Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
resp.
1
où est la longueur du sous-intervalle .
Les sommes de Darboux sont des réels bien définis si la fonction est
bornée, .
Sauf mention du contraire, dans tout ce qui suit, les fonctions considérées
seront toujours bornées sur l'intervalle en question, sans que cela soit
nécessairement dit explicitement.
et
2
Solution .
(ou de à ), et noté .
la limite de et en .
3
Remarque La ``variable d'intégration'' dans est une
``variable muette'', elle peut être remplacée par n'importe quelle autre
variable (qui n'intervient pas déjà ailleurs dans la même formule).
telle que .
et . Avec
, il vient que
. Donc si
4
utilise maintenant le fait qu'une fonction continue sur y est
uniformément continue , pour donné il existe (indépendant du
5
La réciproque est vraie si est continue.
Sommes de Riemann
Les sommes de Darboux ne sont pas très utiles pour le calcul effectif
d'une intégrale, par exemple à l'aide d'un ordinateur, car il est en général
assez difficile de trouver les inf et sup sur les sous-intervalles. On
considère plutôt
ou
Plus généralement:
de plus , on a
6
Alors on a aussi , quel que soit le choix des , et a
Proposition Pour , on a
En particulier, on a
et on a la relation de Chasles :
7
Démonstration Pour tout , on a évidemment
et . Ceci entraîne
et pour , .
8
Et :
Proposition Pour ,( ), on a:
(1)
(2)
et (3)
Démonstration (1): et .
(2): .
9
Théorème [de la moyenne] Soit (fonction continue de
). Alors
D'après l'éq. ,
subdivisions équidistantes de .
Solution Comme est une fonction croissante sur , elle est intégrable
et les sommes de Darboux coïncident avec les sommes de Riemann
10
Pour , cette somme est bien connue: , et donc
dans .
11
Démonstration Soit . On applique le théorème des accroissements
donnée par .
donc . Calculons
(relation de Chasles )
Donc
12
(NB: Si ou on ne peut considérer que la limite à gauche ou à
droite, tex2html_image_mark>#tex2html_wrap_inline4476# ou .)
Intérêt de la primitive
, et
Ainsi, bien que cela soit possible, on n'utilise dans la pratique quasiment
jamais la définition de l'intégrale de Riemann en terme de sommes de
Darboux , pour la calculer. Sauf exceptions, on cherchera toujours une
primitive de par les méthodes qui seront développées dans la suite, pour
appliquer la formule ci-dessus.
Nous allons ici aborder quelques méthodes pour calculer des primitives
d'une large classe de fonctions.
Intégrale indéfinie
13
Soit continue. On note l'une quelconque des primitives
est finie.
avec
14
Cette formule sera étudiée plus en détail dans le paragraphe . Elle
permet d'utiliser les formules élémentaires ci-dessus pour toute une classe
de fonctions élémentaires «composées». Son application notamment au
l'intégrand par .
Proposition Pour , on a
15
Démonstration On a
successivement :
, puis :
16
On met tous les dans le membre de gauche et obtient après division
par 2:
Pour et , on a
(4)
17
Démonstration Pour , la formule est vraie: en effet, elle s'écrit dans
ce cas
. Alors
18
avec
). Donc
et .
19
On écrit symboliquement , et on substitue ces deux équations
dans l'intégrale en question:
variable en substituant .
20
Exercice Démontrer ce théorème, en étudiant la fonction
croissante sur ][a,b, et idem pour , qui est donc bijection de sur
Division euclidienne
1 étape: On utilise le
21
Théorème [et définition: division euclidienne]
et
On a donc
Polynômes irreductibles
).
Un polynôme est unitaire ssi le coefficient du terme de plus haut degré
est 1.
On se servira du
22
Théorème Tout polynôme de se décompose de manière unique en
un produit de la forme
c'est à dire d'une constante qui est le coefficient du terme de plus haut
degré de , et de polynômes irréductibles unitaires: sont les racines
(distinctes) de , leurs multiplicités, et les facteurs de degré 2 sont
divise .
On effectue la division euclidienne
3 étape
23
Définition On dit que , est une fraction rationnelle
irréductible ssi les polynômes et sont sans facteur commun.
On appelle pôles de la fraction rationnelle irréductible les racines du
polynôme .
Soit la
décomposition irréductible de .
On appelle éléments simples de espèce relatifs aux pôles , les
fonctions rationnelles du type
irreductible : .
24
; ce qui ne permet pas de voir immédiatement
les éléments simples.
1. Si , (div.euclidienne de par ), on a
dans .
.
On a
(*)
25
Par exemple, appliquons ceci au calcul de : En multipliant (*) par
, on a
et en posant ,
et en prenant , .
.)
26
En multipliant (*) par
D'où:
27
En divisant par , on a donc
et donc .
(ii) : méthode des valeurs particulières
et donc .
28
La méthode générique qui marche toujours mais qui n'est pas toujours
pas la plus rapide, consiste à réécrire la somme des éléments simples sur
).
avec
et
La première intégrale ne pose pas de problème, sa primitive est
si et si
Considérons donc le 2e type d'intégrale. On l'écrit d'abord sous la forme
29
Pour ce faire, on se ramène par un changement de variable à cette
puis ).
(rappel: ).
Pour , une primitive est . Sinon, on fait une intégration par
partie d'un facteur pour diminuer l'exposant de 2:
et , on a enfin
30
avec .
Exemple : ici, , .
Méthode d'intégration:
si , on pose (invariant, or )
si , on pose (invar., or )
31
Dans les cas suivants, on peut encore se ramener à la recherche d'une
primitive d'une fraction rationnelle:
Théorème
a) :
on pose . Avec , ,
on retrouve une fraction rationnelle en .
b) avec :
on pose
c) :
On transforme la racine en une des formes suivantes:
: on pose alors
: on pose alors
: on pose alors ou
Dans chacun des cas, on retombe sur une fraction rationnelle d'un
Exemple : on a , on posera
donc , d'ou , et
32
La notion de fonctions équivalentes devrait être connue du cours
Fonctions négligeables
Pour ne pas trop alourdir les notations, on convient qu'une égalité entre
fonctions sous-entend la restriction à l'intersection des domaines de
définition.
t.q. et
Exemple On a .
(car )
dans un voisinage de .
33
au lieu de
alors .
34
Démonstration Exercice. (Il suffit de substituer , , etc.)
...
seulement .
«égalité», !
Fonctions équivalentes
35
Remarque La présente définition de fonctions équivalentes est donc plus
générale que celle en terme de limite, car elle s'applique aussi dans les
et
mais .
i) si
36
dérivée: , et en multipliant cette équivalence par , il
vient le (i).
, donc et .
D.L. d'ordre en
et
Exemple [fondamental] ,
reste .
Remarque On permet le cas , mais les seuls cas utiles sont ceux ou
Remarque Il faut insister sur le fait qu'un développement limité est une
stricte égalité mathématique, il ne faut donc jamais «oublier» le reste en
faveur de la partie régulière. D'ailleurs, dans certains cas le reste peut
être plus intéressant que la partie régulière.
37
Remarque Comme la formule simplifie pour , on se ramène
pour .
Unicité du D.L.
38
Lemme [troncature] Si admet un de partie régulière , alors
avec
avec est
, avec
et . En considérant de
39
rang, de laquelle on déduit , etc... Quand enfin on arrive à ,
ayant identifié le terme constant et soustrait des deux membres,
40
avec le reste intégral d'ordre ,
est finie), car la primitive s'exprime en termes de qui est continue par
hypothèse.
41
Remarque Dans le cas particulier (mais fréquent) où , et en posant
42
Les fonctions et ont comme DL les termes en
.)
Solution: on trouve
régulière .
43
Composée de D.L.
Exemple avec .
cas: pair.
au dessus de , en-dessous de ,
(cf. ci-dessus).
44
D.L. en
on a
, En
45
Application : étude d'une branche infinie en
cherche un de la fonction . Si ,
est asymptote à .
46
Sous-sections
intervenir une fonction ainsi que ses dérivées jusqu'à l'ordre . Par
exemple, une telle équation pourrait être
ait .
fixé;
47
Remarque Pour des raisons qui seront développés dans la suite, on dit
aussi ``intégrer l'ED'' au lieu de ``trouver une solution à l'ED''.
C'est pour cette raison que l'on dit aussi «intégrer» pour «résoudre» une
équation différentielle.
48
avec , soit ( )
Définition Une équation différentielle d'ordre est linéaire ssi elle est de
la forme
avec
49
Proposition L'application qui à la fonction associe la nouvelle
Démonstration En effet,
et pour tout ,
avec
50
Démonstration La première partie est évidente. En ce qui concerne la
élément de .
Principe de superposition
Définition Une équation différentielle linéaire (EDL) du 1er ordre est une
équation différentielle qui peut s'écrire sous la forme
demandera .
51
Proposition L'ensemble des solutions à est un sev. des fonctions
et avec
52
et la solution générale est donc
On obtient
ce qui donne
53
Sur , ; une solution particulière est donc obtenue pour ,
arbitraire
Changement de variable
pour à une équation plus simple pour , que l'on sait intégrer, et dont la
54
effet une équation linéaire ( ) pour .
(Exercice: resoudre ces deux équations différentielles.)
Définitions
(...).
Proposition
, .
55
Pour , on définit le wronskien ,
, donc devient .
Définition L'équation
de .
56
Dans chacun des cas, la solution générale à est donc
avec .
Démonstration
et donc
car en effet
(comme ).
:
On a
et donc
57
Le wronskien est égal à
>>>>>Solution particulière à
ou et (un polynôme).
• Remarques:
où .
58
i) n'est pas racine de : Dans ce cas, les fonctions ,
principe de superposition:
de la linéarité de .)
, donc et .
(car pour ).
59
Donc, sont solutions du système
donc
60
[et interprétation géométrique]
Soit un sous-ensemble de .
associée à) .
Le système d'équations
Si et , la fonction est -
périodique: on peut alors restreindre l'étude à l'intersection de avec un
intervalle de longueur , et on obtient ainsi toute la courbe.
Si est symétrique et on a une des symétries suivantes:
61
(iii) et ( paire et impaire),
(iv) et ( et impaires),
et : On étudie :
Si , on étudie la fonction :
62
Si alors admet la droite d'équation
appelée tangente à en .
Une représentation paramétrique de est donc donnée par
63
Etude en un point stationnaire .
de composantes .
vecteur directeur .
avec et .
64
Or, sont colinéaires à , donc
et
Selon la parité de et de , on a les résultats suivants:
Définition
65
pair et pair: au voisinage de , et , indépendamment
66
: On a et (selon la signe de ). On étudie
direction en
étude du signe de et :
étude en
directeur .
Nature du point:
67
recherche de points doubles:
car . Donc
et .
68
Figure: Graphe de la courbe étudiée, avec l'asymptote et le vecteur
directeur de la tangente en le point de rebroussement.
Espaces vectoriels
69
Définition Soient A et B des ensembles. On appelle loi externe sur B une
E .
E .
E .
k est appelé le corps de base de l'espace vectoriel E.
0v=0
-1v=-v
Démonstration
70
Définition Soit k un corps et E un k-espace vectoriel . Soit V un sous
ensemble de E. V est un sous espace vectoriel de E si:
k, x,y V, V.
71
où est une famille à support fini de scalaires de k.
72
famille de vecteurs de V. Cette famille est une partie génératrice de V ou
génératrice dans V si l'espace vectoriel engendré par A est égal à V, ou
autrement dit si Vect(A)=V. On dit encore que A engendre V.
de k, l'égalité
implique que .
Dans le cas contraire la partie A est dite partie liée dans E ou famille
dépendante de vecteurs de E.
73
k désigne un corps.
est dite:
libre maximale dans E si elle est libre dans E et que pour tout vecteur y
74
est liée et ce quelque soit y dans E. La famille n'est donc
incluse dans aucune famille libre plus grande qu'elle même. Elle est donc
bien libre maximale.
75
et telle que les ne sont pas tous nuls. Soit i I tel que 0. On peut
76
Démonstration Comme E est de dimension finie, il possède une famille
Soit encore:
77
,...,e ). Supposons cette propriété vraie à l'ordre l et montrons la à
l'ordre l+1. On sait que v <e ,...,e > mais i=1,...,l e <v ,...,v
,e ,...,e >. Autrement dit i=1,...,l e <v ,...,v ,e ,...,e >. On
peut donc trouver des coefficients ,..., tels que v =
78
lemmme précédent . Par conséquent f est liée . Ceci est impossible car f
est une base de E. Donc m n. En faisant le même raisonement en
permutant le rôle de e et celui de f, on obtient n m. On est alors en droit
d'écrire: n=m.
79
Définition Soit E un k espace vectoriel et soit V un sous espace vectoriel
de E. Une base du sous espace vectoriel V est une base de V en tant
qu'espace vectoriel.
80
Théorème Soit E un k-espace vectoriel de dimension finie . Soit V un sous
espace vectoriel de E. Alors V possède un sous espace supplémentaire
dans E.
engendré par e ,...,e . Il est clair que V V'= et que V+V'=E. V' est
donc bien un sous espace supplémentaire au sous espace V.
,f' ,...,f est donc une base de V+V'. On peut alors écrire les
égalités: dim(V+V')=k+m-k+m'-k=m+m'-k=dim V+dim V'-dim V V'.
Définition
81
Comme nous l'avons déjà mentionné, les propriétés d'existence d'un
supplémentaire pour un sous espace vectoriel, d'existence d'une base
et le théorème de la base incomplète sont vraies en dimension infinie.
Nous allons maintenant établir ces 3 propriétés.
W V= .
W1 W W2.
W' A, W' W.
82
(y-w)'. Cela donne: x=v+ y- w'. Mais v+ y V et w' W. On a
bien obtenu la décomposition voulue et notre théorème est démontré.
non vide car si v est un vecteur non nul de E alors v est une famille
libre dans E. A est un ensemble partiellement ordonné par l'inclusion.
Soit B une partie de A totalement ordonnée non vide. Alors la réunion
des éléments de cette famille est encore un élément de A. Cette réunion,
de plus, est un majorant de A. Donc A est inductif . A possède alors un
élément maximal. Notons F cette famille libre de vecteurs de E et élément
maximal de A. Cette famille est libre maximale dans E. C'est par
conséquent une base de E.
83
(e ) engendre E et que (e ) Vect((e ) ) alors (e ) engendre
E. C'est donc bien une base de E.
Introduction
Les applications linéaires sont parmi les plus importantes en
mathématiques. Elles interviennent dans de nombreuses situations. En
analyse, elles servent par exemple à approximer localement des fonctions
ou des équations différentielles. En algèbre, on peut les utiliser pour
représenter des équations. En géométrie, elles modélisent les symétries
d'un objet...
Nous étudierons dans cette leçon leurs principales propriétés. Nous
verrons que ces dernières sont nombreuses et justifient l'intérêt qui leur
est porté. Nous terminerons cette partie par une intrusion dans le monde
des espaces vectoriels quotients. L'importance de ces derniers est liée en
particulier au fait que pour un sous espace donné dans un espace vectoriel
il n'existe pas de supplémentaire cannonique. Nous verrons que les
espaces quotients permettent de définir pour un sous espace vectoriel
donné un supplémentaire bien particulier.
Dans tout ce chapitre k désigne un corps.
Définitions
Définition Soient E et F des k-espaces vectoriels et une application de E
84
Si est bijective est un isomorphisme.
Propriétés
Proposition Soient E et F des k-espaces vectoriels. Soit E' un sous espace
Démonstration Soient y,y' (E'). Il existe donc x,x' E tels que y= (x) et
y'= (x'). Soient , k.Il suffit de vérifier que y+ y' est élément de
85
Définition Soient E et F deux k-espaces vectoriels. Soit une application
vectoriel sur lequel est définie. Soient aussi x,y Ker , , k. Il suffit
La propriété qui suit est extrêmement utile pour prouver l'injectivité d'une
application linéaire.
Ker = 0 .
est injective.
sont aussi des groupes pour leur loi interne respective et que ,
application linéaire de E dans F, est aussi un homomorphisme entre ces
86
on appelle rang de l'aplication linéaire la dimension de Im . On notera
rg le rang de .
finie et que est une application linéaire de E dans F alors est de rang
fini dans F.
87
Proposition Formule du rang Si E et F sont des k-espaces vectoriels, que E
)). Cette famille est, de plus, libre dans Im : Si ,..., sont n-p
Ker . La somme est donc élément de E'. est alors dans E' Ker
donc =0 pour tout i=p+1,...,n. Ces scalaires ayant été choisis de façon
88
peut alors parler de la dimension de F. Cette dimension est égale à rg .
89