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a Les enrobés 1. Les différents types d'enrobés (4 base de bitume pur) 2. Les procédés spéciaux 3. Fabrication des enrobés 4 chaud 4, Mise en ceuvre des enrobés & chaud 5. La formulation des enduits superficiels 6. Le répandage du liant Chapitre 5 + Les aitférents types d'enrobés LES DIFFERENTS TYPES D'ENROBES (A BASE DE BITUME PUR) 1. Enrobés pour assises de chaussées Les graves bitume (G.B.): Mises au point au début des années 70, elles représentent aujourd'hui la premiére technique de construction d'assises de chaussées sur le réseau autoroutier. La conception de ces enrobés résulle des constatations faites entre 1950 et 1970. La stabiité est obtenve par tutiisation cle bitume relativement dur (35/50) & un dosage relativement faible et avec Tutilsation de granulats entiérement concassés. Pour obtenir des compacités correctes, on joue sur le critére "6paisseur" en répandant ce matériau en couche de 124 18cm. La grave bitume classique est un enrobé & chaud de granulométrie 0/20 (ou 0/14) contenant environ 4 % de bitume 35/50. Devant les excellents résultats obtenus avec cet enrobé, notamment en matiére de tenve a l'orniérage, il a été possible d’augmenter la teneur en bitume pour améliorer sa tenue Gla fatigue. Le technicien routier dispose aujourd'hui de "grave bitume améliorée" ou GB qui contient de 4,5 & 4,8 % de bitume 35/50. Oulre les gains obtenus en matiére de durée de vie, !augmentation du pourcentage du bitume rend le compactage plus facile et permet de réduire les épaisseurs. Les GB ont un domaine d'emploi de 10a 15cm. Les sables bityme (5.B.) : C'est un mélange de sable naturel (souvent de forme arrondie), de sable concassé et de bitume trés dur, ce demier venant compenser le manque de stabilité du sable naturel. Cet enrobé de granulométrie 0/4 ou 0/6 contient 4 4,2 % de bilume 20/30. II est répandu en couche de 104 15 cm d'épaisseur. 2- Enrobés pour couche de liaison (B.B.L.) : La couche de liaison étant une couche de transition entre la couche de base et la couche de roulement, sa formulation est intermédiaire entre les formulations de ces deux couches. est en général un enrobé 0/14 contenant environ 5 % de bitume dur 35/50. Ce béton bitumineux de liaison (BBL) est mis en oeuvre en couche de 5.4 8 cm d’épaisseur. 3- Enrobés pour couche de roulement (BB) : ‘Appelés Bétons Bitumineux, ils comespondent aux enrobés semi-grenus. Utilsés couramment sur ensemble des réseaux routiess, is représentent la majeure partie des enrobés pour couche de roulement. Cas particulier des enrobés cloutés : Dans certaines régions, il n’existe pas de matériaux présentant des caractéristiques intrinséques correctes pour pouvoir étre ulilsés en couche de roulement. Ce probleme se pose souvent avec des matétiaux calcaires dont le coefficient de polissage accéléré "CPA est insuffisant. Les enrobés cloutés ont été mis au point en sinspirant de procédés utilisés dans les pays du Nord de Europe et notamment en Angleterre avec le "Hot Rolled Asphalt’ Lenrobé clouté est constitué par un enrobé & chaud confectionné & partir de granulats souvent polssaibles sur lesquels on vient répandre cles gravitons durs et non polis-sabblés, demiére le finisseur, avant de procéder au compactage de la couche. ‘On distingue 3 types d'enrobés cloutés : Les bétons bitumineux cloutés 0/10 en 5 ov 6 cm d'épaisseur cloutés avec des gravillons de calibre 10/14. Les microbétons bitumineux cloutés 0/6 en 3 cm d'épaisseur cloutés avec des gravillons lo/i4. Les sables enrobés cloutés 0/4 en 2 cm c'épaisseur doutés avec des gravillons 16/20. Chopitte 5 + Les différents types d'errobés 2 Ces revétements ont donné diexcellents résultats notamment au point de vue adhérence mais ils sont aujourd'hui remplacés par de nouveaux procédés moins cobteux et plus performants comme les BBTM (B¢lon Bilumineux Trés Minces) qui seront abordés au paragraphe suivant. En fait, tous ces enrobés pour couches de surface 4 base de bitume pur, de méme que les BB de liaison, savérent aujourd'hui la limite de leur domaine demploi pour tous les cas de trafic lourd, lent et canalisé. LES PROCEDES SPECIAUX On désigne sous ce vocable des produits qui se différencient des enrobés classiques 4 base de bitume pur évoqués aux paragraphes précédents (essentiellement grave bitume et béton bilumineux). Ces différences tiennent —& des compositions granulométriques particuliéres (ilsagit irés souvent d'enrobés ciscontinus), — 4 futiisation de liants modifiés ov 'ajout de produits comme : fibres, poudrette ce caoutchouc, polyéthyléne (déchets de cables électriques), P.V.C. (déchets de bouteilles plastiques) et toutes sortes de polyméres qui ont pour objectit de modifier les caractéristiques rhéologiques du bitume pur. 1- Les enrobés G module élevé (EME) ‘Ces enrobés concement les assises de chaussée (base et fondation) et les couches de liaison. Ils ont 61é appliqués pour la premiére fois en France en 1982 et correspondent & une ufiisation astucieuse du programme Alizé de dimensionnement des chaussées utilisé pour le catalogue des structures des chaussées neuves. Le principe des EME repose sur deux idées : — le remplacement du bitume classique 35/50 par un bitume trés dur 20/30 ov "hyper dur” 10/20 permet cfaugmenter notablement le module de rigidilé de fenrobé, — on peut augmenter sensiblement le pourcentage de bitume sans risquer orniérage grace & tufilsation d'un liant tr&s rigide, ce qui se traduit par une meilleure tenve la fatigue. Le tableau ci-aprés résume les caractéristiques de ce nouveau produit par rapport aux graves bitume. GB dassique cB* EME, Pénétrabilité 35/50 35/50 20/30 10/20 " Point de Bicume | vellicement =50/52°C }~55/60°C | = 70°C %bitume 40/42 % 45 248% 5.2858 % Module complexe & 15°C E2900 MPa E29000MPa | £21400 MPs et 10H (en MPa) Tenue dla fatigue ts ~ 290.108 &2110.10° 2 130.10° déformation relative 10°C et 25 He conduisant une rupture au bout de 10° cycles Chapite § + Les différents lypes d'enrobés 3 Ces caractéristiques mécaniques permettent de réduire sensiblement les épaisseurs, de ordre de 20 & 25%, diol un intérél économique non négiigeable. Le recul avec ce type de produit est insutfisant pour porter un jugement definiti sur ses quaalités. On peut dire aujourd'hui que ce type c'enrobé répond tres bien au probléme de loriérage En revanche, il ne faut pas écarter les risques de fissuration d'origine thermique bien que certains pensent que Ia forte épaisseur des films de bitume pourrait limiter ce type de risque, ce qui aujourd'hui, ne parait pas certain. 2- Les bétons bitumineux minces (BBM) Appliqués en épaisseur de forcre de 4 cm, ces enrobés pour couche de roulement fon! appel en général & des courbes granulométriques discontinues. On distingue : — les BBM faiblement discontinus : exemple un BB 0/10 avec discontinuité 2/4 ou 4/6.3, — les BBM fortement discontinus : exemple un BB 0/14 avec discontinuité 2/10 (autrement dit le mélange est conslitué avec du sable 0/2 et des gravillons 10/14). Le bitume utilisé est souvent un liant modifié obtenu & parlir de bitume pur et de polyméres type SBS (Styréne Butadi&ne Styréne) ou EVA (Ethyléne Vinyle Acétate). Ces enrobés cobtent de 20 4 50 % plus cher que des enrobés classiques & base de bitume pur. Leur utilisation se limite aux voiries trés circulées. 3 - Les bétons bitumineux trés minces (BBTM) ls'agit d'un enrobé & chaud mis en oeuvre en 2,5 cm d'épaisseur. Sa formulation se caractérise par — Une forte discontinuité : le mélange type étant conslitué par environ 25 & 27 % de sable 0/2,70 72% de gravillons 6/10 et 2.& 5 % de fines d'apport. — Lolilsation d'un bitume modifié avec un dosage de lordre de 6 %. Ces lian's modifiés sont des bitumes polyméres, des bitumes + poudrettes de caoutchouc, ou des bitumes + fibres synthétiques. Les résultats obtenus avec cette couche de roulement mise au point vers 1985, sont remarquables au point de vue de la rugosité, de luni et de la durabilité. Ce demier point est important car ce type dlenrobé est atypique et ne répond pas aux grands principes des entobés & chaud. Ce résultat trés favorable est expliqué par la théorie du "pralinage” qui veut que les gravillons soient enrobés par un mastic bitumineux constitué par le liant et les éléments fins du sable. Les gravilons sont collés les uns aux autres par ce mastic et résistent trés bien & larrachement grace & luliisation d'un liant modifié. Aujourdthui, on peut considérer que les BBIM constituent la plus grande réussite des techniciens routiers frangais de ces 30 demiéres années. Leur faible épaisseur permet dobtenir des prix de revient au métre cané tres compétitfs, et leur développement est tel quis représentent aujourd'hui plus de 50 % du linéaire des autoroutes & péage. 4 - Les enrobés drainants On appelle enrobé drainant une couche de roulement de 4 cm d’épaisseur dont la teneur en vides est comprise entre 20 et 25 %. Ce résultat est obtenu avec une formule de type "hyper grenu" & forte discontinuité. Chapitre 5 + Les différents lypes d'envobés 4 De granuloméirie 0/10 au 0/14, le mélange ne comporle que 10 4 12 % de sable 0/2, avec des gravillons 6/10 au 10/14 qui constituent l'essentiel du squelette de la formule. La faible teneur en sable limite le dosage en bitume aux environs de 4,5 4 48 %. Celle couche de roulement présente la particularité d’étre perméable a leau. Cette demiére traverse le revétement et s‘écoule d la base de la couche pour ressortir sur le c6té de la chaussée. Lintérét de 'enrobé drainant est de présenter par temps de pluie l'aspect d'une chaussée séche sans projection d'eau pour les usagers qui suivent un véhicule. Il a été utilisé avec succés sur toutes les zones de changement de dévers. De plus, sa tenue au trafic est excelente, notamment son comporlement & Fomiérage méme dans les cas réputés les plus cifficiles. Autre avantage, 'enrobé drainant est le meilleur revéter ce jour pour réduire le roulement imputable av trafic routier. Ce bruil se silue aux environs de 73 dA, alors quil est de 76 dbA sur les BB classiques et 80 db sur des enduits superticie's (on rappelle que lunité de bruit sexprime dans une échelle logarithmique et quun doublement du trafic entraine une augmentation du bruit de 3 dba) Mais comme toutes les techniques routiéres, fenrobé drainant a aussi son domaine d'emploi. Crest ainsi quil ne faut pas lutiiser sur des chaussées en mauvais état et fissurées mais sur des supports étanches et en bon état. La deuxiéme précaution & prendre concerne la viabilité hivernale, car le verglas peut se former plus rapidement sur un entobé drainant que sur un enrobé classique, & cause de la perméabilité 4 lair due au fort pourcentage de vides de lenrobé drainant. Cette difficulté nécessite quelques précautions et une aitention toute parliculiére dans les régions ov se pose ce type de probleme. FABRICATION DES ENROBES A CHAUD Le processus d'enrobage utilise le fait que le bitume se présente sous la forme d'un liquide & des températures de lordre de 150°C. Son mélange avec des granulats quill faut donc déshydrater et chauffer & des températures du méme ordre, se réalise au moyen d'un matériel spécifique et complexe appelé "centrale denrobage" llexiste en France prés de 470 usines denrobage dont les 3/4 sont des installations fixes et le reste des installations mobiles. Les capacités varient de 50 & 600 tonnes/heure. On distingue 3 types de centrales d'enrobage quise différencient essentiellement au niveau du processus de malaxage. Tous ces matériels ont un certain nombre de points communs qui sont: — les prédoseurs : | sagit de trémies o¥ fon approvisionne les différentes coupures de granulats entrant dans la formule. On peut faire varier le débit horaire de chaque trémie en modifiant la vitesse d'un tapis en caouichouc qui extrait les matériaux & la base de Ia trémie. H est ainsi possible de délivrer avec une assez bonne précision (de 1 & 5 % suivant les équipements) la quantité de chaque constituant entrant dans la composition de la formule. — Séchage et dépoussiérage : Le sécheur est consfitué par un tube cylindrique toumant sur luiméme et équipé d'un brileur au fuel (ov au gaz) pour chauffer les granulats & des températures de lordre de 150 & 170°C. Cette opération consomme de 7 & 8 kg de fuel par tonne d'enrobé et nécessite un grand volume d’air pour la combustion. H en résulte un départ important de matériaux fins contenus dans les agrégats s&ches, ce aui nécessite la présence dun systéme de dépoussiérage pour filirer les gaz de combustion de fagon a ne rejeter dans faimosphére que des gaz parfaitement épurés et ne contenant plus que de la vapeur d'eau . Les matériaux fins ainsi récupérés sont appelés “fines de dépoussiérage" et réintroduits dans le mélange. Ces systémes de dépoussiérage représentent aujourd'hui de 20 & 30 % du codt de finstallation. — Le malaxage : C'est 4 ce niveau quil faut distinguer les 3 types de centrales denrobage. Chapitre 5 + Les différents lypes d'ervobés 5 Centrale discontinue : Les granulats chauds sont criblés puis pesés séparément, de méme que le bitume pour constituer des gachées, Avec ce type de matériel [voir Fig. 8 ci-aprés) les changements de formules sont possibles, c'est la raison pour laquelle ce matériel trés automatisé est essentiellement utilisé en installation fixe, pour produire des enrobés & chaud & la demande. On parle souvent de travail "en épicerie” car les changements de formules sont possibles et fréquents. { ee marca Fig. 8: Schéma de prineipe dune centrale discontinue * Centrale continve : Les agrégats et le bitume dosés volumétiquement, s'écoulent en continu dans un malaxeur constitué par deux axes horizontaux comportant des palettes de malaxage. Le mélange s‘effeciue donc en continu tout au long du malaxeur dou le nom donné a ce mode de malaxage. Ce lype de centrale peut étre déplacé assez facilement et est beaucoup utilisé pour des chantiers routiers oU le changement de formule n'est pas fréquent (comme les chantiers autoroutiers par exemple). come manne wn me Fig. 9: Schéma de principe dune centrale continue ° Centrale Tambour Sécheur Enrobeur (TSE) : Avec ce type de matériel, le mélange ne se fait plus dans un malaxeur, mais dans le tambour sécheur oU s‘effectuent & la fois le séchage des granulats et leur mélange avec le bitume. Ce principe denrobage mis au point vers la fin des années 1970 offre des capacités de production trés importantes (de 200 & 600 {/heure) tout en restant un équipement particuliérement mobile (on peut démonter, transférer et remonter cette centrale en moins d'une semaine). Les TSE se sont substituées aux centrales continues qui sont de moins en moins utiisées. Chapite 5 + Les cilférents lypes d'errobés 6 & o ‘ugoursccueun _erOUSHENEU Fig, 10 : Schéma de principe dune centrale tambour sécheur enrobeur (TSE MISE EN CEUVRE DES ENROBES A CHAUD 1 - La couche d'accrochage Avant de répandre l'enrobé & chaud, il convient d'assurer un bon collage entre le support et la nouvelle couche. Ce collage est obtenu par le répandage d'une couche d'accrochage que lon peut réaliser soit avec de l'émulsion de bitume, soit avec du bilume pur. Les dosages habitvels sont compris entre 0,3 et 0,8 Kg/m? de bitume résiduel. 2 - Répandage : 'les finisseurs' Les finisseurs sont apparus Ux U.S.A. en 1936. Ils ont 61 congus pour la mise en oeuvre d'enrobés ‘chauds, mais ils conviennent également a la mise en oeuvre des graves traitées & froid moyennant quelques aménagements spécifiques. Ce sont des matériels mobiles et autonivelants. Ces matériels sont composés : — d'un chassis tracteur sur chenilles ou sur pneus, — d'une fable flottante appelée communément "Screed’. A lavant du finisseur, les matériaux sont bennes dans la trémie de réception de 5 4 15 T de capacité, puis transportés par le tapis convoyeur 4 raclettes 4 larriére du tracteur et répandus devant Ia table par la vis de répartition. La table assure le nivellement, le lissage et le pré- compactage des matériaux. Elle est vibrante et peut étre complétée par un dameur (tamper). Deux types de tables sont actuellement commercialisés, Ia table conventionnelle pouvant travailler sur de grandes largeurs et Ia table télescopique hydraulique, qui permet de faire varier Ia largeur de répandage de 2,5 m a prés de 5m. Bras de nivellement Moteur a : (\de Convoyeur Tabie Vis de Rouleaux ‘épatition Fig 11: Chapilre 5 + Les cilférents lypes d'envobés 7 ‘made principe du finisseur Les réglages d’épaisseur (de 2 4 30 cm} sont obtenus par variation de langle dattaque de la table, soit en faisant monter ou descendre les deux points d'attache des bras sur le tracteur, soit en agissant sur les deux vis de réglage placées de chaque cété de la table. Il est possible d'obtenir des variations d'épaisseur manvellement, ou en asservissant la machine & une rétérence extérieure qui peut étre fournie par un cable en acier installé sur des potences mises en place par un géométre, ou par un systéme de poutres arliculées entrainé par le finisseur. 3.-Compactage Une fois répandu sur son support l'enrobé se refroidit rapidement et il convient de le compacter le plus rapidement possible. Ce compactage est réalisé par —les compacteurs 4 pneus dont la charge par rove est comprise entre 2 et 5 lonnes, —des cylindres lisses vibrants particuliérement efficaces, — des cylindres lisses qui assurent un réle de surfagage pour effacer les traces laissées par les compacteurs G pneus. Nous avons vu limportance du critére “compacité" sur la durabilité des enrobés 4 chaud. Cette compacité a également une importance déterminante sur les caractéristiques mécaniques du matériau que ce soit en module ou en tenue Ia fatigue. Cest ainsi qu'une grave bitume voit sa durée de vie multipliée par 10 lorsque sa compacité passe de 89 %4 92%. LA FORMULATION DES ENDUITS SUPERFICIELS On désigne sous ce teime, le nombre de couches et la quantité de produit comespondant & chaque couche. Le liant est coractérisé par son type, sa catégorie et son dosage en kg/m? Les gravillons sont définis par leur fraction granulométrique et leur dosage en litres/m?. Le dosage en liant est associé & la grosseur des gravillons, avec des dosages plus faibles pour des gravillons plus petits. Quant au dosage en gravillons, il dépend du «pouvoir couvrant » de ces demiers. C’est Ginsi quune méme quantité de gravillons de bonne forme “cout” une surface plus faible que des gravilons contenant des plaquettes et des aiguiles 1- Enduit monocouche (type LG) Le monocouche est consfitué par une couche de liant (L) sumontée dune couche de granulats (6) 6 QOODOODVARGINVAGVA Fig. 4: Monocouche LG Dosages moyens Liants e¢ Biumes ml Granulats ramus i 69 %) (litres?) kg/m’) 46 10 0950) 1 oo 12 1150 Ma yy 1300 1250 Chapitte § + Les cifférents types d'enrobés a 2 - Enduit monocouche double gravillonnage (type LGg) Linconvénient de fenduil monocouche simple est que tout excés de gravillons se traduil par des rejets. Lintérét du monocouche double gravillonnage est de répandre une premiere couche de gravillons avec un dosage plus faible que le ‘pouvoir couvrant” (on dit gravilonner "clai’) de fagon & ce que chaque gravilon trouve "sa place” pour se coller sur du liant. On vient ensuite répandre une deuxiéme couche de petits gravilons pour venir ‘bloquer’ les gravillons plus gros de la premigre couche. Les rejets occesionnés par ce deuxiéme gravillonnage sont sans conséquence pour la circulation, car on estime que les bris de pare-biise interviennent avec des gravillons supérieurs & 8 ou 10 mm. [ce qui ne dispense pas denlever lexcés de petits gravillons avec une balayeuse aspiratrice). % — egepad00axGoA000aR7NDN0000 6 9 @DOOV0GION9IDAG L set pA Ee F 3: Monocouche double gravillonnage LGg. Les dosages moyens habitucllement retemass sont précisés ciapriss Liants et granulats | Bitume fluxé Emulsion & 69% sranulats ke! (ky/m’) ‘s/m’) GCranularité 10/l4-ayo 1.350 1.900 wy Jo 6/1024 1.100 1.000 610-047 yasad Chapitre 5 + Les différents types d'enrobés “9 3 - Enduite bicouches (LGIg) Le bicouche est la superposition de deux monocouches. On fulilise en général lorsque lon est en présence d'un support hétérogéne, la premiere couche ayant pour objectif "thomogénéiser'le support. La premiére couche est constituée de gravillons 6/10 ou 10/14 alors que la deuxiéme est réalisée avec des petits gravilons 4/6 ou 2/4 avec texistence dune “discontinuité" entre les deux coupures granulométriques (par ex. 10/14 + 4/6 ou 6/10 + 2/4). Au niveau des liants, on donne souvent la préférence & lémulson de bitume car elle ne pose pas le probléme de lévaporation des solvants, notamment pour la premiére couche comme on peut le rencontrer avec les liants fluicifiés ou fluxés. 2 OOOBAODVADTGODGOODADINDADODD 1 EY 6 QGQBOO00Dq07000400a L Dosages me Bitume Muxs mee ha {liaes/m’) Liants ot 7 granulass | 1/14] 6/10 | 0/14 | 6/10 | reyt4 | 6/10 | | toys] oto | roy et ao | a | ao | aa | ao | aa | | ayo 46 Pemehe | 1.100 | 1.000 | 1050] o950 foa tt] 789 | | 1,000 | o00 fio ty] sae 2° emwehe} 1.000 | 02100 | 0950 | a850 | oa8 | 5a | |1 300] 1200] oa7 Lae rors. | 2.100 | 1200 | 2000 | 1.200 00 | 2.100 Chapitte 5 + Les cifférents lypes d'enobés 10- 4 - Enduit monocouche inversé (GLa Encore appelé “enduil sandwich’, on le réalise en répandant une premigre couche de gravilons "& sec’ puis une couche de liant, et enfin une couche de petits gravitons. Cette solution est utilsée dans le cas de supporte hétéroganes (plaques de ressuage notamment]. 8 OGODAOODOASGODEOODARTN_AONOND: Liant résiduel_ | Gramulats 2 couche Granulats | Gra (/D mm) (kg/m?) (Wm) 6f10-2/4 4a5, —_—. oas 1,300 6/10-4/0 10/14 - 4/6 ——— oa 1,500 1o/14-6/10 LE REPANDAGE DU LIANT Une répandeuse de liant est capable de répandre un dosage donné de liant compris dans une fourchette de 0,7 & 2,5 kg/m. Elle est constituée par : — une clterne calorifugée (et Equipée d'un systéme de réchauffage) montée sur un chassis de camion, dont la capacité est comprise enire 5 et 9m’, — une rampe de répandage du liant, dont Ia largeur de base (2,50 m) peut étre poriée a prés de Amétres gréce & deux rallonges, — un systéme de dosage et de coniréle du liant. Des abaques sont fournis par le constructeur, donnant le dosage en fonction de Ia largeur de répandage et de la vitesse davancement. Chapitre§ + Les différents types d'enrobés n élément important de la répandeuse est constitué parla rampe. Celle-ci est constituée par des jets, espacés de 100 ou 125mm, dont louverture est commandée pneumatiquement On distingue les jets plats ulilsés avec les répandeuses moyenne pression (de 0,5 4 2 bars) et les jets coniques que fon trouve surles répandeuses & haute pression (3.4 5 bars), Quel que soit le type de matériel, la régle est que chaque point du sol soit “alrosé" par trois jets (voir Fig. 9). Pour obtenir un dosage régulier et homogéne au niveau du sol, cela impose que chaque jet débite rigoureusement la méme quantité de liant. On doit s‘assurer avant chaque répandage qu'aucun jet n'es! bouché, et que la rampe est régiée dla bonne hauteur. rampe est néglée A la bonne hauteur. Citerne Groupe transfert Vehicule de controle Fig. 8: Répandeuse & tiant Début de rampe 3388 23113 ig. 9: Représertation schémetique die recoupement des jets tune bande de lordre de 10 em de large ne regoit que sorsquiun jet est bouche, 2/3 du dosage prévu Chapitre § + Les cilférents types d'enrobés 2 ENDUITS MONOCOUCHES Phases d'exécution 3 Epandage de la cbuche de granule 4 Cyiindrage 8 pneus Chapitre 5 + Les différents types d'enrobés 13 ENDUITS MONOCOUCHES DOUBLE GRAVILLONNAGE Phases 4 edt, 1 Balayage de la chaussée 2 Repandage ce la couche emulsion de rarulats 4 Cylindrage a pneus Remise en circulation A vitesse réduite Chapt § + Les différents types d'enrobés 4 ENDUITS BICOUCHES Phases o'éxéeution de la premiore Epandage dela Ge la deuxiene smulsion 5 Epandage do couche de gra Romise en circulation a vitesse rédute i) p Ay Chapite § + Les cllférents lypes d'enrobés Is ENDUITS «SANDWICH» ‘Phases dxécuton Sy 1 Balayage ce la o 2 Epancage de la premiére couche de granulats ‘3 Répandage de la couche d’émuision 4 Epandage de la Gouxiéme couche de granulats: 5 Cylindrage A pneus Remise en circulator vitosse réciulte Chapt § + Les différents lypes denrobés

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