVANI BEZ EXISTUTICIHO Veatine se jeSté k Heideggerovi. Vite, Ze rozliguje mezi Dytim (Sein) a jsoucnem (Seiendes). Toto rozigeni jsem ‘uz pouzil, ale 7 eufonickych divodii je radéji prekla- dam slovy eristowiné a existujici, aniz bych témto termi nim pfikladal specificky existencialisticky vyznam. Heidegger odliguje subjekty a objekty — byt, ktera jsou, existujici — od jejch dila byt. Subjekty a objekty se vyjadtuli podstatnymi jmény nebo zpodstatnélymi participti, zatimco .dflo byti” Ine vyjddtit slovesem.” Toto rozligovani, které klade wh na zatstlas Byf a dasu, umoziuje rozptylit urtité nojasnosti filozotie, které venikly v pribéhu jejich ddjin, kdy se vychizelo 2 existovani, aby se dospélo k existujicimu zcela vlastnieimu existovant: k Bohu. Toto Heideggerovo rozligeni je pro mé tou nej- Inlubsi vei v Byif a dave. Jenomze Heidegger rozlibuje, ale neoddéluje. Existov ani je vady zachyceno v existu- jieim a, pokud jde o existujct, jim’ je élovék, Hei doggerdv termin ,Jemeinigkeit” vyjadfuje prav8 to, Ze existovani je vidy vlastnéno nékjm. Nemyslim si, Ze by Heidegger mohl pfipustit néjaké existovani bez ‘existujiciho, pripadalo by mu absurcini, Pesto ma je- 39 Geworfenhcit — sexpression dun certain Heidegger», selon Jankelevitch — qu’on traduit d’habitude par dé- réliction ou par délaissement. On insiste ainsi sur une conséquence de la Geworfenhit. IL faut traduire Ge- worferhet par le «fait-d'étre-jeté-dans... Vexistence. ‘Comme si 'existant n’apparaissait que dans une exis- tence qui le précide, comme si l'existence était ind pendante de l'existant et gue lexistant qui s'y trouve jeté ne pouvait jamais devenir maitre de existence. (Ceest pour cola précissment quill y a délaissement et abandon. Ainsi se fait jour lidée d'un exister qui se fait sans nous, sans sujet, d'un exister sans existant. M. Wahl dirait sans doute que V'exister sans existant nest qu'un mot. Le terme mot est certes génant parce quilest péjoratif. Mais je suis en somme d’accord avec M, Wahl, Il faudrait seulement au préalable détermi- nerla place du mot dans I’éonomie générale de Vtre Je dirais aussi volontiers que Vexister n‘existe pas. Crest Vexistant qui existe. Bt le fait de recourir, pour comprendre ce qui existe, a ce qui n’existe pas, ne cconstitue point une révolution en philosophie. La phi- losophie idéaliste a été en somme tne manire de fon- der Ire sur quelque chose qui n'est pas de I'stre. ‘Comment allons-nous approcher de cet exister sans existant ? Imaginons le retour au néant de tou- tes choses, éres et personnes. Allons-nous rencontrer le pur néant ? Il reste aprés cette destruction imaginaire de toutes choses, non pas quelque chose, mais le fait quil y a. Labsence de toutes choses retourne comme lune présence : comme le lieu of tout a sombré, comme une densité d’atmosphére, comme une plénitude du vi. de ou comme le murmute du silence. Iy a, apres cette 40 pojem — Geworfonheit (vrzenost), coz je podle Jankslévitche ,vsraz,jistého Heideggera” —, ktery se ‘cbvylle pfeklida jako osamélost nebo opusténost. ‘Fim se vSak 2ddraziyje disledek Geworfenluit. Pojem jemutno pfeklidat jako ,fakt-byt-vrden-do"... exis- fence. Jako by se existujci zjevoval jen v existenci, jez ‘mau piedchS71, jako by existence byla nezavisla na exis- fuicim a existujit, ktory je do.ni uvezen, se nemoht ni ikdy stat pnem existence. A privé proto je tu opusté- host 2 osamélost. Tak vychizS na svétlo idea existovan, které se dje bez nis, bez subjektu, existo- ‘ani bez existujietho. Pan Wahl by zfojmé probiasl, Ze existovani bez existuictho jsou pouhd slova. Vyraz _slovo" je ts jisté nepifjemny, protoze je pejorativni. ‘Ale koneckoncti soullasim s panem Wahlem. Jenom by bylo zapotiehi ptedem vymezit misto slova v obec- iné ekonomi byt. Také bych rid prohisil, Ze existova- ni neexistuje. Fxistujeexistujct. A fakt, Ze se uchytime kktomu, concexistuje, abychom pochopili to, co existu- je, neznamena 24dny 2vrat ve filozofil, Celkem vzato idealisticks filozofie pedstavevala zpasob, jak zalozit bbytina négem, co k byt! nepatti. Jak se ptblizime k onomu existovant bez existuji- tho? Predstavme si, Ze se vBechno, byti a osoby, vra- fk nicoti, Setkéme se pak s pouhym nie? Po této ima ginémi destrakei vieho nexistiva néco, ale zb/va fakt, 4ecosi jo”. Nepitomnost vieho se vract jako p= tomnost: jako misto, kde se vle vytrailo, jako hustota atmosféry, jake plnost prizdnoty nebo jako Spot tir cha. Po oné destrukei vdet a bytosti je zde toto ,silové a destruction des choses et des tres le wchamp de forces» de Vexister, impersonnel. Quelque chose qui n'est ni st jet ni substanti. Le fait de V'exister qui s‘impose, quand ‘n'y a plus rien. Bt ‘est anonyme: il n'y a personne ni rien qui prenne cette existence sur Iui. Cest imperson- rel comme «il pleut», ou «il fat chaud». Exister qui re toume quelle que soit la négation parlaquelle on I'éarte Ty a comme 'irémissibilité de Vexister pus. En évoquant 'anonymat de cet existe je ne pense [pas du tout a ce fond indéterminé dont on parle dans Jes manuels de philosophie et oi la perception découpe les choses. Ce fond indéterminé est déja un étre — un lant — un quelque chose. Il rentre déjA dans la eatégo- tie du substantif. Il a dg cette personnalitéélémentai- re qui caractérise tout existant. Lexister que nous e3- sayons d’approcher — c'est 'ocuvre méme d’étre qui ne [peut s‘exprimer par un substantif, qui est verbe. Cet cexister ne peut pas étre affitmé purement et simple- ment, parce qu'on affirme toujours wn état, Mais il siimpose parce qu’on ne peut pas le ner Derrie toute négation, cette ambiance d’étre, cet tre comme «champ de forces» réapparait, comme champ de toute affirma- tion et de toute négation. IL n'est jamais accroché & un objet qui est, et cest pour cela que nous 'appelons ano- nyme, Approchons de cette situation par un autte biais. Prenons insomnie. Cette fois-c,il ne s‘agit pas d'une expérience imaginée. Linsomnie est faite de la con- science que cela ne finira jamals, cest-B-dire quiil n'y ‘plus aucun moyen de se retier de la vigilance & Ia- quelle on est fenu. Vigilance sans aucun but. Au mo- ment oft on y est rivé, on a perdu toute notion de son 2 pole” existovini, neosobni pole. Néco, co nent ant tsubjekt, ani substantivam. Key’ uz nenf nic, prosazu- je se fakt existovani. A je anonymant: nent nikdo ani ‘nic, kdo by vzal tuto existenci na sebe. Je neosobn{ po- dobné jako (ono) pr8i” nebo (ono) je teplo”. Je to texistov ni, jo se vraci, af ué je negace, kterou jsme existovint zamithi, jakakoli. Je néco jako nezrusi- telnost dirého existovant. Jestlide pfipominam anonymity tohoto existovéni, rnemém vibec na mysli onen neurtity z4klad, 0 némz se mluvi v plirutkach filozofie az néhod percepce vy- ‘krajuje véci. Tento neursity ziklad uz je néjakym by- tim — jsoucnem — nétim. Patti uz do kategorie pod- statného jména. Ma uz onu elementéms osobitost, terd charakterizuje ka%dé existujci, Existovént, které se snavime priblt, je samo dilo byt, nemizeme je vyiddit podstatnym jménem, protoze je to sloveso. ‘Toto existovani nelze prosté a jednoduSe potvrdit, ne- bot vidy potvraujeme jsoucno. Ale vnucuje se, protoze je nelze popfit. Za kaddou negaci se optovné zjevuje ‘one oveduli byt, ono byt jakodto ,silové pole’, jako pole kaZdcho tvrzeni a kazdé nogace. Nikéy nen{ pric ‘poutino kngjakému objeltu, ker je, a proto je nazyva- sme bezejmennym, iblizme se ktéto situaci 2 jiné strany. Vezméme si nespavost. Tentokrat nejde o pomysinou zkusenost, Ne~ spavost vanika 7 védomt, Ze tohle nikdy neskont, to jest, Be ui neni #4dny prostfedek jak uniknout bdén, nm jsme pFipouténi, Je to bdéni bez cile. V okamzic ku, key sme kendmu pfikowvéni, zat jsme jakykoli po- 423 point de départ ou de son point d‘arrivée, Le présent soudé au passé, est tout entier heritage de ce passé ; i ne renouvelle ren. Cest toujours le méme présent ou le ‘méme passé gui dure. Un souvenir —ce serait déj une libération & Végard de ce passé. Ic, le temps ne part de nulle part, rien ne s‘éoigne ni ne s'estompe. Souls les Druits extérieurs qui peuvent marques 'insomie,intro- duisent des commencements dans cette situation sans ‘commencements ni fin, dans cette immortalité & la- quelle on ne peut échapper, toute semblable a Il y a, {existence impersonnelle dont nous venons de parler. Par une vigilance, sans recours possible au som- rmeil, nous allons précisément caractériser lily a et la fagon qu’a Vexister de s‘affirmer dans son propre anéantissement: Vigilance, sans refuge d’inconscience, sans possibilité de se retirer dans le sommeil comme dans un domaine privé. Cet exister n'est pas un ens, lequel est déja Ja paix ; il est précisément absence de tout soi, un sans-soi. On peut aussi caractériser Yexis- ter par la notion d’éternité, puisque Yexister sans exis tant, est sans point de départ. Un sujet éternel est une coniradictio in adjecto, car un sujet est déja un commencement: Le sujet éternel non seulement ne peat rien commencer, hors de lui, il est en soi impossible, t tre commencement et est pas apaisée, parce quelle ra pas de sujet qui la prenne sur li Ce retournement du néant en exister, on peut enco- re le trouver chez Heidegger. Le néant heideggerien ‘a encore une espéce dactivité et d’éte : le néant néan- tit Ine reste pas tranquille. Dans cette production du néant, il s'afirme, tom, ke zaalo nebo kee skond. Pritomnostpii- ovens k minulostije pn’ dédictvim této minalost nie necinovuje Je tostile ui petoranost nebo ti minulst, eri trvi. Vepominks, ta by uf vidi této minulosti csvobozovala. Ale tady, v bdéni, 208 vychdal odnikud, sie se nevzdalue ani se nevytraci. Jenom zvuky zvn¥j sku, Které mohou nespavost 2vyraztiovat, vnaset akesi zaithy do tto situace bez zaéthu i konce, do Eto ne- smrtelnesti,j nelze uniknout a které se tlik poviobs ‘nor (ona) je, neascbni exstenc, 0 nit jsme mii. Privé bdénim, z ného® nent motiné utéei do spén- ku, charakterizujeme (oro) ji zpisob, jd se existo- ‘ini potvzzuje ve svém viastnim zéniku, Benim, kte- 16 nemé sto8Ste v nevédomi, Které nemé motnost tuniknout do spanku jako do soukromé domény. Toto existovini neni nijake samo o sobé,které je u2 Klidem; _mamend privé nepiitomnost vSeho, co je -0 sobs” — je bez-sebe. Bxistovani miizeme také charakterizovat ppojmem vEnost, protoze existovant bez existujicino je bez vychoziho bodu. Véény subjekt piedstavuje contradicto in adjecto, nebot subjekt je uz zatétkem. ‘Vééng subjekt nejenze nemize nic zat, ale mimo se- be neni ani sim o sobé mozny, nebot jako subjekt by ral byt zacatkem a vyloutit v@enost. Vegnost tak neni uupokojenou véenost, protode nema subjekt, ktery by jt vaal na sebe. Zvratnicoty vexstovani miveme najiti uHeidegge- 1a, Heideggerovo pnic” ma eit jakousi aiivit a jakés byti: nic znicotluje. Neatistava v Klidu. V tomto vytvs- nico se potvrzue Mais sil fallait rapprocher la notion de Vly a d'un ‘grand théme de la philosophie classique, je penserais 2 Héraclte, Non pas au mythe du leave oi on ne peut pas se baigner deux fois, mais a sa version du Cratyle, dun fleave 021 on ne se baigne méme pas une seule fois ; oi: ne peut se constituer La fixité meme de Tuni- ‘6, forme de tout existant; fleuve oit disparait le der~ rier élément de fixité par rapport auquel le devenir se comprend. Lexister sans existant que j‘appelle ily a est Y'en- droit 0 se produira Vhypostase. ‘Mais je veux auparavant insister plus longuement sur les conséquences de cette conception, Elle consiste promouvoir une notion d@tre sans néant, qui ne laisse pas d’ouvertures, quine permet pas d’échapper. Etcette Impossibilité de néant enléve au suicide qui est la ddernitre maftrise qu’on puisse avoir sur I’étre, sa fonc~ tion de maitrise. On n’est plus maitre de rien, Cest-a-dire on est dans Vabsurde. Le suicide appa- raissait comme le dernier recours contre Vabsurde. Suicide au sens large du terme comprenant aussi la lut- te désespérée mais lucide d/un Macbeth qui combat méme quand il a reconnu Vinutilité du combat. Cette multrise — cette possbilté de trouver un sens a exis- tence par Ia possbilité du suicide est un fait constant de la tragedie ; ce eri de Juliette au troisiéme acte de Ro- ido et Juliette ufo garde le pouvoir de mourit» — est ‘encore un triomphe sur la fatalité. On peut dire que la tnagédie, en général, rest pas simplement la victoire du destin sur la lberté, car parla mort assumée au mo- ment de la prétendue victoire du destin, Vindividu ‘échappe au destin. Mais c'est pour cela que Hamlet est au dela de la tragédie ou la tragédie de la tragédie. IL %6 Keybychom véak méh peirovnat pojem (ono) je J néjakému velkému tématu z klasické hilozotie, mys- Jel bych piedevéim na Herakleta. Nikoli na mytus 0 fee, do nit nelze vstoupit dvakrat, ale na Kratylovo podént tohoto mys —na feku, do nid nelze vstoupit dokonce an jednou, kale se nemiize ustevt sama st& fost celistvost jako forma kadého existujctho, na te- ke, v nif se vytréci poslecn element stlosti, vahle- dem k ntmu se pojind vivo Existovint bez existujctho, které nazxjvim (os) je, je misto, ke vanikne hypostaze (,zvécnéni") Napted bych vlak chtél zdtiraznit disledky této oncepce. —Spotivs v tom, 2e vysuneme do popte- i pojem byt bez nicoty, protoze nicota neumozihuje H4dné prichody, neumoziiuje uniknout. A tato ne- rmoznost nicoty 2bavuje sebevrazdu, je je posted roi, kterou mideme mit nad bytim, ei mocenshé fankce. UE nejame pint niécho, to est sone v absurd nosti. Sebevrizda se jevila jako posledni dtoéisté pied absurdnost. Sebevrazda v Sikim smyslu slova, fedy zahenujict i beznadéjng, ae jasnoztivy boj Mac- betha,ktery bojuje,azkoli poznal marnost z4pasu. Ta- to moc nebo tato motinost nalézt smysl pro existenci skrze mobnost sebevraiy je stim faktem tragédie; Jain vykik tetim diate’ Romea a Julie: Sama mdm moe (slu) emit," opéttiumfem nad osudo- vost. Lze Hci, Ze tragédie zpravidla neznamend je- rom vithzeti osudu nad svobodou, nebo jedinee ta ‘uniks osudu tim, 2e-v okamZiku jeho domnaiého vi- {zstvi bete smat na sebe. Ale privé proto je Hamlet 2a hranicemi tragédie nebo je tragéait tragédie. Chi- a7 ‘comprend que le «ne pas tre» est peut-etre impossible ‘til ne peut plus maitriser 'absurde, méme par le suici= de. La notion de I'éte irrémissibleot sans issue, consti- tue Fabsurdité foncitre de let. L’étre est le mal, non pas parce que fini, mais parce que sans limites. Langoisse, d’aprés Heidegger, est expérience du né- ant. Nrest-elle pas, au contraire, — si par mort on en= tend néant, —le fait quil est impossible de mourir ? IL peut aussi sembler paradoxal de caractériser I'l ya par la vigilance, comme si Yon douait le pur événe ‘ment d’exister d'une conscience. Mais il faut se de- ‘mander i la vigilance définit la conscience, sila consci- ence n’est pas bien plutét la possibilité de farracher ala vigilance; le sens propre de la conscience ne consiste pas A étre une vigilance adosaée & une possibilité de ‘some si le fit du moi n'est pas Ie pouvoir de sortir de la situation de la vigilance impersonnelle. En fait 18 ‘conscience participe dja & la vigilance. Mais ce qui la spécialement, Cest de conserver toujours Ia jpossibilité de se retirer «derritre», pour dormir. La ‘conscience est le pouvoir de dormir Cette fuite dans le ‘plein est comme le paradoxe méme de la conscience, pe, fe snebjt”2iejmé neni mozné, a uz nemie opa ovat absurdnost ani sebevrefdou. PFedslava neodvolatelncho i bezvychodného byt ustavje 74. kidn’ absurdita byt Byti nent zlo prot, Ze je ko- neené, ale proto, 2e je ber hranic. Urkost je pode Heideggera zkukenost s nicotoa. Ale neznamens na- ‘pak fakt, rozumime-lt srr nicota, Ze je nemozné peti? Mise se take dt paradox, e (one) je charakte- rizujeme bdénim, jako bychom pouky dij exstovant nadali védomim. Musime si viak polodit otizku, za bint detinuje védom, ada védom neni spite moz- fost jk se vymanit bain; 2da vlasta’ vfenarn vido imi nespotiva v tom bst bdénim, Které se opiré maz ost spanks 2a fakt jé neznamena moc i schopnost pfelaoditsituaci neasobniho baéns. Vedomy seu fak- ficky pod na bdént. Ale to, coje zeiména charakteri- Zale, je skutetnost, Fe si vidy uchovévé moznost uchylit se za sebe”,k spanku. Vidi je schopnost spat Teno nik do plnosti je jakoby sim paradox ve- dom *) Levinas su Heidegger ce too, Je probudil sovesnost substantiva .byti tn. jeho dfjovost. Ves a Hecino, co fe, 1 Heideggera gvykonivaj byt” Psiv@ ¥ tomo smyshe je rmeiné Levinas vjrazlocuve dre, fete inapirora= ng Joho tem Reidegzera, w2dy interpretovat ake jake ye Jo nabo &in byt". (Pozndmka pfekladatele) %)Francouzské neosabn wl a”, Kent dle piekéme jk (ane, Lévinas csp ako fncmén neosobniho byt. Neat {o ani udilest by, ant nico, tn, 20 e nelzejednoduse 720- teanitseldeggerevskym ses pine (Poenamic pfekladatele) 49 LIHYPOSTASE, ‘Crest dire que la conscience est une rupture de la vig lance anonyme de I'l y a, qu'elle est deja hypostase, qu'elle se réfere & une situation oii un existantse met en rapport avec son exister. Nous ne pourrons évidemment pas expliquer pourquoi cela se produit il r’existe pas de physique en métaphysique. Nous pouvons simplement ‘montrer quelle est la signification de ’hypostase. apparition d'un «quelque chose qui est» consti- tue une véritable inversion au sein de létre anonyme. 1 porte Fexister comme attribut, il est maitre de cet cexister comme le suet est maftre de Vattribut. 'exister est lui etcest précisément par cette mattrse sur exis- ter, maitre dont nous allons voir tout & Mheute les Ii ‘mites — par cette maitise jalouse et sans partage sur Texister — que Vexistant est seul. Plus exactement, Vapparition d’un existant est la constitution méme d'une maitrise, d’une liberté dans un exister qui, par lui-méme, resterat fonciérement anonyme, Pour qu'il puisse y avoir un existant dans cot exister anonyme, i faut qu’ il y devienne possible un départ de soi et un. retour & soi, c’est~i-dire l'ceuvre méme de V'identité. Par son identification, Yexistant s'est déja refermé sur lui-méme ;l est monade et solitude. 50 HYPOSTAZE ‘Vedomi tedy pferuSuje anonymnt bdéni toho, emu ‘ime (ono) je; vedo je u2 hypostaze, vztahuje se ksi- tuaci, kdy existujict navazuje styk se svym existovi- nim. Samoztejmé nemideme vysvétlit, prot k tomu dochizt: v metafyzice neexistuje fyzika. Meme pou ze ukizal,jaks je vyznam hypostaze. Tim, ze se zjevuje ,néco, co je", dochézt upro- tied anonymniho byti ke skuteéné inverzi. Toto neo” nese existovéni jako atribut, je panem tohoto existovani, jako je subjekt panem atributu. Existovs- ni mu paifi, a privé touto moct nad existovénim (moci, jejié meze za chyili uvidime), touto 24rlivou a nedilnou moci nad existovanim, je existujici sim. Presnéji Feteno: to, Ze se existujici zjevuje, predsta- vvuje samo ustaveni moci, svobody v existovinf, jez by samo 0 sobé ziistalo v podstaté anonymni. Aby se ¥ tomto anonymanim existovént mohl objevit existu- jfei, must nastat moZnost vyjit ze sebe a vratit se k s0- bé, to znamend samo dilo identity. Svou identifikact ‘se u2 existujiei uzavfel v sobs; je monddou i same- tou. a Lévénement de Mhypostase, c'est le présent. Le présent part de soi, mieux encore il est le départ de si Dans la trame infinie, sans commencement ni fin, de Vexister, il est déchirure. Le présent déchice et renoue illcommence ;il est Ie commencement méme. a un passé, mais sous forme de souvenir. Ila une histoire, mais il n'est pas histoire, Poser I'hypostase comme présent, n’est pas encore introduire le temps dans létre. En nous donnant le présent, nous ne nous donnons pas une étendue dus temps prise dans une série linéaire de la durée, ni un point de cette série, Ine agit pas dun présent décou- é dans un temps d’ores et déja constitué, d’un él ment du temps, mais de la fonction du peésent, de la déchirare quil opére dans infin’ impersonnel de Vexis= ter Il est comme un schéma ontolagique. D’un cdté ‘est un événement, pas encore quelque chose, il n’exis- te pas ; mais cest un événement de Vexister par lequel quelque chose vient 4 partir de soi. D’un cOté, c'est encore un pur événement qui doit s‘exprimer par un vverbe ; et cependant ily a comme une mue dans cet exister, déja quelque chose, déja existant, Il est essen- tiel de sasir le présent ala limite de Vexister et de exis- tant od, fonction de V'exister, il vire déja en existant. Crest précisément parce que le présent est une fa- ‘gon d’accomplir le «A partir de soi» quril est toujours Evanescence. Si le présent durait, il aurait regu son existence de quelque chose qui précéde. I aurait béné- ficié d’un héritage. Ori est quelque chase qui vient de soi. On ne peut venir de soi autrement qu’en ne rece- : Lévanescence serait done la forme 52 Pritomnost, to je udélost hypostaze. Pitomnost ychizi ze sebe, lépe feceno: znamiend vyjit ze sebe. Je to trina v nezmémém piedivu existovani, které ne- ‘ma zacétek ani konec. Piitomnost zpfetthivé a znovu navazule; pFtomnost zadind e to sim zadstek. Ma mi- rnulost, ale v podebs vzpominky. Ma dijiny, ale nent dgjinami Jestli#e hypostazi Klademe jako piitomnost, jest do byti nezavadime gas. Tim, 2e si davime ptitor- nnost, nedavame si Zasoveé rozpéti zachycens i ptisvoje- né v Hinedenf sérit trv, ba ani jeden bod této série. Nejde o pfitomnost vykrojenou ¥ éase ustaveném od této chuile,o element Zasu, nybr¥ o funkci piitomnost, 0 tehliny, kterou zplisobuje v neosobnim nekone’it existovini. Je jakoby ontologickym schématem, Na jecné strand je to uddlost, jest to neni néco—neexis- tuje je to vEak udalost existovéni, j& nico ptichézt na zikladé sebe. Na jediné strand je to est pouhs udalost, Kterd se mus vyjédtit slovesem, a piece je v tomio texistovant nco jako mutace: uk nico, uz existujic Podstatné je uchopit piitomnost na pomez{ existoviini 1 existujictho, kdy jako¥to fumkce existovéni u2 pke- chazi v exist Privé proto, ee ptitomnost zpisobem jak usku- tecnit ono ,na zaklad® sebe", je v2dy totéz co prcha- vost. Kdyby pritomnost trvala, piijala by svou exis- tenci od néseho, co ji pFedchazi. Téaila by 2 d&dictv Je vSak nééim, co ptichazi ze sebe. Aby néco mohlo piijt ze sebe, nemiide pfitom nic ptijmout od mimu- Tosti. Proto je prchavost zejmé esencisin forma za- etku 53 Mais cate evansacon, comment peuteleabou- fica qusgue howe €Siostion ditsctiqns gi der plktoe quelle nexsut un phénomene gui impose Sanat sen Tes pinta dovamce sacs anphibeues wi pas we pean, Cot Purintnexsant parecellnce. Le dfn pat asp lualit—cer‘etren die ipsa gguvauta des Propris Covet len die sur on mode ensence, SurFsbla qu danse mol ext pas an pouvot de sole toll Dns ceposvaa une er se abc, cat eter cen sbeanee cee duumoins Pa conte, asta linite de Veiner et de Vesistant, comme fron hypoxia lems place Cfenblde en dchors des cppodtions du vaabie etd Permanent come en hors des categories deeneet Sire Le pred ces quae on cmprend ule sergoal ve liens nn orbit, wae a ison ini unico pos eopriton a le Cortes le prise tl fo vitent on ent on Pt en composer un temps, avoir le fempe comme un Dstt. Bron peut de fem bypootsé vol une ‘psec tenn ou bergen, Mak Ct ls esprience dun temps hyposiaa, can emp qu et (Getler le wang Sates onion teens th feteer OF eben taupe cmmettineret gor de Phyposas. bn poset pent come I mane ds ect ect Yosero en hc le prseage do Tester Texan nous nous tous dan un plan de recherches gue on ne put pls qualifier oxpeence Ht sile phénoménclgie n'est qv une methods dexpe iene ala ons ous eouveons a lh dea ph ‘Ale jak tato prchavost mite v nico vytistit? Do- spivame k dialektické situa, Které spiSe popisule, ned aby vylugovala,fenomeén, jen se nyni prosazuje: an, ‘Tomuto ,jé”filozofove vidy ptiznavali dvojakou ‘povahui neni néjakou subbstanci,a pfece je existujielm pac excellence. Kdybychom ho definovali due Chovnosti, nic tim nefekneme, pokuc se duchovnost rovnd urlitym vlastnostem, Nic tim nefekneme ojeho modu existence 0 absolutny, keré ve mné nevyluéa- je schopnost totsin’ obnovy. Reknemect, Ze tato moc mé absolutni existenci, wansformujeme tim v sub- stanci pfinejmensim tuto moc. Jestize je naopak uuchopeno na pomeat existovint a existulicho, jako funkee hypostaze, jd se rizem ocita mimo opocice proménného a trvalsho, stené jako mimo kategorie byti a nicoty. Paradox pfestava plisobit, ky pocho- pime, ze ,ja” neni na potétku existujcim, ale sim mo- dus existovani, Be v pravém slova smyslu neexistje Tis: pitomost a ,j&" pfochicaji v existjict a Lze 2 nich slotit Eas, mit cas jakozto existujic. A's timto hypostazovanym éasem mizzeme mit kantovskou ne- bbo bergsonovskou zkuSerost. Pak je to ale zkwenost -shypostazovanfm fasem, sem, ktery je. U2 to neni as ve své schematické fankci mezi existovanim 2 existujieim, Eas jako Cird udalost hypostaze. Klade- rie-h pFitomnost jako moc existujetho nad existovs- nim a hledéme-li piechod od existovant k exist ‘mu, ocitime se v roviné bédéni, Kterou ub nelze ozatit 24 empitickou. A pokud je fenomenologie pouze radikalné empirickou metodou, ocitneme sez 35 noménologie. Lthypostase du présent nest d’ailleurs qu'un moment de Ihypostase ; le temps peut indi- quer une autre relation entre lexister ot Yexistant. Cest lui qui nous apparaitra plus tard comme Vévénement :méme de notre relation avec autrui et nous permettra daboutir ainsi a une existence pluraliste dépassant rhy- postase moniste du présent. Présent, sje» — Vaypostase est iberté, Lfexistant est mattre de Fexistr Il exerce sur son existence le viril pouvoir du sujet Ia quelque chose en son pouvoir. Premiére liberté. Ce nest pas encore Ia liberté dia libre arbitre, mais la liberté du commencement. C’est 8 partir de quelque chose maintenant quill y a exis- tence. Liberté incluse dans tout sujet, dans le fait méme quill y asujet, qu'l ya étant Liberté de Vemprise méme de Vexistant sur Vexister hranicemi fenomenologie. Hypostaze pfitomnosti je ‘siatné jenom jednim momentem hypostaze; éas mi 2e poukazovat na jiny vatah mezi existovanim a exis- tujicim. Prive on se naim pozaji zjevt jako sama udé- lost nacho vetahu k jinému, a tak nim umodnt dospét k pluralistické existenci pfesahujict_mo- nistickou hypostazi pfitomnosti. Hypostaze — jako piitomnost,.jé" — je svoboda. Existujci je pénem existovani. Nad svou existenci uplatituje muznou moc subjektu. Ma nico ve své moci Prvotni svoboda. Jesté to neni svoboda svobodné- ho vlidce, ale svoboda poéatku. Existence je nyni na zikladé néveho. Je to svoboda cbsaZené v kardém subjektu, v samotném faktu, Ze subjekt je, Ze jsoucno je. Svoboda samoiné vlédy existujietho nad existovs- nim, ») Thdy Levinas poutiv’ nesamostatné oobi 2simeno je et se vidy opto slaves. Die over pour samnstat- sé osobni rSjmeno ,mi. Vobou plipadech miejito ois ‘ou metayzickow sta, Merou ize chipattakt: jana" je sadskla, ols subjeh, Mer se vink do jité mir valent Je do svéta,zatimeo je" vystupu jako subjekt wii eveta, vystupue + odstupem (vddom i svécomt seta) vit svete ‘i sobé sameému, ves. ind je. (Pozndima peKladatele) 57 SOLITUDE ET HYPOSTASE Sila solitude a été caractérisée au début de cette étude ‘comme I'unité indissoluble entre rexistant et son exister, elle ne tient donc pas a une présupposition queleonque de /autre. Elenapparaitpas comme une privation d'une relation préalablement donnée avec autrui. Elle Hent Yoeuvre de hypostase. La solitude est l'unité méme de existant, le fait qu'l ya quelque chase dans Vexister 2 partir de quoi se fait existence. Le sujet est seu, parce qui est un. Tl faut une solitude pour qu'il y ait bert dis commencement, maitrise de Yexistant sur Vexister, ‘Cest-a-dire, en somme, pour quil y aitexistant. La soli tude r’est donc pas seulement un désespoir et un aban- don, mais aussi une virilité et une fierté et une souverai- nelé. Trails que Vanalyse existentialste de la solitude, mene exclusivement en termes de désespoit, a réussi 8 eflacr,faisant oublier tous les themes de la litérature et de la psychologie romantique et byzonienne de la so- litude fier, aristocratique, géniale. 58 SAMOTA A HYPOSTAZE Jest ume na zat tto analy charakterizova- Ji samot jako nezrusitelnoujednotu exist aje- hoexistovint,nevyplyvatedytato samola2néjakého pledpokladu druhého, Neukazuje se jako privace predem dangho vztahu k druhému, Vyplyvs 2 dla Fypostace. Samoia je sama celstost existjeho, pledslavujefakt, 2e vexislovnt je néco, na 24Klad8 Eo se dee existence, Subjet je si, protoze je je den, Samota je zapotieb proto, aby bylasvobodapo- tka, moc eistiino nad exist, co? komec- Koned znamend — aby byl exists. Proto samota neni pou beenad@j nebo opuiténet ale tke muz- fost, hedost i suverenta, Vymadnje se rysy, Keré se tvstencilistic anal, jit vin Fi slova bez- rae, podaflosmarat, Nutf zapomenoit na vSech= ha volkdtémataitratury, romantic a byromovské paychologie, hed, rstokratcké a genial samety SOLITUDE ET MATERIALITE, Maiscette maitrise du sujet sur Yexister cette souveraine- té de fexistant, comporte un retournement dialectique. Lexister est maitrisé par l'existant, identique 2 Iui-méme, cest-A-dire seul. Mais V'identité nest pas seulement un départ de soi; elle est aussi un retour soi. Le présent consiste dans un retour inévitable 4 lui-méme. La rancon de Ia position d’existant réside dans le fait méme qu'il ne peut pas se détacher de soi Lexistant s‘occupe de sol. Cette manire de s’occuper de soi — c'est la matérialité du sujet. L’dentité nest pas une inoffensive relation avec soi, mais un enchai- nement soi ; est la nécessité de s’occuper de soi. Le commencement est alourdi par Tui-méme ; clest un présent d’étre et non de rave, Sa liberté est immédiate- ‘ment imitée par sa responsabilité. C’est son grand pa- radoxe un étre libre n’est 46) plus libre parce qu'il est responsable de lui-méme, Liberté a I'égard du passé et de Vavenir, le présent fest un enchainement par rapport a soi. Le caractire ‘matériel du présent ne tient pas au fait que le passé Tui ppése ou quill s‘inquiéte de son avenir. Il tient au pré= sent en tant que présent. Le présent a déchiré la trame de Vexister infini; il ignore V’histoie ; il vient & partir 60 SAMOTA A MATERIALNO: ‘Ale tato moe subjektu nad existovénim, tato suvereni- la existujiciho, s sebou nese dialekticky zvrat. Existovang je ovlddnuto existuficim, jen? je totoing se sebou samjm, to jest je sim. Ale identita znamena ‘nejenom vyjit ze sebe, ale také vrétit se k sobé. Pritom- rnost spodiv’ v nevyhnutelném névratu k sob same mu, Za své postavent existujic plat faktem, 2e se ne- mie oddélit od sebe. Existujct se zabjvi sebou. Tento 2piisob jak se zabywat sebou — to je materisino subjektu, Identita nent neskocing vztah k sobs, ale pEi- ppotttanostk sobé; e to nutnost zabyvat se sebou. Poxé- tek je zatfZen sim sebou. Je to pfitomnost byt, nikoli snové ptitomnost. Jeho svoboda je ckamzité omezena Jeho odpovednosti. To je jeho velky paradox: svobod- ‘ng byti us neni svobodiné, protote je odpovédné samo ra sebe. ‘Svoboda vzhledem k minulosti a budoucnosti, te- dy piitomnost, znamend pripoutanost k sob. Material- ni povaha ptitomnosti nevyplyva z faktu, Ze ji at mi nulost nebo Ze ma obavy o svou budoucnost. Vyphyva 2 piitomnest jakozZto pFitomnosti. Pritomnost protrh- la piedivo nekonetného existovént; ignoruje histori; a de maintenant, Et malgré cela ou 3 cause de cela, i ‘engage en soi-méme et par IA connalt une responsa- bilite, tourne en matérilits Dans les descriptions psychologiques et anthrop Togiques, cela se traduit par le fait que le je est deja rivé 8 soi, que la liberté du je n’est pas légbre comme la gri- ce, mais dé pesanteur, que le molest irrémissiblement soi Je ne fais pas un drame d'une tautologie. Le retour du moi sur soi n'est précisément pas une sereine réfle- xion, ni le résultat d'une réflexion purement philo- sophique. La relation avecsoi est, comme dans le roman, de Blanchot, Aminadzt, la relation avec un double enchainé & moi, double visqueux, pesant, stupide mais, avec lequel le moi est précisément parce qu'il est mei ‘Avec qui se manifeste dans le fat qu'l faut secuper de soi. Toute entreprise est un remue-ménage. Je r’existe pas comme un esprit, comme un sourire ou un vent qui soulfle, je ne suis pas sans responsabilité. Mon éte se double dun avoir: e suis encombeé par mol-méme, Et ‘est cela, existence matérelle. Par conséquent, la ma- térialité n’exprime pas la chute contingente de esprit dans le tombeau ou la prison d'un corps. Elle accom- agne — nécessairement — le surgissement du sujet, dans sa liberté d’existant. Comprendre ainsi le corps. A partir de la matéralits — événement concret de la te lation entre Moi et Soi — c'est le ramener 8 un événe- ‘ment ontologique. Les relations ontologiques ne sont pas des liens désincarnés. La relation entre Moi et Soi fest pas une inoffensive réflexion de Vesprit sur Iui-méme. Cet tonte la matéxalité de Vhomme. Cela va donc ensemble: liberté duu Moi et sa maté- valité. La premidre liberté qui tient au fait que dans piichézl od této chefle, na z5klads ,nyni".A pesto ne ‘bo privé proto se angaZuje sama v sobé, a tim pozns- vi ccipavédnost, méni se v materialno. V_ psychologickych nebo antropologickych. deskripcich se to vyjadtuje faktem, 2c jé je w2 pHiko- ‘vano k sob8, Ze svoboda jé nent nestilé jako milost, ale 2e je to ud tie, 2e jd je neodvolatelné sebou. Ne- dal z tautologie drama. Navrat ja k sobé vabec ne- vyplyvs 2 véené vahy ani neni vjsledkem disté filozofick avahy. Vztah k sobé je, takejako v Blancho- tové roménu Aminadab, vztahem k dvojnikovi pii- poutanéma ke mané, k podlému, obifénému a hloupé- mu dvojntkovi, s nim? vSak js je, privé proto, Ze on je mnou. Byt ,s nim se projevuje v tom, Ze je treba zabyvat se sebou. Kazdy podnik znamena piestavbur i ruch, Neexistujt coby néjaky duch, jako vismév nebo ‘vanouei vils, nejsem bez odpovédnosti. Moje byti se zdvojuje 0 to, co mam ve svém defen jsem zatarasen sebou samgm. A priv’ to je materidin’ existence. Ma- teridlno tudi2 nevyjadtuje nahodily zénik ducha ani 2ala¥ téla, Nevyhnutelné provazi to, 4e se subjekt né- Ile vynoit jako svobodné existujei. Takze pojimame- is8lo na 24kladé materiélna, konkrétni udalosti veta- ‘hu meri J&.a 6, Které je sebou’, pak to znamena, Ze je pfevadime na ontologickou udalost. Ontologické vetahy nejsou néjaké odhmotnéné svazky. Vztah me- 2iJé a J, které je sebou, neni neskodnou reflexi du- cha o sobé samém. Je to materiéno élovéka se viim vviudy. Tedy svoboda Ja a materiélno jdou dobie dohro- mady. Prvotni svoboda, ktera vyplyva z faktu, 2e se 8 Vexister anonyme surgit un existant, comporte comme ‘une rangon : le définitif méme du je rivé a soi-méme. Ce definitif de Fexistant qui constitue le tragique de la solitude, c'est a matérialité. La solitude nest pas tra- zgique parce qu’elle est privation de l'autre, mais parce quelle est enfermée dans la captivité de son identité, parce qu’elle est matire. Briser tenchainement de la ‘matidre, cst briser le définitif de Thypostase. C'est ize dans le temps. La solitude est une absence de temps. Le temps donné, hypostasié lui-méme, expérimenté, le temps & parcourir a travers lequel le sujet charrie son identité, est un temps incapable de dénouer le lien de Vhypostase. cs -v anonyminim existovani vynofuje exist, se néeim jakoby vykupuje: samotnou definitivnasti ja péikova- niého i Sob samémes. Tento defiitivn stav exstujct hho, end stave tragiku samoty je materia. Sarmo- ta neni tragicka proto, 2e je privac deuhcho, ae proto, 4 jo wzavena v nesvobode své identity, proto, 20 je materie. Ziomit pouta materi znamend rozbit defii- sivnost hypostaze. Znamend to byt v dase. Samota je absence éasu. Cas danj, sim hypostazovany, vyzkot- eng, éas, ery je nutno proit a jime subjekt pkeva- 2H svou identity e Casem, jené nents to rozvézat pot to hypostaze. +) Levinas vyutiv dvaj mot podaby aameostatndho 2sfmena 18" ve fancosrin€: Mot” a Sol” Soi” je vier ie Ceanatnd, protode se ejvice DMB Ceskéoun sabe", .sobe" pod. — Soi je tedy J, Mere sebou nebo ju see" & ulast- al Js Jake dle ee oz meri Soi” a J Moi (esp. le soi 2 ne mei) mu umoziuje wyznaéoval dvé odie situa- ce (Poznionka pieladatele) Il. ‘La matiére est le malheur de 'hypostase. Solitude et, ‘matérialité vont ensemble. La solitude n’est pas une nguiétude supérieure qui se révéle a un étre quand tous ses besoins sont satisfats. Elle n’est pas expé- rience privilégiée de 'étre pour la mort, mais la compag- ne, si on peut dire, de existence quotidienne hantée par la matidre. Ft dans la mesure oi es soucis matériels découlent de Vhypostase elle-méme, expeiment 'évé- nement méme de notre liberté d’existant, a vie quoti- dienne, loin de constituer une chute, loin d’apparattre comme une trahison a I'égard de notre destin méta- physique, émane de notre solitude, forme V’accomplis- sement méme de Ia solitude et I tentative infiniment grave de répondre & son malheur profond. La vie {quotidienne est une préoccupation du salut, 6 Mote nets hypsize Samia materiing Tritt pest, Samota nen jlo obavou vyeho fat ero yi odhlje, Ky vey hope by by eopojeny. Ne fo priv egované sent donnie eel wotak nara dratka kao din ensenee pronsedované pater mate ikon ren ate peste ava sam udlet nit avobody exis ins tk Kaden vomit aby zamena pa Inst bys ul ko ada vahledem kare tnjskarn ccd, wots nai eam Pre jist Simon aplje a jn vz nese 28a po Tovepoves na elie rts etoty Kazdosena Pivot ear pie. 6 LA VIE QUOTIDIENNE ET LE SALUT Ne peut-on pas nésoudre ainsi une contradiction dont toute la philosophie contemporaine constitue le jeu? Leespoir d'une société meilleure et le désespoir de la solitude, fondés tous les deux sur des expériences qui se prétendent évidentes, apparaissent dans un antago- nisme insurmontable, Entre Vexpérience de la solitude et Yexpérience sociale il n'y a pas seulement opposition, ‘mais antinomie. Chacune d’entre elles prétend au rang dune expérience universelle et arive a rendre compte de Yaulre, & la faire ressortir comme une dégradation dune expérience authentique. ‘Au sein méme du constructivisme optimiste de la sociologie et du socialisme, le sentiment de solitude se ‘maintient et menace. Il permet de dénoncer comme di- vvertissement pascalien, comme simple oubli de la soli- tude les joies de la communication, les oeuvres collectives et tout ce qui rend le monde habitable. Le fait de s'y teouver instalé, de s‘occuper des chases, de Siattacher & elles et méme laspiration 4 dominer les choses — nest pas seulement déprécié dans Vexpé- rience de la solitude, mais expliqué par une philo- sophie de la solitude. Le souct des choses et des be- soins serait une chute, une fuite devant la finalité demiére quimpliquent ces besoins eux-mémes, une 7 KAZDODENNI ZIVOT A SPASA. Nelze tedy vyfesit protiklad, s nim? si pohrivé a kte- ého vyuhivé kaédé soutasns filozofic? Nadéje na lep- ‘Si spoleénost a beznadj samoty, obé zalodené na zku- Senostech, jez se vydavalf za evidentnt, se jevt jako nepiekonatelny antagonismus. Mezi zkuSenosti samo- ty a spolegenskou zkusenosti neni pouze protiklad, ale antinomie. Obé usilyji o postaveni univerzilni zkuie- nosti, picem? dospivaji k tomu, Ze kaZda vydava své- dectvi 0 t6 druhé, 2e ji dava vyniknout jako degradaci autentické zhusenosti. Pocit samoty se udriuje a pledstavuje hrozbu -v samém stiedu optimistického konstruktivisrmu s0- iologie a socialismu. Umotituje odhalit, 2e radosti, které plynou ze spojent i komunikace, kolektivnt dila a Vbe, co Gini svét obyvatelnym, jsou onim Pascalovym. divertimentem, pouhym opominutim samoty: estlize _zkuSenost se samotou znevahuie fakt, ¥e jsme ve svété gatizeni, Ze se tu stardme o Vici, Ze ek nim pfimyli- ‘me a Ze se je dokonce snazime ovlidnout, pak floz0- fie samoty jej vysvétluje. Starost 0 véci a potieby by. ‘idajné mamenala pad, utdk pfed posledni finalitou, Kterou samy tyto potieby implikuji, nedislednost, a inconséquence, une non-vérité, fatale, certes, mais portant la marque de Vinférieur ot du réprouvable. Mais "inverse est également vrai. Au milieu des an- _goisees pascaliennes, kiezkegaardiennes, nietzschéennes et heideggeriennes, nous nous conduisons comme dat freux bourgeois. Ou nous sommes fous, Personne ne proposera la folie comme une voie de salut. Le bouffon, Te fou de la tragédie shakespearienne est celui qui sent et, dit avec lucidité Vinconsistance du monde et Yabsurde des situations — il n'est pas le personage principal de la tragédie, il n'a rien A strmonter Il et, dans le monde des rois, des princes et des héres, Youverture par la- quelle ce monde est traversé par des courants d'air de folie, — il n’est pas la tempéte qui éteint les lumigres et arrache les draperies. On a beau qualifier de chute, de vie quotidienne, d‘animalits, de dégradation et de mats- fialisme sordide, ensemble des. préoccupations. qui remplissent nes longues joumées et qui nous arrachent a notre solitude pour nous jeter en relations avec nos semblables, ces préoccupations n’ont en tout cas rien de frivole. On peut penser que le temps authentique est ori ginellement une extase, on s‘achéte une montre ; malgré la nudité de Yexistence, il faut, dans la mesure du pos- sible, etre décemment habillé. Bt quand on éerit un livre sur Fangoisse, on ’érit pour quelqu’un, on passe 8 tra- vers toutes les démarches qui séparent la rédaction dela publication et 'on se conduit, parfois, comme un mar- chand dangoisse. Le condamné a mort rectife sa tenue lars de son demier voyage, accepte une demiére ciga- rette,et trouve avant la salve un mot loquent. ‘Objections faciles qui rappellent celles que certains réalistes adressent aux idéalistes, quand ils leur repro- ne-pravd,jist8be fatlni, ale navic nesouct zndmiku né¥eho,coje ménécenné a hodné zavrtent Ale opak jo take pravds. Uprostfed pascalovskych, kierkegaardovskych, nictzscheovskjch a heidegge- rovskjch Gzkosti se chovéme jako strani méStic. Anebo jsme biszni. Nikdo nenavrhne silenstvi jako cestu ke spise. Safek,blazen ze shakespearovske tra- gédie je ten, kdo citi a jasnoztivé vyfkne ne- soudrinost sv8ta a absurdnostsituaci — nent hlavnt postavou tragédie, nemusi nic pfekondvat. Ve sveté 1rsl0,princd a hrdind pfedstavuje Stérbin, jit do to hoto sv8ta vniké privan silenstvi — nent bout, keré ‘asa vitla a stchava zAvlsy. Maré cenatujeme jako Pi, jako kaZdodenni Zivot, jako animélnost, degra- daci nebo odpomy materilismus souhen 24jmd a start, které vyplfyji nate dlouhé dny a vytthsva- jiinds ze samoty, aby nis vthly do vatahd ¢ nalimi biiznimis na tlchto 28jmech a starostech nent v kaf- dém ptfpadé nie frvolntho. Maeme si sice myslet, 2e autenticky fas je pivodne exiéz, ale koupime si hhodinky; i kay? je existence hols, masime byt v ram- i moznosti slusné obleeni. A key piSeme knihi. © Gzkosti, piSeme ji pro nékoho, podstupujeme viechny kroky, Keré dl redigovant od publikovs, a obias se chovime jako obchodnik s izkostl. Na svou poslednt cestu se odsouzeny’ na smrt upravi, phime posledni cigaretu a pfed salvou pronese vy- smluvna slova Reknme, Sojsox to laciné némitiy, Pipominaity, Které néktoH realisté adres idealism, kay jim vy- B chent de manger et d’aspizer dans un monde illusoire Objections, en occurrence, moins négligeables ; elles oppesent pas une conduite 2 une métaphysique, mais une conduite 4 une morale, Chacune des expe riences antagonistes est une morale. Elles objectent Vrune a autre, non pas lerteur, mais Minauthenticité. 1 \yaautre chose que de la naiveté dans le démenti que les, ‘masses opposent aux élites quand elles se préoccupent de pain plus que dangoisse. Del, accent de grandeur gui émeut dans un humanisme partant du probleme économique, de la le pouvoir méme que possédent les revendications de la classe ouvriére de sériger en hue ‘manisme. Pour un comportement qui aurait été simple- ment une chute dans Inauthentique ou méme un di- Vertissement, ou méme une exigence légitime de notre animalité — cela serait inexplicable. La solitude et ses angoisses sont pour un socia- lisme constructifet optimiste, une position d’autruche dans un monde qui sollicite la solidarté et la lucidité, Spiphénoméne — phénoméne de luxe ou de déchet — d'une période de transformation sociale ;réve insensé d'un individu désaxé, une luxation dans le corps col lectif. t c'est avec un droit égal& celui dont use la phi- losophie de la solitude, que Vhumanisme socialiste ‘peut qualifier de mensonge et de bavardage, et méme de mystification et déloquence trompeuse, de fuite devant lessentiel ct de déliquescence — V'angoisse de la mort et dela solitude. Antinomie qui oppose le besoin de se sauver et de ‘se satisfaire — Jacob et Esai. Mais le vrai rapport en tre salut et satisfaction n'est pas celui qu'apercut V'idéa- lisme classique et que ’existentialisme moderne main- tient malgré tout. Le salut ne requiert pas la satisfaction. m ita, Fe jedi a dchaji v luzornim svété. V tomto pi padé vSak nejsou tak zanedbatelné. Nestavi uréité cho- vani proti urtite metafyzice, ale uréite chovant prot urtité mordlce. Kaa 7 antagonistickych zkusenost je mordlkou. Jedna druhé nevytyké omyl, ale neau- tentidnast. Kdy2 se masy vice staraji o chlsb ne o tz- ost, je v tomto popfens, kteryin eponujf elitim, néea. jincho ne# naivita, Odtud ten uSlechtily tin, jen? dojt- mé v humanisrma vychézejicim 2 ekonomického pro- bléawu, odtud sama moc povysit se na humanismus, ji se vyanatyji podadavicy délnicks tidy: —Pravé to- hile by bylo nevysvtitelné pro chovani, které by bylo jenom padem do neautentického nebo i dofasnjm rozptylenim, &i dokonce legitimnim nérokem nail ani- ality. Samota a jejf vizkosti jsou pro konstruktivnt ‘a optimisticky socialismus pitrosim postojem ve sv8- 18, Kterg si 24dé solidaritu a jasnost, sou epifenomé- nem — hixusinim nebo zbytkovyim fenoménem — ab- dobi spolegenské transformace, nesmysinym snem vvyfinutého jedince, vymknutim v kolektivnim tile A stejnym privem, jakjim filozofie poudiva samotu, ‘mie filozofie socalistcksho humanism oznatit ii ost ze smrti a samoty 7a lea tlach, dokonce za mys- tiflkaci a klamavé feénictvi, za diték pfed podstatnym nebo za ipadek ‘Jakob a Ezau — to je antinomie, kterd proti sobs stavi potiebu dojit spasy a dosahnout uspokojen AvSak skuteény vztah spasy a uspokojeni nent ten, terdho si viiml Klasicky idealismus a ktery moderni ® ds besoin, comme une forme supérieure qui de oe wlomith wansurer de Ia aoldté de nex bes. Le maain de note vie quoidenne nest certes pas vr ple sequel denote animal constant depaade por acts deespait Maa ingutude du serene sagt pas on pls dan Ia douleur du besoin sn aorta cause cccasionelle, comme sila erereté ola coaion du prolate Gait Focasion revolt la ponte du Royaume Cere, Nous ne aeons pos que Poppresson dont I cass overe {icles tase eigenen ne expo “rade Yoppreaon pour févellr en elle par del la Petition Conomigue, la nosalgie d'une libration Tophysigue. La lutte évolutionnaie se trouve de Trang deta sguication vtable et de on intention wee quand ele srt implement de base lave spi Tact ou quand, parses crises, elle dot eller des vetone Ls hte économique est dg de plin-pled ‘eetute pour le slut pace quel ext onde dare la Unlcique meme de Ihypostase par laquelle se Caste a preme libel iy dans in pile eS je sa gu rout angalqusToutl plds de Veatence Eat e- Pic sur panda bere du présente site dj ve fats dela mati. En reconnaesant dan le re- Sthemime et dans si liberté de surgisement tout le Side dla mai, nous voulons la fis econnave Cie matenatie son tomphe sur Tanonymat de tester etl din tng auquel par oo ber mame elle se Tr atachant la solided a mail suet La ute ant son enhanement& soi-mime, nous %6 cexistencialismus navzdory vemu udr2uje. Spaésa ne- vyzaduje uspokojeni potieby jakozto vy8si forma, kktera by se chiéla ujistit, 3e ma solidi 28klady. Jed notvamnost naieho iivota uxtité neni pouhyen né- sledkem naif animality, neustale pfesahované &in- nosti ducha. Ale starost 0 spisu se také nevynofuje v bolestné pote, jed by byla je prileditostnou pFi- Einou — jako kdyby chudoba nebo idél proletife znamenaly piileditost zahlédnout brinu Nebeského Kealovstvi. Nemysl by dtlak, jemu? je dél- nické tfida vystavena, vedl pouze k tomu, Ze s ttla- kem uéin‘ Girou zkusenost, aby se v ni probudil (za osvobozenim ekonomickjm) stesk po osvobozeni metafyzickém. Revoluéni bo} se odvraci od sveho skutegného vyznamu i od své redlné intence, kdyz slow jenom jako z4Klad duchovnimu Zivotu nebo kay ma svgmi krizemi probouzet poslani. Ekono- mick bo} je u2 pHimo bojem za spsu, protoze je fundovn v samotné dialektice hypostaze, ji se ustavuje prvotni svoboda \V Sartrové filozofil se objevujejakisi andiské pif fomnost. Protoze je vetkerd tiha existence svalena na ‘minulost, svoboda pfitomnosti je v2 nad materi, AZ kkoli wznavme, Zev ptitomnostia v jeff svobodé né- hile se vynofitje veskers tiha materie, 24roved cheeme materidlnimu Fivotu pFiznat jak jeho triumé nad be- zejmennosti existovéni, tak tragickou definitivast, K-ni? se samotou svou svobodou pripoutavs. ‘Tim, Ze spojime samotu s materisinem subjektu, piigem# materiaino je eho plipoutanost k sobé samé- 7 i | } [pouvons comprendre dans quel sens le monde et notre existence dans Je monde constituent une démarche fondamentale du sujet pour surmonter le poids qu'il est A luisméme, pour surmonter sa matérialité 'est-A-dire pour dénouer Ie lien entre le soi et le moi. ‘mu, miiteme pochopit, v jakém smysiu svét a nage existence ve su@t® pkedstavuji fundamentélni krok subjektu k tomu, aby pfekonal thu, j@ je sim sobé, aby pfekonal své materiaino to jest aby ro2v4zal pou. to meza ja, které je sebou, aj. LE SALUT PAR LE MONDE; LES NOURRITURES: Dans lexistence quotidienne, dans le monde, la structure matériele du sujet se trouve, dans une certaine ‘mesure, surmontée entre Je moi et le soi apparait un intervalle, Le sujet identique ne retourne pas & soi immédiatement. Depuis Heidegger nous sommes habitués a consi dérer le monde comme un ensemble d'outils. Fxister dans le monde, est agit, mais agir de telle sorte qu’en. fin de compte Vaction a peur objet notre existence clle-méme. Les outils renvotent les uns aux autres pour renvoyer enfin & notre souci d’exister. En appuyant sur Tebouton dune salle de bain, nous ouvrons le probleme ‘ontologique tout. entier. Ce qui semble avoir échappé |a Heidegger — o'l est vrai toutefois que quelque chose ait pu échapper & Heidegger en ces matidres — cest ‘qu’avant tre un systéme coutils, le monde est un en- semble de nourctures, La vie de homme dans le mon- ‘de ne va pas au dela des objets qui le reraplissent. 11 rest peut-tre pas juste de dire que nous vivons pour ‘manger, mais il n'est pas plus juste de dire que nous. rmangeons pour vivre. La demniére finalité du manger est contenue dans laliment: Quand on respire une fleur, est 3 Vodeur que se limite la finalité de Vacte. Se pro 80 SPASA SKRZE SVET; ZIVINY \V kadodenni existenci, ve svét6, je materi strukku- +a subjektu do jsté miry pfekonana: mezi ja js, které je sebou, se objevuje interval. Identicky subjekt se ne- vraci k sobé okaméité Od Heideggera jsme zvyklina to, Ze povatujeme svét za soubor néstrojé. Existovat ve evitl znamend Jednat, ale jednat tak, 3e cilem dinnosti je koneckon- cit sama nage existence. Nastroje odkazuji jedny k druhym, aby nakonec odkazaly k nasi starosti © existovint. Kdy2 stiskneme Kliku od dvetf koupel- ry, otevirdme v tu chili cely ontologicky problém. Zda se, Ze Heideggerovi uniklo (pokud oviem Heideggerovi opravdu mohlo néco v téchto vécech uuniknout, Ze dive, nez je svét systémem néstroj, je souborem fivin. Zivot élovéka ve avété nejde 2a hra- nice objekti, které ho vyplituji. MoZné nenf spravné, kdly2 fekneme, Je Zijeme, abychom jedli, ale neni onnie sprévndjsi, kdyz prohlasime, Ze jime, abychom. 4il, Nejvy38i finalita jidla je obsazena v potrav Kdy2 pfivonime ke kvétiné, tak se finaita tohoto ak- tu omezuje na viini. Cheeme-li se projit, znamend to 81 mene, cest prendre Vair, non pour la santé, mais pout Voir. Cosont los nowrritures qui caractérisent notre exis- tence dans le monde, Existence extatique — étre hors de soi — mais limitée par l'objet. Relation avec I objet qu’en peut caractériser parla jouissance. Toute jouissance est une maniére d’éte, ‘ais aussi une sensation, C’est-a-dire lumigce et co naissance. Absorption de ’cbjet, mais distance al'égand dde Vobjet. Au jouir appartient essentiellement un sa- voir, une luminosité. Parl le sujet, devant les nourri tures qui s‘offrent, est dans lespace, a distance de tous les objets qui lui sont nécessaires pour exister. Alors «que dans identité pure et simple de rhypostase, le su- jet s'embourbe en Iui-méme, dans le monde, ala place {du retour & soi, jl y a wrapport avec tout ce qui est né- cessaire pour etre». Le sujet se sépare de lui-méme. La lamitre est la condition dune telle possibilité. Dans ce sens notre vie quotidienne est dé} une maniere de se libérer de la matérialit initiate par laquelle s'accomplit le sujet. Deja elle contient un oubli de soi. La morale des «nourritures terrestres» est la premiére morale. La premigze abnégation. Pas la demniére, mais il faut pas- ser par” 2 jft na vaduch: ne kvili zdravi, ale kvill vaduehu, Nadi existenci ve svété charakterizujiZiviny. Existe ci extatickou —byti mimo sebe —, ale omezenou ob- jektem. Te to vatah k objektu, ktery Ize charakterizovat potitkem. Kady poditek je zpuisobem byt, ale take pofitkem, to zamena svétlem a poznénim. Absorpci pfedmétu, ale i distanci vidi pkedmétu. K poditku esencidiné path védeni, jasnost. Tak je subjekt tvati v tvak Aivinim, jed se nabizeji, v prostoru, md odstup cod viech piedmétt, které jsou nezbytné pro to, aby existoval. Zatimco v proste a jasné identité hypostaze subjekt zabeda sm v sobé, ve svété, na misto nvra- fk sobé, je ,vazba ke vlemu, co je pro byti nezbyt- 1”. Subjekt se oddéluje od sebe. Podminkou takové ‘moznosti je svétlo. V tomto smyshu jo u2 né8 kazdo- deni Zivot zpiasobem jak se osvobodit od pottetni materidlnosti, ji se subjekt naplituje. U2 v tomto 2 voté je obsazeno to, Ze zapomind na sebe. Moralka -poremskjch Fivin” je prvotni morélka. Prvni sebe- zapFeni. Neni posledni, je to viak cesta, kterou je nut no projit?” TRANSCENDANCE DE LA LUMIERE ET DE LA RAISON Mais Voubli de soi, la luminosité de la jouissance ne rompt pas V'attachement irrémissible du moi au soi si on sépare cette lumiére de I’événement ontologique de la matéralité du sujet ot i asa place ets, sous le nom de raison, on érige cette lumiéze en absolu. Lintervalle de espace donné par la lumiére est instantanément ab- ‘sorbé par la lumiére. La lumiére est ce par quol quelque chose est autre que moi, mais dA comme sil sortait de moi. objet éclaieé est la fois quelque chose qu’on ren- contre mais du fait méme qu'llest éclairé, on le rencon- te comme s'il sortait de nous®. Il na pas d’étrangeté fonciére, Sa transcendance est enrobée dans l'imma- rence, C’est avec moi-méme que je me retrouve dans la connaissance et dans la jouissance. Lextériorité de la sire ne suffit pas 4 la libération du moi captif de soi [La lumigre et Ja connaissance nous apparurent ‘leur zang dans 'hypostase et dans la dialectique qu’e!- le apporte : une manigre pour Ie sujet affranchi de Yanonymat de Vexister, mais rivé 4 lui-méme de par son identité d'existant (cest-i-lire matérialisé) de prendre distance par rapport a sa matérialité. Mais sé- parée de cet événement ontologique, séparée de la ma- 8% ‘TRANSCENDENCE SVETLA A ROZUMU ‘Avlak sebezapomenuif, jasnost potitks, nepfetthsvs nezrusitelné pouto naklonnosti jk sobé, jestlide toto svétlo oddélime od ontologické udélosti materiélna subjektu, kee ma subjekt sve misto, a jestlize toto svét- lo povySime na absolutno, kterému dame jméno ro- zum. Interval prostoru dang svétlem je svétlem oka- maité pohlcen. Svétlo je to, im je néco jiné ned j, ale jako by to ,méco” uz vychazelo ze mne. Osvétleny fedmét je ntco, s dim se setkévame, ale us tim, Ze je ‘osvétlen, se s nim zéroven setkavame, jako by vych&- zel 2 nés.® Nevyznatuje se podstatnou cizosti, Jeho transcendence je obalena imanenci. Prive sim se se- bou se znovu nalézém v pozndni i v poditku. Exterio- rita svétla nepostaéuje k tomu, aby se jé vysvobodilo 20 sebenajeti. Misto a vyznam, jake svétlo a poznani zaujimaji se nam ukézaly v hypostazi av dialektice, kterou hy- postaze pfinati: pro subjekt osvobozeny od be- 2zejmennosti existovni, ale pfipoutany k sobé samému svou identitou existujciho (tzn. materializovaného) svétlo a poznint piedstavuji urtity zpasob jak zacho- 85 térialité A laquelle dautres dimensions de libération sont promises, la connaissance ne surmonte pas la So litude. La raison et la lumigre par elles-mémes, con- somment la solitude de I’étant en tant qu’étant, accomplissent sa destinge dé & tout le seul et uni {que point de repére. En englobant le tout dans son universalité, la rai- son se retrouve elle-méme dans la solitude. Le so- lipsisme n‘est ni une aberration, ni un sophisme : c'est la structure méme de la raison. Non point en raison duu caractére «subject» des sensations quelle combine, ‘mais en raison de Vuniversalité de Ia connaissance, est-d-dire de Villimité de la lumiére et de V'impossibi- lixé pour aucune chose d’tre en dehors. Par I la raison ne trouve jamais d’autre raison & qui parler. Lintentio- nalité de la conscience permet de distinguer le moi des choses, mais ne fait pas disparaitre le solipsisme pu ‘que son élément, la lumiére, nous rend maitre du mon de extérieur, mais est incapable de nous y découvrir un pair. Liobjectivité du savoir rationnel r’enléve rien au ‘aractére solitaire de la raison. Le retournement pos- sible de I'objectivité en subjectivité est le theme méme de Vidéalisme qui est une philosophie de Ia raison. Llobjectivité de la lumitre, est a subjectivité elle-mome. Tout objet peut tre dit en termes de conscience, est-2-dire étre mis en Lumiere. La transcendance de Yespace ne saurait dre assu- rée comme réelle que si elle est fondée sur une trans- cendance sans retour au point de départ. La vie ne sau- rait devenir le chemin de la rédemption que si dans sa Tutte avec la mati, elle rencontre un événement qui empéche sa transcendance quotidienne de retomber sur un point, toujours le méme, Pour aperceyoir cette 86 val odstup vii své materdlnost. Ale poznén ode nié od oné ontologické udalosti, oddBlené of mate- ridlnost, k nizjsou peduréeny ostatni dimerize asve- bozent, samotu nepekonava. Rozum a svétlo samy od sebe siravujf samotu jsoucthojakottojsouctho, napiiu- jt jeho osud byt vem jectinym orientadnimn bodem, Tim, Ze do své univerzality zahenuje vie, i roam. se ocité 0 samoté Solipsismus neni ani diehyla, ani sofismus: je to sama struktura rozumu. Vibee ne vahledem k ,subjektivn” povaze posit, které kom: binuje, njbr? vahledem Kk univerzalité porn, to ‘amend knekonednu svétla a k tom, Ye neni mod- né, aby viibec ngjaka ve byla mimo. Proto rozum ni- kay nenaléza jin rozum, s niawz by rozmlowval Intencionalita vidorni umo2Aujerozlilitjé od vic, ale neodstrahye solipsismus, protoze jj element, svitl, nis Cink viédce vnéiSiho svBta, phitom vésk nent schopen objevit nam v tomto svité ndkoho, kdo by ‘nim byl roven. Objektivita racionaliniho vient ne- ubirérozumu nic na jeho samotaiske povaze. Mozny zuratobjektivty v subjektivita je privé tema idealis- su, ktery je filozofifrozumu. Objektvitasvéta, to je sama subjektivita, KazAy objekt Ize vyjidiit védomé, to mamend osvitit. Transcendence prostoru mide byt zajistina jako reélni, jen kdy2 je zalofena na transcendenct bez ni vrata k vychorimu hodu. Zivot se mize stét cesto kk vykoupeni, jen hdy2 v bojs materi narazi na uda- lost, jez zabrani jeho kaZdodenni transcendenci, aby opétovné Kesela k jednomu, stile émuz bod. Aby- chom pochopili tuto transcendenci, Kiera posiluje transcendance qui soutient celle de la Jumiére, qui préte au monde extérieur tne extétioritéréele, il faut reve- nira la situation concréte oi la lumiére est donnée dans Ia jouissance c‘est-2-dire a existence matérielle. transcendenci svétla a propijéuje vngjsimu svétu sku- tecnou exteriortu, je teba se vrétit ke konkrétnisitua- i, kdy je svetlo dno v potitiu, to znamend k materil- ni existenci 89 il. Nous nous sommes aceupés di sujet seul ; seul du f méme qu’il est existant. La solitude du sujet tient & sa rolation avec Vexister, dont il est le maitre. Cette raitrise sur Vexister est le pouvoir de commencer, de partir de soi; parti de soi non pas pour agir, non pas our penser, mais pour étre. Nous avons montréensuite que la ibération Fégard de Vexister anonyme dans ’existant devient un enchat- rnement & soi, 'enchainement méme de I'identification. Conerétement, la relation de Videntification est Yencombrement dtu moi par le sof, le souci que le moi prend de soi, ou la matéralité, Abstraction faite de toute relation avec un avenir ou avec un passé, le sujet sfimpose 8 soi, et cela, dans la liberté méme de son pré- sent. Sa solitude n'est pas intialement le fat qu'il est sans secours mais qu'l est jeté en piture a lui-méme, quill Sembourbe en Jui-méme, C'est cela, la matériali- t. Aussi dans Vinstant méme de la transcendance du besoin, plagant le sujet en face des nourritures, en face du monde comme nourriture, lui offre-t-elle une libé- ration A Végard de Iui-méme. Le monde offee att sujet Ja participation a Vexister sous forme de jouissance, lui permet par conséquent d’exister 3 distance de si. Il est absorbé dans Vobjet qu'il absorbe, et garde cependant 92 Zabyivali jsme se osamélym subjektem; osamélym uz proto, Ze je existujicim. Samota subjektu vyplywva z je- hho v7tabu k existovant,jehot je panem. Tato vidda nad cexistovénim je schopnost zaéit, vyjit ze sebe; subjekt vvychazi ze sebe ne proto, aby jednal nobo aby myslo, ale aby byl le jsme ukazali, ¥ se osvobozeni vzhledem k anonymnimu existovéni v existujicim stv pFipou- tanosti k sobW, samotnfm poutem identifikace, Kon- kréiné: vztah identifikece znamend, Ze ja je zataraseno ‘sebou, Ze se staré o sebe — vztah identifikace je ma~ teridlno, Ponechéme-li stranou jakjkoli vztah k bu- ‘oucnosti nebo minulosti,subjekt se vnucuje sobé, ato v samotné svobod8 sveé pFitomnosti. Jeho samota pé- vodné neznamend, Ze je bez pomoci, ale Ze je caby po- trava pkedhozen sim sobé, Ye zabteds sim v sobé. Privé tohle je materisno. Tato materialnost mu také péimo v okamdiku transcendence potieby, jed stavi ‘subjekt pfed Biviny, pfed svét jako 2ivinu, nabfes osvo- bozeni vahledem knému samotmému. Svét nabizi sub- jektu spolutiast na existovant v podobs poritku, tudi2 ‘mu umodituje existovat s odstupem visi sobE, Subjekt je absorbovin v piedmétu, ktery absorbuje, a presto si 93 tune distance A I'égard de cet objet. Toute jouissance est aussi sensation, cest-a-dire connaissance, et humiére. Non point disparition de sci, mais oubli de soi et com- _me une premiére abnégation. vvdei némmu zachovivé odstup. Kady pofitek je take potitek, fo jest poznani a svétlo. Tim se nikterak ne- vytréc js, kteréje sebou, ale zapomind na sebe — je to néco jako prvotnt sebezapieni. LE TRAVAIL Mais cette transcendance instantanée par l'espace ne fait pas sortir de la solitude. La lumiere qui permet de rencontrer autre chose que soi, la fait rencontrer com: ime si cette chose sortait déja de moi, La umiére, la clacté, est Vintelligibilité méme, elle fait tout venir de ‘moi, elle ramne toute expérience a un élément de ré- ‘miniscence. La raison est seule. Et dans ce sens; la con- naissance ne rencontre jamais dans le monde quelque chose de véritablement autre. C'est la la profonde vé- rité de Vidéalisme. Par a s‘annonce une difference ra- dicale entre 'extériorité spatiale et l'extériorité des ins- tants, les uns par rapport aux autres. Dans le cancret du besoin, espace qui nous éloi- _gne de nous-mémes, est toujours & conquérir. Il faut le franchir il faut prendre Vobjet,c'est-2-dire il faut tra vailler de ses mains. Dans ce sens, «qui ne travaille pas, ne mange pasr est une proposition analytique. Les outils et la fabrication des outils poursuivent Vidal chimérique de Ia suppression des distances. Dans la perspective qui s‘ouvre sur Toutit a partir de Foutil moderne; — la machine, — on est frappé beaucoup, plus par sa fonction qui consiste a supprimer Ie travail, que par sa fonction d'instrument que Heidegger a envisagée exclusivement, 96 PRACE ‘Tato ckamZité transcendence skrze prostor véak nen ti vyjit ze samoty. Svétlo, Které umoziuje setkat se ' dims jinym ned se sebou samym, dovolue takové set- kan{, pti némz ona véc jako by uz vychazela ze mé. Svétlo, jas — to je samotnd inteligibilita; diky ni vie fichizi ze mé, kadou zkuSenost pfevadi na soudést reminiscence. Rozum je sim. Av tomto smyslu se po- aznani ve svété nikdy nesetkavé § nétim skutedné ji- ngm. V tom mé idealismus hlubokou pravdu. Tak se uukazuje, Ze je radikéln rozdil mezi prostorovou exte- Fioritou a vzajemnou exterioritou okamdiki, 9. exte- rioritou jednSch okamgikii vzhledem k druhym. Jeli potieba konkrétns, je vidy nutno dobyt pro- stor, ktery nds vzdaluje od nds samotnych. Je feba ho prekrosit, je tieba uchopit piedmét, to zamens, 20 je ‘feba pracovat svyma rukama. V tomto smyslu je ni- veh ,kdo nepracuje, af neji" analytickym névrhem. Nastroje a vyroba nastrojiisleduji chiméricky desl ‘ruseni distancl. V perspektivé, jek se ndstrojt oteviré podinaje modernim néstrojem — strojem, — nds mno- hhem vice zaréii jeho funkce spodivajici v odstranéni price neg jeho funkce instrumentu, Kterou mél Hei degger vylutné na mys 97 Or, dans le travail, — c'est-a-dire dans leffort, dans sa peine, et dans sa douleur, — le sujet retrouve le poids de existence qu’implique sa liberté méme d'existant. La peine et la douleur, voi les phénome nes auxquels se réduit en dernier lieu la solitude de Vexistant et que nous allons examiner maintenant. 98 Privé préci to jest v sil, v trdpent a bolest, kte- 16 ssebou nese, se subjekt znovu shledva s tihou exis- fence, jiZ implikuje sama jeho svoboda existulicho. ‘Trdpeni a bolest — to jsou fenomény, na n& se vposled redukuje samota existujiciho, A tyto fenomény nyni prozkouméme. LASOUBFRANCE ET LA MORT Dans la peine, dans la douleur, dans la souffrance, nous retrouvons,a l'état de pureté, le déinitl, qui constitue la tragédie de la solitude. Définitif que Vextase de la jouis- sanee rvarrive pas a surmonter, Deux points 2 soulig- nner 'estdans la douleur du besoin et du travail, et non pas dans angoisse du néant, que nous allons poursuivre analyse de la solitude ;cest sur la douleur appelée, 1a, légore, physique que nous allons insiste, car en elle engagement dans Vexistence est sans aucune équivo- que. Alors que dans la douleur morale on peut conser ver une attitude de dignité et de componction et par cconséquent déja se libérer, la souffrance physique, & tous ses degrés, est une impossibilité de se détacher de Vinstant de Vexistence. Elle est 'ierémissiblité méme de Vétre. Le contenu de la souffrance se confond avec Vimpossibilté dese détacher de la souffrance. Etce n'est ppas définir la souffrance par la soufirance, mais insister sur implication sui generis qui en constitue essence. ya dans la sousfrance une absence de tout refuge. Elle ‘est le fait d'etre directement expose & Iéte. Elle est faite de Vimmpossiblité de fuir et de reculer. Toute Vacuité de la soufirance est dans cette impossbilité de ecul. Elle est le fait tre acculé & la vie et A Ite. Dans ce sens, la soufrance est limpossibilité du néant. 100 UTRPENT ASMRT V trépent, bolesti, utrpeni se opét shledavime s defi- nitivnosti v Gistém stavu, jez Konstituyje tragédii sa- moty. S definitivnosti, kterou extéze potitix: nedoké- Ze piekonat. Musime tu 2dfiraznit dva body: nage dal8i analyza samoty se zaméti na bolest z potieby a prace a nikoli na dzkost z nicoty; zdiraznime pré- ve bolest, které se lehkomysiné ks fyzické bolest, nebof v ni je angaZovanost v existenci zcela jedno- ‘acna. Jestlize v mordln{ bolest si Ize zachovat dii- stojny i zkrowseny postoj, a tim se uZ osvobodit, pak fyzicka bolest jakéhokoli stupné znamens, Ze neni moiné odpoutat se od okamtiku existence. Fyzicks bolest je sama neodvolatelnost byti. Obsah utrpeni splyva s nemoznosti odpoutat se od utrpent. A tim nedefinujeme istrpeni utrpenim, ale trvame na impli kkaci sui generis, kterd ustavuje jeho podstaty. V utr pent chybi jakékoli dtociste, Utrpent je fakt byt! ber- prostfedné vystavensho byti. Sestivé 7 nemoknosti Uutéci a ustoupit. Veskeré paldivost utzpent je v této znemoznosti stupu, Je to fakt byt! dohnaného k Zivo- tua k byti, V tomto smyslu je utepeni nemo¥nost ni- coly. 101 Mais il ya dans la souffrance, en méme temps que Vappel & un néant impossible, la proximité de la mort Il ny a pas seulement le sentiment et le savoir que Ja souffrance peut aboutir a la mort. La douleur en «elle-méme comporte comme un paroxysme, comme si quelque chose de plus déchirant encore que la soul france allt se preduire, comme si malgré toute absen- ce de dimension de repli qui constitue la soutfrance i y avait encore un terrain libre pour un événement, ‘comme s'il fallait encore s/inquiéter de quelque chase, comme si nous étions la veille d'un événement au dela cde cela qui est jusqu’au bout dévoilé dans la souffrance. La structure de la douleur qui consiste dans son atta- chement meme 3 Ta douleur, se prolonge encore, mais jusqu’a un inconma qu'il est impossible de traduire en termes de lumiére,cest~i-dire qui est réfractare cette intimité de soi 3. moi a laquelle retournent toutes nos experiences, Linconnu de la mort qui ne se donne pas lemblée comme néant, mais qui est corrélatif dune cexpérience de T'impossbilité du néant signifie non pas {que la mort est une région dont personne n'est revenu, ct qui par conséquent demeure, en fait, inconnue ; incon ru de la mort signfie que la relation méme avec la mort ne peut se faire dans la lumiére ; que le sujet est en rela tion avec ce qui ne vient pas de lui. Nous pourrions dire ui est en relation avec le mystére. Cette fagon pour Ia mort de s‘annoncer dans la souffrance, en dehors de toute lumiere, est une expé rence de la passivité du sujet qui jusqu’alors a été actif, qui demeusait actif méme quand il était débordé par 2 propre nature, mais réservait sa possibilité d’assu- mer son état de fat. Je dis: une expérience de la passi- vite, Fagon de parler, car expérience signifie toujours 102 Alle v utrpeni je sougasné apelem na nicotu, je? neni mozn, i blizkost smrti. Neni tu jen pocit a vido- ii, Ze ulrpeni mitze vytstit v smut, Bolest sama 0 s0- be zahrnuje jakjsi paroxysmus, jako kdyby mélo vaniknout nico jeété drasavéjsiho neZ utrpeni, jako kdyby navadory tomu, #e zcela chybi dimenze, kam by bylo moZné ustoupit, tedy navzdory absenci, Které konstituuje utrpeni, byl jeSté volny prostor pro uds- lost, jako kdyby jesté bylo treba znepokojovat se nz- im, jako kdybychom byli v ofekavani nkjake blizké uudalosti za udélosti, ktera se a% do konce nezakryté ukazuije v utrpeni, Struktura bolest,je2 spodiva v jeff samiotné piichylnosti k bolest, se jest8 prodlubuje, ale a do jakehosi neznima, které nelze vyjsdtit v term nech svétla —neznama, které vadoruje anomu diwér- nem vetahia jk sobé, k nému? se vracei vlechny nade ‘zkuSenosti. Neznamo siti ez se nenabirijednoriz0- vi jako nicola, ale je souvzta?né se zkuSenasti, Ze nico- ta neni mozné, neznamens, Ze smrtje oblast, z nit se nikdo nevratil a ktera tudid zstivé fakticky neznéima; ‘nezndmo smrti znamend, Ze sim vatah ke smeti se ne- ize dit ve svétle, 2esubjekt je ve vztahu k toms, co nepfichazi z ntho. Mohli bychom Hei, 2e je to vztah k mysteriu, ‘Tento zptisob, jakym se smrt ohlafuje v utrpent mimo jakékoli svétlo, pRedstavuje pro subjekt 2kuse- nost s pasivitou — pro subjekt, ktery byl a2 doposid aktivn{, Ktery, i kdy2 byl pfesahovén svou vlastni pii- rozenosti,zistaval aktivn|, ale vvhrazoval si moznost vzit na sebe sviljfakticky stav. Kdy2 fikim ,2kusenost 's pasivitou’, jsou to jenom slova, protoze zkuSenost 108 dgja connaissance, lumire et initiative ; car expérience signifie aussi retour de Vobjet vers le sujet La mort ‘comme mystere tranche sur Fexpérience ainsi comprise. Dans le savoir, toute passivité est, par l'ntermédiaire de la lumiére, activité. objet que je rencontre est com= pris et, somme toute, construit par moi, alors que la ‘mort annonce un événement dont le sujet n’est pas le ‘maitre, un événement par rapport auquel le sujet r’est plus sujet. ‘Notons tout de suite ce que cette analyse de la mort dans la souffrance présente de particulier, par rapport aux oflebres analyses heideggeriennes de V'étre pour la mort. Litre pour la mort, dans Y'existence authentique de Heidegger, est une lucidité supréme et, par la, une visililé supréme. Crest Vassomption de la demiére possibilité de 'existence par le Dasein, qui tend précis ‘ment possibles toutes les autres possiblités, qui rend. par conséquent possible le fait méme de saisir une possibilité, c'est-d-dire Vactvité et la libert® La mort fest, cher. Heidegger, événement de liberté, alors que, dans la souffrance, le sujet nous semble artiver 3 la b- mite du possible I se trouve enchainé, débordé et en quelque manixe passif. La mort est dans ce sens la lr mite de Vidéalisme. Je me demande méme comment le trait principal de notre relation avec la mort a pu échapper & Yatten: tion des philosophes. Ce n’est pas du néant de la mort dont précisément nous ne savons rien que analyse doit partir, mais d'une situation oi quelque chose Afabsolument inconnaissable apparatt ; absolument inconnaissable, cest-a-dire étranger & toute lumiéze, rendant impossible toute assomption de possibilité, mais of nous-mémes sommes saisis. 108 vidy uz znamend poznéni, svétlo a iniciativu; protode ‘zkuSenost znamend také navrat objektu k subjekte. Smart jako mysterium nedavé 24dnou piilezitost takto pochopeng zkusenosti. Ve vadOni je kad pasivita prostiednictvim svétla aktivitou. Objekt, s nim se set- kaivam, je mnou pochopen a koneckonett i vytvoren, zatimco sit ohlasuje udalost, nad nizé subjekt nemé visu, udétost, v2hledem k nif subjekt u2 neni sub- jekt. Hned poznamenejme, co je na této analyze smeti \ utrpent zvlA8tntho vzhledem k proslulym heidegge- rovskjm analyzim byi{k smrti. V Heideggerove auten. tické existenci je byt k smrti svrchovanou jasnoztives- Ha tim i svrchovanou muznosti. Je to piedpoklad pposledni moznosti existence prostfednictvim Dasein, tery privé umozituje vaechny ostatni moznosti,” kte- 19 tudi® umottiuje sim fakt chopit se moFnosti, to znamend aktivitu i svobodu. Smrt je u Heideggera uudalost sv obody — nd se vlak 2a, So-v utepent sub- jekt dospiv4 na hranici mo2ného. Je spoutan, piesaho- van a jaksi pasivni. Smrt je v tomto smyslu hranici idealism. Dokonce si Kladu otaku, jak mob tento hlavni ys nacho vztahu ke smeti uniknout pozomosti filozofi. Analyza nesmi vychézet 7 nicoty smrti, 0 niz privé nic nevime, ae ze situace, key se zjevuje nico absohutné nepoznatelngho — absolutné nepoznatelné- ho, to znamend cizsho kazcému svétlu, 2nemozaujici- hho jakjkoli ptedpoklad moznosti, kdy jsme viak my sami uchopeni, 105 LA MORT ET VAVENIR (est pourquoi la mort est jamais un présent. Cest un truisme. L/adage antique destiné a dissiper la crainte dela mort: Situ es, ellen’est pas si elle est, tun'es pas, — méconnait sans doute tout le paradoxe de la mort, puisqu'll efface notre relation avec la mort qui est une relation unique avec F'avenit. Mais du moins cet adage insiste-til sur cet éternel avenir de la mort. Le fait ‘qu'elle déserte tout présent ne tient pasa notre évasion devant la mort et 4 un impardonnable divertissement a Vheure supréme, mais au fait que la moct est insai- sissable, qu’elle marque la fin de la vielté et de 'hé roigme du sujet. Le maintenant, cest le fait que je suis maitre, maitre du possible, maitre de saisir le possible, La mort n'est jamais maintenant. Quand la mort est, je ne suis plus Ia, non point parce que je suis néant, mais parce que je ne suis pas A méme de sais. Ma raise, ma viriité, mon héroisme de sujet ne peut re virilité ni héroisme par rapport & la mort. Hy a dans la sourffrance au sein de laquelle nous avons saisi ce voisi- nage de la mort — et encore sur le plan du phénoméne — ce retourement de Factivité du sujet en passivit Non point dans instant de souffrance ou, acculé etre, je le saisis encore, oie suis encore sujet de la souffrance, mais dans le pleur et le sanglot, vers lesquels la souf- 106 ‘SMRT A BUDOUCNOST Proto smart nikdy neni ntjaké piitommost. To je truis- ‘mus. Starobylé réent, je m4 rozptylit obavy ze smart: Ji ty, neni ona; je-li ona, nejsi ty, 2fojm® newnava Uplng paradox smrti, protoze stra ni8 v2tah ke smart, tery je jeding vatahem k budoucnosti. Toto réeni vak alespoa trv na oné véené budoucnostismrti. To, Ze smrt dezertuje 2 jakékoli pHtomnosti, nevypl/vé z naSeho dtéku pred smrti a neomluvitelného rozpty- Jeni, k némuz dochézi v poslednt hodince, ale 2 fakty, ‘e smut je neuchopiteind i nepochopitelnd, 2e vyznacu- je Konec muznosti a heroismu subjektu. Ono ,nyni” nebo ted" zamend fakt, Ze jsem pénem, pinem mozného, 2e v mémoci je chopit se mozného. Smet ni dy neni ,ted™. Kayz se dostavi smrt, uz tady nejsem ja, ale viabec ne proto, Ze jsem nicota, nybr2 proto, Ze ‘uz nejsem s to uchopit i pochopit. Moje moc, moje mudnost, mij subjektovy heroismus nemohou byt vehledem ke smrti muenost ani heroismus. Onen zat aklivity subjektu v pasivitu nastiva v utxpeni, ‘uprostied ndjz sme postichli blizkost smrti—a to je {8 vroviné fenoménu. Dochizi k nému nikoli ve chy i utepenf, kdy, dohnan k byti, tuto chvihi jesté vni- mam, kdy jeSté jsem subjektem utrpeni, ale v placi 107 france s'invertit ;18 ot la souifrance atteint 3 sa pureté, oi il n'y a plus rien entre nous et elle, la supréme responsabilité de cette assomption extréme toure en. supréme irresponsabilié, en enfance. C'est cela le sai glot et par Ia pré est revenir & cet état d'imesponsabi couse enfantine du sanglot Vous me permettrez de rovenir encore une fois a Shakespeare, dont j'ai abusé au cours de ces confé- ences, Mais il me somble parfois que toute la philo- sophie n'est qu'une méditation de Shakespeare. Le hhéros de la tragédie n/assuume-t-il pas la mort? Je me permettrai d’analyser trés brievement la fin de Mac- beth. Macbeth apprend que la forét de Birnam marche sur le chateau de Dunsinane, et cest le signe de la dé- faite : la mort approche. Quand ce signe se réalise, Macbeth dit : «Souffle, vent! Viens, naufrage !» Mais, tout de suite apris : «Sonne Ia cloche dalarme, etc Nous mourrons au moins notre harnais sur le dos». Avant la mort, il y aura combat. Le second signe de Ia défaite ne s’est pas encore produit. Les sorcieres Wavaient-elles pas prédit qu’un homme né d'une femme ne pouvait rien contre Macbeth ? Mais voici Macduff qui n’est pas né d’une femme. La mort est pour maintenant. «Maudite soit la langue qui me parle ainsi, crie Macbeth & Macduff qui ul apprend sa puis ‘sance sur lui, car elle a décourage la meilleure partie de Vhomme que je suis... Je ne combattrai pas avec toi» Voila cette passivité, quand il n'y a plus d’espoir. Voill ce que j'ai appelé Ia fin de la viilté. Mais immé- iatement lespoir renait, et voici les derniers mots de Macbeth 108 a valykotu, vn&z se lepeni obract tady, kde utrpent dosahuje Girosti, kde ui neni nic mezi nami. a jim, svrchovand odpovédnost za tento extrémni piedpo- lad pfechazi ve svrchovanou nezodpovédnost, v de tinatut. Prévé to je valykot a priv’ tim ohlafuje sat Zemtit mamens yratit se k tomuto stavu nezodpo- védnosti, to est otfésat se détskymi vziyky. Dovolte,abych se edtéjednou vrai k Shakespea- ravi, kterého jsem béhem técho peednétek zneutil Nékdy mi viak pfipads, Ze vetkers filozate je jen shakespearovskou meditactCoapak ale hrdina tragé- die nebere na sebe set? Dovolim si velmi struéné analyzovat Macbeth konec, Macbeth se dovids, 2e bimameky les tahne na dunsinansky brad, ato je zna- ‘ment poraky: smrt se bI@K, Kdy# se toto znament po- tvedi, Macbeth Fiké: ,Duj, vate, pid, boute!” Ale Ihned potom: Bj, zvone, na poplach... Ky emit, ‘bmn si zemfem aspon Pred smart dojde k bojt Druhé znameni pordzky se jedt® neobjevilo. Carodéj- nice plece ptedpovédly, Ze mud zrozeng x 2eny pro- {i Macbethowi nic nezmize! Ale uf je tady Macdult, klory se nezrodil 2 2eny. A tentokit pfichézi smrt. ‘Bud’ proklet jazyk, ktery mi to ik,” kfiti Macbeth: ha Macduffa, Klery mu ornamuje, Ze mé nad nim imac, nebo ymé muznosti mi 2chromil lepst ast S tebou bit se nechei.” Tady mime onu pasivitu, kdy2 ud nent nadie. Ta dy je to, co jem nazval koncem muinosti. Vpét se viak nadje ofivuje a zd jsou poslednt Macbethova slova 108 Bion que le bois de Birmam soit venus & Dunsinane et ‘que e aie en face de moi, toi qui nes pas né dela femme, Jessayerai cependant ma derniére chance.» Iy a, avant la mort, toujours une demire chance, que le heros saisit, et non pas la mort. Le héros est cela qui apergoit toujours une demigre chance ;c‘est "homme qui sobstine & trouver des chances. La mozt n'est donc jamais assumée ; elle vient. Le suicide est un concept contradictoire. L’éternelle imminence de la mort fait partie de son essence. Dans le présent of la maitrise du sujet saffieme, i ya espoir. Lespoir ne saute pas ‘la most par une espece de sallo-mortale, par une espice dinconséquence ; il est dans la marge méme qui, au ‘moment de la mort, est donnée au sujet qui va mourit Spiro-spero. De cette impossibilité dassumer la mort, amiet précisément est un long témoignage. Le néant est impossible. Cest jui qui aurait laissé a Vhomme la possibilté d’assumer la mort d/arracher a la servitude de Fexistence une supréme maitrise. «To be or not to bbe» est une prise de conscience de cette impossibiité de svanéantie 10 _Bimamsky les a€ ztekl Dunsinan, a€ ty tu stojis, 2 Zeny nenarozen, ja zkousim poslednt (Sanci)."" Pred smeti je v2dycky posleding dance, jié se hrdi- na chépe — a neni to smart. Hrdina je ten, kdo vady vidi posledint Sanci; je to élovBk, kterg turdodfiné hle- dg tance, Proto snurt nelze nikéy vait na sebe; smrt pfichézi. Sebevrazda je kontradiktornt pojem. Véénd bezprostiednost smrii pati k jeff esenci. V ptitom- nosti, kde se vldda subjektu stvrzuje, je nadaje. Nado- je se nepFipojuje ke smeti jakyimsi salfo~mortale, jako si nediislednost; nade je na onom pokraji kterg je ¥ okamfiku smrti dén subjektu, jen zemfe. Spi- 1o-spero. Praw® Hamlet jo dlouhym svidectvim 0 této nemoFnosti vzit smrt na sebe. Nicota, je2 by dlovoku ponechala moZnast vzit smrt na sebe, vyrvat otroctvi ‘existence svrchovanou moc, nent mozna. ,To be or not to be” znamend uvédomit si, Ze neni mozné se znicotnit. *) V ctitesh poutivame pfeblad Erika H. Saudia Praha, Odeon 1978 aun VEVENEMENT ET LAUTRE (Que pouvans-nous trer de cote analyse de la mort? Elle devient la limite de la virilité du sujet, de cette viriité qui par 'hypostase a été rendue possible au sein de etre anonyme, et qui s'est manifestée dans le phéno- mane du présent, dans la lumiére. Non point qu'il existe des entreprises impossibles au sujet, que ses ppouvoirs sojent en quelque manire finis ; la mort ‘annonce pas une réalité contre laquelle nous ne pou- vvons rien, contre laquelle notre puissance est insuffi- sante ; des réalités dépassant nos forces surgissent dja ‘dans le monde de la lumigre. Ce qui est important a approche de la mort, Cest qu’ un certain moment rnous ne poucons plus powsoir ; est en cola justement {que le sujet perd sa maitrise méme de sujet Cette fin de maitrse indique que nous avons assu- sé Vexister de telle maniére qu‘il peut nous arriver un éoénement que nous n’assumons plus, pas méme de la facon dont, toujours submergé par le monde empiri- ‘que, nous T'assumons par 1s vision. Un événement nous arrive sans que nous ayons absolument rien «a priorin, sans que nous puissions avoir le moindee pro- jet, comme cela se dit aujourd’hul, La mort, cest Vimpossibilité d/avoir un projet. Cette approche de la ‘mort indique que nous sommes en relation avec quelque ‘chose qui est absolument autre, quelque chose portant n2 UDALOST AINE ‘Co miigeme z této analfzy smut vyvodit? Smrt se sta vi limiter muznost subjektu, oné maJnosti, kterd by- la umoinéna hypostazi uprostfed berejmenného byti a Kterd se projevila ve fenoménu piitomnosti, ve svét le. To vibec neznamens, Zeby existovaly podniky, kte- ré by pro subjekt nebyly mozné, Ze by jeho moc jaksi skondila; sinrt neohlasuje skuteénost, proti nf nic ne- zmiizeme, viti nit je nage moc nedostadiv; skutee- nosti ptesahulict nage sily se totit vynoFuji uz ve svete svitla. Pro blitici se smrt je diledité to, Ze v urtité hulu nemitieme moci;a priv tim subjekt ztric sa- _mu svou subjektovou vlédu, Tento konec vlédy poukazuje na to, Ze jsme vzali cexistovant na sebe takovym zpissobem, Ze se nam mi Ze pfihodit ndilost, kterou uz na sebe nebereme, a 10 ani zpiisobem, jim? ji, stile zaplavovanou empiric kgm svétem, bereme na sebe skeze vizi. Udélost se ‘nam pfihéi, ani bychom vilbec méli néco ,apriori”, aniz bychom mili, jak se dnes Hks, byf sebemensi projekt, Smrt — to je nemodnost mit projekt. Bizkost smrti poukazuije na to, 3e jeme ve vatahu k nééemu, co je absolutn’ jing, k nem, co nese jinakost, ne jako 3 Falter, non pas comme une détermination provisaire, gue nous pouvons assimiler par la jouissance, mais {quelque chose dont I'existence méme est fate d’altéri- {€. Ma solitude ainsi n’est pas confiemée par la mort, ‘mais brisée par ja mort, Parla, disons-le tout de suite, Vexistence est plu- taliste. Le pluril n’est pas ici une multiplicité d’exise tants, il apparait dans Vexister méme. Dans Yexister méme de lexistant, jusqu‘alors jalousement assumé ppar le sujet seul et manifesté par la soutfrance, s'insi- rue une pluralité. Dans la mort, l'exister de Vexistant srligne. Certes, I’Autre qui s‘annonce ne posséde pas cet exister, comme le posséde le sujet; son emprise sur ‘mon exister est mysterieuse ; non pas inconnue, mais inconnaissable, réfractaire & toute lamiére, Mais cela indique précisément que l'autre n'est en aucune fagon un autre moi-méme participant avec moi & une exis tence commune. La relation avec Faure n’est pas une idyllique et harmonieuse relation de communion, ni tune sympathie par laquelle nous mettant & sa place, nous le reconnaissons comme semblable & nous, mais, extérieur & nous ; la relation avec I'autre est une rela tion avec un Mystére. Cest son extéziorité, ow plutot son altérité, car Yextériorité est une propriété de espace et raméne le sujet 8 lui-méme par la lumiére, {qui constitue tout son éie Par conséquent, seul un étre arrivé & la crispation de sa solitude par la soulfrance et la relation avec la ott, se place sur un terrain ob la relation avec autre devient possible. Relation avec l'autre qui ne sera ja- mais le fait de saisir une possibilité. 1] faudrait la ea- tactériser en des termes qui tranchent sur les relations ui déctivent la Lumiere. Je pense que la relation éroti= 4 peers pene <= provizorni determinaci, Kterou miizeme poditkem asimilovat, ale k négemu, jeho2 samotnow existenci voit jinakost. Smut tak nepotvrzuje moji samotu, ale roxbii ji Tim je existence — a diraznéme to hned — ple ralisticki, Plurl zde neznamena mnohost exstujicich, objevuje se v exstovSni samém. Do existovini exstu- jicho, které az dosudl bral 2arivé na sebe asamoceny subjekt a které se projevovalo utrpenim, se vkrida plualita. Ve smrt se existovn’ existujetho adeizuje Jisté: olaujitseJiné nema ono existovént, jako je ma subjekt; jeho vidda nad mym existovénin je myste- siGenf; nikoli neznéms, ale nepornatelns, vzdorujct vetkerému svétlu, Avfak prav® to indike, e ind ne- ri Zidnyim zpisobem néjaks jin moje js, které by sese snot podilelo na spoletné existenc. Vatah k jinéma neni idylickym a harmonickym vztahem jednoty ani sympati ji se dakiSeme vmyslitdo jeho situace, tak 2e mu pHiznme, jakkol stoji mimo nis, 2e se nd po- obs: v2tah k jinému je vatahem k Mysteriu. Privé exterortajintho nebo spiSejeho jinakost, nebo exte riorta je vlastnost prostoru a prostfednictvim svétla pFivédi subjekt knému samotnémy, ustavuje cole joho byt Tudtd pouze byt, Které utrpenim dospllo ke ke ovité in’ sv samoty a ke vztahu ke smeti se octé na lide, kde se vztahk inému stv motnjm. Vztah ki néaut, ktery nikdy nebude znamenat fakt ,chopit se moznosti. Tento vztah by bylo nutno charakterizovat terminy, Kterénedaji Z4dnou pileditest vetahiim po- 15 que nous en fournit le prototype. L’Eres, fortcomme la mort, nous fournira la base de V'analyse de cette relax tion avec le mystére. A condition de I'exposer dans des termes tout 3 fait différents de ceux du platonisme qui fest un monde de la lumieze Mais il est possible de tirer de cette situation de la mort, oi le sujet n’a plus aucune possibilité& sasir, un autte caractire de Vexistence avec Vautre. Ce qui n’est en aucune facon saisi, Cest l'avenir; Vextérionité de Vave- nir est totalement différente de Vextériorité spatiale par Ie fat précisément que l'avenir est absolument surpre- rant. L’anticipation de Vavenir, la projection de V'ave- nr, accréditées comme Fessentiol du temps par toutes les théories de Bergson & Sartre, ne sont que le pré- sent de avenir et mon pas Yavenit authentique ; Vavenir, est ce qui nest pas saisi, ce qui tombe sur ‘nous et s‘empare de nous. L’avenir, est Yautre. La re- lation avec Yavenis, c'est Ja relation méme avec Vautre Parler de temps dans un sujet seul, parler d'une durée urement personnelle, nous semble impossible 16 ppisujicim svétlo. Doranivam se, 2e eroticky vztah nabi- zi prototyp. Eres, silny jako sme, bude 2akladem nai analyzy tohoto vztahu k mysteriu, Ov8em za piedpo- Kladu, Ze ho vylozime zcela odligné net v terminech platonismu, kterg je svstem svétla ‘Ale z této situace smrti, kdy subjekt w.nemé ‘nou moznost chépat, je snozné vyvodit dalit rys exis tence s jingm. To, co nent Zidnym zpiisoben pocho- peno, je budoucnost; exteriorita budoucnosti je naprosto odligng od exteriority prostoru privé fak- tem, Ze budoucnost je absolutné pfekvapivé. Antici- pace budoucnosti nebo projekce budoucnosti, jimz véechny teorie od Bergsona a po Sartra pfizndvaly, ‘Ze jsou pro éas tim hlavaim, zramenaji pouze pritom- nost buddoucnosti,nikoli autentickou budoucnost; bu- douenost je to, co neni uchopeno, co na nés pada a mmocituje se nas. Bucloucnost je jiné. Vztah k bus doucnost je sim vatah k jinému. Za se nam, Ze mlu- vito dase v osamoceném subjektu, mluvit o rye osob- sim trvni neni mozné. u7 AUTRE ET AUTRUL Nous venons de montrer dans la mort la possibilité de Vévénement. Et nous avons opposé cette possibilité de événement od fe sujet nest plus mattre de Vévéne- ment, a la possibilité de objet dont le sujet est tou- jours le maitre et avec lequel, en somme, ilest toujours seul. Nous avons caractérisé cet événement comme ‘mystére, précisément parce qu’il ne pouvait étre an cipé, cest-a-dire sais; qu'il ne pouvaitentrer dans un pprésent ou quill y entrait comme ce qui n'y entre pas. Mais la mort ainsi annoncée comme autre, comme alié- nation de mon existence, est-elle encore ut mort? i el- Te ouvre une issue a la solitude, ne va-telle pas simplement écraser cette solitude, écraser la subjectivi- téméme? Il y aen effet dans la mort un abime entre (révénement et fe sujet auquel il arrivera. L’événement gui ne peut étre saisi, comment peut-il encore arri- ver 8 moi ? Quelle peut étre la relation de Vautre avec Vretant, avec lexistant ? Comment Yexistant peut cexister comme mortel et cependant persévérer dans sa spersonnalité», conserver sa conquéte sut I' «il y a» anonyme, sa maitrise du sujet, sa conquéte de la subjectivité ? L’étant peut-il entrer en relation avec Vfautre sans laisser écraser par Yautre son soi-méme ? 18 JINE A DRUBY Pravé jome ukézali motnost udélosti ve smrti. A tuto -mo&nost udalosti, kdy subjekt ué neni painem udélos- ti, jsme postavili proti motnosti abjektu, jim? subjekt vidy vladne a s nim? je celkem vzato v2dy s4m. Tuto uudalost jsme charakterizovali jako mysterium, a to proto, Ze nemohla byt anticipovéna, to znamend ‘uchopena, Ze nemohia vstoupit do piftomnosti nebo 4 do ni vstupovala jako to, co do nf nevehéizi Je viak. sat lakto cblagens jako jin€, jako odcizeni mé exis- tence jesté moje smrt? Jestlize nabizi vychodisko ze sa- ‘moty, neznamend to, Ze v2apéti jednoduse 10 motu, rozdrti samu subjektivitu? Ve smiti se totiz cotevita propast mezi udalosti a subjektem, jemuz se {ato udalost pfthodi. Jak se mi jeSté mize ptihodit udalost, kterd nemtiZe byt pochopena i uchopena? Ja- ky mie byt vztah jiného k jsoucimu, k existujicimu? Jak nuide existujici existovat jako smrtelnik, a pfece setzvavat ve své ,personalité”, uchovavat sisvou vis du nad anonymnim (ono) je”, svou moc subjektu, svoje vydobyié panstvi nad subjektivitou? Maze jsouci navazat styk s jing, aniz by nechal rozastit své vlastn ja jin? ug Cette question doit étre posée d‘abord, parce que est le probleme meme de la conservation du moi dans la transcendance. $i la sortie de la solitude doit fétre autre chose que absorption du moi dans le terme vers lequel il se projete, et si, d’autre part, le sujet ne peut pas assumer la mort, comme il assume V'objet, ‘sous quelle forme peut se faire cette conciliation entre lemoiet Ia mort ? Comment le moi peut-i tout de méme assumer la mort sans cependant lassumer comme une possibilité? Si en face de la mort on ne peut plus pou voit, comment peut-on encore rester soi devant Vévé- rnement qu'elle annonce? ‘Leméme probleme estimpliqué dans une descripti- on fidle du phénomne méme de la mort. Le pathéti- que de la douleur ne consiste pas seulement dans Vimpossiblité de fuir Vexister, d’y 8tre acculé, mais aus- si dans efioi de sotir de cette relation de lumibre dont Ta mort annonee la transcendance. Nous préférons com ‘me Hamlet cette existence connue a Yexistence incon- nue. Comme si Yaventure dans laquelle Vexistant est entré par Vhypostase était son seul recours, le seul refu- ge contre ce quil ya d’intolérable dans cotte venture. ya dans la mort Ia tentation du néant de Lucréce, et le ‘ésir de Véternité de Pascal, Ce ne sont pas deur attita- des distinetes :nous voulons & la fois mourir et ete. Le probléme ne consiste pas arracher une éterni- t€ 8 la mort, mais 2 permettre de V'accueillx, de con- server au moi, au milieu d'une existence oit un événe- ment lui arrive, Ia liberté acquise par Uhypostase Situation que l'on peut appeler la tentative de vaincre la mort ob, & Ia fois, Yévénement arrive et ot ce- pendant le sujet sans V'aceueillt, comme on accuelle lune chose, un objet, fait face aI 120 Tuto otézku si musime polotit nejdtive, protoze piedstavuje sm problém zachovant ja v transcenden- -MA-li byt v¥chod ze samoty nétim jinfm nez tim, 2 jf Je absorbovano memim bodem, k nému? se vrhd, ‘a nemiize-li na drubé strané subjekt vzit smut na sebe, tak jako bere na sebe objekt, v jaké podobé se mize ‘uskutegnit ono usmiteni mez ji a smrti? Jak jé presto ie vzit smat na sebe, aniZ by ji over bralo na sebe jako moznost? Jestlide tvativ tvs smeti wz nelze moc, jak Ize jest nistat sebou vahledem k udalosti, Kterou ohlasuje? ‘Very popis samotného fenoménu smrti implik je t92 problém. Patos bolesti netkvi pouze v tom, Ze neni molné utéci existovant, Ze jsme k nému dohnsni, ale také v désu, Ze 2 tohoto jasného vztahu, jehoz transcendenci smut oblasuje, odchazime. Stejné jako Hamlet davame piednost této zndmé existenci ped existenci neznémou, Jako kéyby dobrodruzstvi, do _ngj2 existujielwstoupil hypostazs, bylo joho jedinou zi- chranou, jedinym sitosistim pied tim, co je v tomto dobrodruzstvi neptipustne. Ve smrt je jak Lukreciovo ppokuseni nicoty, tak Pascalova touha po véenosti. Ne- jsou to dva rozdilné postoje: cheeme zérovet zemtit ibyt Problém nespodivi v tom, Ze se smrti vyrve vee rnost, ale v tom, Ze se umo2ni, aby byla plijata, aby v ji byla uchovéna svoboda ziskans hypostazi uprostfed existence, kde se mu uddlost pina. Je to situace, kte- rout miiZeme nazval snahou zvitézit nad smi, kay raver\ uddlost nastiva a kdy subjekt, aniz by jt pic ‘mal, jako se phijima vee, abjekt, presto Zelf udalosti 11 Nous venons de décrire une situation dialectique. ‘Nous allons maintenant montrer une situation conc tel cette dialectique s’accomplit. Méthode sur laquelle il nous est impossible de nous expliquer longuement Jct eta laquelle nous avons constamment recours. On voit en tout cas qu’elle r’est pas phénoménologique jusqu’au bout Cette situation o Hévénement arrive 3 un sujet ui ne assume pas, qui ne peut rien pouvoir & son gard, mais oi cependant il est en face de lui d’une cerlaine fagon, cest la relation avec autrui, le fa- cce-d-face avec autrui, la rencontre d’un visage qui, Ala fois, donne et dérobe autrui, autre vassumés — c'est autrui Te dirai dans ma deraidte conférence la significa tion de cette renconte. 2 Prave jsme popsali dialektickow situaci. Nyni ‘ukéteme konkrétnisituaci, v nif se tato dialektika na- plituje jako metoda, kterou tu nemizeme obsimné vy- svétlovat ak niz neustale odkazujeme. V kazdém pii- pade vidlime, %e neni a% do disledkii fenomeno- logicks Tato situace, kay se udélost ptihazi subjektu, kte- ry ji nebere na sebe, Ktery vidi ni nic nezmie, key véak subjekt piece jen uréitym zpisobem stojt tvati ¥ tvaF udalosti, znamena vata k druhému, znaéi twé- Hiv twat druhemu, setkani s oblicejem, ktery soucasné ava i zeizuje drubcho. To jiné, které subjekt ,bere na sebe” — to je druby. V posledini piednice promluvim 0 vyznamu to- oto setkeint 13 TEMPS ET AUTRUI Fespére pouvoir montrer cette relation comme entidrement différente de ce qu’on nous propose lant du bi existontialiste que du cbté marxiste, Aujourd’hus je voudrais du moins indiquer la référence du temps Jui-méme @ cette situation de face-2-face avec autru Lavenir que donne la mort, Vavenir de Vévéne- _ment n’est pas encore Je temps. Car cet avenit qui n’est 4 personne, cet avenir que I'homme ne peut pas assu mer, pour devenir un élément du temps doit tout de méme entrer en relation avec le présent. Quel est le lien entre les deux instants, qui ont entre eux tout in- tervalle, tout labime qui sépare le présent et la mort, cette marge & la fois insignifiante mais la fois infinie ily a toujours assez de place pour lespoir ? Ce n'est cettainement pas une relation de pure contiguité qui transformerait le temps en espace, mais ce n’est pas non plus Ilan du dynamisme et de la durée, puisque pour le présent ce pouvoir d’tre au dela de lui-meme cet d’empitor sur Vavenir nous semble précisément ‘exclu par le mystire méme de Ia mort La relation avec avenir, la présence de V'avenir dans le présent semble encore s‘accomplir dans le fae ce-a-face avec autrui La situation de face-3-face serait accomplissement méme du temps ; Yempigtement du 124 CAS ADRUHY Doufam, Ze budu s to ukizat, jak se tento vztah Ii8i od toho, co nam navthuji existencialisté nebo ‘marxisté. Dnes bych chtél alespoit poukazat na to, jak sim éas odkazuje k této situaci tvati v twat dru- emu, Bucoucnost, Kterou dav smrt, budoucnost udé- Tosti ja8té neni as. Nebof tato budoucnost, ktera ne- patif nikomu, tato budoucnost, kterou dlovek nemiize vait na sebe, stein’ musi navézat styk s peitomnost, aby se stala elementem éasu. Co pout dva okamziky, ‘mezi nimiz je cely interval, pina propast, jez oddélu- je piitomnost a smr, ona zaroveh bezvyznamnd i ne konetnd mezera, kde je védy dost mista pro nadéji? Ureité to neni vztah zalozeny-na pouhém sousedstvi, tery by transformoval as v prostor, ale také to neni olan dynamismu a trvani, protoze se nim 28, 2e po- keud jee o pitomnost, samo mysterium smeti vylucuje fonu moe byt za hranici sebe sama a zasahovat do bu- doucnost. Jako by se vatah k budoucnosti, piitomnost bu- doucnosti v pitomnost, zase uskuteeAaval v situaci tvatl v tvaf druhému. Situace tvati v tvat by pak byla samotnjm uskuteénénim gasu; zasahovani plitomnos- 125 présent sur Yavenir nest pas le fait d’un sujet seul, mais Ja relation intersubjective. La condition du temps est {dans le rapport entre humains ou dans Vhistoire 126 1 do budouenosti neni fakt osamocengho subjektu, ale intersubjektivnt relace. Postaveni asu je ve vztalnu ‘mezi lidmi nebo v histori. a7 Iv. Dans la demiére conférence, j‘éais parti de la sout- france comme événement od Vexistant est arrivé 4 accomplir toute sa solitude, c’est-A-dire toute intensité de son lien avec lui-méme, et tout le défini- ‘tif de son identits, ta la fois oi i se trouve en relation avec I'événement qu’ n‘assume pas, ’égard duquel iLest pure passivité, qui est absolument autre, & Végard port ain, (CE note cAutrement gute ov au dela de essences (974) ‘plus spécialement, aot ude «Dieu et la pillesophicn ‘parc en 1975 dans le Nouceau Commer ty 90/3. 4 ‘Cette conception de la jouissance comme d'une sone de so Soppose au platonisma. Paton fait un ealel quand a de- once Is plaisis mélangés;impurs pulsgu'ls supposent vn ‘manque qu se comble sans qu aucun gain eéel ne soit ence- tr. Ce nest pas en termes de prose de pers gull con- vient de ugor I juissance i faut Yenvisager ans son deve- rir, dans son événement, par rapport au drime diy mot Snscrivant dans Yr, jté dans une dialetique. Toute laaction dos nourritues terrestres, toute Fexpérience dea jeunesse sappose a calcul platemisen 164 POZNAMKY 1) Vebkarénegace, kine se v deskripc tohotn ,v2tahu ke ncko- nena” ceva se neomei na forms a logicky vyznai egace neustavyinegatir telogit Rika ecology ja- yk — n6i jazyk — mize trzenim 2 popiciaim vyjadit © dia-chroni, jek se kaze vttpélivosti ein, ej sama ‘deka 6, jel se neredukje na aicipac (ta byw byla 2p sobem zpfitornnéni) a je v sob8 neskeyv reprezentcl oe kivanthe nebo vytoudendho (i kayby tate seprezentace byht pouhow ,prezantisiad”). O&ekvand nebo vytouené by 02 Dyly len osha a aspieace —ojefiralitarikolivztah eNskoneen. 2) Seow nif pls Jinak ned byt, naboll za hranicemi esence™ (uttement quire ox aw ded de Fessence, 1978) a z0lde ‘ai studi aha flozofie”(Diew etl philosophie) Kier vy- $a vrce 1975 v Nowoexu Canmore (lo 30/3). 3) Tow pojt potitajakodto ey ze sebe je protikladnéplato- ists, Paton kalkuiye, kay? edaluje seine radosti — notisté rade, proiode piedpoklidall nedosatek, key se “uspokojae ni by by aaanamendn nia resng isk. New ale vhosné posuzovat pditek zhlediska isk tat, fee “nae ale joo dnt vjoho uot, w2hleder i drama 1, kere se vepisue do byt vrdeneho do dilekiky Vee ‘sk phalivant ponemakyfch vin, vetherd kfenest ml je protikladn platonshém Kalk. 165 4) Nous sisssons occasion pour revenie sur un point trait ic _ndme par M. de Waellens dans belle conference I sagit de Hussed. M. de Waehens este que la ralsom gui incite Husserl 2 passer de Tintwition descriptive 9 Fanalyse leanscendantae ent 3 Videsifiation ene intelli et ‘onstruction la pie vision x étant pas intellgb. e pen Se par conte qe Ia notion husteriense de la vision imps que da intelligiits. Vous, est ja rendre sien et comme turer de soa propre fonds Hbjet que Von rencontre, Dans ce sens la econsiution warscendantales nest qu'une fagon de voir en pleine clarté. Cast un parachovement del vision 5) La mort cher Heidegger nist pas, comme le cit M. Wil, stimpossibilité de In possiblits, mais sla possibile de Vimpossibilts, Cette distinction, d'apparence byzantine, a une importance fondamentle 166 4) Chipemese petits abychom se vit Kjednomu bodu, erjm 8 ve ant ktdené pfodndéce zabyval tks pan de ‘Waele, fednaseo Husserla Pan de Waelvens soul, edi- vod, ktory Hussela podncuje tomu, aby od deskrptivni inuice peel k tanscendentani analyze, eps 2e 70 én ineligibility a konstrukee — pried its ofoné nen intcigblita J sinaopak mysin,2e husserlovsk pojt 2k nf u2implikuje intelgibilitu, Zt, to u2 zaamend én vm ‘a jkoby Gexpat2eeebe objet, nm? se tethers V tom emyelis tranacendentant ustvent je Jen 2pasobwm fen ‘plac js, Jo to dokondens 2 5) Sent Heidegger non, jak He pan Waki, ,nemobnost mol- cho", ale .motnest nemozného". Toto zdanliv® zbyteéné rons mi nacn vymam. 167 SAMOTA BYTE Ph. N.—Po knee Od existncek exist jate rapsal Cas a Jin, dil sestivayici ze etyt pednatek, kieré jste proslovil na College Philosophique Jeana ‘Wahla. Za jakyjch okolnostityto peednasky vznikly? E. Li — Jean Wahl, jemuz hodné dluzim, bedlivé Gihal na véechno, co mélo néjaky smysl, a to i mimo formy, kieré byly s jeho manifesta tradiené spojovs- ny. Zvlsite se zajimal 0 Kontinuita mezi meni a filozofil, Domnival se, ei vedle Sorbonny je zapo- tiebi poskytnout pfileytost neakademickym rozpra- vm, Proto tedy zaloil v Latinske etvrti College. Bylo to misto, kde byl intelekiuilat nonkonformismus — 1 také to, co se za takovy nonkonformismus poklida- lo — tolerovin a ofekavén. Ph. N.—Zatimco mncho mysliteld se v roce 1948, poonom velkém zvratu, jim byla valka a osvobozeni, zabjvalo spolezenskym aspekiem problémd, vy jste zistal vérny svému metafyzickému projektu? E.L,—Jist ale nesmite zapominat, Ze to byla do- ba, kay filozoficky horizont ovlédali Jean-Paul Sartre ‘a Maurice Merleau-Ponty, kay do Francie pfichazela némeck fenomenologie, kdy Heidegger zaginal byt znimy. Nedebatovalo se jenom 0 s0 problé- mech; bylo to obdobi jakési vSeobecné otevenosti 169 a zvédavosti, které se tykala vicho. Ostatné nemystirn si, 2e by Cistifilozofie mola byt sts, ani? by smBFo- vala k ,socidlnimu problému, as «Jiné2kournd vetah k drhéma jakoZto vztah, jeho? elementem je éas; jako by éas byl transcendence, jako by znamenal otevieni par excellence k éruhémut a Jinému. Pied tficeti léty jsem pouze tuiil tuto tezi (yn se fvelmi zabjwsim) o transcendenci mySlens ja- ko di-chronie, kay Tot62 je methosteiné kc finde, anid by je jakkoli dosazovalo (dakonce ani tim, 26 nim co neiformalngj koinciduje v prosté simultanei- 12), kay se cizost budoucnostijednorizové nepopisuje - tom, jak odkazuje k piitomnosti, kde by mela nastat a kde by ud byla pkedjimina v pro-tenzi. V Case a j- niém jsem ji pojal na 2akladé tady berpeosttedejsich evidenci, které piedjimaly nékteré pruky problému, tak jak ho vidien ayni. Ph. N.— Cilem ticito piednaiek, psete na prvni stedince, je ukiat, 4 Zs non fol aol a osama subj, ale srs vat subjeki k dé. To je 2a zavstek: jako by se tu pledpoklidalo, Ze samota sara © sobe je problem. E.L.—Samota bya ,exisencilisticke”téana. Bui tencebyla tehdy popisovana jako beznadij samoty nebo jako izolace v sizkosti. Moje knitka predstavuje pokus jpk 2 to izolaco existovsns yj, ste’ jako pedchos knizka mamenala pokus jak vytt 2 anoho neasobatho sie" Opétjsou tu dvé etapy. Nejprve zkoumam ,v¥- ‘hod ke svétu v poanani. Snafim se ukazat, 2e vedéni je ve skutetncsti imanence, 2e ve vide se izolace byti 70 neprolamujea 2e kdy2—na druhé strané —vedeni pe davame, oxitéme se druhémus po boku, nejsme s nim Konfrontovani, mezi nami neni pfimost situace ,tv v twa". Aviak pfimy vztah k drubému neznamend te- matizovat druhého, nahlifet ho stejaym zpiisobem, ja- lkyim nahliaime néaky andy) objekt, a sdlovat mu né- jak€ pozndn{, Fakt byt je ve skutetnosti to, co je nejprivatnijs; existence je jedina vic, kteron nemo’ sdlit;0 sé existenci mohu vypravét, ale nemohu seo ni Alt. Samola se tu proto jevi jako izolace, je2 ukazwjena samu udalost byt, Socidlna je 2a hranicemi ontologie. Ph, N.—Piete: Bylo by bandnt Hct, de nikity neexis- tnjeme v jednotnén dite. jsme obklopeni bytostmi a véemi, minal drZujome vataly. § témi duh ame zrakem, mater, symmpatit, spoleénow pracé. Veechny tyto vziahy jou tranzitiont: dotykim se pFedm@tu, vitin Drubo, “Aes tim Druin sejse EL. — Kladu 2de otaznik k onomu ,$” (nétim, ngkyjm) jako monosti vyjit ze samoty. Predstavuje ‘existovat s" to, e se opravdu o existenct datime? Jak takoueé podilnictvi chapat? — Nebo jinak (protoze slo- vo ,podilnictvi" by znamenalo, Ze existence je 2 FSdu ‘vlastnictv): je nbjaké spohnigast na byt, kterd by nis pFiméla vyjit 2e samoty? Ph, N. — Tedy mazeme se dalit 0 to, co mame, a nemiiZeme se dalit 0 to, co sme? E. L. — Proto také fundamentélnim vztahem u Heideggera neni vztah k druhému, ale k smrti, key se odhaluje ve, co je neautentické ve vztahu k druhé- mu, protoze elovék umira sim. ai Ph. N.— Pokragujete:Jsem cela sm Je to tedy bytt ve mné, fat, Ze existuji, moje existondnt, KterétwoFtmapros- to intranzitiont element, néco, co je bez intencionality, be ‘veal, Bytosti si moiou wymdiiowntofechno kromé exsto- vind. V tom smysl gt enamend iolovat se existovss -Mondda jem potud,pokucdjaem. Prd existoodni, mikol néjakym obsalem,Ktery by byl ve maé nesilitelng,jsers bez doe i oken Jeli nestling, je to proto, ze je zaboi én @ mn byt, kterd je ti, co je ve mné nejpriodtnd ‘Takie i kdy2 0 pound’ nebo vyjadtoonct prestciky ro2t- + jakkoi, nak to nepisobt na mej vetak existowint, ‘mith vata par excellence. E.L.—Nicméné je nutno si uvédomit, Ze hlavnin ‘ématem téchto tival neni samota sama o sobé. Je pou- ze jednim ze zakii byti. Nejde o to, vyjit ze samoly, ale vyjit = byt Ph. N. — Proto je prvnim fedenim vyjt ze sche, a foto vylitl je konstituovéno vztahem ke svatu v po- _znani a v tom, co nazgvite ,Zivinami". E, L.— Tim rozumim vlechny pozemské Ziviny: potitky,jimiZ subjekt oklamava svou samotu. Sim vy- raz ,oklamévat svou samots” poukazuje na iluzornt 2 pouze zdénlivou povahu tohoto vyjit ze sebe. Co se ‘¥e poznint: w? svou podstatou znamend vztah k to- mu, dim se srovnvime, co ptivtBlujeme a jeho? jina- kkost suspendujeme, k tomu, co se stav imanentnim, protode to odpovida mné a mému mafitk, Myslim na Descarta, Kery tikal, 3e cogito si mize dat slunce i ne- bo: jediné, co si nemitie dat, je idea Nekone&na. Pozm nije vay adekvace meri myslenim a tim, co toto my’ 1m lend mysit.V poznani je koneckonci jakési nemoznost vyjit ze sebe; socialita tedy nemilze mit stejnow steuk- turu jako poznani Ph. N.— V tom je néco paradoxntho. Obvykle se ‘oti usuzuje, 2e naopak pozndni — témdF svou defini ci —je tim, co nas nuti vyit ze sobe. Vy ale tvrdite, 26 ¥ pozndvani, dokonce v poznavani nebeskych téles, toho nejezdalenéjsiho, setrvavame v Fivlu ,t€ho?"? E, L. —Poznani bylo v2dy vykladano jako asi lace. I ty nejpfekvapivéjsi objevy jsou nakonec absorbovany, pochopeny — tedy se vim, co je V »po- chopent” z ,tichopent", Ani to nejsmblej8i poznavant, poznéwéni nejodlehlejsich viet nas nespojuje se sku- teéné jinym; nenahrazuje socialitu; je to zmovu a vidy samota Ph. N.— V této souvislosti mluvite o poznnt ja ko 0 svétle: to, eo je osvétleno, je us tim vlastréno, E, L.—Nebo vlastnitelng. [ty nejvzdalendjsi hve. dy, Ph, N. — Naproti tomu vyjt 2e samoty znamend vyvlasinént nebo odpouténi? E, L.—Socialita je zpuisob jak vyjit 2 byt jinale ne skrze poméni. V knitce neni diikaz doveden a do once, ale privé as se mi tehdly jevil jako jisté rozsit- ni existence. Knidka neiprve ukaruje struktury, které se ve vztahu k drubému neredukuji na intencionalitu Zpochybituje Husserlovu ideu, Ze intencionalita pfed- stave samu spiritualitu ducha. A pokousé se pocho- pit dlohu Zasu v tomto vztahu: éas neni prosta zie 13 nost trvdnt ale dynamismus, end nas vede jinam ne k vécem, které vlastnime, Jako by byl v éase néjaky’po- Jnyb mifii za hranice toho, co se nam podoba. V éase jako#to vztahu k nedosazitelne jinakosti, a tedy v éase jakoZto pferatent rytmu a jeho névrat. Dvé zakladni analyzy, které v Case a finém obhaju tuto teri, se na jedné strané tykaj erotickeho vatahu — vatahu, fete no jasné, k jinakosti Zenstvi, a na Gruhé strané otcov- ského vatahu sméfujciho ode mé k nékomu jiném, tery je vjistém smystu jest® mnou, a pesto je absolut ni jin; je to temporalita prbliZend konkrétnosti a lo- gickému paradoxu plozeni, Jsou to vztahy k jinakost, Které jsou nad onémi vztahy, v niché Tote ovldds, absor’uje nebo zahrnuje jiné a jejicht: moxieler je vé- ani, (Preezato x kniaky: Ermanel Levinas: Ethie et yf Dislggus aove Pipe Nemo [Bika a Nekonstno, Dialogy Ph, Nemem], Fayard 1982, 5. 47-58) 4 ‘TABLE DES MATIERES PREFACE LVOBJEY ET LE PLAN LASOLITUDE DE UEXTSTER LVEXISTER SANS EXISTANT VHYPOSTASE SOLITUDE ET HYPOSIASE SOLITUDE ET MATERIALITE tt. LA VIE QUOMDIENNE ET LE SALUT LESALUT PAR LE MONDE; LES NOURRITURES, ‘TRANSCENDANCE DE LA LUMTERE ET DELARAISON m, LETRAVAIL, LASOUFFRANCE FTLA MORT LAMORT ET LAVEN! ‘VEVENEMENTET LAUTRE seseeseee 8 100 106 Py PREDMLUVA, | PREDMET A ROZVREL SAMOTA EXISTOVANL EXISTOVANE BEZ EXISTUJICIO, HYROSTAZE SAMOTA A HYPOSTAZE SAMOTA A MATERIALNO n KA2DODENNI ZIVOT A SPASA SPASA SKRZE SVET, aviny ‘TRANSCENDENCE SVETLA AROZUMU m1. PRACE UTRPENIASMRT ‘SMI 4 BUDOUCNOST UDALOST AINE ‘OBSAH e2eese a8 8 @ im. 1 AUTRE ET AUTRUT TEMPSET AUIRUL Ww POUVOIR ET RELATION AVEC AUTRUL EROS LAFBCONDITE NOTES m8 mm rey 0 154 JINE ADRUHY CAS ADRUEY wv. MOC A VZTAH K DRUEMU ROS PLOONOST POZNAMKY SAMOTA BYTt 19 ns a ns m1 S88 EMMANUEL LEVINAS CASA JINE / LE TEMPS ET L’AUTRE 2 fsncourstho orgie Le temps ot Taare, vydanho akladateetein Presses univesitats de France, Pars 1983, fell Zdene bata Hstrace Milos Mucha ‘Obilics navel a edie STUDIE grey uprail Petr empire “Teehnicks spoluprice Ji Cher Edict STUDEE Hi Cette Pelikan (dpovisindredaktorka Dagmar Magincovs Vytishla sksrna HIG Lory ‘Wealo naKladatelstf Dauphin, Jako 2 seazok edice STUDIE, Paka ~ Libero: 1997 [Naat Dauphin Disutuce MATA, laa, 12000, Paha 22/29 1925 S&B: Roland Barthes oka a peavas Gaston Bachelard Plamen sce ‘Maurice Merleau-Ponty (Oko duch eléxVodieka Stroktur eye van Vojtéch Rezpravy 19631993 Michel Foucault Paychologies dugevni nemee ‘Emmanuel Lévinas Cont Ting Le test Pant Ludwig Wittgenstein fist Michel Foucault Delite a trestat Robert Musit Ege rich Auerbach

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