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VY tS cel Rt Sle fe Oe wiles & Depuis les temps préhistoriques, la terre est certainement le matériau de construction le plus utilisé par 'homme. Aprés avoir creusé des abris directement dans le sol, celui-ci devint © vite batisseur en découvrant les propriétés étonnantes des terres argileuses ; cette roche plastique et malléable mélangée a de l'eau, conservait en effet en durcissant la forme que la Speriain lui avait donnée. Les vestiges de la ville de Jéricho nous ont révélé qu'au 8eme mill naire av. JC, les maisons étaient déja faites de pains de glaise allongés a la main. Seg Uomniprésence géographique ainsi que le faible coat de ce matériau font qu'aujourd’hui se encore, on estime que 50% de la population mondiale vit dans des maisons en terre.... % Z es 2 '@ UTILISATION DE LA TERRE CRUE em i Dans de nombreusescontdes méridonaes, fale sichée au sli est a a cconsidérée comme un matériau suffsamment efficace pour la construc S| tion de demeures radimentates Mélangée un dégraisant (pile hachée, sable, graviers) das le but ter sa fesuaton au séchage, on Mulise selon diferentes tech ques ; parm elles, le psé ou le torchis consistent 3 compacter argie dans un cofrage ou dans Fentrecolombage dun bt en bois pou el SerTossatre des bitment LLemploi de briques cues (ou adobe) est dat environ $000 ans av J. Cette technique differ pa utlisation dun cadre de bois pour rlzer des parallepipedes dorgle réguler qu, une fof séchés 04 lel, {ston aids & manips, Assombléesensute avec de Farge humide, sans coftage oi ossature, ‘es briques pemient fa realisation dices tes importants; des cts du Proche-Orent comme Babylone furent presque. enirement = ‘anaes en Briques ves. DECOUVERTE DE LA CUISSON Lan découverte de acs pa es ptr du néolthique permit de etre en evidence la résistance de Tari cute & Peau et donc aux intempéres, (On consdére que le procédé fut appliqué pour la premire fois 8 la Dbique’en Mésopotamie 08 fon a retouvd les exemplars les put ancens de bique cts et de fours (2500 a 1, Toutefos, eur tis Hin se linia aux constucons ances (bassin) ou ou revere de grands monuments dont les pais interes demeuaient en Biques a chilisaton grecque conser également femploi de la tere ata en architecture, mais préfera la piere pour la construction des édfces, 5e lima souvent 8 la réalisaton elements d6corais (antes, cor Riches) ou de totures (ules) ee LA COLONISATION ROMAINE, VECTEUR DES MATERIAUX DE TERRE CUITE Rien: ; Iaudea donc attendee Fémergence def lisaton romaine pout que fusage de la tere cue en architecture connie un ral essoren Europe occidental principaux matéiaux de constuction de Tempire Romain resent en eft a tule pout le iotures lee biques des au ment pour contituer le coer des ate ‘ents. Le dome du Parthéon de Rome en ext un exemple des pls ists. a colonisation dela Gaule se traduisit donc dans le domaine architectural par Fappartion de nouveaux matiiux de tee cute, usqulosignords par lll ‘consructurs gules: briques tulles ou Siemens drypecauste (canaliation) 4 Le concept del tule présetant des vantages par rapport aux titres végétal gauloiss, se difusa assert ese développa ensuite au Moyer-Age adel verification des modes et ds techriques de pose La briquene connu pas le méme engovement. a constuction en pete dant bien anctée dans les provinces francaise; i fudia attendre le Xe siéle ele début de mécanation de sa produchon pour quesonublsation deve commune das le bi angi ‘~ DANS LES MAUGES 2 Bebe Sgn ne mimel nicer ehacta ee baa Vinnie ite ao tena cle ate glaeaet re rp te oie ae emer aa Satins i dlnmsemiga aaa Renin Neier ule ee ee eee aaa ape wavanpye Wares sr) He Oe ae bia loos oii adpaea ieee & ISoe one si cgeta elon ee midne Gate ee eee ee pes uc Ai epee ons tne nis rah He feo ee ee ence oot ae aa ace ed < st re toon dan et nae ae arnmimianesiecereraceisacaee «Arai omn ga os ae ee a pene ES ails he le’ 4 elena toa «pgp gala Ue aici. eS Sa nesence oe Tuuenes enone 4 ACE es. N a nem A 3 : iments L : : = L lige 2 rcanas Yaet206 > SCEADRBANIOU =r | : 2 a 5 : int pte Me a ae Loire-Atlantique \ LES MAUGES (Voir panneau n°2) Vienne 20 Kilometres: rresouce oe Temes em. TI tere mets a 208 er Taine 2 ete eam ores Beaupréau vue OUERE Argiles | des = Matuee * os hens Stuart Omm2a 40 Kilometres LES TUILERIES ET BRIQUETERIES AU FUILET ith xixeme et XXeme si = COMMUNE DU FUILET la Seay | ’ 7 0 05 Kilometres ( : LE FUILET ie i [ea Coca eae Zi @ / we / é y la Trézenne , “| * ». i Bonne Les Recoins @ QP mer ia co) ; feaLantes a SNe | ° \ We —_= recone | St-Remy c , 4 en Mauges SainePaul ( : FF cranoiibag risa umes ‘epee = ‘cone ENACT e @ feeene foNositerio Sere le Puiset Doré yy \wy oye Peretti eccmace) an : Sap Kilometres Se Pree LA PRODUCTION A LA FILIERE Inventée vers le milieu du XIX éme sidcle, la filigre & brique allait révolutionner la profession en augmen- tant considérablement la production des ateliers. Le principe consiste 4 adapter une filiére ayant la forme du produit désiré a la sortie d'un malaxeur; ceci permet de fabriquer un cordon de briques "au kilo- metre", celui-ci étant coupé automatiquement par un fil 4 la longueur des éléments désirés. Ce procédé permit également d'élargir la gamme des produits avec la réalisation de briques creuses, impossibles & produire & la mai Les nombreux avantages de cette nouvelle technique (gain de production, consommation dargile moindre, briques plus légéres 2 manipuler et isolantes grace aux alvéoles d'air qu'elles renferment) allaient trés vite se répandre au début du siécle grace liindustrialisation de sa mise en oeuvre. Par la méme, elle reléguera la brique pleine a des utlisations plus ponctuelles (parements d ouvertures essen- tiellement ) et sonnera le glas des petites briqueteries de pays qui ne purent se moderniser suffisam- ment pour répondre a la concurrence usiniére. Au Fuilet, celles-ci disparurent progressivement aprés la Seconde Guerre Mondiale. a @ LA BRIQUE “MODERNE ” Apres l'effondrement de Empire Romain, la brique romaine de format presque carré continua d'étre u Moyen-Age, notamment pour la réalisation de piliers et de parements des grands édifices publics ou r la brique "moderne" fut probablement inventée en Allemagne oli lon a retrouvé ses traces les plus anciennes (datant de 1150). Leur forme rectangulaire trés proche de celle des blocs de "tu, pierre tallée Sie wES employée en construction pa es romains ase a penser que les premiers fabricanspulstrent&nou- veau leur inspiration dans la civilisation romaine. A pattir du Xviéme side, la production de ces briques qui était jusquialors effectuée de manidre ponctuelle pour les besoins d'une [sunrassseeeocenen eae mss ys seme construction, devint permanente avec l'nstallation diateliers de | "== satis wins briquetiers. Son emploi s'étendit alors progressivement aux 1 constructions domestiques des villes puis aux zones rurales. eee | Lessor de la production entrainant des problémes d'homogénéité ea . de taille entre les briques d'origines diverses, la legislation instaura | 1+ une standardisation de celles-ci au XIXeme siecle. — armen (2 brique faite ala main Dans l'ouest, cest au xIXéme siécle que la production de ces briques "pleines” connaitra son apogée. Sa fabrication trés simple onsistait a tasser de la terre assez molle dans un moule (un cadre de bois puis plus tard métallique) puis a racler le surplus dlargile & la surface; une fois démoulée, la brique était mise a sécher sur des rayonnages de bois. Un bon ouvrier pouvait produire jusqu'a 300 briques par jour. La brique pressée Des presses de divers modéles furent ensuite mises au point pour fabriquer des produits aux contours plus réguliers et pos- }_sédant une plus forte résistance mécanique du fait du meilleur compactage de l'argile. Certaines de ces presses étaient utilisées avec la terre a "état brut, I'humidité naturelle de largile donnant alors une plasticité suffisante au matériau sans pour autant la faire adhérer au moule. A la belle saison, cette fabrication pou- vait méme s'effectuer directement aux abords des carriéres. Diautres modeles dites "presses a rebattre” servaient a recalibrer des ébauches de briques faites aupara- vant a la main ou a [a filiére. Cela nécessitait toutefois de laisser "rassir’ les briques fraichement fabriquées 4 ou 5 jours pour queelles se raf- fermissent et n'adherent plus au moule de la presse. Cette technique fut tres utilisée dans les ateliers fuiletais. Trés souvent, la partie supérieure du moule portait le nom et l'adresse de I'atelier de fabrication qui siinscrivait donc dans la brique. 1! existe donc une multitude de briques portant des estampes différentes en fonction de leur lieu de production; celles-ci font diailleurs l'attrait des "brickostampaphiles', les collec tionneurs de briques a estampes. te glial ats Ps & Une brique (du néerlandais bricke : morceau, fragment) désigne une piéce parallélépi- pédique de petite dimension, faite d’argile crue ou cuite et utilisée pour la construction. L’application de la cuisson aux briques - initialement utilisées crues dans les cités du Proche-Orient - permit d’accroitre leur résistance a I’humidité et donc d’élargir pro- gressivement leur répartition géographique aux contrées plus occidentales. “ Laver une brique pour changer sa couleur ” disaient les anciens grecs pour qualifier un travail inutile ; ceci nous prouve que leur civilisation avait assimilé l'emploi de ce matériau en complément de la pierre, bien avant sa diffusion par l'Empire romain. @ UTILISATION ANTIQUE DE LA BRIQUE Si les civilisations grecque, romaine puis gallo-romaine, favorisées par les ressources géologiques de leur pays, basérent leur architecture sur l'emploi de la pierre, elles n’en dédaignérent pas pour autant l'usage de la terre cuite. Outre la brique et le ciment utilisés conjointement pour former le coeur des batiments, appa- rait a partir de la fin du premier siécle un type d'appareil qui se répandra fortement par la suite: CT Le mar a chainage de briques A'époque, les murs étaient constitués de deux parements de moellons pyra- midaux dont la pointe était scellée dans le mortier et la face rectangulaire apparente. Loriginalité consistait a insérer de temps & autre une arase de deux ou trois rangées de briques horizontales. Leur utilité était double: au ras du sol, 1'écran constitué par les premiéres briques permettait de supprimer les remon- tées capillaires d'eau par le mortier de liaison et donc d'assainir les murs. Les autres rangées réguligrement espacées assuraient un rdle mécanique en conférant une meilleure rigidité horizontale aux ouvrages, comme les chai- nages de béton armé d'aujourd hui, Ce concept se retrouve couramment dans les constructions gallo-romaines & partir du lllame siécle comme en témoigne certaines ruines & Soissons, au Mans ou 4 Tréves. Les colonnes en terre cuite Un autre emploi des briques a l’époque consistait a les maconner pour réaliser des piliers ou colonnes de bati- ments. Lastuce résidait dans la forme particulidre de - Morir ces briques (rondes, demi-rondes, quart-rondes, et selon le diametre de la colonne) qui, une fois assem- biées, petmettaient de réaliser des éléments circu- laires. Ces colonnes étaient ensuite recouvertes de stuc 4 (mélange d’enduit et de poussiére de marbre) pour retrouver laspect de la pierre et permettre ainsi une écono- << Mie importante par rapport au coat de piliers en piere tailée. Réalisations de votites, parements d ouvertures, pavages de sol, éléments d'hypocauste (chauffage) constituaient également des emplois variés de la brique & cette époque. Brique quart de rond, © LATUILE MECANIQUE La révolution dans le domaine de la fabrication des tuiles date de 1841 ; elle est 'oeuvre des fréres Gilardoni installés & Altkirch en Alsace qui mirent au point la premiere tuile 4 embottement fabriquée a la machine. Le principe, a priori simple, consiste a assembler les deux éléments nécessaires jusqu'alors pour réaliser les toitures (tegula et imbrex pour la tuile romaine ou courant et couvre-joint pour la tuile canal) et & réduire leur chevauchement a un simple emboitement. Restait cependant a trouver le moyen de pro- duire cette forme de tuile beaucoup plus complexe de maniére précise et rentable, chose impossible dans le cadre d'une production manuelle. Uiinnovation réside donc dans la mise au point de presses et de moules pouvant transformer en un seul mouvement de simples plaques d'argile en tuiles au contour parfait. Désormais principalement produites de maniére industrielle, les tuiles offrent aujourd'hui une palette de formes, de couleurs et de techniques de pose adaptées & tous les types d'architecture. Perr sr rr re Elena toamer ronan ay EE RS a See LATUILE CANAL ou “TIGE DE BOTTE”, = son appellation dans les Mauges. Cest au Xléme siécle, alors que [a tuile romaine i ttt i aT ETT commencait 4 étre vraiment assimilée en France, qu'apparut la tuile "canal", descendante directe de la tuile “chinoise’. Aprés avoir transité par le Moyen-Orient, l'Afrique du nord et l'Espagne en suivant le chemin des caravanes, cette tuile "ronde" franchit les Pyrénées pour saffirmer comme une sérieuse concurrente de sa devanciére. Son avantage principal réside dans sa fabrication ; un seul moule, beaucoup plus simple que celui des, tuiles romaines, suffit en effet a fabriquer I'élément inférieur - le courant - et 'élément supérieur ser- vant de couvre-joint. Sa pose s'effectue sur une charpente de voliges, les deux derniers rangs étant souvent "bloqués” a la chaux. $ Ses limites d'utilisation restent toutefois les mémes : n’étant pas fixées a la charpente, les tuiles canals ne : peuvent s'employer que sur des toits & faible pente donc dans les régions aux climats cléments. Aujourd'hui encore trés présente dans les Mauges et dans bien des provinces francaises, la tuile canal entraina donc la disparition de la tuile romaine ; pourtant, apparition de la mécanisation dans les tuileries au Xixéme siécle allait 4 nouveau bouleverser Ihistoire des toitures francaises avec linvention de la tuile mécanique. Un concept angevin dérivé de Ia tuile canal : "La tuile baugeoise". Cette adaptation de la tuile canal dans le pays de Baugé permet d'utiliser le "courant" seul, la tuile couvre-joint étant remplacée par un joint de mortier. La-présence d'un ergot sur la partie infé- rieure de cette tuile permet également de Vraccrocher sur la charpente et donc de employer sur des couvertures a plus forte pente. met et te oles hse Reeser ay Pt. Dr = ~ 4 LA TUILE A TRAVERS LES AGES : ORIGINE ET EVOLUTION b Une tuile (du latin tegula, de tegere : couvrir) est une plaque de terre cuite, de forme f variable, utilisée pour couvrir les maisons et les batiments. On situe les premiéres réalisations de tuiles en Chine, vers 2700 av. JC; cette géniale invention fut inspirée par les profils de bambou fendus en deux, jusqu'alors employés dans ce pays pour couvrir les édifices. En Europe occidentale, c'est la tuile "romaine" qui, dés I'antiquité, fut la premiére ‘ ée pour les couvertures. Héritiére directe de la tuile grecque, on ne sait toute- fois si elle fut inspirée a l'origine du courant "chinois" ou si elle eut une gestation a indépendante. © LA TUILE ROMAINE Ceest lors de la colonisation romaine, dés les pre- miers siécles de notre re, que cette tulle fit son apparition entre autres en Gaule. Elle concurrenca & assez vite les couvertures végétales autochtones, moins durables et plus sensibles aux incendies. Son extension se limita toutefois aux parties basses du territoire, car n’étant pas fixé & la charpente mais simplement posé, ce type de tuile est incompatible avec les toits & forte pente des régions aux cimats plus tourmentés. La réalisation de toitures avec la tuile romaine nécessitait l'emploi de deux types de tuiles bien distincts : + La tegula est un élément plat avec des rebords, de forme rectangulaire et munie de crans dans les." quatre angles pour permettre son emboitement lors de la pose. Seule la demniére rangée en bas de pente était clouge au bati. + Limbrex, sorte de "tuile canal", servait de couvre-joint ; il pouvait étre scellé au mortier de chaux pour parfaire I'étanchéité et éviter son envol lors des tempétes. Parfois un troisitme élément plus ornemen- fal était ajouté sur la demiére rangée de tuile en bas de toiture : lantéfixe. Il slagissait en fait d'un Tbre® our leiel On scuidai ute pique vette agente eer ie! id Les dimensions des tuiles romaines n'ont visiblement pas été standardisées de maniére rigoureuse, leur dimension variant entre 40 et 50 cm de longueur, vraisemblablement selon leur atelier de production. Les plus grandes tegulae retrouvées couvrent le sanctuaire de Paestum, ancienne ville d'ltalie ; elles mesurent 75x110 cm. : Encore employée dans la péninsule italienne, la tuile romaine a quasiment disparu de France depuis un = siécle.

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