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On rappelle qu’une modulation consiste à greffer un signal utile (appelé également signal
modulant) sur un signal haute fréquence (appelé porteuse). Ce procédé permet de travailler
avec des antennes de taille raisonnable et d’effectuer des transmissions sur de plus longues
distances (les ondes électromagnétiques interagissant moins avec le milieu que les ondes
sonores).
On appelle modulation analogique, la modulation d’une porteuse par un signal utile
analogique. Cette modulation peut être en amplitude, en phase ou en fréquence. On se propose
au cours de ce chapitre d’étudier ces trois cas :
A- principe :
La modulation AM est une modulation linéaire. Ainsi en raisonnant sur un signal utile
sinusoïdal, on apprécie la réponse pour une pulsation quelconque. Cela nous permet de
connaître le comportement pour chaque composante spectrale d’un signal d’entrée complexe
et donc la réponse du système AM pour un signal réel.
s (t ) = K (1 + ku (t )) p (t )
Avec K et k constantes.
On définit le taux ou indice de modulation, noté m, tel que : m = kAu . Ce taux est un
paramètre important car il conditionne l’allure du signal modulé s(t).
u(t)
Et une porteuse de fréquence 5 fois plus grande (en réalité le rapport est beaucoup plus grand,
mais pour des raisons de lisibilité ce rapport sera suffisant)
p(t)
t
m = 0,5
s(t)
m=1
s(t)
m = 1,5
On a s (t ) = A p (1 + m cos(ω u t )) cos(ω p t )
s(f)
Naturellement, un signal utile ne se limite pas à une sinusoïde mais à un paquet de sinusoïdes.
Le spectre u(f) du signal utile a donc plutôt l’allure suivante :
u(f)
Ap
fmin fmax f
Sachant que l’on ne considère qu’une modulation linéaire, on peut donc tracer l’allure s(f) du
spectre du signal de sortie associé au signal utile précédent :
s(f)
Application : Dans le cas des transmissions radio AM, on limite la valeur de la fréquence max
du signal utile à 4,5 kHz. Si on fournit une bande de fréquence comprise entre 150 kHz et 300
kHz pour les radios AM. Combien de station pouvons-nous avoir au maximum de manière à
éviter le chevauchement de deux stations de radio proches ?
C- Puissance rayonnée :
Le signal modulé en amplitude va alimenter une antenne. Cette antenne, est, nous l’avons vu,
modélisable par une simple résistance et permet une conversion parfaite de la puissance
électrique en puissance de rayonnement (à condition d’avoir réalisé l’adaptation d’impédance
entre la ligne et l’antenne et que l’on supposer négligeable les pertes en ligne)
On a alors :
s 2 (t )
Pray =
Rant
On peut alors calculer la puissance
Rant
s(t) moyenne rayonnée :
Tp
1 s 2 (t )
P ray =
Tp ∫0 Rant dt
Afin d’éviter ces pertes, on utilise des modulations où la porteuse n’apparaît pas dans le
spectre du signal modulé (on parle de modulation AM sans porteuse)
Le signal modulé s(t) est alors obtenu par un multiplieur. On envoie le signal utile et la
porteuse sur ce multiplieur :
u(t) Multiplieur
s(t)
p(t) k
A noter également, que les bandes LSB et USB contiennent exactement les mêmes
informations. Afin, encore une fois, d’éviter de dépenser de l’énergie à transmettre deux
informations redondantes, certains modulateurs filtrent une des deux bandes avant envoie. La
puissance rayonnée est alors uniquement destinée à l’émission d’une bande. On parle de
transmission à bande latérale unique.
L’absence de porteuse lors de l’émission va obliger à la réception à la mise en œuvre de
systèmes supplémentaires à la réception (par exemple oscillateur local à quartz très précis est
alors nécessaire). Cet inconvénient de la transmission sans porteuse explique que l’on
rencontre encore actuellement des transmissions AM avec porteuse.
On va étudier des structures qui fournissent en sortie l’expression générale d’un signal modulé
en amplitude avec porteuse: s (t ) = KA p (1 + m cos(ω u t )) cos(ω p t ) (Ces structures pouvant
naturellement aussi servir à faire des transmissions sans porteuse et bande latérale unique)
u(t) Multiplieur
p(t)
k
Sommateur
s(t)
R2
1k V5
4
2 V- TL081/301/TI
5 -15Vdc
- N2
6 s(t)
OUT
p(t) 3 V+ 1
+ N1 V
R1 J2 V6
U1
u(t)+E 7
V3 1k V4 V
VOFF = -0.5 BF245A VOFF = 0 15Vdc
V
VAMPL = 0.3 VAMPL = 0.1V
FREQ = 500 FREQ = 50k
On greffe sur le signal utile une composante continue E négative pour rendre passant le
transistor JFET et on admettra que cette structure permet de faire travailler ce transistor dans
sa zone ohmique. On rappelle alors que le transistor est équivalent à une résistance RDS entre
RO
son drain et sa source telle que : RDS = (Ro et Vp sont deux paramètres constants
Vgs
1+
Vp
caractéristiques du JFET)
s (t )
- Calculez le rapport : en fonction de E, Ro, Vp, u(t), R2. Exprimez alors l’indice
p (t )
de modulation de ce modulateur.
0V
-0.5V
-1.0V
V(Uutile)
100mV
0V
SEL>>
-100mV
V(Uporteuse)
1.0V
0V
-1.0V
0s 0.5ms 1.0ms 1.5ms 2.0ms 2.5ms 3.0ms 3.5ms 4.0ms
V(U1:OUT)
Time
Nous avons vu qu’il était possible de réaliser des oscillateurs avec des transistors. En sortie on
obtenait une tension sinusoïdale de la forme : s (t ) = A cos(ω p t ) avec ωp pulsation d’oscillation
(la pulsation ωp correspond à la pulsation de la porteuse, qui d’ailleurs provient forcément
d’un oscillateur).
L’amplitude A de ces oscillations est proportionnelle à la tension Vcc d’alimentation du
circuit (A = k.Vcc, avec k constante). Il suffit alors de greffer sur l’alimentation le signal utile
u(t) à transmettre pour ainsi obtenir un signal modulé en amplitude.
Si on a : Vcc(t) = Vcco + u(t) alors l’amplitude des oscillations est donnée par :
La démodulation est l’étape qui permet de récupérer le signal utile. On distingue deux grands
types de démodulation : la démodulation par détection d’enveloppe (ou détection non
cohérente) et la détection synchrone (ou cohérente) :
Comme son nom l’indique, on récupère le signal utile en ne conservant que l’enveloppe du
signal modulé. Cependant, en cas de surmodulation (m>1) cette méthode n’est pas appropriée.
D2
s(t) V1(t)
D1N4004
R C
8.0V
4.0V
0V
−5
τ = 10 s
-4.0V
-8.0V
297.0ms 297.5ms 298.0ms 298.5ms 299.0ms 299.5ms 300.0ms
V(D1:1) V(C1:2)
Time
0V
τ = 5.10 −4 s
-5V
-10V
297.0ms 297.5ms 298.0ms 298.5ms 299.0ms 299.5ms 300.0ms
V(D1:1) V(C1:2)
Time
4.0V
0V
τ = 10 −2 s
-4.0V
-8.0V
297.0ms 297.5ms 298.0ms 298.5ms 299.0ms 299.5ms 300.0ms
V(D1:1) V(C1:2)
Time
On rappelle que l’on veut obtenir la tension dont les variations traduisent l’amplitude du
signal modulé. Dans ce cas on voit que le choix le plus judicieux est d’avoir une cellule RC
telle que T p < τ < Tu . On retiendra que plus on est loin de ces bornes meilleure sera la
détection.
D1 R4 C3
D1N4004
V1 C2V2 V3
1k 1n
R3 C1 159n
1k 500n
0 Condensateur
de liaison qui
permet de
supprimer la
composante
continue V3(t)
Fonction détecteur de crête Fonction filtrage : elle permet de
V1(t) lisser la tension V1 précédente en
atténuant les variations résiduelles
de la porteuse : On obtient la
tension V2(t)
Calcul filtre :
5V
0V
-5V
-10V
297.0ms 297.5ms 298.0ms 298.5ms 299.0ms 299.5ms 300.0ms
V(D1:1) V(C1:2) V(C2:2) V(C3:1)
Time s(t)
A noter que l’on peut proposer d’autres structures à détection de crête car la diode présente le
défaut de ne pouvoir traiter des signaux d’amplitude inférieure à 0,6V
R1
Q1
Dans ce cas les deux transistors
jouent le rôle de diode idéale en
s(t) compensant mutuellement les
Q2
0,6V de leurs jonctions
V1(t)
C1
R2
-15V
On peut également utiliser une structure à AO mais c’est plus originale car pour travailler en
hautes fréquences il faudra utiliser un AO de qualité donc onéreux :
4
2 TL081/301/TI
5
V-
- N2 D1
6
OUT
s(t) D1N4004
3 1 R C
V+
+ N1
U1
7
0
La rétroaction permet de négliger le seuil de la diode tout en conservant son action
d’interrupteur
Multiplieur
s(t)
Filtre PB
V(t) V1(t)
k
p(t)
1
A la sortie du multiplieur on a : (cos(a)) 2 = (1 + cos(2a))
2
On paramètre le filtre pour que sa pulsation de coupure ω c soit telle que : ω u << ω c << ω p
Il reste alors :
La grande difficulté de ce montage est qu’il faut recréer une porteuse de fréquence identique
et en phase avec celle utilisée lors de l’émission. Afin de remédier à ces difficultés, on utilise
une PLL. Ce cas sera vu en TD
Rq : On caractérise le taux de pollution d’une ligne par le rapport signal sur bruit ou SNR en
puissance signal utile
anglais. SNR =
puissance bruit
Pour un SNRE en entrée du démodulateur on définit un SNRS en sortie.
Dans le cas du démodulateur synchrone on a : SNRS = 2SNRE (amélioration)
Dans le cas de la détection non cohérente : - SNRS = 2SNRE si SNRE >>100%
- SNRS < 100% si SNRE = 100%
En générale, le SNR est d’autant meilleurs que l’indice de modulation est grand
A- Présentation :
s (t ) = A p cos(ω p t + ϕ (t ))
• modulation de phase :
f p + kf u Au
f p − kf u Au
Le signal modulé aura alors l’allure suivante (la porteuse à une fréquence 5 fois plus grande
que celle du signal utile):
s (t )
• modulation de fréquence :
kAu
d ' où : f s (t ) = f p + cos(ω u t )
2π
On peut alors tracez l’évolution de la fréquence du signal modulé (la période du signal utile
est de divisions)
f s (t )
kAu
fp +
2π
f s (t )
kAu
fp −
2π
kAu
On définit un indice de modulation m : m =
ωu
kAu ω
On peut remarquer que l’excursion en fréquence est alors donnée par = m u = 2mf u
π π
Modulation FM et PM analogique sont donc proches dans le cas d’un traitement sinusoïdal
Le spectre d’un signal FM est complexe a calculé. Il est infini mais on ne retient en générale
que des fréquences dont l’amplitude valent au moins 1% de la raie f p . Même avec ce critère,
le calcul est compliqué car dans le cas d’un signal réel, le signal modulé possède alors une
phase « complexe » (les différentes sinusoïdes du signal utile s’additionnant dans la phase
d’une fonction sinusoïdale, la modulation n’est donc pas linéaire)
Ex : Dans le cas de la téléphonie, chaque canal occupe une bande de 200 kHz
• OCT :
Il suffit juste d’alimenter un OCT avec le signal utile à transmettre, l’oscillateur génère alors
un tension FM
Un oscillateur vibre à une fréquence imposée par ses composants. Dans le cas d’un système
avec condensateur, il est possible de mettre à profit les propriétés d’une diode varicap pour
faire moduler la fréquence de l’oscillateur et ainsi obtenir un signal FM.
D- Démodulation
• PLL
On peut effectuer une démodulation par PLL (ce montage a déjà été abordé au cours du TD,
TP cours PLL)
• Démodulation en quadrature
Cf TD