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« Le dieu du carnage » met en scène quatre personnages, le couple Houllié (Véronique et Michel) et

le couple Reille (Annette et Alain). Les quelques figures sont toutes des personnages principaux et
représentent des caractères du milieu bourgeois entre quarante et cinquante ans. Le lieu de l'action
est le salon du couple Houllié. Le décor est très simple et neutre ce qui souligne le caractère théâtral
de la pièce « Un salon. Pas de réalisme. Pas d'éléments inutiles ». C'est un espace abstrait qui laisse
comprendre le salon des Houllié. Du fait de cette simplification du décor les figures et leurs
relations sont mises en évidence. Le spectateur peut se concentrer sur le jeu et les dialogues des
acteurs. Il est vrai qu'il y a peu d'objets scéniques mais en regard des deux autres pièces, on a
l'impression qu'il y a plus de choses qui se sont employées. D’une manière générale on peut dire
que les indications scéniques sont peu abondantes. Les horaires et les descriptions de l’espace sont
réduits et simplifiés. Au début de la pièce, elles soulignent le caractère abstrait du lieu. Au cours de
la pièce elles ont surtout pour fonction de marquer les moments de silence, mais elles ne sont
jamais détaillées. Il y a beaucoup de pauses comme ''silence'', ''flottement''. Ces pauses sont surtout
motivées par la situation psychologique des personnages et elles augmentent la tension.
On ne peut pas constater une division en actes de la pièce, pour cette raison il est très difficile de la
compartimenter. Ce sont surtout les pauses qui structurent les différentes parties de la conversation.
Les scènes montrent une action linéaire.
Au début de la pièce il y a une sorte d'exposition qui indique le lieu et les circonstances de l'action.
''L'exposition'' nous informe aussi sur les personnages. Le point du départ de la pièce est la
rencontre, à cause d'une bagarre, des deux garçons. Le conflit se noue peut à peut et la tension
monte. La conversation est toujours dérangée par la sonnerie du portable d'Alain On peut considérer
les conversations téléphoniques comme éléments perturbateurs. Cela contribue à rendre une
ambiance tendue. Le conflit fondamental résulte de l'oppression des sentiments des chacun des
personnages. Les personnages représentent des individus avec différentes attitudes et opinions. Au
fil de la conversation ce sont ces diverses opinions qui abouchent. Véronique Houllié veut que les
enfants s'accordent et qu'ils s'expliquent sur l'incident. Alain Reille, avocat sans scrupule, ne semble
pas du tout intéressé à la rencontre. Il dérange la discussion en ne cessant de téléphoner. Annette
Reille, hypernerveuse, vomit devant les discours moralisateurs de Véronique, sur une édition rare de
Kokoschka et laisse éclater sa mélancolie. Michel, d'abord conciliateur, est aussi entraîné dans le
déchaînement de violence. Des alliances se font et se défont. Pendant le déroulement de la pièce une
certaine tension s'exprime dans les dialogues. Les personnages perdent progressivement toute
maîtrise d'eux-mêmes, ils n’arrivent plus à dominer les émotions. Il arrive (Cela aboutit)( ?) à une
sorte d’explosion des sentiments
L'action ne débouche ni sur une catastrophe ni sur un happy end. De plus, on a l'impression que la
pièce est inachevée puisque l’auteur laisse à bon escient une fin ouverte. Ainsi un certain espace
libre, en ce qui concerne l'interprétation, est cédé au spectateur.
Ce qui est frappant, c'est que l'auteur respecte la règle des trois unités. L'action est basée sur une
intrigue unique qui se déroule en un seul jour, dans un seul lieu (le salon des Houllié). Cela fait
penser à des pièces classiques.
La pièce ne comporte que de dialogues. Au début de la pièce, les personnages conversent de façon
discrète. Au cours de la pièce le ton des dialogues devient de plus en plus provocant, agressif et
brutale. Car l'action parlée domine la pièce, l'action se déroule dans l'intérieur et dans l'évolution
des personnages. De plus, la concentration sur la langue fait penser au théâtre de conversation.
Parfois, la communication des personnages a un caractère comique. Le comique consiste en l'ironie,
des provocations, quelques situations exagérées ou surprenantes, des petits brocards, des injures
réciproques, des malentendus, des médisances et l'hypocrisie. Les dialogues sont souvent
interrompus par des moments de silence qui retardent le déroulement de l'action. En générale,
l'auteur emploi un niveau de langue quotidienne.
L'idée centrale de la pièce est la rencontre des deux couples bourgeois. Le spectateur assiste à
quelques moments de la vie quotidienne des ces personnages.
Particulièrement l'évolution insidieuse de leurs sentiments/ comportements jusqu'à l'escalade est un
point importants de la pièce. L'auteur joue sur les rapports humains en évoquant tout ce qui
concerne la vie humaine (l’égoïsme et la générosité, la responsabilité et l’indifférence, la politesse
et la brutalité, le futile et le grave). Il s'agit de l'observation des individus.
Le titre « Le dieu du carnage » indique la rencontre violente entre les deux garçons ainsi que la
rencontre entre les adultes qui aboutit à un « carnage ».

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