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La Bhagavad-Gt, ou Chant du Bienheureux

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Adonn cette pratique, lme purifie, victorieux de lui-mme
et de ses sens, vivant de la vie de tous les vivants, il nest pas souill
par son uvre.
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Ce nest pas moi qui agis : quainsi pense le Yg connaissant la vrit, quand il voit, entend, touche, flaire, mange, marche,
dort, respire,
9
Parle, quitte ou prend quelque chose, ouvre ou ferme les yeux ;
et quil se dise : Les sens sont faits pour les objets sensibles.
10 Celui qui, ayant chass le dsir, accomplit les uvres en vue de
Dieu, nest pas plus souill par le pch que, par leau, la feuille du
lotus.
11 Par leur corps, par leur esprit, par leur raison, par tous leurs sens
mme, les Ygs oprent luvre sans en dsirer le fruit, pour leur
propre purification
12 Et par cette abngation, ils atteignent la batitude suprme.
Mais lhomme qui ne pratique pas lUnion sainte, et qui demeure attentif au fruit des uvres, est enchan par la puissance du dsir.
13 Le mortel qui, par la force de son esprit, pratique labngation
dans tous ses actes, habite paisible et tout puissant dans la cit aux
neuf portes ( le corps qui a neuf ouvertures ), sans agir et sans tre
la cause dune action.
14 Le Matre du monde ne cre ni lactivit, ni les actes, ni la tendance jouir du fruit des uvres ; cest le rsultat de la nature individuelle.
15 Le Seigneur ne se charge ni des pchs, ni des bonnes uvres de
personne. Lignorance couvre la science : ainsi errent les cratures.
16 Mais pour ceux dans lme desquels la science a dtruit
lignorance, la science, comme un soleil, illumine en eux lide de cet
tre Suprme :

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