Vous êtes sur la page 1sur 74
G. VAUGEOIS ELECTROTECHNIQUE C.A.P. Tome 1 Collection A. Capliez EnITIONS GASTEILLA, 25, rue Monge, 75005 PARIS. AVANT-PROPOS Le présent ouvrage constitue un cours complet d’étectricité théorique destiné aux personnes ayant au départ aucune connaissance en la matiére et désirant apprendre et approfondir les lois générales de I'électricité Conforme aux programmes officiels des différentes options du C.A.P. d’électrotechnique, il s'adresse donc particuliérement aux éléves des lycées professionnels préparant ces examens. 1 intéressera également toute personne désirant s'initier 4 l’électricité, aussi bien le personnel autodidacte que les stagiaires de la formation continue. Congu dans un but essentiellement pratique, ilne comporte que les notions et formules indispensa- bles qui doivent étre partaitement assimilées Chaque chapitre comporte d'une part des exercices qui ne sont que des applications simples et immédiates du cours et d'autre part une série de problémes avec indication de la réponse. Ce cours complet d'électricité comprend deux tomes Tome | ere partie: Lois générales et courant continu 2eme partie : Magnétisme, électromagnétisme et électrostatique. Tome Il tere partie: Courant alternatif. 2eme partie : Machines électriques. 3éme partie : Notions d’électronique. ISBN 2-135-1342-1 © Editions CASTEILLA, 25, rue Monge, 75005 PARIS Tous droits de traduction, de reproduction et d'adaptation réservés pour tous pays. La loi du 11 mars 1957 n’autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3dearticle 41, Tune part, que les “copies ou reproductions strictement réservées a'usage privé du copiste ot non destinées & uno utilisation collective” et, dautre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d exemple et dillustration, "toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de autour ou de ses ayants droit cu ayants cause, est ilicite” (alinéa 1" de "article 40). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce Soit, constituerait donc une contrefagon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code penal. TABLE DES MATIERES Préface Premiere partie : Lois générales et courant continu 1. Energie et puissance 14 Energie 1.2 Puissance 2. Le courant électrique 2.1 Courant électrique 2.2 Intensité d'un courant 2.3 Quantité d'électricité 2.4 Différence de potentiel! 2.5 Groupement des récepteurs 3. Résistance électrique 3.1 Résistance électrique 32 Loi d'ohm 3.3 Resistance d'un conducteur 34 Résistances variables 35 Loi de Joule 36 Applications de l'effet Joule 3.7 Eclairage électrique 3.8 Variation de la résistance avec la température 4. Circuit électrique 4.1 Résistors en série 4.2 Resistors en derivation 4.3. Dipdles mixtes ou réseaux 44 Chute de tension en ligne 4.5 Propriétés des génerateurs. Force électromotrice 4.6 Proprietés des récepteurs. Force contre-électromotrice 4.7 Généralisation de la loi d}Ohm 5. Générateurs chimiques 5.1 Piles 5.2 Accumulateurs 5.3 Groupement des générateurs Deuxiame partie : Magnétisme, électromagnétisme et électrostatique 1. Notions fondamentales 1.4 Les aimants 1.2 Induction magnétique 1.3 Flux diinduction magnétique 10 10 ra 12 4 Champ magnétique des courants 2.4 Généralites 22 Courant rectiligne 2.3 Bobine torique 2.4 Solénoide Ferromagnétisme 3.1 Aimantation 3.2 Induction dans le fer . Hystérésis 44 Hystérésis 4.2 Circuits magnétiques 43 Electro-aimants Force électromagnétique et électrodynamique 5.1 Foree électromagnetique 52 Force électrodynamique Induction électromagnétique 6.1 Experiences 6.2 Sens du courant induit 63 Valeur de la f.e.m. induite 64 Loi du flux coupe 65 Probleme Auto-induction 7.1 Experience 7.2 Interprétation 7.3 Definition 7-4 Remarques 75 Inductance d'une bobine 7.6 Fem. d’auto-induction 7.7 Definition légale du henry 7.8 Inductance d'une bobine avec noyau 7.9 Importance des effets d’auto- induction Courants de Foucault 8.1 Expérience 82 Explication 8.3 Utilisation des courants de Foucault 8.4 Atténuation des courants de Foucault Electrostatique 9.1 Electricite statique 9.2 Condensateurs 53 53 53 55 55 56 58 61 61 62 67 67 67 67 67 67 638 68 69 70 70 70 n nm 72 72 73 Premiere partie : LOIS GENERALES ET COURANT CONTINU 1- LOIS GENERALES ET COURANT CONTINU 1. Energie et puissance 1.1 Energie 1.1.1 Définition (On appelle énergie toute cause capable de produire du travail 1.1.2 Différentes formes d’énergie L’énergie peut se présenter sous des formes trés diverses ‘Energie mécanique : L’énergie mécanique est énergie fournie par un corps en mouvement. Elle peut se présenter elle-méme sous deux formes — Iénergie cinétique : "énergie mécanique est cinétique lorsque le corps est réellement en mouvement. Exemples : — Une automobile lancée dont on arréte le moteur peut monter une pente grace a son élan. — Lau qui tombe dans une conduite et qui actionne une turbine, — énergie potentielle : Vénergie mécanique est potentielle lorsqu’elle est mise en réserve pour pou- voir étre utilisée au moment voulu. Exemple — Une automobile arrétée sur une pente risque de se mettre en mouvement lorsqu’on desserrera ses freins. — Leau retenue par un barrage fournira une éner- gie mécanique lorsqu’on ouvrira les vannes. Energie thermique : la chaleur est une forme d’énergie. Exemple : Dans une turbine a vapeur, la chaleur est, utilisée pour obtenir de I'énergie mécanique. * Energie chimique : Certains corps possédent de énergie sous forme chimique capable de se trans- former en énergie mécanique. Exemples = Ia poudre qui dans un canon projette Fobus. — L’essence qui fait fonctionner un moteur. + Energie électrique : énergie électrique est une forme dénergie tres facile a transformer, a transpor- tor et & utiliser * Autres formes d'énergie: il existe d'autres formes d’énergie auxquelles on fait de plus en plus appel énergie solaire et surtout énergie nucléaire 1.1.3 Transformation d'une forme dénergie dans une autre L’énergie peut se transformer facilement d'une forme d'énergie dans une autre. Par exemple dans une centrale électrique thermique, alimentée au charbon, on a les transformations suivantes Le charbon, en brilant, produit de la chaleur, puis de la vapeur, qui fait tourner une turbine et un alterna~ teur qui, & son tour, produit 'électricité, En résumé on a [es transformations suivantes charbon —* chaleur — mouvement — électricité Gnergie energie energie énergie chimique thermique mécanique électrique Done Ja chaleur peut se transformer en énergie mécanique, mais inverse est également possible Par exemple les freins d'une bicyclette, lors du frei age, transforment I'énergie mécanique (mouve- ment) en chaleur. 1.1.4 Unités d’énergie L’énergie, comme fe travail qu'elle peut produire, se mesure en joules (J). Le joule est une unité tres Petite et dans la pratique, en électricité, on utilise le watt-heure (Wh) qui vaut 3600J et son multiple le kilowatt-heure (kWh) qui vaut 1000 watts-heures. 1.Wh = 36004 kWh = 1 000 Wh = 3600000 J 1.1.5 Mesure de I'énergie électrique Liénergie électrique qui nous est fournie par le réseau de distribution d'Electricité de France est mesurée par un compteur placé a lentrée de Vinstaliation. Depart vers Finstallation Arrive du réseau Fig. 14 1. ENERGIE ET PUISSANCE Il comporte un petit moteur qui entraine un disque, puis une série de chiffres (ou d'aiguilles) se dépla- gant devant un cadran. II permet de mesurer directe- ment en kilowatts-heures l'énergie consommee. Le kilowatt-heure est I'unité pratique d’énergie élec- trique ; c'est celle qui est utilisée pour la facturation qui est faite par des relevés périodiques du comp- teur et que nous voyons apparaitre sur les quit- tances d’électricite. Remarque : chaque tour de disque du compteur correspond a une certaine énergie électrique appe- lee constante du compteur. 1.1.6 Conservation de énergie Dans toutes les transformations, lénergie se conserve en quantité, c'est-a-dire que l’énergie dis- parue et l'énergie produite sont égales. Exemple Un moteur électrique transforme de l'énergie élec- trique en énergie mécanique (mouvement) et en énergie thermique (€chauffement des fils et frottements) Energie mécanique Energie lectrique << 1m Energie tnermique D’apres le principe de la conservation on a Energie mecanique Energie thermique Energie électrique 1.1.7 Rendement Dans exemple précédent, seule énergie mécani- que produite par le moteur est utile. La chaleur qui apparait est une perte. L’énergie électrique consom- mee par lemoteur est!'énergie absorbée (ou energie fournie) On a done la relation générale Energie absorbée = Energie utile + Pertes On appelle rendement ie rapport entre énergie utile et énergie absorbee Energie utile Rendement = | ————— Energie absorbee ‘ Remarques : le rendement se designe par la lettre n(éta). C'est un nombre toujours inferieur a 1 1.1.8 Notion de force Lorsque energie produit un mouvement, cette Energie mécanique est fournie par le travail dune force. On tepresente graphiquement une force par un vec- ‘eur dont ia longueur est proportionnellea intensité de la force 8 © Unité de force Lunité de force est le newton (Np. Point d'application Fig 12 * Forces concourantes Deux forces sant dites concourantes lorsqu’elies sont appliquées a un méme point (par exemple deux remorqueurs tirant un bateau) La force résultante s‘obtient en prenant la diagonale du paraliélogramme des forces, 0. Fig. 1.3 Le vecteur OR est la somme géométrique des vec- TOUrS OF, et OF; OF, + OF, = oR 1.2 Puissance 1.2.1 Notion de puissance Nous avons wu que énergie peut produire un travail, mécanique, cest-a-dire un mouvement. Or un meme travail peut étre effectué en des temps differents. Exemples : — Un manoeuvre monte, sur son dos, un sac de 60kg au 4éme étage d'un immeuble. Il met 5. minutes; un monte-charge pourrait faire le meme. travail en 30 secondes, — Une camionnette de 800 kg de charge utile fera 10 fois plus de voyages qu'un camion de 5 tonnes, pour transporter le méme chargement Nous dirons que plus une machine produit de travail pendant un certain temps, plus elle est puissante. 4.2.2 Définition La puissance d'une machine est énergie qu'elle fournit en une seconde. 1.2.3 Unité Llunité de puissance est le watt (W). Le watt est la puissance d'une machine qui fournit une énergie d'un joule en une seconde. Le multiple le plus utilise estle ki/owatt (kW) qui vaut, 7000 watts kW = 1.000 W ‘Remarque :|'ancienne unité de puissance était le che- val-vapeur (ch) qui valait 736 watts. 1.2.4 Puissance et énergie Nous avons vu que unite pratique d’énergie électri- que est le watt-heure. Le watt-heure est énergie absorbée par un récepteur ayant une puissance de un watt et fonctionnant pendant une heure. Remarque : comme dans une heure il y a 3600 secondes, ceci explique que 1 Wh = 3600 J D'aprés ce qui précede, énergie (qui se représente par la lettre W), la puissance P et le temps t sont lies par la relation d’ot lon tire Exemple : Une lampe de 60 W, allumée pendant 5 heures, absorbe une énergie w=Pi 60 x 5 = 300 Wh = 0.8 kWh 1.2.5 Calcul de la dépense L'électricité étant facturée en kilowatts-heures, ilest alors facile de calculer la dépense occasionnée par le fonctionnement d'un appareil électrique. Exemple : © On chautfe chaque soir, pendant 2 heures, une chambre a coucher avec un radiateur électrique de 1500 W. Calculer la dépense mensuelle a raison de 0.75 F le kWh Solution : ce radiateur de 1500 W consomme par 1- LOIS GENERALES ET COURANT CONTINU heure 1500Wh soit 1,5 kWh. Sa consommation mensuelle sera donc dé 1,8«2 x 30 = 90 kWh La dépense mensuelle s'élavera done & 0,76 x 90 = 68.4 F. * La constante du compteur d'une installation est 0,6 Wh. On branche un fer a repasser sur cette installa- tion et on constate que le disque du compteur fait 10 tours en 1 minute et 12 secondes. Quelle est la puis- sance du fer? Solution : rénergie absorbée par ce fer en 1mn 12s est de 06 x 10= 6 Wh Ort mn125=72s Le fer consomme done 6 Wh en 72s, soit en une heure 6 x 3 600 72 = 300 Wh Le fer consomme 300 Wh en 1 heure, sa puissance est done 300 watts. 1.2.6 Calcul du rendement Nous avons vu, dans le chapitre précédent, que le rendement n est le rapport entre 'energie utile (Wu) et lénergie absorbee (Wa), ce qui peut s‘écrire We Put Be a - a W, Pt Py Puissance uti Rendement Puissance absorbée Problemes a résoudre. Une salle de classe est éclairée par 6 lampes, Le disque du compteur fait § tours par minute et sa constante est 1,5 Wh a) Calculer la puissance d’une lamps. b) La salle étant éciairée en moyenne 2h 30 par jour et 20 jours par mois, calculer la dépense men- suelle & raison de 0,76 F le kWh. Réponses : a) 75 W b) 17,10 F # Un moteur électrique fournit une puissance de 1,5 KW, En 15 minutes il consomme 450 Wh. Calculer son rendement. Réponse = 083, # On éclaire une salle de classe avec 6 lampes de TSW chacune. Calculer la dépense mensuelle sachant qu'on éclaire la classe en moyenne 3 h 30 mn par jour pendant 20 jours dans le mois (prix du kWh: 0,76 F) Réponse - environ 24 F. 2. Le courant électrique 2.1 Courant électrique 2.1.1 Généralités On obtient un courant électrique lorsqu’on réunit les deux bornes d'un générateur par une suite ininter- rompue de conducteurs formant un circuit ferme. # Les générateurs Un générateur est un appareil qui transforme de énergie sous une forme quelconque (généralement mécanique ou chimique) en énergie électrique. Les principaux générateurs sont — les génératrices rotatives (ou dynamos) ; Ch Fig. 1.4 —i— Fig. 1.5 — les piles; — les batteries d’'accumulateurs. rR Fig 1.6 Les conducteurs Un conducteur est un corps qui permet le passage du courant électrique, Les principaux conducteurs sont les métaux, le car- bone et certains liquides comme l'eau acidulee, # Les isolants Un isolant est un corps qui empéche le passage du courant électrique. Les principaux isolants sont I'air, la porcelaine, le bois, le caoutchouc, le verre, les matieres thermoplastiques. * Circuit électrique Un circuit électrique simple comprend un généra- teur relié a un récepteur par des fils conducteurs. Un interrupteur permet d'ouvrir ou de fermer le circuit. 10 * Le dipoie Une portion de circuit comprise entre deux points constitue un dipéle. Interrupteur Générateur 8 | Récepteur Conducteur Fig. 1.7 2.1.2 Effets du courant électrique Le courant électrique est invisible mais il manifeste sa présence par trois sortes deffets, Les effets thermiques Le courant électrique provoque un échauffement des conducteurs quill traverse (cas d'un filament d'ampoule électrique par exemple). Les effets chimiques Le passage du courant électrique provoque la décomposition de certains corps. Par exemple, l'eau acidulée est décomposée en deux gaz : oxygene et hydrogene, I'hydrogane étant deux fois plus abondant que 'oxygene. C'est /élec- trolyse de l'eau. Les effets magnétiques Le passage du courant provoque la déviation d'une aiguille aimantée placée paraliélement au conducteur. t- +t Lampe Fig 18 — |e filament rougit (effet thermique), — leau acidulée est décomposée (effet chimique), ~ laiguille est déviée (effet magnétique). 2.1.3 Sens conventionnel du courant Si on intervertit les bornes, les dégagements d'oxy- gene et dhydrogéne sont inversés et (aiguille aimantée dévie dans l'autre sens. Le courant électri- que a donc un sens qui influe sur les phénoménes chimiques et magnétiques, On convient de dire que le courant circule de l'oxy- gene vers I'hydrogéne dans la décomposition de Feau. Ceci permet de distinguer les deux bornes ou poles du génératour, Le péle positif (ou pole +) est celui qui correspond au dégagement d’oxygéne ; autre est le pole négatit (ou pole —) EF -+F Fig. 1.9 Par conséquent a l'extérieur du générateur le cou- rant circule du péle positif vers le pole négatit, 2.2 Intensité d'un courant 2.2.1 Expérience Si dans le montage précédent on remplace le géné- rateur par un générateur différent, on constate que la nature des effets observés reste la méme, mais que leur intensité a changé. Par exemple la lampe éclaire davantage, le dégagement d'hydrogene est Plus rapide et la deviation de laiguille aimantée plus importante. Nous dirons que l'intensité du courant électrique a augmenté dans le circuit. 2.2.2 Définition Un courant électrique est d’autant plus intense que les effets thermiques chimiques et magnétiques quil Produit sont plus importants, Lintensité d'un courant est la quantité d’électricité qu'il transporte par seconde. 2.2.3 Unité d'intensité Cunité d'intensité est ampere (A). Un des sous- Multiples de l'ampére est le milliampére (mA) qui vaut un milliéme d’ampére. 1 mA = 0,001 1A = 1000 mA |- LOIS GENERALES ET COURANT CONTINU 2.2.4 Mesure de I'intensité Pratiquement on mesure Tintensité d'un courant avec un ampérematre (ou un milliamperemétre) Crest un appareil qui est basé sur les effets magnet ques du courant. il donne, par lecture directe de Vaiguille sur le cadran, Fintensité du courant qui le traverse, Fig. 1.10 Ampéremétre (doc. Métrix) Lintensité étant la méme en tous les points du cir cuit, 'ampéremétre peut étre branché en un point quelconque de ce dernier. On Vintercale dans le circuit de maniere a ce qu'il soit traversé par le cou- rant a mesurer (montage en série). Fig 1.11 2.3 Quantité d’électricité 2.3.1 Exemple Nous avons vu que le courant électrique pouvait, lors de l'électrolyse, décomposer l'eau en oxygéne et en hydrogéne. La quantité de ces deux gaz pro- Guite dépend de I'intensité du courant et de son temps de passage, c’est-a-dire de la quantité d'élec- tricité ayant traversé l'appareil 2.3.2 Définition Un courant électrique ayant une certaine intensité transporte pendant un certain temps une certaine quantité d'électricite, 2.3.3 Unités de quantité d’électricité MW existe deux unités de quantite a'électricité, " 2, LE COURANT ELECTRIQUE # Le coulomb (C) Le coulomb est la quantité délectricité transportée par un courant constant de 1 ampere pendant 1 seconde. # Lampare-heure (Ah) ampére-heure est la quantité d'électricité trans- portée par uncourant constant de 1 ampere pendant + heure. Remarque : 'ampere-heure est Iunité pratiquement ulilisée pour exprimer la capacité d'une batterie daccumulateurs, c'est-a-dire la quantité d'électri- cité qu'elle peut fournir. Le coulomb correspondant a 1 ampere-seconde, les deux unités sont liées par la relation 1 Ah =3 6000 2.3.4 Calcul de la quantité d'électricité La quantité d’électricité est proportionnelle a 'inten- sité du courant et a son temps de passage. Elle est donnée par la formule Q=it c [ATs An | Alh Selon que le temps t est exprimé en secondes ou en. heures, Q est obtenu en coulombs ou en ampéres- heures. 2.3.5 Applications * Quelle est la quantité d’électricité débitée par un Courant de 3,5 pendant 4 mn 208? 4 mn 20s = 2608 La quantité d'electricité est de Q= i= 35x 260~ 9100 ‘* Une batterie ayant une capacité de 45 An fournit, un courant de décharge de 3 A. Au bout de combien, de temps sera-t-elle déchargée ? ° It. On peut en déduire que t= > On sait que Q soit dans le cas ci-dessous ' a 45 te == 2 = 15h r 3 Problemes a resoudre * Une batterie d'accumulateurs ayant une capacité de 90 Ah est déchargée en 7 h 30 mn. a) Quelle est I'intensité du courant de décharge ? b) Le rendement de cette batterie est de 0,75. On la techarge avec un courant de 9A. Quel sera le temps nécessaire a cette recharge ? Réponses : a) 12.4 b} 13 h 20 mn. 12 «Pour recharger une batterie d’accumulateurs on lui a fourni un courant de § A pendant 12h a) Le rendement de cette batterie étant de 0,75, calculer sa capacité b) On utilise cette batterie pour alimenter un récepteur absorbant un courant de 4,8 A, Au bout de combien de temps sera-t-elle totalement déchar- gée ? (en supposant que le courant de décharae soit constant) Reponses : a) 45 Ah b) environ 9 h 20 mn 2.4 Différence de potentiel 2.4.1 Définition de la différence de potentiel La différence de potentiel (d.d.p.) ou tension est la cause de la circulation du courant électrique, lecou- rant circulant toujours du point ou le potentiel est le plus élevé (péle +) vers le point od il est le plus bas (pole —). Fig 112 2.4.2 Puissance électrique La puissance électrique entre deux points d'un cir- cuit est proportionnelle a la différence de potentiel entre ces deux points et a l'intensité du courant Puissance ddip. x Intensité 2.4.3 Unité de différence de potentiel Lunité de différence de potentiel est le volt (V) Le volt est la difference de potentiel existant entre deux points d'un circuit lorsqu'un courant constant de un ampere produit entre ces deux points une énergie de 1 joule par seconde (c'est-8-dire une puissance de 1 watt) 2.4.4 Mesure de la différence de potentiel La dd.p. se mesure avec un voltmétre. C'est un appareil qui, extérieurement resemble a un ampée- remétre. Il se branche en dérivation entre les deux points dont on veut mesurer la d.d.p. Fig. 1.14 Fig. 1.15 Vollmetre (doc. Metrix) 2.45 Calcul de la puissance La puissance électrique étant proportionnelle a la d.dp. et a l'intensité est donnée par la formule Pp Ww ul vA De cette formule on tire Exemples ‘* Une génératrice débite un courant de 50A sous Une tension de 24 V. Quelle puissance fournit-elle ? La puissance fournie est de P= Ul=24x50=1200W 2 kW LOIS GENERALES ET COURANT CONTINU # Une lampe électrique de 60 W est alimentée sous 120 V. Quelle intensité absorbe-t-elle ? Pe 60 ls == =05a U” 120 2.4.6 Mesure de la puissance On peut déterminer de deux fagons la puissance absorbée par un récepteur — avec un amperemetre et un voltmatre. L'ampére- metre montéen série donne|'intensité |: le voltmetre monté en derivation donne la d.d.p. U. Oa Fig. 1.16 La puissance est donnée par la formule Pu — avec un wattmétre. Le wattmetre est un appareil qui donne directement a puissance absorbée par un Fécepteur électrique par simple lecture sur un. cadran. Interieurement il comporte a la fois un ampéremétre et un voltmetre réunis. Exteriourement il comporte 4 bornes : 2 servent a la mesure de lin- tensité | (série), les 2 autres é la mesure delad.d.p.U (derivation), Fig. 1.17 Problemes a résoudre. © Un moteur électrique a une puissance utile de 3KW. Son rendement est 0,8 et il est alimenté sous, 125. Calculer a) la puissance électrique qu'il absorbe ») Mintensité du courant Reéponses : a) 3750 W b). 308 # Une génératrice dont le rendementest 0,8 absorbe Une puissance mécanique de 1,8 kW. Calculer a) la puissance électrique fournie par cette génératrice. 13 2. LE COURANT ELECTRIQUE Sachant que la quantité delectricité fournie par la genératrice a été de 4 Ah en 7 mn 30 s, calculer b) lintensité du courant débité ¢) la tension aux bornes. Reponses : a) 1.44 kW b) 32a °) 45V = D'aprés un catalogue, la consommation d'une couverture chautiante représente 0.38 F par nuit a) Si l'on admet qu'on utilise 5 heures par nuit, quelle est sa puissance, le kilowatt-neure valant O,76F? b) Cet appareil étant alimenté sous 220 V, quelle est l'intensité du courant? Réponses :a) 100 W b) 0,45 A 2.5 Groupement des récepteurs 2.5.1 Montage en série Des récepteurs sont montés en série lorsque, bran- chés les uns @ la suite des autres, ils sont traverses par le méme courant. h th h hh 4 rn, L-r, mR u [. ws a uo Fig 118 La dp. aux bornes dun circuit est égale @ la somme des d.d.p. aux bornes de chaque recepteur. 2.5.2 Montage en derivation Des récepteurs sont montés en dérivation (ou en Paralléle), lorsque, branches entre deux points d'un Circuit, ils sont alimentes par la meme tension 14 Fig 1.19 La différence de potentiel estlaméme aux bornes de chacun des récepteurs, Uo= Ub =U = Uy Liintensité totale est égale a la somme des intensités dans chacun des circuits dérivés, heh tht h Problemes @ résoudre # Deux récepteurs ayant respectivement pour puis sance 600 W et 480 W sont montés en paraliéle sous une tension de 120V. Quelle est l'intensité totale absorbée par ces 2 récepteurs ? Réponse : 9 A, * Un circuit comprend, alimentés en paralléle sous 240. 4 lampes marquées 240 V, 100 W; — un moteur ayant une puissance utile de 1500 W avec un rendement de 0,8 Calculer lintensité absorbée a) par le groupe de lampes ; ) par le moteur ; ©) par l'ensemble de "installation Reéponses : a) 1,66 A b) 7.812 A 0) 947 A «Deux lampes placées en série sont alimentées sous une tension de 48 V. La tension aux bornes de la premiére lampe est de 18 V et elle a une puissance. de 45 W. Calculer a) liintensité qu'elle absorbe : b) la puissance de la 2me lampe ) l'intensité absorbée par ces deux lampes si on les plagait en dérivation Reéponses : a) 2.5 A b) 75 W 6) 25.4 * Liinstallation électrique d'un appartement com- Prend 3 circuits en parallele, alimentés sous 220 Vet, ayant respectivement pour puissance: 800W, 2000 W, 3200 W. Le compteur pouvant étre réglé de 10 & 30, par tranches de 6A, sur quel calibre doit-il tre place? Reponse = 30 A 1 - LOIS GENERALES ET COURANT CONTINU 3. Résistance électrique 3.1 Résistance électrique 3.1.1 Expérience On réalise un circuit comprenant un génerateur, un, récepteur formé dun simple fil R et un ampéremetre A. Fig. 1.20 Si on remplace le conducteur Ry par un autre conducteur R, on constate, par exemple, que l'in- tensité du courant diminue. On dit que le conduc- teur R; offre au passage du courant une plus grande résistance que Ry 3.1.2 Définition de la résistance La résistance électrique d'un conducteur est la pro- priété de ce conducteur de s'opposer plus ou moins au passage du courant. Romarque : la résistance est une propriété propre & tout conducteur. Elle est indépendante du circuit électrique dans lequel il est place. 3.1.3 Unité de résistance Lunité de résistance est /’ohm. On le représente par la lettre grecque 2 (améga) Un des sous-multipies de ohm est le microhm (uO Qui vaut un millioniéme d’ohm. Un des multiples de ohm est le mégohm (MQ) qui vaut un million dohms 1 u® = 0.000001 2 = 10° 2 1 MQ = 1 000 000 2 = 10° 2 L’ohm est la résistance d'un conducteur qui est par- couru par un courant de 1 ampere lorsqu’ll existe entre ses extrémités une difference de potentiel de 1volt Uaw Fig. 1.21 On peut réaliser un conducteur ayant exactement une résistance d'un ohm: c’est la résistance a la température de 0'C d'une colonne de mercure de ‘mm’ de section et de 106,3 cm de longueur. a 1m? 1063. em rm Fig. 1.22 Get ohm-étalon a été longtemps utilisé pour définir Vohm, 3.2 Loi d'Ohm 3.2.1 Relation entre l'intensité et la résistance * Expérience On réalise le circuit suivant so Fig. 1.23 18 3. RESISTANCE ELECTRIQUE Sion remplace le résistor R par un autre résistor 2, 3, 4 fois plus grand, on constate que 'intensité I devient, 2, 3, 4 fois plus petite ‘* Conclusion Lintensité du courant dans un conducteur estinver- sement proportionnelle @ la résistance de ce conducteur, 3.2.2 Relation entre l'intensité et la difference de potentiel Experience Si dans le circuit précédent on applique aux extrémi t€s du résistor R une d.d.p. 2, 3, 4 fois plus grande, on constate que lintensité | devient 2, 3, 4 fois plus. grande. Conelusion Uintensité du courant dans un conducteur est pro- Portionnelle a la difference de potentiel aux extremi- és de ce conducteur. 3.2.3 Formule d'Ohm Lintensité du courant | étant proportionnelle a la difference de potentiel U aux extremités du conduc- teur et inversement proportionnelle a la résistance R. de ce conducteur, on a entre ces trois grandours la relation I wy | Fig. 141 Réponse : la résistance totale du circuit est de: uo R, =—=- — = 552 Tr 2 La valeur de la résistance additionnelle sera de R=55—5=500 Exemple 2 Un appareil doit fonctionner sous 40 V en absorbant 5A, On veut le brancher sous 110 V. Quelle résis- tance doit-on ajouter en série? ov Fig. 1.42 Réponse : la résistance additionnelle doit produire une chute de tension de 110 —40= 70 Lintensité devant étre de 5 A, on obtient 70 2 -ua 5 25 4, CIRCUIT ELECTRIQUE Exemple 3 Une lampe de projection est marquée 110 V - 200 W. On veut utiliser sous 120 V. Calculer la résistance additionnelle & utiliser. Réponse : l'intensité du courant est de P 200 == = 1818 A uno 110V, rewal (4 | ema Fig. 1.43 La chute de tension dans la résistance additionnelle est de 120—110= 10 La valeur de la résistance additionnelle sera de Remarque : ona intérét a conserver la valeurexacte del um x10 R == =~ -—-5509 1 200 200 °~«2 110 4.1.4 Voltmétre * Un voltmétre est constitué par un milliampéremé- tre auquel on ajoute en série une résistance addi- tionnelle de trés grande valeur. Fig. 1.44 # Calcul de la résistance d'un voltmetre Exemple Un milliamperemétre a une résistance r= 0,80 et Vaiguille dévie au maximum pour un courant d'inten- sité |= 0,05 A. On veut le transformer en voltmetre permettant de mesurer une tension maximale de 150 V. Calculer la résistance additionnelle, 26 Réponse : pour une intensité de 0,05 A, le voltmetre doit indiquer 150 V. La résistance totale du circuit est de u_150 Ry 1” 095 30002 La valeur de la résistance additionnelle sera donc de R= 3000 — 0,8 = 2999.20 '* Graduation Le voltmetre se branche en dérivation entre les 2 points dont on veut mesurer lad.d.p. La tension a ses bornes est calculée en appliquant la loi d’Ohm U=AI R étant constant, U est proportionnel a | et 'appareil peut étre gradué directement en volts. Exemple Dans le cas précédent Ia résistance totale étant 30000, si U = 3000 x 0,05 = 150 V U = 3000 x 0:04 = 120 V U= 3000 x 0.03 = 90 V 0,05. A 1=004 A |= 003 a Le milliamperemetre au liou des graduations, 50 mA, 40mA, 30mA etc., portera directement les indica- tions, 150 V, 120V, 90, ete. # Voltmetre a plusieurs sensibilites On peut monter en série avec le milliamperemétre plusieurs résistances additionnelles. Des prises intermédiaires permettent d'obtenir des sensibilités différentes. Exemple Le voltmétre précédent dévie totalement pour 0,05 A. Avec R = 30009 il indique 150V. Pour avoir 30 V, il faudra une résistance de uv 30 R’ — =60 2 1 005 Pour 3 V, cette résistance sera de RY 3 a ~ 0.08 Les résistances additionnelles auront pour valeurs. Ri = 60 - 08 = 5920 R, = 600 ~ 60 = 500 Ry = 3000 ~ 600 = 2400 0 Elles seront montées de la fagon suivante : Fig. 1.45 4.1.5 Multimatre Pour les ampéremetres et les voltmetres, la lecture se fait généralement a aide dune aiguille qui se déplace devant un cadran gradué. Ces appareils sont dits ana- fogiques. len existe des digitaux dans lesquels la lecture se falt sous forme de chiffres apparaissant directement sur le cacran, Enfin, ceriains appareils appelés multimétres peuvent étre utilises comme ampéremetres et comme volt- metres. Certains sont a la fois analogiques et numé- riques. Fig. 1.46 Multimétre analogique (doc. Métrix) 4.2 Résistances en dérivation 4.2.1 Définition Des résistors sont en dérivation (ou en paralléle) lorsque, branchés entre deux points d'un circuit ils ‘sont tous alimentés par la méme tension. 4.2.2 Regles fondamentales On a vu précédemment que — lad.d.p. est la méme aux extrémités de chacune des dérivations ; — T'intensité du courant principal est égale a ta somme des intensités des courants derives. 1 - LOIS GENERALES ET COURANT CONTINU — Ona d'aprés la loi d’Ohm La formule précédente peut done s‘écrire viv v uv BU ee ROR, OR RS ou en divisant tous les termes par U 1 1 1 +t Ri PR, Ry done Ragle : Vinverse de la résistance équivalente est égal 4 la somme des inverses des résistances des circuits dérives. 4.2.3 Application On branche 3 résistors en dérivation R, = 10.2, R, = 159, Ry=309 — calculer la résistance équivalente, — lintensité du courant principal étant 1,2 A, calcu- lerla tension aux bornes du dipole, — calculer l'intensité dans chaque dérivation. Solution R=109 Fig. 1.48 Résistance équivalente 1 1 1 — +o +o e Ri Ra Ry B+241 - 30 14 RS dou :R=52 Tension aux bones du dipdle USRI=5x12=6V Intensité dans chaque dérivation 6 == 206A, he 10 = =028 6 20 or 4. CIRCUIT ELECTRIQUE Verification +h +h =064+04+02=12A=1 Remarques ,_Larésistance équivalente du dipdle est intérieure @ la plus petite des résistances derivées. — Si on a en dérivation n résistances égales r, on peut écrire dou Cas de deux résistances Sion associe en paralléle 2 résistances de valeurs R etR: ona R, +R, Ry Re dou Produit ‘Somme 4.2.4 Shunt d'ampéremétre Principe Lorsqu'on veut utiliser un amperemetre pour la mesure d'une intensité plus grande que celle prévue, on lui associe en derivation une résistance appelée shunt. Par exemple pour mesurer un courant de 10 A avec. un ampéremetre de 1A, il faut faire passer 1 A dans Vappareil et 9A dans le shunt. Fig. 1.49 # Calcul d'un shunt On dispose d'un milliampéremétre dont Faiguille dévie totalement pour un courant de 0,05 Aet dont la résistance intérieure est 0,8 ©. 28 On veut mesurer avec cet appareil un courant d’in tensité maximum 5 A, Quelle est la résistance du shunt quill faut lu associer ? 1 = 0005 A =5A Fig. 1.50 La tension aux bornes du shunt et de 'ampérematre est de U=RI 0,8 x 0,05 = 0.04 tensité dans le shunt est de 1 = 5 = 0,05 = 495 A La résistance du shunt s’éleve a 0.04 495 0,008 080 2 = 8080 uo. Remarque : en associant des shunts de valeurs diffé rentes, on peut obtenir un ampéremetre a plusieurs sensibilités Exemple : Pour mesurer un courant de 10 A avec l'appareil précédent on aurait I= t= hy = 10 ~ 005 = 9.95 4 La valeur de U n’étant pas moaifiée U4 pea. 204 1 395 = 0,004 020 2 = 4020 2 4.3 Dipéle mixte ou réseau 4.3.1 Principe Un dipéle mixte de résistors comprend un certain nombre de branches connectées en paralléle, cha- ccune de ces branches étant constituée de résistances en série. On rappelle aussi un réseau Exemple Fig. 1581 On considére chaque branche comme une résis- tance unique ayant pour valeur la somme des résis- tances associées en série dans la branche considérée. 4.3.2 Exemples + Un dipdle mixte de résistors comprend 4 bran- hes identiques en paralléle, composées chaoune de 3 resistors de 12 ohms, 7 ohms et 9 ohms en série. Quelle est la résistance équivalente du groupement ? Fig. 1.52 La résistance d'une branche est de 2+7+9= 289 ran totn La résistance équivalente sera donc de + Calculer la résistance équivalente a l'ensemble des résistors représentés ci-dessous R69 R, 62 Ry 42 Fig, 1.53 1 - LOIS GENERALES ET COURANT CONTINU On décompose le circuit en éléments plus simples ; on a successivement POUr Res 14 est R 2 dou Rs6 == pour Ra.s.s 29,2 Rate ttoet 3°93 3° 3 donc Rass = pour Ry. R=5+4=9 Fa. =92 finalement tity, 1,3 ttyl a4 R 6 9 a4 33422454 109 198, © 198 dou 1816 2~ 182 9 4.3.3 Puissance absorbée Calculons la puissance absorbée par un groupe- ment de récepteurs branchés soit en série, soit en derivation Cas des récepteurs en serie u Fig. 1.54 Ona Po=ul wt ust P,P, + Py mu, FH ut +uy I $v, bus + uy) et comme uy tu; + uy =U P) +P Ps 29 4. CIRCUIT ELECTRIQUE Cas des récepteurs en paralléles U Fig. 1.55 Ona vi ua Py =U iy PL+P,+Ps=Uls th ti) et comme Ati tip=t Py +P, +P) =U Conclusion. On a dans les deux cas P=P, +P, +Py La puissance absorbée par un groupement de récepteurs est toujours égale & la somme des puis- sances absorbées par chacun des récepteurs, quel que soit le mode de groupement. Problémes a résoudre © Un rasoir électrique fonctionnant sous 120V consomme 0,1A. On veut Tutiliser sous 240V. Calculer ‘a) la valeur de la résistance additionnelle a ajouter; b) la puissance dissipée dans cette résistance Réponses : a) 1200 0 b) 12 W * Un milliampéremétre a une résistance de 0,6 2 et dévie totalement pour un courant de 20 mA\ a) Comment doit-on le transformer en voltmétre permettant de mesurer une tension de 15V? b) Comment doit-on ensuite le transformer en ampéremeétre pour mesurer un courant de 1A? Réponses : a) on ajoute une résistance addition- nelle de 743,49 ; b) on place un shunt de 12.245 4.0. # On réalise le circuit suivant 30 a} Calculer sa résistance équivalente, b) On applique une tension de 120 V entre les points A et B. Calculer I'intensité dans chacun des résistors, Réponses a) 24.9 by =2A; =08A; =12A; =3A + Le tableau ci-dessous est alimenté sous une ten- sion de 12 V. II comprend 4 voyants commandeés par 5 interrupteurs. R, =49; n= 92; Ry =62; R,=32 a) Indiquer les voyants qui fonctionnent lors- qu'on ferme —Ky Ki +K ~ Ki tk: + Ky — tous les interrupteurs Ky Fig, 1.87 (nous avons conservé dans ce schema les anciens symboles) b} Calculer lintensité absorbée lorsque K, est fermé, les autres interrupteurs étant ouverts. c) Calculer r'intensité absorbée lorsque tous les interrupteurs sont fermes, d) On alimente le tableau sous 72V. Calculer la résistance additionnelle a utiliser pour que l'appareil fonctionne normalement, tous les interrupteurs étant formes, Réponses : a) Voyants fonctionnant avec Ky + Re Ky + Ky > Ry Ky Ka Ky Ry FR: + Ry Ky FK; + Ky # Ky > Ry ER, + Ry tous les interruptours » Ry + Ry + Ry by l=4a c) 6A 4) 100 4.4 Chute de tension en ligne 4.4.1 Généralités Soit un générateur G alimentant un récepteur R par lintermédiaire d'une ligne de résistance r. Un ampé- remétre A mesure l'intensité | dans la ligne Fig, 1.58 Relevons les tensions au départ U, eta larrivée Uy On constate que U, est inférieure a Us. Leur diffé- rence équivaut & w= Uy = Cotte difference est appelée chute de tension en ligne. Elle est égale dans tous les cas au produit de la résistance de la ligne par intensité du courant quila, parcourt On a donc finalement Us ~ Uy =u =a Done la chute de tension en ligne est la tension qui existerait aux bornes d'un conducteur ayant méme résistance que la ligne, s'il était parcouru par lecou- rant circulant dans la ligne Remarque _: la résistance de l'ensemble de la ligne (deux conducteurs) peut étre remplacée par une résistance équivalente r, la résistance des conduc- tours étant alors considérée comme negiigeable. La chute de tension en ligne est alors la chute de ten- sion dans r. | LOIS GENERALES ET COURANT CONTINU a {__} G R Us u, Fig, 1.59 4.4.2 Rendement de la ligne # Cette chute de tension en ligne provoque par effet Joule une perte de puissance en ligne. C'est un gaspillage d’énergie di a ['échauffement des Conducteurs. Elle est donnée par la formule de Joule ; puissance perdue en ligne peul= La loi des puissances permet d’écrire Puissance _ Puissance Pulssance perdue au départ aVarrivée en ligne ou Us 1 = Us + oP ¢ On appelle rendement de /a ligne le rapport entre la puissance @ l'arrivée et la puissance au départ (cest-a-dire entre la puissance utilisée et la puis- sance fournie). «Calcul du rendement Ona Puissance Tension Rendement _ Atarrivée Us! _ Us _aarrivée delatigne ~ Puissance Ug 1 Uy Tension au depart au départ On désigne le rendement de Ia ligne par la lettre grecque n (éta). Finalement, on peut écrire 4.4.3 Exemple On alimente, a partir d'une prise de courant 120, un radiateur marqué 1 500 W - 120, par linterme- diaire d'un conducteur de résistance totale r= 2,40. Calculer a) la résistance du radiateur ; b) Fintensité du courant dans la ligne ; c) la chute de tension en ligne ; ) le rendement de la ligne ; @) la puissance réelle fournie par le radiateur. r=2a0 120 R 1800 Ww 120 Fig. 1.60 a1 4, CIRCUIT ELECTRIQUE a} Calculons d’abord l'intensité dans le tadiateur en fonctionnement normal Réponses La résistance du radiateur est U_ 120 R=—=— -960 1” 128 b) Cherchons la résistance totale du circuit Rp=R4+r=964+24= 129 On peut alors évaluer lintensité dans la ligne uv _ 120 === =A R12 c) La chute de tension est de U=a=24% 10=24V 4) La tension a Varrivée s'éleve & U, = Us — v= 120 — 24 = 96. V Le rendement de la ligne est U, 96 = -08 Us 120 n €) La puissance fournie par le radia~ teur est de P=Ul=96x 10 = g60W 4.4.4 Densité de courant La chute de tension produite dans un conducteur doit étre limitée pour réduire les pertes de puissance et également pour éviter les échauffements dange- reux. La chute de tension est usa Ou comme ona ' vn F xiao t s pes Pour un conducteur de longueur ¢ et d'une nature donnée, la chute de tension est done proportion- nelle a la quantité — appelée densité de courant, 8 La densité de courant (désignée par la lettre grecque A delta) est lintensité du courant admise par unité de surface a s (généralement en A/mm’) Remarques : a) La densité admise en pratique est de 1&5 A/mm’ (pour le cuivre). 32 b) Les réglements prévoient que la chutede tension ne doit pas dépasser 3 % pour léclairage et 5 % pour les autres usages. 4.5 Propriétés des générateurs. Force électromotrice 4.5.1 Générateur électrique Un générateur électrique est un appareil capable dentretenir un courant électrique dans le circuit obtenu en réunissant ses bornes par une suite de conducteurs. li entretient une d.d.p. entre ses bornes et fournit de énergie aux récepteurs instal- lés dans le circuit qu'il alimente, Un genérateur ne crée pas d’énergie ; il transforme de énergie (chimique, mécanique etc...) en énergie électrique. Liénergie transtormée peut étre — mécanique (dynamo) ; chimique (pile) ; ~ thermique (couple thermo-électrique) ; — lumineuse (cellule photo-électrique). 4.5.2 Force électromotrice On appelle force électromotrice d'un générateur ({.e.m,), la tension entre ses bornes a circuit ouvert, Clest-a-dire lorsque le générateur ne débite aucun courant dans un circuit extérieur (ou tension a vide). Elle se mesure en volts et se désigne par E. Fig. 1.61 4.5.3 Chute de tension dans un générateur '* Experience Réalisons le circuit suivant v) 7 R Fig. 162 Un générateur G (pile par exemple) débite dans un rhéostat de résistance variable R. Un amperemstre A mesure Vintensité et un voltmétre V la d.d.p. aux bornes du générateur. — Lorsque linterrupteur est ouvert, le voltmétre indique la f.e.m. de la pile soit par exemple 1.5 V. — Fermons l'interrupteur, la pile débite un courant on dit qu'elle est en charge. On trouve par exemple 1= 0258 U=115Y donc la tension aux bornes de la pile en charge est inférioure a la tension a vide, c'est-a-dire a la f.e.m. On appelle chute de tension u a l'intérieur du gené- rateur, la difference entre la f.e.m. Eet la tension en charge U u=E-U On a done. u=15— 1,15 = 035 — Faisons varier l'intensité en agissant surle rhéos- tat, on a maintenant 1=05 A U=08 V 1=075A U=045V u=18—08 =0,70V U= 15 — 045 = 1,05 V et précédemment 1=025A U=115V u=15—1.15=035V Done lorsque | devient 2, 3 fois plus grand, udevient ‘en méme temps 2 ou 3 fois plus grand. «Conclusion On conclut des résultats précédents que la chute interne de tension est proportionnelle a 'intensité du courant dabité. 4.5.4 Résistance interne d'un générateur D’aprés les résultats précédents on constate que 0,38 0,70 105 7 0.26 080 0,75 5 Done le quotient “* est constant; it earactérise le générateur, on l'appelle résistance interne du géné- rateur rj ici = 1,4. Crest cette résistance du générateur qui est la cause de la chute interne de tension et on a encore Remarque :la résistance interne peut étre assimilée a un résistor r placé en série avec le générateur. Ce générateur fictif equivalent au générateur réel est appelé . générateur de Thévenin. Fig. 1.83 |. LOIS GENERALES ET COURANT CONTINU 4.5.5 Loi d'Ohm relat e aux générateurs Nous avons vu que la chute de tension a lintérieur du générateur u est Dou Et comme On a finalement Cette formule traduit a loi d’Ohm appliquée @ un. genérateur. Remarque : la tension U aux bornes du générateur est dgalement la tension aux bornes du circuit d'uti- lisation. Si ce circuit est constitué par une résistance pure, la tension U aux bornes de ce circuit est don- née par la loi d’Ohm : vu (On a done e=Utd=Ritd Done =(R+ol Cette loi est appelée également /oi de POUILLET. 4.5.6 Rendement électrique d’un genérateur La loi Ohm relative aux générateurs € = U+rl peut s'écrire en multipiiant tous les termes par | eeuld Cette relation traduit la loi des puissances Puissance Puissance + Puissance électrique Blectrique électrique totale utile perdue Pt Pu + Pp Par définition le rendement électrique du générateur, est le rapport entre la puissance utile et la puissance totale Pu ul ou " hE E 4.5.7 Applications La d.d.p. aux bornes d'un générateur de f.e.m.2V est égale a 1,98 V lorsque ce genérateur debite un courant de 0,8 A. Calculer la résistance intérieure du générateur? Réponse ; Cherchons d’abord la chute interne de tension u=e-uU 1,98 = 0,02 33 4, CIRCUIT ELECTRIQUE On peut alors trouver -la résistance interne du génerateur @.Un circuit comprend un générateur de tem. E=2,5V de résistance intérieure r = 0,20 et une résistance extérieure R = 4,80. Calculer a) l'intensité du courant b) la d.d.p. aux bornes du générateur. Réponses : a) La résistance totale du circuit est R+r=48+02=50 Lintensité est done Ee 28 ls —— = -05A Ree 6 b) La chute interne de tension étant U =H =02x0,5=0,10V La d.d.p. aux bornes du générateur est done U=E—u=25—01=24V Problémes a résoudre # Une pile dont la fem. est 10V et la résistance intérieure § © debite dans une résistance R de 20 a) Calculer I'ntensité debitée par la pile b) On veut ramener cette intensité & 0,8 A. Quelle doit étre la valeur de la résistance A’ & ajouter en série a la résistance R? Réponses : a)1,42 A b) 55.9 # Une ligne de transport de force & grande distance a Une longueur de 1200 km. Elle est faite de deux cables de cuivre de 2 cm’ de section et de résistivité 1,6 x 10% Om. Un générateur fournit au départ une puissance de 200000 kW sous une tension de 400.000 V. Calculer ‘) Tiintensité dans fa ligne ; b) la densité de courant ; ) la résistance de la ligne ; d) Ia tension disponible a larrivée €) le rendement de ia ligne. Réponses : a) 500A b) 25 A/mm? ©) 182.0 d) 304000 v 2) 7=0,76 + Dans le montage suivant, le générateur et le ré- cepteur sont reliés par deux conducteurs ayant une résistance totale de 10 ©. Le générateur a une f.2.m, de 14V et une résistance intérieure de 1. Los résis tors constituant le récepteur ont pour valeur : Rp=900 A,=482 R,=2N A= 402 a) Calculer la résistance équivalente du récepteur. b) Calculer Vintensité du courant débité ainsi que Vintensité dans Ry. ¢c) On court-circuite Ry. Calculer & nouveau l'in- tensité débitée par G, ainsi que celle circulant dans Re 34 Fig, 1.64 Réponses : a) 249 by k= 044 1 =0,24.A ©) k= 0,427 & by = 0,233 A ‘* Une génératrice de résistance intérieure 0,5 @ ali- mente une installation d'éclairage comprenant 150 lampes montées en dérivation. Chaque lampe a une puissance de 33 W et fonctionne sous une tension de 110 V. Calculer a) Tintensité du courant dans chaque lampe ; sada fesistance, en fonctionnement, de chaque lampe; ¢) Fintensité du courant debité par la génératrice ; d) la puissance perdue dans les cables de distri bution sachant que la tension aux bornes dela géné- ratrice est 120V; €) la force électromotrice de la génératrice. Réponses : a) 0,3 A b) 366. ©) 45.8 d) 450 W 2) 142,5V 4.6 Propriétés des récepteurs. Force contre-électromotrice 4.6.1 Expérience Soit un moteur construit pour fonctionner sous une tension de 220V. — On alimente ce moteur par un élément d'accu- mulateur en lempéchant de tourner:; il ne fournit done pas d’énergie mécanique. L’énergie qu'il recoit ~ se transforme uniquement en chaleur ; le moteur se comporte comme une résistance morte dont la valeur est sa résistance intérieure. Fig. 1.65 (On trouve par exemple U dou 2Vetl=05A u == -40 ro 08 — On alimente ensuite le moteur sous 220 Veton le laisse tourner. On trouve maintenant U = 220 V et |= 3A Or dapras la loi d’Ohm on devrait avoir 28 v4 55 A, Done Ia loi d’Ohm n’est pas applicable lorsque le moteur tourne. Sa résistance intérieure ne peut nécessiter qu'une tension Ua rls4xa=12V II se produit done quand le moteur tourne une f.e.m. qui tend a s'opposer au passage du courant et qui vaut ici 220V —12V= 208 Cette grandeur s'appelle force contre- électromotrice du moteur (f.c.e.m.). On la désigne parE’ Ona e=usrl — On coupe le courant ; le moteur continue a tour- ner sur sa lancée en ralentissant. L'intensité est nulle, mais le voltmetre indique une tension qui diminue lentement pendant que le moteur ralentit. ‘On vérifie ainsi que le moteur posséde une f.c.e.m tant qu'il tourne et que cette f.c.e.m. diminue avec la, vitesse, 4.6.2 Loi d’Ohm relative aux récepteurs La relation précédente peut s'écrire User Elle traduit la loi Ohm pour un récepteur possé- dant une force contre-électromotrice (récepteur mécanique ou chimique). Le produit r'l = u' est la chute interne de tension produite par effet Joule dans la résistance intérieure du récepteur. Remarque :|e circuit précédent peut se représenter conventionnellement de la maniére suivante LOIS GENERALES ET COURANT CONTINU. La résistance du moteur est supposée nulle et on la remplace par un résistor de résistance équivalente placé en série avec lui. Applications ~ On applique une tension de 6 V aux bornes d'un récepteur (électrolyseur a eau acidulée) de f.c.e.m. 1,5 V et de résistance intérieure 1,75 Q. Calculer in- tensité du courant? use trl 6-15 +1751 6-15 45 —— =2578 175 1,78 — Un moteur de 240 W est parcouru par un courant de2A, Sa résistance interieure est de 20. Quelleest sa force contre-électromotrice ? P=ul dou ae) == 10V t 2 e=u-el B= 120 — (2x2) dou 20—4= 116 4.6.3 Rendement électrique d'un récepteur La loi d'Ohm relative aux récepteurs user peut s'écrire en multipliant tous les termes par | urs e+e? Cette relation traduit la loi des puissances Puissance = Puissance + Puissance électrique _utilement perdue totale fournie transforms par effet au récepteur ‘Joule P, + oP Par définition le rendement électrique du récepteur, est le rapport entre la puissance utifement transfor~ mée et la puissance totale fourni pe Et mR ul oU done & U Remarque : on entend par puissance utilement transformée la puissance électrique transformée en. puissance mécanique ou chimique, cest-é-dire autrement que par effet Joule Exemple Pour le moteur étudié ci-dessus le rendement était de e104 n= — =~ = 0,945 ou 945 % U > ii 36 4. CIRCUIT ELECTRIQUE 4.6.4 Caractéristiques d'un récepteur En résumé un récepteur posséde deux caractéristi- ques principales — sa force contre-électromotrice qui exprime son aptitude a transformer de!’énergie électrique en une forme autre que la chaleur (généralementen énergie mécanique ou chimique) ; — sa résistance intérieure qui exprime la perte d’énergie par effet Joule quand le courant traverse Vappareil 4.6.5 Rendement industriel Dans un moteur une partie de la puissance utilement transformée en puissance mécanique est perdue a cause des frottements, de la résistance de lair etc. On appelle rendement industriel le rapport entre la puissance réellement disponible et la puissance 6lectrique absorbée. Il est toujours inférieur au ren- dement électrique. En résumé ona Perte en chaleur par effet Joule Partes mécaniques Puissance totale Puissance utilement wranstormee Puissance réellement disponible Puissance utilement transformée Rendement électrique = Puissance totale Puissance réellement disponible Rendement industriel = Puissance totale 4.7 Généralisation de la loi d’;Ohm 4.7.1 Circuit fermé Soit un circuit fermé comprenant un générateur de fem. E et de résistance intérieure r, un récepteur de f.c.e.m, E' et de resistance intérieure ret une résis- tance morte R (résistance de la ligne). Ce circuit est Parcouru par un courant diintensité | 36 Fig. 1.67 4.7.2 Loi des puissances dans un circuit fermé On peut écrire la relation fondamentale Puissance = Puissance + —Puissance totale utilement perdue fournie _twansformée par effet Joule parle parle dans la totalite génerateur —récepteur du circuit P, m4 ° — La puissance totale fournie parle générateurest P= el — La puissance utilement transformée parle récep- teur en une forme autre que la chaleur est. Py =e — La puissance perdue par effet Joule dans la tota~ lité du circuit comprend — la puissance perdue dans le générateur : rl? — la puissance perdue dans le récepteur: "1? la puissance perdue dans la résistance: RI? La relation générale =P tp s‘écrit done El= E140 +e + RP dou EIS E14 (ete FADE On peut simplifier par |. On a alors ESE+ (he + A) ou encore rtrtR 4.7.3 Applications ‘* Un circuit comprend en série: un générateur de tem. 6Vetde résistance intérieure 0,1 Q; un recep- teur de f.c.e.m. 1,5V etde résistance intérieure 0.4.2 et un résistor dont la résistance est de 8,5 2. Cal- culer : a) Mintensité du courant ; b) la puissance fournie par le générateur ; ) la quantité de chaleur dégagée dans le résis- tor en une minute. Réponses + a)intensité ETE 818 asa TavER Oi ¥Oav eS b) Puissance totale fournie par le generateur P=E1=0x05-3W ©) Energie dégagée en chaleur dans le résiotor en une minute W = RFt = 8,5 x 0,5 x 0,5 x 60 = 127,5 J. * Une génératrice dont la résistance intérieure est 0,005 0 alimente, par des conducteurs de résistance 0,029, une cuve a électrolyse dont la force contre- électromatrice est de 2V et la résistance 0,010 Lintensité dans le circuit étant de 100 A, calculer a) la force électromotrice de la génératrice ; ) la puissance totale qu'elle fournit ; c) la puissance réellement utilisée par la cuve & électrolyse ; d) le rendement global de l'installation Réponses : a) De la formule E-e le Rarte on tire E=E+1R+rsr) Dou E=2+ 100 (0,02 + 0,005 + 0.01) E=24 (100x0.035) = 2435 E=55V b) Puissance totale fournie Pr = El =5,5 x 100 = S50W ©) Puissance utile By = El =2x 100 = 200 a) Rendement global de l'installation 4.7.4 Cas général * Exemple Soit un circuit comprenant par exemple — 2 générateurs G; et G: de fem. £, ot E; et de résistances intérieures ret ra : — 2récepteurs My et M; de f.c.e.m. E' résistances intérieures 1's et 2 ; — un résistor R. et E's etde. (]: Fig. 1.68 |- LOIS GENERALES ET COURANT CONTINU La loi des puissances permet d’exprimer — la puissance fournie par les générateurs Eyl + El = HE, +2) — Ia puissance (autre que calorifique) absorbée par les réceptours Bul + Eph = HE, ED) la puissance dissipée en chaleur a tek tye bes + RP HPiy tr try tes +R) On a done NE) +E) MEL FEDER Oy tr bey tra + RD Qu en divisant part EF ESE FEa tli te try Hey FR) ou lin bea Hey bey + RY = (Ey +E) — (E+E) (E, +E) — (Ey +E) tater tr tk Et finalement: 1 ‘* Loi d Ohm généralisée La relation précédente peut s’étendre a un circuit, comprenant un nombre quelconque de générateurs, et de récepteurs en série ; on aura toujours somme des f.e.m. — somme des fc somme des résistances Cette relation est symbolisée par la notation pe- DR SE Le signe ¥ (sigma) se lit : somme de. 4.7.5 Appareils réversibles Certains appareils, dits réversibles, peuvent fonc- tionner soit comme générateurs, soit comme récepteurs. Exemples — une batterie d’accumulateurs est normalement un générateur, mais elle se comporte comme un récepteur pendant la recharge. — une dynamo (générateur) peut également fonc- tionner en moteur (récepteur) On les différencie en comparant la force électromo- trice E et la difference de potentiel U USE genérateur U>E récepteur Problémes & résoudre. ‘2 Un moteur alimenté sous une tension de 225 V fournit une puissance utile de 3600 W avec un ren- dement de 0.8. Calculer 37 4. CIRCUIT ELECTRIQUE a) la puissance absorbée par le moteur; b) Fintensité du courant; ©} la force contre-électromotrice et la résistance du moteur. Réponses : a) 4500 W b) 20a ©) B= 180 0) r= 2,250 ‘* Un circuit comprend un générateur de résistance intérieure 0,52, un amperemetre de résistance 1,5. un théostat de résistance maximale 8 Qetune cuve a électrolyse dont la force contre- Electromotrice est 1,6 V et la résistance 29 Tous ces appareils sont en série et l'amperemetre indique 0,2 A lorsque la résistance durhéostat est au maximum. Calculer a) la force électromotrice du générateur; ») Tiintensité lorsque la résistance du chécstat est nulle. Réponses a) 4Vv b) 06 A '* Une génératrice de force électromotrice 130 V et de résistance interne 0,2. alimente un moteur par 38 Vintermédiaire d'une ligne dont la résistance est de 0,49. La force contre-électromotrice du moteur séleve a 109 V et sa résistance interne est de 0,1 ©. Calculer a) lintensité débitée par la génératrice ; b) la distance entre la génératrice et le moteur, sachant que la résistivité de la ligneest 1,6x 10° Om et que la densité du courant est 2,5 A/mm; ) la tension aux bornes du moteur ; d) son rendement industriel sachant que la puis- sance disponible a la poulie est 3 kW. Reponses : a) 30 A b) 150 m c) 112. V d) 0.89 + Un moteur électrique alimenté sous 125 Vabsorbe un courant de 32. Sa puissance utile est de 3,68 kWh. Calculer a) son rendement électrique ; b) sa force contre-électromotrice ; ¢) a résistance interne, Réponses : a) 0,92 b) 115.v ©) 0,318 9. | LOIS GENERALES ET COURANT CONTINU 5. Générateurs chimiques 5.1 Piles 5.1.1 Définition Une pile est un générateur qui transforme de éner- gie chimique en énergie électrique. 5.1.2 Principe d'une pile * Description Dans un bac rempli d'eau acidulée sulfurique (constituant |’électrolyte) plongent 2 électrodes for- mées d'une lame de cuivre et dune lame de zinc. Entre ces deux électrodes apparait une force élec- tromotrice d'environ 1 volt, le + étant la lame de cuivre, le — celle de zinc. Cuivre | | Zine Eau acidulée Fig. 1.69 * Fonctionnement Si on réunit les 2 électrodes par un conducteur, un courant s’établit et on constate — un dégagement d'hydrogéne sur la lame de cuivre ; — une diminution du poids de fa lame de zine — lapparition dans 'électrolyte de sulfate de zine. CL Bolles sie atnydrogene 88 see sulfate a} aeting Fig 1.70 A lexterieur de la pile fe courant circule du + vers le et a lintérieur du — vers le +, formant un circuit fermé, Polarisation Au bout de quelques minutes de fonctionnement la fem. de la pile baisse rapidement. Ceci s'explique par la présence des bulles dhydrogene qui forment ne gaine isolante autour dela lame de cuivre. On dit que la pile est polarisée. Si on essuie la plaque de cuivre, le fonctionnement redevient normal. Pratiquement on empéchera la formation des bulles d'hydrogéne en ajoutant a electrolyte un corps avide d'hydrogéne (par exem- ple quelques gouttes d'eau oxygénée). Ce corps est, appelé dépolarisant. 5.1.3 Constitution d'une pile Que! que soit son modéle une pile comprend = un électrolyte — deux électrodes de natures différentes (I’élec- trode positive est généralementen charbon, lanéga- tive en zinc); — un dépolarisant (corps avide d'hydrogéne) 5.1.4 Caractéristiques d'une pile Une pile est caractérisée par — sa force élactromotrice (comprise entre 1et2 V) — sa résistance intérieure (comprise entre 0,1 et 39); — sa capacité : c'est la quantité d'électricité que la pile peut fournir; elle dépend du poids de zinc quelle contient, done de sa taille 5.1.5 Pile Leclanché La pile la plus utilisée est celle qui fut inventée par Georges Leclanché. L'électrolyte est une solution de chlorure d’ammonium (ou sel ammoniac). L'élec~ trode négative est en zinc, lélectrode positive en charbon “et le dépolarisant est du bioxyde de manganese 39 5. GENERATEURS CHIMIQUES Sa f.e,m, est de 1.5 V et sa résistance intérieure peut atteindre quelques ohms. Cylindre de zine Bioxyde de manganese Electrode en charbon Fig. 1.71 Elément de pile Leclanché 5.1.6 Pile séche La pile séche est une modification de la pile Leclan- ché. Le récipient est un cylindre de zinc qui consti- tue en méme temps I’électrode négative. Le chlorure d'ammonium est immobilisé par mélange avec une gelée. L’électrode positive est un crayon de charbon, Sac contenant du bioxyde | de manganese Chiorure d’ammonium Fig. 1.72 Elément de pile seche 5.2 Accumulateurs 5.2.1 Généralités I existe deux catégories de générateurs utilisant Venergie chimique. # Les piles Une pile est un générateur qui transforme directe- ment de énergie chimique en énergie électrique 40 * Les accumulateurs Un accumulateurest un appareil qui emmagasine de Venergie électrique sous forme d'énergie chimique et qui ia restitue ensuite. Son fonctionnement com- rend done deux phases. — La phase charge : au cours de cette opération, Vaccumulateur fonctionne en récepteur. Il trans forme de l'énergie électrique en énergie chimique qui est emmagasinée. — La phase décharge : au cours de cette opération, Vaccumulateur fonctionne en génerateur. I! restitue énergie emmagasinée au cours de la charge. Pen- dant cette phase, l'accumulateur fonctionne comme une pile, 5.2.2 Principe de fonctionnement * Charge Dans une cuve contenant de eau acidulée, on place 2 électrodes en plomb. Lorsque le courant passe, Peau est décomposée. — Thydrogene se porte sur la cathode (—); — Foxygene vaa l'anode (+) et réagit avec le plomb pour former de Voxyde de plomb. Plomb + Bulles dhydrogéne Couche oxyde de. = plomb = Eau acidulée Fig. 1.73 * Décharge Les deux électrodes étant devenues de nature diffé- rente (plomb et oxyde de plomb), l'ensemble est comparable & une pile: une force électromotrice apparait entre les deux lames. Sion les réunit par un conducteur, un courant s’établit. C'est la décharge. Au cours de cette opération les deux lames repren- nent peu @ peu leur aspect primitif. A ce moment Vappareil est décharge, 5.2.8 Réalisation pratique Pratiquement un accumulateur comprend les élé- ments suivants e Le bac Il est en matiére inattaquable par les acides: verre, ébonite, matiere plastique. +» Electrolyte Il est constitué par un mélange d'eau distillée et ide sulfurique trés pur. Sa densité doit étre de 24° Baumé. « Electrodes On utilise comme électrodes des plaques compor- tant des alvéoles dans lesquelies on met = de oxyde de plomb pour les plaques positives ; — du plomb spongieux pour les plaques negatives. Les plaques sont placées de la maniére suivante our augmenter les surfaces en regard et diminuer la résistance interne. Fig, 1.74 Plaques daccummulateur Bouchon de remplis WISS298) Bornes de raccordement Bae Plaque negative ‘Cloison isolante Plaque. positive Fig. 1.75 Accumulateur au plomb 5.2.4 Caractéristiques d'un accumulateur Un accumulateur est caractérisé par = une fem. pratiquement constante de 2V par élément; — une résistance intérieure trés faible d'environ 0,019 par élément, ce qui permet dobtenir une intensité tres grande ; — une capacité variable avec les dimensions mais qui peut étre trés grande (jusqu’a 60 ou 90 Ah pour une batterie d'auto) LOIS GENERALES ET COURANT CONTINU, 5.2.5 Entretien des accumulateurs * Electrolyte Les plaques doivent étre recouvertes par au moins tom délectrolyte. Le niveau doit étre complete uni- quement avec de l'eau distilée. * Decharge Un accumulateur ne doit jamais étre laissé déchargé. On doit le recharger aussit6t. 11 est déchargé quand — la Lem. tombe a 1,8 V; — la densité de 'électrolyte tombe & 20° Baumé. On la mesure avec un densimatre ou pése-acide. Fig. 1.76 Densimetre ou pose-acide * Charge La charge doitse aire avec une intensité assez faible (@ peu pres le dixiéme de la capacité) pendant envi- fon 12h. La charge est terminée quand — la Lem. monte a2,2V lectroiyte atteint 26° Baumé 5.2.6 Accumulateurs alcalins * Genéralités Les accumulateurs au plomb sont lourds. fragiles et demandent une attention constante, Pour éviter ces inconvenients, on utilise de plus en plus des accu- “mulateurs alcalins ou accumulateurs au cadmium- nickel. Description — La cuve est en acier inoxydable. — Lélectrolyte est une solution de potasse, — Les électrodes sont constituées par des plaques d'acier qui servent de support a la matiére active composée de sels de cadmium et de nickel # Caractéristiques Les accumulateurs alealins ont = une f.e.m. d’environ 1,2 V par élément ; — une résistance intérieure denviron 0,19 par élément, a 5. GENERATEURS CHIMIQUES. En dehors de la charge, ils ne nécessitent pratique- ment aucun entretien et ont une durée beaucoup plus grande que les accumulateurs au plomb. Fig. 1.77 Elément d'accumulateur alealin 5.3 Groupement des générateurs 5.3.1 Groupement en série * Montage Des générateurs sont en série lorsque le péle positif de l'un est relié au pole négatif de l'autre. lis sont traverses par le méme courant. “HHH La force électromotrice du groupementestégalea la somme des f.e.m. de chacun des éléments. E=e te: te, + ey ‘» Resistance La résistance du groupement est égale & la somme des résistances de chacun des éléments. Rentatatn Remarque ; si le groupement est formé de n élé- ments identiques de f.e.m. e et de résistance r par élément, les formules précédentes deviennent E ne} ot | R=ar Exemple : pile dite “plate” constituée de 3 éléments associés en série, Fig. 1.79 Pile plate + Applications — On associe en série 6 éléments de pile dont la f.e.m, est 1,2 V et la résistance intérieure 0,3 0. Ce groupement débite dans un résistor 0,6 £2. Quelle est lintensité du courant ? Ona 6x03 Liintensité débitée est de : E 72 “ER 06418 — On fait débiter dans un résistor de 0,22 un grou- pement formé de 4 piles en série ayant chacune une f.e.m. de 1,5 V et une résistance interne de 0,5 2. Quelle est I'intensité du courant ? Ona 4x15=6V 05x4=20 Liintensité débitée est de 6 SS TATA 273.8 22 42 5.3.2 Groupement en paralléle ¢ Montage Des générateurs sont en paralléle lorsque les péles positifs sont reliés entre eux ainsi que les péles négatifs. Fig. 1.80 Remarque : on ne peut monter en paralléle que des générateurs ayant méme f.e.m. et méme résistance interne, sinon des courants intérieurs de grande intensité peuvent circuler entre les éléments et pro- voquer leur destruction. * Force électromotrice La force électromotrice du groupementest égale a la fem. d'un seul élément E=e Résistance La résistance du groupement est égale a la résis- tance d'un élément divisée par le nombre d’éléments, © Applications. — On associe en paralléle 6 éléments de pile dont la fe.m. est 1,2 V et la résistance intérieure 0,3 2. Ce groupement débite dans un résistor 0,6 0. Quelle est l'intensité du courant ? Ona E=e=12V r-t-28 Lintensité débitée est de 005 2 E 42 12 b= = = = 1808 A = 1,854 ER 06 +005 0,68 En comparant avec les résultats obtenus dans lecas, du groupement en série, on constate que l'intensité a diminué. LOIS GENERALES ET COURANT CONTINU — On fait débiter dans un résistor de 0,2 Q'un grou- poment formé de 4 piles en paralléle ayant chacune une fe.m. de 1,5 © et une résistance interne de 0,5 2. Quelle est I'intensité du courant ? Ona E=e=15V 1 08 = = 01250 nr 4 Lintensité débitée est de E 15 ER 0240125 0,325 En comparant avec les résultats obtenus dans le cas du groupement en série, on constate que 'intensité a augmente, Remarques = Ily a intérét & choisir le couplage paralléle cha- que fois que la résistance intérieure d'un élément est plus grande que la résistance extérieure et le cou- plage série dans le cas contraire. — Les accumulateurs ne sont jamais associés en paralléle car leur résistance intérieure est trés fai ble et des courants internes de grande intensité s'établiraient et pourraient provoquer la destruction des éléments. Problémes a résoudre. # On dispose de 20 éléments de pile de force électro- motrice 1,5V groupés en 2 séries de 10 élements, ces deux’ séries étant elles-mémes groupées en paraliéle. Lorsque ce groupement débite dans un résistor de 4,5 Q, la tension aux bornes est de 13,5 V. Calouler la résistance interne d'un élément de pile. Réponse : 0,10. ‘* Un élément de pile de force électromotrice 1,5 V fournit un courant de 0,6A a un circuit extérieur ayant une résistance de 2. On alimente ensuite ce méme circuit par deux élé- ments de piles identiques associés a) en série ; b) en paralléle. Calculer lintensité dans le circuit dans chacun de ces deux cas. Réponses Ve 4615 A~ 462A alta b) 0.66 A ‘* On effectue la charge d'une batterie d'accumula~ teurs a l'aide d'une genératrice de f.e.m, 120V et de résistance intérieure 1 Q. La batterie se compose de 24 éléments ayant chacun une f.c.e.m.de2 Vet une résistance interieure de 0,19. Le circuit comprend un ampéremétre de résistance 0.6 2 et la résistance des fils de connexion est de 20 ‘a) Quelle est l'intensité du courant de charge? ) La batterie ne pouvant supporter une intensité supérieure 48 A, onintercale une résistance supplé- mentaire dans le circuit. Quelle devra étre la valeur de cette résistance? Réponses : a) 12 A b) 39 43 Deuxiéme partie : _ _ MAGNETISME ELECTROMAGNETISME ET ELECTROSTATIQUE ll - MAGNETISME, ELECTROMAGNETISME ET ELECTROSTATIQUE 1. Notions fondamentales 1.1 Les aimants 1.4.1 Définition On appelle aimant tout corps capable d’attirer la limaille de fer. Il existe deux sortes d'aimants Fig. 2.1 -+ aimants naturels : cette propriété est présentée par certains minerais (oxyde de fer) qu'on trouve surtout en Suede. —aimants artificiels : ce sont les seuls Pratiquement utilises. Ils sont faits de barreaux d'acier que l'on aimante en utilisant un courant électrique. Ils se présentent principalement sous deux formes : droit ou en fer & cheval a Aimant droit Aimant en fer aes a cheval Fig. 23 1.1.2 Péles La propriété attractive d'un aimant se trouve localisée a ses deux extrémités appelées péies. Si un aimant est libre de s‘orienter (aiguille aimantée. montée sur pivot), un des poles se dirige toujours sensiblement vers le nord (péle nord), l'autre vers le sud (pdle sud) Nora sua Fig. 24 1.1.3 Propriétés des aimants Deux poles de méme nom se repoussent; deux POles de noms contraires s’attirent. Fig. 25 Fig. 2.6 47 4. NOTIONS FONDAMENTALES: Les deux poles d'un aimant sont inséparables ; lorsqu’un aimant est brisé, chaque morceau est un nouvel aimant. Fig. 27 1.1.4 Champ magnétique On appelle champ magnétique d'un aimant l'espace ou se font sentir des actions magnétiques. La grandeur qui définit les propriétés magnétiques en un point d'un champ est induction magnétique. 1.1.5 Spectre magnétique On obtient image du champ magnétique produit par un aimant (ou spectre) en saupoudrant de limaille de fer une vitre ou un carton placé au-dessus de l'aimant. Les grains de limaille s‘orientent selon des lignes appelées lignes de force ou lignes dinduction de Remarque : par chaque point du champ passe une ligne d'induction et une seule; donc les lignes diinduction ne se croisent jamais. 1.1.6 Solénoide Un solénoide est une bobine Jongue. comportant une ou plusieurs couches de fil enroulées dans le méme sens. Lorsquil est parcouru par un courant, un solénoide posséde les mémes propriétés qu'un aimant. Par exemple il agit sur un aimant comme le ferait un autre aimant.y 48, Fig. 29 Les deux pdles d'un solénoide changent de nom lorsqu’on change le sens du courant. Regle Le péle sud d'un solénoide est celui devant lequel on est placé lorsqu’on “voit” le courant tourner dans le sens des aiguilles d'une montre. Fig. 2.10 On aétermine également les poles d'un solénoide [pat la rage au tre-pouchon de Maxwell In tire-bouchon placé dans |'axe de la bobine et tournant dans le sens du courant s’enfonce dans le ‘sens des lignes d'induction (Sud-Nord). N 8 f EX so * ee a s Zig. ‘Sens du courant f N ol- Ao go ate Fig. 2.12 Sens du courant Il MAGNETISME, ELECTROMAGNETISME ET ELECTROSTATIQUE 1.2 Induction magnétique 1.2.1 Champ magnétique Nous avons vu qu'un champ magnétique est la région de lespace ol s‘exercent des forces magnetiques. Ges forces sont orientées selon les. lignes diinduction 1.2.2 Induction magnétique Linduction magnétique est la grandeur qui définit les propriétés magnétiques en un point d'un champ. Elle posséde une direction et un sens ; c'est donc une grandeur vectorielle. 1.2.3 Mesure de l'induction La direction et le sens de induction magnétique sont donnés par une aiguille aimantée trés fine et ts courte — la direction est celle que prend l'aiguille : — |e sens va du pole sud au péle nord de V'aiguille aimantée induction est une grandeur mesurable. Par definition, induction magnétique en un point d'un champ est proportionnelie a Fintensité de la force qui s‘exerce sur un conducteur donne parcouru par un courant donné Unites Llunité d’induction est le tesla (T). La valeur de induction se représente par B. induction magnétique en un point est représentée par un vecteur. Echelle 2 ost Fig. 213 1.2.4 Induction produite par plusieurs sources Si on un point de Vespace le champ est produit par plusiours sources le vecteur induction gen ce point Est la sommo vactorielia des vecteurs iy ot 8, Que produirait chaque source separément, ee inductions magnetiques. s'additionnent geométriquement comme toutes les grandeurs vectorielles, Bu Veh 08 2.82.0, 1.3 Flux d’induction magnétique 1.3.1. Définition Soit un champ magnétique uniforme ; les i diinduction sont paralléles et induction B a méme valeur en tous les points du champ. Une surface $ est placée dans ce champ perpendiculairement aux lignes diinduction. Par definition on appelle flux _d'induction ‘magnétique + (phi) a travers a surface S la quantité o=88 Fig. 2.15 1.3.2 Unité de flux Llunité de flux est le weber (Wb) qui correspond au flux produit par une induction uniforme de 17 a travers une Surface de 1m’ perpendiculaire aux lignes dinduction 1.3.3 Calcul du flux Exemple : un pole de génératrice a une section de 4,3 dm’. Il produit une induction uniforme de 0,8 T. Quel est le flux produit ? } .BS avec B= 0,8 Tet S = 0,013 m 49 cos oe} 1. NOTIONS FONDAMENTALES Done = 0,8 x 0,013 = 0.0104 Wo 1.3.4 Flux a travers une bobine Le flux magnétique a travers une spire plane est egal au flux a travers la surface plane que limite cette spire. Fig, 2.16 Le flux a travers une bobine de N spires planesest la somme des flux a travers chacune des spires. Pour une bobine de N spires perpendiculaires aux lignes d'induction on a NBS Probleme. Un aimant droit cylindrique a une section de 20mm de diametre. 50 Calculer linduction dans la section médiane de "aimant, sachant qu'une bobine plate de 10 spires placée autour de l'aimant regoit un flux de 6 x 107 Wb. Réponse Calcul du rayon 20 0 mm = 1 om, Calcul de la section 11x 3,14 = 3,14 em? 3.14 x 10% m? De #=NBSontire ® 6x 104 6 Dre oT NS ~ 10x3i¢x 104 ~ 344 "O19 Problémes a résoudre, 8 *Entre les poles d'un aimant en fer @ cheval induction a une valeur de 5x 10* T. Ony place un cadre rectangulaire de cdtes 2 cm sur 3.cm portant 400 spires. Quel est le flux a travers le cadre lorsque celui-ci est perpendiculaire aux lignes d'induction ? Réponse : 12x 10% Wb *On place, dans Ventrefer d'un aimant_en fer @ cheval, une bobine de 100 spires de 2,7 om® de section, placée perpendiculairement aux ligne diinduction. Gette bobine recevant un flux de 18 x 10" Wb, quelle est la valeur de l'induction dans Ventrefer ? Réponse : 0,867 T Les spires d'un solénoide ont un diamétre de 80mm et le champ qui y existe est de 25 x 10 T. Calculer la valeur du flux embrassé par une spire. Réponse : 1256 x 10° Wb Il- MAGNETISME, ELECTROMAGNETISME ET ELECTROSTATIQUE 2. Champ magnétique des courants 2.1 Généralités Un courant électrique circulant dans un conducteur crée un champ magnétique autour de lui. Ce phénoméne fut découvert en 1819 par (Ersted. 2.2 Courant rectiligne Expérience. Un courant rectiligne fait dévier I'aiguille aimantée ; la déviation est d’autant plus grande que le courant est plus intense ; son sens change avec le sens du courant, Fig 218 + Forme du champ: — a intérieur de la babine, les lignes d'induction sont des circonférences centrées sur I'axe — aVextérieur, la bobine ne crée pas de champ. * Calcul de linduction Soit N le nombre total de spires, @ la longueur en metres de Ia ligne d'induction moyenne, | rintensité en ampéres, induction 8 (en teslas) al'intérieur de la bobine est donnée par la formule ae 2 Comme +2 vaut environ 225 ona 10" 10° oe ML | en amperes FG enimetes New Vombre ean Remarques Nt La quantité “7 caractérise la bobine. On 'appelle champ magnétisant. On la désigne par la lettre H et on Vexprime en amperes-tours par metre (Atr/m). | en amperes Nt N nombre de tours He Ben metres Hen Atri Application Un noyau de bois en forme de tore a pour section 4 cm? et son diamétre moyen est de 20cm. Sur ce noyau a été réalisé un enroulement uniforme de 400 spires parcouru par un courant de 15. Calculer Vinduction produite N=400 NIL = 15a 3 NE 5 © g=3,14 «0,2 = 0,628 m (longueur moyenne de la bobine) done 125 400 x 15 = x = 0,012 T 10° 0,628 Le champ magnetisant est NI 400 x 15 H = — = = =9 550 Atim 0,628 2.4 Solénoide * Forme du champ Le champ produit par un solénoide (bobine cylindrique longue) est identique celui d'un aimant droit. 51 2. CHAMP MAGNETIQUE DES COURANTS Aintérieur les lignes d'induction sont paralléles ; le champ est unitorme. Fig. 219 * Calcul de induction Lorsque la longusur de la bobine est grande par apport a son diamétre on peut considerer la partic centrale comme faisant partie d'un tore de tres grand rayon Ona toujours Application Une bobine est constituée de 1200 spires réparties uniformement sur une boite en carton parallélépipédique de section 2,5 em sur 4 cm et de fongueur 15cm. Calculer a) induction au centre de la bobine lorsqu'elle est parcourue par un courant de 2A; b} le flux a travers une spire. Reéponses : a) 1.25 1200 x 2 125 x 160 20000 So, oeee” = 002 T 10 * “O75 108 10° Le champ magnétisant est 1200 x 2 0.15) 16 000 Atr/m 52 b) D'apres @ = B Set sachant que 8 =002T Bx 4 = 100m? = 10 x 10% m? On obtient ® = 0,02 x 10 x 10% = 20 x 10% = 0,00002 Wo Problémes a résoudre. # Une bobine torique a un diamétre moyen de 20m, et une section circulaire de 4cm de diametre. Elle est formée d'un enroulement de 628 spires parcourues par un courant de 2,4. Calculer a) le champ magnétisant ; b) l'induction produite ; ©) le flux & travers une spire Reponses : a) 2400 Atr/m by Sx 107 T> ©) 376.8 x10 ‘# Une bobine longue de 25 cm porte 1000 spires jointives réparties sur une seule couche. L'intensité du courant qui circule dans la bobine étant de 0,18. Calculer a) le champ magnétisant ; ) I'induction au centre de la bobine : ©} Ie flux dans une spire médiane, sa section étant Bom Réponses : a) 600 Atr/m. b) 7.5x 10° T c) 60x 10° Wb ‘¢ Un tore dont le diamétre moyen est 15 cm porteun enroulement de 240 spires réparties uniformément et parcouru par un courant de 5A. Calculer a) le champ magnétisant ; b} induction magnétique a t'intérieur du tore ; ©) quelle devrait étre lintensité du courant pour que le flux obtenu dans la section droite de Fenroulement soit de 2.x 10 Wb, cette section étant de 4 om Reéponses : a) 2548 Atr/m . b) 32x 10% T c) 781A ‘Une bobine cylindrique a § cm de diametre et 60cm de longueur. Lorsque son enroulement est parcouru par un courant de 0,15 A, e flux a travers, ne spire médiane est 90 x 10° Wb. Calculer a) induction dans la bobine b) le nombre de spires. Reéponses : a) 4,5x 10% T b) 1440 spires Il - MAGNETISME, ELECTROMAGNETISME ET ELECTROSTATIQUE 3. Ferromagnétisme 3.1 Aimantation 3.1.1 Expérience — Unnoyau de fer accroit les effets magnétiques du . aL Ss IN. = Fig. 2.21 Avec noyau (la déviation de Vaiguille est augmentée) Lintroduction du noyau de fer dans la bobine augmente la déviation de laiguille ; il se comporte ‘comme un aimant de méme polarité que fa bobineet dont l'action renforce celle de la bobine. Le fer soumis aun champ magnétique (d'une bobine ou dun autre aimant) se comporte comme un aimant; on dit qu'il s'aimante par influence. Le fer modifie les lignes d’induction ; on dit qu'il les concentre et les canalise. Le fer est plus perméable que lair aux lignes dinduction. Fig. 222 3.1.2 Aimantation rémanente — Dans la 18re expérience lorsque le courant est coupé, l'aimantation cesse, le fer ne conservant pas Faimantation. L'aimantation du fer est temporaire. — Si on rempiace le fer par de l'acier, le noyau @racier conserve une grande partie de son aimantation ; c'est l'aimantation rémanente. “Application ‘On fabrique les almants permanents en plagant un noyau diacier dur a Tintérieur d'une bobine parcourue par un courant intense. 3.1.3 Désaimantation On peut désaimanter un aimant ; —en le soumettant a une induction de sens contraire (champ démagnétisant) ; = par la chaleur, en le chauffant jusqu’a une température appelée point de Curie (775°C pour le fer), 3.2 Induction dans le fer 3.2.1 Perméabilité magnétique © Expérience =n sait qu'un noyau de fer accroit les effets magnétiques du courant ; soit un tore de diametre moyen 20 cm comportant 400 spires et parcouru par un courant de 3A. Le champ magnétisant est dans Vair de NI 400 x3 w= - = lm TT opag 7 1OTOAt! (2 = 0,20 x 3,14 = 0,628 m} Uinduction By dans lair est donc de : 1,25 1,25 x 1910 eH = - 10) 10% Bo 0.0024 T ~ Si on réalise un tore de mémes dimensions mais avec un noyau en fer parcouru par un courant de méme intensité, on trouve avec un fluxmetre que 53 3. FERROMAGNETISME Vinduction 8 a pour valeur By 1.97 T — Un courant de méme intensité dans un méme enroulement produit une induction B = 0,0024 T si le milieu n'est pas magnétique et une induction B=1,57T si le noyau est en fer. Le fer a augmenté induction dans le rapport i 8 187 ute 8, 0.0028 = 654 { «Definition On appelle perméabilité magnétique d'un noyau le rapport de induction B développée dans une 4 bobine par ce noyau a I'induction B. produite dans air dans les mémes conditions. Le symbole de la | perméabilité est ys (mu) ap Bo ou Remarque :la perméabiltér’est pas constante mais varie avec t'induction 3.2.2 Courbe d’aimantation Dans experience précédente on avait =9A H=1910Atr’m Bo = 0,0024T B= 1.57 T ety. = 054 ‘Si on fait varier rintensité et par conséquent H, & {chaque valeur du champ magnétisant correspondra june certaine valeur de I'induction B On groupe les résultats obtenus dans un tableau qui permet de construire la courbe d'aimantation du fer. {, Par exemple en faisant varier H de 0.43000 Atr/m, 6 gfoit de 0 & 1,67. On obtient la courbe suivante ~ Beet) 6, COE AL / i cane 1 | ' 1 \ ' ' ! ' ; 4 ah. ' i 17. 0s root ! ' ! ' ' I } © 000 2000 3000 H (en Atr/m) Fig. 2.23 Courbe d'aimantation de lacier doux 54 * Remarques Liinduction B n'est pas proportionnelle au champ magnétisant H. — de 04 A elle croit trés vite (le fer n'est pas saturé) — de B a Celle croit faiblement (le fer est saturé) — [a position intermédiaire AB est appelée coude de saturation ©\La courbe d'aimantation permet de déterminer le jchamp magnétisant nécessaire pour obtenir une induction donnée, | Ex: pour avoir B = 1,5 T on trouve H = 2000 Ate/m, Problémes a résoudre. vw #Un solénoide de 140 mm de longueur comporte 400 spires et est alimenté par un courantde7 A. Only introduit un barreau de fer de section carrée de 30mm de cété: la valeur du flux étant alors de 0,018 Wb, calculer la perméabilité du fer. Réponse : 41 = 800. £' #Un morceau de fer présente une perméabilité de 1200 pour une induction de 0,9. Calculer a) induction correspondante dans Fair b) le champ magnétisant nécessaire pour créer cette induction, Reéponses : a) 75x 10% T 'b) 600 Atr/m ‘ Dans un noyau constitué d'un empilage de toles de fer, on veut obtenir une induction de 1,447. Le coefficient de perméabilité est alors de 900, On veut obtenir cette induction & l'aide d'une bobine parcourue par un courant de 2, Calculer a) induction créée par la bobine ; b) le nombre de spirés de cette bobine si on les répartit sur une longueur de 40 cm. Réponses : a) 16x 10" T b) 256 spires. ‘Un noyau cylindrique en fer forgé a 320m de fongueur et 6cm de diamétre. Il est exactement fecouvert par une bobine formée “dune seule couche de spires jointives en fil de cuivre isolé dont, le diamétre est 0.8mm, isolant compris. Cet enroulement étant parcouru par uncourant de 1,6 A, calculer a) le champ magnétisant b) induction créée par la bobine. Pour cette valeur du champ magnétisant, la courbe aimantation du fer indique une induction de 1,55 T. En déduire ©} le coefficient de perméabilité magnétique du noyau @) le flux a travers le noyau Reponses : a) H = 2000 Atr/m b) B, = 25x 10% T ©) w= 620 d) @= 438 x 10% Wb Il. MAGNETISME, ELECTROMAGNETISME ET ELECTROSTATIQUE 4. Hystérésis 4.1 Hystérésis 4.1.1 Courbe d’aimantation ‘Nous avons vu précédemment qu'en faisant varier le champ magnétisant H (de 0 a 3000 Atr/m) on obtenait une induction B qui croissait (de 0 a 1,67) On en a déduit la courbe d'aimantation du metal considéré. En partant maintenant du champ magnétisant maximum, faisons le décroitre (de 3.000 Atr/m a0) et mesurons induction B correspondante. Si nous tragons la courbe d'aimantation correspondante nous constatons qu'elle n'est pas identique a la précédente. ‘A.une méme valeur de H correspond une induction B plus grande, On dit quil y a un retard a la désaimantation. Ce phénomene est appalé hystérésis. Lorsque le champ est nul, lamatiere reste aimantée ; il subsiste une induction rémanente. Pour rendre induction nulle il faut inverser le sens du courant et créer un champ magnétisant de sens contraire (qualifié de négatif). Ce champ correspondant a une désaimantation complete est appelé champ coercitif (ou Atr/m coercitifs) rémanente Champ coercitit T i 1 1 i Induction | 1 i i o © 1000 2000 3000 trim 4.1.2 Cycle d'hystérésis Continuons @ augmenter t'intensité ; l'aimantation siinverse ; on la considere comme negative. Fig, 224 q Pour H = — 3000 Atr/m on retrouve B = — 1.6 T (point C de la courbe). Done en faisant varier H de +3000 a - 3000 Atr/m, Best passé de + 1,64-1,6T (branche ABC de la courbe). Recommencons les mesures en faisant maintenant, varier H de — 3000 & +3000 Atr/m. Liinduction croit de — 1,6 + 1,6T, mais avec un certain retard sur la branche précédente. On obtient la branche CDA de la courbe, L’ensemble des deux branches forme une courbe fermée appelée cycle d’hystérésis, Ce cycle est symeétrique par rapport au point 0. +3000. (Atr/im) Fig, 2.25 4.1.3 Conséquences de I’hystérésis Liinduction ne dépend done pas uniquement du champ magnétisant auquel le métal est soumnis ; elle dépend aussi de t'aimantation précédente (les corps magnétiques sont doués de mémoire). ‘induction rémanente est celle laquelle le métal fest souris quand le champ magnétisant est nul ‘Le champ coercitif est la valeur du champ qu'il faut, appliquer pour annuler Vinduction emarques : le cycle précédent a été tracé pour une jaleur maximale de induction de 1,6. Pour une tre valeur, sa forme et ses dimensions auraient été différentes, 55 \ 4, HYSTERESIS 4.1.4 Applications {Le cycle d'hystérésis dépend de la nature du métal ; | iLest large pour Vacier dur, étroit pour acier doux’ Done Facier dur se désaimante difficilement BT) + H (Ateien) 50 000 / a. Cycle dinystérésis d'un acier dur / b. Cycle aihystérésis d'un acier doux | Fig. 226 Comparaison du cycle dihystérésis d'un acior ‘dur (cycle large) et d'un acier doux (cycle étrait). NS Remarque : un acier est dit doux ou dur selon sa teneur en carbone. Les aciers spéciaux 4 aimant ‘comportent en outre une faible addition d'un autre meétal (tungsténe, chrome et surtout cobalt} Lihystérésis. consomme de I'énergie (comme le freinage mécanique) qui apparait sous forme de chaleur. Il en résulte une puissance perdue dont la valeur est proportionnelie a Maire du cycle. Pour réaliser des aimants permanent, on utilise des aciers durs (grand champ coercitif) Si le métal doit subir des aimantations et Gésaimantations fréquentes on utilise des aciers doux pour réduire les pertes par chaleur. 4.2 Circuits magnétiques 4.2.1 Definitions Un circuit magnétique est un ensemble de substances, magnétiques ou non, qui canalisent les lignes d'induction. Entreter Circuit ferme Circuit ouvert Fig. 2.27 Sur le circuit magnétique sont disposées des bobines magnetisantes parcourues par un courant excitateur. Si la totalité du trajet des lignes d'induction a lieu dans des substances magnetiques, le circuit magnétique est fermé. Si une partie du trajet se fait dans Vair, il est ouvert. La partie non magnetique est Ventrefer. 4.2.2 Circuit parfait ou imparfait Un circuit magnétique est parfait lorsque toutes les lignes d'induction sont canalisées dans le circuit. Aucune ligne d'induction ne sort du circuit et le flux est le méme a travers toutes les sections droites C'est le cas lorsque le circuit est fermé et que la bobine magnétisante est réguligrement répartie. Si une partie des lignes dinduction n'est pas canalisée et se développe dans I'air, le circuit est impartait. La partie du flux qui passe dans lair constitue le flux de fuite. C'est ce qui se produit lorsque le circuit est ouvert ou que les bobines sont mal réparties, Le rapport entre le flux calculé théorique et le flux réel mesuré est appelé coefficient d’ Hopkinson. 4.2.3 Calcul d'un circuit * Principes Les caractéristiques d'un circuit magnétique sont ~ les dimensions de chaque partie du circuit (longueur et section) ; — la nature des matériaux (courbe d'aimantation) L’enroulement magnetisant est défini par : — le nombre de spires N ; — Tintensité du courant | Llinduction étant proportionnelle 4 N et |, on appelle Tore magnétomotrice le produit NI, appelé encore nombre d'amperes-tours (At) NI Dela relation: H = On tire NI=H ¢ Ags] Atier ‘Au cours des calculs, on considere que le circuit est parfait, * Exemple Un circuit magnétique a la forme et les dimensions ci-contre ; i! est constitué par des tdles de fer dans lesquelles on veut obtenir une induction de 1T au moyen d'une bobine magnétisante de 600 spires. Quelle doit étre lntensité du courant excitateur? (surlacourbe d'aimantation du fer doux pourB = 1T on a H = 400 Atr/m). Il. MAGNETISME, ELECTROMAGNETISME ET ELECTROSTATIQUE t 8 2 a y tpl 110 Fig, 2.28 Valeur de induction : Le circuit étant parfait induction est la méme en tous les points et a pour valeur 8 = 1 ‘Champ magnétisant On lit sur la courbe d’aimantation pour B = 17. H = 400 Atr/m. La longueur moyenne du circuit sera de [eo + 125 + 12.5) + (105+ 125 + 12.5)] x 2 = (85+ 130) x2 430. mm 0.43 m Et la force magnétomotrice de NI= H= 400 x 0,43 = 172 Ate Lintensité du courant s‘obtient de la fagon suivante 2 fe NI = Fon tire = de NI = 172 Aw of A 172 = = 0.286 A~ 0294 600 4.2.4 Addition des ampéres-tours «Regie Lorsque le champ magnétisant est produit par plusieurs bobines, la force magnétomotrice de Fensembie ost égale a la somme algébrique des forces magnétomatrices de chaque bobine en comptantpositivement les ampéres-tours produisant un flux d'un certain sens et negativement eux qui produisent un flux de sens oppose + Exemple Placons sur le circuit précédent 2 bobines : une de 400 spires traversée par un courant de 0,3, l'autre de 200 spires. Quelle doit étre 'intensite du courant dans cette seconde bobine pour que I'induction dans le circuit magnétique soit la meme (17)? Nombre d'ampéres-tours nécessaire : NI = 172Atr Fig. 229 Circuit magnétique de transtormateur 87 4, HYSTERESIS Nombre d'amperes-tours produit par le premier enroulement Ny ty = 400 x 0,3 = 120 Atr Nombre d’ampéres-tours que doit produire le 22me enroulement Ny by = 172 - 120 = 62 Ate Le deuxieme enroulement doit produire un flux de méme sens que le premier; il doit étre parcouru par un courant diintensité 52 b= === 0,268 4.3 Electro-aimants 4.3.1 Principe Un noyau de fer placé a l'intérieur d'un solénoide parcouru par un courant n'est aimanté que pendant le temps de passage du courant (aimantation temporaire). C'est le principe des électro-aimants, Fig. 2.30 Un électro-aimant comprend un circuit magnétique ouvert et une ou plusieurs bobines magnétisantes réparties sur le circuit 4.3.2 Propriétés et applications — Un. électro-aimant produit une induction magnétique qui peut atteindre une tres grande valeur. Application Electro-aimants inducteurs _utilisés_ dans _ les machines électriques: génératrices, alternateurs, moteurs, 58 Fig. 231 — Un électro-aimant exerce aussi_une force diattraction appelée force portante. Elle s'exerce lorsqu'une partie du circuit magnétique, I'armature, est mobile. Electro-aimant a armature mobile avec noyau feuilleté Fig 2.32 Applications La force portante des électro-aimants est utilisée dans — les électro-aimants porteurs qui remplacent le crochet d'un appareil de levage. = les électro-aimants de commande a distance sonneries électriques, relais... etc. Fig. 2.93 Relais utilisé en commutation (avec son groupe de contacts) 4.3.3 Force portante La force portante d'un électro-aimant est proportionnelle au carré de l'intensité du courant et a la surface de contact, done au produit 8°S. 4.3.4 Electro-aimants a avalement Le noyau de fer doux est aspiré parla bobine quand celle-ci est alimentée. Pour augmenter la force d'attraction, on enveloppe la bobine dans un cylindre creux qui ferme le circuit magnétique. On utilise ce type d'électro-aimant lorsqu’on veut obtenir un déplacement important de la partie mobile. SH 7 - PeezzzzzzzzZZZAk bs A Partie mobile Fig. 2.94 Problemes a résoudre. # Un circuit magnétique a la forme et les dimensions ci-dessous. La perméabilité du fer le constituant est, de 1200 dans les conditions d'utilisation. Ce circuit est excité par un bobinage de 250 spires régulierement réparties, parcourues par un courant, de 5A. Calculer a) induction dans fe fer ; b) le flux dans le circuit magnétique. GNETISME, ELECTROMAGNETISME ET ELECTROSTATIQUE 10 Z ane) te % 50 Fig. 235 Réponses ; a) B= 9,375 T b) & - 0.00234 Wb Un circuit magnétique a été constitué en empilant des tdles ayant la forme d'une couronne circulaire de diametre extérieur 300mm et de diametre intérieur 200 mm. L’épaisseur du paquet de toles est 80mm. Lorsque la bobine magnétisante est parcourue par un courant de 0.5A, le flux dans le Circuit magnétique est 0,004 Wb et la perméabilité magnétique est alors de 400 pour induction créée. Calculer a) Tlinduction dans les tdles ; b) le champ magnétisant oréé par la bobine ; c) la force magnétomotrice de la bobine ; 4) le nombre de spires de cette bobine. Fig. 2.96 Reéponses : a) B=1T b) H = 2000 Atr/m c) 1570 Atr/m d) 3140 spires. Un anneau en t6le d'acier doux de 28 cm de diamétre moyen, de section 2 x 2.cm, est recouvert d'un enroulement de 1600 spires. (On veut obtenir dans une section de l'anneau un flux de 6x 10% Wb. 59 4, HYSTERESIS. Calculer intensité du courant nécessaire, la perméabilité de l'acier doux étant de 600 dans ces conditions. Réponses : | © Un tore circulaire en acier doux a un diametre moyen de 20 cm et une section de 4m de diamatre West recouvert d'un enroulement formé de 628 spires jointives parcourues par un courant de 3A. 1,099.8 Calculer a) le champ magnétisant eréé par Venroulement. En utilisant la courbe d'aimantation de lacier doux en déduire la valeur de induction dans le tore; b) la perméabilité de cet acier ) le flux a travers le tore. Réponses : a) H = 3000 Atr/m; 8 =1,6T b) w= 427 ¢) = 20,09 x 10 Wo ——— Il. MAGNETISME, ELECTROMAGNETISME ET ELECTROSTATIQUE 5. Force électromagnétique et électrodynamique 5.1 Force électromagnétique (Action d'un champ magnétique sur un courant) 5.1.1 Expérience — Montage : on place un condueteur rectiligne suspendu dans le champ dinduction vertical d'un aimant en fer 4 cheval. — Lorsque le courant passe, le conducteur se deplace perpendiculairement au champ en “fauchant" les lignes diinduction. — Sion inverse le sens du courant ou sion retourne aimant, le conducteur se déplace en sens inverse. Fig. 297 5.1.2 Conclusion Un conducteur rectiligne parcouru par un courant continu et placé dans un champ d’induction magnétique qui lui est perpendiculaire, est soumis 2 une force perpendiculaire a la fois au champ et au courant. 5.1.3 Sens de la force Le sens de la force, c’est-a-dire du déplacement, est donné par la régle des trois doigts de la main droite ~ le pouce, lindex et le majeur de la main droite sont disposés comme les arétes d'un cube aboutissant au méme sommet, — on place # le pouce dans Ia direction et le sens du champ. ‘index indique la direction et le sens de la forc 6lectro- magnétique (chemin suivi par le conducteur) le majeur dans la direction et le sens du courant. Pouce Index —-Majeur 4 + 1 Champ Chemin Courant fa) %4, y, % dweyo Courant 5.1.4 Formule de Laplace L’expérience prouve que la force électromagnétique est proportionnelie — allintensité | du courant dans le conducteur ; — aJinduction magnétique B ; — la longueur 2 du conducteur sur laquelle agit le champ magnétique. La force électromagnétique est donné parla formule de LAPLACE N FR] Exemple Dans I'expérience précédente on a 1=10A B=002T &=5em dou F = 0,02 x 10x 0,05 = 0,01N 6 5, FORCE ELECTROMAGNETIQUE ET ELECTRODYNAMIQUE 5.2 Force électrodynamique (Aetion dun courant sur un autre courant) 5.2.1 Expérience Un conducteur mobile AB peut se déplacer sur deux rails paralléles. Un conducteur fixe CD est disposé Perpendiculairement @ ces deux rails Alimentons les deux conducteurs par des courants de méme sens ; on constate que le conducteur AB, roule sur les rails et se rapproche de CD. Fig. 239 Inversons le sens du courant dans lun des conducteurs ; on constate que le conducteur AB se Geplace cette fois en sens inverse el s'éloigne de CD. 62 5.2.2 Propriété De lexpérience précédente on déduit la propriété generale Deux conducteurs paralléles parcourus par des courants de méme sens s’attirent; parcourus par des courants de sens contraires ils se repoussent. Cette force d'attraction ou de répulsion de deux courants est appelée force électrodynamique. 5.2.3 Définition de l'ampére Cette force électrodynamique exercée par un courant continu sur un autre courant continu a permis d’établir la definition légale de I'ampere. L’ampére est lintensité d'un courant constant qui, maintenu dans deux conducteurs _paraliéles rectilignes, de longueur infinie, de section circulaire négligeable et places & une distance de t m l'un de autre, dans le vide, produirait entre ces deux conducteurs une force egale deux dix-millioniémes de newton par metre de longueur. Fig. 2.40 Il - MAGNETISME, ELECTROMAGNETISME ET ELECTROSTATIQUE 6. Induction électromagnétique 6.1 Expériences 6.1.1 Expérience fondamentale Fig. 2.44 La deviation est plus importante si le mouvement de aimant est plus rapide ou si on le remplace par un aimant plus puissant. A p L'apparition dune force électromotrice dans la bobine est donc lige au mouvement de l'aimant, Cest-a-dire a la variation du flux a travers la bobine. 6.1.2 Généralisation Remplagons dans I'expérience précédente l'aimant Permanent par une bobine parcourue par un. courant continu, Fig, 2.41 Montage : un aimant permanent peut étre introduit a, Vintérieur d'une bobine court-circuitée par un. milli-ampéremetre a zéro central Lorsque l'simant plonge dans la bobine le A P mmill-amperemétre dévie ; il dévie en sens inverse lorsque l'simant sort de la bobine. Lorsque I'aimant est immobile aucun courant 00000 appara. Une force électromotrice apparait dans labobine Aa chaque fois qu’elle est soumise a une variation de flux produite par un mouvement de la bobine B. Dans les 2 expériences précédentes l'aimant et la bobine B produisent un champ diinduction Constant. Ce sont les inducteurs.. La bobine A est. Vinduit, Par suite dumouvement!'induit est soumis a un flux. variable et est le siege dune force électromotrice induite. 63 6. INDUCTION ELECTROMAGNETIQUE Les deux bobines étant immobiles, établissons et coupons le courant dans la bobine A. a 8 ree or Sens du courant & ‘ouverture du circuit | s Sens du courant ata . fermeture du circuit ep isla eur e ast Fig. 2.46 A la fermeture et & ouverture du circuit un courant apparait dans la~ bobineB, aiguille du milli-ampéremetre déviant dans un sens, puis dans autre. Lorsque le circuit est soit fermé, soit ouvert, aiguille reste au zero. La fermeture ou Vouverture du circuit provoque Fetablissement ou la suppression de linduction dans A et par suite une variation de flux dans B qui engendre une force électromotrice induite. Dans ce cas I'enroulement A, soumis a un courant variable est appelé le primaire, Lenroulement B siege ‘de la force électromotrice induite est le secondaire 6.1.3 Loi de Faraday C'est la conclusion des expériences précédentes. Iya production d'un courant induit dans un circuit, fermé chaque fois qu'une variation de flux se produit a travers ce circuit. La durée de passage du courant. est la méme que celle de la variation du flux. 6.2 Sens du courant induit 6.2.1 Expérience Une bobine suspendue un support oscille et & chaque oscillation vient pénétrer sur le pole d'un aimant en fer a cheval Fig. 247 64 Si le circuit est ouvert, la bobine oscille aussi liprement avec ou sans aimant. L’amortissement du mouvement est tres lent (50 oscillations pat exemple avant Varrét) Si la bobine est fermée sur elle-méme par un conducteur AB, l'amortissement est tres rapide (4 oscillations par exemple). ‘Au cours des oscillations le flux varie a travers la bobine et une fem. y prend naissance; elle n'a aucune action mécanique, Lorsque les bornes sont court-circuitées la fe.m. engendreun courant induit et par conséquent un flux dont le sens est tel qu'il S‘oppose au mouvement. Par exemple lorsque la bobine s'approche de V'aimant le flux dans la bobine est en augmentation une face nord apparait en regard du pole nord. La repulsion entre ces 2ples de méme nom explique le freinage constaté 6.2.2 Regle des trois doigts de la main gauche Le sens de la f.e.m. induite dépend des sens de induction magnétique et du déplacement. Supposons un conducteur rectiligne se déplagant, perpendiculairement au champ. AWN Fig. 2.48 Le sens de la fem. est donné par la régle des 3 doigts de la main gauche ~ Te pouce, index et le majeur de fa main gauche, sont disposés comme les arétes d'un cube aboutissant au meme sommet ; on place le pouce dans la direction et le sens du champ index dans la gy § S Champ. Courant I. MAGNETISME, ELECTROMAGNETISME ET ELECTROSTATIQUE direction et le sens du chemin parcouru par te conducteur, le majeur indiquant le sens du courant que produirait dans un circuit la f.e.m. induite. 6.2.3 Remarque Deplacement Fig. 2.50 Si le circuit est fermé, la f.e.m. induite y produit un. courant donné par la régle de la main gauche. Ce courant induit crée a son tour une force F dontle sens est donné par la régie de /a main droite. Cette force s'exerce en sens inverse du mouvement. C'est une force résistance qui s'oppose au mouvement du conducteur. 6.2.4 Loi de Lenz Elle résulte des considerations précédentes :/e sens, du courant jnduit est tel qu'il s’oppose toujours a la variation du flux qui lui donne naissance. 6.3 Valeur de la f.e.m. induite Lorsque le dépiacement du conducteur s'effectue a vitesse constante dans un plan perpendiculaire aux lignes diinduction, la f.e.m, induite est, proportionnelle — Alinduction magnétique 8 — lla longueur active du conducteur & — ala vitesse de déplacement du conducteur v Elle est donnée par la formule E=BLv v ]t]m]mvs 6.4 Loi du flux coupé Fig. 2.51 Lorsque le conducteur se déplace pendant un temps t'de MP en M'P’, il balaie pendant son déplacement, une surface S=MPx MM Cest-a-dire.comme MP = et MM'=vt S=tvt Pendant ce temps le flux coupé par le conducteur est o=BS~aevt ou en divisant part ® eevet = ete t t donc finalement ® représente fe flux balayé ou coupé par le conducteur pendant le temps t Remarque Dans ce qui précéde on a supposé la vitesse v du Conducteur constante. Sielle est variable, a relation = © donne ta valeur moyenne de la f.e.m. t Entre 2 instants trés proches tet t+ A ttoutse passe comme si le flux balayé A 4 I’était a vitesse constante. La f.e.m. induite e a I'instant t est alors: ae oat A ¢ étant le flux balayé pendant l'instant trés court At 65 6. INDUCTION ELECTROMAGNETIQUE 6.5 Probleme Une bobine de 6 cm de diametre, de 36cm de longueur, porte un enroulement de 720 spires parcouru par un courant de 0,2A. Au milieu et autour de cette bobine on enroule une seconde bobine formée de 100 spires de filtres fin. Calculer la fem. induite dans cette seconde bobine lorsque le courant qui alimente la premiére est supprimé en 0,005 s. Réponses induction produite par la tre bobine s'éleve a 720 x 0,2 0.36 B = 1,25 x 10% x 400 = 00 x 10° = 0,000 T 8 Nu 25 x 10% x == 1.25 x 10% x La section de la bobine est de S=9x 3x 3,14 = 28,26 em’ = 0,002826 mé Le flux dans la 26me bobine est de ‘= BSN = 0,0005 x 0,002826 x 100 = 0,0001413 Wo La fem. induite est de A® — 0,0001413 at 0,005; € = 002826 = 28,26 mv Problémes a résoudre #Un conducteur se déplace horizontalement & la vitesse de 2 m/s sur 2 rails, écartés de 8 cm et reliés a un circuit ayant une résistance de 0,003 ©. Ces deux rails sont placés dans l'entrefer d'un aimant en fer & cheval produisant une induction verticale uniforme de 0,009 T. Calculer 8 a) la fem. induite par le déplacement du conducteur ; b) lintensité du courant induit. Réponses ; a) E = ota b) 1=48A ‘© On introduit une bobine de 800 spires dans un champ d’induction de 0,2 T de maniére a ce que les spires de la bobine soient perpendiculaires aux lignes d'induction. La section de la bobine est 12. cm? et la résistance du circuit 640. Sachant que intensité du courant induit est 15 mA, calculer a) la force électromotrice induite ; b) le temps de variation du flux. Réponses : a) E = 0,96 V b) t=0.2s ‘* Une bobine d'allumage de moteur comporte deux enroulements autour d'un noyau de fer de section 2,5.cm*. Le secondaire est constitué de 20 000 spires et le primaire, alimenté par la batterie produit une induction de 0,08 T dans le noyau. Quelle est la fem. disponible pour l'allumage, sachant qu’a la rupture du courant dans le primaire, 1 induction est supprimée en Réponse : E = 400V ‘Une bobine de 4 cm de diamétre a ses spires perpendiculaires aux lignes de force d'un champ de 0,008 T. Lorsque le flux disparait completement en 1/10000s, a f.e.m. induite dans la bobine est 15 V. Quel est le nombre de spires de cette bobine ? Réponse : N= 150 spires. Il MAGNETISME, ELECTROMAGNETISME ET ELECTROSTATIQUE 7. Auto-induction 7.1 Expérience (On réalise le circuit suivant + ee Une batterie fournissant une tension U = 12 V ali- mente d’une part un résistor R de puissance 15 Q ot d'autre part une bobine de 1 200 spires ayant aussi une résistance de 15 Q. Une lampe au néon est montée en paralléle sur le résistor et une autre sur la bobine (ces lampes ne s‘illuminent qu’a partir de 80 V1. — Les interrupteurs |, et | étant fermés,, chacun des 2 ampéremétres indique la méme intensité uv 2 »-t-2 R18 08 A — On ouvre'interrupteur |; la lampeaunéon reste éteinte. ‘On ouvre I'interrupteur '2 ; une forte étincelle jaillit a interrupteur pendant que la lampe au néon sillumine. Done une fem. élevée (supérieure a 80 V) se développe dansia bobine lorsque /e courant qui la traverse est supprime. 7.2 Interprétation Lorsque linterrupteur est fermé, le courant crée dans la bobine un flux diinduction magnétique. A Vouverture de l'interrupteur le courant s'annule entrainant 'annulation du flux, done apparition d'une f.e.m. induite dans le circuit lui-méme, Cette f.e.m. peut atteindre une valeur suffisante pour créer une étincelle de rupturea interrupteuret provoquer Vallumage de la lampe au néon C'est le phénoméne d'auto-induction. 7.3 Définition L’auto-induction est le phénomene d'induction produit par.un courant dans son propre circuit. 7.4 Remarques Lauto-induction, étant un cas particulier de l'induc- tion électro-magnétique, obeit aux mémes lois. En particulier a la rupture, le courant induit tend a prolonger le courant qui disparait (loi de Lenz). Uauto-induction se produit dans toute portion de circuit comportant une bobine a chaque variation de Fintensité, notammentala fermeture et a fouverture du circuit. 7.5 Inductance d'une bobine ~ Dans une certaine bobine le flux total ® a travers la, bobine est proportionnel a lintensité | du courant qui 'engendre et on peut écrire i =U % Comets Le coefficient L est une Constante, \Garactéristique du circuit qui est’ appelée coefficient d'auto-induction ou inductance de la bobine. Liinductance se designe par la lettre L et s'évalue en. henrys (H). La formule précédente peut s'écrire Si? ,=1 Wo et |= 1A, L sera égal a 'unité. On peut er 7. AUTO-INDUCTION done en déduire une premiére definition du henry (qui n'est pas la definition légale) Le henry est inductance d'un circuit qui produit a travers lui-méme un flux magnétique de 1 weber lorsqu'll est parcouru par un courant de 1 ampére. Un sous-multiple du henry est fe microhenry (uH) 1H = 10° H 7.6 Force électromotrice d’auto-induction Si le courant varie dans la bobine, a une variation A | de lintensité correspondant une variation A ®; du flux total et la formule ® =u devient Ad, = Lal Cette variation A ®, du flux produit une f.e.m. d'auto-induction dans la bobine donnée par la loi générale Ao, at soit en remplagant A ®, par sa valeur précédente at e- t= at > 7.7 Définition légale du henry Le henry est inductance électrique d'un circuit ferme dans lequel une f.e.m. de 1V est produite lorsque le courant qui parcourt le circuit varie uniformément a raison de 1 A par seconde Applications. ‘* Quelle est la valeur de la f.e.m. d'auto-induction dans une bobine dont l'inductance est de 0,02 Het la résistance 15 ( quand, branchée sous une tension de 120V, on coupe le courantquit'alimenteen 1. de seconde? 200 Courant dans la bobine vu 120 | =—=— 8a R15 Valeur du flux Pe. L1= 0,02 x 8 = 0,16 Wo 68 Ce flux passe de cette valeur a une valeur nulle done. A®, =0,16 Wb valeur de a fe.m, Ae, 016 = St = = = 0116 x 200 = 32 v at 1 200 # inductance d'une bobine est de 0,06 Het elle est Parcourue par un courant de 1,5 A. Quelle est la fem. d'auto-induction qui ‘prend naissance 1 lorsqu'on supprime ce courant en —\ 57 100 7.8 Inductance d'une bobine avec noyau Uintroduction d'un noyau de fer augmente Vinduction (B = 1 8.) et par conséquent le flux traversant la bobine se trouve lui aussi multiplié par le coefficient de perméabilité 4. 4, =, varie comme fe flux et re done, pour une méme intensité, inductance d'une bobine avec noyau L’ est lige a inductance L de la méme bobine sans noyau par la relation inductance, étant L L we La valeur de jz pouvant atteindre environ 1500, on voit que la présence d'un noyau de fer augmente considérablement inductance. Application * Une bobine avec noyau de fer parcourue par un courant de 2 A est traversée par un flux total de 2 Wb. Calculer a) inductance de la bobine, b) la f.e.m. produite si on supprime le courant en 1 sr 100 Réponses : a) 1H 2 b) — = 200 oor *Linductance d'une bobine sans noyau est de 0,06 H et elle est parcourue par un courant de 1,5, On introduit dans cette bobine un noyau métallique dont le coefficient de perméabilité est 4: = 1200. Quelle est la force électromotrice d’auto-induction qui apparait lorsqu’on supprime ce courant en 1 —s 100 Inductance avec le noyau US ux L = 1200 x 0,06 = 72H Il - MAGNETISME, ELECTROMAGNETISME ET ELECTROSTATIQUE. F.em, dauto-induction Al 2x15 At 001 E = 10 800 v Remarque On avait obtenu précédemment dans les mémes conditions, mais sans noyau, une f.e.m. de 9V. Elle se trouve multipliée par le coefficient de perméabilité. En effet 9x 1200 = 10800 Ceci explique la surtension qui pout se produire a Vouverture ou & la fermeture d'un circuit comportant une bobine de grande inductance. 7.9 Importance des effets d’auto-induction L’auto-induction a des effets trés importants dans les enroulements comportant un noyau de fer etun, grand nombre de spires. A Vouverture et a la fermeture d'un circuit 'auto-induction retarde I'établissement du courant et le prolonge au moment de la coupure. A Vouverture d'un circuit inductif peut apparaitre une bréve mais trés importante surtension (étincelle de rupture) En courant alternatit un circuit inductif tend a s'opposer au passage du courant. Applications. On peut utiliser l'étincelle de rupture d'un circuit inductif: allumoir électrique, allumage des moteurs a explosion, Problémes a résoudte. Apo Une bobine dont linductance est 250 4H et la résistance 240 est alimentée sous une tension de 120V. Calculer la valeur du flux total qu’elle embrasse. Réponse @, = 125 x 10 Wo Bs Linductance dune bobine est de 0,005H. On introduit un noyau de fer dans la bobine. L'induction dans la bobine sans noyau était de 0,012T. Elle devient 1,25 T lorsque le noyau est en place, a) Calculer inductance de la bobine avec noyau. b) Cette bobine étant parcourue par un courant de 0,8A, on supprime ce courant en + 5 400 Calculer la fe.m. d'auto-induction produite. Reponses : a) L=5205H 0,92 H b) E=4]6V 44,65..V 2 Un solénoide de 0,20 m de longueur et 4cm de diametre comprend 1200 spires réparties sur une seule couche. L’enroulement est parcouru par un courant de 1,6. a) Calouler induction @ solénoide. b) On introduit a lintérieur un noyau de meme diamétre. Le flux dans ce noyau étant de 0,0085 Wb, quelle est sa perméabilité magnétique? ¢} On coupe le courant d'alimentation en Ls. 100 Déterminer la fem. d'auto-induction qui apparait aux extrémités de la bobine, celle-ci étant toujours munie de son noyau. 4) Calouler inductance de cette bobine avec son noyau et également inductance sans noyau Vintérieur de ce Réponses : a) 8) = 0,008 T b) «= 846 ) E=1020V ) Inductance avec noyau 6,375 H d) Inductance sans noyau 0,00753 H Gs Une bobine cylindrique de 4m de diametre et 20 om de longueur porte un enroulement formé de 800 spires jointives. Cet enroulement étant parcouru Par un courant de 2A, calculer : a) l'induction dans la bobine ; b) son inductance. Réponses : a) B = 0,00625 T b) L= 1962 x 10° H 69 8. Courants de Foucault 8.1 Expérience Je freinage est beaucoup moins important et le ue. efter [disque tourne & environ 60 tr/mn. nt is On fait tourner un disque épais aluminium ou de Cuivre {métal non magnétique) entre les poles dup 8.2. Explication “STectro-aimant ‘ XO —Le freinage du disque s'explique par des courants induits qui se produisent dans la masse du métal En effet, une région du disque, prise dans le sens dun rayon, coupe le flux de''électro-aimant. Elle est, done soumise a un champ variable et une induction 6lectro-magnétique se produit. Des forces électromotrices indultes prennent naissance dans la masse du disque et, étant court-circuitées par la masse métallique donnent naissance 4 des courants importants appelés courants de FOUCAULT. Courants de Fo Loge Fig. 288 Lignes d'induction coupées L’électro-aimant n’étant pas excité, on fait tourner le disque & vitesse constante, par exemple 60 tr/mn. On excite I’électro-aimant et on constate que la rotation du disque est trés ralentie. Par exemple avec un courant de 3A elle tombe 15tr/mn, et a 9tr/mn avec un courant de 5A. Done le champ magnétique établi entre les péles de Felectro-aimant freine le mouvement du disque et ce Fig. 255 freinage est d’autant plus énergique que le champ est plus intense. On remplace le disque plein par un autre de mémes dimensions, mais dans lequel on a pratiqué des — Ces courants induits s‘opposent a la cause qui fentes radiales. les produit, Cest-a-dire Ta rotation du disc Lenz). Ts jc Eni pratiquant des coupures dans le disque on limite @ une petite bande de metal la région oi se produisent ces courants. Ils sont donc tres atténués, ce qui explique que le freinage soit alors trés faible. 3 4 En conclusion les courants de Foucault sont des courants induits qui se produisent dans les masses meétalliques placees dans un champ diinduction variable ou en mouvement dans un champ induction constant, c'est-a-dire a chaque fois quelles sont soumnises & une variation de flux. Ces courants se manifestent par un échauffement du meétal et lorsque la masse métallique est en Fig. 2.54 mouvement par un freinage. Il. MAGNETISME, ELECTROMAGNETISME ET ELECTROSTATIQUE 8.3 Utilisation des courants de 2 Foucault \ On utilise les courants de Foucault pour 1” obtenir un effet de freinage dans des appareils de mesure — amortissement des oscillations des aiguilles ; — ralentissement du disque mobile des compteurs _slectriques. Disque aluminium Fig. 2.56 2° réaliser le freinage de véhicules lourds (ralentis- seur pour camion). 3° chautter et fondre des pices metalliques (fours a induction), 8.4 Attenuation des courants de Foucault En général les courants de Foucault sont nuisibles. lis provoquent une perte d’énergie qui se traduit par un échauffement du metal Pour réduire au maximum ces pertes on réduit les _ Gourants de Foucault par la division du métal = dans les machines, les transformateurs, on utilise des tdles feuillotées empilées les unes sur les autres et isolées entre elles. = en téléphonie, les circuits magnétiques sont constitués de faisceaux de fils de fer isolés, — en radio, les noyaux magnétiques sont formes de fines particules de fer noyées dans un isolant, n 9. Electrostatique 9.1 Electricité statique 9.1.1 Electrisation des corps par frottement '« tere experience Un corps isolant (verre, cire, soufre, matiére plastique) frotté sur du drap ou de la laine est capable de soulever de petits morceaux de papier On dit qu'il a été électrisé par frottement. 2 2eme expérience On utilise un pendule électrique formé d'une petite balle de moelle de sureau suspendue par un fil de soie ou de lin. — Approchons un corps non électrisé ; le pendule reste immobile. — Approchons un corps électrisé; la balle est attirée ou repoussée. Balle de sureau Corps électrisé Fig. 2.57 9.1.2 Les deux espéces d’électricité Reprenons l'expérience précédente avec des corps differents. — Avec du verre, La balle est attirée; elle s’électrise au contact du verre puis est repoussée — Avec de la cire. La balle (qui était repoussée par le verre) est attirée par la cite, verre Cire Fig. 258 Tout corps électrisé agit sur un pendule électrique préalablement électrisé, soit comme le verre, soit comme la cire, Il existe done deux sortes d'électricité — Iélectricité “verre” dite positive ; — Vélectricité “cire” dite négative. 9.1.3 Attraction et répulsion La balle chargée positivement au contact du verre est repoussée par le verre, attirée par la cire. En la chargeant négativement au contact de la cire elle est repoussée par la cire, mais altirée par le verre. On en conelut que — deux électricités de noms contraires s'attirent ; — deux électricités de méme nom se repoussent. 9.1.4 Cage de Faraday Une cage métallique formée d'un grillage est reliée & Ia terre. On place un pendule électrique a I'intérieur de la cage, un autre a 'extérieur. Si on approche de ensemble un corps électrisé ll agit sur le pendule extérieur mais est sans action sur le pendule interieur. Corps électrisé CD POD Terre Fig, 259 Une telle cage joue le rdle d'un écran électrique.On appelle cage de Faraday. 9.1.5 Théorie de l’électrisation La motécule est la plus petite parcelle de matiére qui puisse exister librement. Sa petitesse dépasse notre imagination. Elle est formée par la réunion de Il. MAGNETISME, ELECTROMAGNETISME ET ELECTROSTATIQUE plusieurs atomes (atomes identiques s'il ‘agit d'un corps simple, différents s'il s'agit d'un corps composé). Un atome est composé d'un noyau central, chargé Positivement, autour duquel gravitent des électrons qui sont de petites charges d'électricité negative. Liatome est normalement électriquement neutre. Si les atomes d'un corps captent des électrons supplémentaires, le corps devient plus négatif :il est électrisé négativement. Au contraire si des électrons quittent les atomes d'un corps, celui-ci devient moins négatif: il est électrisé positivement, Par conséquent électriser un corps positivement, crest lui enlever des électrons; lélectriser négativement c'est lui ajouter des électrons, Dans le cas de I'électrisation par frottement, l'un des corps céde des électrons que l'autre capte. 9.1.6 Théorie du courant électrique Dans un générateur une des bornes est électrisée Positivement (défaut d'électrons) et 'autre négativement (excas d’électrons) En les réunissant par un conducteur un courant d'électrons s'établit de la borne ot ils sont en excas (O) vers celle ot ils font défaut (+) On remarque que le sens réel du déplacement des électrons est inverse du sens conventionnel défini par Ampere. Electrons wey péripheriques 7 Fig, 2.60 Structure d'un atome 9.2 Condensateurs 9.2.1 Description Un condensateur est constitué par deux surfaces Conductrices, les armatures, placées en regard 'une de autre et séparées par un isolant appelé dietectrique, ol. >= Fig. 26 9.2.2 Expérience ma ° 1 2 Fig. 2.62 Un condensateur C peut étre connecté a une source de courant continu (position 1) Le méme condensateur peut ensuite étre connecté a tun milliampéremétre (position 2). On observe le passage d'un courant pendant un temps trés bref. Le condensateur se comporte comme un générateur dont la borne positive est Varmature qui a été réunie au pole + du générateur. © Explication Charge (fig. 2.63) : les armatures du condensateur sélectrisent par contact avec les bores du genérateur. L'une devient positive, l'autre négative. Cette opération est la charge du condensateur Pendant laquelle un courant a circulé transportant une quantité d’électricité Q (en coulombs). Le condensateur a emmagasiné de /électricité statique. Décharge (tig. 2.65) : le condensateur restitue la quantité d'électricité Q emmagasinée pendant la charge et un courant de décharge s'établit de armature positive & armature négative. Ce courant S'arréte lorsque le condensateur est redevenu électriquement neutre, 3 t-te Fig. 263 Sens de circulation des électrons pendant la charge oe -4 Fig. 264 Condensatour chargé 73 9, ELECTROSTATIQUE Eee Fig. 2.65 Sens de circulation des électrons pendant la décharge Les courants de charge et de décharge sont en sens inverse 9.2.3 Capacité d'un condensateur (On peut mesurer la quantité d’électricité (ou charge) emmagasinée par un condensateur. On constate quielle est proportionnelle la tension entre les armatures’et on peut écrire a-cu cle] y Le coefficient C est une constante, caractéristique d'un condensateur donnéet qui exprime la propriété de l'appareil de recevoir une charge électrique plus ‘ou moins grande pour une tension donnée. On appelle capacité du condensateur. ¢ Unité de capacité Lunité de capacité électrique estle farad (F).C’est la Gapacité d'un condensateur dont la charge est de {coulomb lorsque la tension entre ses armatures est de 1 volt. Crest une unite trés grande. Pratiquement on utilise le microfarad (uF), 1 7/000 000 On utilise aussi le picofarad (pF) 1 1.000 000 a” 10% F Var = pF = Valeur de la capacité Lexpérience montre que condensateur est : — proportionnelle a la surface des armatures ; inversement proportionnelle a l'épaisseur du diétectrique — variable avec la nature du diélectrique ; — indépendante de la nature des armatures. la capacité dun 9.2.4 Energie emmagasinée L’énergie W emmagasinée par un condensateur de capacité C chargé sous une tension U est proportionnelie a la charge Q et la tension U. 74 On démontre qu'elle est donnée par la formule 7 ze w-pau sfelfyv et comme Q= CU, ona 7 w=tc¢ w 2 sfrtyv 9.2.5 Fonctionnement d'un condensateur en courant alternatif « Expérience Dans le circuit d'une lampe a incandescence alimentée par un courant alternatif (secteur 220 V) intercalons un condensateur (10 uF — 500 V) On constate que la lampe continue a s'allumer. Done un condensateur ne constitue pas une coupure dans un circuit parcouru par un courant alternatif. ° ~ @ Fig. 2.66 Explication Le courant alternatit se comporte comme un. courant continu dont le sens siinverserait périodiquement. Le condensateur est donc. alternativement chargé puis déchargé_ et Véchauffement du filament est dil aux courants de charge et de décharge du condensateur. En réalité, aucun courant ne circule dans le diélectrique. En conclusion un condensateur laisse passer le cou- rant alternatif mais constitue un obstacle au passage du courant continu 9.2.6 Groupement de condensateurs Plusieurs condensateurs peuvent étre groupés soit, en paralléle, soit en série (comme des résistances) en paralléle (ou en derivation). Fig. 267 Il MAGNETISME, ELECTROMAGNETISME ET ELECTROSTATIQUE La capacité du groupement est égale ala somme des capacités de tous les condensateurs CG HG te Exemple En couplant en paralléle 3 condensateurs de 0.2uF, la capacite du groupement est 02x3= 0,6 uF een série, HH GG Cy Fig. 2.68 Linverse de la capacité du groupement est égale ala, somme des inverses des capacités de chaque condensateur Exemple En couplant en série 4 condensateurs de 0,2 uF, la capacité du groupement est telle que 14 1 14 4 ee eee C02 02” 02> 02 ~ 0: 0.05 wF 9.2.7 Différents types de condensateurs ‘¢ Les conducteurs usuels utilisent comme isolant le papier, le mica, la céramique etc. Feuille aluminium Papier Fouille ¢'aluminium Fig. 2.69 Condensateur @ isolant en papier ‘# Les condensateurs variables utilisent l'air comme. isolant. La variation de capacité est obtenue par la rotation d'un jeu d'armatures mobiles par rapport des armatures fixes. UT AH Fig. 270 Condensateur variable Les condensateurs chimiques sont obtenus par électrolyse. IIs présentent une grande capacité sous un faible volume mais sont poiarisés. Les polarités des armatures doivent étre respectées sous peine de destruction du condensateur. Fig. 2.71 Condensateur chimique Problémes a résoudre. «Quatre condensateurs ont pour capacités respectives, 7.5uF, 12uF, 15uF et 20 uF. Quelles sont les capacités des batteries que l'on obtient en les couplant a) en paraliéle b) en série Reponses : a) en paralldle : 54,5 uF b) en série: SUF Calculer la capacité de la condensateurs ci-dessous batterie de Cig aut 75 9. ELECTROSTATIQUE Réponse: 10yF *On associe en série 5 condensateurs dont les capacités sont respectivement 32, 8, 4, 16 et 32 uF. La batterie ainsi constituée est branchée sous une tension de 130 V. Calculer a) la capacité de cette batterie de condensateur ; b) la quantité d'électricité emmagasinée par cette batterie ainsi que !'énergie. Réponses : a) C=2uF b) Q=26x 10° C c) W=0,0169 J 76 *On veut réaliser un flash électronique de 150J alimenté sous une tension de 1000 V. a) Quelle est la capacité du condensateur a utiliser ? ») Quelle est la puissance moyenne de l'éclair si la décharge dure 1/500 de seconde ? Réponses : a) C = 300,F b) P= 75000 Ww ELECTROTECHNIQUE CAP TOMES 1 et 2 Congus dans un but essentiellement pratique, ces 2 manuels de base développent les notions élémentaires et les formules indispensables, nécessaires aux éléves préparant les différentes options du CAP d'ELECTROTECHNIQUE. Afin de faciliter la mémorisation des savoirs et de permettre un approfondissement des lois générales d’électricité, chaque chapitre comporte des exercices d'applications simples et immédiates et une série de problémes avec indication de la réponse. ELECTRO- Ls courant chamatt circuit, puissance, transformateurs, TECHNIQUE ees sf — @ Les machines électriques continu et alternatif, moteur asynchrone tipha © Notions d’électronique oscilloscope, semi-conducteurs, diodes, transistor a jonction | l a=] "1 olrBer" TCD EP EET

Vous aimerez peut-être aussi