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Séquence proposée par Jean-Marie Bourguignon, professeur au collège Courteline, Paris 12e
Introduction :
Cette séquence s’adresse à des élèves de troisième, en début d’année. Il peut faire la liaison avec le travail entrepris
en quatrième sur le genre fantastique et présente l’intérêt d’être assez ludique, de proposer une expérience
d’écriture littéraire accessible.
Il faut insister auprès des élèves sur l’intérêt de la variation dans les désignations des personnages, qui ne se fait
pas d’office en début d’année, ce qu’on peut voir dans leurs premiers jets non corrigés.
Objectifs :
Lecture : Lire quatre récits dont trois complets. Le quatrième est un début de récit. Comprendre
la notion de point de vue ou de focalisation. Les procédés comiques. La nouvelle.
Ecriture : imaginer une histoire qui surprendra le lecteur, imaginer une suite, écrire une
nouvelle.
Outils de la langue : revoir les reprises nominales et pronominales.
Oral : formuler des hypothèses de lecture, justifier son point du vue.
Image : Lire une planche de BD. Observer la composition de l’image et ses rapports avec le texte.
Dessiner le contenu du champ de vision d’un personnage
Tice : Lirebel 4e : Lire une nouvelle fantastique et évaluer sa compréhension.
Histoire littéraire : Revoir le genre fantastique, la science-fiction.
Plan du document :
1. La progression de la séquence
2. Les sources de la séquence
3. les productions intermédiaires des élèves
4. le texte de l’évaluation finale et le questionnaire
1. La progression
(Tous les textes cités sont tirés de Français 3e livre unique, Bordas, 2003)
Lucien
Lucien était douillettement recroquevillé sur lui-même. C’était une position qu’il lui
plaisait de prendre. Il ne s’était jamais senti aussi détendu, heureux. Tout son corps était
au repos et lui semblait léger. Une plume, un soupir, comme une inexistence. C’était
comme s’il flottait dans l’air ou peut-être dans l’eau. Il n’avait absorbé aucune drogue, usé
d’aucun artifice pour accéder à cette plénitude. Lucien était bien dans sa peau, heureux
de vivre. Sans doute était-ce là un bonheur un peu égoïste.
Une nuit, le malheureux fut réveillé par des douleurs épouvantables. Il se sentit pris
dans un étau, écrasé par le poids de quelque fatalité. Quel était ce mal qui lui fondait
dessus? Et pourquoi sur lui plutôt que sur un autre? Quelle punition lui était infligée?
C’était comme si on l’écartelait. On brisait ses muscles à coups de bâton. « Je vais
mourir», se dit-il.
Il ferma les yeux et s’abandonna à la douleur. Il était incapable de résister à ce flot
qui le submergeait; un courant qui l’entraînait loin de ses rivages familiers. Il n’avait plus
la force de bouger. C’était comme si un carcan l’emprisonnait de la tête aux pieds. Il se
sentait attiré vers un inconnu qui l’effrayait déjà. Il lui sembla entendre une musique
abyssale. Sa résistance faiblissait.
Le néant l’attirait.
Un sentiment de solitude l’envahit. Il était seul dans son épreuve. Personne ne
pouvait l’aider. C’était en solitaire qu’il allait franchir le passage. Il ne pouvait en être
autrement.
Ses tempes battaient, sa tête était traversée d’ondes douloureuses. «C’est la fin»,
se dit-il encore. Il lui était impossible de faire un geste.
Un moment, la douleur fut telle qu’il crut perdre la raison et soudain ce fut comme un
déchirement en lui. Un éclair l’aveugla. Non, pas un éclair, une intense et durable lumière
plus exactement. Un feu embrasa ses poumons. Il poussa un cri strident. Tout en
l’attrapant par les pieds, la sage-femme dit: «C’est un garçon.»
Lucien était né.
Et ils se tinrent au pied des tours de cristal dont les surfaces polies, tels de scintillants
miroirs, réfléchissaient les rougeurs du couchant jusqu‘à transformer la cité en un
immense océan incarnat.
Ras glissa un bras autour de la taille de sa bien-aimée.
« Heureuse ? demanda-t-il avec tendresse.
— Oh, oui, exhala-t-elle, ici, dans notre merveilleuse cité où tout le monde peut avoir
accès à la paix et au bonheur, comment ne pas être heureuse ? »
Le couchant fit tomber les roses de sa bénédiction sur leur douce étreinte.
FIN
Le crépitement de la machine à écrire s’arrête. Il replie les doigts comme des fleurs
qui se referment et clôt les paupières. Un véritable vin que cette prose. Un breuvage
enivrant qui ruisselle sur les papilles gustatives de son esprit. J’y suis encore arrivé, songe-
t-il. Bonté divine suis encore arrivé.
Il baigne dans la béatitude. Il se laisse une fois de plus entraîner dans les flots de
son euphorie. Puis il refait surface, régénéré, calibre son texte, libelle l’enveloppe, y insère
le manuscrit, pèse le tout, appose les timbres et colle le rabat. Encore une brève plongée
dans les eaux du délice, et en route pour la boîte aux lettres.
Il est presque midi lorsque Richard Allen Shaggley descend en boitillant la rue
silencieuse dans son pardessus râpé. Il se dépêche de peur de manquer la levée. Ras et la
cité de cristal est un texte trop réussi pour attendre seulement un jour. Il faut que le
rédacteur en chef l’ait sur-le-champ. C’est une vente assurée.
Contournant le trou géant parsemé de tuyaux (Quand finira-t-on de réparer cet
égout en miettes, bon sang ?), il clopine en toute hâte, les doigts crispés sur l’enveloppe,
le coeur vibrant.
Midi. Il arrive à la boîte aux lettres et jette des regards anxieux autour de lui en
quête du facteur. Celui-ci n’est pas en vue. Un soupir de soulagement s’échappe de ses
lèvres. Le visage illuminé, Richard Allen Shaggley écoute le petit bruit mat que produit
l’enveloppe en heurtant le fond de la boîte.
L’heureux auteur s’éloigne d’un pas traînant, pris d’une quinte de toux.
En rentrant de déjeuner peu après trois heures, Rick trouve sur son bureau une note
de sa secrétaire.
Nouveau manuscrit de Shaggley juste arrivé. Une merveille. N’oubliez pas que R.A.
le veut dès que vous l’aurez terminé. S.
Le visage en lame de couteau du rédacteur en chef s’illumine. Bonté divine, c’est
une manne envoyée par ce qui menaçait d’être un après-midi sans intérêt. Les lèvres
étirées en ce qu’il considère comme un sourire, il se laisse aller dans son fauteuil de cuir,
réprime son geste pour se saisir du crayon rouge (rien à corriger dans un texte de
Shaggley!) et fait glisser vers lui l’enveloppe posée sur la plaque de verre cassée qui
recouvre son bureau. Bon sang, une nouvelle de Shaggley. Quelle chance! R.A. va être
aux anges.
Il s’enfonce dans son fauteuil, captivé dès les premières lignes. Un frisson
d’excitation le saisit, abolissant le monde extérieur. Il plonge en apnée dans les
profondeurs du récit. Quel sens des proportions, quelle puissance d’évocation! Ce que
c’est de savoir écrire. Machinalement, il chasse à petits coups la poussière de plâtre qui
macule la manche de son costume rayé.
Tandis qu’il lit, le vent revient à la charge, faisant voleter ses cheveux filasse, pareil à des
ailes tièdes qui éventeraient son front. Inconsciemment, il lève la main et suit d’un doigt
délicat la cicatrice qui, depuis l’attache de la mâchoire, barre sa joue d’une ligne livide.
Le vent forcit. Il gémit dans les poutrelles distordues tout en éparpillant des feuilles
de papier aux bords brunâtres sur la moquette détrempée. Rick a un geste agacé,
décoche un regard furieux en direction de la fissure béante qui parcourt le mur (Bonté
divine, quand en aura-t-on fini avec ces travaux ?), puis, retrouvant sa bonne humeur,
revient au manuscrit de Shaggley.
Quand il en a enfin achevé la lecture, il essuie du doigt une larme d’émotion douce-
amère et appuie sur la touche de l’interphone.
« Un autre chèque pour Shaggley », ordonne-t-il, puis il jette par-dessus son épaule la
touche qui s’est brisée.
À trois heures et demie, il va déposer le manuscrit au bureau de R.A.
À quatre heures, le directeur de publication passe du rire aux larmes au cours de sa
lecture tout en massant de ses doigts noueux la rugosité de son crâne dégarni.
Le vieux Dick Allen au dos cassé compose l’histoire de Shaggley l’après-midi même,
la vue brouillée de larmes de joie sous sa visière, sa toux grasse couverte par le
crépitement de sa machine.
L’histoire arrive au kiosque peu après six heures. Le marchand à la joue balafrée la
lit six fois de suite en faisant passer son poids d’une jambe fatiguée sur l’autre, avant de
se décider à contrecoeur à la mettre en vente.
À six heures et demie, le petit homme au crâne dégarni descend la rue en boitillant.
Un repos bien gagné après une rude journée de travail, songe-t-il en s’arrêtant au kiosque
du coin pour acheter de quoi lire.
Il manque de s’étrangler. Bonté divine, une nouvelle histoire de Shaggley! Quelle
chance!
Et l’unique exemplaire. Il laisse vingt-cinq cents pour le marchand, qui n’est pas là
en ce moment.
Il rentre chez lui, traînant la jambe dans un décor de ruines squelettiques. (Bizarre,
tout de même, qu’on n ‘ait pas encore remplacé ces bâtiments calcinés), déjà plongé dans
la lecture du texte de Shaggley.
Il l’a fini avant d’arriver à domicile. Tout en dînant, il relit une fois encore cette
merveille en secouant sa tête bosselée, subjugué par sa force, par l’infrangible magie de
sa facture. C’est une source d’inspiration, songe-t-il.
Mais pas ce soir. Pour le moment, c’est l’heure de tout ranger : la housse sur la
machine à écrire, le manteau râpé, le costume rayé élimé, la perruque filasse, la visière, la
casquette de facteur et la sacoche de cuir.
— chaque chose à sa place.
À dix heures, il est endormi et rêve de champignons. Et au matin, il se demande une
fois de plus pourquoi les premiers observateurs avaient décrit le nuage comme un simple
champignon.
À six heures du matin, son petit déjeuner avalé, Shaggley est à sa machine à écrire.
Voici l’histoire, écrit-il, de la rencontre de Ras avec la belle prêtresse de Shahglee et
de l’amour qu’il lui inspira.
En se réveillant un matin de rêves agités, Gregor Samsa se retrouva dans son lit
métamorphosé en cafard géant. Il était couché sur le dos, un dos dur comme une
carapace et, en soulevant un peu la tête, il voyait son ventre, bombé, brun, divisé par des
nervures en arceaux, en haut duquel le couvre-lit, prêt à glisser, tenait à peine. Ses
multiples pattes, pitoyablement grêles comparées au reste de son corps, s’agitaient
désespérément devant ses yeux.
– Qu’est-ce qui m’est arrivé? pensa-t-il.
Ce n’était pas un rêve. Sa chambre, une véritable chambre d’être humain, peut-être
un peu trop petite, se tenait là, tranquille, entre ses quatre murs familiers. Au-dessus de la
table, où était répandue une collection d’échantillons de tissus déballée en désordre —
Samsa était représentant de commerce —, était accrochée la photo qu’il avait récemment
découpée dans un magazine et mise sous un joli cadre doré : un portrait de femme à
toque de fourrure et boa de fourrure, assise bien droite, qui pointait face à l’observateur
un lourd manchon de fourrure dans lequel son avant-bras disparaissait complètement.
Le regard de Gregor se dirigea ensuite vers la fenêtre et le vilain temps qu’il faisait
— on entendait des gouttes de pluie tambouriner sur l’appui de zinc — le rendit tout à fait
mélancolique.
— Ah! Si je pouvais continuer à dormir encore un peu et oublier toutes ces idioties,
pensa-t-il.
Mais c’était sans espoir, car Gregor avait l’habitude de dormir sur le côté droit et,
dans l’état où il était, il ne parvenait pas à se mettre dans cette position. Malgré ses
efforts pour se tourner du côté droit, il retombait toujours sur le dos. Il essaya bien cent
fois, fermant les yeux pour se soustraire aux mouvements vibratiles de ses pattes, et ne
renonça qu’au moment où il se mit à ressentir au côté une douleur à la fois légère et
sourde, nouvelle pour lui.
— Mon Dieu! pensa-t-il, quel métier pénible j’ai choisi là! Pas de jour sans
déplacement! C’est encore plus stressant qu’au siège même de l’entreprise, sans compter
la plaie que représentent ces voyages, la course après les correspondances, les mauvais
repas à des heures impossibles, des fréquentations toujours différentes, sans aucune
possibilité de les faire durer, inaccessibles à la cordialité. Au diable tout cela!
Il sentit au sommet du ventre une légère démangeaison, se remonta lentement sur
le dos vers le chevet du lit pour pouvoir mieux soulever la tête, trouva l’endroit qui le
démangeait : il était recouvert d’une multitude de petits points blancs qu’il ne s’expliqua
pas, et voulut le tâter d’une patte aussitôt retirée, car il frissonna de froid à ce contact.
Il glissa de nouveau dans sa position antérieure.
— Ça rend complètement fou de se lever tôt, pensa-t-il. L’être humain a besoin de
sommeil. Certains représentants vivent comme des femmes dans un harem. Par exemple,
quand je retourne à l’hôtel dans le courant de la matinée pour enregistrer mes
commandes, ces messieurs en sont encore au petit déjeuner. Il faudrait que j’essaie ça
avec mon patron; je n’aurais qu’à déguerpir sur le champ. D’ailleurs qui sait si cela ne
serait pas très bien pour moi. Si je ne me retenais pas à cause de mes parents, il y a belle
lurette que j’aurais donné ma démission : je me serais présenté devant le patron et lui
aurais dit ma façon de penser. De quoi le faire tomber du bureau! En voilà aussi des
manières, de s’asseoir sur le bureau et de s’adresser de haut à son employé qui, en plus,
est obligé de s’approcher tout près parce que le patron est dur d’oreille. Enfin, tout espoir
n’est pas perdu ; dès que j’aurai réuni assez d’argent pour rembourser les dettes de mes
parents — il doit y en avoir encore pour cinq ou six ans —, je n’hésiterai pas. Alors ce sera
la grande rupture! En attendant, je dois me lever, mon train part à cinq heures.
Et il regarda en direction du réveil, qui faisait tic-tac sur la commode.
— Dieu du ciel! pensa-t-il.
Il était six heures et demie, les aiguilles avançaient tranquillement, la demie était
même déjà passée, il était presque moins le quart. Le réveil n’aurait-il pas sonné? Du lit,
on voyait qu’il était réglé sur quatre heures précises : il avait certainement sonné. Oui,
mais était-il possible de rater cette sonnerie à ébranler les meubles et de continuer à
dormir tranquillement? Enfin, à défaut de dormir tranquillement, Gregor n’en avait dormi
que plus profondément. Et maintenant, que faire? Le train suivant partait à sept heures;
pour l’attraper, il aurait dû se dépêcher comme un fou; or la collection d’échantillons
n’était même pas remballée et lui-même était loin de se sentir particulièrement frais et
dispos. Et même s’il attrapait le train, il serait difficile d’échapper aux foudres du patron,
car le coursier l’aurait attendu au train de cinq heures et aurait depuis longtemps
mouchardé que Gregor l’avait raté. Le coursier était une créature du patron, un crétin
invertébré. Se faire porter malade? Cela serait extrêmement délicat et suspect, car en
cinq ans de maison, pas une seule fois Gregor n’avait été malade. Il était certain que le
patron viendrait avec le médecin de la Caisse de Maladie, qu’il ferait à ses parents des
reproches sur la paresse de leur fils et couperait court à toutes les objections en adoptant
le point de vue du médecin de la Caisse de Maladie, pour qui il n’y a pas de malades, rien
que des tire-au-flanc. En l’occurrence d’ailleurs, aurait-il tout à fait tort? En effet, à part un
état de somnolence véritablement excessif après sa longue nuit, Gregor se sentait très
bien et il avait même terriblement faim.
Tandis qu’il agitait ces idées en toute hâte sans pouvoir se décider à quitter son lit
— à cet instant le réveil sonna sept heures moins le quart —, on frappa délicatement à la
porte à la tête de son lit.
— Gregor, appela une voix — c’était sa mère —, il est sept heures moins le quart. Tu ne
devais pas prendre le train?
La douce voix! Gregor fut effrayé quand il entendit répondre sa propre voix qui, bien
que méconnaissable, était réellement sa voix antérieure, mais il s’y mêlait, comme venu
d’en dessous, un sifflement irrépressible et douloureux qui, littéralement, ne laissait aux
mots leur intelligibilité que dans un premier temps pour la détruire finalement dans la
résonance, si bien qu’on ne savait pas si on avait bien entendu. Gregor avait voulu
répondre et tout expliquer en détail, mais, étant donné les circonstances, il se contenta de
dire
— Si, si, merci, maman, je me lève.
La porte en bois rendait sans doute imperceptible de l’extérieur 1’ altération de la
voix de Gregor, car sa mère, rassurée par cette explication, s’éloigna en traînant les pieds.
Mais cette brève conversation avait fait remarquer aux autres membres de sa famille que,
contre toute attente, Gregor était encore là. Et déjà son père frappait à l’une des portes
latérales, faiblement, mais avec le poing.
— Gregor, Gregor! cria-t-il, qu’est-ce qui se passe?
Et au bout d’un petit moment, il l’avertit à nouveau, d’une voix plus grave:
— Gregor! Gregor!
Derrière l’autre porte, sa soeur demandait d’un ton plaintif:
— Gregor? Ça ne va pas? Tu as besoin de quelque chose?
À leur adresse à tous deux, Gregor répondit par un: « Suis presque prêt!» articulé
avec une application qui, détachant chaque mot par un long silence, dissimulait
l’étrangeté de sa voix.
Son père retourna lui aussi à son petit déjeuner, mais sa soeur chuchota:
— Gregor, ouvre, je t’en supplie !
Franz KAFKA(1883-1924), La Métamorphose, 1915, traduit de l’allemand par Marc
Defradas.
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Le Jour où les Choses grandirent, in La Fin du Monde et autres petits Contes noirs, de Pierre Le Gall
(textes) et Franck Le Gall (dessin), 2000, Dargaud, collection Poisson Pilote. Retour
3. les productions d’élèves
Premières productions
Consigne : Raconter une histoire dans laquelle un des paramètres courants de votre
univers se dérègle. Vous développerez les conséquences farfelues que cela implique.
Utilisez des procédés comiques et travaillez notamment la chute de votre histoire.
Les productions des élèves n’ont été ni revues ni corrigées. Ce sont les premières versions.
Max marchait dans une rue déserte quand il entendît des voix provenants de derrière lui. Il se retourna
et ne vit rien mais il entendait encore les voix. Etonné, il regarda partout quand il entendit : « qu’est-ce
qu’il regarde celui là ? » Une autre voix répondit : « Je sais pas, mais essait pas de comprendre. Les
humains sont toujours inquiets. » Max regardat alors à ses pieds et il vit deux rats. Pris d’horreur en
voyant ces bêtes (Max detestait les rats surtouts quand ils sont gros comme ça) il ne pensat plus aux
voix et décida d’écraser les rats. Il leva sont pied et s’apprêtait à l’écraser quand il fut figér par une
phrase… que disait un rat !: « Mais il est fou celui la ! Eh, toi, tu te sens pas bien ? Tu va pas m’écraser
quand même ! » Max repartit sur le champ chez lui, pris d’un doute, pour prendre rendez-vous avec un
médecin.
Dans toute la ville, les animaux parlais. Dans les fourrières, tous les animaux reclamait le droit de
sortir de « prison ». Les chiens ou les chats criait sur leur Maitre pour changer de nourriture. C’était un
vacarme monstre, car tous les animaux parlait entre eux. Tous, sauf les carpes.
C’est un dimanche matin qui commence comme les autres je me lève à 11h et je descend. Tous
le monde dort encore il est vrai que la veille nous nous sommes couché très tard. Mon petit frère,
Antoine, qui m’a entendue descendre se leve, et nous allons regarder la télévision ensemble. Vingts
minutes plus tard, mon grand frère arrive, il prend le monopole de la télécommande, les trois quart du
canapé et me demande gentiment :
– Juliette, tu va chercher, le lait, un bol, des tartines, du nuttela…
Enfin bref tous pour faire un bon petit déjeuner. Je m’execute en gentille petite sœur que je suis. Mais
trente secondes après j’arrive en m’écriant au bord des larmes :
Il n’y a plus de NUTTELA !
Mon frère rit et me demande de ma depecher car Télefoot commence bientôt.
Je vais de nouveau vérifier et revient cette fois si avec des larmes :
– Si, Alexandre je te le jure il n’y a pas de Nuttela !!
Cette fois-ci mon frère me prend au sérieux et pique une crise :
– Quoi y’a pas de nuttela ! C’est quoi c’te maison où y’a jamais rien…
Dix minutes plus tard crise d’énervement finie mon grand frère prend en mains notre destin sans
nuttela. Il dit :
– On n’a pas le choix il faut en fabriquer. Juliette le chocolat que tu caches au fon de tes tiroires.
Tu vas le chercher. Antoine tu retrouve le kilo de noisette que tu avais ramené du parc. » Sitot
dit sitot fait mon frère ns fait apporter tous les aliments nessaicaires, Et se met au fourneau en
se plaignant qu’il va rater téléfoot. Mon petit frère sautille partout en poussant de petits cris et
moi, là au milieu, je me demande quelle gout aura le nuttela d’Alexandre. Ma mère alerté par
les cris d’Antoine arrive et demande affraié ce que ns faisons.
Ns lui expliquons enlui disant que de toute façon c’est de sa faute… Ma mère rit ouvre le
placard des réserves prend un pot de nuttela tout neuf et nous demande de ranger toute la cuisine.
Alexandre prend le pot et dit :
– En fet Juliette tous ça c’est de ta faute donc pour m’avoir fait rater 4 minutes 30 s de téléfoot,
tu va ranger ! C’est équitable non !
Juliette, 3e4, 2005
Hélène O., 3e4, 2005
Alexandre C., 3e4, 2005
Elise L., 3e4, 2005
Lise M., 3e4, 2005
Théo C., 3e4, 2005
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Secondes productions
Il était séquestré dans cette pièce depuis quelques jours déjà. Il sentait des
présences dans la pièce mais ne pouvait les distinguer clairement car l’obscurité était
totale. Il allait mieux de jour en jour et paraissait avoir récupéré depuis la dernière
fois.
Le lendemain, il était calme et détendu. C’est à ce moment qu’un homme
habillé en jaune et noir vint le chercher. Il l’emmena dans un endroit où un grand
nombre de personnes l’attendaient. De pied ferme. La peur le gagna rapidement, il
avait immédiatement comprit qu’il allait revivre ce cauchemar bien réel qu’il
redoutait tant depuis ses récentes expériences.
Les hommes étaient préts. Il allait signer son arrêt de mort. Il commencèrent à le
frappe, à lui donner des coups de pieds. Parfois, l’homme en jaune et noir qui
paraissait être le chef faisait signe aux hommes d’arrêter. Grâce à ces pauses de
quelques secondes, il pouvait se reposer.
Après un temps qui lui parut interminable, le chef l’amena dans une pièce. Il y
resta plus longtemps. Il était exténué, tout prèt de perdre connaissance.
On revint le chercher. Les hommes étaient là, toujours les mêmes, bien décidés
à parachever leur travail. Il se fit de nouveau frapper et balancer dans tous les sens. Il
sentait qu’il allait mourir. Heureusement, le chef mit un terme définitif à ce massacre.
Il fut de nouveau ramené dans la pénombre du vestiaire. Le match se termina
sur le score de 0-0. Il n’avait même pas atteint une fois les filets.
David M., 3e3, 2005
C’est une journée, le temps est magnifique. Le soleil brille. Les trainées des avions se
mélange au loin avec les nuages qui arrivent.
Du ciel, la vue en bas est magnifique.
On survole un village où les gens s’affairent, où les enfants jouent.
Plus loin, ds la campagne, on aperçoit des chevaux galopés mais aussi une rivière qui
ressemble à un long serpent.
Mais quelle drôle d’impression !
Il me semble que je dégringole, que je plonge vers la terre.
Vite il faut que je reprenne de l’altitude, que je me redresse !! Je n’arrive plus à
m’arrêter, je descend de plus en plus vite. Je me rapproche dangeseurement du sol.
Je vais m’écraser. Au secours aidez-moi ! Je vais m’écrasez.
Tiens j’ai reçu une goutte ! Il commence à pleuvoir dit le passant.
Tania D. 3e4, 2005
Cela fait bien deux heures que je suis là, caché dans ce placard, à attendre. Je fais
attention à ne faire aucun bruit : s’ils nous enttendaient et qu’ils ouvraient la porte du
placard, je ne sais pas ce que nous ferions. Je dis nous car avec moi, il y a aussi ma
sœur de 3 ans plus petite (elle en a sept et moi dix). C’est elle qui m’a rappelé son
arrivé mais c’est moi qui ai décidé où nous nous cacherions. Je lui jette un regard et
elle ma demande d’une voix anxieuse :
«– Tu crois qu’il est partit ?
– Je n’en sais rien. Peut-être.»
Je me risque à entrouvrir la porte du placard et je jette un coup d’œuil dehors :
personne. J’ouvre grand la porte, je sors et je fais signe à ma sœur de na pas bouger.
Puis je me dirige vers l’escalier quand soudain, mon sang se glace : au premier étage,
au dessus de moi, des pas se dirigent vers l’escalier. Je retourne au placard, fais signe
à ma sœur de sortir puis je me dirige à la cave et je descend les marches suivit de ma
sœur. Ce n’est qu’arrivé en bas que je me rends compte que la porte de la cave est
restée légèrement entrouverte. Je remonte les escaliers et tirre la porte un peu trop
brusquement car celle-ci claque en se refermant. Aussitôt j’entend des bruits de
cavalcade dans le couloir : ils ont dû entendre la porte claquer. Je redescend l’escalier
quatre à quatre, j’attrape ma sœur par le bras, je m’engouffre à sa suite dans la pièce
suivante – le garage – et je me rue sur la porte de sortie que je découvre fermée. Je
me recroqueville entre le tas de bois et le mur, à côté de ma sœur. A peine suis-je assis
que j’entend la porte de la cave qui s’ouvre et des pas qui descendent l’escalier. Puis
un légé bruit comme plusieurs personnes qui chercheraient dans un bazar et soudain,
la lumière du garage s’alluma et des pas entre dans la pièce.
Des pas entre dans la pièce et devans moi apparaît un homme. Mais il est de dos et
peut-être ne nous a-t-il pas encore vu. Mais il se retourne, nous apperçoit et aussitôt
il ouvre la bouche et crie : « je les ai trouvé ». Aussitôt un autre homme (mon père) et
une femme (ma mère) entrent dans la pièce, se jettent sur moi, m’attrapent par les
pieds et par les mains et me soulèvent à un mêtre du sol. Ainsi maintenu, je ne peut
même pas me débattre. L’autre homme sort de sa sacoche une seringue, la nétoie,
verse dedans un liquide jaunâtre puis il attrape mon bras, cherche la veine, enfonce la
seringue dans mon bras, appuie sur le piston puis it enlève la seringue. Aussitôt mes
parents ma lachent et partent chercher ma sœur qui a profité de ce moment pour
s’enfuir. L’autre homme range sa seringue, il s’accroupie à ma taille il me sourie et il
me dit : « Alors c’est pas si térrible que ça de se faire vacciner du tetanos »
Cédric est un jeune étudiant de, 20 ans il habite à Paris dans le XIIe
arrondissement précisément. Il mène une vie aisée sans aucun problème à part un !..
Chaque trimestre il passe un contrôle, mais depuis quelque temps se contrôles
se dégradent de plus en plus, s’il continue comme ça il peut avoir des gros problèmes.
Ne sachant quoi faire, il décide d’en parler à un ami.
Son ami lui conseille vivement de se rattraper, cela ne pouvait plus continuer ainsi,
car il avait tout pour réussir. Sinon sa pouvait avoir des conséquences graves sur son
avenir. Cédric était d’accord il devait se rattraper, il mit en œuvre tous les moyens
possibles pour réussir.
Lors de son dernier contrôle, on lui annonça une bonne nouvelle son taux de
cholestérol avait nettement diminué, il ne risquait plus rien. Son ami était fier de lui.
Retour
4. le texte de l’évaluation finale et le questionnaire.
Le Dragon
Le vent de la nuit faisait frémir l’herbe rase de la lande ; rien d’autre ne bougeait. Depuis des
siècles, aucun oiseau n’avait rayé de son vol la voûte immense et sombre du ciel. Il y avait une
éternité que quelques rares pierres n’avaient, en s’effritant et en tombant en poussière, créé un
semblant de vie. La nuit régnait en maîtresse sur les pensées des deux hommes accroupis auprès de
leur feu solitaire. L’obscurité, lourde de menaces, s’insinuait dans leurs veines et accélérait leur pouls.
Les flammes dansaient sur leurs visages farouches, faisant jaillir au fond de leurs prunelles
sombres des éclairs orangés. Immobiles, effrayés, ils écoutaient leur respiration contenue,
mutuellement fascinés par le battement nerveux de leurs paupières. À la fin, l’un d’eux attisa le feu
avec son épée.
- Arrête ! Idiot, tu vas révéler notre présence !
- Qu’est-ce que ça peut faire ? Le dragon la sentira de toute façon à des kilomètres à la ronde.
Grands Dieux ! Quel froid ! Si seulement j’étais resté au château !
- Ce n’est pas le sommeil : c’est le froid de la mort. N’oublie pas que nous sommes là pour...
- Mais pourquoi, nous ? Le dragon n’a jamais mis le pied dans notre ville !
- Tu sais bien qu’il dévore les voyageurs solitaires se rendant de la ville à la ville voisine...
- Qu’il les dévore en paix ! Et nous, retournons d’où nous venons !
- Tais-toi ! Écoute...
Les deux hommes frissonnèrent.
Ils prêtèrent l’oreille un long moment. En vain. Seul, le tintement des boucles des étriers d’argent
agitées, telles des piécettes de tambourin, par le tremblement convulsif de leurs montures à la robe
noire et soyeuse, trouait le silence.
Le second chevalier se mit à se lamenter.
- Oh ! Quel pays de cauchemar ! Tout peut arriver ici ! Les choses les plus horribles... Cette nuit
ne finira-t-elle donc jamais ? Et ce dragon ! On dit que ses yeux sont deux braises ardentes, son
souffle, une fumée blanche et que, tel un trait de feu, il fonce à travers la campagne, dans un fracas
de tonnerre, un ouragan d’étincelles, enflammant l’herbe des champs. À sa vue, pris de panique, les
moutons s’enfuient et périssent piétinés, les femmes accouchent de monstres. Les murs des donjons
s’écroulent à son passage. Au lever du jour, on découvre ses victimes éparses sur les collines.
Combien de chevaliers, je te le demande, sont partis combattre ce monstre et ne sont jamais
revenus ? Comme nous, d’ailleurs...
- Assez ! Tais-toi !
- Je ne le redirai jamais assez ! Perdu dans cette nuit je suis même incapable de dire en quelle
année nous sommes !
- Neuf cents ans se sont écoulés depuis la nativité...
- Ce n’est pas vrai, murmura le second chevalier en fermant les yeux. Sur cette terre ingrate, le
Temps n’existe pas. Nous sommes déjà dans l’Éternité. Il me semble que si je revenais sur mes pas,
si je refaisais le chemin parcouru pour venir jusqu’ici, notre ville aurait cessé d’exister, ses habitants
seraient encore dans les limbes, et que même les choses auraient changé. Les pierres qui ont servi à
construire nos châteaux dormiraient encore dans les carrières, les poutres équarries, au cœur des
chênes de nos forêts. Ne me demande pas comment je le sais ! Je le sais, c’est tout. Cette terre le
sait et me le dit. Nous sommes tout seuls dans le pays du dragon. Que Dieu nous protège !
- Si tu as si peur que ça, mets ton armure !
- À quoi me servirait-elle ? Le dragon surgit d’on ne sait où. Nous ignorons où se trouve son
repaire. Il disparaît comme il est venu. Nous ne pouvons deviner où il se rend. Eh bien, soit ! Revêtons
nos armures. Au moins nous mourrons dans nos vêtements de parade.
Le second chevalier n’avait pas fini d’endosser son pourpoint d’argent qu’il s’interrompit et
détourna la tête.
Sur cette campagne noire, noyée dans la nuit, plongée dans un néant qui semblait sourdre de la
terre elle-même, le vent s’était levé. Il soufflait sur la plaine une poussière qui semblait venir du fond
des âges. Des soleils noirs, des feuilles mortes tombées de l’autre côté de la ligne d’horizon,
tourbillonnaient en son sein. Il fondait dans son creuset les paysages, il étirait les os comme de la cire
molle, il figeait les sang dans les cervelles. Son hurlement, c’était la plainte de milliers de créatures à
l’agonie, égarées et errantes à tout jamais. Le brouillard était si dense, cerné de ténèbres si
profondes, le lieu si désolé, que le Temps était aboli, que l’Homme était absent. Et cependant deux
créatures affrontaient ce vide insupportable, ce froid glacial, cette tempête effroyable, cette foudre en
marche derrière le grand rideau d’éclairs blancs qui zébraient le ciel. Une rafale de pluie détrempa le
sol. Le paysage s’évanouit. Il n’y eut plus désormais que deux hommes, dans une chape de glace, qui
se taisaient, angoissés.
- Là chuchota le premier chevalier. Regarde ! Oh Mon Dieu !
A plusieurs lieues de là, se précipitant vers eux dans un rugissement grandiose et monotone : le
dragon.
Sans dire un mot, les deux chevaliers ajustèrent leurs armures et enfourchèrent leurs montures.
Au fur et à mesure qu’il se rapprochait, sa monstrueuse exubérance déchirait en lambeau le
manteau de la nuit. Son oeil jaune et fixe, dont l’éclat s’accentuait quand il accélérait son allure pour
grimper une pente, faisait surgir brusquement une colline de l’ombre puis disparaissait au fond de
quelque vallée ; la masse sombre de son corps, tantôt distincte, tantôt cachée derrière quelque repli,
épousait tous les accidents du terrain.
- Dépêchons-nous.
Ils éperonnèrent leurs chevaux et s’élancèrent en direction d’un vallon voisin.
- Il va passer par là.
De leur poing ganté de fer, ils saisirent leurs lances et rabattirent les visières sur les yeux de leurs
chevaux.
- Seigneur !
- Invoquons Son nom et Son secours !
A cet instant, le dragon contourna la colline. Son oeil, sans paupière, couleur d’ambre clair, les
absorba, embrasa leurs armures de lueurs rouges et sinistres. Dans un horrible gémissement, à une
vitesse effrayante, il fondit sur eux.
- Seigneur ! Ayez pitié de nous !
La lance frappa un peu au-dessous de l’œil jaune et fixe. Elle rebondit et l’homme vola dans les
airs. Le dragon chargea, désarçonna le cavalier, le projeta à terre, lui passa sur le corps, l’écrabouilla.
Quant au second cheval et à son cavalier, le choc fut d’une violence telle, qu’ils rebondirent à
trente mètres de là et allèrent s’écraser contre un rocher.
Dans un hurlement aigu, des gerbes d’étincelles roses, jaunes et orange, un aveuglant panache
de fumée blanche, le dragon était passé...
- Tu as vu ? cria une voix. Je te l’avais dit !
- Ça alors ! Un chevalier en armure ! Nom de tous les tonnerres ! Mais c’est que nous l’avons
touché !
Questionnaire:
1/ Qui sont les personnages principaux de cette histoire ? Relevez les mots ou expressions différents
qui les désignent ou les représentent et précisez la nature de ces derniers. (/2)
2/ Quel est le thème de leurs propos ? Relevez des mots ou expression qui donnent des informations
physiques sur ce dont ils parlent. (/2)
3/ Qui parle dans les dernières lignes du texte ? S’agit-il toujours des mêmes personnages ? Justifiez
votre réponse. (2)
4/ Quels effets produit le texte sur le lecteur ? Quels procédés sont utilisés ? (/3)
5/ Le texte est-il terminé ? Justifiez votre réponse (/1)
6/ Proposez une suite brève (10 à 15 lignes) à ce texte. (/10)
- Tu t’arrêtes ?
- Un jour, je me suis arrêté et je n’ai rien vu. Je n’aime pas stopper dans cette lande. J’ai les foies.
- Pourtant nous avons touché quelque chose...
- Mon vieux, j’ai appuyé à fond sur le sifflet. Pour un empire, le gars n’aurait pas reculé...
La vapeur, qui s’échappait par petits jets, coupait le brouillard en deux.
- Faut arriver à l’heure. Fred ! Du charbon !
Un second coup de sifflet ébranla le ciel vide. Le train de nuit, dans un grondement sourd,
s’enfonça dans une gorge, gravit une montée et disparut bientôt en direction du nord. Il laissait
derrière lui une fumée si épaisse qu’elle stagnait dans l’air froid des minutes après qu’il fut passé et
eut disparu à tout jamais.