Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Sommaire
[masquer]
• 1 Roulement à billes
o 1.1 Présentation concrète
o 1.2 Les éléments roulants
o 1.3 Assemblage d'un roulement à billes
• 2 Familles de roulements
o 2.1 Roulement à billes à contacts droits
o 2.2 Roulement à billes à contacts obliques
o 2.3 Roulement à rouleaux coniques
o 2.4 Roulement à rouleaux cylindriques
o 2.5 Roulement rotule à rouleaux
o 2.6 Roulement à aiguilles
o 2.7 Butées
• 3 Mise en oeuvre
o 3.1 Montage des roulements
o 3.2 Tolérances d’ajustement
o 3.3 Durée de vie
• 4 Représentation et schématisation
• 5 Quelques fabricants
• 6 Notes et références
• 7 Liens externes
Un roulement à billes se présente sous la forme de deux bagues coaxiales entre lesquelles sont
placées des billes, légèrement lubrifiées, et maintenues espacées par une cage.
Les matériaux employés dépendent de l'application pour laquelle est conçu le roulement, mais
il doit être généralement très résistant à la compression. C'est pourquoi on choisit souvent
l'acier ou la céramique (Si3N4, SiC ou ZrO2).
Contrairement à une idée reçue, la lubrification n'a pas pour but principal de réduire les
frottements entre les billes et les bagues ; le lubrifiant sert ici, avant tout, à éviter le grippage
des divers éléments. D'ailleurs, un excès de lubrifiant rend le mouvement plus difficile et
provoque un échauffement très préjudiciable à la durée de vie du composant. Ces questions
sont traitées en détail dans le Wikilivre consacré à la tribologie.
Le roulement n'étant par principe pas étanche, il faut veiller à le protéger des poussières et
autres corps étrangers qui pourraient s'y loger, accélérant son usure et diminuant son
rendement. Les roulements sont néanmoins souvent équipés de flasques permettant d'éviter
d'avoir à effectuer l'étanchéité. Pour un roulement de type classique, l'étanchéité est réalisée
par des joints à lèvres.
Il existe une norme ABEC populaire pour mesurer la qualité des roulements, elle est
progressivement remplacée par une norme ISO.
La liaison mécanique équivalente entre les deux bagues d'un roulement dépend du type
d'éléments roulants et de la disposition des contacts de ces éléments avec les bagues. La
liaison locale obtenue entre l'arbre et son logement est de plus tributaire de la manière dont le
roulement est fixé à l'arbre et à l'alésage. Il est souvent nécessaire, pour réaliser une liaison
pivot d'utiliser deux roulements, une des solutions isostatiques étant l'association d'une liaison
rotule et d'une linéaire annulaire.
Par abus de langage on utilise la même désignation, roulement à billes pour nommer toute
sorte de roulements. On doit cependant les distinguer par la forme des éléments roulants :
• La bille est le cas le plus connu, mais les rouleaux cylindriques ou coniques sont aussi
très employés dans les montages nécessitant une plus grande rigidité.
• Certains roulements à rotule sont munis de rouleaux en forme de barillet.
• Enfin lorsqu'il s'agit de rouleaux cylindriques très longs devant leur diamètre on parle
d'aiguilles.
L'assemblage des éléments d'un roulement à billes ne semble pas évident à la vue de l'objet.
C'est une opération délicate (il ne faut pas endommager les pièces) mais guère difficile. En
outre un roulement est un composant sur lequel on ne peut pas effectuer de maintenance. Les
éléments sont appairés (sélectionnés pour s'assembler au mieux). Le tableau ci-dessous décrit
donc l'opération de montage en fabrication de ce composant, ce qui ne correspond en aucun
cas à une aide à la mise en œuvre de ce composant.
Pour les roulements à contacts obliques et les butées, il est possible de séparer les bagues et la
cage. De ce fait, ce problème de montage ne se pose pas.
Par exemple, les roulements à rouleaux supportent des charges supérieures par rapport aux
roulements à billes (de taille équivalente), car le contact des éléments roulants avec les bagues
est linéaire. Cependant, ils acceptent des fréquences de rotation moins élevées. Les cages à
aiguilles sont moins encombrantes mais exigent une préparation des portées (trempe).
Très économiques, ce sont les plus utilisés en petites et moyennes dimensions. Ils supportent
tous les types de charges (modérées à moyennes): axiales, radiales et combinées. Sous charge,
ils se comportent comme un roulement à contact oblique dont l'angle d'inclinaison serait
variable. Variantes: versions avec rainure et segment d'arrêt, versions étanches d'un ou des
deux côtés (étanchéité par flasques en tôle ou par joints élastomères). Les versions étanches
des 2 côtés sont graissées à vie.
Ils supportent tous les types de charges axiales, dans un seul sens. Les bagues ne sont pas
séparables. Les angles de 15°, 25° et 40° sont les plus courants. Ils doivent être montés au
minimum par paire et en opposition : ils offrent la possibilité de régler le jeu interne de la
liaison par précharge du montage. La version à deux rangées peut être utilisée seule (cas d'un
arbre court).
Ils supportent des efforts axiaux et radiaux importants. Du fait de la disposition des contacts
de roulement, les bagues peuvent se désolidariser par translation axiale. Il ne posent donc pas
les mêmes problèmes d'assemblage que les roulements à billes.
Ils constituent une liaison rotule équivalente (unilatérale) entre les bagues. D'une grande
rigidité, ce type de composant est idéal pour les guidages de grande précision devant subir de
gros efforts (pivot de roue de véhicules, broches de machines).
• si les centres de poussée sont situés à l'extérieur des roulements, les droites d'actions
mécaniques des éléments roulants forment un O (<>)
• si les centres de poussée sont situés entre les roulements, ces droites forment un X.
• le choix du montage en X ou en O ne semble en fait dépendant que de l'écartement des
deux roulements[1]. En effet si les deux roulements sont proches, les centres de rotation
des deux roulements sont proches (les roulements peuvent dans une moindre mesure
tourner autour de l'intersection des droites perpendiculaires aux rouleaux et passant
par le milieu des rouleaux) fragilisant ainsi le système ; pour pallier ceci, on écarte les
deux centres l'un de l'autre en utilisant le montage en O. Si les roulements sont
éloignés, on peut choisir la topologie la plus pratique au montage.
Chaque roulement constituant une liaison rotule, l'association des deux donne un pivot, dont
la raideur est d'autant plus grande que les centres de poussée sont éloignés. Ce montage en
opposition ne permettant pas la constitution d'une liaison isostatique, il y a nécessité de
réglage au montage, pour un fonctionnement correct. Leur mise en œuvre est donc plus
coûteuse.
Pour des raisons technologiques (ajustement des bagues et leur portée et réglage du jeu), le
montage en X est habituellement utilisé dans le cas d'un arbre tournant par rapport à la charge
radiale subie par la liaison. Le montage en O est utilisé, lui, dans le cas d'un logement
tournant.
• Sur deux rangées de billes type BS : ils supportent des charges radiales élevées.
• Sur deux rangées de rouleaux type SC : ils supportent des charges radiales encore plus
élevées.
Il ressemble au roulement à rouleaux, mais ses éléments roulants ont un diamètre beaucoup
plus petit (comparé à leur longueur). Il a donc l'avantage d'être moins encombrant, ce qui est
intéressant quand l'espace radial est petit : C'est la solution retenue pour la liaison des
croisillons d'un joint de cardan avec les deux moyeux.
Il existe des roulements complets avec les deux bagues mais aussi des modèles ne présentant
que la bague extérieure, ou alors seulement la cage tenant les éléments roulants. Dans ce cas,
les portées doivent être de dureté suffisante. Le roulement n'est alors pas le seul composant
d'usure.
Le type à cage est plus résistant, particulièrement aux hautes vitesses. Il est par exemple
utilisé sur les axes de pistons des moteurs à deux temps, dont la faible lubrification ne permet
pas l'utilisation de paliers.
Butées [modifier]
Écorché partiel d'une butée à billes unilatérale.
Ce type de roulement ne supporte que des efforts axiaux. Ils sont utilisés en supplément
d'autres roulements supportant les charges radiales de la liaison.
On distingue les butées à simple effet qui ne supportent des forces que dans un seul sens, des
butées à double effet qui supportent des charges dans les deux sens.
Comme pour les roulements classiques, les éléments roulants peuvent être des billes, des
rouleaux ou des aiguilles. Les butées à billes ne supportent que des faibles vitesses de
rotation. Les butées à aiguilles ou rouleaux supportent des charges plus fortes que celles à
billes.
Le plateau cyclique d'un hélicoptère s'appuie sur ce type de composant dans la commande de
portance des pales.
Sous l'action de la charge radiale, les bagues d'un roulement en rotation ont tendance à tourner
sur leur portée ou dans leur logement, ce qui provoque une usure prématurée de la portée. Il
faut donc lier les bagues aux éléments du montage (arbre, logement) afin qu'elles en
deviennent partie intégrante.
Règles :
• La bague tournant par rapport à la direction de la charge radiale doit être montée
serrée.
• La bague fixe par rapport à la direction de la charge peut être libre.
Tolérances d’ajustement [modifier]
Exemple: roulement de roue motrice sur une voiture (la charge est verticale par rapport au sol
et la bague intérieure est entraînée par le cardan)
Dans ce cas la bague intérieure doit être montée serrée (ou collée) sur l'arbre.
L'ajustement peut être du type k6 sur l'arbre (Voir les préconisations du fabriquant, la
tolérance de l'arbre étant dépendante du type de roulement et du cas de charge).
L'ajustement peut être du type H7 dans le logement (Voir les préconisations du fabriquant).
Exemple: roulement de machine à laver lorsque le linge n'est pas bien réparti dans le tambour.
(la bague intérieur tourne avec le tambour)
Dans ce cas la bague intérieure doit être montée glissante, l'ajustement peut être du type g6
sur l'arbre. (Voir les préconisations du fabriquant)
La variation des sollicitations aux contact des éléments roulant sur les bagues provoque une
usure par fatigue. La théorie de Hertz permet une estimation assez juste de cet effet. La durée
de vie d'un roulement est le nombre de tours qu'il peut effectuer avant que n'apparaissent les
premiers signes d'écaillage, c’est-à-dire l'altération de l'état de surface des chemins de
roulement ou des éléments roulants eux-mêmes. Cet écaillage peut entraîner un grippage net
de la liaison, voire la destruction du roulement et donc des pièces qu'il guide.
Les modes d'endommagement des roulements sont décrits dans le wikilivre de tribologie.
On détermine le nombre de roulements (en %) que l'on peut s'attendre à voir atteindre une
durée de vie déterminée. Ce pourcentage est la fiabilité, on peut également l'approcher de la
probabilité de voir un roulement atteindre cette durée de vie. Ces mesures sont établies par les
constructeurs eux-mêmes, ou des organismes de normalisation. À partir de ces relevés
statistiques, on peut évaluer la fiabilité d'un modèle de roulement.
R(L)=100*e(ln(1)*((L/L10)^(3/2)))
où L est la durée de vie posée, R la proportion de roulements qui peuvent atteindre L et L10 la
durée de vie nominale exprimée en millions de tours.
Pour une fiabilité supérieure à 96% cette loi n'est plus valable car, à l'extrême, une fiabilité de
100% donnerait une durée de vie nulle (or elle est d'environ 0,025.L10) et on utilise alors cette
loi :
où
ou
Pour calculer P pour un roulement à billes, on doit obtenir les charges radiales et axiales,
respectivement Fr et Fa. On a également besoin des données constructeur e,X et Y.
La dégradation par fatigue est le mode « normal » de mise hors service ; elle ne concerne que
les roulements mis en œuvre dans le respect des règles de montage préconisées. Lorsque
qu'un roulement est mal adapté, son usure peut être bien plus rapide : des défauts de
lubrification, des jeux mal réglés, un milieu agressif, des fonctionnements avec chocs sont
autant de facteurs aggravants.
Représentation d'un roulement à billes à contact droit (1) et d'un autre à contact oblique (2) en
dessin technique
. Étant d'un emploi assez courant, et ses formes demandant un travail important si on veut
respecter les conventions du dessin technique, la représentation des roulements adopte,
comme pour la vis, des conventions particulières sur les schémas et sur les plans.
En gros, les contours des bagues sont dessinés comme si le roulement était monobloc, et un
symbole permet d'identifier le type d'éléments roulants, la disposition des contacts de guidage
et les options éventuelles (étanchéité). De manière générale, les propriétés du composant sont
rappelées dans la nomenclature.
Outils personnels
• Nouvelles fonctionnalités
• Créer un compte ou se connecter
Espaces de noms
• Article
• Discussion
Variantes
Affichages
• Lire
• Modifier
• Afficher l’historique
Actions
Rechercher
Rechercher
Navigation
• Accueil
• Portails thématiques
• Index alphabétique
• Un article au hasard
• Contacter Wikipédia
Contribuer
• Aide
• Communauté
• Modifications récentes
• Accueil des nouveaux arrivants
• Faire un don
Imprimer / exporter
• Créer un livre
• Télécharger comme PDF
• Version imprimable
Boîte à outils
• Pages liées
• Suivi des pages liées
• Importer un fichier
• Pages spéciales
• Adresse de cette version
• Citer cette page
Autres langues
• Afrikaans
• Azərbaycan
• Bosanski
• Česky
• Deutsch
• English
• Esperanto
• Español
• Eesti
• فارسی
• Suomi
• Magyar
• Italiano
• 日本語
• 한국어
• Lietuvių
• Nederlands
• Polski
• Русский
• Simple English
• Slovenčina
• Slovenščina
• Svenska
• Türkçe
• Українська
• Tiếng Việt
• 中文
• Dernière modification de cette page le 22 juin 2010 à 11:40.
• Droit d'auteur : les textes sont disponibles sous licence Creative Commons paternité
partage à l’identique ; d’autres conditions peuvent s’appliquer. Voyez les conditions
d’utilisation pour plus de détails, ainsi que les crédits graphiques. En cas de
réutilisation des textes de cette page, voyez comment citer les auteurs et mentionner la
licence.
Wikipedia® est une marque déposée de la Wikimedia Foundation, Inc., organisation