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{50ane de prossomates Vol 1. Gann, Magnan et Mette) 2008, Presses de PENPSILCPC, Pare LE CALCUL DES SEMELLES AU PRESSIOMETRE ET L'EUROCODE 7 FOOTING DESIGN WITH PRESSUREMETER RESULTS BASED ON EUROCODE 7 Frangois BAGUELIN FONDASOL, La Paine Saint Denis, France RESUME - La méthode de Baguelin et Kovarik (2000) permet de déteminer les valours Caractéristques selon Eurocode 7. On monlre. comment Fappliquer pour os caleuls pressiométriques de capacitéportante et de tassement des semelles, en élablisant des profis, de valeurs moyennes et de valeurs basses, puis en caleuant la’ valeur ceractéristque en fonction des composantes horizonale et vericale dela dispersion, [ABSTRACT ~ The characteristics values according to Eurocode 7 can be detemined using the Bagueli and Kovark’s method (2000), This paper shows how to apply it in pressuremeter calcuatons of footing bearing capacity and sotloment, establishing frst a mean value profile ‘andl low value profile, then calculating a characteristic value taking ito account the horizontal ‘and vertcalcompanenis ofthe scatter. 41.Les regles de calcul pressiométriques Les régles de calcul des semelles & partir des essais pressiométiques, de nature empirque, ont été établies par L Ménard (1962, 19623, 1971), Dauvisis et Ménard (1984). En France, tales sont codifiées dans lo fascicule 62 te V du CCT (1984), (On considére les grandeurs suivantes. pression mite nelte = p— Re Ey module pressiométrique, noté souvent E par simplification dans la suite 1: cosfcientrhéologique pressiométrique BL. Dy: largaur, longueur et encastrement équivalent de la semelle 4g: contrainte de service appliquée parla semelle Large de calcul de a capaci portante « q. » est wrath pte 0 .’e= moyenne gbométique des pt sur une profondeur de 1,58 sous ie some, facteur de portance, fonction des rappors LIB, Daf et du type de so, Large de calcul du tassement «s» est: +34 (2) aveo:se 9 Bo e.B terme « phtique », ou dé «compression» 24 (24.8) an $ ho 8)” tome catvacine> des g ® oneficients de forme, fonctions de LIB E,, E)= valeurs de Ex, pondérées, respectvement suivant les corvaintes « sphériques » 04 « dévialorques », comme indiqué c-aprés. Pour la pondération de Ey, on considére sous la semelle 16 tranches «'épaisseur H=6/2 (igure 1). ana cota v2 Figure 1. Calcul du tassement: tranches 1 16 Pour chacune de css tranches, le module pondéré est obtenu comme mayenne harmonique des valours de EM mesurées dans la tranche. Ainsi pour la tranche a” EisnJ{WEy + E24... + VE] lest en de méme pour un groupe de tranches, par exemple, pour E,s. Cn obtent lors E. at Eapar: &, 117 E+ 110.85 E:) +4 Ese + 125 Eas) +41 28 Eos) | Nous modifons cette fornule d'une part en décomposant los groupes de tranches en tranches élémentaires, dau part en attibuant un poids a chaque tranche 1[0,25 1B; #0,80/ E+ 0,25/ Eas + 0,10 /Eqs +010 Ease] Siwer vee: “Tableau |, Poids w. des tranches pour lo terme de tassement dévietorique 7 walang 3 4 5 6 7 |e wi | 625 [0,30 [0.11] 0,08 [9,08 | o,045 on 02% ieeleao a w | core [001s | oor | e012 oor | 0017] 0010 | 0.010 La formule de la capacité portnte a été calée par L. Ménard sur une série de neuf essais de chargement sur des semelles de largeur 0,4 m & 0,6™m, assises dans un limon Ioessique (Ménard, 1963 ; Dauvisis et Ménard, 1964). Elle a 6t6 vérfiée également par les Laboratoires {des Ponts et Chaussées (Amar et a, 1987) sur plus de vingt essais de chargement de semelles| de largeur 0,6 m a 1m, intéressant plusieurs types de sol (sable, imon, agile, craic, mame}. aa Une synthése récente de cos résullats et de données supplémentaites de diverses provenances a été publiée par Canépa et Garnier (2004), Pour co qui conceme les tassements, on trouve dans Baguelin etal (1978) une synthése des résultats obtenus par les Laboratoires des Ponts et Chaussées, dont une parti a été pubiée par Amar, Bru, Baguelin (1873). Les mesures concement 26 sites et 45 fondations superfcielies (semellas, radiers, romblais). Nous avons enlevé las 7 mesures concement cing ‘uvrages qui sont des'remblais, reposant sur une couche compressible peu épaisse, pour lesquels la formule de tassement qui a été ullisée nest pas celle indiquée préosdemment, mais, colle dite de la « couche mole »: s= q.h.alEy. On obtient alors pour les 21 sites restents Thistogramme de la figure 2 et lee valours stalstiques suivantes pour le rapport « tassement ‘mesuré/tassement celculé » moyenne 443 1 quarto. on médlane : O92 "quartile: 1.28 Cos résultats montrent que la méthode de prévision est assez fable. omni we .— |p tat Figure 2. Histogramme des valeurs du rapport « tassement mosuré/tassement calcul > Notons que le module ¢'Young Ey, & utliser dans une formule délastict# pour obtenit les mémes valeurs que par la formule ‘pressiométrique, vaut typiquemant 2 a 3,6 Eula. Par ‘exemple, pour une semeliecirculaie de diamétre B, on a en élastcté wi4.9.(- EB @) Pronong :B=3m,v=0,3,a= 0,5. On touve : Ey=2,3 Eula 2. Valeurs caractéristiques selon 'Eurocode 7 t la méthode de Baguolin ot Kovarik (2000) LEurocode 7 «Calcul des ouvrages géotechniques »falt appel la méthode des états limites et requier la détermination de valours caractéisiques, sot pour les variables de résistance ou de déformation des sols ou des roches (approche 7), soit pour les grandeurs. caractérisant lobalement le comportement de Fouvrage (approche 2, dle ¢ouvrage-modele). Par exemple, dans un pieu-modéle, on calculera la capacilé portante d'un pieu de géométria donnée en plusieurs points de sondage et Yon fera des statistiques sur cas résultats. Nous étudions ici application de tapproche 1 au cas des semelles. Les valours caractéristiques des paramétres de Sol sont defines ainsi par VECT = 45 «La valour caractérstique d'un paramétre de sol ou de roche doit sire cholsie comme Lune estimation prudente de fa valour Infuencant Fecourrence de état linito Létendue de la zone de terrain qui gouverne le comportement d'un ouvrage géotechnique vis-vis dun état limite donné est généralement beaucayp plus grande qua ‘colle qu intorviont clans un essai sur le sol ou sur ou sur Ia roche et. par conséquent, le pparamétre qui contréle le comportement de Fouvrage est souvent uno valeur moyenne Sur tune certaine surface ou un certain volume do sol. La valour caréctéristque est une estimation prudente de cette valeur moyenne. Lorsque des méthodes statistiques sont utllsées, ii convient d'établir fa. valour caractristique do toll sorte quo la probabilté calculée dune valour plus défavorable Controlant Foccurrence de l'état lito ne dépasse pas 5%. » On voit que lEurocode 7 ascocie clairement a notion de valeur caractérstique au écanisme de ruine (ou de déformation) ; Ine peut dane s'agir Zune valeur intinsque au sol La probabilté de 5% intéresse la valeur du paramdtre qui entre en compte dans le modéle da calcul; et fon comprend qu'un ouvrage de peite taille va étre plus winérable vis-évis de défauts de résistance localisée qu'un grand ouvrage ob va s'opérer une certaine moyenne spatiale des variations de résistance. Le problame na se rédut donc pas & colul de la déterminaton du fractile & 5% de la distrbution estimée du paramétre ggotechnique dans la ‘couche ou la formation considéréo. Pour appliquer ces notions, Baguelin et Kovarik (2000) proposent de procéder en deux étapes pour une cauche de sol donnée et un paramétre X 1 étope: déerminer deux valeurs du paramte X, une valour « moyenne ifriure » Xq et Une «valeur basse » X.. A partir dun échantilonnage de N valeurs X.indépendantes, on obtent Xi = MK Xe = one—ky Sx <= écarttype obser = *\| kee INN nya [Net foe ON 1, ot sont ls factlos & a = 25% ou f= 5% de la lol do Student & (N=1) dogrés de lberté. Le tableau II donne les valours de ka et ky en fonction de N. On voit que cart (Xy-Xs) est proportionnel & I écar-type, donc son catré est proporionnel la variance. “Tableau Il Valours do k, ot ky WT2]77#]/5/6|8| 0] a |W | 0 Ke | O7t [OAT [0.39 | 0.33 | 030 | 0.26 | 0.22 | 0.16 | 0.12 | 0.07 2 étape:: déterminer la valeur caractérisique X, associée A un mécanisme d'état limite (rupture ou déformation) on rédulsant I'écart (Km — Xs) daprés le nombre de points Indépendants entrant dans la surface ou le volume de Vétat limite X= Nei — lot — Xo Noe (a) (01 Noe désigne le nombre de points indlépendants 416 La détermination de Nec est difcle. En toute rigueur, elle nécessite de connaitre les cistances d auto-comélaton de la couche de sol, ce que ne permettent pas les reconnaissances g6olechniques courantes. En attendant le résutat de recherches systématiues sur ce sulet, Baguelin et Kovarik (2000) ont proposé les valour forfataires du tableau Il Tableau Il, Valeurs typiques de distances dauto-conélation Sol [Lx horizontale Ly vercale Terie auto-corrélaton | _ 18m 2m “auio-corréation couranta 0m Tm Taible auio-corrlation 5m Sere OS ml Dans la premiére étape, il est possible, et recommandé, de prendre en compte des profs lingaires avec la profondeur. On obtient alors des droites dites «basse» et «moyenne inférieure », Dy et Dy. Dans la deuxidme étape, on determine une droite carectéristique Dy, qui «épend de étattiite, puis la valeur caracterisique X,, a la profondeur appropriée, La variable aigatore normale X peut te le paramétre aSotechnique conserné Y : X=Y, La futon, To normale XeNE ee ° EVEZES Ei0a eee cin E Figure 5. Approximation des intervals de variation de E «: X 42 5.2. Cas du sol homogane de profondeur Zz (On considére le substratum, couche « b » de la figure 1, comme parfaitement,igide, On a alors les relations suivantes pour la couche « a » sus acente Fes E ix) (19) La valeur équivalente est donnée pars" =). Xe oon x22 xd (14) et ' Exe = z ImExd (15) avec: Bo Ee = WWA1¢m208. La profondur caracteristique Zs vaut alors = B [ExlEvetVim (16) La variance de X, se calcule par: Vie= 2 In? Vad En tenant compte de Vk = Ve. (Ex)* et en faisant fo quotiont de Vsg parla variance Vio résultant de la relation linéaire de Ee, a la profondeur 2, , on trouve Fexpresson suivante pour épsisseur équivalento H. Hy =05 8/3 (6% (EE? /hI + 6 Hy =0,5.B (EeoEta)’, (pF (Esau)? / hy an dans le cas de variance constante avec la profondeur (Ve=Ves) (cas A, Bet 1) dans le cas dun coefficient de variation constant (CVo = VelEe'=Vs/E) (cas 2 ot 3) Los abaques dos figures 6 4 & donnent les valeurs de ZB et de H./B en fonction de ZB et de pt pour diférentes valours du coefficient m fg igure 6 donne Z/B pour une variance constante ou CV constant; * ta figure 7 donne Hy/B pour CV constant; © {a figure 8 donne Hy/B pour une variance constante. Noter que le cas m0 est identique a coll dela figure 7. 423 zi Figure 6, Abaques de ZWB (couche a ~V ou CV constant). 424 Figure 7. Abaques de Hy/B (couche a ~ CV constant 428 Figure 8. Abaques de HB (couche a ~ variance constants). 426 Pa-RvaCneneenna Le iwecvaven and Loran eran mos [ems ovo me Figure 9. Abaque de Z, et HIB - couche b ‘A cause de approximation n°t mentionnée au §5.1, les courbes HyB des figures 7 et 8 présentent un palier constant pour m=0 et py°0, ce qui est tre inexact pour les fortes valeurs fe m. En fait, le cas p.=0 ne représente pas un cas réel, mats est un cas asymmplotique. En pratique, les valeurs de ps enlrent le plus souvent dans a fourchette [0,5~0,86] et & 'extréme Sans la fourchette [0,35 ~ 0.) 5.3. Cas du bicouche (On considére que le substratum est déformable et que les deux couches, «a» ot «b>, ‘couvrent la profondeur de calcul de & B. Oni conserve la symbole Z, pour la profondeur de la limite entre « a », couche supérieure, et « b», couche infrieure (Figure 1) ‘Les relations du §6.2 stappliquent & chacune des deux couches, ave: leurs paramétres pressiométriques respects E et a. Pour ce qui conceme les proportions desl h, en particulier ‘Sans Texpression des v et dans Féquation (8), ce sont les valeurs fy qui sappliquent pour la couche «a », et les valeurs hy pour la couche « b » ‘On donne Sur la figure @ les courbes 2y/B et HB correspondnt la couche « b », pour ZB 1205. Dans ce.cas, t8s frequent dans la pralique, ces grandeurs ne dépendent pas de ps Gependant les abaques des figures 6 & 9 donnent Iépaissour équivalerce pour la réduction de variance de chacune des deux couches, indépendamment Tune de autre. Pour tenir compte do interference probabliste entre les deux couches, il faut dans equation (6) diminuer la réduction de chacune des deux couches. Raisonnons en écarts-typos plut6tqu’en variances. ‘Les valours caractéristiques du module pressiométrique E sont des valeurs inférieures ; elles conduisent & des valeurs supérieures pour inverse X et pour le assement « s », résulta fina Soit ss et sy les tassements respectfs des couches «a et « b», et om et ous lets éarts- ‘ypes, 0 6cart-type du tassement total, Ona: = Vout on?

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