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LES GRANDES NS eS 4 URY 3 PU estat 3 — DETOURS EN os HISTOIR ENTRE MYTHE ET REALITE LAVENTURE D CHEVALIER Stee ts Nears BAYARD, DUGUESCLIN, LANCELOT... QUANDUNIDEAL ; ESTAUSERVICE DELART DEA GUERRE yj Pee a Se eee / Toca Prete PCa ee > y boutique.detoursenfrance.com Teurncido hovers, Ginotureeerate Seger Dora, {eed Boras Strand ‘etorlode urn Jeanne thre, ««Juchée sur la provesse, soutenue d'une part par la loyauté, dautre part par la sagesse, voicila chevalerie, et leplus haut ordre qu’ait fait Dieu. » Georges Duby, médiéviste renommé, nous offre, dans son étude sur Guillaume le Maréchal, «le mei- leur chevalier du monde et la mémoire chevaleresque & Isat pur, une belle définition du monde de la chevalerie. Arthur, Lancelot, lvanhoé, Bayard, le«Prince Noir» (Edouard de Woodstock)... |2 figure mythique du chevalier est l'une des plus belles et des plus prégnantes images que le Moyen Age nous ait Sguées. Laventure de le chevalerie débute vers lan Mil, Dans tout "Occident epparciasent alors, massés serrés autour de eur ecignour dee guerriars chevauchant destrors [cheval de combat, guerre ou tourna! ou palefroie(eneva de parade). “image dun sir Gauvainet son fdele «Gringoet> que les légendes arthuriennes popularisérent. Un nouvel ordre mili- tare ct socal simpose,corseté par de havtes valeurs morales Ie chevalier, homme nouveeu considérant le monde 8 travers son heave est ris de causes justes, ardent défenseur du miséreuxet de la pucelle », combattant le Ma Cet idéalcheveleresque a trouvé ase fixer dens fimaginaireet 2 te cffusé, ds afin du Moyen Age, via les poémes, romans etlalittdrature courtose, Des traubadours, tel Bertran de Born, ont célébré Femour dela querre etl riamor, établssent un mmodale de perfection vir Entre mythe et réalité, le caparagon du chevalier n'a pas disparu sous la corrosion des siécles. La littérature, les jaux vidéo, le cinéma, de ge d'or des films hollywoodiens jusqu’aux couvres fantaisistes du genre heroic fantasy, ne cessent den- tretenir 'aura du chevalier. Signe que les valeurs d'honneur et de courage ne sont pas étrangdres & nos sociétés modernes. D’honneur at de courage, il est également question au «36 quai des Orfavres», le slége de la police judictaire, “«Crim'»,« Stups», Mondaine et BRI réunis, Ladrosse est mon- dialement connue par les polices du monde entier, par faristocrs: tie de la voyoucratie ot les assassins. Si les bruits des grandes affaires criminelles des xx" ot xxi" sldcles bande & Bonnot, Stavisky, Mesrine...| résonnent encore dans le mythique grand escalier, siles ombres tutélaires de « grands flics» (Guillaume, LeMousl, Broussard, Cancds...)hantent toujours les étroits bureaux, Ihistoire du «36 » devra bientét sécrire dans un ‘autre lieu. Début 2017, a PJ emména- geradans une vaste. cité udiciaire» du cBté de la porte de Clichy. Relson deplus pournous suivre dans cette viste privée. = FRANCK FERRAND 4H- 15H EMISSION SPECIALE MARDI 15 SEPTEMBRE LA FRANCE DES CHEVALIERS AU CCEUR DE VHISTOIRE UN TEMPS D' AVANCE Le Ky Lett rd Ley > bes Lee) eo) ey ar) a> a] RENCONTRE DOMINIQUE BARTHELEMY LE VRAI DU FAUX SUR LES CHEVALIERS AUX SOURCES DE LA CHEVALERIE Bet tee NA tele MYTHE OU REALITE ? BAYARD, GLOIRE NATIONALE BAERS a DES HEROS GUERRIERS LES ORDRES DE CHEVALERIE By tB Co) ttt} tA OOP NOES UN Le) LART DES TOURNOIS POUR LHONNEUR LES CHEVALIERS TEUTONIGUES, UNE DESTINEE EUROPEENNE pA Ks sty 7A te LA CHEVALERIE AU FEMININ CROISADES SUR PELLICULE EN SAVOIR PLUS roth CHEVALIRIE pero EN AGTORE P.70A83 ‘Tout le monde connait le 36 quai des Orfavr mateurs de grand bandtisme comme les fans de Maigret Mais mieux vaut ne pas avoir eu les honneurs du haw Suwvaz-nous le temps dlune visite dans un univers peuplé de grands fics et de Félte dela voyoucratie. P.85A89 I 4ISTOL Une sélection delivres, expositions, deDVD: le secret de Christophe Colomb, les Romanoven BD, les mystéres dOstis, Vine! au Clos Luc, le femmes deny Vill en DVD. P.91A104 LES CHRONIQUES DE L'HISTOIRE P.92 LAME DES OBJETS LE PETIT LIVRE ROUGE P.94 LES FAITS DIVERS DANS L'HISTOIRE CROWLEY, SATANISTE EN CHEF P.96 IMAGES DE LHISTOIRE PAUL ELUARD, UN POETE CHEZ LES FOUS P.98 L'HISTOIRE AU TABLEAU LA MORT DE SARDANAPALE P.100 POPULAIRE MAIS PAS INNOCENTE EN PASSANT PAR LA LORRAINE P.102 LILLUSTRE INCONNU DEDALE, LE GENIAL ARTISAN P,104 L'EXPRESSION EN QUESTION RETOURNER SA VESTE 106 A111 MEMOIRE DES LIEUX NAPOLEON EST-IL AUX INVALIDES ? n 2008, Franck Ferrand consacrait Lun chapitre entiar de son ouvrage histoire interdite tombeau des lnval fare] pen seerestf dna rors ese ‘quoet onromonte dalors, mais | aurat tongance 8 lee renouveler. Retour sur les circonstances trovbies dune Sthumatondttat 4 if ' i Ure partido cats éleencomprend pourles doors ‘no ltrs brows on ose. MMR DERNIERES CABINES DISPONIBLES AVANT CLOTURE DES INSCRIPTIONS ! Croisiére au ceur DES MERVEILLESw DE UHISTOIRE (f DES CIVILISATIONS. it Du 4 ou 16 novembre 2015 De merveill ¢ invités de pren choisis par Stéphane Bern; Un programme de ions et de re * Les grands mythes grecs vus par la philosophie * Lavie quotidienne & l’époque romaine * Les mystéres de Théodora, impératrice d'Orient au départ de Marseille; (789 cabines} entirement rénové en 2012. Par téléphone au: Par internet : Par courrier : en renvoyant le coupon ci-dessous 033 www.croisiere-histoire.fr Le Groisiére Mervalies de Histoire / CGV Services Oe eran : Sanna Nee TS Pers ttle samedi Sh 8 2h OESTE/ onus rn) _ Je souhaite recevoir sans engagement la brochure OFFRE SP i ayes La Croisiére Merveilles de PHistoire eM Ce Owne Om, nom sll Au départ de Mar arse: ‘i cole post: LLL LL] vite ct Led ea Date de naissance LL} LLJ Tél: LOLOL LULU mal 4 pi libs (esate poe tos sp pera erie oe ee ee baby tay DES CHEVALIERS Force et douceur. Violence maftrisée, transcendée parfois. Ce qui, dansla figure du Ce alee as Oe re ‘nomique, au cceur du guerrier, dela puissance virile et du raffinement. Le chevalier met Se ete ces erent nr ee eed Ce eek Pruitt ean rice CMe eal toe tare nia neat ees Se eee ieee) eee Ta Demerara ng ee ogee eek ees Ee cit et aes eueetaiced eee ae eas ae eeu ia ‘ses compagnons et de charme pour ses amis.» De as Ce eee eee Ce ee er uc ua aC! Peete ety Tete ucut ek el lendemain de Pavie, Francois , captif, aurait trompé son désespoir avec un roman castil- lande chevalerie: Amodis de Gaule, Croisant rer eeu) Cee ete ead et cest ainsi que le jeune prince Henri- futur Honrill ~s0 seraitjeté corps at me dars le plus suet des univers chevaleresques, En ullet ee eae rey royal en rence, le malheureuxpousseratt Pier Sead de son adversaire siétantfichée dans son rane, pede oe te ait! Doe dh ue Pra eee net Cea eters oe ener’ ea aegis fois, nous ramiéne 3 ce quily ade plus solennel Cee eaecr caida ae) déboussolés, oi souffrent les notions dhonneur ee eee Rene iene tine iy eee ee gC Peg crt -— © ae © L'AVENTURE DES CHEVALIERS eee a er ee eta ae rs eu te er eae ee ed its d'armes de Lancelot, Guillaume le Maréchal ou le « sans peur et sans reproche » Bayard ? Le monde quills animaient, corsetés de valeurs d'honneur, de prouesse, de courtoisie, que séduire. Et la littérature, chansons de geste et romans de Chrétien de Troyes Se rica ne eee] Piercy ee Détours en Histoire lave le voile sur l'envers d'un décor ois les héros ont leur part d’obscurité. heii : ni ain RENCONTRE AVEC DOMINIGUE BARTHELEMY PROPOS RECUEILLIS PAR RAFAEL PIC BARTHELEMY LA CHEVALERIE, UNE AFFAIRE D'EGO ? Initialement, lachevalerie nariende Peut-on définir alsémont lachevalerie? Oui et non. Dine part, la che- valerie est bien délimitée dans le temps. Cest un ensemble didéaux et de pratiques carac- téristiques de I Europe occiden- tale entre le x* et le xvi sidcle, clairement identifiable. Dautre part, pour les contemporain ily seubeaucoupde discussions, de cconfits sur fidéal chevaleresque. ‘Au départ, la chevalerie est un idéal profane, narcissique, de Jeunes loups de Faristo- crate, avec tourisetfétes. Mais assezvite [dans un effort que fon retrouve dans beau- Coup de société's pour cenaliser les jeunes}, desinstitutions comme lesoyautés, es rine civautés et, surtout, 'Eglise ont essayé din- CET fiéchir cediscoursdansleur sens. Endautres Elle procede termes: cestbien quis sient du courage et d'une filiation —_defadresse, mais quis sciant plus altruistes, i en faisant los croisades, on servant la juste ee cause de !Egise et des falblos! lela vassalité Cotte tentative de «récupération» add prendredu temps... Lachevalerie est un idéal de la classe noble, une fagon de se cistinguer entre gens de bonne compagnie. On peut s'affronter mais on ne va tout de méme pas se tuer! Au départ, la norme, tout & fait profane, est détre chevaleresque avec les autres: chevaliers et de mépriser le reste -les paysans, cela va sans dire, mais aussi, dans une moindre mesure, les formes las eccésiastiquescu Pout-oncomparer le monde des chevaliors tournoyeurs avec celui des sportifs dehaut niveau aujourd'hui ? Pasvraiment. Cenlastpaslemémetypedorganisa- tion, de contréle des performances, et cst beau- coup moins un monde & part du reste de a vie. Les chevaliersne sont pase vrais professionnel, ts ont dautres activités. Vous netrowveriez pas fequivalent dun gamin des favelas, parti de rien, ui feraitfor- tune | Méme siles chevalers pouveient senrichir de \a prise des ermes et, surtout, du cheval de 'adver saire, qu étaitun bende grande valeur Pour financer les grands tournois du xi siécle, ce sont manifes torment les princes qui utlssient leurs ressources fiscales et domaniales : est une fagon de sponsori- ser lemmaintionde faristocratie. Dansle Roman dea Rose de Jean Renar' (antériour &colui de Guillaume do Lorris ot Joan de Meung), on voit cartes des cho- valiers qui emoruntent & des bourgesis, mais ce no dovaitpas étreuncas fréquent. lest de toute fagon trésdifficie demettrele doigt sur les circuits écono- miques, de trouver las sources qui en parient. Quest-ce quel'adoubement ? Le mot veut dire «mettre une parure, omer». est le moment oiiles jeunes - ls sont souvent plusieurs 8 la fois recoivent tout leur éouipement. Quelquiun leurlace lebeaume, unautre leur attache leséperons = symbole essentiel de la chevalerie - et un person- nage particuligrement important leur ceint Iépée, lest &-direla leur met dansle fourreau. Donner une fle la colée) ou taper sur lépauie di plat de 'épée sont des gestes parfois présents 2u Moyen Age, mais ils ne sont pes au coeur du rituel. Ce sont les Potters, awe sor Ears ins, se beel, Seer, trusee Condé Les adoubeurs se penchent pour leur mettre la ceinture ouse mettent carrément & genoux pour leur attacher les éperons! reconstitutions ecciésiastiques lala finda xii sidcle) et modernes (le xix® siecle en était friand) de la che~ valerie qui leur donnent de importance - cela rap~ prochenotamment de la confirmation chrétienne ou de laffranchissement romain, Surlesimages médié- vales, les garcons ont plutétlesbras evés. Les adou- bbeurs se perchent pour leur mettre la ceinture ou se mettent carrément & genoux pour leur attacher les éperons! Peut-on évaluer le nombrede chevaliors ‘au Moyen Age? lIny 3 pas de reconsement de chevalier. existe biendeslistes apart duxivsiécle, aisilesttres raredavoir 8a fois des lstes exhaustives de cheva- liers ete recensement dea population. En France ‘au xvi sibcle, les nobles sont moins de 2 % de la population, ce qui pout donner une approxima tion, Danse Japon de la mmo époque, on comatait 10% de samourai, et co qui constitue un chiffre norme pour les historiens, extension de la chevalerie a-t-elle 6té continentele ? (Ou, méme siellesest exprimée & des degrés divers: ‘avoirdes pratiques chevaleresques était une marque dappartenance a Europe. Quand les Capétiens ont efficacement proscrit les tournois en France ‘au xilf siécle, on en a organisé en Lorraine. Cela a t6 un peu comme quand Le Dernier Tango & Paris 2 été interdt en Belgique et que des cers entiers de Belges arrvaient a Lille, Roubaix ou Tourcoing! De méme,&Fépoque, il suffiseitdefranchilafrontigre du royaumede Saint Louispour trouver destoumnois...® roth CHEVALIRIE pero EN AGTORE TEXTE DE RAFAEL PIC Le chevalier nest-il pas toujours le «bon» dens J les romans daction ? a Hi |. action i Dans le passé, il nen rae { NN y ta} apastoujoursétéains, =f : WL Une partie de la sociaté , 34 ; ne voyait pas d'un bon y 4 ea t ceil cet étalage tres coOteux de vanité et de fureur juvénile, qui fascina pourtant de futurs saints Une joute Manse Spates eats Haman Cones, te Lambe Palo Librry VRAI- Lore du concile de Clermont, an 11.30, les évaques frangaisne maichont pas lou mots :« Nous interdisons c2s foires détestables, oti visnnent les chevaliers pour exhiber leur force; ils se rassemblent ld avec une aucace téméraire et ii odvient souvent mort domme et péril pour les 6mes. A coux gui y trouvent fa mort, on refusera lo sépulture chrétienne. » Cette attitude est surtout une position de principe car Timarication des dlites fait que beaucoup de chevaliors sont cousins ou fréras decclésiastiquas et que la rbgle ost faciloment détournée. Ce nest quien 1316 quiun pape d'Avignon, Jean XX, autorisere les tourncis, scegoent FAUX - Elles sont clairement profanes et inséparables dela naissance ‘Damas, dela chovalerie. Comms lorappalla Michol Pastoureau, spécialsto |, ames de la dicipinetexistence fen est pas attestée alépoque dela premiere | _zsstat croisade (1095-1099) alors qu‘elles sont largement diffusdes 4 |a seconde Enuminurede (1145-1148), Cest lévolution de Féquiperent, notamment la protectin | @Creriam de Ia téte (par a capuchon du haubert et par le heaume ou casqus), qui impose ‘st de Bernard des sgnes visuels pour recennatre le chevalier désormais caché | "einer par son armure. Son bouciier la parure de son cheval et méme ses habits ia porteront désormais ea marque, clairement identifiable. | ertiesLioray, VAI ilachovalerlria sane doutepasoulerlode rocotonionaegpicotmnetacronancasiganl {Trew talsrvrire co wrbres don lesooenoyetans pur example dee tardants davichesdometren ne Penealont quiunechoserore core lareborse, Bormestut tr aoc tat per hereto ACR Goaia resokien Maat eateren Feat, on ichebourgeisdassive on 152 bext sor rt pe desert nertthomaptoptchs SN cretunoar pocorn dat hportceraangown Frangipani gly pape capnacrrand Casta de nang sd odfeaasa etter leiatesdaeFaveecAesrem ee ramadowrecuddouta, nie ctce. Leura Frage Religie een lprcinnn tbat Slsin Cesreotannaeatna coalesaire pioiedinmieas coletes tmcearese bona fenommée ontar uo fondteurdsiordre raneacan FAUX- Comme le rappolie Nicolas Lo Roux dans sonrécent Le Crépuscule do la chevelerie (Champ Vallon, 205}, le nombre de chevaliers na cessé dedéctiner ‘partir de 1300, Ton attelanaitpeut étroa cette date cifrerecordde 410000 chevalier, lachute fut ensuite assez vertginause cr ne davalt gubre ‘encompterplusde 1 000 en 470. Lemémechénomene est cbaerWé ders leo ‘autres pays europdens, notamment en Angleterre. Sleschevaliersyreprésentalent ‘quelque 15 % des hommes darmes ves 130, is éaient pine 196 vers 1450, Le bataile urmont dr, 1382, orposert \Gearmeods Fronen eles ceehienseoa Combat de Sinstre parte doo neiatre Errriqes so nies frost aed a Twn eae gullawe Siete, ae ‘yas Dien ‘tae rruncpale FAUX- Solon les estimations rapportées par Joan Flori dans Chevaliers et chevalerie au Moyen Age, le seul cheval de guerre pouvait codter autant que quatre ou cing banufs, Lohaubert-lacotto de mails indisscciabie des chevaliers ~ ea0tait encore plus cher, pouvant représentor une quinzaine de benu. Si fon y ajoute le hoaume ot Ipéo, fest plutt un troupeau dune trenteine de tBtes qui fallait secrfier pour financer la promotion d'un reeton prometteur... Sane compter io cod de fadoubement quine cessera de croft en raison des dépenses ‘somptusires qu feccompagnert. Ce renchérissement expique en grande partie lararéfaction dos vocations aux xiv at xv* silos. roth CHEVALIRIE pero EN AGTORE FAUX - Cette pratique ne date que de la fin du xiv’ sidcle et est observe pour la premiare fois lors du sacre de Charles VI en 1380. lle prendra ensuite tune symbolioue croissante et s'accompagnera fréquemment de 'adouberent massif par le roi de nouveaux chevaliers, comme Charles Vill en 1484 qui ne fit pas moins de 87 nouveaux chevaliars. Mais la [bgende rappelle que Frangoie I* ne fut pas adoubé 8 son sacre mais la bataille de Marignan, des mains de son plus vailant paladin, Bayard Secrode Charles VIB Foie on 1380, ruse Orordo Chrriques de Fronea minster ‘deaean Foust Manceerts coneidentax, Biolarneque navorala de rarce VRAI-llanon seulement cré60n 1351 ordre de Etoile, qui se voulaitéquivalont deordre anglais dela Jerretitre, maisil ci kenemnrtee! maeebe cham, ‘aussi porté & see derniéres coneéquance: MRNA Wades etnas canna ne sca, Chay nn ~paut-dtre absurdes le comportement chovalorasque on batalla. Lors du désastro dePorters en 1356, manielurmémelahache Ble tt do ses troupas démontéos dovart lesarchers ener. Feit prisonrier per oh les Angla i sora inéré en échange slune partic Berar delarengon et del capivité de son fis Lous, fee due dAnou Lorsquecelure senfut, compant fa pparole donnée, /eroi Jean retourne s0.constitver prisonnier ll maura Londres en 1364 VRAI- En fondant la Milice en 1943, Joseph Darnand ontondait on faire line svuiveda chavalarla's 54s ke popler Wri weat ls BotenBiel yank BECSTTOL 0:34 jullot 1918 une action oéclat-la capture dimportants officiars allomands ~ Qui permit de déjouer la derniére offensive allemande, On sait ce quill advint ela Miles... Churehil, on exhortant la France a résiater en 1940, pronait ‘comme argument de poids le fait quele «pays de la chevalerie »nie pouvait pas 50 pormettra de capituler. Hitler fit aussi une allusion en mars 1941, juste avant de lancer invasion de Union soviétique, mais dans un sens cortraire, affirmant La guerre contre la Russie sera talle qualie ne pourra étre menée de focon chevaleresque.» Les événements alisient 6vidermment lui donner raison. TEXTE DE DOMINIQUE DE LA TOUR Diabord simple combatant & cheval, le chevalier devient vite le membre typique des castes militaires indo-européennes, avant détre institué, par une cérémonie, justicier de I'Eglise. Les origines dune institution brutale, prise entre violence virile, couture barbare et religiosité. On fait souvent naitre la chevalerie en Yan Mil, Elle remonte cependant a bien plus loin, fruit d'une lente synthése de deux grandes influences : d'une part, le monde tribal germa- nique (en Toccurtence, les Francs satiens réunis autour d'un ro}, Clovis); autre part, les vestiges duu viewx monde romain, maintenuen vie grace son dernier reliquat : 'Eglise romaine. Récupérant en. 313un empire en crise, 'fglisea considérablement ‘modifié la religiosité latine, polytheiste et décen- tralisée, En 380, \'édit de Théodose en fait une armature idéologique exclusive : tout culte non chrétien est désormais hors-la-loi, Parce biais, le clergé tentera, durant tout le Moyen Age, de res- tructurerla mosaique de royaumes et de seigneu- ries qu‘est devenu Empire romain d'Occident, LA Entrée ‘riomphale du Foldea France Govtete9 Tours enb08. Clove Strona depuis Foyaumes Francs, (conde es {fonts doses Ete et convert aucathaicine, atop josce uate lo-romsins Porras josep Robert Frou 787. 4886), msde dachitea ‘do Vereates, roth CHEVALIRIE pero EN AGTORE SUURCES CHEVALERIE Gagner le coeur de la bataille On nous pardonnera la tautologie qui veut que_ lachevalerie naisse aveclecheval. Lestornbes oi, homme repose avec sa monture ~ parfois avec la présence symbolique de sa tte ctde ses sabots~, et quion zetrouve d'un bout a Vautre de 'Eurasie sont zmoinsun signe de richesse que dappartenance & la caste militaire, En ce sens, le chevalier est héri- tier des guerriers mortés, Parthes, Scythes, Huns, ‘Avars,Tartares..et, da, des cavaliers mercenaires Les tombes ou l'homme repose avec samonture sort moins un signe de richesse gue dappar nance alacaste militaire. Clovie. chat uerier lors delabotalla do Talbiog, Stilbattles Alwmans ute Gacy Seretter Tear muses doChitea de Vereall roth CHEVALIRIE pero EN AGTORE ChariesMarto, al batalllode Poitiers, remportée on a2 contre lee Sarrasine.Hulo co C-A, Stoubon, 1887 rusbe duchatonude Verse, sl Car c'est avecle combat la lance que la chevale- - rie siaftirme. Il nécessite une assise surla selle que | | rend possible un nouvel équipement :Vétrier. Cet accessoire est venu des steppes d’Asie centrale. Les Byzantinstont déja adopié. Convocation pour le service militaire ‘Au var sitcle, les Occidentaux leur emboitent le pas, La tradition veut que ce solt cette fer- meté novatrice face aux razzieurs maures qui ait permis la victoire de Poitiers (752 ou 733), bien que Varméed'alorsait conservéla structure de la legion :cest le pi¢ton qui dominait. Grands fantassins devant les diewx, les Romains ne sont pas totalement étrangers @ la chevalerie. Le terme méme (equites) est celui que porte tout membre de la caste (ordo) intermédiaire, celle qui se place entre plédéiens et sénateurs ord equester ordre équestre. Par ailleurs, Empire romain finissant découvre le paiement en tere, car les caisses sont vides, le numéraire, rare. Initiative typique dela féo- dalitg, lest donc courantde doterles vétérans avec des propriétés foncieres, surtoutdans des marches pacifigeslizmitanei), ob Yon redoutele retour des tr bus barbares. Lorigine de la chevalerie n’en reste pas moins essentiellement germanique, par ses similitudes avec le systéme militaire des Francs Univer étant tabou, leservice armé commencait en ‘mars. Obligatoire dans les régions frontaliéres, ce service était contractuel ailleurs ; sachant qu'il suf- fisalt de répondre une fos 'hériban (la convoca- tion delarmeée) pour devoir ey sournettre'es autres > LAPPORT FRANC LISIBLE DANS LES MOTS Cortes, écu vient dulatin scutum (bouciior), ot épé0 do spatha (glaive a deux tranchants). Une borne partie {Gu vocabulaire ds la chevalere nen vient pas moins du francique, ledalecte germain des Francs, Heaure vient ainsi do hel (casquo}, roiane de brunia (cotte darrne), hhache de hépoia, de sons analogue. Pius epécifigue encore, ff vient de féhu (bien richessel, adauber de dubban (frepoer) ban {dens « convoquerle ban») ethénban, {de ban (ordre de mobilisation} et heerban (mobilisation duheer, cest-a-dire, de farmée) qui, par déformation, semble avoir donne arrigre-ban; quant & baron (combattant, able dépée), ila laméme racine belliqueuse que le castilian varon, Fanglais wor... notre guerre, ALENTRAINEMENT Uscuyer apprend dés a plus tendre enfanco & monter & cheval. il apprend tras tt aussi lescrime au baton, préfiguration du maniomont do Iéoéo, ul est moins utllege selon des figures elaborées {que pour frapoer de taile [avec le tanchant) ou destoc (avec le pointe). Lusage dela lance -viser un point précis poury faire entrer Te fer ~ eat ensvigné arco Bla quintaine, ce parfois pivotante ot dotée une massue, dont i faucra éviter lecoupen retour La butte lau’ donnera notre but) est un moneeau de torre auon utilise pour sexercer a lac, arme peu glorieuse 3 la jenndea, Gals de: guerre ~ femploi de''srbaléte tant méme vu comme sparen 8) Er dégradent- mois agpréciée «retour, le chef Blechasse Cestdailews _offrait au «mobi- la chasse quirestele lisé > fief et parts meilleur rocage 3 la querre exigeant endurance, ruse, ‘mulation autant que bonne Coordination aux signaux complexes du cor, dont on use aussi au combat, debutin. Voulaiti sefairedispenser, il devait « payer Unériban > tourde compensation en or affeciée aus- sit6t aux préparatifs de campagne. Le fonction- nement de la chevalerie sera donc calqué sur ce systeme, devenute service dost Ost vient du latin hostis, « ennerai >. Par une curieuse inversion, cependiant, ost va designer bientét tarmée, puis le camp ami, Pour rejoindre Yost, le chevaler doit pourvoir & son armement, comme son ancétre franc. Larmement est cobteux, Pour le financer, iLregoit un topin de terre: a source essentiele de reverus encette période oitla monnaie est encore rare, Linconvénient est épidémie de désertions 4 Veure des combats, dés quiapproche le temps des moissons... Charlemagne avait donc préferé dispenser du service les gueriers trop peu dotes tes mieux otis, en revanche, devaient fournir un nombred'hommes déterminé, surlabase dela sur- face possédée. Dabord administrative, puis hérédi- taire la pyramide féodale prend forme. Elle privatise peua peutorganigramme mis en place pare vieil empereur. Au soramet, le du (duix, «meneur); puis le comte (comes, « compagnon »); enfin, Ala base, lechevalier (miles, « combattant »), qui repré- sente le premier degré de ascension nobiliaze Un champion et son équipe Depuis que les Francs se sont mis a se battre sans quitter leur selle, Ia charge des cavaliers et de leurs chevaux, robustes, endurants comme des montures de poste, est devenuele summum du combat médiéval. Les piétons, mal armés et ‘mal entrainés, sont ravalés au rang fausiliaires ~ en attendant leur professionnalisation archers et piquiers Ala fin du Moyen Age, Présenté par les chansons de geste comme un cow-boy soli= taire, un chevalier serait plutét un champion soutenu par son équipe. Comme dans Varmée modeme, le char d'assaut doit étre eppuyé par des tiraileurs, le chevalier doit disposer d'un aide > {ne betaite. Minature tréos sdesGronses Ghroniquce de france, ferluminées par ‘SeonPousuee vers 1458-1460, Boiontaue ationaede France, i SuGrasiper ign chovatre ane fdoubent [opur Gaasa. Mette dos Glres formes evesnda ery, ‘Woo 1405, Bibtotheaue tavonalede pour s 6quiper ~ notamment pour passer au bras son écu, origine du nom écuyer ~ d'un autre pour s0n destrier, cheval noble quion méne de la main extre, a méme de xépliquer plusieurs charges, et ‘de quelque rosse pour les bagages. Enfin, le che~ valier entretient aussi deux ou trois hommes gut ‘Vassisteront dans a melée, ou iront se joindre a la pietaile. De maniére tés parante, on norame bien tt cette unité de combat la lance, atusion a celle Gu chevalier, facilement repérable a son fanion, et quilestseul en droit de porter, Comme dans toute société ancienne, le chevalier appartient & une caste de moins en moins perméable, quideviendra lanoblesse d'épée etla caste des officiers, de plus ‘enplus fermée aux vilains ou roturiers. Bien plus Aoonasaneu coke, 1380 Beresione muséemunicea| ‘SHstore # LHOMMAGE : UN D'HOMME A HOMME Lhommage (du mot homme) est une cérémonio contractuelle dans laquelle deux personnes &tablissent un rapport hiérarchique, parfols une alliance entre égaux, homage commence ‘par une prociamation de fid6ité. Le vagea! - du goulois, vvassus, de méme racine que valet ~ siagenouille ensuite, pour glisser ses mains joites dans celles. de son supérieur = le suzerain. Puis les deux hommes ‘se bolzont sur le bouche. En retour de ls fo jurée, le suzerain donne au chevalier cu au barcn un ff, sous la forme syrbolque d'un épi qui ya fait cuelir un opin de terre contra une fiddlité sans fail quela particule (qui désignele fief quele chevalier possede}, le vrai indice qui tahit un noble d'épée, Ceest le nom écuyer (armiger, « porteur darme ») gu'll porte, ou damoiseau (domiceltus, « petit sel Gneur »). Plus que des apprentis, les écuyers sont des aspirants, Le coup qu’on ne rend pas Aprés ca formation militaire, Vécuyer devient chevalier par 'adoubement, cérémonie initia- tique qui se scelle par épreuve de la colée. On songe au signe de croix que, du plat de l'épée, on dessine sur les épaules d'un candidat, a genoux Version tardive, Jusquiau sn* siéce, la colée se regott sousla forme d'un brutal coup dela main sur Vepaule ou la nuque : este seigneur a Vinitative de Vadouivernent qui Vadrainistre. Préalablement chargé de son haubertet de tout son equipement, lenouveau chevalier doit rester debout, sans vacil- ler. Le dernier coup qu'il ne rendra pas », seton le dicton vir. Initiation dorigine « paienne >, Ladoubement sera de plus en plus encadré par \Eglise, jusqu’a rappeler ordination d'un prétre Dailleurs dés le «* siécle, on ne « fait» plus, on Ceindre l'épée est l'aboutissement d’une initiation. Elle fait de !écuyer un chevalier, de ladolescent un homme, mais aussi de homme, un missionnaire. «ordonnne chevalier». Apres s'étre lavés comme pour un nouveau baptéme, les aspirants doivent paster une nuit debout. en priéres tandis que les épées, le pommeau chargé de quelque esquille dos de saint sont bénies sur Vautel, Dépassant le symbolisme tribal deta colée, ceinde Vépée — et les non moins symboliques éperons — est |abou- tissement d'une initiation. Elle ait de Vécuyer un chevalier de Vadolescent un homme, maisausside nome, un missionnatre. Au désespotr de! Fgtise quia condamne par plusieurs conciles, un tour- no conclut souvent cérémonie, Demonstration festive de son niveau dentrainement puis de son experience de la guerre le chevalier affronte ses pairs a pied oua cheval, un par un ou équipe contre équipe Letoumoi ns pas tout oublié des combats de gladiateurs, Queiques morts sont de couture, surtout quand lajoutesertdfexutoireauxdifiérends qui surgissent dans le monde étrique de a cheva- Gostrenert | rmarusert ae Keen tlorme, seraaars. manveerteocet entacr SBor trequenatorala irence lerie ; et lorsquun protagoniste est vaincu, il doit racheter sa liberté par une rangon, Le chevalier du Christ La puissance de la chevalerie ~ son esprit de corps, sa dévotion ala cause féodale au-dela des rivalitée qui Vagitent ~ a toujours obsédéle clerae, qui entend bion étre te passage obligé de toute la vie sociale, alors qu'l fait souvent es frais de cette puissance séculiére qui n’hésite pas ate spolier de sesterres. Dés 989, plusicurs concilestravailernala Paix de Dieu. Cette initiative institue un nombre de jours croissant durant lesquels Yhomme de guerre ne saurait prendre les armes. Une frustration sen suit, exploitée parla papauté. En 1095, la prédica- tiondela crotsade par Urbain Ifpermet de proposer au chevalterbeliiqueux e cadre che d'une guerre sainte. La eroisade permetta de garantirla présence chrétienne face auxpoussées turqueset arabes, de subtiliserau protitde Romedes teres contablées par Ufglise Orient, enfin, de trouver, excit-on, carla terre feravite défaut, de nouveaux iets. Cestatoc- casion de ces croisades que le concile de Troyes de 1129 crée e concept de moine-soldat Son incarna- tion|a plus parfaiterestele templier Le miles Christi, le chevalier du Chuist, a trouvé son modale.¢ xsearr CHEVALERESQUE TEXTE DE DOMINIQUE DE LA TOUR CHEVALERESO Anotre époque ot les «valeurs» revenues au vocabulaire commun, la chevalerie semble une référence proverbiale et indiscutable. Mais quen Stait-il de ces he de guerre ? Que leurs vrais idéa Leur comporter Que recouvraient les politesses ce l'amour courtois quion | a assocides OU REALITE ? sont fait sur Yesprit chevaleresque le contresens classique : lisant la Chanson de Roland (xt siécle) ou le Parzifal de Wolfram von Eschenbach (xi siécle), on y ‘voit lempreinte d'un ideal puis~ jommes elsétaent $M sans lequel, imagine-t ux? on, la chevalerie naurait pu ment rée| 2 étte- Reparties sur 600 ans, la somme des chroniques nous endonneune image plus nuan- cée Quant au Roman de Renart (ane sidele, ses chevaiers bestialisés, cramponnes leurs vorecités, sont la caricature de tous leurs travers I faut ire en crewxcesécritséni- tiants, scwvent 2 visée de propagande, qui mettent en exergue tel comporternent, non parce quil est général, mais parce qui est top rare. Vai, faux ou romaneé,épisode fameux du vase de Soissons — Clovis fracassant le rine d'un querer qui, jadi, avait fracass le vase qui convoitait - sernbie une facette plus juste de Vesprit des origines, obnubilé par Yhonneur sous foil deta vendtta, Cest ce méme Clovis qui. coutant VEvangie sur Varestation de Jeous, trait Larme en disant : « Que naj ete la avec mes Francs?» Veridique ou non, tanecdote trahit Yécartelement d'une caste entre ses vertus Deliqueuses et celes de tEvangie, censées Vinspi- rex Lacoié, formidable coup sur'épavle quiconetut \adoubement,« dernier que le chevaiter ne rendra as, est icin dela parabole dela oue gauche tence leur ‘Une rangon de 400 000 livres ‘Mais les prétres ont donné leur blanc-seing: «Les chevaliers furent établis pour sainte Egtise garantir, carellene peutemployerd'arme. » Cest Tevraisens du fameuxcorimandementde défencire les faibles, qui sont moins la veuve et lorphelin que le prétre et le moine, pour qui Vépée est prohibée! Dans la fureur de la guerre de Cent Ans, le chevalier se lamente, voyant quion tue froidement des prisonniers : «|ls auraient pu repporter 400 000 livres!» Lesthéclogiens medievauxont théoriséleursocieté, ¥y voyant la réparition entre producteurs (labora- ‘ores, prieurs (oratores! et guerroyeurs (bellatores) Par ses écrits, ses sermons, la prise en rain des rites, 'Egtise fart de ce querroyeur son bras dans le ssécle. Au premier chef, le chevalier, qui obtient un permis de tuer, symbolisé par le droit de se rendre tout armé a la messe: « Comme la cognée est faite pour couper larbre, resume le Catalan Raymond Iulle dans son Livre de lordre de chevalerte (1276), lemétier des chevaliers est de détrune ies hommes mauvais(..) voleurs traitresetbrigands doivent étre tués par iui > Alors que\'Eglise diffuse les principes quiilfautrespecter, quele seigneur détientles droits de justice pour punir ceux qui y contreviennent, le chevalier detient le contre-pouvoir du justicier « accessible la pitié, pas ala bassesse, débornaire, ais sans fonie » Sure terrain, les choses sont plus pragmatiques. Dans la fureur dela guerre de Cent ‘Ans, le chevalier se lamerte, voyant quon tue froi- dement des prisonniers: « fis auralent pu rappor- ter 400 000 livres!» Carles rancons alimentent les caisses d'une profession quine vit pas que derrance et de quéte du Graal. S'y ajoutent les prix des tour- nois : comme pournos Formule 1, certainssuzerains ‘integrent eursfidéles chevaliers dansdes écuriesde Jouteurs professionnels. Qui rapportert! Espoir d’avancement Si elle est intéressée A ses heures, il faut recon- naitre Ala chevalerie quelle céde rarement ala couardise. Oncéplore certes son ndiscipline, mais cellequila conduitasejeter trop étdanslamétée, pas cele quitaferaitfuirleshorions, Des chevalirsatins qu'il méprise, le statége byzantin Léon le Sage est bien force d'admettre «I's sont courageux, ou plu (64 témérairesa liexces Ilssefont un éshonneur du moindre mouvement de recu, se battant, quoi quit Mintaro Sochroniue ‘obréqie par Bard Abert, viaédle, Bars, bblcthacue dolarcera. en codte, pour peu quion ies défie pour la bataill. » Car leur dédain pour la vie rest pas un mythe, A ‘Mansourah (1250), Erard de Sivry,lenez pendant sur lalevred'un méchant coup d’épée turque, consulte ‘ses.compagnons pour quis 'assurent ~ puisquilva ‘mourir ~, que sll quitte ia bataille, is y verront juste une tentative daller quérlr durenfort Auchiteau de CChatus, recevantle carreau darbaléte qui causerala gangrene etsa mort, leroi-chevalier Richard Cozur deLion répond.son tueur :« Bienjoud!» Etla fidé- Uité Un chevaliern’a quele premier grade delanié- rarchie féodale. Ilespére gravirles échetons. Fidélt ‘au suzerain, maisen absence de guerre ? Bloqué sacour, il sacrifieal'amour courtois. Vucomme une passion transte pour une dame inaccessible, {amour courtois est typique du sud dela France - maisnon exclusif ‘VAllemagne en ason homologue, la Minne Les uns y ont va Vesquisse du libertinage. D'autres une quete lige la soifd'absolu du catharisme. Mais cette relation trés codifiée n était quele pendantde la fidélitéd'arme en feignant par des paroles Aégantes un penchant pour sa suzeraine, le jeune chevalier montre son dévouernentet son niveaud instruction. Envued'un avancement $ roth CHEVALIRIE pero EN AGTORE TEXTE DE RAFAEL PIC BAYARD GLOIRE NATIONALE II fut le premier «Le bon chevaiter ot tous ceux personnage historique desacompagnie y montérent et Teprésenté sur un billet trouvérent plus de cing cents debanqueenFrance- beeufs et vaches(...) Le bétail fut le 20 francs de 1916, _mené vendre a Vicence. » Etre La gloire de Bayard chevalier, ce nest pas que manier (1493-1524) a wraversé epee et la lance! Gest ce que les siécles sans prencre ™onite cet épisode pittoresque de Uno nde Sectetae — lavie de Bayard tele quelle a été il est «sans peur et sans reprache » - sor connues de tous. Elles relatée par [tun de ses biographes, qui se cache depuis cing siécles sous le nom de Loyal Serviteur ‘ont paradoxalement Noblesse dauphinoise fini par éclioser ses exploits réels qui ont ‘Nous sommes en 1509, avant le accampagné trois rois ae 4 etrercemasnort, etentwmmtcimn Dee guére eu quiun théatre paladins du roi de France tuent copération : Italie We temps, Ils Samiusérent a jouer ‘un mauvais tour aux lansquenets faMor’ io | quiavaient pris Vnabitude de razzier le bétail des Bayard Cette _paysans aliens... Ce niest pas ce que la posterté a fuledeBenarin | Tetenu du chevalier sans peur et sans reproche. De {tconmandle ce gentithomme de petite noblesse dauphinoise. Beoyeit"P* ne pres de Grenoble, vers 1475, deux fats ont sur- pores |. | vécu. Lorsdela plus céebre bataile de Vistoire de Foc tanges, | France, a Marignan, il se comporte avec une tele Bucknchar Dravoure que le rot Francois [* tui fait & Tissue de ces deux journées sanglantes de I'été 1515, une demande inédite, insensée. Le jeune roi veut étre adoubé parle vieux soudard ! Bayard aura beau se retract, i finira par cbtempérer et considérera par la suite son épée comme une relique semblable & Excalibur ou Durandal..Dans|a galeriedechromos, afin du preux chevalier le 50 avril 1524, est encore plus émouvante, Frappé d'un coup d'arquebuse, il sadosse & un arbre dela campagne lombarde pour ‘se congédier Devantles ennemis mortifiés davoir abattu une tele icéne, il réprimande d'une voix > Entrée du roide Fronce Charlee Vil,a Florence. Pelcure de Gusepe Beat 11629, Forenes Palozea Pt ler adarse Mederma. claire le connétable de Bourbon, traltre a son roi, « Monsieur, it nly a point de pitié pour met car je meurs en homme de bien, mais jai pitié de vous, de vous voir servir contre votre prince et votre patrie et votre serment. » Paroles qui nvont sans doute Jamais été prononcées mais qui ont été gravées dansle marbre partes mémorialistes. Outre le Loyal Serviteur, qui publia sa Trés Joyeuse, Plaisante et Recréative Histoire du genti steur de Bayard en 1527, un cousin de Bayard, Symphorien Champier, avait deja livre Les Gestes, ensemble la vie du preuxche- valier Bayard des 1525, Cesdeux ouvrages, maintes fois réimprimés, fixerentla legende Homme d’armes dans la cavalerie Cette légende s‘appuie sur des faits d'armes ‘bien réels. Aprés son apprentissage comme page chezla duchesse de Savoie, le jeune Pierre Terrail, qui est plutét désargenté mais non sans appui (un de ses oncles sera évéque de Grenoble), passe dans la compagnie du come de Ligny, Louis de Luxembourg, proche du roi Charles VIII. Horame darmes dans la cavalerie lourde alors qu'ilnia pas encore vingt ans, Bayard artivea un moment cru- clal de Vhistotre européenne, Miracles A Fournoue Le jeune roi réve de conquérir Vitalie et de reprendre le flambeau de Saint Louis en Terre sainte. En passant le col de Montgenévre a 1'été 1494, Charies VIII donne le coup d’envoi a un demi-siécle de guerres. La péninsule sera V'échi- quier sur lequel saffronteront toutes les puissances du continent : la papauté, Empire, les royzumies de France et d'Aragon, mais aussi Milan, Venise et Florence, le tout pimenté par des contingents de piquiers suisses, de lansquenets allemands, d’es- tradiots albanais. « Les querres dTlalie furent d'une certaine facon le creuset d’une culture européenne dela gloire, un monde outies formes antiques d’exal- tation de T'individu étaient mises au service d'une démarche d'affirmation de soi qui culminait dans ta “belle mort” », écrit Nicolas Le Roux dans son récent, Selonia Frangoi Ieven costume bane sve Furs gelvo, ura ee fot Bisa domande, Shovel por. Bayord. en 1515. Penture de oan [ous Bucs 1817 chiteas 28008, cn Sn iach Tee tienes russe dos Soave arts, (Crépuscule dea chevalerie Sila prise de Naples est ‘une promenade de santé, le retour, sous|a pression des coalisés, est moins brillant mais denne enfin & Bayard Voccasion de s‘Mlustrer. Le 6 juillet 1495, alors que l'armée francaise est pressée partes batail- lons du marquis de Mantove, il fait des miracles & Fornoue, pres de Parme, « A la premigre charge, le bon chevalier sans peuretsansreproche se porta triompha- lement par-dessus toutenla compagnie larignan, articipe la défense de du gentit seigneur Méziéres en de Ligny, son bon 1521 contre mattre et ui fat tu < doux chevaux sous Fassaut tut le jour , écrit te impérial. LoyalServiteur.Cest ainsi que se déclare ‘une vocation, le jour que les chroniqueurs marquent comme la nais- sance de la furia francese'| En trerte ans de car- vigre, sans jamais rechercher les honneurs ni les richesses, Bayard s'ilustrera sans interruption. Il est de la prise de Milan en 1499, de la reconquéte de Naples en 1501-1502, de Vaudacieuse prise de la redoute de Génes en 1507 Défense de Méziéres Tiest du sige de Brescia en 1512 (oi il subira une grave blessure, qui la peut-étre rendu impuis- sant, expliquant quill soit demeuré viewx gargon aprés avoir eu une fille naturelle vers 1500) et, la méme année, de la sanglante bataille de Ravenne (qui verra la mort du génial Gaston de Foix), Aprés ‘Marignan, clest Vhéroigue défense de Méziéres (dans les Ardennes) contre Vassaut impérial en 1521. Fidéle serviteur de trois ois - Charles VII, Louis XI, Frangois I~ secontentant de sa simple compagnie dordonnance de 30 tances (180 hommes), dur ala tache bon camarade, bon chétien, Bayard aurait pu se confondre avec tous les autres grands capi- tainesdel époque — les Louisd'Ars, La Trémoille, La Patice et Gaston de Foix, qui furent ses cormpagnons ct qui finirent aussi leur vie de fagon hérolque sur les champs de bataile. > Gonvalecance sraslontyede Breet. 4 But hutbiessd aincrupde Ee Beret Revol vere Bir Pars, rmusdedu Louw. LaGhostar sneraye, veined ‘iemace. Dipone rant cStompen ale eae atoms cerarce Morale rigoureuse © Sans doute parce que, plusencore quelesautres, Bayard a la biographie exemplaire du chevalier, riche de ces épisodes significatifs qui deviennent des sym- oles : mépris des richesses, respect (Ci de la parole donnée, défense des ° faibleset exploits individuels, Setonle Loyal Serviteur, ilaccumule au cours de sa vie 100 000 livres de rancons: ilrfen garde rien et distribue tout a ses seconds. Lorsquil entre en possession de 15 000 ducats grace2lacapturedu luésorier de Gongalve de Cordoue dans! plaine des Pouilles, len donne une moltié a son compagnon Tardieu puis, pour les 7 500 restants, « le coeur net commeia pert, ftappeler tous ceuxde la garnison etchacun selon sa qualltélesrépartit, sans en retenir un soul denier », Puis, il fait escorter'e résorier dans son camp. Dans Brescia mise a feu eta sang, alors que la soldatesque ivre veut tout pille, il ermpéche queton touche ala famille qui 'accueille et défend la vertu des deux jeunes files du foyer. Lorsquillest plus fringant, il reste pareillement impeccable : Grenoble, quand une mére miséreuse glisse dans son lit sa virginale tile, sl raccompagne la jouven celle et la dete. En matiére militaire, il applique ses rincipes morauxavec la méme rigueur. Bayard joue au touriste en Flandre < son stax tut de gentilhomme lui interdit de se mettre au niveau des piétons, boulangers, cordenniers ou BAYARD LOIRE NATIONALE Lagénérosité duchevater Boyardisrars fencucats for Ried Hed Bachar, 3827,Pare, tise maréchaux-ferrants| En 1515, Bayard est capturé ‘ala bataille de Guinegatte, dans Vactuel Pas-de- Calais, est un échange de courtoisie, un dia- logue tout feutré avec Henri VIII et 'ernpereur Maximilien, qui refusentde considérerun sinoble personage comme leur prisonnier Puisqu'il faut tout de méme, par principe, fixer une rancon, elle sera de 1000 écus. Lempereur se chargerait de se la payer A bui-méme si Bayard voulait bien passer a son service! Comment corrompre un incorruptible? Henri VIII rressaie méme pas et rend saliberté au fier paladin pourvu quillobserve une tréve. Pendant six semaines, le loyal Bayard « senira ébattre parle pays », jouantau touriste en Flandre, estimant plus sa parole que les besoins de son rojacculé.. Ses sensationnels exploits tui don: ront une réputation européenne. Dans|a froi- dure du Nos! 1503, cest vétu d'un léger pourpoint quill tient, seul, le pont du Garigliano, couvrant la retraite des troupes duroitface ala meute espagnole quillprécipite dans les eaux glacées. On saitla pats ince mythologique des ponts, de Lodia Arcole Lechceurdelouanges mbaumant Bayard sera continu au long des siécies, et les régimes les plus policiers tui pardonneront méme son indiscipline. Comme le rappelait Jean Jacquart dans sa biographie, il n'y aura guére qu'une onante, celle du gaulliste Alexandre Sanguinetti, qui ne voyait en tui quun reactionnaire Adele a des valeurs dépass chéa con épée alors quele temps est 8 arquebuse et bientet au pistolet : « Cest le genre de miltaires qui encombrent notre histoire de leurs hau ‘ais qui auratent refusé en 70 le canon se chargeant parla culas canon foun ducygne dela chevalerie. # Prony Pa cod Pes ee are) LE CLUB DES PREUX DES HEROS GUERRIERS TO Oe uaa eC mC ed Be eMC ume acl TO RL us ea el ele ee aay UR ea eee eRe ee ac end pieces Prsranerentaad pase aera cen ota Paes rete Ey Peers Paar GODEFROY DE BOUILLON (VERS 1060-1100) En 1095, le pape Urbain I invite les chevaliers et princes chrétiens a délivrer Jérusalem. Le boulllant Godefroy décide de se lancer dans 'aventure. Fils cadet du comte de Boulogne, il ne manque pas de biens. En 1076, adolescent hérite du comté de Verdun, du marquisat dAnvers et, neuf ans plus tard, du duché de Basse-Lorraine appa tenant a son oncle, Membre importent de laristocratie,il@ servi Henri IV, roi de Germanie et futur empereur. Ce nee eee ene ea eee ed ee Cg a de chevaliers, Partis& Iét6 1096, les croisés entrent dans la Ville sainte le 15 julet 1099. Sa vailante conduite CMe ee eRe a cet ie te eu ad ilrefuse cette couronne, lui préférant Ie titre davous, clest-&-dire de protecteur du Saint Sépulere, église construite sur femplacement du toribeau de Jésus. En.une seule année, il pose les bases de organisation du futur royaume latin Cee ets ee ee ot eae eo eu ca Godefroy mort, sa légende peut prospérer. Déja célabre de son vivant, le voici hissé au rang de héros de plusieurs Coen ese Se oie ot ea Peasy pom otd GUILLAUME LE MARECHAL (MORT EN 1219) Georges Duby, dans une biographie (1984), rappelle comment Guillaume le Maréchal TT me eno relented neg cal eho ae conservé lannde de samort: 1219, Son fs commande alors une Vie de Guilaume Je Maréchal, destinée a étre lue & haute voix, qui dresse le portrait du chevelier idéal, loyal Cee ee eg ue pase ene ee ete oe aia Ne eee ee ee tee ag Bae nt a eat a per tr ea a ced te meee Ce Daa Clee ee De le ele ely ee ere ea cree ory Lee eM SU eeon ME a cole ae aaa uo ud Lu etka a Iremporte une dernire bataille en 1217, & Lincoln, contre le fils de Philippe Auguste, futur Pee tacts Mokke ete Mi gea ome ea = Poet ms Sees irieeetcieg ease rai aah Potosi id Leta Lees LITE STs pcdag PEEL?) Leeda d arate la troisiéme croisade, rier ated eras Sr Ty fetid Ru eee ees Sens Reade eae Dacca aren erie enti le r0i de France déclenche les Larue eater Reece ney tees Dee eee fook Neuer Deu ete ee ae Ce eas ebsak ule, tee ey ets ui surmonte son heaume et Coo tne nN See ae eee Cea od Ski Ren ry Tee Coe Tee renee Ree eens Lehane oe Sore eres Cee ears a eee aa Deceit naan Dy reac iter oon cen estroupes Pricer) ray Pree reriy prea ete rr Pen Paareny ey ea pracy Pres BERTRAND DU GUESCLIN (VERS 1320-1380) Deedee eu To ee ey a een ure errs} ‘du oi de France. Fait prisonnier en 1364 a la bataille dAuray, il est vite délivré, le roi participant au paiement de sa Casey etna ee nr eat ec ee ere cet eee tet} CO eto ne a oe ew eect ee mi ict ise mew cd Ce ee ee ae et eee ie eee et ent eee et eee soe reprenant en cing ans une parte des villes et chéteaux perdus. A sa mort en 1380, Celis, quelques places fortes en Bretagne et la Guyenne sont toujours entre les mains du roi dAngleterre. Cependant, privilége insigne, Charles V fait eet tels tee ogee) Yalta era aie encores ce) Sree ee eee eee titer ns ie DE LA TREMOILLE (1460-1525) Cee ea ioe ets Pee oa ay Or et) otice eats ee eee toi des deux armées a lieu & Fornoue Pr auc De icici tarry ener ce Coe ees Cre aan (eee oes débordés par la furia francese, une Co cu ea car tore eae Ne eee are laos ibrar aaree neta og Cee a erates coer tc 62 blessures. Lors des préparatifs de eat eeu lar rtmenearerrse Cee nme TT feminine taieetea Pareto ret enon Come ee ee es Brienne Marna rc Dero JACQUES DE LALAING CUED re egy Daa OL feline totae ie Ton Tp a eer Vimpulsion du duc Philippe le Bon, régne encore en mattre, bavi Bleak sO ic ad (icy i Ieee ey Fpl Ln tren aa aneeld psa adc keed ak RECOM CN SNe ery pier pete aa AL Ceca a ae ene ca Peco elec coco Tae tome aia [youve la mort, la t8te emportée par un boulet de canon Pourtart, Heeler ce ne ten ares rr aed nahle eae Sais ee etn Innovations, Lalaing est un chef de guerre professionnel. Il no sert Pas saulemient son seigneur, le duc, mais un Etat moderne Peden es ttre te eae paps eet eed el ats ae eed oe ST ae eC amar Beek a Penn Peete emer ae eters Ped Pegg Pramas Tea eee LES ORDRES DE CHEVALERIE Leipess AeLeA. NOBLESSE ese ey on eee ee ecient ead eect es A eMart ae eM etn eens Molter ae tige eesstele em Ee eee ace eee eee ero Met acta nas teen ae seer cca aie ig ue cls BP erecta eed ete ree et anny Pra uss peeve Eecred oon erin Pr feeeaehey a oval ere Prien Pear LES ANGLAIS « OUVRENT LE BAL » : LA JARRETIERE Coo ee eee ee eae ca aa ie ce ced ge ects eeu Crete ey neers expliquer son nom. La premiére sereit une référence une arretiére aux couleursde saint Georges que Richard Caeur de Lion pee ee ee ea eee een a ear €& unincident de bal la maftresse du roi ayant perdu sa jarretidre, Edouard, face & des courtisans hilares, feurait attachde 2sa propre jambe en lancant « Honi soit quimal y pense », phrase devenue devise de forcrs. Limité & 25 membres Bee et tar ee ee econ ae ects Peasy pom otd TBS COT COR OSE EME ELE Ss Pr aur a rd Cd Oe ee ee ad por ae en oe ee Nl oe ese ee i prisée des Valois, et peut accueil au maximum 500 chevaliers. Exploitant & fond les idéaux chevaleresques, lordre exige de ses membres quils alent falt preuve de bravoure au combat. De plus, i leur interdit de reculer de plus de quatre pas fece cee Meas ue ees nrc de chevaliers toriberont & Mauron (Bretagne), en aot 1352, Lordre ne survivra pene soe ua Met Le ties ich io) eal eBon insta ordre det file, sybolis par ure leon brodererecarnée or Pretec Ce nE treatet te cna curt eae ieee eta cat ices UN ORDRE, DEUX ETATS : Pee eos loquents de I'Etoile, Philippe le Bon, duc de Bourgogne, institue la Toison d'or en 1430 pour resserrer los lions avec sa noblesse. Placé sous le patronage de saint André, la Toison dor, qui fait référence & la peau Cee ae ee ane tee Pee nee tet aca ei atteindre 51 membres, De successions en transmissions, eee ete em ict ete Tee er er) eee eee ete de la Toison dor existent en Europe | ener Pree te arin! Poiana Tecra pesmi ea) Lea tpeleatat te candice Chee Poti ent essere ter gical LA L'ESPRIT DE LA CHEVALERIE tla TS TU STS Pe The Alors que la chevalerie, telle que I connue le Moyen Age, n'est plus qu'un lointain souvenir, des ordres continuent pourtant de voir le jour. Autoproclamés grands maltres de ces entités, des rois Peat or ogi te tae outer ees See ua ae ee ae crc Angleterre, roi dEcosse sous le nom de Jacques Vil, institue ainsi fencer Meee aru Map yarn rcer aos eed es ‘tendis que lun de ses successeurs, George I, cr6é lordre du Bain COA ee eet ie cree oa ee ae eee Cat as ena JUSGUAUSANG TEXTE DE JEAN-VINCENT BACQUART HoOMMES Aluiseul, le chevalier suffit _ arésumer le Moyen Des romans daventure aux boutiques jouets regorg de panoplies bariolées, la figure cu chevalier est partout présente, Produit de Vinstabilité de la société occi tale autour di der le premier combatant & cheval de Vnistoire. Bien avant lui, Rome avait mis en place une cavalerie qui soutenait les Iégionnatres. Et que dire des Francs, des peuples barbares ou de rtou ceux des steppes? Au vi siecle, les armées de | a5S0ciée aux Charlemagne ne comptaient-elles pas dans leurs | Notions de tournois, rangs des hommes libres, suffisamment riches ¢honneur et pour s'équiper et combattre & cheval ? Oui, mais gamaur courtois. la chevalerie, au sens ob nous lertendons, niest | Cest sans compter apparue quiau x° sidcle avec la mise en place du | une spacificité systeme féodal ete développement de techniques ure inscrite de combat inédites cans ses genes la guerre Sous une carapace de fer Alors que es cavaliers carolinglens étalent pro- tégée par une broigne, sorte de veste de cu parfois renforeée de fines plaques de métal, | guerriers & chev: adoptent pro- gressivement le haubert, Cette tunique faite de centaines d’anneaux de metal entrelacés ne se porte pas directement sur la peau mais sur un vetement matclassé : le gambison. Couvrant le corps jusquauxgenoux, le hauibert est fenduaten- twejambe pour faciliter la chevauchée et peut étre complété par des piéces indépendantes pourla téte ou les mains. Get ensemble d'une quinzaine de krilos, que 'on doit reguliérernent graisser, estcensé du xe sidel _ LES QUATRE ELEMENTS DE LA CHEVALERIE roth CHEVALIRIE pero EN AGTORE 4 partir du xt le haubert est parfois complété par des plaques de métal. offrir une protection efficace conte les fléches et certains coups 'épée ;mais pas contreun carrezu .arbalete outa pointe delance d un chevalier. Cest daneun souci d'arélioration della protection qu’ partir dwar side, lehaubert est parfcis complete pardes plaques de metal. Ultime étape, une armure uniquement constituée de piéces meétalliques art- culées apparaitra bient6t :le hamois. Malgré ses 20 8.30 kilos, cette tenue caractéristique des demiers temps du Moyen Age, plus pratique que le haubert grace a une meilleure répartition du poids, sera portée uusquiau xv? siécle ! Du heaume au bassinet La tate du chevalier doit également pouvoir ser les chocs. Origi de métal se porte sur une coiffe en tissu rem- bourré. De forme ronde ou conique, Ine couvre alors que le haut du crane, mais va étre rapide- ‘ment completé par une piéce de métal protégeant tenez, Ce casque & nasal, magnifié par la brode- rie de Bayeux trouve son origine chez les peuples scandinaves. Fin dunt siécle, nouvelle évotution le chapeau de fer est augmenté d'une plague de métal couvrant le visage, ajourée pour faciliter 1a vision etla respiration. Bient6t, la téte entiéxe sera « insérée » dans un cylindre métallique percé de fentes : le fameux heaume! Si ce demier assure une protection complete, son poids et son incon- fortaboutiront, courant av" siécle, ala conception du bassinet. Cette fois, le casque dispose d'une visiére mobile qui, en se relevant, permet au che- valier de respirer et observer son environnement. Concernant les chevaux, certains les ont pensés grandset « racés », d'autres trapus tels des bétes de > Seine debetaile. Miniature sue da Miro stored seVircert Seteauvae(1199 1264), henelly musde Condé Trolsdmne croieada edna de batalle contralosinfidtles vers 4191. Mrietra tre de Chronique cbregce ce Davia Ribert xv'aece, Pare, chothequede Araeral, trait. Aquot la monture du chevalierrescemblait- elle ?Nous en sommes réduits & explotter des don- inées périphériques, car le cheval de guerre nest pasiereprésentant d'une ace equine identifiable. ‘cette époque, on designe en effet te cheval par son usage : roncin pour le travail, paefroi pourla monte classique, haquenée réservée aux dames et. enfin, destrier, monture de guerre par excel- lence. Ce cheval coite une fortune par rapport un animal ordinaite. Parfois dresse pour faire preuve dagressivité face a lennemi, le destrier doit son nom au fait quel écuyer le tient toujours A dextre, cest-acdire de la main droite. Puissant, agile et rapide, il est souvent décrit comme « grand >, notion relative par rapport aux stan- dards actuels; on estime en effet quil toisait en moyenne 1,50 métre ! Comme pour son maltre, IU bénéticle, des te xi siete, d'une protection ta barde. Tunigue matclassée de cuir bouilli ou constituée de mailles, ele évolue en armure de plates ~ plaques de métal - ala fin du Moyen Age. Afin de ménager cette béte cotiteuse, le cheva- lUerne la monte gu'a Vapproche du combat. Pour lee trajets quotidiens, il utilise un cheval de sell souvent accompagné d'un animal de bat pour ‘wansporter |'équipement. Quant aux chevaliers les plus pauvres, ils se contenteront de chevaux moins « nobles» (roneins, palefois) .» et des armes de taille et d’estoc que la pointe ne se fiche profondément dans un corps et que Varme ne soit pas récupérable, Dune longueur de 2,50 métres au 1 siécle, la lance atteindra presque 3,50 metres deux siécles plus nate SSrorsve sorera. fice Mangoorts ceedentass, Sbiatecue SeFrance tard, Pesant entre 10 et 15 kilos, une fois plact Uhorizontale, elle dépasse Vencolure du cheval de plus d'un métue. Solidement bloquée par avant- bras du chevalier et calée contre son aissele, elle est couchée pour perforer (ou frapper d’« estoc », Clest-a-dire « avec la pointe >). Evolutions techniques Tirée d'un fourreau souvent fixé a la selle, cette arme d’1 a 2 kilos mesure a peu prés un metre. ‘Munie de deux tranchants pour trapper de taille, sapointe est également utilisée pour frapper d'es- toc, pratique plus \étale car pénétrant fusquaux organes vitaux.. Hormis les Teutoniques, rares sont les chevaliers a utiliser 'epée longue, car elle nécessite d’étre maniée A deux mains et ne per- ‘met pas de se protéger derriére un bouclier... En forme d'amande de grandetaille auxorigines dela chevalerie, celui-ci a évolué au fil des siécles vers un écu plus modeste et maniable. Généralement en bois, renforce de cuir ou de métal, il s'utilise cen glissant lavant-bras libre dans deux arceaux Dans la fureur des combats, : 2 brise ou si la mélée ne pe manc le combat a l'épée. métalliques. On Va dit la chevalerie médiévale est néed évolutions techniques ~ au-dela des armes et armures, citons Yemploi des étriers pour un meilleur apput et I'usage des fers sur les sabots pouraccroitrela préhension des chevaux -, mais surtout d'une évolution tactique majeure, Sus Alennemi! Autrefois, le cavalier langait surtout un jave lot sur un ennemi distant. Or, avant la fin du x siécle, une révotution voit le jour : la lance, en position horizontale, ne bouge plus et fait corps avec\’homme etlecheval, transformantlensemble enprojectile. Dorénavant, les chevaliers d'un méme camp tenteront, dés que possible, de mettre en place une mécanique fatale, Face lacversaire, sur un ou plusieurs rangs (échelles), les chevaliers se mettentenbranle en maintenanttalignement, sui- vrer, le chevalier peut poursuivre $280 Bion, Bbiotheave municipal ero SHEVALIRIE pero EN AGTORE 1346, Mole Gataiveds Boccaut n Lee Grandoe Groniques. serrance Sorsai8 Cordes, ‘Thowrioh UBrary vantleur capitaine qui fait lapointe » etdéclenche la charge & courte distance de 'ennemi. Dans un fracas d'enter, lances abaissées au demier instant, unmur vivantet vocitérant percutele frontadverse (fantassins cuautres chevaliers) a pleine puissance pour le disloquer. Mais toute mécanique a ses fal- blesses: une charge de chevaliers sera inopérante silerinemi se dérobe (eas des cavalicrs musulmans durantles croisades), s'il est solidement retranché (bataille de Gourtrai, 1302}, site terrain est peu pra- Uicable (Poitiers, 1356 ou Azincourt, 1415), ousiune pluie de projectiles décime hommes et chevaux avant quills réatteignent les rangs adverses (Crécy, 1546 ou Azincourr, 1415}. Au-dela, on retiendra que nombreuses furent les batailles ou les chevaliers combattirent a pied, par choix délibéré. Bien quills niaient jamais représentéle gros des effectifs enga- gés dans les batailles (environ 10 %), les Chevaliers ont marqué durablement les esprits. Glorifiés par les romans et les poémes courtais, ils ont fini par disparaitre comme force militaire avec introduc ion de Vartillerie et des armes a feu. > fsoncaral, Neds maile. AZINCOURT BATAILLE SHAKESPEARIENNE ‘Le28 octobre 1415, a Azincourt (Pas-de-Calais), | permettentaucun contournement, archers retran- Vost du roi de France fait face A des troupes | chés derritre des pieux - 3 000 chevaliers francais anglaises fatiguées qui tentent de regagner | sélancent en rang serré. Ft riarriveront jamais leur pays. Les Frangais ont 'avantage (15 000 com- srmerni., ei pértla fine fieur dela noblesse batlants contre 9000). Ft pourtant...Refusant de prendre en compte des facteurs Ge danger ~ ter~ raindétrempé, ennemi établientre deuxbois quine DETOURS EN ASTORE L ‘ A 6 ik D ’ 0 R POUR L’HONN E U R Letournoiest rattribut immanquable des ‘S'lls ont rythmé la vie des chevaliers légend: noblesduMoyen/ige,lestour- de Lancelot du Lac nois ont une origine relative- 4 lyanho6, ou ayant mentobscure,LaChroniquede —_rellement existé, Teste, | immigrate, enlloment exieté, ntmeset es ame Gicumpioven | BueaagentincrmeGeoffoide je Marchal Au départ seudche ily, mort en 1066, inven eee coe tion dela discipline, bien queton_ saruenres rivelees ces ° ‘line bienquefon de bataillas entre desaenee, eee Geucéaulo ares ners comparables a Vépoque a. datyestres vont nationale carolingienne et méme chez J ines o de France. atteindre, au fil les Celtes. Les premiers tournois sont plutét de violents affronte- ments en rase campagne dont Guilaumele Maréchal este une figure embiématique, Pratiqués de la Pentecéte a la Saint-Jean ou lors de fétes, ces rencontres mettent aux prises, durant une journée, deux groupes arms et leurs chefs. Les hommes se mesurenta armes réelles avec épée, lance et masse dlarmes lors de batailles rangées. Elles ne se diffé- rencientd'une vraie batalle que parleur enjeu : elles sont engagées pour lhonneur, sans volonté de tuer ride conquétesteritoriales. arrive cependant que Tes participants en tirent fortune grace aux armes des vaincus et aux prix recus pour leur bravoure. Certains chevaliers sont comparables & nos profes: sionnelsactuels du sport se déplacant.detournoien toumoi, et vivantde leurs prixet rangons. Le chiffre affaires alimenté par les toumnois est loin d'etre négligeable : Georges Duby y vit méme l'une des > des siécles un dearé de splendeur inégalé Gano x3 Manveérts coc Senta, nF Tourncide che- Vellore, nae, Teorey tte Barartone Vead ties. Tic Ser \ienationlo Saiteists cue Nege? principales formes de redistribution des richesses ‘aux ui et aui*siécles. Guillaume le Maréchal, né pauvre réussira en uneseuleannéea prendre plus de 100 chevaux a ses adversaires. Au signal dong, les deux équipes chargerttdans un grand fracas. Ubon ‘cheval a autant d'importance qu'une bonne épée. Lanimal doit éue endurant, résistant aux brults et aux chocs, et aucun moment ne doit désarconner son cavalier ~ ce qul sous-entend qu‘lla éxésournis aun entrainement spécifique. Lui aussi est protégé Par une armure ou simplement houssé d'une cou- vverture aux armoiries du chevalier. La fougue des hommes et des bétes dans ce maelstrom de bruta- lté cause inévitablernent la mort d’horames et de chevaux Le duc de Bretagne Geoffroy Plantagenét décade ainsi 8 28 ans lors d'un tournol a Paris en 1186. A Chalon, en 1273, un tournoi donné enhon- neur dural dAngleterre, Edouard IF, se transforme en pugilat les Bourguignons niayant pas admis que teroiaitfaitviolerament chuterle corte de Chalon PluttOt,en1239, un tournolen Allemagne dégénére aupaintque plus de 80 chevaliers y touventla mort Barriéres de sécurité Les chevaliers galopent alors le long de cette lee, chacun ayantla barérea.sa gauche, PourVelite des querniers, ces combats simulés sontun exercice au métier des armes, Tant que la chevalerie a une ‘mission politique et religieuse a remplir — notam- mentles croisades —, les tournois sont des écoles de prouesse, ol les champions cherchenta devenirde forts et adroitshorames de guerre, sansbeaucoup se soucier de riches armures, de beaux équipernents, ouméme de lapplaudissement des dames. Magnificence et galanterie Plus tard, au xv* sitele, lorsque les combats des puissances féodales cessent, lorsque les croi- sades ne sont plus qu'un mythe révolu et queles progrés du ture ont adouci 'Apreté des moeurs ‘de la noblesse, les joutes prennent un caractdre_ ‘de magnificence et de galanterie. Eles se tans- forment en fetes solernelies sourises a des regic- ‘ments particulier etaccompagnées de cérémonies publiques. Les tournois se dérovlent alors dans un champ closetsort donnés en'honneur des dames. Le roman Ivanhoe, de Walter Scott, en donne l'une des pus belles descriptions. Les tournois etlesjoutes des la fin du wr siecle equierent des équipernents specifiques quise démarquentdes tenues guerneres ‘Afin de rester mobiles et encurants, les cavaliers arborent des cuirasses légéres. Sous leur carapace, lisendossent un corset capitormé de toile et de flasse pour amortirles coups. Le heaume est quadrilé de grands losanges sure devart pourla vue et lares- piation. Larmure du jouteurest différente bien plus résistante et donc bien plus lourde — jusqu’a 9 kilos ~ pour sister au violent choc delance. doutede Bordeaux, nro.” Sean rove ara vtsibles totes parloMato Pavsoe se Menuserts eeldentaux Sbiohsave raters SoFrance, er hES CHEVALIERS DETOURS EN ASTORE Joute de iLendree, in Chrorigss dAnatetere ce Soande avn, ar sel, Moruserit oxcertax, Bibiontane fationaeds Prence. Larsine remetie px sUvaingueur ‘dutournei, nleobwe destournels deren, due hou, nro thot parloWattredy ‘CraueaAmaut Maruscris coctinntaun, Beloreaus ational France. Ragles et conventions d'honneur Les chevaliers, superbement équipés, suivis de leurs écuyers, tous & cheval, se présentent au public, au son des fanfares. Le signal donné, ils prétent serment, les tournois répondant a des régles et des conventions d'honneur. Les combats qui suivent, les deux lignes opposées des chevaliers se rmélert pour en venir auxmains comme deux corps diarmée combatant avecl'épée, lahache etladague, vont peuapeu perdredeleur importanceau profit de \ajoute, quise pratique seul a seul. La lance bien calée sous le bras droit doit servir a désarconner Vadver- salreparlaviolencedu choc (on mesurele succes des toumoyeursaunombre de lancesbrisées), Maiston peut aussi décider de recourir des armes émous- ‘sées (« a piaisance ») plutét que d utiliser des armesde guerre «A outrance >). Ou se donner un cadre spé- citique danse cas des «pasdarmes » sagt alors dempécherlaprise d'un ticuparlesadversaires Crest ce qui se produit a l'appel de René d’Anjou en juin 1446, lors de la fameuse Emprise de Joyeuse-Carde prés de Saurnur. Les tournoyeurs, 40 jours durant, stustrerontdansta detensedu « perron demartre » un chateau en bois... Dansces toumois fastucw, les vainqueurs sont salués par des formmules grandi- loquentes: « Honneur aux fis des preux>. Conduits dans le palais, ls sont désarmeés parles dames, qui les revétent habits précieux Lors du festin quisen- suit ils occupentla place la plus honorable. De beaux faits darmes sontla plus grande gloire d'un chevalier, Chroniques et chansons de gestes sechargerontefi- cacement de perpétuer sa enommée..# TEXTE DE VIVIANNE PERRET TEUTONIQUES EUROPEENNE © te histoire se conford avec calle de fa Prusse, ob f il vint sétabir aprés le croisades. Il s‘ancra bien LT sinte, don- plus tard dans lidéologie nera naissance, un demi- _fazie comme un des siécle plus tard, & Yorde — symiooles de le grandeur Teutonique. Chdpital de du passé germanique Sainte-Marie des Allernands {eJérusaler, son veritable nom, s'émancipa dea cutee des Hospitalers de SaintsJean sous laquelle ‘avait ete place parle pape Celestn Il Reorganisé enun ordre militaire calqué sur celui des Termpler {ordre Teutonique assura son recrutementexciusi ‘vernent parmiles germanophones Grand maitre élu par le chapitre 7 Le pape Innocent If carl- fiaen 11991e vétement qui identitiaitles chevaliers manteau blane avec une croix Le I noire (une croix rouge pour les larifia ‘Templiers). A la téte de Yordre, on it tu parle chapitre, se trouvait le grand maitre (Hochmeisten. En 1210, asagissait@Hermannvon | leschevaliers Teutoniques se virentcontielagarde Pe Salza. Soucieux d'élever ordre des reliques d’EUsabeth de Hongrie, teur sainte ier ‘Teutonique au méme rang que | patronne depuis 1235, dans Véglise de Marbourg, | les Hospitaliers et les Temptiers, _siége spirituel de Vordre. Von Salza avait intuition le Hochmeister réussit A rester que laprésence chiétienneen Orient étaitcondam- enbons termes ala fois avec la néeal'échee. Prévoyant,lavaitredéployé une pat- Ob papauté et avec Frédéric I, mal- tie de ses activités au nord-est de ‘Europe. ir 1 gréles conflits quiles opposaient etlesmenacesdiexcommunica- Chewaliers avides de territoires tion qui frappaient empereur. ¥ uo nplie Enzécompensedeleurs services, ; Frédéric, Ges envi Cenétait Lidee de pour- | Superri, \retien fa inte en Europe fen butte aux ra 6 tative d'implantation sure territoire du Burzenland, ‘hangede s ala demance du roi André II de Hon Teutonique recevrait d ‘ordre avait commis Verreur dec: yar des chevaliers avides de tert vait satfranchir du po: Conrad de oniques > de labataille So laNevaconere lescrevalers par Eisenstein en 1938 rel Fexpansion des chevaliers au xu" sidele sur le territol Lung allusion peu voilée aux [Allemagne nazie, dautant pl film, léveque bénissant fordre avant le combat ports lacroix gammde brodée sur sa mitre, LEmpereur Gallaame (iase-194%), rborant a ok eter Atel Negomensky, ei6,Trente, Museo dale Suerrad Rovere Bataille sur TelncPeipous iegs ea 42 ise chevaliore Toutoriques ‘aux troupes ‘ilexandre Novak ute Se Viocri Rexanovch Seroy 1946. Pores, Rogaral keSacesey Art Galery Les chovalors Teutoniquee, pour protéger les porte dels Hance, Eanturent eprate Klaus Stvbecker iescarsarercuge fut, ‘eesptb on 1401 ever seacorpose cur la place de Hor-Bcurg roth CHEVALIRIE pero EN AGTORE UN ORDRE NOIR En 1938, Hitler dispersalfordre TTeutonique, lui reprochant sa tradition ‘monarchists ot con catholicism. lon avait ppourtant exploitelimage de «conguusrant du peuple slave ».La dissolution de fordre nlemaécha pas certains drigeants nazis cde rdeupéror la symbol que des Teutoriques, tel Himmler, quand ilstructurera|es SS, Lun pigment ces Waffen-SS portera méme lenom du Hochmeiste Hermann von Selza grand mare au xn sible Sila croix de for rossomblo dla croix toutoniquo, son origina lest pas nave. Ele fut instituée par leroh de Prusse en 1813, \ordre alait organiser pour réunir les territoires conquis dansun Etatindépendant cents seraiert lesseuis mates. Cette fois-i, von Salza sassura de toutesles garanties papales nécessaires avant de se lancer fassaut de la Prasse. Neuf ans plus tard, 8 sa mort, les chevaliers Teutoniques contrdlaiert \a Poméranie, a Pogésanie et le Kuimerland, Des quiun territoire éait sours, Yordredistriuait des teres auxcolons allemands La conquéte saccom- pagnait dune christianisation et d'une germani- sation systématiques. La visée expansionniste des chevaliers teutoniques se heurta ate Russes ortho- doxes, quiles repoussérent en 1240, avec Alexandre Nevsk prince de Novgorod. Les Russes étaient plus les seulschrétiens a s'inquieter de leur esprit conquérant. Mais, axa scl, lordre était devers une puissance militaire et économique difficile & contrer, Elle le restera encore pendant deux siécles. Les oreilles ont faim de Dieu Les régles deVordre étaient trés strictes ot mal- eur A celui qui les violait. Les freres étant des religieux, la vie conventuelle était régie par des pratiques spirituelles, Les fréres dormaient, tout hhabiliés, dans des dortoirs non chauttés, d’od ils se levaient la nuit pour suivre loffice. Pendant les repas, pris en commun, un frére tisatties Ecritures, selon une régle sappuyant sure fait que ¢ le palais nest pasle seul a déguster (es oreilles aussi ont aim de Dieu » La viande et la biére figuraient régulié- rement sur les tables et un soin particulier était apporté aux malades, Puisquil était imterdit & un frére de quitter ordre une fois ses voeux pronon- és, les Teutoniques, contrairementaux Templiers, Soccupaient de leurs fréres atteints de la lépre. > Les prérogatives d'un souverain Résidant dans leurs forteresses, is étaient secondés par des freres servants, qui parti- cipaient aux opérations militaires, Dotés d'un arme- ment pus éger, ces demiers nétaient pas autorisés ‘ porter le manteau blanc a croix noire. Les fréres prétres assuraient le service du culte et 'évangét sation des peuples des teritcires conquis Ils étaient aussiles seuls habilités A contesserles membres de ordre. Quant aux freres laics, les « hommes aux manteaux gris », chargés des activités agricoles et artisanales, ils étaient également tenus aux cbliga- tions de ordre, bien quayant un statut inférieur, Le grand maite, élu a vie, jouissait de préroga- apostelique, slavait pour ‘ordre Entouré de appliquer ses direct faite dela Prusse, placée directement: rité. Ily avait établi sa résidence en & Marienburg, puis a Kénigsberg, a partir de 1457, Une scission se produit en 1525 ordre Teutonique régnait surla Prusse etla Livonie. La violence accompagnantla conquéte etla colonisation des teritoires|ui avait valu une réputa- tionde bravoure maisaussi de cruauté, Lorde avait su protéger et faire fructifier ses intéréts écono- miques,notammenten adhérantla Ligue hanséa- tique. Mais Venrichissement, lautoritanisme et les ambitions politiques de ordre finirent par entrainer ‘une dégradation de ses relations avec la Pologne. Les différends se régiérentlorsd'une bataille mémo- rable, en 1410, a Tannenberg. Les te du camp polonais aprés sa victoire b ordre, qui survécut et conserva la majorité de ses possessions. Néanmoins,ledeéclin était amiorcé, La mission quill s'était donné de convertir les paiens iversations ‘trouvait difficilement sa justification dans le comn- bat contre des nations chrétiennes. Les peuples se révoltérent reguiierement contre le regne de la ter- reur quexergait Vordre a la suite de sa défaite. Le ‘coup fatal fut porté para scission de Yordre en 1525, lors de la conversion au luthéranisme du grand maitre Albert de Brandebourg.Suivant son exemple, des chevaliers se mariérent, donnant naissance & la noblesse prussierine ctabandonnant toute rete rencea ordre, Sécularisés et transformésen duché, les anciens tertoires deviendront par le jeu des alliances le royaume de Prusse. La fraction fidéle & Rome se placa sous la protection dela famille imapé- jusqu’a nos jours, retrouvant au mnt siécle sa voca~ tion premiére et hospitaliére, sous une forme pure- ment cléricale. # Teutonigues. uvrace Wiojinch Kossek 1981, Clezty Museum Mazur pero EN AGTORE TEXTE DE VIVIANNE PERRET LES CHEVALERESSES CHEVALERIE FEMININ La guerre serait-elle une activité exclusivement masculine? Une opinion largement partagée par les historiens, les incitant peut-étre & sous-évaluer le réle des femmes au combat. Derriére les explaits des Amazones, réduites au rang de mythe ou dans liombre ce la figure emblématique de Jeanne dArc, se dessine pourtant le profi étonnant de chevalidres qui n’étaient pas effrayées de prendre les arm Les mythes et les xéalités encadrant les femmes guerriéres se sont mélés dés VAnti- quité, Suivantla version la plus répandue, les Amazones constituaient un peuple d’ott les hommes étaient exclus. Elles ne les fréquen- talent qu’occasionnellement, a des fins repro- ductrices, Les femmes montaient a cheval et combattaient, armeées de javelots, de lances et dares. Ce type d'armes aurailt été & Vorigine de la mutilation volontaire du sein droit afin d’en faciliter le maniement. Des prérogatives outrepassées Los Grecs donnaient ailleurs pour étymotogio «gans sein » au mot amazone. Cee guerriéres mythiques Mustraient parfaitement dans la pensée gréco-romainele modaleanepassuivre. Les femmes outrepassaientleurs prerogatives en occupant une fonction militaire ou politique Neanmoins, la persistance du mythe dans les legendes et es litteratures poussait certains his- toriensa sinterroger dés 'Antiquite. Y avait-ilun fond de véracité ? Les résultats de Varchéologie ‘moderne apportent des réponses troublantes > “Thales reine dea Amazonee, aout sour rencontre” ausaro (strane Wivatre re Lae Hlatare da Bono Aleeoncre, ce Calitrones o0-s2e w.J-C) comme des hommes, particioaient défense de la communauté et probablement femmes Tartares,« fidres et belliqueuses »,etquiun autre sindigne au siécle suivant de constater «la considération » que portent les nomades turco- phones dela Horded'Oraleurs femmes, y« tenant & des expéditions guerriéres. Armes adaptées au corps féminin Chez a plupart des peuples nomades, en effet, dos femmes armées ont existé, qui combat- talent couvont a cheval, Ces recherches sont articuliérement probantes avec les tomnbes des, Scythes é'Ukraine, des Sauromates et des premiers Sarmates, Les archéologues ont trouvé des armes dans une bonne proportion de sépultures fémi- nines, clairerentliées a leur statut de guerrires. Enplusdes ares et des javeiots, une tombe recelait des poignards adaptés une alle etune morpho- Logie férninines. Les jeunes files (ou les fernmes mariées nlayant pas encore dienfant) armées et presque vetues comme des hommes partici- paient ala défense dela communauté et probable ment des expéditions belliqueuses, Cette liberté dont elles jouissaient perdurera chez les peuples nomades jusquieu Moyen Age, puisqu'un auteur décrit au su sicle Tes protiques darcherie des en effet un rang plus élevé que les hommes ». Losformes sede Exemptes de volonté guerriére geequert, | Jeanne Arc, « armée de toutes piéces, saufla fiaewe,,, | téteettenantialanceala main » amarquénctre Kmaceovede | imaginalre comme Yexception qui confirme hredoe la rogle, A moins ¢’étre saintes et puceltes, Yes Pret gs fernmes ¢talert naturellementexemptes de volonté Lgaes neh guerriére. Jeanne vivait en un siécle ott le éroit > JEANNE : CHEF DE GUERRE ‘OU PORTE" re Dans eaLottre oux Anglais du22 mars 1428, Jeanne affirmait dtrechof de guorre. Ce quell ialors du procbs de condarnnation, décarantravotr <6 aun porte étendard, ne versant pas lesan. Toutefoi, Iétendard et \épe dont elle fut pourvuepar le Daunhin hisseient surangduncaptaine docompagrio. Etles toroignages des contemporains a décrivaiont «fort ‘experte danse fit de la guerre et douse dans le mariementde fatilere. Dirinuer le porte de ses actionamiltireeniétat, selon Inisorienne Coletta Beaune, qlune défense anversle 53° chef daccusaticn, lureprochant davor “ Sur les champs de bataille, la chevalerie cédait la place a une autre fagon de faire la guerre. Progressivement, les ordres de chevaliers n‘admirent plus de femmes. musulman, Imad al-Din, (1125-1208), affirmait ainsi que :¢ Les femmes elles-mémes s'expatrient pour combattre ; elles arrivent en Syrie par terre et par mer tout équipées (..). Plusieurs femmes de Franes ont échangé le voile pour le casque, elles affrontent la mont, armées de boucliers et de lances. » Etant donne le statut inférieur que Chevaliers les musulmans accordaient aux femmes, 1es cetercade temoignages visaient peut-étre également 4 | entaurantleral ‘dAngleterr, mere Cecteniay, ut seemrtstent ae winters: combattantes. Néanmoins, ilest certain que des Toprésentant femmes participérent aux croisades, dont cer- i Georges taines armes ala main ie dragon, aines armes 3 la ent ees encsice Rover Refus progressif des chevalidres eaatinssoe Lafindes croisades au xm* siéclene sonna pas ar tabact pour sutant le gli d'un tAéel chavslarssquie- Sirowsbuny De nouveaux ordres virent le jour, et Ala dif- Morguark3 férence des ordres fondés en Terre sainte, ils waste ae admettaient les femmes. Chevaleresses (ou anigetare chevaliézes) virent le jour, Un des plus connus sbereg. tne est sans conteste Vordre de la Jarretiere, placé sous le patronage de saint Georges et dont la devise est « Honi soit qui mal y pense ». Cet ordre prestigieux avait été fondé en 1348 parte roi Edouard IM, &1’époque ot ilrevendiqualtTe trone de France. AYorigine, ses membres devaient déja etre chevaliers et Vordre se proposait de reflter les valeurs chevaleresques de loyauté, de cour- tolsie et de fidelité au roi. Les femmes étaient admises en tant qu’invitées parle roi. Les dames de la Jarretiére ainsi choisies recevaient un man- teau brodéa la devise de Vordre et une jarretiére, Cette intrusion feminine dans un univers mas- culin rétait pas toujours appréci¢e dans un monde en pleine mutation. Sur les champs de bataille, la chevalerie cédait la place a une autre facon de faire la guerre. Progressivement, les ordres chevaliers niadmirent plus de femmes, La figure de Jeanne d’Are, pourtant l'embléme d'une femme guerriéze, signait au contraire le déclin des chevaleresses, les renvoyant dans la sphere domestique. # roth CHEVALIRIE pero EN AGTORE TEXTE DE GERARD Profondément ancrée dans l'imaginaire collectif, la figure du chevelier redresseur de torts, champion de lépée, de la lance et de [amour courtoi a copieusement SUR PELLIC UL E _ nourilecinémade tage dor hollywoodien. Elle a traversé le temps sous des formes modernisées, fantaisistes ou parodiques et se prolonge dans la saga de La Guerre des étoiles et dans Highlander. RON Les héros médiévaux sont apparus au cinéma de ses débuts : Lancelot en 1910, Ivanhoé en 1911, Robin des Bois en 1912. Le maitre de la forét de Sherwood devaitreveniren 1922 sous | Aguuchae | armurenoire— incognito un tournot opposant les traits de Douglas Fairbankset,en 1939, sous | SSM ,, chevatiers normands et saxons dom il sort vain ceux d'Errol Flynn, de loin le meilleur Robin a, queur. Attire par Rebecca (Elizabeth Taylor), une fea Bois de Vhistoive. En 1935, Cee B Demite, | MORES SU seune fe juive quiilarencantrée apres avo Sauvé le futur auteur des Dix Commandements reali | Rubs is, | sonpered'une embuscade,ilfinira par epousersa sait Les Croisades, premier film sur le sujet. Au | doreaece "| promise, Rowena Goan Fontaine), avec la béné- début desannées1950,lefilmdechevaleriesins- | Teveetie.1, | diction de Richard Coeur de Lion, revenu oppor- tallevertablementa Follywoodentantquegenre | Siytrftbacch tunément de captvite, Pour soutenir son combat, cinématographique. Trois firs, du meme eli | FOmtFen°© | Yes scénaristes ont imagind wn enfort de pods sateur, Richard Thorpe, et avec le méme acteur, | fondsefares | celuidurebelle saxon Robin des Bois, Deux héros ober Taylor donnentleton, anos seaet | Segeeee, | pourlepindun Quentin Durward 1955), adaptés del'écrivainhis- | decor torique écossais Walter Scott etLes Chevaliersde | Grdeasous, «Strict respect de Vamour courtois la Table ronde (1955) Wild divarthoé est le fils | S@R@Lgn | Ivanhoérenferme tous es codes etconventions d'un noble saxon maudit par son pere pour avoir | Gartenrasin, dugenre, Décorset costumes plus curnoins somp- prise part de Richard * ait Gavur de Lion aut | Reagee.Se", | tueux slonlebudget brbveévocaton du contexte historique, abondantes scenes de cour et de foules, aaccompagné lors dela troisime croisade. Exilé | Marn, 1961. dans son propre pays, ilentend bien rentrer chez lui pour lutter contre fusurpateur Jean sans Terre et rétablir sure trone te roi légitime, alors empri- sonné par 'empereur d’Autriche. Il participe en immanquables duels et tournols. Le chevalier, for- cément preux, est tenu a la loyauté, au courage, & Vhonneur, 3 ta compassion envers les opprimés, au strict respect des régles de Vamour courtois envers sa dame. Lui est promise la victoire finale contre le feion, qui fait tout pour verifier la devise aAlfred Hitchcock : « Plus le méchant est réusei pluste film est. » Onretrouve ces ingrédients dans > UN «CID» DOUBLE FACE En 1961, Anthany Mann, soutenu par des moyens gigantesques ~ 7 000 figurents, 35 navires -ressuscite Lun genre qui semblait tomber en déshérence avec Le Cid, contant los amours de Rodrigue (Charlton Heston) et Chiméne (Sophia Loren) eur fond de lutte contre ea envahiscurs maures du aultan Ben You if Teprésenter lesfoules en armes, le productet Samuel Bronston fat appelslarmée espagnole. Er hange dundédormmsgemant plus généreux cole-c accepte de renrésenter ron seulement les mpevides hratiens mais aus les Sar ~ DE ZWART Le Chevalier du rot (1954), avec Tony Curtis, ou Le Serment du chevalier noir (1954), avec Alan Ladd. Guentin Durward nest pas, au sens strict, un film de chevalerie :lehéros estun modeste archer écos- sais qui se met au service de Louis XT et se trouve mélé a Vaffrortement qui oppose le roi au duc de Bourgogne. Mais ilen a esprit, e panache, et de grandes qualités visuelles, avec notamment une sone de duel de toute beauté dans une « salle des cloches » enflammée. Le film assume égalernent un de ces anachronismnes qui font le charme du cinéma hollywoodien : plutét que de séjourner dansle pevengageant chateau de Piessis-Iés-Tours, Louis Xa élu domicile... Chambord, construit a partir de 1519, plus de trente-cing ans aprés sa mort |La magnificence du chateau aux trois cents cheminées valait bien une petite entorse histoire, Le cycle arthurien ‘Les Chevaliers de 1a Table ronde, en 1955, inau- gure un théme encore plus fécond pour le cinéma : le cyele arthurlen. Crest une des pre- mires productions en Cinemascope, procédé de projection sur écran large permettant diembras- ser de vastes paysages et d'importants mouve- ments de foule. Excalibur, Mentin, a rencontre de Lancelot (Robert Taylor) et dArthur (Mel Ferten, le mariage du roi et de Guenievre (Ava Gardner, «la plus belle femme du monde » aime secréte- ‘mente Lancelot la fondation dea Table ronde, les intrigues de ia fSe Morgane et ce Mordred la mort @’Arthur, Vapparition du Graal Perceval tout en privilégiantle spectacle, le film parvient en moins de deux heures a évoquer les principaux épisodes du cycle. Ici encore, Vanachronisme zégne : les Le Serment duchevalier noir (@a84i de Tey Garett mt fenceene Alan sas qu sepre 2 Sevori-chevalier ets Spavser Lire, Inflledu cortods Yeon, rtorprstéo par Bettie Mona. Lee Chevaliers ‘ela Toble ‘onde, fer Gereenars Thopetigea lei Robo Taylor Canes) etic Guerra ‘Atfche ulnecontrs, Ferrerlera: run. costumes, lesarmes, les chateaux sont visiblement postérieurs de plusieurs siécles a la période évo- quée. Les Yankees a la cour du roi Arthur ~ pour paraphraser le titre d'un film dans lequel un coup surla téte envoyait Bing Crosby a Camelot ~ ne sont ppas seuls responsables. Les Chevaliers de la Table ronde est adapté de Le Morte d’Arthur écrit aux environs de 1470 par 'Anglais Thomas Malory, ui > fevales sevent chevalier sla udte du Gra meme inspie pardes sourcesangio-normandes ct frangaises remortant aur siecle, On situe exis tence ~ ou la légence ~ cu roi Arthur au début cu ve siecle, mais, a'¢poque, on avait "habitude de représenter ‘histoire sous|es attributs deta societé contemporaine Le cinéma a simplement adopté Jes mémes codes, Cest le parti pris que choist, dde maniére styisée, Eric Rohmer en 1978 dans son Perceval ie Galiois ~ un Fabrice Luchini a ses débuts ~ d'aprés Chrétien de Troyes dans lequel smémela musique s'inspire dirs du siécle Pas detfet spectaculaire, non plus, dans Lancelot du Lacde Robert Bresson (1974) :letournoiestfiimé au niveau des jambes des chevaux, et le bruit constant ‘des arrmures couvre presque les dialogues, Lannée Jones, Fm iugeepus Gril Canestoe dalec. gofobert Bteweon (97a), avec Humbert Baleen dens lerdiede Gauvatn(e contre) suivante sortait Monty Python, sacré Graalde Terry Gilliam et Terry Jones. « Plus drdle que Lancelot du Lac de Bresson », pouvait-on lire dans U‘heb- domadaire londonien Time Out, Un commentaire pétrid’humour anglais, certainement, maisil n'est pas Interdit de penser que la sanglante traversée Durratour Somaillau freate son ey, laSvede revo parlopeate Soper ia iaMort pats Suessnae {ehserighna du ‘Senteme Scecu, fiona Bergman, ‘ourné enlosr POT-POURRI Jusqu‘oi peut aller lemélange des genres? Dans Chevalier (2003), Brian Helgelandrevient succeurdu suet ense Concentrant sures toumois tas spectaculires, et, apres les specialises, recorstituds avoc précision [cr-dessus, Heath Ledger on chevalier Wiliam). Maisles dialogues jouent la carte duconternporain, os de la forét au début de Lancelot du lac a directement ins- pité le célebre duel entre le roi Arthur et le Chevalier noir découpé en mor ceaux... Toujours est il que le réjouissant pastiche des Monty Python est resté dans les esprits, Alexandre Astier, créateur de la série télévisée & succés Kaamelott, affirme quia 66 son film de chevet. corm des dquiperents de footbal american, labande- son fat aterrer Davie Bowie, Eric Clapton et le tube Vie are the champions da Quoan... Leprixa payor ‘pour qulun Film de chevalerie reste dans lar du temps? Gassman, histrion lache et vantard Les croisades constituent un autre thime récurrent du genre. En 1954, Richard Coeur de ‘on de David Butler se coulait dans le moule des films de Richard Thorpe, avec moins de réussite. En 1957, voici un chevalier suédois (Max von Sydow) qui rentre au pays, ob une épi- demie de peste fait rage, pour engager une par- tie d’échecs avec la Mort: on aura recon la trame du Septieme Sceau, (un des plus beaux films d'Ingmar Bergman. Dans Brancaleane sen va-taux croisades (1970), farce iconociaste de Mario Monicelli, Vittorio Gassman, prodigieux en histrion lache et vantard, incame un cheva- lier miteux qui tente péniblement de rejoindre la ‘Terre sainte avec une bande de bras cassés. Au Sbut du xv siécle, presque mille ans aprésles pre- mires croisades, dans Kingdom of Heaven, Ridley Scott envoie un forgeron chevalier participer Ala Chioseu, scinede. Keameiote. Seetwovese Fumorstigue, ‘dates par ‘Alera Aste once Su biggerde tment dee hiro asses peu Perfrmante Eupanert aire Sighoutour des tacnes cantes por lesdeux défense de Jérusaler assiégée par les troupes de Saladin — le tout culmine dans une bataille épique qui a demandé presque deux mois de tournage Quarzazate avec V'appui de Yarmée marocaine. Les croisades ont favoris¢ le développement des ordires de chevalerie, notarnment les Temnpliers et les chevaliers Teutoniques :les premiers nvont ins- piré que des films médiocres, les seconds au moins unchef-d'ceuvre, Aprés avoir étendu ses posses: sions en Prusse et en Estonie, Vordre Teutonique veut convertirau catholicisme la Russie orthodoxe. LeSavnil 1242, les chevaliers et ieurs réves dexpan: sion orientale sont stoppés net parun jeune prince au lac Peipous. Eisenstein, dans Alexandre Nevski (1988), consacre plus d'un quart du film a labataille surlelac gelé, terte-sept minutes d'une splendeur plastique et d'une puissance inégaiées, magnifi- ‘quement portées par la musique de Prokofiev. Le nec plus ultra du film de chevalerie...& do icky Sent, fore loscencion, vont latroserns crotede, ‘dun forgoron, Eitarddun grandseignenr, jupert pour lore semteet Iitpor sefordro Teutalers ‘contre Seiad, finore fomancéede Baton bat. EN savorn PLUS LIVRES ‘TEXTES DE DOMINIQUE ROGER SAVOIR PLUS constituent un genre abondant quia perduré longtemps aprés son age dor et qui a constitue lexpression précoce dune Europe unie. Quelques classiques de France, dAngleterre, ditalie ou dEspegne - ménitent o'tre lus et relus. olor fru UaveoAroa aibiioas treo re Rocton ‘etures Loo BotesLetres ag7oectoqe ‘hae POEME EP1QvE LE DERNIER ROMAN DE CHEVALERIE La vogue chevaleresque ne pouvait manquer de toucher Italie. Acété de La Jérusalem délivrée du Tasse (1581), cet ouvrage du grand poate ferrarais en est la version la plus aboutie. Composé de présde 40.000 vers, publié en 1532, i sera traduit en francais, laddcennie suivante, Entrelagant les amours souvent contrariéos de cheveliers chrétions et de Sarrasine avec des princesses maures uorientales,ilbruit du choc des épées et du seng des assauts contemporains, comme la terrible bataille de Ravenne en 1512. L'ARMURE CONTRE L'ARQUEBUSE Charles Vill, Louis Xi, Francois. Ils ont tous caresséle«réveiitalien», portés par dos désirs ardents de mémorables batailles llles lourdes armures s'entrechoquent ot isle combat singulier est fapothéose dela fureurdu champ de bataille. Des valeurs de pur héro'sme auxquelles les querres ditalie [1494-1559) vont mettre un terme. C'est ce que démontre avec brio Nicolas Lo Roux, historion moderniste professeur 8 luniversité de Lyon. Enappareissant, les premigres armes & feu bouleversent lart de faire la querre qui exaltait Vimaginaire cheveleresque. La chevalerie frangaise en fera une cusante expérience ’ Pavie, Mais.un idéal re meurt jamais tout & fait, surtout dans le monde de la chevalorie ot ‘cone sont pas des fantassine, mémo armés darquebuses, quidradiqueront las mémoiros dun Godefroy de Bouillon ou dun Bayard. « Résls ou imaginaires, ses exploits ont été chantés pour faire oublier les malheurs at miséres de laguerre. Et quelques figures exemploires ont traversé les siécles, pour ressusciter, parfois, {a fépoque contemporaine, afin dexprimer les valeurs patriotiques et ‘nationales'» Explorant des sources documentairos trés varides louvres de fiction, chronique, iconographie dépoque...) et croisant habilement des approches culturelle, sociale, politique, thistorien livre une analyse inédite des gens darmas au tournant des XV" et xvisiécles. LecnéruscuLe DE LA CHEVALERE ‘et guerre cu iedele Renoiasorce Neagale foux, col-Epoaues, Champalon, 409p,28€ ROMAN mutters PREMIER CYCLE EN LANGUE FRANGAISE «Le plus haut ordre avec !épée, que Dieu ait fait et ‘commands, c'est ordre de chevalerie. » Ainsi sex- primait Chrétien de Troyes peu aprés avoir écrit Ala demande de Marie, fille lignor d/Aquitaine, cat ouvrage dans lequel Lancelot sien va délivrer la reine Guenivre. ‘Son cycle de la Table ronde, produit la fin du xirsi6cle dans lo eadre dela cour de Champagne, ost irigué on ‘sous-main par lidéal de a croisade. II comprendra d'autres Lancelot volets tout aussi connus, comme Yvainou le chevalor au eileCnerster dele fon ou Perceval cule conte du Gra fe toves verter Imrcetsroncoasar Baral borrecal Foo Sassen Gara BRE BE Fcslement folgimor Galina inuresee 195 aioe LES AVENTURES DU « DAMOISEAU DE LA MER » ‘Ses qualificatifs sont innombrables -le Beau Ténébreux, le Chevalier grec, le Chevalier le Verte Epée~et ses aventuresie sont tout autant. Abardonné a sanaissance surun fleuve, il passera sa vie multiplier les aventures pour emporter la main de labelle Oriane. Ce roman publié en 1508 @ Saragosse aura un succes durable en Espagne ‘mais 2ussien France sera lun des livres de chevet ¢Henri IV et constitueralune des sources primaires du Don Quichotte de Cer vantés, sortiun siecle plus tard, Amodtiede Gaule, Gari Rodriguez de Monta, vari par Nicolas Herberay das Essar [15d0,éxtions Passoge cu Nore: Ouest 832 p, 90,40. ieee LE CYCLE ARTHURIEN Les égendes qui ont trait aux chevalirs dala Table ronde font partie du patrimoine tant frangais qu'européen ou mondial. Elles sont représentatives dela mentalité celte et plongent leurs racines dans les temps. les plus reculés de |humanité. La Quéte du Graal est un des éléments lea plus conn, et Ie prne'pal, de ce cycle LesChevallersdela _touffu. Elle est dirigde oar Merlin [Enchantour et par lo Blea!” roi Arthur. Les princioaux personages ont nom Gawain, Qarpaven\*, Lancelot, Keu, Morgane, Guerre, mais surtout Perceval, Furegsp. 10206 lehéros sans tache quiménera la recherche &son terme. ero SHEVALIRIE pero EN AGTORE peer (crc Lae antique dia roe ore augrentée, pores REALITE DE LA CHEVALERIE Sily aun postulat qui falt horreur AThistorien et spécialiste ¢anthro- pologie historique Dominique Barthélemy, c'est la complaisance Aontretenir les mythologies. Alors, aufilde ses recherches et de la publication dessais percutants, les pourfond. Pronez la chevelerie. Tout aulong du x0e sibel, los historions cont martelé quelle était apparue avecten Mi, Que les chevaliers, hommes preuxet au courage hors pair, défendaient ies dglses et les pauvres, teraient a cragée haute ‘aux Sarrasine, représentoient des ‘acteurs de premier plan dans Vévolution de la société fdodale Cela, cétait evant que Barthélemy, isciple de Georges Duby oui critique aujourd'hui parfois sans ménagement) fasse apparaitre la figure du chevalier beaucoup, beaucoup plus 6t.lidémontre avec Une fringante érudition que fadoube- ment, clef de vodte de la chevalerio, était dia pratigué au ve sitcle cet que la chevalerie méclvale ne représenterait quune « version sophistiquée de pratiques et de rites déiA ancrés dans la Germanie antique. Pour étayer solidement 9a at « maison poulaga» pour désigner los policiars, notons que, sous le regne de Louis XIV, Iie dela Cité héberae le dénommé Jacques Tardieu, lieutenant criminel de Paris établi quai des Oriévres, sige de linstitution policiére de Paris. A partir de fannée 1887, la police entre dans «|re moderne» grace, notamment, dlinvertiondAiphonse Bertillon et ses fiches anthropométriques qui permet- trontlamise enplace du pionnier service didentifica- tion des détenus; suivront les sommiers judiciaires, Liidentité judiciaire, telle que nous la connaissons aujourdhui & quelques détails prés, était née. Le «36 », oll sidge depuis actt 1913 la direction de la police judiciaire de la préfecture de Police, regraupe de nos jours les sept brigades centrales :acriminelle ‘ou Criny, fondée par le préfet Louis Léping; les stupé- fiants la épression du banditisme ; la épression du PASSE RECOMPOSE 36 QUAI DES ORFEVRES LES GRANDES AFFAIRES DE LA CRIM’ Tout le mande connaitt le 36 quai des Orfévres. |.es amateurs de crimes et de grand banditisme comme les fans de Maigret. Mais, si tout le monde conneft le « 36», mieux vaut ne pas avoir eu les honneurs du lieu. Su'vez-nous le temps dune visite dans un univers peuplé de grands flics et de élite de la voyoucratie. SFreerventon) suremmé tigen, brenda pose Pavendawe BA dansles ennes 1970, ‘Tacerochors son palms reeslarrare Sebrogie, Feniovement aberon Emeain, lou vrares Zemmro.r et ‘lan orton, dscaues Mest. proxénétieme la BRI (brigade de recherche et dinter- vention ou antigang, créée en 1964 par le commis: saire Frangois Le Mou); la protection des mineurs et lexécution des décisions de justice FUTURE CITE JUDICIAIRE Début 2017, les effectifs de la direction de la police judiciaire et des principales brigades (cri- minelle, stupéfiants, antigang), soit 1700 per- ‘sonnes, diront au revoir au mythique « 36», locaux ne correspondant plus aux normes de sécurité Ils rejoindront une « cité judiciaire>,situde rue du Bastion |), au coeur de la ZAC Clichy-Batignolles (17 arrondissement). Aussi anonyme quultramo- deme, lacité est teuvre de 'architecte Renzo Piano ui yérigera une tour de 38 étages, bardée de eys- tme de sécurité, Lemythique «36 » accusillera-til lermusde de la Police nationale, qui partage actuel- lement les locaux trop exigus du commissariat du '5° arrondissement ? Lidée ne semble pas avoir été ‘ubliée dans le grand escalir. > 3 RECOMPOSE. eEOAT DES OnFeU RES. ‘Simeron, pbreromanosque du commisssiredvielonnaire dela Pd Parisienne Jules Maigret. trouve charles potces au eure’ Eouree einepsation itera I 1268) award rote, Georges" ours de seapatrona, 1 Masou, alors directeur dla A L'ORIGINE D'UNE LEGENDE LE COMMISSAIRE MAIGRET te) Senonouvel DEPOTS EN HISTOIRE La réputation auprés du grand public du 36 quaiddes Orfévres doit aux couvresittéraires, flmographiques, télévisuelles. Le plus pooulaire de ces héros de fiction este commissake Maigret qu inspirera® Icrivain belge Georges ‘Simenon 75 romans et 28 nouvelles. Pour ri@tre qulun une premigre fois, en 1973, « sans ‘arme mais au champagne». Pour lanecdote, Mesrine niaura, & son grand dam, pas eu les, honneurs du bureau de Broussard, perché sous les toits du «36 », au quatridme étage 2.¢6té do 'armuroria, La soconde fois quo Broussard et ses hommes, en 1979, mettront la main sur Mesrine, ts ne ki laisseront aucune chance de sien tier I DETOURS EN HISTOIRE Ve me rey Pd es a ny ok ey a Pes Entrez au coeur de l’Histoire ore D De eC ty Bs eer ary epee fiiSrome i © OUI, jecommande (Cnr tisk (yee tes is Maus (UNS: Le Temps des Cathal (LNA: Napoleon ees ermes (INES es ances ties cule fire (v6 Te aticen (Liner es Ps Grands Cine (Cv esis de Frame (TUN: tes Soci Sere asretres nous cme | Tusoe| | Hated Total dema commande C1 se ins mon reglement nar chbqu & Torre ce Unritons. ‘teint nn ork iments mic, vsoietenea seme tncie retool Dwar nnasetaegn uzasietcece ope Narva ug ett ee rt ean AUN Sel ales aie ea aoa Jindique mes coordonnées : *T1Mme TIM. (*Mentions obligatoires) DHVANDHIO Date de naissance: Tél “Code postal: |_| | 1 iy Nill Dake signelure obligates (Dy za freee ses ‘ees eee ares pong eg am ne tec at nr ct tg Topo LES RENDEZ-VOUS DE L’HISTOIRE Prian pee pe zt er cern Pete x IMAGES INCONNUES eae EC CL ac VINCI, INVITE DE FRANCOIS I™= ui va passer les trois dornigras années de sa vie 8 uvrer comme «Premier peintre, ingénieur st archi- tecte du roi», mais sera aussi maftre des divertissements, Le monarque qui, diton, admire et le visite presque tous les jours, met a sa disposition le chéteau du Cloux, situé tout prés dAmboise ot i réside, et iu LA FASCINATION ESTHETIGUE verge une pension prineitre coneéquant. DES OPJETE: MECAMICUES Loxposition présente 'héritage d'un des plus rs grands génies de tous les terns, une partie. la compl de ses innombrables tableaux et manuscrits, et revient aussi surla naissance du mythe engrenages complexes sont Vinci 8 la période romantique francaise pour les yeux. Nombre dartistes ont été fascinés par les machines au point cfen faire une source dinspiration, Peintres mais aussi sculpteurs, et, plus prés de nous, lehuitidme art, vont imaginer, et méme réaliser, dee machinas dont le but est de faira naitre une émotion artistiquo. L¥exposition Lart et la machine présente sur plus de 1.500 m?la relation Gtroite entre le regard de artiste sur la machine et févolution des technologies industrielles et mécaniques, depuis les planches techniques. de Encyclopédie au xvii? site, jusquialére électronique, aa ARTISTE ET LE PHILOSOPHE LA MORT DU DAUPHIN nd lef chateau de X. Limage de celui qui ‘a jamais régné, fis et pere de rol, va alors étre sacralisée au bénéfice du parti des dévots. Y participera le peintre Louis Lagrenée dont le chSteau de Fontainebleau posséde I/llégorie& la mort du Dauphin, une toile peinte en 1767. A travers ‘c0 tabloau, exposition aborde trois personnalités : le Dauphin, le pointre Louis Lagrenée, que la représentation de la mort du Dauphin a finalement desservi, et Diderot, fencyclopéciste, qui attaque durement le peintre, [ceuvre et son sujet ¢ Dauphin artlataatl LA LEGENDE D‘OSIRIS Egypte. Darsle grand temple dAmon, situé a Th6nis-Héracision, elles se terminaient par une longue procession nautiquo. Las fouls, dont certaines effectuées récamment, ont mis au jour de nombreux témoignages archéologiques : monuments, statues, instru- ments rituels, offrances cultuelles. Sur plus de 1.000 mé, institut du monde arabe présente 250 objets retrouvds lors de ces fouiles et quantité dautres provenant des muses du Caire et d/Alexandrie. 138 3B et 209 Chait Baloat-Loaber MAHAUT. D’ARTOIS MAHAUT D‘ARTOIS oyaume de Fi >atite-idea de Saint Lou's, Mahaut dArtoie niétat pas préparée a viure en pine lumigre LLamort de son mari Othon intervenue siors quelle a erviron 33 ans, ls propulse surles devants dela scéne politique. Elle décide alors ume formed dene pas se remarier et dexercer pleinement weak ee fonctions, fait rare une époque ol les femmes cont écartées du powoir. Peirecee de France, elle est en particulier |a seule femme a siéger au conseil de Philippe le Bel. Sa viene sera pas quun long leuve tranquile car elle devraferrailer pour museler tous ceux qu contestent sa égitimité. Agrégée dhistovre, Christelle Balouzat-\ oubet nous immerge dens ce Moyen Age top longtemps éclpe¢ parla Renaissence. Délsissant le roman, elle nous introduit dans le quotidien at dans les 6preuves de cotte personnalité diexception, que Maurice Druon avait déja. sort de 'anonymat dans Les Rois maucits DETOURS EN HISTOIRE CHRISTOPHE COLOMB : LES MYSTERES DU CODEX 632 Les amateurs de textes anciens, de mystéres, de cryptage, de chiffrage, do ‘codage et autres énigmes se régaleront ala lecture de cat ouvrage construit ‘comme un jau de piste. Tomas Noronha, historien et enseignant-chercheur uni versité de Lisbonne, est conduit a sinté- reser aux recherches c'un de ses ainés, mort & Ric de Jano'ro alors quil enguétait pour lo compte d'une fondation améri- ‘caine sur la découverte du Brésil,En ten- tantde trouver la virité surles Grandes Découvertes, la jeune cryptologue vase heurter a 'épais mystére qui recouvre la vvéritable identié de Christophe Colom ‘et aux conditions de ees explorations, auteur est journaliste, reporter de uorre ot a été présentatour vadette du journal de 20 h au Portugal. Tous ses romans sont des best-sellers mondiaux Je mappeLte ASPASIE UNE FEMME EN AVANCE SUR SON TEMPS mots que hércine du dernier man de Franck Sennit 3 nom. Aufildes pages, 'auteur Parvient.a faire revivre 'Athénes classique du v*siécle avanttnotre ére. Alcibiede, Socrate, Ciéon, Phigias, autant de personages céiéores qui croisentle chemin de celle qui fut la ferme de Périclés. Confrontée aux complots cherchant 8 iuinuire, aux crises politiques qui ébranlent a puissance athénienne, Aspasie, maloré son statut Connectez-vous sur boutique.bottingourmand.cot Ou renvoyez ce coupon sous enveloppe non affranchie Les Ecilions du Bottin Gourmand - Libre réponse 10373 - 41109 Vendome Cedex C1 “OUI, je sounsite recevoir “ ea cidipdire te livre Cognac, terre de pa hue a ferred esate a Botin Gourmand “Nom Préniom Date denaissance Li tiii} élite See tem E-mail reac? ‘ramenericinntgeraaenseretarntermmenmrmcnrentaseme 1 accepiode recewiresoftes du Botn Gourmand ede sos partenaires SSS es | Adee: Eee “CP: LL Vile LES CHRONIQUES DE L’HISTOIRE pac LAME DES OBJETS Peo save SS Colic’ POL bit) Iacbe nese tay DANS LHISTOIRE oi Pad Seaton UY Torr gAt Sy ey Oa C TU PANT | “EUHISEORE® TEXTE DE DOMINIQUE ROGER L . A M E D E s ° B J E T s Mao Zedong et Le Petit Livre rouge. Rarement un ouvrage ne fit qu'un avec la pensée d’un homme de pouvoir, au pouvoir. Hormis peut-étre Mein Kampf théorisation de lidéologie du nazisme, rédigé DU GRAND TIMONIER dansies années 1920 par Hitler Quand le bréviaire du communisme élaboré par le Grand Timonier faisait marcher au pas 800 millians de Chinois. LePetitLive ) Le Petit Livre rouge, de son vraititre Citations du | leretour en grfice de son mentor, quill ne peut nine Teuge.erberent | président Mao Zedong, parait pour la premiére | veut voir cantonné aurang «d-honorable vieux totem ‘deMsoZedong | foisauprintemps1964,quinze aprésiaproclama- | universellement encensé » sneauverture, | tion de la République populaire de Chine et vingt- domarchs, hhuit ans aprés la fondation du Parti communiste GRANDE REVOLUTION CULTURELLE Sranghai 2006. | chingis (PCC). De la taile dun de nos missels acc | Lapiécemaftressede!échiquier politique,Termée, dentaux, il tient dans une poche (10 x 13,5 em) mais célébre une tout eutre messe. Sous sa couverture plastifiée, couleur rouge révolution communiste, sont regroupées, au fildes 347 pages (270 dans|écition originale), 427 citations réparties en 33 chapitres thématiques. Une conception technique devant réoondre 8 un impeératif : cue les est réorganisée et une noble mission lui est assi- née: la révolution dans la révolution, qui va vite prendre le nom de « Grande Révolution culturelle prolétarienne ». Une opération qui avance masquée Sous couvert de pourfendre sans rémission «/a conception bourgeo'se du monde» de combattre les « quatre vielleries» soit: «la vielle idgologie, la vieille ‘armée est masses|aboricuses puissentfacilement, culture, les vieilles moours et coutumes que les impé- i 2 tout instant de leur auotidien, consuk | riosteset toutes es classes exploteuses uiiisent pour in oedema udawicun | ammsare koapesbsu alias amie Ob et une noble longue et continue soit nécessaire. «I logies non prolétoriennes ...)en antagonisme avec le mission lui est faut faire en sorte que chacun étudie — marxisme-lénin'sme et la pensde de Mao Zedong», ‘assignge; [ee @uvresduprésidont Moo, suvo sos untravalldo sana dolirtriou duPart ot oncanchs : + enseignements, agisseselonsesinstruc pour tevenirausommet dupowvor Los soldatsbattent la revolution tionget soitundigne combattont dupré- | campagne. Mais pour réussir son coup de force pal- dans la sident Mao.» ‘que, Mao dot se raler absolumentlajounesse, numé- ‘ riquementsiimportante. Cele-ci,danslea vlles comme révolution UWE IMPITOYABLE FAMINE cen milieu rural, est recrutée et embrigadée dens les Lidée du Petit Livre rouge est sor- tie tout droit de la téte de Lin Biao, ministre de la Défense, chef de lAr- mée populaire de libération et, surtout, homme lige, éminence grise de Mao. En ce début de la décennie 1960, le président cu PCC a été relégué sur le bane de touche. Le désastre perpétré par le Grand Bond en avant, au premier rang duquel une impitoyable grande famine résultent dune collecti- visation agricole ; cette marche forcée vers le pro- grésa fait 38 millions de morts. Laura du maitre de Fidéologie maoiste s'avére considérablement ternie, En stratége roud, Lin Biao ceuvre en sous-main pour «gardesrouges», bras militant conetitus détudiants et diécoliers, cuinia bientét qulne référence pour moral- ‘Ser et revivifier une société jugée corrompue: Le Petit Livre rouge. Ce dernier va vite sortir des poches des combatants de le nouvelle armée pour étre vendu & tout citayen chinois qui a obligation de le posséder 740 millions dlexemplaires sortent des presses entre 1986 et 1968. Les «révolutionnaires» épurent le Parti, Les caciques en place sont persécutés, attus, hurniliés pubiquement, envayés en campderééduca- tion par le travail es redoutés laogai) Liu Shao), le président de la République, est sommé de faire son autocritique ; i sera battu en public puis emorisonné, aU iy wen einen ey Penance RRC ey) Petr DETOURS EN HISTOIRE Fenatisés par la lecture du Petit Livre rouge, impé- rales, en 1840, marquerait tout ala fois - cest un paradoxe ~ ‘apothéose de Vemnpire défunt et Vapogée de la monarchie de Juillet. Pourtant, undoute subsiste & propos du contenu du plus célébre tombeau de la plandte. En 1969, 8 Yoccasion du bicentenaire napoléonien, un journaliste doublé d'un érudit ~ Ilse fait appeler Georges Rétif de La Bretonne ~ lance un pavé dans la mare en affirmant que le mausolde des Invalides r’aurait jamais hébergé les restes de VEmpereur! INEXPLICABLES INCOHERENCES Sur quoi s‘appuie donc cette révélation explo- sive ? Tout simplement, Rétif a épluché, des semaines durant, les comptes rendus de V'in- humation, en 1821, et ceux de Vexhumation de 1840. Il a compare scrupuleusement ce que les moins présents et notarament les compa- gnons de 'Empereur ~ ont pu consigner et ce, & présdevingt ansd'écart. Or lefruitde ses compa- raisons laisse sans voix: les descriptions données présentent des différences majeures et d'inexpli- cables incohérences...A y regarder de prés, tout semble avoir changé entre 1821 et1840 le nombre Procession funeraire do Nepoléon Aguatinteed couleurde Johar Lorenz Rugencas Wrsiaca, cal privée = devant le parfe de conserva des cercuells imbriqués les uns dans les autres ; le type d'uniforme porté parle défunt eta dispo- sition de ses décorations ; jusquiaux objets aran- gés dane a biére, autour du corps : tout s‘oppose, tout se contredit d'une date a Vautre. Notons que personne, en. 1840, n'a manifesté officiellement de surprise ou d‘inquiétude a cet égard. PARFAIT ETAT DE CONSERVATION Ce qui, REUE, cet la sidération unanime, en 1840, Ss, met la deVEmpereur - et notamment d intact, d'apparence momifiée, de son vi tout effilé... Dix-neut ans plus tt, (état de décomposition avancée du cadavre avait da hater les formalités, le défunt présentant alors un visage boufh, defait, aux traits bien affaissés! Comment expliquer une telle inversion du prin- cipe dientropie ? Notre detective historique fronce les sourcilset se retrousse les manches. Or, ce que ses études vont lamener & constater dépasse vite le champ de son entendement... Tous les témoins npereur, notamme! le confirment : en 1840, ce ne sont pas moins de quatre cercueils qu'il aura fall ouvrir, patiem- ment, avant datteindre le corps exhumé. Rétit vérifie : lors de linhumation, en 1821, le nombre de cercueils n'était que de trois ! Un premier, de fer-blanc, dans un deuxiéme en plomb, le tout inséré dans un cercueil en acajou qui ne sera d'ail- leurs apporté que deux jours apres la mise en biere Le proces-verbal rédigé par Marchand, e valet de chambre, le 7 mai 1821, est trés clair & cet égard le corps de Napoléon est bel et bien installé dans ois cercueils.,. De son cOté, le général Bertrand note dans ses Souvenirs que, le 7 mai, ona scellé lefer-blanc et ensuite le plomb - sans aucun cer- cueil intermédiaize. Comment expliquer, dans ces conditions, quien 1840, un second cercuell d'aca- ou soit venus s'intercaler entre le cercveil en fer- blanc et celui tout de plomb ? DES DIFFERENCES CRIANTES Autre détail troublant: certains témoins racontent qu'au moment de Yenterrement, les En 1840, d'autres témoins nous décrivent, d'une seule vorx, les cercueils posés a méme la terre, au point d'immobiliser sous leur poids les cordes de suspentes ! Ge nest pas tout : si Yon s‘interesse au contenu de la sepulture, d'autres differences sautent aux yeux, tout aussi criantes : ainsi, en 1821, Marchand avait paré Napoléon du grand cordon de la Légion d'honneur, placé sur son uniforme, de maniere tres visible; en 1840, les témoins constatent, bencitement, que le cordon est passé sous I'habit ~ la croix elle-méme ayant > durestedisparu...Dans ses Mémoires, lefidéle valet de chambre raconte qu’en 1821, il avait revetu les pieds du défunt de bas de soie blanche, avant de les Chausser de bottes. Le médecin Antommarchi pré- cise de son cété que ces bottes portaient des épe- rons ~ éperonsdonton ne trouve plus aucune trace en 1840. Quant aux bottes, eles ont été décousues ~ etnon pas déchizées, pour laisser passer le bout des pieds nu, sans trace du moindre bas | PLUSIEURS MASQUES MORTUAIRES Onnien finirait pas d'établirlalliste deces trou- blantes différences. Leur accumulation semble indiquer, a tout le moins, quientre 1821 et 1840, «on» est venu trifouiller et tripatouiller dans 1a tombe isolée du Val du Géranium. « On»? Mysttre dans le mysttre. Pourle médecin rochelais A ; ny Wg a Leratour ia dépouile ouverture Sainte-Hline, leaBectobre Err Lithographie en coulont do os Geter Vincent Adam(Laor 41867) Moseou, use Borodin, Bruno Roy-Henry, continuateur des recherches de Georges Rétif de la Bretonne, la solution de Venigme est & chercher du cété des masques mor- tuaires del’ Empereur ; je dis bien « des »masques ~ au plurie! ~ car len existe deux modeles fort dis- semblables, ce qui nest pas ma source d’étonne- mentla plus mince... Selon Roy-Heny, le masque présenté comme la relique officielle ~ appelé « masque Antommarchi » ~ « ne correspond en rien ala physionomie de !Empereur » STIGMATES D'OBESITE En vérité, Vempreinte aurait pu en étre prise surle visage d'un frérede lait de Napoléon, son maitre d‘hétel Cipriani, dont les traits émaciés, dontlenez aquilin, correspondent étrangement la description donnée de Vexhumé de 1840. Précisons que Cipriani était tui-méme empoi- sonne a arsenic, a Sainte-Héléne, trois ans avant la mort de Empereur. Quant a autre masque - conmu sous te nom de « masque Rusi » ~ avec ses traits atfalsses et ses stigmates d’obésité fl sagirait duvéritable masque mortuaire de Napoléon, ce que tendraient & contirmer de récentes études gené- Selon Rétif, le roi George IV, ancien ennemi transi de Napoléon et grand amateur souvenirs macabres aurait souhaité récupérer a dépouille impérial tiques menées surdes poils de barbe emprisonnés dans Vempreinte, Ainsi parait-il ptus que probab denos jours, quele premier des deuxmasquesa substitué au second, peut-étre dans V'intention de laisser & Ta postérité une image de Napoléon plus digne du souvenir du iringant général Bonaparte... Or, les descriptions du visage de Napoléon, livrées par les témoins de Vexhumation de 1840, corres- pondentat'imagedu masque Antommarchi, pas 8 colle du masque Rusi. Selon Rétit, selon Roy: Henry, la substitution des masques naurait fait que pré- céder colle des comps. Et c'est parce quills étaient rendus complices de la premiere imposture que les compagnons de VEmpereur n’auraient pas dénones ta seconde. AMATEUR DE SOUVENIRS MACABRES Autrement dit, selon eux, c'est le corps de Cipriani, et non celui de Napoléon, que Yon a transféré aux Invalides en 1840 ! Ce qui est incontestable, clest qu’en 1828 - donc entre la date de 'inrumation et celle de Vexhumation ~ ancien gouverneur anglais de Sainte-Hélene, Hudson Lowe, a recu lordre de quitter Ceylan et de rentreren Angleterre en faisant escale dans son ancien ilot - non sans y avoir récupéré, au pas- sage, le char funébre de 1821 ! Dela aconclure que ‘TecquesPrader. ce corbillard a servi @ rapattier, plus oumoins dis- crétement le corps de Empereur jusqu’ a Londres, iln'y a qu‘un pas ~ et Rétifle franchit | Selon lui, le 101 George IV, ancien ennemi transi de Napoléon et grand amateur de souvenirs macabres, aurait souhaité récupérer la dépouille impériale pour la disposer dans la crypte fermée de Vabbaye de Westminster. Il ne sagit la que de supputations ; ‘mais des supputations auxquelles tout ce qui pré- cede ne manque pas de conférer un certain poids... Dois-je rappeler ici un pressentiment exprimé par Emperour, le 27 mars 1821 - soit un peu plus d'un moisavant sa mort ?« La seule chose a craindre est que les Angiais ne veuillent garder mon cadavre etle ‘mettrea Westminster. Mais quin les force ale rendre 4 la France ; quon le signifie au Prince Regent de telle maniére qu'il ne soit pas tenté de garder mes cendres ;aprés avoir assassiné, cestle moms quits rendent mes cendres ala France, la seule patrie que ‘Sale aimée, ou je désire étre enterré. » Etle mois sui- vant, lancait au médecin anglais Amott: « Si vos oligarques me placent a Westminster, je leur préiis que le peuple angiaisjurera sur ma tombe 'anéan- tissement du pouvoir de la Maison de Brunswick et de Yoligarchie, » Ala lueur de ce que nous venons de noter, cette crainte del/Empereurne devrait-elle etre prise au sériewx?# mots rLicués (CHEVALIERS ET CHEVALERIE ‘Avoc los nouf cases nurnérotées;roconstituez le nom d'un futur chevalier. aj 2] 3] 4] s5| 6] 7] 8] 29) eT id id % pats! Y | sae | a ie vse | pireeu | “ANCENNE a EN lat Ei aS me 4 site| [SAE lweenreer > ate > 2 [ieee 4 z as oye am te 55. ach BON TANIES PREFIXE. ft L Ere BEN ARENT ‘content PP UGNES: CEUX om me a tae Lt ¥ t |ACONFERE Se aa SR 8s b ‘cHEUN fi Sue RES me cone EO LABALE | . Bae ° b WATERE we vere SE ‘PREPOSH ™ Ton et er cits L mao am 3 ae S op iP 1 UIE a ackere v = Fe a véaone | spite et cet les 6 v AT aU aaa ABONNEZ-VOUS ! ‘ox [ ) Je joins un chéque d'un montant de 17€, l'ordre d’'Uniéditions Fiera me coordonnes: fxves on letras ojos ‘Mme :[-) "M1 Date de naissonce DES RACINES ET DES All Nom: « FONTAINEBLEAU » Prénom *Adrosse Téléphone "Code postal Email Ville all ofes de Undone ou de see porters Dole el signaivre cblgotoines TCDEHIO| HORS-SERIE DETOURS EN FRANCE Cb bE eos oC) 8a Ce ee etre te CoP e Tere Titties ttt ty ET SILENCE... DECOUVREZ LE MONDE SECRET DES ABBAYES pe eels Sa poo ikea} ERE ce se | =e PRB) pata Se TUTTE) ACTUELLEMENT CHEZ VOTRE MARCHAND DE JOURNAUX HISTOIRE Une publication du groups LM Lleaitions Gm (DeBh20427430 ds und auveete ‘beoeinon avr rr fan Stren Prnderesbz ase Secretar Pantarte erecten: sa Redan chet: Donia ae Sera ats: re aca ‘Slee gene deren Sabena Shan Seosarode eda Afatigest Care Wage bbe epriceatnce RaarnLa ore ‘iste eonogapo:Anae Oa esate devon: Ware Bere Fleets chs asp ore: Eran Sapote bos foe tt 75730 Cen ‘Agenseearslo is ‘Sec: Che Sago carmel Brenan Pera des Dect omar lone Sa Dacre sracnrisx: Ebel as epee mbrcr clos, DeiroLecch ‘Seperebe ranatrg lets: Case Perit racer Fons Vara sumunbre acer ave Cotes ReseurnaFumeine Drecte Cretan ‘Abennarentepuria Gan: Esq pai Sp TauoTt(enss0s- tac 070i a8 secegaiocedoran.og-wawecrracbs bemererespur Sule eIptcn Sk Telroegeed st Cl Fo 0-245 44 2 ecepetgecn Eat Seer eouptenen cafe wecal-25 siete, Brains Corcanten grote :Bce res Coreen delacourerure: Vocus Gaade 2e>.Re eeepc MAGAZINE Recettes & lieux vi get COLPS DE COEUR PAR es Su) aa 7 GRANDS SOMMELIERS ences Je, ; Nos bons plans palace Wt Todinandhe dei2€ \y ets DE TAUTOMNE 48 produits incontournables Jean-Paul feunet On n’a jamais assez de bonnes adresses juillet soit septembre 2015 Actuellement chez votre marchand de journaux ! 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