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| KTEMA CIMILISATIONS DE L'ORIENT, DE LA GRECE ET DE ROME ANTIQUES Publié avec le concours du Centre National de la Recherche Scientifique EXTRAIT UNIVERSITE MARC BLOCH DE STRASBOURG CENTRE DE RECHERCHES SUR LE PROCHE-ORIENT ET LA GRECE ANTIQUES N°24 “STRASBOURG 1999 Peut-on se fier aux «fragments» d’historiens ? exemple des citations d’Hérodote Resumé, — Lexamen de citations de oeuvre d’Hérodote permet de juger des traitements subis par original et met en lumiére des problémes de méthode essentiels 4 linterprétation des fragments d’historiens (sélection et découpage, fidélité & la lettre et & esprit, particularités des intermédiaires), Il invite & rectifier impression que donnent les ceuvres uniquement connues par fragments et dicte des régles de méthode pour leur appréciation, Ansrracr. — The review of some quotations from Herodotus by other writers reveals how the original text may have been treated and brings to light some methodological problems which are fundamental for the interpretation of historical fragments (selection and cutting, faithfulness to words and idea, characteristics of the quoting authors). It suggests that one must revise the image one has of works only known by fragments, and points out some methodological rules in their evaluation. De Voeuvre des historiens grees de !’Antiquité, nous n’avons conservé qu’une bien maigre part, guére plus, sans doute, que le quarantiéme de ce qui fut écrit (9). Mais, depuis le xix? sidcle, les érudits allemands ont travaillé, de plus en plus systématiquement @), & «ressusciter» (1) Sur cette question des pertes, of sé reportera & Varticle de H. SreassuroeR, «Umblick im Trlmmerfeld der griechischen Geschichtsschreibung», Historiographia Antiqua, Comment. Lovanienses in honorem W. Peremans, Univ. Press, Louvain, 1977 (repris dans H. SrrassuceR, Studien zur alien Geschichte (6. par W. SCHMITTHENNER & R. Zonprrs1), Ill, Hildesheim-New York, 1990, pp. 169-218. Son estimation de Tétendue des pertes (1/40) se fonde sur les titres d’ouvrages perdus et sur le nombre de leurs livres (p. 181). {Q) La collecte de fragments a des origines plus anciennes, dont histoire reste a faire, comme le souligne G. ScuEPENs, «acoby's FGrHist : problems, methods, prospects, in G. W. Mosr (&d.), Collecting fragments-Fragmente ‘sammeln, GBttingen, 1997, p. 164, On se reportera, dans le méme volume, & A. Grarton, «Fragmenta Historicorum Graecorum : fragments of some lost enterprises», pp. 124-143. . Leexeriple de Ctésias illastre bien Vancienneté de Tentreprise de collecte, qui s'est développée progressivement, sans cntrer d'emblée dans le cadre d'un projet général ni d'une monographie, C'est en appendice aux éditions d’Herodote, cen vertu de la parenté de Jeurs cnivres, que se constitua d’abord le corpus des fragments de Ctésias. Cette pratique fut inaugurée par H. Estienne, qui reproduisit dans’son édition dHérodote (1566) le résumé de Ciésias par Photius quil avait d'abord édité en 1557. Il y ajouta, en 1570, dix fragments tirés de Plutarque, d’Athénée et de Démétrios, puis sept autres dans son édition de 1594. Peu aprés, cé fut un commentateur du résumé de Photius qui augmenta Je corpus (vingt-quatre fragments), A. Schott, ui, en 1606, enrichit d'une traduction latine et de notes de commentaire édition princeps de Photius par D. Hoeschel (1601). Mais cest a Védition d’Hérodote par G. Jungermann (1608) que Pon doit le premier effort pour ordonner avec quelque méthode un hombre conséquent de citations (six temoignages ct cent neuf fragments), Crest dire si effort est ancien, méme s'il s‘interrompit ensuite pour deux siécles, jusqu’au moment des premigres-monographies, cele ¢°A. Lion (Gottingen, 1823) et de J..C. F. Bachr (Francfort, 1824), qui ‘fimposérent des exigences nouvelles (exhaustivté, révision du texte, commentaire). Bachr était professeur & Heidelberg, oi F, Creuzer avait exposé dés 1802 tin ambitieux projet de collecte de fragments d’historiens grees qui visait & permettre étude des origines et du développement du genre historique (jl n'en avait publié qu'un volume, consacré A Hécatée, Charon et Xanthos [1806), C'est sur la base de ces divers travaux que stéchafauda I'éition de C. Miller (publée en appendice & Iédition d’Hérodote par G. Dindort (1844), puis celle de F. Jacoby (FGrHist UIC, n* 688, 1958), dont Fentreprise magistrale a souvent fait tomber dans loubli les efforts de ses précédesseurs. 104 D. LENFANT autant que possible Jes ceuvres perdues des historiens grees qui avaient laissé leur trace dans la littérature ultérieure, collectant les citations pour aboutir & leur édition au sein de recueils. Ces collections de citations qualifies de «fragments» de 'oeuvre perdue furent d’abord consacrées individuellement A tel ou tel historien — en 1824, J.C.F, Baehr publia ainsi un recueil des citations de Ctésias qui se voulait exhaustif et visait & reconstituer lceuvre d’origine (°). A ce type de monographie succéda la vaste entreprise de C. Miiller qui, dans ses Fragmenta Historicorum Graecorurn publiés au milieu du x1x* siécle, réunit, pour des centaines d’historiens, ensemble des passages d’auteurs qui se référaient & eux (*). Le projet fut enfin perfectionné par le travail monumental de F. Jacoby qui, dans ses Fragmente der griechischen Historiker parus entre 1923 et 1958, proposa, pour 856 historiens, un recueil de fragments chaque fois plus complet, dans une édition critique personnelle accompagnée d’un commentaire sur les sources (5). Ce corpus, qui fait référence, était inachevé quand Jacoby mourut en 1959. Mais son entreprise a repris vie dernigrement, puisqu’une équipe de recherche internationale s'est fixé pour but de poursuivre son travail, en accord avec ses principes et suivant son plan ensemble (9). Or, durant toute la période de collecte, on s’est finalement peu interrogé sur Ianotion méme de fragment et sur sa validité, et la réflexion méthodologique ne s‘est approfondie que dans une période récente (7). La question que je voudrais aborder ici & travers un exemple est celle de la fiabilité des fragments d"historiens, non pas, évidemment, en tant que sources historiques (posée globalement, @) J.C. Batu, Cesiae Cnidit operum reliquae, Francfor, 1824, (4) 5 volumes, Paris, 1841-1870. Le texte grec état généralement reprs d'éitions antéricures, parfois comrgé par Mller, et assort d'une traduction latine. (5) Le commentaire concerne les volumes 1 & LHIB, Jacoby ayant eu le temps de publier le texte, mais non le ‘commentaire de III. (6) Le projet, annoncé dans les Nachrichten de Gnomon 66 (1994), Heft 2, p. 192, prévoit (I) un commentaire des fragments ethnographiques du vol. IHC (4d. C, W. Fornara), (2) une éition de la parte 1V (biographie, histoire de la literature et itérature antiquaire . d. G. Schepens) et de la partie V(aéosraphie historique ; sd. H.-J. Gehrke), @) un index de Tensemble des FGrHist. Le plan prévu par Jacoby pour le volume TV et les questions qu'il souléve sont présentés par G. Schepens, art. cit. (a. 2), pp. 148-164, (Ce travail a d'ores et dj conduit & Ia publication (1°) du premier fascicule de commentaire de HIC (C. W. FoRNARA, Jacoby, Die Fragment der griechischen Historiker, Dritier Til. Geschichte von Stédten und Veikern (Horographie lund Ethnographie), C, Fascicule I, Commentary on n° 6080-608, Leyde-New York-Cologne, 1994 — twit fascicules sont prévus), qui a fait Fobjet d'un’ compte rendu sévére de R. Osvoene (Clasical Review 45/1, 1995, pp. 53-4 ilisibitté, manque de concision et d'informations & jour) et qui doit sans doute une part de ses défauts au parti pris d'intégrer les notes de Jacoby et de conserver jusqu’a la disposition indigste de son commentaire (though Jacoby is inimitablen,précise Fornara p. 1), (2°) des fascicules 1 (1998), 3 (1999) et 7 (1995), sur les It prévus, du volume TVA (biographie), qui comprend les témoignages et fragments sur la page de gauche, avec, en regard, une traduction anglaise sur la page de droite, le tout ant suivi d’un commentaire qui, aprés une introduction générale sur Vauteur concemé, analyse les fragments una un, avant de donner une bibliographic, Le tout présente la rigueur et la clarté qui manquent parfois crucllement au fascicule HICI. (@®) d'index des volumes I & II (par P. Bonnechée [1999). (7) Le témoin le plus éloquent en est le eolloque qui s'est tenu & Heidelberg en 1995 et qui est pour une part A Torigine de Vensemible de 17 articles paru en 1997 sous lettre Collecting Fragment (cté supra n. 2). On se reportera tout partculirement & la contribution de G. Schepens (cide supra n. 2), qui fit une synthése remarquable des problémes théoriques et méthodologiques rencontrés par Véditeur de fragments, ainsi qu’s trois articles qui illustrent sur des exempls précis es dificult d’ utilisation posées par ls fragments d’historiens(G. W. Bowensock, «Jacoby’s Fragments and two Greek historians of pre-lslamic Arabian démontre la nécessité de ne pas se contenter du recueil de Jacoby ; P. Scnaeren, «Die Manetho-Fragmente bei Josephus und die Anfinge des antken ‘Antisemitismus’ «soulizne quel peut fre Venjeu du découpage d'un fragment, en occurrence Fantismitisme de Manéthon ; I. G. Kipp, «What is a Posidonian Fragment?» s'interroge aussi sur les limites qu'il convient d'imposer at fragment et sur usage de Ja citation par Plutarque). CITATIONS D'HERODOTE 105 une telle question n’aurait pas grand sens), mais en tant que témoins de laeuvre perdue & laquelle ils se sont substitués par la force des choses. Elle doit bien sir se poser 4 tout éditeur ou commentateur de fragments, mais on aurait tort de croire que la chose va de soi: du xvet siécle A nos jours s'est manifestée de fagon récurrente la tentation d’effacer la médiation de auteur intermédiaire, de faire passer la tradition indirecte pour ’équivalent de Ja tradition directe. Lédition des ceuvres de Cicéron par Estienne en 1538 en fournit un exemple extréme : les textes transmis par la'tradition directe sont suivis, en son sein, d’une série de fragments du De Re publica, «citations» imprimées sans que soit précisé leur contexte ni méme que soit fait référence A leur source. (Augustin, Lactance, Nonius Marcellus...). In fact — note ‘A.C. Dionisotti, & qui jemprunte cet exemple (8) — the page is made to look as far as possible like the rest of the book : continuous Cicero. Du reste, Estienne n’avait-il pas annoncé qu’il entendait restituer & leur auteur ce que d’autres lui avaient emprunté pour leur usage? «Suite de Cicéroni : la tradition indirecte permet de réaliser ce réve de compléter nos corpus & jamais incomplets. Mais n’est-ce pas lui confier une mission impossible ? Liexemple d’Estienne parait ancien, mais bien des pratiques récentes témoignent encore de cette naiveté épistémologique (°) — méme si les travaux des derniéres années démontrent l'impérieuse nécessité de tenir compte du contexte de «transmission» ('®). La question de la fidélité des «fragments» s'est poste quand je préparais mon édition commentée de Ctésias de Cnide, cet historien du début du rv? sigcle av. J.C., auteur de Persica et d'Indica, dont je citerai naturellement Pexemple de facon privilégiée. Il s'agit d’une ceuvre entigrement connue par ce que lon appelle conventionnellement des «fragments» — mais le terme est trompeur, puisque, dans Pimmense majorité des cas, il ne désigne pas des morceaux, des extraits simplement détachés de l'ensemble de Poeuvre originale (ce que seraient des citations modernes), mais des paraphrases, des résumés, voire de simples allusions ou des remaniements de passages du texte d'origine passés par le filtre d’un auteur postérieur et adaptés & son propos. Editer un recueil de fragments d’historien, c'est viser & une sorte de reconstitution partielle. Bien que F. Jacoby se défende d’un tel projet (!!), ce dernier sous-tend lagencement méme (@) «On Fragments in Clisical Scholarship», in Collecting Fragments (supra n. 2) pp. 29-30. 0) Ainsi, avant de proposer sa traduction annotée des fragments de Ciésias (FGrHfis), J. Auberger (Les Belles Lettres, coll. La Roue & Livres, Pass, 1991) se contente de signaler que Tcuvre de Ciésias n'est connue que par des citations d'auteurs divers et dajouter: eda liste est longue, et tous les auteurs ne présentent pas le mme intérét» (13), ce dont elle s'autorise pour n'voquer que Photius, en des termes du reste impropres & éclairer en ven ce qui nous apprend de Teeuvre de Ctésias. Les notes qui acompagnent le texte ne tiennent aucun compte de Texistence intermédiires. (10) CE, par exemple, G. W. Bowrksoce, art. cit. (a. 7), qui monte, & propos de afragments» de Glaueus et , dont le but serait alors (2) de retracer Vistoire des lectures dun texte, il serait peuttre plus judicieux d'ordonner les fragments dans Tordre chronologique des auteurs qui citent. (13) Lidée d'une telle expérience avait é¢ deja congue par H. STRASBUROER, at, ct.(n. 1), pp. 187-8, qui suggérait ‘méme que Jacoby aura pu faire figurer dans son corpus, a ttre de temoins expérimentaux, les «fragments» d’Hérodote et de Thucydide. Cf. également, & propos des fragments d’historiens en général, le pénétrant article de P. BRUNT, «On historical fragments and epitomes», Classical Quarterly n. s. 30, 1980, pp.477-494. De. méme, Vappel de communications préalable au colloque de Heidelberg (sypra n. 7) invtat des participants & se liver & ce type d'exercie (alt would be useful to compare texts which we have as wholes in direct transmission with what we would think of such texts if they were transmitted only indirectly as fragments, to see to what extent the image provided by fragments is diferent from that which the whole work would suggest», reproduit dans Collecting Fragments p. vi), ‘mais il ne fut pas suiv effet. La tradition indirecte de Phistorien n'a jamais fait Fobjet d’un examen complet. Plusicurs études ont cependant été menées par D. AmBactio pour comparer des citations d’historiens au. texte transmis par la tradition directe. Cf. «Strabone e la storiografia greca frammentariay, in Studi di storia e storiografiaantiche per Enilio Gabba, Pavie, 1988, pp. 73-83 et el deipnosofisti di Ateneo ¢ la tradizione storica frammentarian, Athenaeum 68, fase. I, Pavie, 1990, pp. 51-64 (14) Sur les pratiques antiques de citation, cf. E. SremPLinaer, Das Plagiat in der griechischen Literatur, Leiprig- Berlin, 1912, pp. 242 saq, CITATIONS D'HERODOTE 107 Heérodote généralement véridique & un Crésias le plus souvent «menteur», 1a tradition antique les a Ie plus souvent jugés équivalents ('5). ar «fragments» d’Hérodote, on entendra les passages accompagnés dune référence nominale a Phistorien sans s’arréter aux multiples emprunts non avoués et, dans leur examen, on s'intéressera avant tout & leur fidélité au modéle, non sans relever au passage les jugements portés expressément sur ’historien. Peut-. Plutarque reprend les mots d"Hérodote (vtieny dovapéeran xakAlomy dxaatov Gote Ek TGV otkav dviotator Eyivovto * SKov Onaiorw bntp tv Ev tf Aneipy node TOV ogerépav SeEOLEvoIs THY ZépEew otpattav kai Seinvicact tetpaxdowa tékavta apyupiov “Avetnatpoc tGv dordv avi. Bbxijt0¢ tSandynoe. Kai yp Exxdyata dpyvpa. Kol prod Kai xparfipac naperiBevto, Kat tata peta 1 Beinvov.... el BE Béping dig dorréero perahapPavov Kai Eprotov, avéctato fv byeyévecav al néherg (5), Ce passage, qui s‘étend sur onze lignes dans une édition moderne, correspond en fait & quelque trente-sept lignes du texte d’Hérodote. La premiére moitié consiste en une citation exacte (de of dnoSeyspevor “Edktivov a Kol Sertvicaci) (®), Les deux lignes suivantes (cetpaxdota... &Sanivnoe) sont une paraphrase Iégérement abrégée des mots qui suivent chez Heérodote (“Avtinatpog ‘Opyéos apaipnpiévoc, tv dary Gvrip Sxyiog Spore 7 wédtota, dméBeke tc 16 Scinvov tetpaxdora téAavta dpyopion teteheopiéva). L’historien consacre ensuite onze lignes aux stocks alimentaires que préparent les cités averties de la venue du Roi: les Deipnosophistes ne laissent pas soupconner Vexistence de ce passage. Athénée paraphrase ensuite la mention des coupes en argent et en or que préparaient les villes qui devaient recevoir Xerxés (7.119). La fin est moins concluante, car le texte présente alors une lacune indépendante de la volonté de lauteur et Pextrait s’achéve sur la paraphrase d’une proposition d’Hérodote (7.120) qui se trouve quinze lignes plus loin dans le texte de ce dernier, sans que cet écart puisse étre apprécié du fait de la lacune. Ce qui est ici frappant, c'est 'impossibilité de voir qu'il y a coupure (aprés éSandvnoe) ou changement de traitement (citation littérale, résumé, paraphrase). ‘Néanmoins, s'il arrive qu’Athénée soit inexact, ses écarts (en ai relevé six) sont généralement sans gravité. erreur porte, par exemple, sur le contexte : Athénée applique & Babylone ce qu’Hérodote dit de la Babylonie (a propos des plantations de palmiers) ("9). Et je n’ai rencontré qu'une distorsion importante: d'aprés Athénée, Hérodote dit que les prétres des Egyptiens buvaient dans des coupes en bronze, qu’un jour, alors que leurs rois étaient en train dofitir un sacrifice, on ne put trouver suffisamment de coupes en argent, et que Psammétique, étant plus jeune (vestepov) que les autres rois, versa sa libation avec une coupe en bronze. Or, le récit de 'Enguéte est assez différent : d’aprés lui, les rois d’Egypte faisaient leurs libations dans des coupes en or, mais un jour, le grand-prétre n’en apporta que onze pout les douze rois ; alors, Psammétique, qui était le dernier (foa700), n’ayant pas de coupe, fit des libations avec son casque en bronze"). Ainsi les coupes en or sont devenues d’argent, Psammétique (66) Par exemple, IX 401d (Hérodote 7.153). (67) IV 146a (Hérodote 7.118-120), VI 261e (Hérodote 2.173-4), XI S02e (Hérodote 5.88). (68) Athénée IV 146a, Cf. Hérodote 7.118-120. (@) Cf. Hérodote 7.118, (10) XIV 651¢ (Hérodote 1.193). (71) Athénée VI 231d. Cf. Hérodote 2.151. CITATIONS D'HERODOTE is de «dernier» est devenu «plus jeune» et son casque en bronze s'est banalisé en coupe ordinaire. Une telle paraphrase s‘écarte & ce point du modéle chez cet auteur généralement fidéle (dans 37 cas sur 43) que Yon incline & soupgonner usage d’une source intermédiaire. Pour finir, il est un cas d’altération particuligrement intéressant pour Pappréciation des fragments d’historiens. C'est I’un des rares exemples de critique qu’Athénée adresse & Hérodote : “Hp 68ot0¢ 8 of xol.dc eipnxey Eri “Atwos bud Mywdv ebpedhvan ta nonBudc, «Hérodote n’a pas eu raison de dire que les jeux furent inventés sous le régne d’Atys en raison une faminen. Or que dit Phistorien ? avi 8 adtoi Avsoi Kai tag navyviag tac vOv pict te Kai "EXAnot Kateotedous EauteY Eespena yevéoOa. “Apa 8: taicac te tevpedfivar napa cpicr A

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